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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

travail

20 Février 2024, 07:58am

Publié par PCF Villepinte

Gouvernement et patronat

attaquent encore les seniors.

CGT PUBLIÉ LE 19 FÉV. 2024

Une négociation sur l’emploi des seniors et la pénibilité est en cours entre syndicats et patronat. Alors que patronat et gouvernement avancent main dans la main, la CGT se bat pour mettre fin aux licenciements massifs de seniors et garantir des aménagements de fin de carrières qui intègrent la reconnaissance de la pénibilité.

En 2023, la réforme des retraites a été promulguée par le président de la République sans négociations avec les organisations syndicales, contre l’avis de l’immense majorité des Françaises et des Français et sans passer par le vote de l’Assemblée nationale.

Obligé·es de travailler deux ans de plus, les salarié·es de plus de 50 ans sont particulièrement touché·es par le chômage de longue durée (seules 35 % des personnes de plus de 60 ans sont encore en emploi) et le gouvernement veut réduire leurs droits à allocations chômage ! Depuis la réforme des retraites de 2010, la probabilité d’être précaire après 60 ans est en augmentation constante.

À marche forcée

Alors que les timides mesures visant à améliorer l’emploi des seniors ont été censurées par le Conseil constitutionnel, le Gouvernement a décidé de renvoyer ce volet à la négociation, inversant l’ordre des discussions: dabord, une réforme violente, ensuite, on sinterroge sur la façon dont les salarié·es pourront travailler deux ans de plus.

Des choix politiques

Au lieu de mettre le patronat sous pression en menaçant de prendre des mesures coercitives pour mettre fin aux licenciements et aux discriminations dont souffrent les seniors, le Gouvernement multiplie les annonces de remise en cause de nos droits, notamment au chômage… comme si c’était un choix de ne pas travailler! 

D’autres choix sont possibles

Il est urgent de revenir à un âge légal de retraite à 60 ans pour permettre aux plus jeunes d’accéder à l’emploi et aux plus âgé·es de partir à la retraite en bonne santé, plutôt qu’en finissant leur carrière au chômage et dans la précarité.

Pour la CGT, traiter du sujet de l’emploi des séniors, c’est d’abord supprimer tous les dispositifs qui permettent aux employeurs de se séparer à bon compte des salarié·es de plus de 50 ans.

Des droits transférables.

Les propositions de la CGT s’inscrivent dans notre revendication d’une Sécurité sociale professionnelle pour toutes et tous afin qu’aucun·e salarié·e, tous statuts confondus, ne subisse plus de rupture dans ses droits, dans la reconnaissance de ses qualifications, dans la reconnaissance de ses acquis par l’expérience, cela même s’il ou elle est amené·e à changer d’emploi.

 

Les propositions de la CGT

La CGT continue de porter le vrai progrès social : la retraite à 60 ans à taux plein, anticipée pour les métiers pénibles.

Ouvrir et maintenir l’emploi

Empêcher les entreprises de licencier des seniors

Prévenir et sanctionner toute discrimination à l’embauche liée à l’âge, et sur la carrière

Rendre transparent l’emploi des seniors dans les branches avec des objectifs chiffrés au niveau des branches et des entreprises

Prioriser l’aménagement de fin de carrière 

Rétablir l’entretien de seconde partie de carrière et adapter les moyens de formation. 

Prévenir la pénibilité et l’usure professionnelle et aménager les fins de carrière  

Réduire le temps de travail des seniors (avec notamment pré-retraite progressive, temps partiel dès 55 ans, cotisé 100% et sans perte de salaire)

Définir les métiers pénibles et permettre des départs anticipés en rendant obligatoires les négociations de branches sur ce sujet

Limiter l’exposition à la pénibilité: reclassements, travail de jour, télétravail… 

Garantir la sécurisation des parcours de transition et de reconversion

Garantir le droit à la formation notamment avec 10 % du temps de travail annuel consacré à la formation, avec possibilité pour le ou la salarié·e de cumuler ce droit en permettant un contrôle par le CSE en matière de plan de développement des compétences

Développer le financement de la formation par les employeurs, notamment via une hausse du financement général à hauteur de 2 % de la masse salariale

Réaliser des entretiens de seconde partie de carrière dès 45 ans qui permettent d’envisager l’évolution professionnelle mais aussi d’améliorer et d’aménager les conditions de travail et prévenir la pénibilité.

 

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18 Février 2024, 08:47am

Publié par PCF Villepinte

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Missak

18 Février 2024, 08:37am

Publié par PCF Villepinte

Les Manouchian au Panthéon : l’aboutissement d’un long combat

Avec sa femme Mélinée, le résistant communiste arménien, entre le 21 février, à la nuit tombante, dans le sanctuaire des grands hommes. C’est l’aboutissement d’un combat de quinze ans. Et une (tardive) reconnaissance du rôle des communistes dans la résistance et des étrangers dans l’édification de la France.

