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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

crise

" Nous aurons à redessiner notre modèle de développement suite à cette catastrophe humanitaire "

31 Mars 2020, 11:29am

Publié par PCF Villepinte

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Face au Coronavirus, nous avons besoin de solidarité entre les peuples et les nations d’Europe (Fabien Roussel)

29 Mars 2020, 11:40am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 26/03/2020 par PCF

Dans son allocution de Mulhouse, le Président de la République a beaucoup parlé de « guerre ». Mais, bien qu’il se soit exprimé à l’une des frontières de notre pays, il n’a qu’à peine évoqué la solidarité européenne. Et pour cause : l’union européenne est aux abonnés absents !

La crise sanitaire, économique et sociale que précipite la pandémie de coronavirus met à nu la totale faillite de la construction capitaliste de l’UE. La passivité de la Commission européenne et des gouvernements européens face à une crise mondiale aussi grave est proprement scandaleuse.


Ceux-ci sont incapables d'impulser de la coopération ou de l'entraide entre les États, livrés à eux-mêmes. En quelques jours, les critères budgétaires de l’Union européenne appliqués aux États sont apparus ubuesques. Ils ont d'ailleurs été levés, preuve qu'ils sont un frein aux politiques d'investissement et de soutien aux économies nationales.


De plus, les mesures proposées telle que le rachat de dettes souveraines par la BCE sont loin d'être à la hauteur de la crise qui frappe les Etats membres.


La pandémie exige une grande solidarité et une totale coopération entre les peuples et les nations d’Europe. Elle requiert une mutualisation des moyens, notamment en matière de production de matériels sanitaires. Comment peut-on croire que les 27 pays de l’Union européenne seraient incapables de réunir des industriels, des ingénieurs, des outils de productions pour faire face aux besoins criants de tous les hôpitaux ? Nous disposons des forces suffisantes pour produire en urgence des respirateurs, des masques, des médicaments.


De même, la Banque centrale européenne doit répondre immédiatement aux besoins de tous les pays de l’Union européenne confrontés à l’arrêt de leur économie. La création de monnaie et les prêts à taux 0% sont des outils à mettre au service des Etats de manière exceptionnelle.


La crise de l’Union européenne démontre la nécessité d’en finir avec les dogmes de la « concurrence libre et non faussée », comme avec les politiques d’austérité européennes. Pour reconstruire une Europe de la coopération et de la solidarité entre les peuples, il faudra demain mettre en place un nouveau pacte européen pour sortir enfin des règles d’or budgétaires qui ont tant affaibli les services publics, dont ceux de la santé.


Le Président de la République aime à évoquer « le jour d’après ». Pour le PCF, le jour d’après se prépare maintenant, avec ses alliés et partenaires européens.


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

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Conséquence(s)

29 Mars 2020, 11:36am

Publié par PCF Villepinte

 

Avons-nous déjà changé de monde?

Évidence. Voir, écouter, tâcher de comprendre, puis dire, essayer de transmettre sans même savoir qui de l’émetteur ou du récepteur s’avère le mieux capable d’ingurgiter en bloc, avant d’esquisser des analyses parfois démenties dès le lendemain…

Tout va trop vite, n’est-ce pas? Quand plus de trois milliards d’individus se trouvent désormais en situation de confinement sur notre Terre et que l’ONU déclare que «l’humanité entière» est menacée, nous ne pensons pas seulement à établir un impitoyable bilan de faillite généralisée ou à instruire en justice les mécomptes d’une globalisation folle. Non, nous imaginons, déjà, notre conduite future.

Si nous avons le droit de croire que «plus rien ne sera comme avant» et que nous vivons les prémices d’une sorte de révolution anthropologique, cela signifie qu’une évidence s’impose à beaucoup d’entre nous: cette crise nous oblige à mûrir (pour certains), à mieux verbaliser (pour d’autres), sachant qu’il importe de combler l’écart entre la conscience et l’action. L’urgence tient en une phrase: la limitation de la casse économique ne doit pas prévaloir sur la limitation de la casse sanitaire. L’à-venir se concentre autrement: la pandémie doit nous conduire à habiter autrement le monde.

