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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Pouvoir d’achat. Nicolas Langlois : « L’état d’urgence sociale doit être décrété »

6 Octobre 2021, 18:59pm

Publié par PCF Villepinte

Pour l’édile normand, « la question du service public se pose avec force ». J. Lallier
Pour l’édile normand, « la question du service public se pose avec force ». J. Lallier
cu par les annonces de l’exécutif, le maire PCF de Dieppe, Nicolas Langlois, a pris un arrêté symbolique gelant les tarifs de l’énergie.

Loin d’être convaincu par les annonces de l’exécutif, le maire PCF de Dieppe, Nicolas Langlois, a pris un arrêté symbolique gelant les tarifs de l’énergie.

Localement aussi, le bras de fer sur le pouvoir d’achat se poursuit. Face aux inégalités gommées du discours de l’exécutif, le maire de Dieppe (Seine-Maritime), Nicolas Langlois, raconte les dilemmes cornéliens auxquels doivent faire face les habitants de sa commune où le taux de pauvreté s’élève à 25 %, selon les données de 2018 de l’Insee. L’édile PCF a pris, la semaine dernière, un arrêté symbolique déclarant «le gel des tarifs du gaz et d’électricité» et il attend du gouvernement bien plus que le lissage des prix de l’énergie annoncé par le premier ministre.

Le gouvernement vante son action pour le pouvoir d’achat. Quel constat faites-vous dans votre ville?

Nicolas Langlois Ceux qui allaient très bien vont encore mieux. Quant à tous les autres – les salariés des services, du soin, les ouvriers de l’industrie, celles et ceux qui travaillent sur le port… – on ne peut pas dire que leur pouvoir d’achat se soit amélioré. Les salaires stagnent tandis que le coût de la vie a explosé. La situation s’est dégradée pour celles et ceux qui travaillent et pour les retraités. Avec notre centre communal d’action sociale, nous avons mis en place de nombreux dispositifs. L’un d’eux porte sur l’énergie pour permettre aux habitants de faire face aux difficultés à payer les factures. En un an, on a eu 50 % de familles en plus à accompagner.

Les tarifs de gaz et d’électricité ne relèvent pas de la compétence locale, alors pourquoi avoir pris un arrêté pour geler les prix?

Nicolas Langlois Quand, depuis des semaines, les habitants me disent leurs inquiétudes de devoir rallumer le chauffage parce qu’ils savent que le gaz a augmenté de plus de 50 % en un an et que l’électricité connaît aussi des hausses, qu’ils me racontent les choix qu’il leur faut faire quand ils sont en courses ou qu’ils ne vont plus pouvoir faire faire les mêmes activités à leurs gamins, j’estime que c’est de ma responsabilité de mettre cette urgence dans le débat. Il faut à la fois bloquer les prix de l’énergie mais, au-delà, la sortir des mains des Picsou qui spéculent sans produire un seul kilowattheure. Quand la facture flambe pour les usagers, les profits flambent aussi pour ces boîtes privées. La question du service public se pose donc avec force. Outre l’énergie, agir sur le coût de l’éducation, des soins ou encore pour l’augmentation des salaires est indispensable: l’état durgence sociale doit être décrété. Cet arrêté, cest aussi une façon de dire au peuple militant: faites feu de tout bois. Le Covid nous a fait mal, mais là ça suffit: faites-vous entendre.

Après avoir annoncé un lissage des prix la semaine dernière, le premier ministre a réaffirmé, mardi, à l’Assemblée, qu’il pourrait utiliser le levier fiscal en avril si les cours ne baissent finalement pas. Est-ce un mieux?

