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crise

La débâcle de l’État

11 Janvier 2021, 07:55am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Lundi 11 Janvier 2021

Maud Vergnol

 

Apollon lui avait offert le don de prédire l’avenir. Mais, pour punir Cassandre de l’avoir abandonné, il décida que personne ne la croirait. Et lorsqu’elle comprit que le cheval de Troie annonçait la chute de sa ville, elle ne put empêcher les Troyens de l’y faire rentrer. Depuis les années 1990, combien d’avertissements ont-ils été lancés, et notamment dans nos colonnes, contre la privatisation rampante de l’action publique et les ravages inexorables qu’elle engendrerait? «Circulez, y a rien à voir», nous répondaient doctement les promoteurs zélés de la RGPP et autres «réformes» de la fonction publique, exhortant la gauche qui sy opposait d’ «arrêter de jouer les Cassandre». Oubliant au passage… que celle-ci avait toujours raison!

Le fiasco de la vaccination française n’est que l’aboutissement logique de l’impuissance organisée de l’État. Nulle fatalité. Juste des choix politiques, dont on a tendance à oublier qu’ils ont des conséquences concrètes sur les vies humaines. En pleine course contre la montre pour enrayer la pandémie, on apprend donc que l’un des postes stratégiques pour la distribution du vaccin en France est vacant. La cheffe de la «direction alerte et crise» de lagence nationale Santé publique France, chargée de distribuer les millions de doses de vaccin, n’a pas été remplacée depuis le 31 décembre. Mais, rassurez-vous, un cabinet de recrutement est sur le coup… Au même moment, la presse révèle aussi qu’un autre cabinet privé, McKinsey, a été sollicité par l’État, pour la modique somme de 20 millions d’euros depuis le début de la pandémie, afin de contribuer, cette fois, à mettre en œuvre une stratégie vaccinale.

Loin de simples anecdotes, ces faits disent tout de cette sous-traitance dispendieuse des missions de l’État, qui affaiblit toujours plus la puissance publique. D’autant que les membres de ces cabinets sont souvent d’ex-hauts fonctionnaires passés dans le privé pour doubler leurs salaires. «Déléguer notre capacité à soigner à dautres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle», affirmait gravement le président de la République le 12 mars 2020. «En même temps», il sollicite une multinationale du conseil pour organiser la vaccination.

Limposture macroniste dévoilée au grand jour.

 

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Faire du vaccin un bien commun est la condition d'une vaccination massive réussie (PCF)

8 Janvier 2021, 09:45am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 07/01/2021 par PCF

Covid/Castex : 

Ce soir, le premier ministre a annoncé un changement radical dans la stratégie de vaccination par rapport à ce qui avait été présenté à la mi-décembre. Alors que le niveau de contamination reste élevé et que la pression sur le système hospitalier reste forte, l'exécutif annonce une accélération de la campagne de vaccination après un démarrage qui prenait les allures d'un nouveau fiasco.

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S'il clarifie ses intentions concernant les étapes de vaccination, l'exécutif ne lève pas les interrogations sur la menace d'une pénurie, faute de capacités industrielles suffisantes. Il écarte par ailleurs toute ambition pour faire du vaccin un bien commun, accessible à tous, condition d'une vaccination massive réussie, en France et dans le monde.

Le PCF poursuivra donc la mobilisation, notamment le 16 janvier prochain, dans le cadre de la campagne européenne "pas de profits sur la pandémie", visant notamment au partage des brevets et à la mise à disposition à prix coûtant du vaccin par les laboratoires.

 Face aux enjeux, sanitaires, économiques et sociaux, la bunkerisation d'Emmanuel Macron et de ministres au sein du Conseil de défense n'est plus acceptable. Pour réussir la nouvelle stratégie de vaccination contre la Covid-19, pour vaincre la pandémie, le PCF propose la mise en place d'un comité de suivi national de la pandémie associant parlementaires, élus locaux et les acteurs du santé. Notre pays dispose d'une richesse considérable, à l'échelle des territoires, pour mobiliser toutes les énergies.

En outre, alors qu'il maintient la fermeture de toutes les activités aujourd'hui fermées, il n'annonce aucune politique durable de soutien à la hauteur des besoins des acteurs culturels, sportifs et associatifs. Ce silence coupable est lourd de dangers alors que notre pays, en proie à une crise profonde, a plus que jamais besoin de culture, d'activités sportives et de loisirs et de l'engagement de proximité des associations.  