Dogmes. Sans vouloir philosopher et politiser à outrance, le bloc-noteur accepte volontiers la parole des autres. Celle de Léa Guessier, par exemple, pseudonyme d’un collectif de hauts fonctionnaires tenus au devoir de réserve, qui écrivait dans le Monde cette semaine: «Nous avons déjà changé de monde et le gouvernement fait mine de ne pas le voir.»

Cette phrase n’a l’air de rien, mais à la faveur de la gravité de la crise encore devant nous, elle résonne fort. D’autant que ledit collectif ajoutait: «Mettons de côté les croyances et les dogmes liés au “bon fonctionnement du marché”.» Les gens d’esprit plus ou moins en vue, les talons rouges de la «démocratie d’opinion» peuvent aller se rhabiller devant de tels mots. Leurs présupposés libéraux ne tiennent plus la route.

Cette petite noblesse par raccroc, qui se gonflait, se pavanait et s’emplumait, arrive à l’âge terminal des vanités. Leur légèreté conceptuelle est balayée par la réalité et le poids de la prise de conscience sur les dispositions prioritaires. Comme l’écrivait un jour Régis Debray, sorte de rappel à l’ordre des choses aux classes dominantes: «Sachez, messeigneurs, que Rousseau n’était pas seulement un éloquent et un gracieux. Il vous a aussi envoyé le Contrat social dans les gencives, souvenez-vous-en!»

Vœux. Chaque décennie sa dominante, mais, en tout cas, la page n’est jamais blanche, et le moule jamais vide. Dans les années 1960, le fond de toile était rouge; il passa au rose, puis au bleu thatchérien par alternance, puis aux couleurs de la bannière étoilée made in USA, etc. Nos modes de vie et tout notre système économique ont été orientés sur une forme de démesure, de toute-puissance financière, consécutive à l’oubli de notre corporéité et de l’essentiel: l’humain d’abord. Tempérance, bon sens, humanité: autant de valeurs piétinées par le capitalisme rendu à sa sauvagerie.

En écho, la philosophe Corine Pelluchon, qui ne passe pas pour une enragée gauchiste, n’appelle pas pour rien à «une transformation collective et individuelle». Elle écrit: «Notre modèle de développement génère des risques sanitaires colossaux et des contre-productivités sociales, environnementales, psychiques. Non, le soin, la protection des plus fragiles, l’éducation, l’agriculture et l’élevage ne peuvent pas être subordonnés au diktat du rendement maximal et du profit financier à tout prix. Il importe d’organiser le travail en fonction du sens des activités et de la valeur des êtres impliqués.» Ce qu’elle appelle de ses vœux? Un «vrai projet de civilisation». L’idée progresse, se propage, se diffuse à la manière d’une épidémie. Paradoxe cruel: les conséquences du virus feront peut-être changer les hommes plus vite que tous nos illustres combats réunis… 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 27 mars 2020.]
 

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Rationalité(s)

13 Mars 2020, 19:52pm

Publié par PCF Villepinte

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Vivons-nous une période inédite d’«informa-tiovirus»?

 

Sucre. Cette peur contagieuse… Si l’homme reste une espèce hautement sociale, pour le meilleur et parfois pour le pire, l’histoire des sociétés nous instruit que les grandes paniques collectives peuvent provoquer autant de dégâts qu’un virus. L’instinct de panique fonctionne comme du sucre pour nos esprits. Ainsi, avec le coronavirus, le monde vit l’un de ces moments «globalisés» les plus étranges de ces dernières décennies, pour ne pas dire le plus important.

