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crise

Plan de relance de l'UE: vers plus de fédéralisme et de soumission aux politiques d’austérité

22 Juillet 2020, 08:23am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 21/07/2020 par PCF

 

Alors que le Parlement européen tablait sur un plan à 2.000 milliards d’euros pour répondre à la gravité de la situation et aux urgences sociales et écologiques, le plan adopté ce lundi s’élèvera à seulement 750 Mds d’euros. En outre, plutôt que de mobiliser la BCE, il va soumettre plus encore les Etats aux exigences des marchés financiers et donc à des politiques d’austérité mortifères.

 

L’octroi des aides, sous forme de prêts et de subventions, sera ainsi conditionné à des « réformes structurelles » dans chaque pays, synonymes de baisses des dépenses publiques utiles. De plus, le remboursement des prêts est envisagé par la levée d’un impôt européen, renforçant le fédéralisme européen au détriment de la souveraineté des Etats.

 

Le plan de relance est donc sous-dimensionné et sur-conditionné. Il porte un caractère anti-démocratique en renforçant le poids de la commission européenne notamment en matière fiscale. Il permet en plus à plusieurs pays de pouvoir baisser leur contribution au budget européen qui risque de rester à 1027 Mds d’euros alors que l’objectif était de le porter à 1300 Mds.

 

Le PCF propose des mesures concrètes pour changer de logique en Europe :

 

- La réorientation des efforts de création monétaire de la BCE, non pas pour aider encore davantage les plus aisés et les grands groupes, mais pour financer les services publics et la transition écologique, protéger les activités et les petites et moyennes entreprises et maintenir les revenus des travailleurs grâce à la constitution d’un fonds européen d’urgence économique, sociale et écologique. La BCE doit être mise sous contrôle démocratique.

 

- L’abolition définitive du pacte de stabilité et de croissance et du pacte budgétaire ;

 

- L’annulation de la dette publique des Etats ; aucune aide européenne ne peut être conditionnée ni à un contrôle budgétaire, ni à un endettement accru des états.

 

- La lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux dans l’UE et en dehors de l’UE. A elle seule, elle représenterait une somme bien supérieure au fonds de relance discuté aujourd’hui. Une conférence européenne de la dette et de l’évasion fiscale, en associant les forces sociales et citoyennes, est aujourd’hui nécessaire. Les leçons de rigueur budgétaire données par les Pays-Bas sont totalement déplacées venant d’un pays qui pratique l’optimisation fiscale pour des multinationales.

 

Plus structurellement, alors que les traités européens ont démontré leur caducité, ces propositions doivent ouvrir le chemin vers un pacte social et démocratique pour des peuples et des nations libres, souveraines et associées, auquel aspirent les citoyens européens.

 (Fabien Roussel - PCF)

 

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La réduction du coût du travail est votre unique boussole

18 Juillet 2020, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

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La société et ses vieux   

18 Juillet 2020, 06:51am

Publié par PCF Villepinte

 

En moins d’un siècle, l’espérance de vie des Français a progressé de plus de 30 ans. Aujourd’hui, un quart de la population a plus de 65 ans et la progression va se poursuivre. La crise sanitaire de ce printemps a mis en évidence l’absence d’empathie et de considération de nos élites envers les personnes âgées. Les carences des politiques suivies concernant cette partie importante de la population ont été mises à nues. Il est urgent d’imposer d’autres choix.

« On reconnaît le degré de civilisation d’une société à la place qu’elle accorde à ses personnes âgées. » Simone de Beauvoir.

Sois vieux et tais-toi !

Vous avez plus de 70 ans, tous aux abris et restez-y… longtemps ! Voilà le scénario auquel ont échappé de peu les 10,6 millions de Français. Il a fallu un vent de révolte de septuagénaires - certains célèbres - récusant cette infantilisation méprisante, pour qu’il soit abandonné.

Les plus fragiles ou plus âgés d’entre eux, confinés dans les Ehpad, n’ont malheureusement pas pu l’éviter. Au prétexte de les préserver du virus, mais surtout parce que les moyens manquaient pour les protéger, ils ont été cloîtrés, malades ou pas, privés de sorties et du seul bonheur qu’il leur reste, la visite de leurs proches.

Après des décennies de décisions politiques catastrophiques, nos hôpitaux, sinistrés, étaient dans l’incapacité de faire face au flot des malades atteints du Covid-19. Il a donc été décidé de laisser mourir les vieux dans leurs Ehpad. Plus de 10 000 y ont laissé leur vie durant le confinement.


Priver aussi drastiquement les plus âgés de leurs libertés a choqué et continue de choquer tous ceux pour qui respecter la personne humaine n’est pas qu’un slogan. Bien sûr qu’il fallait les protéger avec des précautions sanitaires adaptées, mais comme pour tous les autres citoyens ! Le confinement, tel qu’il a été imposé aux résidents des Ehpad, s’est révélé particulièrement inhumain.