 Ce soir, le premier ministre n'a pas eu une seule parole, une seule annonce, pour les femmes et les hommes, notamment pour la jeune génération, qui doivent affronter une gigantesque vague de  difficultés qui s'accumulent, qui brisent des vies et des familles qui basculent dans la pauvreté. Rien sur le tsunami de destructions des emplois organisés par les grands groupes industriels et financiers. Rien sur la sollicitation des banques et assurances pour soutenir restaurateurs et acteurs de l'évènementiel. Rien enfin sur l'urgence de mobiliser les moyens pour embaucher massivement dans les services publics, de la santé et de l'Education nationale notamment.

 Ce silence en dit long sur une décision prise par le pouvoir, déjà révélé par le plan dit de relance : dans cette crise inédite, sanitaire, sociale, économique, démocratique, il reste enfermé dans ses certitudes libérales en refusant de mobiliser les richesses au service des populations et des salariés.

 Le PCF propose, tout au contraire, une réponse forte et ambitieuse pour un autre choix de société, une transformation permettant d'agir pour de nouvelles solidarités, de nouveaux droits, des garanties pour nos vies.

 

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2021 : Où en est-on de la crise sanitaire ?

7 Janvier 2021, 08:13am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

2021 : Où en est-on de la crise sanitaire ?

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Nous voilà donc en 2021, et à part un changement de numérotation, l’horizon pour cette nouvelle année continue à être sombre et angoissant pour notre population. Le nombre de victimes dues à la pandémie Covid-19 ne baisse pas, voire va peut-être progresser à la sortie de ces fêtes de fin d’année. La crise économique et sociale broie de nombreuses familles, des jeunes, des femmes, des salarié·e·s, des chômeurs et des retraité·e·s dont la seule perspective pour 2021 est un pas de plus vers la pauvreté, payant les conséquences des politiques libérales.

 

La situation dans nos hôpitaux et nos Ehpad est toujours aussi tendue, avec un manque de personnel criant. Les projets de restructuration, de fusion et avec eux de suppressions de lits se poursuivent malgré la démonstration faite par la crise sanitaire que ce n’était plus possible. Les plans Copermo (comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins), synonymes pour les hôpitaux de modernisation avec engagement de faire des économies, sont toujours d’actualité avec une dizaine validés définitivement. Ces plans, magiquement rebaptisés « conseil national de l’investissement » par Olivier Véran lors du Ségur de la santé, inquiètent toujours autant les personnels, leurs représentants et les élu·e·s, car l’arrêt des fermetures de lits ne sera en aucun cas acté mais revu au cas par cas suivant la pertinence...

   

Quant aux personnels des hôpitaux, des Ehpad, usés par cette crise sanitaire qui n’en finit pas, aucune perspective durable d’embauches massives n’est envisagée comme nous le demandons, avec une politique de formation massive de personnels de santé, par pré-recrutement de jeunes, payés durant leur formation et par formation interne. Une véritable reconnaissance salariale et une augmentation des effectifs sont les conditions indispensables pour rendre attractifs ces métiers de la santé, dont beaucoup, par lassitude et par manque de reconnaissance au travail, se détournent aujourd’hui. Une mobilisation de la santé est prévue le 21 janvier et le PCF sera de nouveau présent pour dénoncer la gestion libérale et mercantile de la santé publique et mettre en débat ses propositions.

 

La Covid est toujours là et continue à faire de nombreuses victimes. Cependant l’espoir de « revivre » en 2021 se dessine avec l’arrivée des vaccins.

 

La campagne de vaccination du gouvernement, de par sa lenteur de mise en route, sa distribution au compte-gouttes (en comparaison avec d’autres pays européens) entraîne de nouveau de la méfiance et de l’incompréhension parmi nos concitoyen·ne·s. Déjà échaudés par les mensonges et les contradictions de ce gouvernement sur la gestion de la crise sanitaire, beaucoup de Françaises et de Français restent indécis, voire opposés à la vaccination. À la volonté d’une campagne de vaccination collective anticipée et audacieuse s’opposent des questions sur la capacité de prise en charge, sur la quantité de vaccins commandés.

 

Aucun traitement du virus efficace n’est à ce jour disponible. Seule la vaccination peut arriver à bout de cette pandémie qui nous affecte, nous angoisse et bouleverse toute notre vie quotidienne. Incompréhensible donc le manque d’ambition et de visibilité gouvernemental sur la gestion de cette campagne vaccinale pour rassurer, organiser rapidement sur le terrain, en proximité avec les services publics, toutes celles et tous ceux qui désirent se faire vacciner rapidement.