Nicolas Langlois Baisser la TVA est indispensable: l’énergie est un produit de première nécessité. Il faut la ramener de 20 à 5,5 % dès aujourdhui. Nos députés porteront le fer lors du vote du budget. Car Jean Castex nous fait une raffarinade: il nous dit que les hausses quon bloque aujourdhui seront répercutées sur les baisses de demain. Au bout du compte, les gens savent quils vont devoir payer, que cela ne va rien changer. Quant au chèque énergie, il dépanne les familles qui en bénéficient. Mais beaucoup en sont exclus malgré leurs besoins et, en plus, on paie deux fois: non seulement on règle nos factures aux boîtes privées qui sen mettent plein les poches, et quand les prix s’envolent, l’argent public alimente encore un peu plus leurs profits.

 

 

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Le Fric

5 Octobre 2021, 13:31pm

Publié par PCF Villepinte

 

Les Frères Jacques - Le Fric

Paroles et musique de Christian Arabian

Un jour il inventa l'argent,
Ce démon très intelligent
Qui sut comprendre le premier
La valeur d'un bout de papier.
Ce démon était un banquier
Et depuis dans le monde entier
L'argent circule
Et fait des bulles.

Gardez votre monnaie,
La quête est terminée,
Car d'un commun accord
C'est demain l'âge d'or

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Pandora Papers : l’évasion fiscale à grande échelle

5 Octobre 2021, 12:53pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

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Pandora Papers : un nouveau scandale d’évasion fiscale à grande échelle

5 Octobre 2021, 12:45pm

Publié par PCF Villepinte

À Paris, le 2 septembre, « Prélèvements à la source » : une action des militants d’Attac. Hubert Didona/Saif Images

L'Humanité Mardi 5 Octobre 2021

Bruno Odent

Les révélations d’un pool international de journalistes d’investigation dévoilent l’ampleur des fraudes et mettent en cause des personnalités politiques de premier plan. Le phénomène progresse dans les pas de la financiarisation du capitalisme mondialisé.

Joliment baptisée «Pandora Papers», une nouvelle enquête du Consortium international des journalistes dinvestigation (Icij) vient révéler lampleur de la fraude fiscale et le degré de corruption de certaines personnalités membres de l’élite politique mondiale, voire de certains chefs d’État en exercice. Elle atteint la bagatelle de 11300 milliards de dollars (9400 milliards deuros). Les individus haut placés pris en flagrant délit les ont fait «prospérer» dans une myriade de sociétés offshore, basées dans des paradis fiscaux.

336 dirigeants et responsables politiques

Les enquêteurs de l’Icij ont épluché quelque 11,9 millions de documents. Ils pointent comment 336 dirigeants et responsables politiques de premier plan ont triché pour parvenir à leurs fins lucratives. Nous avons sélectionné et dressé ici le portrait de quelques-uns des plus emblématiques de ces personnages, auteurs souvent des envolées les plus solennelles contre la corruption ou la fraude fiscale (lire ci-contre). Les îles Vierges britanniques se taillent la part du lion dans cette affaire, puisqu’elles sont à l’origine des deux tiers des montages d’optimisations de la fortune de tous ces grands personnages publics.

Ces Pandora Papers s’ajoutent à une déjà longue liste de scandales du même type. Baptisés Offshore Leaks, Panama Papers, Paradise Papers, LuxLeaks ou OpenLux, ces investigations lèvent, à chaque fois, un coin du voile sur des pratiques qui permettent de soustraire des milliers de milliards d’euros au financement des services publics, des hôpitaux, des écoles, de la recherche médicale… Elles livrent un décryptage saisissant des méthodes les plus sophistiquées employées par des fraudeurs qui se sont entourés d’une armée de financiers pleinement intégrés à la planète boursière, de banquiers forts de leurs réseaux mondiaux et d’avocats fiscalistes ayant pignon sur rue.

Expansion et banalisation des paradis fiscaux

Au-delà de la ribambelle de personnages politiques sortis de la boîte de Pandora, l’un des mérites de cette dernière enquête en date est de révéler l’expansion et la banalisation des paradis fiscaux. Il apparaît, en effet, que ces derniers ont pu étendre leur périmètre d’activité bien au-delà des sphères traditionnelles, des Caraïbes au Luxembourg. De nouveaux flibustiers de la fraude fiscale sont venus s’ajouter aux champions d’un secteur déjà très fourni. Au sein de l’hyperpuissance mondiale, l’État du Dakota du Sud accueille ainsi depuis peu des fonds considérables venus de l’étranger au sein de sociétés-écrans en leur garantissant l’opacité la plus totale.