Quand vient le temps des cheveux blancs

Le Comité national d’éthique déplore, dans un rapport, que les personnes âgées soient traitées comme des incapables, même quand aucune altération de leurs facultés mentales n’est avérée.

N’en déplaise aux racistes anti-vieux, vieillesse n’est pas synonyme de gâtisme ! À 90 ans, on peut avoir une meilleure réflexion qu’un « jeune » de 30 ou 40 ans ! Le « Indignez-vous » de Stéphane Hessel, écrit alors qu’il avait 90 ans, l’a démontré.

Être âgé n’interdit pas d’être en capacité de prendre des décisions pour le présent et de faire des projets de vie pour le futur. Les personnes souffrant de troubles cognitifs ou de désorientation doivent bien évidemment être protégées et leurs capacités de décider encadrées, mais ces problèmes de santé mentale ne sont pas tous inhérents à l’âge.

Pour certains de nos théoriciens, les vieux sont une charge pour la société et la fragilité des plus âgés assimilée à de la déficience. Trop souvent, leur est dénié le droit de décider de leurs choix de vie, quand bien même ils en ont la capacité. Trop vieux, trop gâteux !

Des citoyens jusqu’au bout !

Autrefois, ils avaient la courtoisie de ne pas s’attarder trop longtemps sur cette terre. Aujourd’hui, ils jouent les prolongations et, dans notre société libérale, dite moderne, toutes les vies n’ont pas la même valeur. Seuls les économiquement utiles sont considérés comme citoyens à part entière.

D’aucuns l’ont exprimé avec cynisme durant cette crise sanitaire. Pour Emmanuel Todd : « On ne peut pas sacrifier la vie des jeunes et des actifs pour sauver les vieux ». Et Christian Barbier a déclaré : « À un moment donné, pour sauver quelques vies de personnes très âgées, on va mettre des milliers de gens au chômage ? La vie n’a pas de prix. Mais elle a un coût pour l’économie. »


On vieillit dès que l’on naît et la vieillesse, dernière phase de la vie, est une partie intégrante de ce processus. Respecter l’être humain, à tous les âges de sa vie, doit être l’honneur d’une société et la marque d’une civilisation avancée.

Hélène Salaün

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Aéronautique / aérien : Pour dépasser la crise, sortir des logiques de rentabilités

17 Juillet 2020, 08:15am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 17/07/2020 par PCF

Aéronautique / aérien : Pour dépasser la crise, sortir des logiques de rentabilités

Le premier impératif est de sécuriser les emplois du transport aérien et de l’industrie aéronautique, de développer massivement la recherche et le partage de ses résultats à l’échelle du globe, d’utiliser les gains de productivité pour réduire le temps de travail et pour développer massivement la formation aux métiers d’aujourd’hui et aux nouveaux métiers de la transition écologique et de la révolution informationnelle.

 

Téléchargez les propositions du Parti Communiste Français pour l’ensemble de la filière

 

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Soignants: " Je me moque d'avoir un défilé à mon honneur, je veux pouvoir travailler correctement "

17 Juillet 2020, 08:13am

Publié par PCF Villepinte

Pour marquer leur prise de distance avec la cérémonie officielle de « reconnaissance » aux personnels soignants place de la Concorde, plusieurs milliers d’entre eux se sont retrouvés le 14 juillet dans les rues de Paris, à l’appel de la CGT et de SUD-Santé, pour faire entendre leurs propres revendications. En plus d’une reconnaissance « plus sincère », ils plaident notamment pour plus de moyens, plus de personnel, et moins de fermeture de lits dans les hôpitaux. Autant d’éléments indispensables au bon déroulement des soins au quotidien, ainsi qu’en cas d’une deuxième vague de Covid-19.  Ce qui explique pourquoi les accords du Ségur de la Santé, signé par des syndicats du personnel hospitalier, sont très loin de faire l’unanimité. 

  Alors même que Emmanuel Macron était interviewé après une prompte cérémonie militaire aux Champs-Elysées, plusieurs organisations s’étaient données rendez-vous entre la place de la République et la place de la Bastille pour un autre 14 juillet, bien plus festif et bien plus féroce. Il faut dire que le personnel hospitalier a reçu le soutien actif des Gilets Jaunes, qui comptaient déjà se réapproprier, à leur manière, cette journée de fête nationale : une grappe de ballons tenant une banderole « Derrière les hommages, Macron asphyxie l'hôpital » est venue s’immiscer dans le ciel de Paris, tout à côté du défilé traditionnel sur la place de la Concorde. Plus loin, dans le XIIe arrondissement, un bref rassemblement près du siège de l’IGPN s’est également tenu afin de réclamer « justice pour toutes les victimes de violences policières ».