L'Humanité Emilio Meslet

Jour pour jour, 80 ans après son exécution, Missak Manouchian sera le premier communiste et le premier étranger à entrer dans le sanctuaire de la République.© Amaury Cornu/Hans Lucas/Hans Lucas via AFP

Le secret n’en sera bientôt plus un. Dans deux jours précisément. Pour l’heure, en ce 16 juin 2023, le choix du président de la République ne doit pas « fuiter », comme on dit dans le jargon. 

Seuls les six invités du jour – ainsi que quelques conseillers – qu’il reçoit dans son bureau, au premier étage de l’Élysée, ont la primeur de la bonne nouvelle : « Je veux rendre hommage à un étranger mort pour la France », lâche Emmanuel Macron. C’est décidé depuis de longs mois, avant même sa réélection en 2022, Missak Manouchian, résistant communiste arménien, doit entrer au Panthéon. Sa femme Mélinée, également engagée contre l’occupant, l’accompagnera.

Face au chef de l’État, Jean-Pierre Sakoun, président du petit comité et de l’association Unité laïque, Aline Girard, sa secrétaire générale, Pierre Ouzoulias, sénateur communiste, Nicolas Daragon, maire LR de Valence (Drôme), Denis Peschanski, historien, et Katia Guiragossian, petite-nièce du couple Manouchian, ne peuvent contenir un sourire. Leur combat, entamé collectivement en septembre 2021, aboutit enfin. Il fut à la fois si rapide et si long.

« Une reconnaissance attendue depuis longtemps »

Le 18 juin, au petit matin, la délivrance arrive officiellement par un communiqué de l’Élysée – « Missak Manouchian incarne les valeurs universelles portées par ces « vingt et trois qui criaient la France en s’abattant » et ce sont eux qui, avec lui, seront aussi célébrés » –, avant une cérémonie au Mont-Valérien. Là où, le 21 février 1944, le chef militaire des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) parisiens et ses camarades sont tombés, exécutés par les nazis. À l’issue de la commémoration, Emmanuel Macron prend le temps d’échanger avec le comité en aparté : « C’est vous qui l’avez amené jusqu’ici. »

Jour pour jour, 80 ans après son exécution, Missak Manouchian sera le premier communiste et le premier étranger à entrer dans le sanctuaire de la République. « Une reconnaissance attendue depuis longtemps pour ceux qui, au nom de notre idéal, ont fait le choix des armes afin de défendre notre liberté », salue Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. À la nuit tombante, la rue Soufflot verra le cercueil, recouvert d’un drapeau tricolore, remonter jusque dans la nef du Panthéon, où il sera accueilli par la musique du compositeur Pascal Dusapin.

Là, devant 1 200 invités, dont 600 scolaires, Emmanuel Macron prononcera l’oraison de ce « Français de préférence qui a choisi l’universalisme français », avance un de ses proches. Arthur Teboul, chanteur du groupe Feu ! Chatterton, reprendra le poème d’Aragon, « Strophes pour se souvenir », mis en musique par Léo Ferré dans « l’Affiche rouge ». Quand sonneront 20 heures, viendra le temps pour le résistant de rejoindre le caveau numéro XIII, où il reposera avec Mélinée, Joséphine Baker et Maurice Genevoix pour l’éternité. Les noms des membres du groupe Manouchian, ainsi que celui de leur chef, Joseph Epstein, seront rivés, en lettres de bronze, sur l’un des murs de la crypte.

Pierre Ouzoulias a une vue imprenable sur le Panthéon depuis son bureau de vice-président du Sénat. Le 22 février, au lendemain de la cérémonie, il regardera différemment le mausolée de la montagne Sainte-Geneviève. Avec le sentiment du devoir accompli. Car, pour l’élu des Hauts-de-Seine, « Missak » est avant tout une « histoire familiale » : son grand-père, Albert, était son supérieur dans la résistance communiste. « Il aurait pu tomber si Manouchian et Epstein avaient parlé sous la torture, raconte Pierre Ouzoulias. Il a toujours eu le sentiment d’être un miraculé, d’avoir échappé à une mort certaine. »

C’est pourquoi, dès la Libération, il décide de faire vivre la mémoire des 23. Jusqu’à faire renommer, en 1951, une place de la capitale, par le Conseil de Paris, en l’honneur du groupe. Un flambeau repris par le petit-fils qui, en 2017, au moment de son élection au Sénat, choisit d’œuvrer pour faire entrer le glorieux communiste au Panthéon. Il n’est pas le seul à en rêver puisque Jean-Pierre Sakoun, après le visionnage de « l’Armée du crime », de Robert Guédiguian, en 2009, a déjà ouvert, huit ans plus tôt, une page Facebook dédiée à cet ambitieux projet sans que l’engouement ne prenne.