Nous voilà fascinés et inquiets, sans savoir où penchera la balance, à mesure que le flot d’informations se répand, nous traverse, nous disperse à ne plus savoir ni les prioriser, ni les trier, même pour les plus aguerris des professionnels de la profession – le bloc-noteur parle là de journalisme, bien sûr. Rendez-vous compte: tout change et tout évolue d’une heure sur l’autre, ici et partout sur la planète, de minutes en minutes exaltées, de quoi remettre toutes les priorités sur le métier en des temps qui défient les lois du genre, comme si, depuis quelques jours, tout devait passer au tamis du virus mondialisé.

Ne négligeons pas l’importance de la crise sanitaire en cours: ce serait déplacé et dangereux à plus d’un titre. Mais, pour le présent propos, la question se situe ailleurs et mérite qu’on s’y arrête à l’aune de notre époque. Vivons-nous, oui ou non, une période absolument inédite d’«informatiovirus»?

Recul. Régis Debray avait bien raison, il y a près de vingt ans, quand il nous annonçait, prophétique, l’avènement de ce qu’il appelait «l’ère de Maître Lapin». Quand tout doit aller vite, même à la va-vite, telle une exigence de consommation immédiate et brutale, atteignant toutes les strates de nos vies. L’information n’y échappe pas. Bien au contraire, elle semble plutôt devenir l’épicentre de cet irrésistible phénomène.

Alors que l’expansion du Covid-19 suscite beaucoup d’inquiétudes légitimes, entraînant quelquefois des décisions irrationnelles, rappelons que la présente épidémie est la première à s’inscrire sous le sceau des réseaux sociaux et des chaînes d’information en continu, les secondes nourrissant les premiers, à moins que ce ne soit l’inverse. En somme, restons-nous rationnels face à ce qui nous tombe sous les yeux et dans les oreilles? Sommes-nous prêts à entendre et à comprendre ce qui est réellement proféré, et non pas que nous fantasmons ou que les «médias» sociaux détournent de la réalité?

Bref, devons-nous avoir peur, un peu peur, beaucoup peur? Et si «oui», quelle place encore accorder au minimum de raisonnement nous permettant de la rationalité, de l’ouverture d’esprit, de l’altruisme aussi, alors que l’essentiel des «messages» que nous délivrons en masse véhicule souvent tout le contraire, la crainte démesurée, la méfiance déplacée, sans parler des comportements réactionnaires et uniquement intéressés par nos propres intérêts? En temps de pandémie, la vigilance et la gravité n’empêchent en rien l’obligation du sang-froid, du recul, de la stratégie, de l’analyse, etc.

Vérité. Chacun le sait: personne ne peut s’extraire de son époque et beaucoup de victimes de ces comportements sont comme entraînées dans une spirale infernale devant la frénésie médiatique. Même la politique s’est mise au diapason, jouant la majorité de ses partitions au rythme de cette hystérie collective sans précédent. L’émotionnel embarque tout sur son passage, y compris l’information – avec les meilleures intentions du monde – alors que le rôle de l’information serait de tempérer la peur avec discernement. Notre société dite de «l’attention permanente», soumise à l’infobésité galopante, ne serait-elle pas parvenue à un stade qui défie son rapport à la vérité, et à la manière dont elle doit se poser la question de ce dilemme?

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 13 mars 2020]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin  

 

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Coronavirus/Macron : réaction de Fabien Roussel

13 Mars 2020, 19:49pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 12/03/2020 par PCF

Coronavirus/Macron : réaction de Fabien Roussel

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L'heure est à la mobilisation nationale pour délivrer la réponse la plus efficace face à la crise sanitaire et à la crise économique exceptionnelles que nous affrontons.

Les flottements de ces dernières heures sur les décisions à prendre ne doivent pas fragiliser la capacité d'action de l'État.

Les annonces du Président de la République supposent aussi des engagements précis que les services publics, notamment ceux de la santé, attendent depuis longtemps ! Les annonces de ce soir impliquent donc de remettre en cause les politiques d'austérité.

