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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

crise

Austérité pour les peuples européens

3 Décembre 2010, 13:16pm

Publié par PCF Villepinte

Sénateurs du groupe CRC-SPG

 Le Parlement doit débattre en urgence de la crise financière.

 

1er décembre 2010

Madame Nicole BORVO COHEN-SEAT, présidente du groupe CRC-SPG du Sénat, a écrit aujourd’hui au Premier Ministre, M. François FILLON, pour lui demander, dans le cadre de l’article 50-1 de la Constitution, de présenter une déclaration devant le Sénat sur la situation financière en Europe, déclaration suivie d’un débat et d’un vote, avec l’accord du gouvernement.

La violence de la crise financière qui frappe aujourd’hui l’Irlande de plein fouet, et menace le Portugal et l’Espagne, a des répercussions importantes sur les conditions de vie de l’ensemble des peuples européens. Aucun Etat n’est à l’abri. La crise des financements publics, l’aggravation des déficits interrogent même sur l’avenir de l’euro.

La gravité de la crise qui frappe le système économique mondial est donc confirmée.

Le groupe CRC-SPG demande que d’une part, le Parlement, soit pleinement informé par le gouvernement de la situation et que, d’autre part, un réel débat démocratique puisse avoir lieu sur les réponses alternatives à apporter.

Faire payer les peuples n’est pas la seule voie. C’est aux responsables, banques et actionnaires, de mettre la main à la poche.


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L’Irlande cuisinée à la sauce grecque, passe à la casserole

22 Novembre 2010, 21:33pm

Publié par PCF Villepinte

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 22 novembre

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Thèmes :

 

 Après avoir sévit en Grèce, c’est autour des Irlandais de bénéficier – pour leur malheur- des mannes de l’Union Européenne. 90 milliards d’euros vont ainsi être consacrés à ce qu’il est abusivement appelé « sauvetage » de son secteur bancaire, mais qu’il serait plus juste de renommer « destruction » de son économie ! Comme la population grecque le peuple irlandais va payer le prix fort des errements de ses dirigeants. Sa dette colossale est devenu une aubaine pour les marchés financiers qui y voient un formidable terrain de jeu pour la spéculation financière.

La médication à venir est connue. Elle comprend de nouvelles réductions des allocations chômage et familiales ainsi que de nouvelles suppressions d’emplois publics. Le gouvernement irlandais s’apprête même à s’attaquer au salaire minimum. Après la Grèce au printemps dernier, l’Irlande va ainsi devenir le deuxième pays de la zone euro à passer sous les fourches caudines des marchés financiers. Cette potion est pire que le mal. Au bout c’est le désespoir pour les Irlandais, sans que les causes qui ont rendu possible cette situation de déficit abyssal soient résolues. Rien n’est possible s’il n’est pas mis un terme à tous ces mécanismes financiers dédiés aux plus riches et déconnectés de l’économie réelle. La BCE doit être placée sous l’autorité des peuples européens et non l’inverse.

Le PCF dénonce ce plan d’affameur où pieds et poings liés, l’Irlande passe à la casserole à la sauce grecque.

Parti communiste français,

Paris, le 22 novembre 2010.

 

 

 

 

 

 

L’Union Européenne et le Fond Monétaire International (FMI) sont à la manœuvre : le pire est à craindre pour l’Irlande.


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G20 : la montée des antagonismes

13 Novembre 2010, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 12 Novembre 2010

 

L’ouverture 
des vannes à dollars par Washington nourrit 
les désaccords 
et exacerbe 
les contradictions entre les diverses puissances 
à Séoul.

Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial. Les sourires et les amabilités échangés hier soir lors du dîner d’ouverture du G20 à Séoul cachaient mal la montée des désaccords, voire des situations ouvertement conflictuelles sur les politiques de change. En décidant de faire tourner à plein régime la planche à billets verts, la semaine dernière, avec l’injection de quelque 600 milliards de dollars par la Réserve fédérale, Washington a suscité de très vives réactions. De la part des grands pays émergents, Chine et Brésil en tête. Mais aussi de l’Union européenne et surtout de l’Allemagne.L’argument de Barack Obama, qui a justifié hier une nouvelle fois ce geste en prétendant qu’il s’agirait de « stimuler la croissance non seulement aux États-Unis mais aussi à l’étranger », n’a pas convaincu ses principaux interlocuteurs. D’autant que plusieurs économistes aux États-Unis mêmes font part de leurs doutes quant à l’efficacité d’une telle mesure qui va rendre, une nouvelle fois, l’argent plus facile pour les grands opérateurs de Wall Street, au risque de doper la spéculation, notamment sur les monnaies émergentes. Sans pour autant irriguer « l’économie réelle », faute de mesures de sélectivité du crédit en faveur de l’investissement productif, de l’emploi. Alan Greenspan, l’ex-patron de la FED himself, ne 
s’y trompait pas en reconnaissant hier dans les colonnes du Financial Times que les États-Unis « poursuivaient aussi une politique d’affaiblissement de leur monnaie ».

 

les enjeux de la question monétaire

Il s’agit en fait de tenter de revigorer une économie états-unienne qui reste très lourdement impactée par la crise et le chômage en se livrant à un dumping monétaire qui octroierait une meilleure compétitivité aux produits « made in USA » et permettrait à Washington de rééquilibrer ses déficits abyssaux avec les pays émergents ou avec l’Allemagne. Les contradictions s’aiguisent donc tout particulièrement avec ces pays-là qui accumulent, eux, les excédents, poursuivant des logiques de croissance tournées vers les exportations. Dès mercredi, le président chinois, Hu Jintao, avait interpellé les États-Unis en leur demandant de « prendre leurs responsabilités et de faire face à leurs propres problèmes ». Son homologue brésilien, Luis Inacio Lula da Silva, critiquait hier les mesures protectionnistes déguisées de Washington, déclarant carrément que poursuivre dans une telle voie était d’envoyer « le monde à la faillite ».

Quant à Angela Merkel, elle s’est inquiétée ouvertement auprès de Barack Obama des décisions de la FED, lors d’une rencontre bilatérale juste avant le sommet. Elle a aussi laissé filtrer, en marge du dîner d’hier soir, qu’il fallait revenir à l’esprit de Toronto. La déclaration du sommet des Vingt, en juin dernier, mettait l’accent sur le besoin de rigueur budgétaire et de désendettement des États comme moyen de conforter une reprise globale. Ce recours au privilège du dollar met le feu à la guerre monétaire, exacerbant les contradictions entre puissances. Alors qu’émerge au même instant le défi d’une tout autre politique de change pour favoriser un vrai développement de la planète, n’utilisant plus le dollar, devise d’un État, comme référence et monnaie commune mondiale. Au moment où, plus que jamais, il leur faudrait se rapprocher pour réduire les terribles déséquilibres dont souffre l’économie mondiale, les Vingt, minés par les divergences, sont très loin de répondre à ces enjeux-là. Ils seraient en passe, selon les informations qui filtraient hier soir, de se contenter de s’accorder sur un texte présentant des principes de… « directives indicatives ».

Bruno Odent

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Lait : Quand la France n’aura plus de fromages

12 Août 2010, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

 

Une journée d’action des producteurs de lait a eu lieu ce 11 août, soit deux jours avant l’ultimatum fixé aux transformateurs par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs pour augmenter le prix du lait de 3,10 centimes le litre. Une somme insuffisante face à la hausse des coûts de production, notamment dans les zones fromagères.

Comme l’été dernier, la fixation du prix du lait payé aux producteurs oppose les éleveurs laitiers aux entreprises de l’aval, et notamment les grands groupes que sont Lactalis, Bongrain et autres Bel, qui refusent la modeste augmentation de 3,10 centimes par litre que réclame la FNPL, le syndicat des laitiers de la FNSEA. Ce dernier, avec l’appui de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, a donné jusqu’au 12 août aux transformateurs pour changer d’attitude. L’Association des producteurs de lait indépendants (Apli) et les syndicats minoritaires qui avaient entrepris une grève des livraisons de plusieurs jours l’an dernier observent cette fois le dialogue tendu entre le syndicalisme majoritaire et ses partenaires de l’interprofession laitière. Le ministre de l’Agriculture fait mine d’approuver la revendication de la FNPL. Mais la Fédération nationale des industries laitières (Fnil) rappelle à Bruno Le Maire qu’elle a, dès le 30 mars 2010, « pris acte de la demande du ministre de l’Agriculture à l’interprofession laitière de mettre en œuvre un nouvel indicateur prenant en compte, en particulier, l’écart du prix du lait avec l’Allemagne ». Ceci dans le but de limiter l’augmentation promise aux éleveurs en 2010. Ce que conteste la FNPL, alors que les coûts de production augmentent. Décryptage d’une situation complexe et explosive.

