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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

7 mars.

8 Mars 2023, 09:22am

Publié par PCF Villepinte

 La France à l’arrêt, acte I

Nouveau pic historique dans l’histoire des mouvements sociaux, ce 7 mars a rassemblé 3,5 millions de manifestants et grévistes. Cette sixième journée de mobilisation se poursuit avec les grèves féministes du 8 mars et les débrayages décidés en assemblée générale dans les secteurs stratégiques.

L'Humanité Mercredi 8 mars 2023

Stéphane Guérard

À Marseille. Nicolas Tucat/AFP

AFP

Bien sûr, les superlatifs ont été convoqués par tous les leaders syndicaux pour exprimer l’ampleur de cette sixième journée de mobilisation pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. «Massif», «historique», «record»

De même, des statistiques à sept chiffres ont été données pour tenter de dénombrer la vague sociale qui a déferlé au gré des plus de trois cents manifestations, grèves, réunions publiques, prises de contrôle de l’espace public et même danses revendicatives.

3,5 millions de mobilisés, 20% de manifestants en plus que le 31 janvier

Plus de trois millions de mobilisés, selon la CGT. «20 % de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier», souligne la CFDT. Mais ce qui rend le mieux compte de l’ampleur de ce 7 mars tient en ces constellations de points revendicatifs qui se sont allumés sur la carte de France tout au long de la journée nationale interprofessionnelle à l’appel des huit syndicats et organisations de jeunesse.

Voir aussi :

Carte 7 mars : visualisez l’ampleur des manifestations et des occupations dans votre région

Ce 7 mars fut un grand voyage au cœur des 36500 communes réfractaires. Petites, moyennes comme grandes. Belle-Île a vu 270 personnes manifester contre le recul de l’âge de départ de 62 ans à 64 ans. Ils et elles étaient 800 à Crest (Drôme) comme à Longwy (Meurthe-et-Moselle) ; 2 000 à Colmar (Haut-Rhin); 3500 à Bagnols-sur-Cèze (Gard) ; 4 600 à Moulins (Allier) ; 5 000 à Tulles (Corrèze) ; 7 000 à Guéret (Creuse) ; 10 000 à Dieppe (Seine-Maritime) ; 15 000 à Pau (Pyrénées-Atlantiques), au moins le double à Clermont-Ferrand…

Ce grand tour a aussi fait étape aux Châtelets, à Trégueux (Côtes-d’Armor), d’où ne sont pas partis les camions des éboueurs en grève de l’agglomération de Saint-Brieuc. La zone d’activité de Coudray-Montceaux (Essonne) a connu des rassemblements sur ses ronds-points, ralentissant le flux de camions dans cette place forte de la logistique. Même sort pour la plateforme de Saint-Martin-de-Crau et de Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Quant à Saint-Avold (Moselle), les automobilistes ont profité d’une opération péage gratuit.

Un agent sur 4 des services publics a débrayé, les boulangers et patissiers aussi

Dans cette France des beffrois et clochers en lutte, les opposants à la réforme, toujours plus majoritaires, se sont rencontrés, soutenus et ont additionné leurs voix pour tenter de faire sauter les bouchons d’oreille portés par la minorité présidentielle, renforcés de quelques supplétifs de droite.

L’État a bien dû admettre qu’un agent sur quatre de ses services avait débrayé. Ils n’étaient que 5 % le 16 février. Un agent sur dix de la fonction publique territoriale et hospitalière a fait de même, malgré les petits salaires et le pouvoir d’achat pour les premiers, les réquisitions de personnel, pour les seconds.

Le secteur privé a embrayé. Qu’ils soient rodés à la lutte sociale, comme chez Arkema, géant de la chimie où trois sites ont été mis complètement à l’arrêt. Ou nouveaux venus: tels les salariés de la boulangerie et de la pâtisserie, appelés par leur fédération CGT à faire la grève du pain pour faire reconnaître leurs conditions de travail pénibles. Et puisqu’il n’y a pas d’âge pour manifester, les organisations de jeunesse évoquent un grossissement de leurs cortèges et des établissements bloqués (400 lycées mobilisés selon la Fidl).

«Il faut peut-être ouvrir les volets de l’Élysée» 

Noyée dans cette mobilisation générale, le Sénat, lieu des débats sur le projet de réforme, fait étriqué, presque anachronique, avec son CDI senior adopté la veille et ses premières discussions sur le cœur du projet: larticle 7 et ses deux années supplémentaires à trimer pour atteindre une pension même pas revalorisée.