 

Le Ségur de la Santé, ouvert depuis la mi-mai par le ministre Olivier Véran, s’est terminé dans la douleur en réussissant tout juste à franchir le seuil des 50% de représentativité syndicale afin d’être adopté. Pour Marie-Andrée, aide-soignante au sein de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, ces accords ne règlent aucun problème : « C’est une honte, ce qu’on veut c’est davantage de moyens, davantage de lits et arrêter avec ces logiques marchandes, les patients ne sont pas des clients ! ». Valérie, infirmière à l’hôpital Bichat, abonde dans ce sens : « On avait demandé minimum 300 euros pour nous aligner sur l’OCDE, on nous donne juste 183 euros nets, c’est absurde, ça n’a aucun sens. Quand je vois ces soignants qui ont fait la courbette à Macron pendant la cérémonie, franchement j’ai la gerbe ». 

 

Voir aussi : «Applaudissements du président et clopinettes du gouvernement»

 

Les accords n’ont pas effacé les inquiétudes du personnel hospitalier qui n’ose même pas imaginer la possibilité d’une seconde vague de COVID-19. Les voyants rouges clignotent dans tous les services et plus que jamais ces derniers ne tiennent que grâce à l’abnégation de l’ensemble des professions de santé. Les cadences sont intenables et le bien-être du patient n’est même plus à l’ordre du jour. Sur ce point, Delphine, psychiatre au centre hospitalier Les Murets (Val de Marne), trouve difficilement les mots pour qualifier la situation : « La psychiatrie est toujours le parent pauvre de la médecine. De notre côté nous sommes déjà en lutte depuis 2 ans et la situation ne fait qu’empirer. Ne plus pouvoir garantir une continuité des soins pour tous est un signal très alarmant ». L’accueil massif de nouveaux patients ayant développé des troubles psychiques durant l’épidémie et le confinement n’a surpris personne : « c’était évident, on voyait tout ça arriver comme on regarderait un tsunami à l’horizon » assure Pierre, infirmier au centre hospitalier Saint-Anne, à Paris.

 

L’image de Farida, infirmière à Ivry-sur-Seine, ensanglantée et traînée par plusieurs CRS durant la manifestation du 16 juin dernier, a marqué les esprits. Lorsque blouses blanches et policiers se frôlent, son prénom est crié comme on administre des électrochocs, froidement et sèchement. 

À mesure que la manifestation se déplie dans le boulevard du Temple, on distingue de mieux en mieux les différents profils de manifestant. Tristan, « gilet jaune depuis le premier acte et même avant », a décidé d’assortir son gilet fluo avec son masque de protection : « On a vu tous ces soignants se donner corps et âme pour lutter contre l’épidémie, mais les applaudissements ça suffit pas. Pourquoi Macron décide d’ignorer ce qui est sous ses yeux ? » se demande-t-il. En face, un autre gilet jaune. Il est écrit dans son dos « Macron est sourd ? Crions plus fort ». Cela sonne presque comme un début de réponse.

 

Voir aussi : À Paris, soignants et gilets jaunes organisent un autre 14 juillet

 

Les violences de la précédente manifestation ont durement touché la convergence des luttes. Par hasard, dans un mouvement de foule, un manifestant entièrement vêtu de noir bouscule une manifestante en blouse blanche. Le ton monte rapidement et le combat oppose désormais un « casseur payé par le gouvernement pour tuer le mouvement » contre une « traître à la lutte qui votera Macron en 2022 ». L’ambiance change radicalement au moment où l’ensemble des CRS reçoivent l’ordre d’enfiler leurs casques. « Ah merde ça recommence … » soupire Axel, un militant communiste, drapeau rouge à la main, touchant le sol comme mis en berne. 

Pourtant si proche de Bastille, la manifestation est arrosée de grenades lacrymogènes, bat en retraite puis reprend ses forces pour enfin terminer le parcours. Arrivé sur la place, c’est une toile de maître qui se dessine : une partie des manifestants gravit les marches de l’opéra, tapissé de photographies de soignants avec l’aide de l’artiste JR, tandis qu’une autre partie admire fièrement ce paysage imprenable, de tous ces visages et ces individus unis pour une même cause, avec la conviction que le mouvement vient de franchir une nouvelle étape.

 

 

 

 

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CAC 40 : creusement des inégalités entre dirigeants et salariés

30 Juin 2020, 09:14am

Publié par PCF Villepinte

CGT PUBLIÉ LE 29 JUIN 2020

 L'Oxfam a publié un nouveau rapport fin juin, intitulé « CAC40, des profits sans lendemain », qui épingle les entreprises du CAC40. L'ONG observe que les écarts de rémunérations entre dirigeants et salariés se sont creusés entre 2009 et 2018. Les versements aux actionnaires ont augmenté de 70% sur la même période, tandis que le salaire moyen au sein de l'entreprise augmentait de 20%.

Creusement des inégalités, explosion des dividendes, non partage des richesses...