La qualité de ces investigations et les efforts fédérés par plusieurs grands titres de la presse internationale – ils vont en France du Monde à Libération en passant par Radio France – permettent à leurs auteurs de distiller, à chaque fois, de vraies révélations sans courir le risque d’un tir de barrage politique ou (et) juridique. Toutefois, l’extraordinaire accumulation de ce type d’enquête n’a jamais débouché sur un véritable tournant dans la lutte contre les fraudeurs mondialisés. Davantage de transparence, des régulations plus sévères, de nouvelles contraintes juridiques, voire la mise hors circuit des hôtes les plus avérés du dopage des fortunes personnelles ou des profits géants des plus grandes sociétés sont réclamées, à chaque fois, à juste titre et à cor et à cri. Sans jamais que rien ne change vraiment. Comme le prouvent les révélations publiées quelques mois ou quelques années plus tard. Un peu comme s’il s’agissait, à chaque fois, d’un nouvel épisode accablant versé à un dossier dont l’importance et la nocivité ne se réduisent pas. Mais qui fait preuve tout au contraire d’une résilience phénoménale, voire d’une capacité à continuer de croître et embellir.

Un environnement systémique des plus favorables

En fait, la plaie de la fraude fiscale n’est béante et hideuse que parce qu’elle bénéficie d’un environnement systémique des plus favorables. La financiarisation des économies encouragée, impulsée ces dernières années par les grandes puissances, et singulièrement par Washington et Wall Street, a débouché sur un mode de régulation de la sphère capitaliste dont la caractéristique essentielle est d’ouvrir toujours davantage de possibilités aux fraudeurs et autres optimiseurs de gros magots.

« Au cours des 40 dernières années, lindustrie financière a pris un pouvoir considérable sur le reste de la sphère économique», relevait en 2020 un observateur allemand très en vue, longtemps membre de l’institut Ifo de conjoncture d’inspiration plutôt libérale. Cette évolution a été portée par un «assouplissement» des règles et des contrôles publics qui a démultiplié les possibilités de pratiquer les placements les plus lucratifs, assorti des moyens de leur faire éviter ou contourner les impôts et les taxes.

Tout a été subordonné aux résultats de la Bourse. Sans que les placements encouragés soient le plus souvent reliés au monde réel. Et ce sont les plus grosses sociétés d’investissement, comme l’États-Unien BlackRock, qui ont ainsi pu acquérir des pouvoirs d’influences nouveaux jusque dans les régulations, souvent codécidées avec la puissance publique. Elles ont pu ainsi lancer des produits au rendement exceptionnel. Nourrissant ce faisant une boursouflure financière mondiale au diamètre de plus en plus menaçant.

À quand des «Delaware Papers» ou un «Delaware Leaks»?

Les États-Unis sont à l’avant-garde de cette évolution comme du combat pour atteindre la plus grande compétitivité financière. Outre les nouveaux aventuriers du Dakota du Sud repérés par les enquêteurs de l’Icij, ils disposent de très longue date d’un outil majeur d’optimisation fiscale: l’État du Delaware. Il permet à toutes les compagnies qui y déclarent leur siège social de bénéficier de taux dimposition très réduits.

Dans cet État peuplé de moins d’un million d’habitants, quelque 1,2 million de sociétés, dont la plupart des géants de Wall Street, ont installé quelques bureaux, parfois juste une plaque. Ce qui leur permet de réduire considérablement leurs prélèvements. Une entreprise installée ne paie aucune taxe locale et doit seulement s’acquitter de l’impôt fédéral américain. Le système est bien rodé et défendu jusqu’au plus haut niveau. Le sénateur du Delaware depuis 1972 n’est autre qu’un certain Joe Biden, aujourd’hui président des États-Unis. À quand des «Delaware Papers» ou un «Delaware Leaks»?