Dès avant l’annonce par l’intersyndicale des nouvelles formes de mobilisations, les leaders des confédérations avaient conscience que la tempête sociale devrait souffler encore plus fort sur les lieux de pouvoir pour briser leur confinement démocratique.

«Jespère que les sénateurs ne font pas la sieste et entendront le peuple dans la rue, même sils ne sont pas élus par le peuple», sourit Philippe Martinez (CGT), se demandant: «Il faut peut-être ouvrir les volets de l’Élysée.» 

Routiers, énergéticiens, agents des transports ou raffineurs: ces salariés des secteurs dits stratégiques sont prêts à maintenir le rapport de force ces prochains jours, en parallèle des grèves féministes du 8 mars. À la RATP, l’offre de RER et métros sera toujours réduite ce mercredi. À la SNCF, un tiers des trains circuleront pour les TGV et TER. «La réforme ne passera pas», affirme la CGT énergie qui a pesé sur 20 000 mégawatts d’électricité ce mardi.

Revivez la journée du 7 mars 

Le direct

La journée heure par heure

La carte des manifestations et des actions dans toute la France
 

 

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 Face à une mobilisation historique, j'appelle le Président de la République à retirer sa réforme. 

8 Mars 2023, 09:16am

Publié par PCF Villepinte

 

 "Face à une mobilisation historique, j'appelle le Président de la République à retirer sa réforme." 

Les estimations qui nous parviennent des premiers cortèges matinaux, dans les villes moyennes notamment, attestent d’une mobilisation absolument historique.
 


Avec plus de 300 cortèges recensés - un record -, le mouvement social prend désormais racine partout, il s’élargit en nombre, il s’élargit dans ses formes d’actions avec des blocages de rocades, de ronds-points, de lieux de travail, il s'ancre profondément dans le monde du travail.

Des millions de femmes et d'hommes sont entré.es en grève dans la fonction publique et dans le privé. Et 7 fédérations professionnelles, les cheminots, les énergéticiens, les raffineurs, les dockers, les verriers, les salarié·es du bâtiment et du textile appellent d'ores et déjà à la grève reconductible. Les organisations de jeunesse amplifient la mobilisation dans les lycées et les universités.

Je salue une nouvelle fois l’intersyndicale et le rôle déterminant de tous les militants et militantes des syndicats qui organisent ces mobilisations. Par leur unité et leur détermination, ils font une démonstration exceptionnelle de leur force. Ils redonnent de la dignité et de l’espoir au monde du travail et font preuve de responsabilité dans une situation grave pour le pays.

C’est une révolte de la France du travail qui est en cours contre la réforme des retraites, exacerbée par une inflation toujours plus forte, des conditions de travail toujours plus difficiles, des salaires bloqués.

La France entre dans une période sociale éruptive, comme elle en a rarement connue sous la Ve République.

On ne peut gouverner contre le peuple aussi massivement rassemblé.

Alors que le texte est débattu au Sénat, les parlementaires communistes sont pleinement mobilisés pour combattre cette réforme.

J’appelle solennellement le Président de la République à prendre la mesure du moment politique que vit notre pays, à retirer sa réforme ou à la soumettre à référendum pour que le peuple décide.

Pour répondre à l'enjeu de jours heureux au travail et d'une vie de bonheur après le travail, je propose l'ouverture d'un Grenelle des retraites et de l’avenir du travail.

Avec tous les salarié·es, gagnons le progrès social, la paix et la prospérité pour la France.

Paris, le 7 mars 2023.

Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF

 

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7 mars : la com' de Macron en sueur

7 Mars 2023, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

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Direct 7 mars

7 Mars 2023, 07:43am

Publié par PCF Villepinte

. Grèves, manifestations, occupations : le pari d'une mobilisation « inoubliable »

L'ESSENTIEL

Face à un gouvernement qui reste inflexible, les organisations syndicales souhaitent franchir un cap avec cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

65% des Français les soutiennent et se prononcent pour la grève reconductible dès ce 7 mars, selon notre sondage Ifop exclusif.

Entre 250 et 300 manifestations partout dans le pays : les syndicats prévoient un « tsunami social » 

Manifestations, occupations, grèves : avec nos reporters dans toute la France, et durant toute la journée, suivez ci-dessous cette mobilisation sociale historique.