Plus de 10 ans après la crise économique de 2008, voici le bilan d'un système économique qui privilégie le profit au détriment de la justice sociale et de l'écologie. La crise du coronavirus a mis crûment en lumière l'absurdité d'un tel système.

2020 devait être une nouvelle année record en termes de dividendes.  « Le CAC 40 s’apprêtait à verser 60,2 milliards d’euros de dividendes et de rachats d’actions à ses actionnaires au titre de l’exercice 2019, un montant dépassant le précédent record de 2007, à la veille de la crise financière de 2008.2 Des versements censés récompenser le succès des fleurons du capitalisme français : un chiffre d’affaires en hausse de 25 % entre 2009 et 2018 et 31 % de valeur ajoutée supplémentaire sur la même période », rappelle l'Oxfam. La crise du coronavirus a douché ces velléités.

La mobilisation des syndicats et des associations a eu, en partie, raison de l'appétit gargantuesque des actionnaires : les dividendes et rachats d’actions versés en 2020 devraient au final être « seulement » compris entre 35 et 41 milliards d’euros.

Dans son rapport, l'ONG rappelle qu'en 2009 et 2018, les versements aux actionnaires du CAC 40 ont augmenté de 70 % et la rémunération des PDG du CAC 40 de 60 %, soit trois fois plus vite que le salaire moyen au sein de ces entreprises et cinq fois plus vite que le Smic.

Ce partage inégal des richesses produites par les travailleur.ses procède de choix stratégiques, lesquels sont motivés par les intérêts des actionnaires « fortement représentés au sein des instances de décision des entreprises ». « Les conseils d’administration sont principalement constitués d’expert.e.s en finance. Les salarié.e.s ne représentent en moyenne que 12 % des administra- teur.trice.s au sein des conseils d’administration du CAC 40, contre 33 % en moyenne dans les pays européens possédant une législation sur le sujet ». L'entreprise doit rendre des comptes à la société dans son ensemble.

Il est urgent de s'attaquer au pouvoir démesuré des actionnaires.

« En 2018, si la part des bénéfices allant aux actionnaires avait été encadrée à 30 %, l’argent généré aurait permis de couvrir 98 % des besoins en investissement dans la transition des entreprises du CAC 40 », rapporte l'Oxfam. L'ONG appelle à tirer des leçons de la crise économique de 2008 et propose une série de mesures pour garantir une meilleure distribution des richesses et financer la transition écologique.

Parmi les mesures détaillées dans le rapport, elle propose d'encadrer la part des bénéfices reversés aux actionnaires : « L’argent non versé devra être abondé dans un fond de l’entreprise servant à la transition sociale et écologique permettant d'investir à la hauteur des besoins dans la lutte contre le changement climatique et le financer des salaires décents dans l'entreprise et sa chaîne d'approvisionnement.

A titre d’exemple, un encadrement de 30 % aurait permis de générer en 2018 un montant équivalent à 98 % des besoins d’investissements dans la transition ». Pour réduire les inégalités, l'ONG invite par ailleurs à imposer un écart de salaire maximum de 1 à 20 entre la rémunération du PDG et le salaire médian de l'entreprise, contre 107 actuellement. 

Le paiement d'un salaire décent « sur toute la chaine de valeur », permettant de couvrir les besoins en alimentation, l’accès à la santé, l’éducation, l’habillement, le transport, mais aussi d’épargner et d’avoir accès à des loisirs est une nécessité.

« Dans de trop nombreux pays, les salaires minimum légaux – quand ils existent – restent bien en deçà d’un niveau décent. C’est par exemple le cas du Cambodge où le salaire décent s’établit à 356 € alors que le salaire minimum est de 125 € », rapporte l'Oxfam.

En France, le salaire médian se situe à 1 735 euros et le Smic à 1520 euros. La CGT revendique une revalorisation du Smic à 1800 euros. 

   

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Les français-es ne veulent pas de la politique du gouvernement ni dans leur ville, ni dans leur pays (Fabien Roussel)

29 Juin 2020, 06:43am

Publié par PCF Villepinte

 

Publié le 29/06/2020 par PCF

Le second tour des élections municipales s’est déroulé dans un contexte totalement inédit. Un tournant est pris pour plus de justice sociale et plus d’écologie.

Et même si l’abstention atteint un record, le signal envoyé au Président de la République et à sa majorité est claire : les Françaises et les Français ne veulent pas de sa politique dans leur ville ni dans le pays ! C’est un échec lourd pour toutes celles et ceux qui espéraient conquérir de nouvelles villes avec l’étiquette En Marche. Et ce scrutin montre que là où les forces de gauche et écologistes se sont unies avec des citoyens pour mettre les politiques sociales de solidarité et écologiques au cœur de leur ville, elles ont gagné. Dans toutes ces villes, le Parti communiste français a été un acteur de ces victoires et participera à ces nouvelles majorités, à Marseille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Nancy.
Avec ces 233 maires élus au premier tour, ceux élus au second, le PCF demeure une force incontournable en France.
Ils seront des points d’appui pour défendre le climat avec l’accès à des transports collectifs moins chers voire gratuits, pour l’accès à des logements de qualité, pour encadrer le prix des loyers, pour accéder à des centres municipaux de santé. Ils seront au service de la défense de l’emploi, pour le développement des services publics, pour mettre en place des cantines bio, et favoriser l’accès à la culture et aux sports pour tous.