« Si j’avais fait un deuxième mandat… »

Il faut attendre février 2014 pour que soit lancée une première initiative officielle par un député socialiste. Jean-Marc Germain veut faire transférer au Panthéon les cendres des membres du groupe Manouchian, « bien que communistes », écrit-il dans une tribune publiée par le Monde. François Hollande, alors président de la République, ne retient pas l’idée lorsqu’il annonce – affront ultime – la panthéonisation, le 21 février de la même année depuis le Mont-Valérien, de deux résistants gaullistes (Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Pierre Brossolette) et deux résistants de centre gauche (Germaine Tillion et Jean Zay).

Les communistes sont oubliés et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF à l’époque, se dit « choqué ». « Dans ce moment de commémorations entre le centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale et l’anniversaire de la Libération, il fallait que je puisse faire un acte de panthéonisation, et un seul. Quatre, c’était déjà beaucoup. J’ai distingué autrement le groupe Manouchian, par une cérémonie à Suresnes, justifie aujourd’hui François Hollande auprès de l’Humanité magazine. Si j’avais fait un second mandat, il est tout à fait évident que j’aurais mis le groupe Manouchian aussi au Panthéon. »

« Il est temps que l’injustice de 2014 soit réparée », se satisfait Jean-Pierre Sakoun. Et Pierre Ouzoulias d’expliquer : « Emmanuel Macron, contrairement à François Hollande qui en a vécu en Corrèze, n’a pas connu de conflit avec les communistes. » Cette fois, la campagne sera la bonne. À condition de tirer les leçons des erreurs du passé : « Il fallait que la démarche ne soit pas vue comme celle des Arméniens ou des communistes, tout en les associant. De même, les 23 ne peuvent tous entrer au Panthéon. Manouchian devait apparaître comme le symbole de la résistance des étrangers », rapporte l’un des participants du comité.

En septembre 2021, le stratège Jean-Pierre Sakoun forme donc un groupe transpartisan, façon « Agence tous risques » : un communiste (Pierre Ouzoulias), un élu local de droite (Nicolas Daragon), une membre de la famille (Katia Guiragossian) et l’historien garant de la légitimité du projet (Denis Peschanski). Le tout avec la bienveillance de l’État arménien. « Il n’entre pas au Panthéon parce qu’il est communiste ou arménien mais parce qu’il est un héros de la Résistance. Et nous sommes fiers que ce héros soit arménien », félicite l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, alors qu’un hommage lui sera rendu, le 21 février, dans toutes les écoles du pays.

Régulièrement, la troupe se réunit, échange. Les coups de fil fusent. Se monte, en parallèle, un second « comité de parrainage » pour élargir le champ des soutiens, avec entre autres le plasticien Ernest Pignon-Ernest, la philosophe Claudine Tiercelin ou encore Alain Minc, fils d’un FTP. « Libération » publie alors une première tribune le 21 février 2022 : « Missak Manouchian, à quand la patrie reconnaissante ? » Puis les conseils régionaux d’Occitanie et d’Auvergne-Rhône-Alpes – l’un à gauche, l’autre à droite – votent à l’unanimité pour demander au président d’honorer cet apatride tombé pour la France.

En coulisses, Hasmik Tolmajian est missionnée pour faire ce qu’elle fait de mieux, de la diplomatie, auprès de certaines personnalités non associées au projet (les maires de Paris et Marseille, Anne Hidalgo et Benoît Payan) pour s’assurer de leur appui, mais également auprès de la communauté arménienne pour ménager les susceptibilités. « C’est le début d’une suite d’évidences », résume Nicolas Daragon.

Sur l’immigration, le « en même temps » macroniste

La démarche tape vite dans l’œil de l’Élysée, notamment du conseiller mémoire du président, Bruno Roger-Petit. Avec le commissaire Jean Le Roch, il reçoit discrètement la petite bande au Château, en mars 2022. Au nom de la famille, Katia Guiragossian s’engage à ce que les restes de Missak Manouchian soient transférés au Panthéon, à condition de ne pas séparer le couple. Le duo élyséen fait la proposition à Emmanuel Macron, qui l’accepte tout de suite. Et Denis Peschanski est chargé d’identifier les derniers FTP-MOI vivants pour les décorer.