1. CE QUI FAIT DÉBAT DANS L’INTERPROFESSION LAITIÈRE

Il y a déjà longtemps que les éléments à prendre en compte pour le prix saisonnier du lait font l’objet d’une concertation entre les producteurs, représentés par la seule FNPL, les coopératives de la collecte et la transformation et les entreprises privées qui font le même métier. On tenait à la fois compte du marché des produits frais et de celui des produits conservables que sont le beurre et la poudre, lesquels servent de variable d’ajustement chez les transformateurs quand se réduisent les débouchés des produits frais ou quand il y a des pics saisonniers de production laitière.

Mais, en décidant ces dernières années d’augmenter les quotas nationaux de production de 1 % par an, puis l’abandon de cet outil de gestion après 2015, les ministres européens de l’Agriculture ont soumis la filière laitière aux fluctuations de prix et à la spéculation. Ainsi, les stocks de poudre et de beurre ont monté en 2009. Les prix de ces deux denrées ont alors chuté sur les marchés internationaux et les industriels ont exigé et obtenu de la FNPL un accord sur la baisse du prix du lait en juin 2009. La situation du marché du beurre et de la poudre s’étant améliorée depuis, la FNPL veut logiquement améliorer l’accord sur le prix du lait, tandis que les industriels privés font valoir que le lait allemand est moins cher, qu’il concurrence le lait français dans les grandes surfaces et qu’il convient d’en tenir compte pour la fixation du prix hexagonal.

 

2. CE QUI FAUSSE LE DÉBAT ENTRE LES PRODUCTEURS 
ET LES TRANSFORMATEURS

Ce débat est faussé par le comportement déloyal de la distribution et des grandes entreprises privées. En important du lait allemand et d’autres produits basiques comme l’emmental d’entrée de gamme, les enseignes de la distribution et leurs filiales du hard discount ne s’approvisionnent pas forcément à moindre coût. Mais elles se mettent en position de force pour imposer des baisses de prix à leurs fournisseurs hexagonaux. Cette position, fondée sur le racket et le rapport de force, est favorisée par la loi de modernisation économique voulue par Nicolas Sarkozy et votée par les parlementaires de droite en 2008.

Les distributeurs et les entreprises de la transformation laitière se servent de cette loi comme d’un levier pour faire baisser le prix du lait. Dans une majorité d’unités de transformation qui ne produisent que peu de beurre et de poudre mais beaucoup de produits frais et de fromages AOC, le prix du lait payé au producteur est désormais à peine plus élevé que dans les unités majoritairement positionnées sur le beurre, la poudre et les autres produits d’entrée de gamme. C’est notamment le cas en Auvergne. Dans cette région de prairies d’altitude, le prix de revient du litre de lait est plus élevé qu’en Bretagne. Mais le prix que consent à payer le groupe privé Lactalis n’était que de 305 euros les 1 000 litres le mois dernier alors que ce lait est essentiellement transformé en cinq fromages bénéficiant d’une appellation d’origine contrôlée.

 

3. LES DÉCIDEURS POLITIQUES 
ONT OUBLIÉ LA RAISON D’ÊTRE DES QUOTAS

Dans une Europe alors composée de 12 pays, les quotas laitiers ont été mis en place au printemps de 1984 pour en finir avec les montagnes de beurre et de poudre qui s’entassaient dans les chambres froides de l’Europe quand les surplus de la production laitière étaient payés aux producteurs pour être mis à l’intervention publique. En dépit des injustices de départ dans la répartition de droits à produire, les quotas ont longtemps permis une stabilité du prix du lait à un niveau de rémunération convenable.