Cette élection était là aussi pour exprimer les inquiétudes, les colères de nos concitoyens face à cette crise, mais aussi leurs espoirs de changement.

Et nous avons entendu durant cette campagne beaucoup de témoignages de salarié.e.s en colère contre des plans sociaux injustes et purement financiers. Et nous sommes pleinement aux côtés des Renault, des GE Electric, des Luxfer, des travailleurs de la propreté, ceux d’ONET, des salariés de l’aéronautique, d’Air France, des enseignants, des soignant.e.s, des aides à domiciles, du monde de la culture et des arts en souffrance aujourd’hui.

Nous avons aussi entendu les inquiétudes des familles qui ont du mal à boucler les fins de mois : alors que le gouvernement ne veut ni rétablir l’ISF, ni taxer les dividendes et le capital, nous participons à la solidarité auprès des plus fragiles face à la pauvreté qui augmente.

Nous avons soutenu les nombreuses PME et petites entreprises abandonnées par leurs banques et les assurances riches comme Crésus.

Oui, c’est le monde du travail qui paye cette crise, ce sont les petits qui restent les plus exposés face à la pandémie. Mais le capital, la finance, les plus riches, conservent leur train de vie et leurs privilèges. Cette injustice et ces inégalités ne sont plus acceptables.

C’est pourquoi les très bons résultats des forces de gauche et écologistes comme ceux du PCF sont importants à l’issue de ce scrutin.

Déjà lors du 1er tour, les candidat.e.s de notre parti, à la tête de listes de gauche, écologistes et citoyennes, avaient déjà enregistré de nombreux succès : 233 communes de plus de 1.000 habitant.e.s choisissaient un maire communiste, dont 100 communes de plus de 3.500 habitants.
Parmi elles, Montreuil, 108 000 habitants, où Patrice Bessac et sa liste ont été largement plébiscités par les Montreuillois.es. Avec 5 villes perdues et 10 villes gagnées, le Parti communiste s’est ainsi renforcé dans tout le pays, en nombre de maires et en nombre d’élus locaux lors du premier tour.
Pour ce second tour, les communistes conduisaient des listes de rassemblement dans 109 communes dont 40 sortants.
Dans les villes de plus de 10 000 habitants, nous enregistrons quelques conquêtes comme Bobigny, Villejuif, Noisy-le-Sec, Tergnier...

Je souhaite aussi saluer la victoire de ma collègue Huguette BELLO à Saint-Paul-de-la-Réunion, ville de plus de 100 000 habitants.
En revanche, pas de victoire au Havre malgré la belle campagne de Jean-Paul Lecoq, à la tête d’une liste citoyenne.

Durant cette élection, nous n’avons eu qu’une seule boussole : là où les alliances ont été nombreuses entre la droite et La République en Marche, le PCF s’est largement attaché au rassemblement des forces de gauche et écologistes, pour empêcher la droite de faire main basse sur de nouvelles communes et pour que de nouvelles majorités de progrès soient élues, en particulier dans les grandes villes.
Nous étions ainsi très actifs dans de nombreuses listes de gauche et écologistes. Le PCF contribue ainsi au succès dans de nombreuses villes, comme à Lyon, Bordeaux, Marseille.


Dès demain, les élu·e.s communistes seront mobilisés aux côtés de tous les salariés confrontés à la cascade de fermetures d’entreprises ou de plans sociaux, aux côtés de celles et ceux qui travaillent à une reconquête des services publics et d’une industrie adaptée aux besoins de la société et au défi écologique.

Enfin, notre peuple pourra compter sur toutes ces femmes et ces hommes pour s’opposer aux politiques d’Emmanuel Macron et de son Premier ministre, pour promouvoir des politiques répondant aux urgences sociales et climatiques. La réforme des retraites comme celle de l’assurance chômage doivent être abandonnée.

Oui, cette élection constitue un premier coup d’arrêt électoral pour le parti du Président de la République.

De grands combats nous attendent maintenant. Allons gagner d’autres victoires dans les semaines qui viennent, avec les salarié·es, les jeunes, les retraité·es qui souffrent tant des politiques actuelles.

Plus que jamais, rassemblons-nous pour faire gagner l’être humain et la planète !

 

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Pas de profit sur la pandémie !

26 Juin 2020, 07:34am

Publié par PCF Villepinte

Pas de profit sur la pandémie !