 

Depuis le début, le PCF s’est engagé dans l’initiative citoyenne européenne (ICE) « Pas de profit sur la pandémie » lancée officiellement le 30 novembre 2020. Si le gouvernement nous assure de la gratuité du vaccin pour toutes et tous, c’est notre Sécurité sociale qui va mettre la main à la poche et il est impensable pour nous d’alimenter avec nos cotisations les profits exorbitants des laboratoires pharmaceutiques. Je rappelle que l’objectif de cette ICE est de convaincre la Commission européenne de proposer une législation pour que les droits de propriété intellectuelle, brevets compris, n’entravent pas l’accessibilité ou la disponibilité de tout vaccin ou traitement futur contre la Covid-19, et d’instaurer des obligations juridiques pour les bénéficiaires de fonds de l’UE en ce qui concerne la transparence relative aux contributions publiques et aux coûts de production.

 

Nous avons jusqu’au 1er février 2022 pour obtenir un million de signatures dans l’ensemble de l’Europe. Le PCF a décidé de lancer une journée nationale d’action le 16 janvier 2021, afin de populariser cette initiative et faire connaître nos propositions sur un pôle public du médicament. Cette initiative va être proposée au comité national de campagne dans la semaine.

 

Maryse Montangon, responsable collectif Santé, Protection sociale

 

 

 

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En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage

7 Janvier 2021, 08:12am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage

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L’année 2020 vient de se terminer. On ne peut qu’espérer que 2021 soit de meilleur augure. Il y a un an, le monde et la France découvraient une nouvelle pandémie qui a chamboulé le quotidien de milliards d’individus.

 

Pour lutter contre le virus, les pays ont confiné leurs populations parfois pendant plusieurs mois. De nombreux gouvernements se sont retrouvés désemparés face à l’ampleur de la crise sanitaire et les défaillances de leur système de santé. Les politiques libérales à flux tendu dans l’hôpital public ont très vite montré leurs limites. Si l’année 2020 a été terrible, ce n’est pas tant de la faute du virus que de l’avidité et la cupidité du système capitaliste.

 

Aujourd’hui, les jeunes sont parmi les premières victimes de la crise économique

 

La crise sanitaire a accéléré l’arrivée d’une crise économique sans commune mesure depuis des décennies. Aujourd’hui, les jeunes en sont parmi les premières victimes. Occupant les postes les plus précaires, ils sont les premiers à avoir perdu leur emploi. C’est aujourd’hui la tranche d’âge la plus durement touchée par la hausse du chômage. En décembre 2020, un jeune actif sur quatre était au chômage. À ces jeunes au chômage s’ajoutent celles et ceux arrivés en septembre dernier sur un marché de l’emploi saturé et dégradé ne disposant d’aucun filet de sécurité et étant exclus des mécanismes de solidarité nationale.

 

Face à cette situation, de plus en plus de jeunes tombent dans l’extrême précarité et n’ont pas d’autres choix que de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire pour subvenir à leurs besoins. Selon l’observatoire des inégalités, un pauvre sur deux a moins de 30 ans.

 

Face à ce contexte inédit, le 23 juillet dernier le gouvernement a lancé le plan “1 jeune, 1 solution”. Manifestement celui-ci n’est pas à la hauteur. Faute de solutions, de nombreux jeunes se retrouvent sans emploi ni formation et surtout sans aucun revenu. Et pour cause, ce plan ne propose pas suffisamment de solutions, et les mesures ne prévoient que des contrats précaires sans aucun mécanisme d’accompagnement. Après plusieurs mois, force est de constater que le plan d’urgence du gouvernement ne fonctionne pas. Le nombre de jeunes au chômage ne cesse d’augmenter et la précarité devient monnaie courante.

 

Face à la précarité, sécurisons les parcours

 

Au lieu de précariser les parcours comme le propose le gouvernement, le Mouvement jeunes communistes de France propose de les sécuriser.

En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage. Combien de jeunes sont aujourd’hui laissés pour compte ? Combien de potentiels futurs chercheurs, médecins, chauffeurs, conducteurs, enseignants, ingénieurs… sont actuellement au chômage ou orientés dans une formation ne correspondant pas à leur choix ? Des métiers pourtant primordiaux pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

 

Les Jeunes communistes demandent à ce que ces jeunes sans aucune solution puissent être formés, recrutés et embauchés. Les services publics, à commencer par la santé, l’éducation, les transports et l’énergie pâtissent du manque de personnel. Nous demandons à ce que dès maintenant des jeunes soient pré-recrutés dans ces services publics afin de former et rémunérer les agents de demain. Le privé doit également être mis face à ses responsabilités. Toutes aides publiques aux entreprises doivent être conditionnées à l’embauche et la formation de jeunes.

 

Si nous voulons sortir par le haut de cette crise, le gouvernement doit croire en cette jeunesse. La jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovation et d’ingéniosité. Nous sommes les plus à même de sortir de cette crise économique et plus généralement de répondre aux défis qui sont devant nous. Mais pour y parvenir, il faut nous donner les moyens de nos ambitions plutôt que de fragiliser nos parcours.