Mais le spécialiste revient avec une surprise : tous les fusillés du Mont-Valérien ne sont pas reconnus « Morts pour la France », y compris dans le groupe Manouchian. Le 4 avril suivant, sur France Inter, le candidat à sa réélection est questionné sur le sujet par une Léa Salamé « subtilement orientée » par l’état-major macroniste. « Je pense que c’est une très grande figure et que cela a beaucoup de sens », répond-il dans un grand sourire. Et puis… silence radio. Plus de son ni d’image entre le comité et la présidence qui, empêtrée dans son absence de majorité parlementaire, laisse de côté ce dossier.

Pour autant, les six n’ont pas dit leur dernier mot et relancent, le 18 février 2023, la machine à l’occasion d’un grand colloque au Sénat, sous l’égide de Pierre Ouzoulias, avec l’espoir d’une annonce le 21 février. À cette occasion, la secrétaire d’État aux Anciens combattants, Patricia Mirallès, envoie un signal positif, en octroyant par décret la dignité « Mort pour la France » à Szlama Grzywacz, dernier du groupe Manouchian à ne pas l’avoir. « On a compris qu’on allait dans la bonne direction », se souvient Katia Guiragossian. Quatre mois plus tard, Emmanuel Macron révèle donc que Missak Manouchian deviendra le neuvième résistant à reposer parmi les grands hommes de la nation.

Pour autant, personne n’est dupe quant à la récupération politique qu’en fait le chef de l’État, toujours prompt à donner dans le « en même temps » avec les sujets mémoriels. Panthéoniser Manouchian, une contradiction avec la loi immigration ? « C’est l’inverse car totalement aligné, rétorque-t-on à l’Élysée. Dans cette loi, il y a un fort volet d’intégration sur la langue et la culture. On a toujours défendu que la France était un choix. » « Il s’agit d’une opération de communication visant à se laver d’avoir imposé une loi immigration au forceps, votée par l’extrême droite », tranche, de son côté, Fabien Roussel.

D’où le choix d’organiser, avant la cérémonie officielle, un « hommage populaire », commun au PCF et à la CGT, pour que la nation accompagne le résistant-poète-ouvrier jusqu’à sa dernière demeure. « Cette entrée au Panthéon est le plus bel hommage possible, conclut Katia Guiragossian. Missak et Mélinée n’ont pas eu d’enfant, mais ils ont beaucoup d’héritiers. »

 

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ARTICLE MAG’ MARS-AVRIL 2024

17 Février 2024, 10:10am

Publié par PCF Villepinte

Budget de Villepinte

 

Le budget bientôt examiné en CM sera encore contraint par les politiques d’austérité menées par le gouvernement, serviteur zélé des directives européennes, comme les agriculteurs l’ont démontré.

Les moyens pour répondre aux besoins des habitants sont réduits tel le budget du CCAS et nous avons dû mener bataille pour sauver le CS A.MALRAUX. Faute d’une politique de santé cohérente 21 % des patients n’ont pas de médecin traitant.

Nombre de logements demeurent inoccupés les loyers étant trop élevés et les salaires ou pensions amputés par le coût de l’énergie, des denrées alimentaires, des non-remboursements des frais de santé par la SS. Pourtant cela continue de construire partout sans que les équipements publics suivent!

Ne serait-il pas temps d'en finir avec cette politique pour les riches, 97.1 Md € de dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 et mettre en oeuvre une politique pour l'humain accordant les moyens suffisants aux communes comme à Villepinte?

Groupe " La force citoyenne et écologique de gauche"

Nelly Roland Iriberry, Valérie Philippon-Vermond, Marie Cadaré, Claude Chirouse

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16 Février 2024, 09:44am

Publié par PCF Villepinte

Éloge aux paysans

Par Sandrine-Malika Charlemagne, autrice.

Elle t’avait souvent parlé des gens de la campagne, des métiers de la terre bien plus rudes que le sien. Elle n’oubliait pas. Et se souvenait des mains calleuses de son père, de ses heures passées aux champs, à se lever très tôt le matin, simple ouvrier employé dans une ferme.

Tu voudrais ici rendre hommage aux gens de la terre, ces humbles acharnés au fond des campagnes. Ceux qui possèdent une petite exploitation, quelques arpents et animaux d’élevage. Qui vendent sur les marchés leurs produits frais. Qui se battent pour subsister et ne pas se laisser écraser par les chaînes de la grosse production. Eux, souvent délaissés.