Mise à jour Il y a 32 min 27 sec

Des manifestants place de la Nation à Paris contre le projet de loi Macron le 11 février 2023, sur la statue du "Triomphe de la liberté".

Jean-Paul Romani / phototheque.org

 

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Retraites.

6 Mars 2023, 09:03am

Publié par PCF Villepinte

 65% des Français pour

la grève reconductible

L’intersyndicale unie contre le projet de réforme du gouvernement n’a pas seulement gagné la bataille de l’opinion. Ses revendications et modes d’action sont majoritairement approuvés par les Français, selon une étude d’opinion Ifop pour l’Humanité.

L'Humanité Lundi 6 mars 2023 Stéphane Guérard

A Nancy, le 7 février contre la réforme des retraites © Fred MARVAUX/REA

On savait le projet de réforme des retraites impopulaire dès avant sa présentation par Élisabeth Borne le 10 janvier. L’étude d’opinion que nous dévoilons aujourd’hui marque un cran de plus dans le rejet citoyen de cette double régression voulue par l’exécutif: recul de 62 ans à 64 ans de l’âge légal de départ et accélération de l’augmentation des années à cotiser pour percevoir une pension à taux plein.

Car, dans le sondage Ifop pour ­ l’Humanité, il ne s’agit plus de l’expression de l’opposition au dessein ­d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, mais de l’adhésion à la démarche portée par l’intersyndicale unie et des organisations de jeunesse, en vue d’obtenir le retrait du texte de loi en discussion au Sénat, quitte à «mettre la France à larrêt».

Non seulement 65% des Français adhèrent à la ­revendication du retrait de la réforme. Mais aussi et surtout 65% jugent légitime un mouvement reconductible à partir de mardi 7 mars.

«Le rejet de la réforme atteint deux tiers des Français. Chez les personnes actives, cest même trois quarts dentre elles, décrypte Frédéric Dabi, directeur général du département opinion de l’Ifop . Notons qu’il ne s’agit même plus d’une question de pour ou contre la réforme, mais d’adhésion à la démarche des syndicats. 

Deux tiers des personnes interrogées sont favorables à leur demande de retrait du projet de loi. Et, à l’inverse, si l’on regarde le cœur des gens favorables à la réforme, ils ne sont que 16% à juger pas du tout justifié” ce retrait. Cest un chiffre notable, car il na rien à voir avec ce que lon avait pu constater lors de la réforme des retraites de 2010.

À cette époque, 45% des Français trouvaient que passer dun âge légal de 60 à 62 ans représentait un effort raisonnable dans un contexte de finances dégradées. Cette fois, la situation rappelle plus la mobilisation de 2006, avec une forte adhésion en faveur du retrait du contrat première embauche.» Jacques Chirac avait alors reculé face à la pression de la rue en n’appliquant pas la loi pourtant votée.

Le retrait voulu que l'on soit ouvrier, artisan, diplômé du supérieur ou d'un niveau CEP, pauvre ou de classe moyenne supérieure

Selon l’étude d’opinion, cette demande de retrait du texte est largement partagée, que l’on soit ouvrier (84%) ou artisan (60%); diplômé du supérieur (63%) ou dun niveau CEP, BEPC (61%); que lon soit parisien (62%) ou habitant dune commune rurale (77%); pauvre (76%) ou de classe moyenne supérieure (52%).

Même les catégories jusque-là favorables à la réforme ne sont plus trop sûres delles: les 65 ans et plus, non touchés par le projet gouvernemental, se disent défavorables au retrait, mais de peu (53%) et voient parmi eux les retraités basculer pour le retrait (52%).

Les plus aisés (plus de 2500 euros par mois) sont très hésitants (51% pas favorables, 49% favorables). Encore plus surprenant: 30% des proches de la majorité présidentielle et même 38% de ceux de la droite se déclarent en faveur de la demande des syndicats. Côté «Les Républicains», ils sont même 20% à trouver légitime la grève reconductible à partir du 7 mars, comme 36% des électeurs macronistes!

«La légitimité accordée à une grève reconductible est une autre façon de mesurer le rejet de la réforme. Là encore, 65 % des Français trouvent ces actions justifiées. Nous ne sommes peut-être pas loin du scénario du plan Juppé de 1995, quand les Français soutenaient les mouvements reconductibles par procuration», envisage Frédéric Dabi, de l’Ifop. Comme en 2006, le gouvernement avait retiré son projet.