La demande d’abandon des quotas est venue de trois directions : des nouveaux pays membres d’Europe centrale, qui s’estimaient mal servis, de certains pays du Sud, en déficit laitier, mais aussi de pays très excédentaires comme les Pays-Bas et le Danemark, qui transforment en lait des céréales et des protéagineux importés. Ces pays ont aussi marchandisé les droits à produire, ce qui complique la reprise des fermes laitières à l’occasion des départs en retraite. Du coup, avant même la fin des quotas, les augmentations de volumes autorisés ont donné des armes aux prédateurs de l’aval pour piller les paysans avec, à terme, le risque de pénurie, de spéculation et de prix élevés pour les consommateurs.

 

4. LA FRANCE LAITIÈRE A BESOIN DES QUOTAS POUR RÉPARTIR 
LA PRODUCTION

Plus fromagère que dans les autres pays européens, la carte laitière française est unique en Europe. Des Vosges à l’Auvergne, en passant par le massif alpin, des fromages au lait de vache aussi emblématiques que le munster, le comté, le bleu de Gex, le bleu de Bresse, le reblochon, le beaufort, la tomme de Savoie, les fourmes de Montbrison et d’Ambert, le bleu d’Auvergne, le cantal, le salers et le saint-nectaire sont autant de produits labellisés ou tracés qui ont une histoire. Ils valorisent des flores spécifiques sur des terroirs spécifiques, avec parfois des races bovines également spécifiques. L’argument vaut aussi pour la Basse-Normandie et d’autres zones de moindre importance. Mais ces laits de zones essentiellement herbagères ne sont plus payés à des prix qui permettent aux producteurs de vivre de leur travail alors qu’ils valorisent et entretiennent des prairies naturelles qui deviendraient des friches sans la présence de l’élevage laitier. Ces élevages maintiennent aussi de l’emploi en milieu rural faiblement peuplé. Avec l’abandon des quotas et un nivellement du prix du lait par le bas, la production se réduira encore plus dans les régions où elle est la mieux valorisée en produits de qualité.

La politique française de gestion des quotas avec constitution d’une réserve nationale de droits à produire redistribuables avait contribué à maintenir cette production, bien que cette gestion ne soit jamais allée au bout des possibilités qu’elle donnait aux décideurs politiques et économiques pour une répartition judicieuse de la production laitière sur tout le territoire. Mais elle reste indispensable et peut être mieux gérée.

 

5. MICHEL BARNIER ET BRUNO 
LE MAIRE SONT LES SIGNATAIRES DE LA CAPITULATION FRANÇAISE

Élu d’un département de montagne et ministre de l’Agriculture de juin 2007 à juin 2009, Michel Barnier connaissait l’importance du maintien des quotas laitiers. Il a pourtant renoncé à les défendre auprès de ses collègues européens alors qu’il présidait le conseil des ministres de l’Agriculture au cours du second semestre 2008. Probablement pour ne pas hypothéquer ses chances de redevenir commissaire européen après les élections européennes de 2009.

Né à Neuilly, la ville de Sarkozy, Bruno Le Maire est un énarque qui n’a jamais travaillé qu’au Quai d’Orsay puis dans le sillage de Dominique de Villepin. Il doit son poste de ministre de l’Agriculture à la volonté de Nicolas Sarkozy d’isoler Villepin. Mais Le Maire ne connaît pas l’agriculture, pas plus que le chef de l’État. Dès sa nomination, il a refusé de défendre les quotas laitiers et prétendait trouver une autre forme de régulation. Il s’est même rendu aux États-Unis pour voir comment fonctionnait le marché à terme du beurre et de la poudre afin de le transposer en Europe. Mais il n’a pas trouvé la solution. Et la nouvelle spéculation sur le marché à terme du blé ne risque guère de lui la donner pour le lait. Car la meilleure régulation possible passe encore par le maintien des quotas laitiers.

Gérard Le Puill

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« Jusqu’où cela va-t-il nous mener  ? »

30 Mai 2010, 18:13pm

Publié par PCF Villepinte

 Le doute existentiel des chantres du libéralisme
"L’avenir du capitalisme", c’est le thème d’un récent Forum de l’OCDE, où les participants, chantres du libéralisme anglo-saxon, s’interrogent sur l’avenir de leur système. Récit.