Les monnaies numériques, une alternative « paradisiaque »

Partout, les possibilités de placer son argent sans avoir à rendre le moindre compte à la puissance publique et à ses besoins d’investissements sociaux ou environnementaux ont atteint aussi une dimension nouvelle dans la dernière période, dont le bitcoin est le nom. Ces monnaies numériques, alternatives des devises émises par les grandes banques centrales, sont portées par les libéraux libertaires des États-Unis. Elles remplissent, à elles seules, tous les avantages offerts par les paradis fiscaux: aucun contrôle sur lorigine des fonds, aucune régulation publique et une promesse de rendements faramineux. Elles siphonnent aujourdhui plus de 500 billions de dollars. Ce qui en fait le plus gros des récipients dévoués aux investissements hors taxes pour tous les agioteurs de la planète. Seule différence: le placement peut désormais savérer risqué quand la bulle des bitcoins se sent comme aujourdhui des accès de faiblesse. Sur fond de risque bien réel d’éclatement de cette sphère ultraspéculative, qui pourrait bien menacer toute la planète financière.

 

 

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L'âge D'or

4 Octobre 2021, 08:41am

Publié par PCF Villepinte

L'âge D'or par Léo Ferre

Nous aurons du pain
Doré comme les filles
Sous les soleils d'or
Nous aurons du vin
De celui qui pétille
Même quand il dort
Nous aurons du sang
Dedans nos veines blanches
Et le plus souvent
Lundi sera dimanche
Mais notre âge alors
Sera l'âge d'or

Nous aurons des lits
Creusés comme des filles
Dans le sable fin

Nous aurons des fruits
Les mêmes qu'on grappille
Dans le champ voisin
Nous aurons bien sûr
Dedans nos maisons blêmes
Tous les becs d'azur
Qui là-haut se promènent
Mais notre âge alors
Sera l'âge d'or

Nous aurons la mer
A deux pas de l'étoile
Les jours de grand vent
Nous aurons l'hiver
Avec une cigale
Dans ses cheveux blancs
Nous aurons l'amour
Dedans tous nos problèmes

Et tous les discours
Finiront par je t'aime
Vienne, vienne alors
Vienne l'âge d'or

 

 

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Le projet communiste pour 2022 – Une œuvre collective

4 Octobre 2021, 08:26am

Publié par PCF Villepinte

 

En cette rentrée, les communistes sortent d’un premier moment d’affirmation de leur campagne en vue de la séquence électorale, présidentielle puis législatives, de 2022.

En installant la campagne des « Jours heureux » sur le champ politique national, nous sommes déjà parvenus à identifier une ambition : reconstruire une gauche à la hauteur des défis devant lesquels se retrouve notre pays. Une gauche à la fois sociale — dans sa détermination à s’adresser au monde du travail au sens large afin de répondre à ses aspirations —, républicaine — dans sa volonté de riposter sans faiblesse aux idéologies réactionnaires ou xénophobes qui défigurent les principes d’égalité, de solidarité ou de laïcité —, et radicalement transformatrice — en ce qu’elle ne se dérobe pas à l’affrontement avec le capital…

…Au fond, la France des « Jours heureux » n’entend pas simplement évoquer les belles heures de la Libération. Elle cherche principalement à faire reculer la résignation, en soulignant à quel point pourraient demain s’imaginer des réformes populaires parce que synonymes de nouvelles conquêtes. Bref, elle veut dégager un horizon d’espoir…

Christian Picquet

membre du CEN

 

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Confiance

3 Octobre 2021, 07:30am

Publié par PCF Villepinte

P
ublié le 29/09/2021 par PCF

Les salariés manifesteraient un regain de confiance pour les syndicats. C’est ce qui ressort de la troisième vague du baromètre annuel sur le dialogue social, réalisée cet été par le Cevipof, le centre de recherches de Sciences-Po. 4 salariés sur 10 affirment leur faire « très confiance » ou « plutôt confiance ». Ce chiffre  de 40% dépasse un précédent record enregistré en 2010 lors de la lutte contre la réforme Woerth des retraites (36%). Lors d’enquêtes, en 2013, en 2017,  on n’enregistrait que 28% puis 29% de confiance.  Parmi les revendications prioritaires, outre celles concernant le pouvoir d’achat, les conditions de travail et la protection sociale vient très fort l’exigence de participation aux décisions de l’entreprise.