Posted by Julia Castanier 259,20cs on June 25, 2020

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Le PCF lance une pétition européenne en faveur de l’accessibilité gratuite pour tous d’un vaccin ou un traitement contre le Covid-19. La campagne est une collaboration unique entre plus de dix partis de gauche de toute l’Europe et le groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE/NGL) au Parlement européen.

Pour gagner contre cette pandémie, il est vital qu’un vaccin ou un médicament soit librement accessible à tous. C’est une question de justice et un enjeu fondamental pour la santé publique. Le vaccin contre la polio est entré sur le marché international libre de brevet et la maladie a été éradiquée dans de nombreuses régions du monde. Nous ne pouvons pas permettre que l’industrie pharmaceutique fasse du profit sur cette pandémie. 

Cette pétition internationale est nécessaire car il y un danger très réel que, par le système des brevets, le vaccin devienne la propriété privée de quelques multinationales pharmaceutiques.  Le vaccin contre le coronavirus est en train d’être développé aujourd’hui avec des milliards d’euros d’argent public, du contribuable. Nous ne pouvons pas permettre aux entreprises pharmaceutiques, qui ont refusé jusque-là d’investir dans ce vaccin, de maintenant se l’approprier et de décider du prix et de l’offre. L’industrie pharmaceutique base ses prix sur ce que le patient ou un pays veut bien payer. De cette façon, il maximise les bénéfices pour les actionnaires. En conséquence, certains vaccins coûtent beaucoup d’argent. Et cela coûte des vies. Tous les jours.

C'est pourquoi nous demandons à ce que le vaccin contre le coronavirus soit déclaré bien commun de l'humanité et accessible à toutes et tous. Ce sera le moyen le plus efficace de lutter contre la pandémie.

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, avait promis que le vaccin deviendrait un bien commun. Cependant, cette promesse n’a pas été retenue dans la stratégie européenne pour les vaccins. Avec la pétition européenne #Right2Cure, les initiateurs veulent mettre la pression sur la Commission européenne pour transformer les paroles en actes. Ils demandent spécifiquement à l’Europe de garantir que les vaccins et traitements anti-pandémiques deviennent une question d’intérêt général et mondial, librement accessibles à tous.

Prenons exemple sur l’inventeur américain Jonas Salk, qui a découvert le vaccin contre le polio. Lorsqu’on lui a demandé qui avait obtenu le brevet pour son invention, Salk a répondu : « Le peuple. Il n’y a pas de brevet. Pourriez-vous breveter le soleil ? » Le vaccin contre la polio est ainsi entré sur le marché international libre de brevet et la maladie a maintenant été éradiquée dans de nombreuses régions du monde.

Selon le PCF, cela devrait également être possible pour le vaccin contre le Covid-19. L’Union européenne dispose de leviers essentiels pour cela : L’Organisation mondiale de la Santé a mis en place un ‘pool’, une communauté de brevets, pour rassembler et partager des informations sur le virus dans le monde entier. L’Union européenne peut exiger que les médicaments développés avec des fonds publics finissent dans ce pool. Il suffirait de faire de ce partage une condition à l’octroi de subventions à l’industrie pharmaceutique.

Le PCF appelle l’Union européenne à garantir la libre disponibilité d’un vaccin ou d’un médicament contre Covid-19. Cela demande du courage politique, mais ce n’est pas impossible. Nelson Mandela l’a fait avant nous. Dans les années 1990, l’épidémie du Sida a fait d’innombrables victimes en Afrique du Sud. Les prix des traitements étaient exorbitants. Mandela a forcé l’industrie à fournir ces médicaments à des prix beaucoup plus bas.

La pétition # Right2Cure est portée dans d’autres pays par des partis tels le Parti des travailleurs belges (Belgique), Podemos et Izquierda Unida (Espagne), Sinn Fein (Irlande), Socialistische Partij (Pays-Bas), AKEL (Chypre), Potere al Popolo et Rifondazione Comunista (Italie), Bildu (Pays Basque), le Parti communiste de Bohème et Moravie (République tchèque) et Die Linke au Parlement européen (Allemagne).

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IL  Y A URGENCE ! LE BILLET DU DR CHRISTOPHE PRUDHOMME. LA SCIENCE

24 Juin 2020, 08:24am

Publié par PCF Villepinte

 

Mercredi, 24 Juin, 2020

 

Christophe Prudhomme est médecin au Samu 93

La science telle qu’elle nous est présentée dans le cadre de l’épidémie liée au coronavirus reflète-t-elle, comme sa définition l’indique, «un ensemble de connaissances et d’études dune valeur universelle»? Pas vraiment. En effet avant que les connaissances soient universelles, les scientifiques émettent des hypothèses quil faut vérifier. Par ailleurs, sur un nouveau sujet, les hypothèses diffèrent et avant que des études aient permis de trancher, la polémique a tout le temps de s’installer.