«Il faut toucher aux richesses créées pour que le gouvernement recule»

Pour Catherine Perret (CGT), cette étude d’opinion confirme que «la majorité des citoyens est convaincue quil faut faire grève plusieurs jours sil le faut, pour obtenir le retrait de la réforme. Le patronat soutenant cette réforme de droite, il faut arrêter la production économique et toucher aux richesses créées pour que le gouvernement recule. C’est ce que nous allons faire cette semaine».

Pour tenter d’inverser la pression populaire, les ministres comme les sénateurs LR se sont succédé ce week-end, essayant de décrédibiliser des grèves qui vont bloquer ceux «qui triment», dixit Gabriel Attal, à propos desquelles le sénateur de droite Bruno Retailleau juge «absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux».

Le front syndical demeure serein, rétorque Dominique Corona (Unsa): «Nous sommes stratèges en intersyndicale. Eux ne le sont pas en matière gouvernementale. Nous sommes calmes. Eux moins au vu de leurs outrances des derniers jours. Nous sommes responsables, car nous faisons des propositions pour conforter le système des retraites. Eux avancent des mesures qu’ils ont du mal à étayer. La dynamique est clairement de notre côté.»

Icône PDF sondage_lhumanite.pdf

 

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Les cotisations sociales doivent financer la Sécurité sociale, pas les impôts !

6 Mars 2023, 08:47am

Publié par PCF Villepinte

Les cotisations sociales doivent financer

la securite sociale, pas les impôts !

 

PUBLIÉ LE 5 MAR. 2023

Impôt-cotisations sociales : entre les deux, il y a historiquement une frontière pour défendre notre Sécurité sociale et le principe de solidarité. Avec la CSG, les pouvoirs publics introduisent une bonne dose de fiscalité dans son financement et font tomber cette frontière. Attention danger : l’Etat prend le contrôle de la Sécu !

 

Aujourd’hui, plus de 50% de la Sécu est financé aujourd’hui par la CSG.

Qui dit impôt, dit contrôle de l’Etat. Qui dit cotisations sociales dit contrôle de travailleurs.euses sur la protection sociale. 

En cette période de lutte massive pour défendre notre système de retraite, la CGT propose de revenir sur la différence fondamentale entre impôt et cotisation sociale pour rappeler les origines et les objectifs anticapitalistes de notre Sécurité sociale créée à la Libération. 

En fiscalisant le financement de la protection sociale, les gouvernements successifs entretiennent la confusion entre impôt et cotisation sociale, et détruisent la Sécurité sociale de l’intérieur.

Explications : 

D’un côté, l’impôt est un versement obligatoire sans contrepartie qui sert à alimenter le budget de l’Etat et des collectivités locales pour financer les dépenses de services publics, redistribuer les richesses et orienter la politique économique, industrielle, environnementale, etc.

Directement prélevé sur les salaires, l’impôt ne donne accès à aucun droit social.

De l’autre, la cotisation sociale est un versement obligatoire avec contrepartie : la protection sociale des travailleurs/euses. C’est une part du salaire qui est socialisée pour financer la prise en charge de la maladie, de la vieillesse, de la famille...

Prélevée sur la valeur produite par le travail, elle donne accès à des droits : assurance maladie, invalidité, accidents du travail, chômage, allocations familiales, retraite.

Alors que la CSG (contribution sociale généralisée) créée en 1991 est un impôt prélevé à la source sur les revenus. Depuis 2020, plus de 50% de la Sécu est financé par la CSG !

La CSG change la nature même de la protection sociale et remet en cause des principes de solidarité défendus par la Sécurité sociale depuis sa création, en 1945. 

Les charges sociales sont une fable

Quant aux  « charges sociales, comme les appelle le patronat, c’est une fable !, lance Alexis Jeamet, conseiller confédéral CGT pour le pôle Santé et reconquête de la Sécurité sociale. Elles sont le partage de l’ensemble de la valeur produite, entre travail et capital, pour financer la Sécurité sociale. En toute logique, il faut augmenter ces cotisations pour arriver à un meilleur partage de la valeur capital, sans que cela soit au détriment du salaire direct », ajoute le syndicaliste.

Pour la CGT, il faut revenir à la Sécurité sociale telle qu’elle a été pensée à sa création : un outil de protection sociale universelle, financé par les fruits de la production entre travail et capital. Et pas par l’impôt.