 

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.

 

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Michelin dégomme l'emploi et la production industrielle en France

7 Janvier 2021, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/01/2021 par PCF

Michelin a annoncé mercredi le lancement d'un projet de suppression de 2.300 emplois en France, dont 1.200 dans ses usines et 1.100 dans ses fonctions tertiaires, soit 10 % de ses effectifs, avec des conséquences sur des territoires de tout le pays.

 

Le groupe tente de minimiser la portée de ses choix en invoquant l'absence de licenciements secs et prétexte, comme à chaque fois dans ces circonstances, la concurrence des pneus à bas coût. Mais c'est lui-même qui développe le marché du pneu à l'étranger en construisant des usines en Inde et en Chine, comme l'a fait Bridgestone.


Ce projet de la direction s'inscrit en vérité dans un long processus de casse industrielle en France notamment. Après 1999 et les 7.500 suppressions de postes, Michelin a encore supprimé 1.500 postes depuis 2017, notamment dans le cadre de la réorganisation de son siège à Clermont-Ferrand. Et le groupe a fermé cette année son site de La Roche-sur-Yon et liquidé 619 emplois productifs.


Michelin ne connaît pas la crise. Il va même très bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a ainsi été multiplié par trois depuis 2009.


Affaiblir encore l'outil industriel, au nom de la compétitivité financière, n'est pas acceptable, pour les salariés, pour les populations des territoires concernés, pas plus que pour la Nation, qui, PSE après PSE, fermeture de site après délocalisations, se vide de son appareil de production, de ses savoir-faire uniquement parce que quelques financiers décident d'augmenter la rentabilité des grands groupes.


Le gouvernement, qui se contente de promettre qu'il « veillera au respect des engagements du groupe », ne fait que courbe l'échine une fois de plus, face à des stratégies assises sur la rentabilité financière avant tout.


Le PCF, aux côtés notamment de la CGT qui avait à juste titre refusé le PSE négocié à La Roche-sur-Yon début 2020, sera aux côtés des salariés de tous les sites français pour s'opposer à ce funeste projet de Michelin et porter une grande ambition de reconquête industrielle en France. Pour l'emploi et pour notre souveraineté industrielle !


A Bridgeston Bethune, comme dans les sites Michelin, nous demandons le maintien de nos capacités industrielles en France dans la production de pneus pour lutter contre les importations massives au cout social et carbone très élevé !



Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,


Paris, le 6 janvier 2021.

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Les vœux de santé de Yasmina Kettal, infirmière en Seine-Saint-Denis

4 Janvier 2021, 11:09am

Publié par PCF Villepinte

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Des paroles aux actes: un énarque de 30 ans promettait ...

31 Décembre 2020, 09:10am

Publié par PCF Villepinte

En 2008, un énarque de 30 ans promettait de régler tous les problèmes du pays en cinq ans, à condition de promouvoir l’ultralibéralisme en économie. C’était Emmanuel Macron !

En 2007, Nicolas Sarkozy chargea Jacques Attali de présider une commission pour relancer la croissance. Ce dernier la composa de patrons et d’économistes libéraux. Il fit appel à Emmanuel Macron pour en rédiger le rapport. Dès l’automne 2008, la droite s’en inspira pour faire voter sa Loi de modernisation économique, la LME.

 En page 19 de son rapport, Macron promettait pour 2012 « un taux de chômage ramené de 7,9% à 5%, c’est-à-dire le plein emploi ; le chômage des jeunes divisé par trois ; le nombre de Français sous le seuil de pauvreté ramené de 7 à 3 millions ; une dette publique réduite à 55% du Produit intérieur brut (PIB) ».

 Des promesses.

 Ce ne fut pas le cas et Sarkozy fut battu par Hollande en 2012. Mais Macron devint secrétaire général adjoint de l’Élysée. Cette année-là, le taux de chômage atteignait 10,6% de la population active et la dette publique était égale à 90,2% du PIB. Entre temps, son passage à la Commission Attali avait permis à Macron de prendre la lumière, de se faire embaucher à la banque Rothschild, où il perçut une rémunération de 1,4 million d’euros en 2011, soit plus de 116 000€ par mois.

 En page 230 de son rapport rédigé en 2008, Emmanuel Macron proposait de « réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales sur la contribution sociale généralisée (CSG) et la TVA ». Ni Sarkozy, ni Hollande, même avec Macron comme ministre de l’Économie, n’osèrent appliquer cette recommandation.

Passage en force.