Cette polémique n’est pas stérile mais permet de faire avancer les idées et parfois de trancher, mais pas toujours et surtout pas immédiatement. Il faut se souvenir du fait que Galilée, qui a avancé l’idée que la Terre tourne autour du Soleil, a été condamné par l’Inquisition. Une théorie qui allait à l’encontre de celle de l’Église qui prétendait que la Terre – et non le Soleil – se trouvait au centre de notre univers.

Cet exemple nous montre les interventions des détenteurs du pouvoir qui peuvent intervenir pour contrer des données scientifiques qui remettent en cause la manière dont ils dirigent le monde. Cela nous éclaire sur les polémiques autour de l’hydroxychloroquine, mais aussi sur les préconisations du «comité scientifique» mis en place par Emmanuel Macron.

Dans une situation incertaine liée à la nouveauté de l’événement, la liberté d’expression et le débat contradictoire sont essentiels. Il est très dangereux que le pouvoir politique instrumentalise la science en choisissant une hypothèse au détriment d’une autre, alors que le doute subsiste. Car dans ce cas, comme le dit très bien une des règles de la médecine, «le doute doit bénéficier au patient». Il faut donc laisser le temps aux scientifiques de travailler, de débattre, parfois de se contredire. Il ny a pas d’autre voie pour faire progresser la recherche et obtenir des données scientifiques qui deviennent alors des connaissances universelles utiles pour tous.

Retrouvez son précédent billet, salariat, et l’ensemble de ses chroniques.

Le billet du Dr Christophe Prudhomme

 

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LE PARI GAGNABLE D’UNE RELOCALISATION HEUREUSE SELON THOMAS COUTROT, ÉCONOMISTE ET RESPONSABLE DATTAC

24 Juin 2020, 08:21am

Publié par PCF Villepinte

 

Mardi, 23 Juin, 2020

L'Humanité Latifa Madani

Une relocalisation écologique et solidaire, pour empêcher le «retour à lanormal» et construire un «monde daprès» solidaire et désirable. Le pari est immense. Et possible. La preuve avec le Manifeste «Ce qui dépend de nous» publié ce 24 juin par lorganisation Attac. Entretien avec l’économiste Thomas Coutrot qui a coordonné l’ouvrage

Prendre soin, des autres et de la nature, c’est la matrice de votre Manifeste pour une relocalisation écologique et solidaire. Le soin- le care, est – est-ce là l’une des grandes leçons de la pandémie?

Thomas Coutrot. La crise sanitaire a mis sur le devant de la scène cette fonction essentielle dans la survie et la reproduction de nos sociétés, mais qui était occultée par le culte de la performance et de la croissance qui caractérise le capitalisme.

On s’est aperçu que les travailleurs vraiment essentiels étaient ceux qui prennent soin des autres et de notre environnement. Soignants, éboueurs, égoutiers, agents de propreté… toutes ces professions méprisées, invisibles, mal rémunérées. Cela permet sans doute un basculement idéologique important.

Ce concept de soin, de care n’est-il pas aussi celui qui permet de relier le mieux la question sociale et la question écologique?

Thomas Coutrot. Certainement. Ainsi, faut-il envisager le travail non plus seulement comme une activité de production, mais, surtout comme une activité de soin. Soin de soi et des autres en assurant la qualité des produits fabriqués ou du service proposé; soin de la nature en maîtrisant les impacts environnementaux de la production. Cela ne se fait pas aujourd’hui faute d’outils et de droits sociaux et écologiques suffisants.

Le concept de relocalisation est à la mode aujourd’hui, revendiqué par les néolibéraux, et surtout par les nationalistes souverainistes. Qu’est ce qui les différencie de la relocalisation écologique et solidaire que vous défendez?

Thomas Coutrot. Il y a trois manières d’envisager la relocalisation. Celle du gouvernement, la relocalisation à la mode néolibérale, qui veut par exemple relocaliser certains segments de l’industrie pharmaceutique. Une relocalisation homéopathique, très sélective qui porte sur certains principes actifs ou sur la fabrication de masques. Pour les élites dominantes aujourd’hui, une relocalisation généralisée de l’appareil productif est évidemment impensable et indésirable puisqu’elle les priverait de leur arme principale qu’est la mise en concurrence des peuples et des travailleurs du monde entier. La relocalisation que nous proposons en finirait avec le low cost, et devra s’accompagner d’une redistribution des richesses pour ne pas pénaliser le pouvoir d’achat des ménages à bas salaires.

La version nationaliste, d’extrême-droite, celle du «produire français», se replie derrière la frontière, privilégie les nationaux. C’est une impasse complète. Les problèmes qui nous sont posés aujourd’hui exigent le développement de solidarités internationales très fortes en particulier face aux enjeux sanitaires, climatiques de biodiversité, d’inégalités.

Votre manifeste accorde une place importante à «un nouvel ordre mondial  solidaire  ». Quest-ce quune relocalisation qui intègre cette dimension?