L’époque reste, hélas, à l’éloge du mépris, sous ses airs de promesses. En attestent ces différents indices. Entre autres, cet interdit aux cultivateurs de réutiliser leurs semences, les variétés sélectionnées par eux-mêmes ou dans la lignée de l’héritage de leurs parents. On les oblige à se procurer les graines produites par les grandes firmes comme Monsanto la « dévastatrice » ou la française Limagrain. Leurs semences doivent être inscrites au « catalogue officiel » des espèces et des variétés.

Si ce n’est pas le cas, le droit de vendre, même sur le moindre petit marché, leur est refusé. Ces semences hybrides n’étant pas stables, elles sont inutilisables l’année suivante.

Prenons l’exemple de celui qui tenterait de semer à nouveau son blé : il obtiendrait pour sa prochaine récolte un peu de blé, beaucoup d’orge, de l’épeautre, voire peut-être quelques traces de seigle. Faute de pouvoir être trié, ce mélange serait invendable. Le paysan, ne parvenant donc plus à produire ses propres semences, se trouve contraint d’en acheter sans cesse de nouvelles.

De facto, les prix flambent régulièrement, au bon plaisir du semencier, c’est toujours la même logique qui se met en marche, le cercle est bien huilé. L’Institut national de la recherche agronomique a su développer des programmes de création variétale sur quantité d’espèces, organisant en parallèle des filières de semences professionnalisées, tout en incitant les agriculteurs à se procurer sur le marché des semences plus productives.

Cet essor de la grande culture au bénéfice toujours plus avantageux des industries agroalimentaires, les apports massifs d’engrais, les règlements drastiques, la conversion forcée des paysans aux cultures hybrides, cet inexorable étranglement finira par gagner.

Et la mort, déjà, de trop de petits exploitants. Mécanisation. Optimisation. Course effrénée au rendement. Produire, produire. Toujours plus. Et ceux qui se refusent à suivre la cadence, « les moutons noirs » du système. La pression des contrôles, la haute surveillance obligent, avec la bénédiction de l’État.

Si un cultivateur est pris en flagrant délit de vente artisanale d’un produit non déclaré au catalogue, il écopera d’une amende. D’un côté, les marges de profit des industries explosent ; de l’autre, les paysans isolés se battent à en crever contre la machine à rouleau compresseur. Et pourtant… sans les paysans, que serions-nous, gens de la ville ?

 

 

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North Ireland

16 Février 2024, 09:32am

Publié par PCF Villepinte

Victoire historique du Sinn Féin

Les victoires ne sont pas légion pour la gauche européenne par les temps qui courent mais celle-ci est de taille : l’accession de Michelle O’Neill, vice-présidente du Sinn Féin, à la tête du gouvernement d’Irlande du Nord est un évènement de portée historique.

Non seulement elle met fin au blocage institutionnel provoqué par les unionistes ultra-conservateurs du DUP qui refusaient le résultat des élections législatives de mai 2022 (il y a 20 mois !) ; mais encore, eu égard à la popularité du Sinn Féin à la fois dans les six comtés du Nord qu’en République d’Irlande, les perspectives à moyen terme d’une unification de l’Irlande entrent dans le domaine du possible.

La présidente du Sinn Féin, Mary Lou McDonald, a déclaré que les « jours de la partition étaient comptés ». Et ce pour la première fois depuis le partage honteux de l’île sous pression de la puissance britannique en 1921.

Dans l’immédiat le gouvernement d’Irlande du Nord, qui comprend quatre ministres du Sinn Féin, devra faire face à des urgences sociales importantes qui concernent l’ensemble de la population : situation déplorable des services publics, manque d’investissement, crise du logement…

Autant de questions que l’administration directe depuis Londres sous laquelle vit la région et les unionistes ont méprisées, renforçant ainsi la crise sociale du Nord. En d’autres termes, il faut mettre fin aux politiques d’austérité des conservateurs londoniens et de leurs alliés locaux.

Il faudra également faire respecter le protocole irlandais annexé à l’accord du Brexit, établissant de facto la frontière douanière non pas entre les deux parties de l’Irlande, mais bien entre l’Irlande et la Grande-Bretagne, que les unionistes refusent, même dans sa version affaiblie par le cadre de Windsoradopté entre l’UE et le Royaume-Uni en mars 2023.

Pire, profitant du blocage institutionnel, les Torys britanniques ont adopté une « loi sur les troubles en Irlande du Nord (héritage et réconciliation) » qui empêche les poursuites judiciaires à l’encontre des soldats britanniques et des paramilitaires pour les crimes commis durant « les temps des Troubles ». 1 200 assassinats restent donc irrésolus ! Cette loi a été critiquée par le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. La victoire du Sinn Féin est aussi synonyme de justice.