 En janvier 2018, moins d’un an après avoir accédé à la fonction suprême, Macron fit voter sa proposition par les députés du groupe La REM. Résultat : l’augmentation de la CSG de 1,7% sur les pensions brutes de 60% des retraités fit diminuer leurs pensions nettes de 1,83% ! En revanche, les promesses faites par Macron, sur la baisse du chômage et de la dette dans son rapport de 2008, ne furent au rendez-vous ni pour 2012 ni à la fin du mandat de François Hollande, en 2017.

Cette année-là, la dette publique atteignait 98% du PIB, le chômage n’avait que peu baissé malgré les aides versées au patronat.

En 2019, la dette publique était toujours égale à 98% du PIB. En 2020, dans une situation compliquée par le coronavirus et la gestion chaotique des affaires du pays, elle atteindra 117% selon les prévisions. Le déficit budgétaire sera égal à 10,3% du PIB, contre 3% en 2019, et les chiffres du chômage sont déjà plus hauts que jamais. L’heure du bilan approche donc pour ce président des riches au comportement de gamin immature.

Gérard Le Puill – Vie Nouvelle.fr

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Hôpital. Les soignants exigent des moyens à la hauteur des défis de 2021

31 Décembre 2020, 07:22am

Publié par PCF Villepinte

coronavirus covid-19

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Jeudi 31 Décembre 2020

Cécile Rousseau

Après une année 2020 éprouvante avec l’éclatement de la pandémie de la Covid, les personnels, mobilisés depuis des mois pour demander des moyens, exigent également un changement profond du système.

Une annus horribilis sur le front de la santé. Alors qu’Olivier Véran a annoncé mardi le resserrement du couvre-feu dans certains départements et qu’une troisième vague de la Covid est à craindre d’ici janvier, les personnels médicaux et paramédicaux, à genoux après les tsunamis successifs, exigent des moyens à la hauteur des défis de 2021.

Le Ségur de la santé, signé le 14 juillet dernier et censé répondre à certaines revendications, reste en travers de la gorge de nombreux soignants, notamment ceux du médico- social qui en sont exclus. Quant à l’économie de 4 milliards d’euros à réaliser sur l’assurance-maladie pour l’année à venir, elle a suscité la stupéfaction après des mois cataclysmiques. Si le ministre de la Santé avait déclaré en novembre qu’il fallait sortir du «dogme» des fermetures de lits, force est de constater que les restructurations se sont poursuivies un peu partout en France.

En vingt ans, 100000 lits ont ainsi disparu. Au-delà des applaudissements à 20 heures, les héros en blouse blanche demandent des bras pour sortir du sous-effectif chronique. « Nous avons les mêmes exigences depuis des années et notamment 300 euros daugmentation pour maintenir les personnels en place. Les soignants sont fatigués et il y a un énorme manque d’attractivité. La Covid n’a fait que montrer les faiblesses de l’hôpital», lance Noémie Banes, présidente du Collectif Inter-urgences.

Remontées comme jamais, les premières lignes attendent bien plus que les étrennes du Ségur ou des primes, mais une réforme de fond en comble. «Force est de constater que ces sujets nont pas bougé», estime même le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, espérant que «2021 peut encore être une année utile pour poser les bases dun système de santé totalement repensé».

«Ce nest pas un Ségur quil faut, mais un Grenelle»

Pour Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé, le changement de paradigme s’impose depuis longtemps. «Ce nest pas un Ségur quil faut, mais un Grenelle. Il faut tout repenser. On voit bien quaujourdhui le système ne peut gérer que la Covid et pas les autres pathologies. Le gouvernement doit se projeter à l’horizon d’une vingtaine d’années sur la santé, en formant notamment plus de médecins. On ne peut pas se contenter d’avoir une vision à court terme. Si l’exécutif a été obligé de lâcher que lque chose sur les revendications salariales, la question des lits et des emplois a été traitée de manière très légère dans le Ségur. Nous réclamons toujours au minimum100000 postes à lhôpital et 200000 dans les Ehpad.»

La lutte unitaire entamée par des syndicats et collectifs au printemps 2019 devrait donc encore redoubler dans les mois à venir. Après de nombreuses manifestations, dont celle très suivie du 16 juin dernier, mais aussi les démissions administratives d’un millier de médecins début 2020, les personnels se donnent rendez-vous pour une journée d’action le 21 janvier afin de placer 2021 sous le signe de la fin de la logique austéritaire à l’hôpital public.

 

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Covid-19. La France commence à se vacciner

29 Décembre 2020, 06:42am

Publié par PCF Villepinte

travaillent. G. Souvant/AMardi 29 Décembre 2020 Lola ScandellaFP

                                                       Une femme de 78 ans a reçu la première dose de vaccin contre le Covid-19 en  France

Mardi 29 Décembre 2020

L'Humanité Lola Scandella

 

La première phase de vaccination a débuté ce week-end dans les Ehpad. Une priorisation des plus vulnérables décidée au regard des caractéristiques des vaccins disponibles.