Photo : le siège de l’OCDE, à Paris.

« Jusqu’où cela va-t-il nous mener  ? » Le vieux lord Skidelsky, historien et membre du Parti conservateur britannique, en lèverait les bras au ciel. « Cela », c’est la crise, une crise qui pour lui n’est pas seulement économique et financière, mais aussi idéologique. Après la « crise des démocraties sociales » de la fin des années soixante-dix et le développement de la révolution conservatrice de Reagan et Thatcher, on assiste aujourd’hui, affirme-t-il, à la « crise du conservatisme ». Il faut mesurer la portée de tels propos prononcés dans une telle enceinte. Ils ont été tenus hier, à Paris, dans le cadre d’une table ronde ayant pour thème « l’avenir du capitalisme », à l’occasion de la seconde journée du Forum de l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE. Cette institution a été créée en 1960 à l’initiative des États-Unis afin de propager dans les pays développés les conceptions américaines du développement économique. Une telle interrogation traitée dans un débat public au sein d’une institution traditionnellement sous l’emprise des Anglo-Saxons aurait été impensable il n’y a ne serait-ce que deux ans.

une société à deux vitesses

« Les dirigeants politiques ont dû intervenir pour renflouer un capitalisme en capilotade, a poursuivi le lord anglais. Cela a nourri l’idée que les États sont au service d’une finance dont il faudrait pourtant couper les ailes car elle est devenue trop puissante. Et cela a aussi entretenu le sentiment que les banquiers s’en mettent plein les poches, ce qui est vrai. » Jusqu’où ira ce retour de balancier  ? Le baron Robert Skidelsky, aujourd’hui homme d’affaires et membre de plusieurs instituts, n’en sait rien. Il pense, certes, qu’« il faut trouver un juste équilibre entre État et marché », mais il considère « que l’on n’y arrivera pas, car c’est une sorte de quête du Graal ».

Ce doute qui saisit la finance n’est pas le fait d’un individu isolé. Anatole Kaletsky, chroniqueur économique au Times, de Londres, considère également que l’idée que « la révolution conservatrice allait créer plus de richesses aura été une illusion ». Pour lui, « l’après-crise devrait être une période de moindre croissance ». Adrian Blundell-Wignall, directeur adjoint des affaires économiques et des entreprises à l’OCDE, fait lui l’hypothèse (vraisemblable) d’une « prochaine plus grande crise que celle traversée, qui forcerait à réaliser des changements ». Lesquels  ? Pour Sharan Burrow, syndicaliste australienne et présidente de la Confédération syndicale internationale, il faut en finir avec « une société à deux vitesses dans laquelle le décalage dans le partage des richesses s’accroît ». Pour elle, « il y a des éléments fondamentaux comme l’accès à l’eau qui ne peuvent pas être laissés au marché », il y a aussi « besoin d’accroître la protection sociale, la négociation, de développer les conventions collectives, de renforcer les dépenses d’éducation et de formation ». Autour de la table, y compris chez la responsable syndicale, il y a cependant une incapacité à envisager un après au capitalisme. Les intervenants, sollicités depuis la salle par un participant demandant si l’on ne courait pas le risque d’un « retour du communisme », se sont bien gardés de répondre à la question. L’une des oratrices à la tribune, Avivah Wittenberg-Cox, créatrice d’une association de femmes qu’elle définit elle-même comme « très sensible à la culture d’entreprise », a certes affirmé que l’avenir du capitalisme n’est autre que la femme et que si « Lehman Brothers s’était appelé Lehman Sisters, il n’y aurait pas eu de crise », mais elle n’a convaincu personne.