Mais le Sinn Féin voit plus loin. Depuis plusieurs années, il développe une perspective transitoire pour conduire à l’unité de l’Irlande à travers une large union citoyenne irlandaise dépassant les divisions communautaires. Vingt-cinq ans après les accords de paix dits du Vendredi Saint, une nouvelle phase peut s’ouvrir.

Les services publics et l’égalité des droits sont pour le Sinn Féin le levier de la réunification : un seul système de sécurité sociale, un seul système éducatif pour tous les Irlandais permettraient de rendre concrets les bienfaits d’une république sociale irlandaise s’étendant sur l’ensemble de l’île. Bien entendu, il reste de multiples embûches sur ce chemin : en premier lieu le fait que Sinn Féin puisse arriver au pouvoir en République d’Irlande.

Les intentions de vote en vue des élections législatives prévues en 2025 sont très favorables. Les élections européennes de juin prochain devraient donner une première indication en envoyant à Strasbourg une délégation renforcée de députés européens du Sinn Féin.

Mais il faudra aussi, et surtout, compter sur les résistances britanniques, qui ne se laisseront pas aussi facilement déposséder d’un des derniers lambeaux de l’ex-empire britannique en Europe (l’autre étant les bases militaires extraterritoriales à Chypre). Enfin, les réactions de l’Union européenne sont plus qu’incertaines. La bataille est donc devant nous. Elle sera complexe, mais historique.

Car c’est bien une revendication légitime du peuple irlandais de vivre dans une république unifiée qui peut se voir réalisée au cours de la prochaine décennie. L’idée nationale portée par le Sinn Féin d’une nation civique, fondée sur une communauté politique dépassant les divisions de toute sorte, trouve ici toute sa force.

Ses racines historiques plongent dans l’héritage de la Révolution française qui a nourri les luttes du peuple irlandais contre le colonialisme britannique depuis la fin du XVIIIe siècle et la révolte des Irlandais Unis de Wolfe Tone (avec une aide militaire française), à l’insurrection de Pâques 1916 et à la proclamation de la République par Pádraig Pearse, aux apports de James Connolly qui allia émancipation sociale et politique et auxquels Michelle O’Neill a fait référence dans son discours d’investiture, aux luttes pour les droits civiques en Irlande du Nord et aux sacrifices des grévistes de la faim contre les conditions dedétention des prisons britanniques.

Une nouvelle étape s’ouvre aujourd’hui. Elle peut être décisive. Le PCF, comme il l’a toujours été, reste aux côtés du Sinn Féin et du peuple irlandais pour la réalisation de ses droits nationaux.

Comme le disait Bobby Sands, « notre vengeance sera le rire de nos enfants ».  


Article publié dans CommunisteS, n°983, 14 février 2024.

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Transports

16 Février 2024, 09:21am

Publié par PCF Villepinte

Développons le service public ferroviaire, en Europe !

Le train est un des atouts majeurs pour notre pays et pour l'Europe. C’est une nécessité pour toute la population : travailleurs et travailleuses, lycéen·nes, étudiant·es, retraité·es. Utile aux usagers, le rail est aussi utile écologiquement pour diminuer la circulation automobile et réduire la pollution, tant pour le transport des personnes que des marchandises.

Son développement est de nature à répondre au défi climatique. Le ferroviaire est par ailleurs un élément important pour l’aménagement du territoire et pour lutter pour le désenclavement. C’est enfin un atout pour l’industrie française, en termes d’emplois, d’innovation et de performance.

Pourtant, la situation des transports devient de plus en plus invivable, autant pour les usagers que pour les cheminots qui tentent d’assurer au mieux le service public. Les retards se multiplient, les dessertes sont insuffisantes, les prix trop élevés, les gares déshumanisées.

Depuis 2013 et le 4e paquet ferroviaire, l’Union européenne oblige l’ensemble des pays à ouvrir à la concurrence leur service ferroviaire.

Tous les pays qui l’ont mis en œuvre, que ce soit l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Italie, ont fait face à de grandes difficultés.

Si en France nos TER ont des difficultés et des retards qui s’accumulent, c’est d’abord par manque d’investissement dans les infrastructures : rails, caténaires, signalisations…

Quant à la part modale du fret ferroviaire, elle est passée de 17 à 10 % entre 2000 et 2019, en raison d’un manque de soutien public à ce mode de transport bas-carbone. La situation pourrait encore s’aggraver en raison du contentieux, entre la France et la Commission européenne, au sujet des aides accordées à Réseau ferré de France, qui pourrait aboutir à sa liquidation.

Le rail dans sa globalité a été laissé à l’abandon !