Sous les applaudissements du personnel soignant d’un établissement hospitalier pour personnes âgées de Sevran (Seine-Saint-Denis), Mauricette, une femme de 78 ans, a reçu dimanche 27 décembre la première dose d’un vaccin contre le Covid-19. Un cardiologue de 65 ans qui officie dans cet établissement l’a suivie, donnant le coup d’envoi symbolique à la campagne de vaccination française. Une vingtaine d’autres personnes âgées et les personnels soignants se sont fait vacciner dans la journée à Sevran mais aussi dans un centre gériatrique de Champmaillot, dépendant du CHU de Dijon (Côte-d’Or). Lundi, c’était au tour d’un Ehpad de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire. Une centaine d’autres établissements devraient suivre début janvier.

C’est le sérum développé par l’alliance des laboratoires américain et allemand Pfizer et BioNTech, exploitant la technique inédite de l’ARN messager, qui a eu la primeur des premières injections. Sorties tout droit de l’usine de Puurs, en Belgique, 19500 premières doses sont arrivées sur le sol français samedi 26 décembre, escortées par la police nationale. Elles sont destinées à des résidents en Ehpad et en unités de soins longue durée, ainsi qu’aux personnels qui y travaillent.

https://www.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1609223704

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Fermetures de lits à l’hôpital : l’inquiétude remonte chez les soignants

28 Décembre 2020, 13:31pm

Publié par PCF Villepinte

                                                     Jean CASTEX, la situation sanitaire s'améliore

 

Après la première vague de l’épidémie de Covid-19, Olivier Véran s’était engagé à mettre fin au « dogme » des réductions des capacités des établissements. Sur le terrain, les syndicats estiment que rien n’a changé, pour l’instant.

Les fermetures de lits dans les hôpitaux, dans le cadre des projets de restructuration, sont-elles vraiment de l’histoire ancienne ? Au plus fort de la première vague de l’épidémie, en avril, le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, Christophe Lannelongue, a eu le malheur de défendre le plan alors en cours au CHRU de Nancy, qui comprenait des centaines de suppressions de lits et de postes. Une faute politique, en temps de Covid-19.

Le haut-fonctionnaire a été remercié, quelques jours après ses propos – un limogeage que le Conseil d’Etat a jugé irrégulier, dans une décision du 10 décembre. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a assuré dans la foulée que « tous les plans de réorganisation » étaient « évidemment suspendus ». Il n’a cessé de le marteler depuis : c’en est fini du « dogme de la réduction des lits » qui prévalait lors des grands projets de transformation hospitalière.

Mais, huit mois plus tard, sur le terrain, l’inquiétude remonte chez les soignants, les responsables d’hôpitaux, et les élus locaux. « Rien n’a changé », estime-t-on dans les rangs syndicaux : « Les projets se poursuivent comme avant, alors que la crise a bien montré que ce n’était plus possible », clame Christophe Prudhomme, de la CGT Santé. Lui comme d’autres égrènent les plans Copermo toujours en cours à Paris, à Nantes, à Caen, à Nancy… avec 100, 200, 300 suppressions de lits en perspective.

« Projet par projet »

Copermo : ce sigle est devenu synonyme d’économies pour l’hôpital. Le Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers a été créé en décembre 2012 pour accompagner les hôpitaux dans leurs « projets d’investissement d’ampleur exceptionnelle », peut-on lire sur le site du ministère de la santé, selon des « critères exigeants en termes d’efficience », de « soutenabilité financière » et de « valeur ajoutée », et dans leurs « trajectoires de retour à l’équilibre ». Autrement dit, de gros projets de modernisation assortis d’un engagement à faire des économies. Une « boîte noire », ironise-t-on chez les hospitaliers. « Personne n’a jamais eu de contacts directs avec eux », rapporte un responsable d’établissement.

Lire aussi Les conclusions du Ségur de la santé : 33 mesures pour réformer un système durement éprouvé

Olivier Véran a décidé de sa suppression cet été, lors des annonces du Ségur de la santé, et de son remplacement par un « conseil national de l’investissement », pour valider les projets supérieurs à 100 millions d’euros. « Les projets avancent, les nouvelles modalités d’accompagnement des investissements sont en train d’être expérimentées », assure-t-on au ministère.

De premiers « feux verts » de ce futur conseil sont attendus début 2021 pour des projets revisités à l’aune du nouveau paradigme. Le taux de marge brute à « 8 % » ou encore la réduction automatique d’au moins « 15 % » des capacités en lits ne seront plus l’alpha et l’oméga de chaque projet, assure-t-on au ministère.