Gérard Streiff

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2 Octobre 2021, 16:51pm

Publié par PCF Villepinte

 

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Décrépitude(s)

2 Octobre 2021, 16:44pm

Publié par PCF Villepinte

Zemmour-le-voilà, ou l’Action française…

Histrion.

 À l’heure où s’écrivent ces lignes, tandis que l’époque vire idolâtre, aguicheuse et sans scrupule, nos cœurs de républicains se serrent. Les sondages ne sont que des sondages et d’ici l’échéance des prétendant(e)s à l’élection monarchique, qui rend folle la France, le paysage politique et social peut encore se modifier et même se désagréger – qui sait ? Ici-et-maintenant, le bloc-noteur atterré se doit néanmoins de constater que, désormais, deux potentiels candidats d’extrême droite trustent environ 30% des intentions de vote.

 Le phénomène s’avère tellement inouï et improbable qu’il est presque trop tard pour tergiverser. Après des années de chroniques sur la famille Le Pen, père et fille, après une bonne quinzaine d’écrits sur les atrocités de Zemmour-le-voilà, un fait politique déplorable s’impose à tous : la vieille pulsion nationaliste, qui a conduit à la collaboration avec le nazisme, est non seulement de retour, mais elle sature l’espace médiatique.

 L’irruption zemmourienne, et les ponts qu’elle installe entre les fascistes de toutes tendances et la droite extrême, en dit long sur l’état du camp conservateur et réactionnaire, prêt à se jeter dans les bras d’un histrion révisionniste. Minable moment d’involution, entre Action française et Vichy…

Pétainiste.

 Que les non-informés nous pardonnent : il suffisait d’avoir lu, dès 2014, le Suicide français (Albin Michel), pour comprendre la matrice fondamentale de Zemmour-le-voilà et à quel point le personnage était déjà en place, à la fois odieux et ordurier, poujadiste et pétainiste. Nous ne sommes pas en train d’écrire qu’il est plus ou moins néfaste que Fifille-la-voilà (encore que), mais l’ampleur de la « bulle » médiatique et politique autour de son nom, de son dernier livre et de ses prestations publiques hallucinées, a de quoi nous inquiéter.

 Sa mécanique est huilée et sa dialectique – machiavélique – se veut savante. L’ex-polémiste, moitié Maurras contemporain moitié Pauwels qui ose tout, même s’approprier l’héritage du général, n’incarne que la revanche xénophobe et ultranationaliste.

 Dans son livre, il s’avouait deux ennemis de classe privilégiés : les soixante-huitards et les féministes (enfin, surtout les femmes en vérité). Invraisemblables propos : « La propagande consumériste mina la culture traditionnelle du patriarcat; les publicitaires, sociologues, psychologues sallièrent aux femmes et aux enfants contre les pères qui contenaient leurs pulsions consommatrices. » Il louait les « hommes retrempés dans une virile vertu spartiate », refusait ce qu’il appelait la « domination émolliente des femmes » et regrettait que « ces vagues de féminisation et d’universalisme postchrétien » puissent briser « les digues d’une France encore patriarcale, reposant sur l’imperium du père, à la maison comme à la tête de l’État ».

Décrépitude.

 Le pire était encore ailleurs. Et par les hasards de son propre agenda, qu’il semble pouvoir imposer aux chaînes d’information en continu, nous en parlons en boucle depuis au moins quinze jours : le rôle de Pétain dans la déportation des juifs. Pour lui, une « doxa édifiée » qui repose sur «la malfaisance absolue du régime de Vichy ». 