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EHPAD

2 Mars 2023, 09:14am

Publié par PCF Villepinte

La Caisse des dépôts et consignations

prend le contrôle d’Orpéa

 

PUBLIÉ LE 24 FÉV. 2023

L’an dernier, le livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, dénonçait avec fracas les maltraitances et les malversations au sein des Ephad d’Orpéa, un des 4 principaux groupes privé d’Ephad en France. Un livre qui confirmait des faits dénoncés depuis 2018 par la CGT.

 

Un système pensé pour dégager un maximum de profit

Recrutement, conditions de travail, maltraitance des résidents mais aussi des équipes, culture de la peur… Tous les éléments sont réunis pour instituer une maltraitance institutionnelle, au mépris des résidents et des équipes mais au bénéfice des actionnaires. Les Fossoyeurs a déchiré le voile et notamment démontré que le groupe a mis en place un système visant à rationaliser la production pour atteindre une marge de rentabilité à 30 % .

" Malgré nos diverses alertes, personne n’avait vu, fouillé ou audité " dénonce Guillaume Gobet, Membre de la fédération Santé action sociale CGT et membre du bureau de l’Union fédérale de la santé privée. " Ce livre dénonce aussi le manque de contrôle et la carence de l’État. "

Sauvetage indispensable

Aujourd’hui, le groupe affiche une dette de 9,7 milliards d’euros. La Caisse des Dépôts et des consignations, un organisme public à la tête d’un groupement d’investisseurs (mutualistes, assureurs publics et privés, fonds de pension canadien) a pris le contrôle du groupe. Objectif :  redresser la barre, protéger les résidents et sauver ainsi des emplois : Orpéa possède 354 établissements en France.

L’arrivée de la CDC est une opération de sauvetage indiscutable. La perspective d’une gouvernance à majorité publique devrait permettre une gestion éthique des moyens humains et matériels tant attendue par les résidents et le personnel. 

Le secteur de la santé doit sortir du lucratif

Mais cette re financiarisation ne modifie en rien la structure de l’entreprise : il n’y a pas de prise de contrôle de l’État et la société reste cotée en bourse.

« Il s’agit toujours de dégager des profits pour les actionnaires » déplore Guillaume Gobet.

Le modèle reste identique : un secteur d’activité humain avec une logique commerciale, au détriment des résidents, mais aussi du climat social. Si la volonté de modifier les rapports sociaux est réelle, elle risque de se heurter à une culture d’entreprise ancienne : manque de personnel qualifié, turn over, délation, précarité créent un climat délétère et font perdurer le règne de la terreur. 

L’État doit prendre ses responsabilités, notamment en renforçant les contrôles stricts, et en promulguant une loi qui augmente le taux d’encadrement minimum, trop faible actuellement.
 

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Retraites

2 Mars 2023, 09:06am

Publié par PCF Villepinte

Jetons toutes nos forces dans la bataille

La grande mobilisation politique et sociale sur les retraites change la donne politique et sociale. Elle cristallise le débat politique, fait resurgir la question sociale au premier plan, engage dans une opposition de classe des forces sociales considérables. Mieux, elle peut être gagnée comme lorsque dans l’histoire le peuple travailleur se rassemble pour reprendre son avenir en main. C’est tout l’enjeu de la nouvelle phase qui s’ouvre le 7 mars.

À droite, les choses sont claires depuis que le premier geste de Ciotti, qui prétendait au retour en force de la droite, a été se ranger derrière Macron au nom des intérêts de classe. Quant à Le Pen, elle s’affiche contre le projet Macron mais continue de protéger le capital en proposant toujours plus d’exonérations de cotisations sociales au patronat au gré des propositions de loi.

En face, le monde syndical et les forces de gauche se lancent dans la bataille dans un esprit de rassemblement combattif. Cela a contribué assurément à faire apparaitre cette réforme pour ce qu’elle est : autoritaire sur la méthode, idéologique sur le fond au nom du dogme libéral invitant à faire payer toujours plus les travailleurs pour préserver les privilèges des puissances d’argent.

C’est en tout état de cause l’unité syndicale la plus aboutie depuis de longues années, à l’écoute des travailleurs et d’une opinion publique clairement opposée au projet Macron. Elle est fondée sur le refus unanime de tout report de l’âge légal de départ en retraite comme sur les choix souverains exprimés par les adhérents des confédérations syndicales. Solide, cette unité se nourrit des grands succès populaires des premières journées de grève, de mobilisation, de manifestations qui l’engagent et l’obligent.