Lire l’éditorial du « Monde » : Le Ségur de la santé, un tournant dans la politique hospitalière

Cela n’exclut pas, néanmoins, toute suppression de lits dans les mois à venir : « Le renversement est très clair, il n’y aura plus de critères imposés dans un pur objectif financier d’économies, dit-on au ministère. Ce sera projet par projet, selon les besoins, les projections d’activité et l’évolution de la médecine, qui permet des prises en charge plus courtes, et parfois d’aller vers moins de lits d’hospitalisation complète et plus d’ambulatoire [prise en charge sans hospitalisation] quand cela est pertinent. »

« On ne veut plus l’entendre »

Dans les hôpitaux, où l’on a surtout retenu la « fin » des fermetures de lits, le changement de ligne tarde à se matérialiser. « On en est nulle part », assure Christian Rabaud, président de la commission médicale d’établissement (CME) du CHRU de Nancy, où un rebond épidémique se fait déjà sentir, avec une augmentation des patients Covid depuis plusieurs semaines. « C’est très lourd pour la communauté médicale, actuellement la tête sous l’eau, et qui ne dispose toujours pas de perspectives pour la suite, souligne l’infectiologue. Le Covid a bien montré qu’on ne peut pas éternellement faire plus avec moins. »

Le projet immobilier nancéien, qui représente plus de 500 millions d’euros d’investissement, prévoit le rassemblement du centre hospitalier, éclaté sur plusieurs sites souvent vétustes, sur le site de Brabois, assorti d’une réorganisation, avec 598 suppressions de postes et 179 lits de moins d’ici à 2024.

La direction de l’hôpital et la commission médicale de l’établissement ont repris la copie à la rentrée. Mais les réunions avec l’ARS Grand-Est, toujours accompagnée du cabinet de conseil Capgemini, demeurent « tout aussi bloquées » qu’auparavant, estime le professeur Christian Rabaud. « Les choses ne sont pas claires, on nous demande de continuer à rendre des personnels et des lits pour faire des gains d’efficience, ça, on ne veut plus l’entendre, dit-il. On ne parle toujours pas la même langue, on nous demande encore : “Mais comment vous allez faire pour vous payer ceci ou cela ?” »

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D’après la direction de l’hôpital, 500 emplois et 300 lits ont déjà été supprimés dans cette restructuration qui a commencé il y a sept ans – dont 204 postes et 78 lits en 2019 et en 2020. « La situation est assez inconfortable et participe à une certaine morosité, reconnaît le directeur général, Bernard Dupont. Olivier Véran s’est exprimé clairement, mais la déclinaison prend du temps… »

« Lassitude »

« Il est urgent de sortir de l’ambiguïté », insiste Mathieu Klein (PS), maire de Nancy et président du conseil de surveillance de l’hôpital, qui s’oppose à ces réductions de lits et de postes, qu’il entend encore comme une « demande tacite » lors des discussions avec les autorités sanitaires. « La crise due au Covid a engendré une lassitude du monde hospitalier à un niveau inquiétant, personne ne comprend cet attentisme et cette hésitation. »

A l’ARS Grand-Est, on indique que le dossier, retravaillé depuis l’été, est « en cours de finalisation »« en anticipation des nouvelles modalités de gestion des investissements issues du Ségur », intégrant une « appréciation “cousue main” des critères de dimensionnement par rapport aux besoins de santé du territoire et pour tirer les leçons de la gestion de la crise du Covid ». Le projet fera partie des premiers dossiers examinés par la nouvelle instance nationale, début 2021.

« Si c’est pour mettre en place une nouvelle structure qui prendra les mêmes décisions comptables, cela ne va pas être possible », prévient Arnaud Robinet, maire (Les Républicains) de Reims et président du conseil de surveillance du CHU de Reims. L’élu de droite multiplie lui aussi les appels, au plus haut sommet de l’Etat, sans avoir reçu d’« engagement » à ce jour. Ainsi, 184 suppressions de lits sont prévues dans les futurs bâtiments de ce CHU, soit 24 % des capacités, souligne l’édile, initialement favorable au projet. « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », dit-il aujourd’hui.