La fermeture des établissements scolaires et universitaires ou le report des soins non essentiels ne pouvaient plus être différés. Mais aucun engagement précis n'est annoncé en moyens humains et financiers concernant la crise sanitaire contrairement à d'autres pays comme l'Italie ou le Royaume uni qui ont annoncé mobiliser plusieurs dizaines de milliards d'euros. Et aucune mesure structurelle n'est engagée sur le plan économique.

Coordonner et financer la réponse sanitaire

Notre système de santé public, déjà sous tension, a besoin de moyens pour protéger ses personnels et pour élargir ses capacités d'accueil des patients atteints de coronavirus. Le Président de la République annonce qu'il prendra les mesures nécessaires « quoi qu'il en coûte ». Aux actes ! Les personnels de santé sonnent l'alarme depuis des mois ! De même, dans encore beaucoup de territoires, les médecins et les infirmières libéraux, les personnels de secours comme les pompiers, les laboratoires sont en attente du matériel tel que les masques pour se protéger et protéger les patients ou pour réaliser les tests épidémiologiques. La puissance publique doit demander aux hôpitaux privés de se mettre à la disposition de la nation.

Des mesures structurelles fortes pour faire face à la crise économique

Une crise financière historique, elle aussi d'ampleur mondiale, est en cours. La crise sanitaire en est le catalyseur et non la cause. Ce sont les politiques monétaires et néolibérales qui en sont les principaux déclencheurs. Si des mesures de soutien et d'accompagnement des entreprises et des salariés doivent être mises en place rapidement, il faut donc aussi revoir les règles d'intervention de la BCE pour que les sommes débloquées soutiennent l'économie réelle et non la éculation financière. Le « Pacte de stabilité » budgétaire européen doit être abandonné. Les secteurs stratégiques du pays doivent être protégés. Nous demandons enfin le report de la réforme de l'assurance chômage dont l'entrée en application est prévue pour le 1er avril.

 

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Coronavirus : l'hôpital de Creil n'a plus de service mobile d'urgence et de réanimation

28 Février 2020, 10:57am

Publié par PCF Villepinte

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Dangereuse spirale

17 Février 2020, 11:04am

Publié par PCF Villepinte

Dangereuse spirale

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Actualités, Articles

Patrick Le Hyaric

le 16 février 2020


L’atteinte à la vie privée dont est victime M. Griveaux est une grave remise en cause des droits humains. Elle doit être condamnée et sanctionnée sans appel. Elle s’inscrit et vient couronner un système que nous ne cessons de dénoncer dans ces colonnes. Celui qui conduit des responsables politiques à n’avoir en guise de propositions que leur exposition, avec conjoints et enfants, dans de grands magazines en papier glacé ou des émissions de télévision. Les égouts du net en sont un prolongement moderne et plus violent.

Ce n’est donc pas simplement, une détestable vidéo, violant l’intime qui provoque l’affaissement démocratique mais un système global fait de postures, de simplismes et d’égos démesurés remplaçant la délibération publique. Dès lors qu’ont fait croire qu’il n’y a plus que des choix « techniques » et aucune alternative progressiste l’accent est mis sur des choix de personnes, leur image et la capacité à fabriquer le bon mot qui fera parler. La gloire, aussi fulgurante que la souffrance médiatique, ne pourra jamais nous faire oublier toutes celles et ceux -anonymisés- qui se demandent comment payer le loyer, la quittance d’électricité ou remplir le frigo pour les enfants. Rien ne saurait atténuer notre condamnation de ce qui arrive.

Qu’on nous permette cependant de rappeler que la victime d’aujourd’hui n’a pas été économe en mépris vis-à-vis de ceux, qui « fument des clopes et roulent au diesel », sans parler de cette farfelue proposition de créer un « Central Park » pour faire parler de lui. À force de remplacer la délibération citoyenne, la confrontation par le « récit », la « narration de soi », en lieu et place du débat d’idées, on abaisse et on assèche la démocratie, la politique.