Dans cette situation, comme l’a récemment affirmé Léon Deffontaines : « Il y a urgence à revenir à des logiques de services publics, qui ont fait de la SNCF un exemple à suivre partout dans le monde. Des investissements massifs sont nécessaires pour rendre les lignes existantes plus performantes ou pour en créer de nouvelles. »

Nous proposons de :

Sortir des paquets ferroviaires en faisant du rail un « service essentiel » afin de reprendre la main sur nos trains.

Arrêter la concurrence entre les grands opérateurs historiques (Deutch Banh, Renfe, FS, SNCF…).

Créer un pôle public des transports en France avec une SNCF renationalisée.

Instaurer la gratuité des TER et des transports urbains collectifs.

Investir 10 milliards d’euros en plus chaque année sur 15 ans.

Fixer l’ambition de passer la part modale du fret ferroviaire de 10 % à 25 % d’ici 2045.

Article publié dans CommunisteS, N°983, 14 février 2024.

 

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Cuba, toujours debout

14 Février 2024, 10:33am

Publié par PCF Villepinte

Ernesto Gonzalez, représentant de l’ambassade de Cuba

« Cuba n’est pas au bord de l’effondrement »

Troisième secrétaire aux Affaires politiques à l’ambassade de Cuba, Ernesto Gonzalez a pris son poste à Paris fin janvier. Ce 11 février, il était dans le Nord pour assister à l’assemblée générale de l’association France-Cuba Lille Métropole.

Vous viviez encore à Havane il y a trois semaines. Comment décririez la situation de votre pays ?

Ernesto Gonzalez : L’économie cubaine a beaucoup souffert de la pandémie de Covid-19. Heureusement que Cuba a créé son propre vaccin. Mais le durcissement de l’embargo étatsunien et les mesures coercitives du gouvernement Trump à partir de 2019 ont énormément contribué à aggraver la situation. Et le président Biden n’a rien fait contre l’embargo. Avant la pandémie, le secteur touristique comptait plus de 4 millions de touristes. Nous n’avons pas encore retrouvé ce niveau.* Cuba vit également une situation de pénurie des produits importés. Il y a aussi une pénurie de médicaments. L’inflation est très forte. Les familles cubaines souffrent de tout cela, sans compter le prix des carburants. Pourtant, la majorité du peuple demeure confiante envers le gouvernement et la révolution. Il y a une vie culturelle, les enfants vont à l’école. Nous restons optimistes et nous ne sommes pas au bord de l’effondrement.

Précisément, à Cuba le prix des carburants était l’un des moins élevés au monde. Or, il vient d’augmenter de 500 % depuis le 1er février, passant de 25 pesos le litre d’essence ordinaire à 132 pesos. Pourquoi cette décision du gouvernement ?

H.G. : Le prix des carburants était subventionné. Mais le durcissement de l’embargo américain ne permet pas de poursuivre cette politique. Il a fallu supprimer une partie des aides de l’État pour acheter du carburant. C’est vrai que ce n’est pas facile pour le peuple cubain. Mais cela concerne aussi tous les grands secteurs de l’économie. Les carburants sont nécessaires pour faire tourner les centrales énergétiques, pour le secteur de la santé, qui a besoin des transports, pour la production agricole, pour les transports en commun et pour les transports en général. Et là encore, l’embargo américain est en cause. Un pétrolier qui touche un port cubain est interdit de toucher un port des USA pendant 880 jours. Vous comprenez les conséquences pour les compagnies...

La suppression du peso cubain convertible (le CUC), en 2021, n’a-t-elle pas aggravé l’inflation ?

E.G. : Le sujet des deux monnaies et de la suppression du CUC est difficile. On a parlé de mauvais timing. Mais le pays manque de liquidités et de devises. Si nous n’avons pas de revenus, nous ne pouvons entretenir notre système de santé, notre éducation, etc. Le blocus empêche les investissements étrangers. Et puis, il ne faut pas oublier qu’une semaine avant de partir, le président Trump a replacé notre pays sur la liste des États terroristes. Cela a éloigné de nombreuses institutions bancaires étrangères et de nombreux investisseurs.

Que pensez-vous du soutien des associations comme France-Cuba, ou des groupes d’amitié ?

E.G. : Il est plus que jamais nécessaire. Toutes les aides nous sont utiles, qu’elles soient matérielles ou morales. C’est vrai par exemple pour la soirée de soutien qui sera organisée à Lille, le 2 mars, par les communistes du Nord, le comité Lille Métropole de France-Cuba et d’autres organisations. Charge à nous, à l’ambassade, de communiquer davantage avec les associations qui nous soutiennent.

Recueilli par Philippe Allienne

* En 2022, selon le Bureau national de la statistique et de l’information (ONEI), le secteur du tourisme a enregistré 1,6 million de visiteurs. Toujours selon les chiffres de l’ONEI, ils étaient 4,3 millions en 2019, 356 000 en 2021 et 1,1 million en 2020.