Et le mouvement social en cours, massif comme rarement, peut même contribuer à ce que la gauche dépasse le plafond de verre qui l’enserre aujourd’hui, bien loin d’une majorité nécessaire au changement. Les communistes et leurs élu·e·s y sont pleinement engagé·e·s.

Sur le front du refus, en poussant l’opposition à la réforme et en lançant une campagne pour un référendum permettant au pays de s’emparer du débat. Sur le fond, avec leurs propositions de financement d’une retraite à 60 ans pour toutes et tous faisant grandir l’idée qu’une autre réforme est possible et nécessaire.

Des différences se font jour pour autant au sein de la Nupes, principalement du fait des velléités de LFI de faire valoir son seul calendrier en dépit de l’avis des organisations syndicales, qu’il s’agisse des dates de manifestations ou de la tenue du débat parlementaire. C’est à l’inverse le souci constant du rassemblement qui a guidé l’action des communistes avec une attention toute particulière au monde du travail, à ses organisations syndicales, aux formes d’actions choisies sur les lieux de travail.

C’est un enjeu décisif dans l’affrontement en cours parce que l’intervention des travailleuses, des travailleurs du public comme du privé sera déterminante pour construire un rapport de force de nature à faire reculer le pouvoir Macron.

Et c’est pourquoi le travail de relance de l’activité communiste à l’entreprise comme les décisions prises au cœur de la bataille actuelle dialoguent et se nourrissent en cohérence avec la majorité populaire agissante que nous appelons de nos vœux.

Alors ne nous y trompons pas, la mobilisation des communistes dans les semaines à venir comptera. Dans les quartiers populaires, dans les assemblées générales, sur les piquets de grève, chaque communiste peut contribuer à mettre en échec le projet Macron et gagner une réforme des retraites favorable au travail plutôt qu’au capital.

Le journal Agir, les matériels nationaux actualisés régulièrement, le tour de France du secrétaire national et la disponibilité des parlementaires et responsables du PCF pour des meetings et des rencontres publiques sont autant de points d’appui pour organiser la campagne des communistes au plus près du terrain : au cœur des luttes et du mouvement populaire pour faire progresser le rapport de force social et idéologique. Jusqu’à la victoire ?

Tout dépendra du niveau de mobilisation qui s’annonce massif dès le 7 mars.

D’ici là, et aussi longtemps que nécessaire, jetons toutes nos forces dans la bataille ! 

Aymeric Seassau

membre du CEN

 

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Féministes de tous les pays

2 Mars 2023, 08:51am

Publié par PCF Villepinte

Féministes de tous les pays

Avec le Parti de la gauche européenne s’organise « l’Assemblée féministe », avec des camarades féministes des partis membres du PGE, et bien au-delà. Cette assemblée s’adresse aux femmes, féministes, militantes, des pays européens pour mobiliser et organiser les manifestations du 8 Mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

En Europe et dans le monde, les femmes sont diverses, mais quelles que soient les réalités géopolitiques, elles ont en commun de vivre de manière systémique des situations d’oppressions. Tout comme les personnes LGBTQI, dont les féministes sont solidaires des combats émancipateurs pour toutes et tous.

De grandes avancées existent, le mouvement contre les violences en France continue de marquer les esprits et de pousser pour faire évoluer les institutions dont la justice et la police. En Espagne surtout, de grandes avancées sont à l’œuvre contre les violences faites aux femmes avec des lois contraignantes et financées, ou encore avec la mise en place d’un congé menstruel récemment, une première en Europe !

Mais si des avancées existent grâce aux mouvements féministes, la réaction et les mouvements masculinistes eux sont au pouvoir dans de nombreux pays, comme en Italie...

En plus du sexisme latent partout, l’extrême droite, les extrémistes religieux et le système libéral profondément patriarcal ont un agenda commun. En Europe, la réaction s’organise. Les droits fondamentaux sont attaqués, comme par exemple le droit à l’avortement qui est même pénalisé dans de nombreux cas. La récession européenne, déjà engagée, renforce les périls sur la santé publique, sur l’accès à l’éducation, à la protection sociale… qui sont tant nécessaires dans la vie des femmes.   