Thomas Coutrot. Un exemple. Lorsque nous parlons d’outils économiques pour favoriser la relocalisation nous ne parlons pas de droits de douane mais de taxe kilométrique. La différence est importante. Ce n’est pas le passage d’une frontière qui pose problème et doit être taxé, c’est la distance, pour des raisons à la fois écologiques et démocratiques, qui doivent orienter les politiques de relocalisation.

Relocaliser ça veut dire quoi concrètement? Comment passer du slogan au réel?

Thomas Coutrot. Il y a le cas, exemplaire, de l’usine de masques de Plaintel sur lequel on a travaillé avec l’Union syndicale Solidaires et plusieurs syndicats de Bretagne. Elle avait été fermée et délocalisée en Chine. Il y a un projet, soutenu aussi par les pouvoirs publics locaux, de relance de l’usine sous la forme d’une Scic société coopérative d’intérêt collectif.

Il faut multiplier ces initiatives. Prenons la production automobile. Il va falloir réduire la voilure. C’est l’occasion de relocaliser des productions pour éviter des suppressions d’emploi. La relocalisation est à la fois un outil de préservation de l’emploi et de responsabilisation écologique. Elle réduira la noria de camions et de navires sur les routes françaises, européennes et internationales.

Pour l’instant il y a peu d’expériences concrètes de relocalisation. On assiste à un palier dans le développement de la mondialisation mais pas encore à des stratégies réelles de relocalisation de la part des multinationales. Elles ne le feront pas spontanément. Ce serait une illusion de penser qu’elles vont tirer les leçons de cette crise et rapatrier l’essentiel des activités sous-traitées. Là, une intervention citoyenne et politique, et une planification de long terme, sera indispensable pour avancer substantiellement dans cette direction. Il faut des objectifs ambitieux en termes de relocalisation, pas seulement dans l’industrie pharmaceutique et les équipements médicaux, mais aussi dans l’industrie textile, automobile.

Il y a sur le sujet de la relocalisation et de la transition écologique une préoccupation centrale des citoyens: comment vont-elles garantir lemploi? Le sujet est au menu du pacte rouge et vert auquel travaille le mouvement Plus jamais ça qui rassemble Attac, la CGT, Solidaires, Oxfam, Greenpeace et la Confédération paysanne…

Thomas Coutrot. La coalition «Plus jamais ça» a proposé un plan de sortie de crise qui avance une série de mesures pour les services publics et la protection sociale ainsi que sur le financement et la justice fiscale. Ce plan prévoit d’imposer une reconversion écologique et sociale de leur activité aux entreprises qui sollicitent les aides des fonds publics, d’interdire la distribution des dividendes aux entreprises qui ne respectent pas les objectifs de réduction d’émission de GES, d’arrêter les accords de libre-échange et de développer une économie plus solidaire et écologique, en particulier dans l’agriculture. La pandémie nous a rappelé l’importance d’avoir une alimentation diversifiée et produite localement. Nous avons de nombreuses expériences en France de circuits courts, d’agriculture paysanne. ATD quart-monde a expérimenté pour les populations en grande précarité des exploitations d’agriculture bio qui donnent des résultats tout à fait intéressants. On peut très bien conjuguer l’expérimentation écologique et sociale pour développer des nouvelles manières de produire et donc de consommer en lien avec les territoires.

Le manifeste d’Attac approfondit ces questions notamment celle de la transformation des modes de production. Quel levier mettez-vous en avant?

Thomas Coutrot. Les points forts sont la planification écologique et la socialisation des grands groupes. Nous proposons de transformer en Société coopérative d’intérêt collectif Scic, les grandes entreprises ayant un impact social et environnemental majeur. Les grandes entreprises de transport ont selon nous vocation à être socialisées aujourd’hui, tout comme la construction automobile ou aéronautique. Dans une Scic, les salariés, les usagers, les associations environnementales auront un poids tout aussi important voire plus que des actionnaires, pour décider des orientations stratégiques.

L’objectif majeur est de privilégier le soin, le care et non plus la croissance. Prendre soin du monde et de la qualité de nos vies, de nos transports, de l’air que l’on respire…

La mode est aussi au Green. L’Union européenne a son Green deal pour une relance «verte», de grandes entreprises sy mettent aussi. Sagit-il seulement de «green washing» ou sentez-vous un réel fléchissement face aux défis environnementaux?

Thomas Coutrot. ​​​​​​​ Les esprits changent et ça cest fondamental, mais les politiques pas encore. Les conclusions de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) contiennent beaucoup de propositions intéressantes mais il ny a pas une cohérence globale qui permettrait d’inverser la courbe des émissions de GES de façon suffisante à l’horizon 2050. Pour l’instant on a une juxtaposition de propositions nécessaires, mais qui ne suffisent pas à une véritable bifurcation du modèle de développement. Nous avons vraiment besoin d’un changement institutionnel majeur, d’un changement de système.

Latifa Madani

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