Article publié dans CommunisteS, n°983, 14 février 2024.

 

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Un revenu étudiant

14 Février 2024, 10:28am

Publié par PCF Villepinte

Un étudiant sur dix

a dû dormir dehors par manque d’argent

Alors que la crise du logement et l’inflation frappent de plein fouet les étudiants. Le récent reportage sur le recours estudiantin à l’aide alimentaire alerte. À l’heure où trois étudiants sur quatre vivent avec moins de 100 euros par mois, c’est l’urgence sociale sur nos campus.

Par manque d’argent, un étudiant sur dix a dû dormir dans sa voiture ou dehors au cours des douze derniers mois. 54 % des étudiants sautent régulièrement un repas. Un étudiant sur cinq envisage d’arrêter ses études à cause de la vie chère.

Aucune réponse à la hauteur

Contre la précarité étudiante, la ministre fait l’aumône. Le gouvernement asphyxie le secteur du logement social. Avec seulement 82 000 logements sociaux, dont étudiants, ont été financés en 2023. Il prévoit par ailleurs d’économiser 4 milliards d’euros sur les aides au logement en 2024. Dans le même temps, le prix des denrées alimentaires a augmenté de 13,2 % sur l’année 2023.

Face à la situation, la ministre n’annonce qu’une pérennisation des aides aux associations. La réforme des bourses prévue de longue date promet d’ores et déjà de s’inscrire dans la droite ligne de la cure d’austérité infligée à nos services publics. Les subventions accordées durant la pandémie, à l’origine exceptionnelles, deviennent ainsi une politique permanente de charité qui acte le désengagement de l’État de la lutte contre la précarité.

La précarité n’est pas une fatalité

L’Union des étudiants communistes affirme que pour relever les défis à venir, le pays ne peut pas maltraiter sa jeunesse. La précarité est devenue la première cause d’échec à l’université. Cette situation est le fruit de choix politiques, car la précarité n’est pas une fatalité.

L’UEC revendique donc la création d’un revenu étudiant pour permettre à chacun de se consacrer pleinement à ses études, ainsi qu’une politique de construction de 350 000 logements sociaux étudiants et d’encadrement des loyers dans le parc privé.

Léna Raud

Article publié dans CommunisteS, n°983, 14 février 2024.

 

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Le 15 mars, écrivons la suite des jours heureux !

14 Février 2024, 10:22am

Publié par PCF Villepinte

À l'occasion du quatre-vingtième anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (CNR), la CGT organise un colloque et un rassemblement le 15 mars 2024 à Paris.

La CGT a participé activement à la construction du programme du CNR

Le 15 mars 2024 sera le quatre-vingtième anniversaire de l’adoption du programme du CNR - « Les jours heureux » auquel la CGT a fortement contribué, représentée à l’époque par notre camarade Louis Saillant.

À l'occasion de cet anniversaire, la CGT souhaite montrer comment les acquis de la Libération avaient permis un développement économique et social du pays à l’opposé de ce que Macron met en œuvre aujourd’hui.

Il n’est pas question de célébrer une vision mythifiée et nostalgique du passé ou des évènements, mais de rappeler que si le monde a changé, les exigences de la CGT restent les mêmes, avec un élément nouveau : celui des questions environnementales à lier inévitablement, en 2024, aux questions sociales. 

La CGT agit toujours pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes.

 La CGT célèbre les 80 ans du programme du CNR le 15 mars 2024

Le programme :

Matin : colloque au cinéma L’Arlequin avec deux tables rondes (inscription ici).

12 h 30 : déjeuner-cocktail (participation de 10 €) et dédicace par Sophie Binet du livre Les jours heureux, programme du Conseil national de la Résistance, aux éditions Grasset, avec une préface – « Il est minuit moins le quart » – qu'elle a signé.

15 h 00 : rassemblement à l'endroit où le programme du CNR a été adopté le 15 mars 1944 :

discours de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ;

lecture des « Jours heureux » par Anna Mouglalis .

Soirée : projection au cinéma L’Arlequin du film « Les Jours heureux » de Gilles Perret.

 Les luttes d’hier nourrissent les combats de demain.

Nous sommes à un moment charnière, de bascule, de recul des droits.

À l’image de notre engagement quotidien contre les idées d’extrême droite, pour les libertés publiques et dans un enjeu de conquêtes de nouveaux droits, afin de porter notre projet de transformation de la société, la CGT appelle les militant·es à venir nombreux·ses le vendredi 15 mars 2024.

Télécharger l'affiche ici

 

 

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