Vous avez bien lu. Dès le Suicide français, Zemmour-le-voilà exaltait la figure de Pétain, qu’il disait sauveur de « juifs français » (ignoble nuance, même entre juifs) et pointait « l’efficacité de l’échange juifs français contre juifs étrangers, voulu et obtenu par Vichy ». Pétain en héros, voilà tout. Sept ans plus tard, il récidive.

 En vérité, l’ultraréactionnaire a procédé depuis longtemps à sa mue de pré-fascisant. En 2014, il ne cachait pas : « Maurras exalta jadis les quarante rois qui ont fait la France; il nous faut désormais conter les quarante années qui ont défait la France. » Nous serons d’accord sur un point. Oui, les quatre dernières décennies furent assez tragiques. Sauf que Zemmour-le-voilà n’est aujourd’hui que le produit monstrueux de cette lente et terrifiante décrépitude idéologique…

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 1er octobre 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Assurance chômage : l'ignominie pour les privés d'emploi pendant que les profits des entreprises explosent

2 Octobre 2021, 16:34pm

Publié par PCF Villepinte

 

Prenant prétexte de la fin de la pandémie, le Président de la République et son Premier ministre ont donc décidé d'imposer la mise en œuvre de la contre-réforme de l'assurance-chômage en ce 1er octobre, malgré l'unanimité qu'elle rassemble contre elle.

Selon les chiffres de l'Unedic, avec l'entrée en vigueur de celle-ci, 1,15 millions de personnes vont ainsi voir aujourd'hui leurs droits baisser drastiquement, en moyenne de 17 % et jusqu'à 40 % pour les 400.000 les plus précaires, dont de nombreux jeunes. 50% des allocataires touchent moins de 860 euros par mois : Comment oser dire que l'on gagne plus au chômage qu'en travaillant !

Cette décision est une ignominie à l'égard des salariés concernés, jugés coupables d'un chômage dont seuls sont responsables les gouvernements successifs et le MEDEF.

Cette contre-réforme vise à faire 3 milliards d'euros d'économie sur le dos des chômeurs. Dans un pays qui compte plus de 6 millions de personnes privées d'emploi, plus de 10 millions de personnes sont dans une situation de pauvreté. Qui peut encore nourrir cette idée de folle de s'attaquer aux maigres droits des chômeurs plutôt que de travailler avec courage à l'éradication du chômage ?

Cette contre-réforme souligne par ailleurs le dogmatisme ultralibéral du pouvoir, qui préfère s'en prendre aux salariés que de travailler à éradiquer le chômage.

Le déficit de l'Unedic est d'abord nourri par la persistance d'un chômage de masse ! Les délocalisations en cascade, la course au profit et les cures d'austérité appliquées aux services publics comme aux communes sont responsables du chômage. De même, les bas salaires, les conditions de travail pénibles, le temps partiel subi sont dénoncés par des salariés qui ne veulent plus se faire exploiter quand, en même temps, les taux de marge des entreprises atteignent 35% selon la Banque de France.

Il faut une tout autre politique dans le pays, pour relever les immenses défis écologiques et sociaux.


Le PCF propose d'augmenter les salaires et de créer tout de suite les centaines de milliers d'emplois qui manquent dans nos services publics, en engageant notamment des pré-recrutements, à empêcher les restructurations organisées par les grands groupes, toujours accompagnées de plans de suppressions d'emplois, en déclarant un moratoire sur ces suppressions, à mettre un terme au grand déménagement industriel du pays.

Fabien Roussel, candidat à l'élection présidentielle, présentera l'ensemble des mesures en faveur de l'emploi, de sa sécurisation et des salaires, le 21 novembre à l'occasion d'un grand rassemblement à Paris.

 

Parti communiste français,

Paris, le 1er octobre 2021.

 

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