L’idéologie masculiniste nie les inégalités femmes-hommes. L’idéologie masculiniste promeut un discours qui nie les inégalités et les violences dont souffrent les femmes parce qu’elles sont femmes, tout en générant de la haine contre les féministes et contre les avancées en matière d’égalité.

Au croisement du racisme et du patriarcat, en Europe un fléau ignoble se développe, et nous ne pouvons fermer les yeux alors que des femmes migrantes sont réduites en esclavage dans le travail domestique et sont victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle.

Nous sommes solidaires et sororales de toutes les femmes qui sont celles qui souffrent le plus gravement des effets de la guerre : personnes déplacées de force, réfugiées transformées en butin de guerre, victimes d’abus sexuels, de viols comme armes de guerre, de prostitution et des réseaux de trafiquants.

Les inégalités nourrissent les violences. En Europe, nous continuons d’être discriminées, maltraitées, violées et victimes de féminicides parce que nous sommes femmes...

Partout en Europe l’écart des salaires et des pensions entre les hommes et les femmes ne se réduit pas. Au contraire, il continue de se creuser dans la plupart des pays.

En Europe et dans le monde, nous voyons comment les femmes continuent à porter le poids de la charge mentale, de l’organisation des vies de familles, la charge des enfants, des personnes âgées et/ou en situation de handicap…

Il faut sortir de l’illusion de l’égalité à ce sujet. En France se sont encore les mères qui prennent, à plus de 80 %, les rendez-vous médicaux pour leurs enfants. Ce chiffre est un symptôme du manque de partage des tâches entre les femmes et les hommes.

Les femmes, qui sont les retraitées pauvres en Europe, les cheffes de familles monoparentales pauvres… sont les plus victimes de la précarité énergétique par exemple parce qu’elles ont moins de pouvoir d’achat.

C’est pourquoi l’Assemblée féministe du PGE a organisé un webinaire rassemblant 80 féministes européennes le 11 février, pour échanger et partager les luttes qui nous unissent, pour revendiquer toutes ensemble, en Europe, un 8 Mars combatif « contre l’alliance criminelle du patriarcat et du capital ».

« Camarades, nous avons beaucoup en commun et de nombreuses raisons d’unité d’action dans la mobilisation de ce 8 Mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. » Voilà ce qui ressort comme mot d’ordre de l’Assemblée des femmes du Parti de la gauche européenne.  

Hélène Bidard

membre du CEN

 

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Construction, rénovation, qualité de l'habitat : comment le logement doit se transforme

28 Février 2023, 15:49pm

Publié par PCF Villepinte

Comment relancer la construction de logements pour tous ?

Le secteur du logement entre dans la tourmente, voire en crise. Depuis un an, les prix ont augmenté de 4,6 % dans l’ancien et de 4,7 % dans le neuf, alors que le volume des transactions a baissé de 10,5 % sur la même période. Sur fond de renchérissement des taux bancaires, le nombre de prêts immobiliers signés s’est effondré : -35 %. Les promoteurs voient leurs programmes vaciller face à des coûts de construction qui ont pris 30% en deux ans. L’accession sociale ne se porte guère mieux. Alors que près de 2,2 millions de personnes sont en attente d'une place en HLM, la production stagne, voire chute. 94 000 agréments ont été comptabilisés en 2021, loin de l'objectif gouvernemental fixé à 120 000. Réticences de certains élus locaux, hausse des coûts de la construction, crainte de certains organismes HLM à investir alors que leurs finances ont été mises à mal... Les raisons de ce bilan sont multiples.

Le défi brûlant de la rénovation

À l’heure du défi climatique, l’enjeu de la rénovation des bâtiments est devenu crucial. Le secteur représente 40 % de l’énergie consommée en France et 20 % des émissions de gaz à effet de serre, mais compte également 5,2 millions de passoires thermiques et 12 millions de personnes en précarité énergétique. En quoi la rénovation est-elle une réponse pertinente au défi climatique et social ? Quelles sont ses limites aujourd’hui ? Quels moyens efficaces pour la développer ?  

Comment construire un habitat de qualité ?


 Face aux évolutions de nos sociétés, le logement change de nature. Que ce soit par le développement du télétravail au cours de notre vie active, par volonté de cohabiter pour briser les solitudes ou pour échapper à l’Ehpad, nos manières d’habiter ne cessent d’évoluer. Vers quel modèle d’habitat allons-nous aujourd’hui ? Comment trouver encore du foncier et jusqu’où ? Comment construire en favorisant la mixité sociale ?

 

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