l’austérité pour tous

Christina Romer, chef des conseillers économiques du président des États-Unis, n’a pas d’états d’âme. Tout donne à penser que pour elle, l’avenir du capitalisme, c’est Obama. Chargée par les organisateurs du Forum d’intervenir sur le thème « Emploi et croissance », elle a clairement laissé entendre que la politique de réduction drastique des dépenses publiques, c’est peut-être bon pour les Européens, mais qu’il n’en est pas question dans l’immédiat aux États-Unis. Outre-Atlantique, en effet, le souci de l’emploi est davantage affirmé comme une priorité de l’action publique que sur le Vieux Continent. Interrogée sur le sujet, elle a répondu que si « certains pays doivent en passer par des mesures d’austérité, aux États-Unis et dans certains autres pays, on peut prendre davantage de temps ». Pour elle, pourtant, « la consommation des ménages ne sera pas le moteur de la reprise ». La responsable économique mise plutôt sur deux autres facteurs  : la dépense publique, qui doit continuer à soutenir l’économie, et le développement des exportations. Pour stimuler ces dernières, les États-Unis comptent moins sur l’Europe, dont la croissance est trop faible, que sur les pays émergents, particulièrement la Chine. Pauvre Europe  !

Pierre Ivorra


 Le vieux lord Skidelsky, historien et membre du Parti conservateur britannique, en lèverait les bras au ciel. « Cela », c’est la crise, une crise qui pour lui n’est pas seulement économique et financière, mais aussi idéologique. Après la « crise des démocraties sociales » de la fin des années soixante-dix et le développement de la révolution conservatrice de Reagan et Thatcher, on assiste aujourd’hui, affirme-t-il, à la « crise du conservatisme ». Il faut mesurer la portée de tels propos prononcés dans une telle enceinte. Ils ont été tenus hier, à Paris, dans le cadre d’une table ronde ayant pour thème « l’avenir du capitalisme », à l’occasion de la seconde journée du Forum de l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE. Cette institution a été créée en 1960 à l’initiative des États-Unis afin de propager dans les pays développés les conceptions américaines du développement économique. Une telle interrogation traitée dans un débat public au sein d’une institution traditionnellement sous l’emprise des Anglo-Saxons aurait été impensable il n’y a ne serait-ce que deux ans.

une société à deux vitesses

« Les dirigeants politiques ont dû intervenir pour renflouer un capitalisme en capilotade, a poursuivi le lord anglais. Cela a nourri l’idée que les États sont au service d’une finance dont il faudrait pourtant couper les ailes car elle est devenue trop puissante. Et cela a aussi entretenu le sentiment que les banquiers s’en mettent plein les poches, ce qui est vrai. » Jusqu’où ira ce retour de balancier  ? Le baron Robert Skidelsky, aujourd’hui homme d’affaires et membre de plusieurs instituts, n’en sait rien. Il pense, certes, qu’« il faut trouver un juste équilibre entre État et marché », mais il considère « que l’on n’y arrivera pas, car c’est une sorte de quête du Graal ».

Ce doute qui saisit la finance n’est pas le fait d’un individu isolé. Anatole Kaletsky, chroniqueur économique au Times, de Londres, considère également que l’idée que « la révolution conservatrice allait créer plus de richesses aura été une illusion ». Pour lui, « l’après-crise devrait être une période de moindre croissance ». Adrian Blundell-Wignall, directeur adjoint des affaires économiques et des entreprises à l’OCDE, fait lui l’hypothèse (vraisemblable) d’une « prochaine plus grande crise que celle traversée, qui forcerait à réaliser des changements ». Lesquels  ? Pour Sharan Burrow, syndicaliste australienne et présidente de la Confédération syndicale internationale, il faut en finir avec « une société à deux vitesses dans laquelle le décalage dans le partage des richesses s’accroît ». Pour elle, « il y a des éléments fondamentaux comme l’accès à l’eau qui ne peuvent pas être laissés au marché », il y a aussi « besoin d’accroître la protection sociale, la négociation, de développer les conventions collectives, de renforcer les dépenses d’éducation et de formation ». Autour de la table, y compris chez la responsable syndicale, il y a cependant une incapacité à envisager un après au capitalisme. Les intervenants, sollicités depuis la salle par un participant demandant si l’on ne courait pas le risque d’un « retour du communisme », se sont bien gardés de répondre à la question. L’une des oratrices à la tribune, Avivah Wittenberg-Cox, créatrice d’une association de femmes qu’elle définit elle-même comme « très sensible à la culture d’entreprise », a certes affirmé que l’avenir du capitalisme n’est autre que la femme et que si « Lehman Brothers s’était appelé Lehman Sisters, il n’y aurait pas eu de crise », mais elle n’a convaincu personne.