Cette campagne des élections municipales devrait être l’objet de débats contradictoires sur des projets, sur les meilleurs moyens de répondre aux souhaits des habitants, sur des priorités d’investissements, sur les rapports avec l’Etat. Rien de tel n’est organisé. Prévaut le modèle des jeux télévisés : le citoyen devenu public est sommé d’applaudir, de huer ou de verser sa larme. Jusqu’où ira-t-on ainsi ? Doit on accepter plus longtemps que les vagues montantes des transgressions numériques imposent leur loi jusqu’à la nausée, ouvrant les béances d’une sorte de post-politique du pire ? Une authentique démocratie citoyenne doit reprendre le dessus. Cela pourrait commencer par écouter le puissant rejet populaire de la contre-réforme des retraites et de consulter les citoyens.

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"Une ligne rouge a été franchie" : la lettre ouverte à Macron des 1.300 médecins hospitaliers démissionnaires

10 Février 2020, 07:19am

Publié par PCF Villepinte

Tribune collective

Liste des signataires disponible à la fin du texte.

https://media.marianne.net/sites/default/files/hopital-demission-marianne.jpg

"Il y a urgence, urgence pour les Urgences, urgence pour la Psychiatrie, urgence pour la Pédiatrie, urgence pour tous les hôpitaux publics universitaires et non universitaires", expliquent dans une lettre ouverte au président de la République les médecins hospitaliers, qui démissionnent pour protester contre leurs conditions de travail.

 

Le 4 février 2020,

Monsieur le président de la République,

Nous sommes 1.300 médecins hospitaliers à avoir collectivement décidé de démissionner de nos fonctions administratives de chef de service ou d’unités de soins parce que, depuis des années, nous assistons à une dégradation continue des conditions de travail des équipes hospitalières. Une ligne rouge a été franchie : la qualité des soins se dégrade, la sécurité n’est plus assurée.

Lors de votre élection à la présidence de la République, nous avons espéré un changement, la « fin d’un système à bout de souffle », comme le déclarait justement la ministre de la Santé. En effet, il n’est plus possible de continuer à faire fonctionner l’hôpital comme une entreprise commerciale, tout en lui imposant en moyenne 800 millions d'euros d’économies chaque année.

Au cours des dix dernières années, la fameuse « tarification à l’activité » a contraint les hôpitaux à augmenter toujours plus leur activité, alors que les gouvernements décidaient de baisser les tarifs de paiement des séjours par la Sécurité sociale. Ainsi de 2005 à 2015, l’activité a augmenté de près de 15%, sans augmentation de personnel au lit des malades.

Aujourd’hui, l’hôpital est à bout de souffle, il n’est plus attractif ni pour les divers professionnels paramédicaux, en particulier les infirmiers, ni pour les médecins. Bon nombre d’entre eux fuient les hôpitaux publics.

Par conséquent, des lits ferment, l’activité baisse, les patients attendent des heures aux urgences couchés sur des brancards.

Votre promesse d’un changement de financement n’a pas, à ce jour, été tenue.

Le mouvement de protestation des personnels hospitaliers a conduit le gouvernement à proposer, en urgence, une rallonge de 200 millions d’euros (plus 100 millions pour les EHPAD) en 2020, puis de 200 millions de plus en 2021 et en 2022. Mais on demande encore, pour cette année, une économie de 600 millions d’euros à l’hôpital public.

Malgré l’attribution de primes à moins du tiers des personnels, la France continuera à occuper la place honteuse de 28ème sur 32 dans le classement OCDE des rémunérations infirmières.

Certes le plan Ma santé 2022 devrait permettre de mieux coordonner le travail des hôpitaux avec la médecine de ville ; certes l’accès aux études médicales va s’améliorer en mettant fin au concours guillotine de première année, mais ces mesures vont mettre des années avant de produire leurs effets. D’ici là, que restera-t-il de l’hôpital public ?