Un nouveau projet est sur la table, assure le professeur Philippe Rieu, président de la CME, sans la centaine de suppressions de lits prévue dans le second bâtiment (la construction du premier est déjà enclenchée). « Nous sommes en train de chiffrer le supplément avec l’ARS, ajoute la directrice générale, Dominique de Wilde. Notre ministre a dit : “Plus de suppressions de lits”. Moi je crois ce que dit notre ministre. »

L’espoir est moindre en Ile-de-France

L’espoir est moindre en Ile-de-France, sur le projet d’hôpital Grand Paris-Nord, porté par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui doit rassembler, à l’horizon 2028, les hôpitaux Beaujon (Clichy, Hauts-de-Seine) et Bichat (Paris) à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). « Cela devient très concret », dit le cardiologue Olivier Milleron, qui siège dans les commissions d’évaluation du projet architectural. Mais rien n’a été remis en question, ou presque, d’après le médecin membre du Collectif inter-hôpitaux : sur les 350 suppressions de lits prévues, soit 30 % du total, l’AP-HP a annoncé que 84 lits seraient maintenus, et 94 autres mais sous forme « flexible » « Ça ne nous satisfait pas du tout, on est toujours très loin du compte. »

Le projet ne devrait néanmoins pas avoir besoin de repasser devant une instance nationale : il fait partie de la dizaine d’ex-Copermo les plus avancés, qui ont obtenu validation définitive. Pour ces projets, si des ajustements sont jugés nécessaires, ils pourront être demandés par les directions d’établissement directement auprès des ARS, indique-t-on au ministère. Sollicitée, l’AP-HP n’a pas souhaité répondre à nos questions.

C’est l’ensemble de l’« idéologie » derrière ce projet qu’il faut pourtant remettre en question, dénonce Olivier Milleron, qui signait dans Libération, en mai, une lettre ouverte au président de la République, avec une centaine de collègues et d’usagers : « Le nombre de lits dans le futur hôpital est basé sur un taux d’occupation de ceux-ci à 95 %, avec une durée moyenne de séjour des patients 30 % inférieure à la moyenne nationale, c’est démentiel », dit-il.

Lire la tribune : « L’hôpital public doit revenir à des évidences ou disparaître »

Pour le sociologue Frédéric Pierru, coauteur de La Casse du siècle. A propos des réformes de l’hôpital public (Raisons d’agir, 2019), « la crise du Covid a jeté une lumière crue sur l’inanité de cette doctrine d’un hôpital géré “à flux tendu”, sans aucune marge de manœuvre. Nous avons quand même dû confiner le pays parce que notre nombre de lits en réanimation avait toujours été calculé au plus juste », juge-t-il.

La question des ressources humaines

Le « mirage » du virage ambulatoire, qui permettrait sans difficulté de réduire l’hospitalisation, est critiqué de toute part. « C’est vrai que l’hospitalisation peut être plus courte qu’avant pour certaines pathologies, mais nous gardons justement à l’hôpital des malades très lourds, pour lesquels on ne peut pas faire d’ambulatoire », relève Marie-Astrid Piquet, gastro-entérologue au CHU de Caen.

La professeure passe déjà son temps à chercher des places aux patients qu’elle doit hospitaliser. « Nous n’avons jamais un lit vide, une dizaine de nos malades sont en permanence en chirurgie, faute de place dans notre service », rapporte la membre du Collectif inter-hôpitaux. Ici, 200 lits de moins sont prévus dans le projet de restructuration.

Les élus de la région sont montés au créneau, à l’été. La sénatrice centriste du Calvados, Sonia de La Provôté, attend toujours une réponse au courrier envoyé avec quatre autres parlementaires normands du Parti socialiste et de La République en marche, en mai, au ministre de la santé, lui demandant de revoir le projet. « La crise a bien montré combien il était nécessaire d’avoir un volet de lits mobilisables pour l’urgence, insiste l’élue, médecin de profession. Derrière les lits, surtout, ce sont des ressources humaines, qui ne peuvent pas être la “denrée rare” en matière sanitaire. »

A Nantes, où le chantier doit commencer en janvier, un collectif de syndicats, d’associations et de mouvements politiques s’est constitué et a recueilli quelque 2 000 signatures dans une pétition lancée mi-novembre, demandant à mettre « sur pause » le projet de transfert du CHU. « Tant que la première pierre n’est pas posée, on peut encore changer les choses », défend Olivier Terrien, de la CGT, qui dénonce les 202 lits en moins prévu dans ce déménagement sur l’Ile de Nantes, à l’horizon 2026. « Il n’y a eu aucun changement de braquet depuis la crise, lâche-t-il. Les derniers documents de la direction confirment qu’on se dirige vers ces suppressions de lits, alors qu’on est déjà sous-dimensionné. »

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A Marseille, le projet de restructuration, déjà très avancé, ne devrait pas être modifié, ce que défend la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, malgré les 150 suppressions de lits prévues.

« Dans le cadre actuel des bâtiments, c’est difficile de faire mieux, souligne le directeur général, Jean-Olivier Arnaud. On ne veut pas recommencer un cycle de négociations qui retarderait le début des travaux, cela fait tellement longtemps qu’on attend, nos locaux sont tellement obsolètes… » Le directeur espère obtenir un soutien dans d’autres opérations, dans le cadre du prochain plan d’investissement.

 

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