l’austérité pour tous

Christina Romer, chef des conseillers économiques du président des États-Unis, n’a pas d’états d’âme. Tout donne à penser que pour elle, l’avenir du capitalisme, c’est Obama. Chargée par les organisateurs du Forum d’intervenir sur le thème « Emploi et croissance », elle a clairement laissé entendre que la politique de réduction drastique des dépenses publiques, c’est peut-être bon pour les Européens, mais qu’il n’en est pas question dans l’immédiat aux États-Unis. Outre-Atlantique, en effet, le souci de l’emploi est davantage affirmé comme une priorité de l’action publique que sur le Vieux Continent. Interrogée sur le sujet, elle a répondu que si « certains pays doivent en passer par des mesures d’austérité, aux États-Unis et dans certains autres pays, on peut prendre davantage de temps ». Pour elle, pourtant, « la consommation des ménages ne sera pas le moteur de la reprise ». La responsable économique mise plutôt sur deux autres facteurs  : la dépense publique, qui doit continuer à soutenir l’économie, et le développement des exportations. Pour stimuler ces dernières, les États-Unis comptent moins sur l’Europe, dont la croissance est trop faible, que sur les pays émergents, particulièrement la Chine. Pauvre Europe  !

Pierre Ivorra


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(Video) Austérité: les peuples n'ont pas à payer la crise

27 Mai 2010, 06:39am

Publié par PCF Villepinte

Rassemblement 19 mai à Paris

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Crise européenne

23 Mai 2010, 12:06pm

Publié par PCF Villepinte

"il faut reconnaître l’acte de décès de la stratégie de Lisbonne" (Video) intervention de Patrick Le Hyarick
 

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Déficits publics

22 Mai 2010, 12:09pm

Publié par PCF Villepinte

    « la stratégie du choc » de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a annoncé des mesures pour réduire les déficits publics : une réforme constitutionnelle imposant des objectifs chiffrés sur cinq ans et un ralentissement des dépenses de santé et des collectivités locales.

La « stratégie du choc » dénoncée par Naomi Klein dans un de ses ouvrages fonctionne à plein régime. En s’attaquant d’abord à la Grèce puis à la zone Euro, les spéculateurs avec la complicité des principaux gouvernement européens veulent imposer de toute urgence des super-mesures d’austérité. L’objectif est encore une fois, pour ces financiers sans scrupules, de gagner de nouvelles parts de marché en assassinant à petit feu les services publics et leurs champs d’intervention.

 

Austérité : les peuples n’ont pas à payer la crise ! - Rassemblement du 19 mai, Place Jean Jaures, Paris

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"Quelle Europe nouvelle pour sortir de la crise ?" :

22 Mai 2010, 11:56am

Publié par PCF Villepinte

forum les 4 et 5 Juin à Paris
« Quelle Europe nouvelle pour sortir de la crise ? » C’est le thème du forum qui se tiendra, à la Mutualité, à l’initiative de Patrick Le Hyaric et du groupe Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique au Parlement européen et en partenariat avec l’Humanité, l’Avghi (Quotidien grec) et Sto Kokkino (Radio grecque).


En imposant l’austérité aux peuples, les chefs d’Etat et la commission européenne volent une fois de plus au secours des marchés financiers. Ils choisissent la fuite en avant et envoient l’Europe dans le mur.

Le besoin d’une Europe nouvelle se fait plus pressant que jamais.

C’est dans ce sens que Patrick Le Hyaric, député au parlement européen, a proposé l’organisation d’un grand forum pluraliste et public sur le thème « Quelle Europe nouvelle pour sortir de la crise ? ».

Après le succès de la pétition en soutien au peuple grec lancée par l’Humanité, ce forum prolonge l’action pour mieux comprendre la crise, stimuler la réflexion, construire des solidarités et élaborer une alternative pour l’Europe.