C’est maintenant qu’il faut agir. Il y a urgence, urgence pour les Urgences, urgence pour la Psychiatrie, urgence pour la Pédiatrie, urgence pour tous les hôpitaux publics universitaires et non universitaires.

Vous l’avez vous-même affirmé, l’hôpital public est un trésor de la République et il doit être sauvé. La prochaine élection présidentielle de 2022 ne doit pas donner lieu à un grand débat sur l’effondrement de l’hôpital public.

Monsieur le président de la République, nous vous demandons de sauver l’hôpital public, en prenant au moins deux décisions :

  • supprimer toute demande d’économie à l’hôpital public d’ici la fin du quinquennat (la reprise seulement partielle et échelonnée de la dette par l’État ne suffira pas). L’hôpital doit pouvoir embaucher le personnel nécessaire pour assurer des soins de qualité et garantir la sécurité des patients.
  • ouvrir des négociations avec les organisations syndicales représentatives des personnels hospitaliers pour engager un plan de rattrapage des salaires, avec comme objectif la moyenne des pays de l’OCDE, et permettre ainsi de restaurer l’attractivité de l’hôpital public.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en notre profond respect et en notre dévouement à l’hôpital public.


 

Parmi les signataires :

Pascal Barat (Bordeaux)

André Baruchel (Paris)

Mathieu Bellashsen (Asnières)

Frédéric Bérard (Lyon)

Etienne Bérard (Nice)

Francis Berenbaum (Paris)

Olivier Brissaud (Bordeaux)

Michel Canis (Clermont-Ferrand)

Lucy Chaillous (Nantes)

Thông Dao (Caen)

Stéphane Dauger (Paris)

Jean-Christophe Daviet (Limoges)

Eric Delabesse (Toulouse)

Guillaume Dervaux (Béthune)

Isabelle Durieu (Lyon),

Fanny Durig (Douai)

Vincent Esnault (Nice)

Jean-Luc Fanon (Martinique)

Hélène Gros (Aulnay sous-Bois)

Agnès Hartemann (Paris)

Arnaud Jaccard (Limoges)

Jean-Luc Jouve (Marseille)

Joelle Laugier (Saint Denis 93)

Jean-Christophe Lega (Lyon)

Philippe Lévy (Clichy)

François Lifermann (Dax)

Sylvie Lotton (Dinan)

Nadine Lucidarme (Bondy)

Xavier Mariette (Bicêtre)

Philippe Martinez (Montauban)

Elise Mogeois (Orléans)

François Monceaux (Orléans)

Gilles Montalescot (Paris)

Michel Nonent (Brest)

Thomas Papo (Paris)

Alfred Penfornis (Corbeil-Essonnes),

Antoinette Perlat (Rennes)

Jean Marc Rosenthal (Guadeloupe)

Ronan Roussel (Paris)

Philippe Rousselot (Versailles)

Dominique Seret-Bégué (Gonesse)

Borhane Slama (Avignon)

Laurent Thines (Besançon)

Marc Verny (Paris)

Cécile Vigneau (Rennes)

Patricia Walter (Dinan)

 

 

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Massacre(s)

7 Février 2020, 08:35am

Publié par PCF Villepinte

 https://1.bp.blogspot.com/-RTTxafR5xfA/Xjw48b6PWXI/AAAAAAAAGCA/PllOQpPYIPIfZvQEXPYiKYAyllIlGZySwCLcBGAsYHQ/s320/emmanuel_macron_sipa_2.jpg

La République, malmenée par la perversion des usages gouvernementaux.

Honte. Preuve est faite que les gouvernements de la Ve République peuvent toujours tomber plus bas – ce qui ne présage rien de bon en vérité, puisque, en effet, quand les malins dominent, les fidèles en éthique subissent. Le bloc-noteur s’interroge d’autant plus humblement que la cruelle question creuse les visages et mange les âmes: devons-nous continuer de croire encore possible notre présence au forum d’hommes et de femmes épris de justice, de sens de l’honneur et de dignité, capables de rester fidèles à leur intégrité, à leur conscience, à leur histoire, bref, à ce qui compose notre raison d’être? Chimérique, ce rêve?