A travers plusieurs tables rondes, parlementaires, économistes, syndicalistes, représentants des mouvements sociaux, signataires de la pétition échangeront, confronteront leur vision et analyse et seront invités à proposer plusieurs pistes pour une Europe nouvelle, enfin en faveur des peuples.

Programme

- VENDREDI 4 JUIN

1ère table ronde (18h30 - 20h00)
Comprendre la crise en Europe

2ème table ronde (20h00 - 22h30)
Traité de Lisbonne, comment sortir de l’impasse politique ?

- SAMEDI 5 JUIN

3ème table ronde (9h00 - 12h00)
Quelles propositions alternatives, quelle autre construction européenne pour les peuples ?

4ème table ronde (14h00 - 17h00)
Quelle solidarité durable mettre en œuvre ?


Ils ont déjà annoncé leur participation : Yannis Androulikadis (journaliste radio et syndicaliste), Nicolas Benies (économiste), Pervenche Berès (députée au parlement européen, membre du groupe socialiste, Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen), Paul Boccara (économiste, historien), Jean-Pierre Brard (Député de la Seine-Saint-Denis, Maire Honoraire de Montreuil), Marie-George Buffet (secrétaire nationale du PCF, Députée de la Seine-Saint-Denis), Pascal Canfin (député au parlement européen, membre du groupe des Verts), Yves Dimicoli (économiste), Maryse Dumas (syndicaliste, postière), Ilda Figueiredo (députée au parlement européen, membre du Parti communiste Portugais), Monique Florenzano (Economiste. directrice de recherche au CNRS), Jacques Généreux (professeur d’économie à Science-Po, dirigeant du Parti de gauche), Thomas Händel (député au parlement européen, membre de Die Linke), Liem Hoang Ngoc (député au parlement européen membre du groupe socialiste, professeur d’économie à l’Université Paris 1), Michel Husson (économiste), Pierre Khalfa (membre du Conseil Scientifique d’ATTAC et porte-parole de l’Union syndicale Solidaires), Pierre Laurent (coordinateur national du PCF, Conseiller régional), Didier Le Reste (syndicaliste cheminot), Nasser Mansouri-Guilani (membre du Conseil économique et social), Savvas Rompolis (directeur de l’Institut grec du travail ), Aurélie Trouvé (co-présidente d’ATTAC), Kostas Vergopoulos (professeur d’Université en économie), Francis Wurtz (Député honoraire au parlement européen), des syndicalistes, des parlementaires européens…


Pour participer au forum, compte tenu des places limitées, pré-inscription obligatoire : solidariteeurope@yahoo.fr


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L'austérité inscrite dans la Constitution

21 Mai 2010, 06:12am

Publié par PCF Villepinte

Le président de la République veut changer la constitution pour y graver l’obligation de l’équilibre budgétaire contre la dépense publique et sociale. Une façon de déclarer anticonstitutionnelle toute politique alternative. Une démission face aux exigences de l’Allemagne et des marchés financiers

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Jeudi à l’Élysée, en conclusion de la 2e session de la conférence sur les déficits, le président de la République a annoncé qu’il comptait engager très prochainement un véritable coup d’État constitutionnel. Il a en effet déclaré souhaiter "la mise en Œµvre d’une réforme constitutionnelle" qui "ferait obligation à chaque gouvernement issu des urnes de s’engager pour cinq ans sur une trajectoire de déficit. Chaque gouvernement devrait simultanément s’engager sur la date à laquelle l’équilibre des finances publiques serait atteint". Si Nicolas Sarkozy parvenait à obtenir une telle réforme, cela signifierait que, quel que soit le vote des Français en 2012, même battu, il pourrait imposer au futur chef de l’État et à la majorité qui sortira des urnes l’obligation de poursuivre sa politique d’austérité. Imposer l’équilibre des dépenses publiques, compte tenu de l’importance de la dette et de la charge d’intérêts qu’elle génère, c’est forcément contraindre à tailler dans les dépenses, même si de nouvelles ressources fiscales étaient dégagées. Reste qu’il est loin d’être évident, pour le chef de l’État, de trouver une majorité des 3/5e à l’Assemblée et au Sénat pour voter sa réforme (…)

La suite dans l’Humanité du vendredi 21 mai.

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