Autant le dire en toute sincérité, la Macronie nous désole, nous révolte et, pour peu que nous analysions froidement la situation, elle nous répugne par son inadaptation à diriger notre République. Oui, nous avons honte de ce personnel politique qui enfonce l’idée même de l’État comme garante de nos règles communes, et qui s’assoit ouvertement sur des principes de «gestion» que nous pensions primordiaux. Certains parlent d’«amateurisme». Mais ce qui s’avère pernicieux, dans cette histoire «En marche» qui s’embourbe dans les bourdes, est autrement plus grave. L’absence de «sens de l’État» ne relève plus seulement de l’«amateurisme» mais bel et bien d’une volonté inconsciente.

Vous connaissez la formule: «La forme, c’est du fond qui remonte à la surface.» L’infâme personnel qui sévit autour de Mac Macron, du gouvernement au Palais, en passant par tous les relais technocratiques, ne pèse finalement pas plus lourd que ce qu’il nous montre quotidiennement. À savoir une médiocrité crasse, au service d’intérêts qui tuent la haute ambition que nous nous faisons de la grandeur de la France. Regardez la séquence qui vient de s’écouler sous nos yeux ahuris! Circulaire Castaner et projet de loi retraites taillés en pièces par le Conseil d’État; extension du congé de deuil refusée; liberté de blasphémer chahutée, etc. Mais que se passe-t-il dans ce pays?

Échec. Nous pourrions rire de ces couacs en stock et affirmer, avec le député communiste Sébastien Jumel: «On connaissait les Playmobil (qui lèvent les bras automatiquement pour voter – NDLR). On connaît maintenant les Playmobil sans cœur.» Ajoutons: sans cerveau. À cette étape, affirmons que ce pouvoir n’est pas uniquement coupé des réalités – nous le savions déjà –, mais qu’il s’est carrément sectionné de ses devoirs régaliens les plus élémentaires. Car tout de même
! Imaginait-on possible, il y a quelques jours encore, qu’une garde des Sceaux en exercice puisse déclarer qu’«insulter les religions, c’est porter atteinte à la liberté de conscience»?

Devant semblable ineptie, le problème devient pathologiquement politique. Comment cette ministre de haut rang se montre-t-elle explicitement favorable à l’accusation de blasphème, ce qui constitue une entrave grave à la laïcité et à nos lois fondamentales? Madame Belloubet, pour la nommer, fut professeur en droit public et siégea au Conseil constitutionnel. Doit-on dès lors parler de «maladresse»? De «faute»? Dans les deux cas, cette femme aurait été démissionnée en quelques minutes dans n’importe quels gouvernements sous la présidence de François Mitterrand… et sans doute même de Jacques Chirac.

Tout cela n’a l’air de rien, mais, en cumulé, les pratiques du pouvoir tournent au jeu de massacre démocratique. Quand notre République est à ce point malmenée par la perversion des usages gouvernementaux, nous sommes en droit de déclarer que le régime a basculé dans l’inconnu, l’arbitraire et l’autoritarisme. La genèse de cette dérive tient en quelques mots. Au nom du «changement», des aventuriers ont pris le pouvoir. Rien à voir avec de «simples citoyens» de la «société civile», comme Mac Macron a voulu nous le vendre. C’est son «milieu», et lui seul, qui est aux commandes. Celui des favorisés et des hauts dirigeants d’entreprises. Ces gens-là n’ont aucune conscience. Ni de qui ils sont, ni de l’échec moral dans lequel ils plongent la France.

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 7 février 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin  

 

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LA PSYCHIATRIE EN DÉTRESSE ---- LE CLIP

3 Février 2020, 15:25pm

Publié par PCF Villepinte

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