taxer les retraité-e-s
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Taxer les retraité-e-s les plus aisé-e-s...?
Oui mais comment... nous dit Le Point.
Rétablissement de l'ISF dirons-nous!
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Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Taxer les retraité-e-s les plus aisé-e-s...?
Oui mais comment... nous dit Le Point.
Rétablissement de l'ISF dirons-nous!
Publié le 14/06/2023 par PCF
Auteuil-Neuilly-Passy -
Suite au Brexit, on chiffre à 6 000 le nombre de banquiers jusque-là londoniens qui débarqueraient actuellement à Paris, des traders de JPMorgan, Bank of America, Citi ou Goldman Sachs…
Ils ont en général des profils de quadras avec enfants, et sont dotés de budgets autour des cinq millions d’euros. Bref des migrants très fortunés à la recherche d’appartements haut de gamme, attirés par l’ouest parisien où ils font monter les prix.
« De quoi changer la physionomie de certains quartiers », dit la presse. On s’attend donc à une nouvelle sortie des Zemmour-Le Pen-Ciotti sur le grand remplacement à l’œuvre… du côté d’Auteuil, Neuilly, Passy.
Gérard Streiff
Publié le 25/05/2022 par PCF
Le Figaro semble parti en guerre... contre l’Allemagne. Une série d’articles récents reproche en effet à ce pays d’être trop marqué par le pacifisme, d’avoir trop peu investi dans la chose militaire, de trop se préoccuper de ses liens commerciaux. « Le modèle allemand est-il adapté à une guerre en Europe ? », titre sans vergogne le quotidien de Dassault (23/5). Mais après tout, que le journal d’un marchand de canons
use d’un ton va-t-en-guerre, c’est assez logique.
Gérard Streiff
Des chiffres historiques : + 32 % de hausse du bénéfice de la BNP Paribas au troisième trimestre 2021. Le titre Crédit agricole grimpe de 28 % au CAC 40. L’action de la Société générale gagne 125 % en un an. Comme disait Macron l’autre jour à la télé, ça va mieux. Il oubliait de préciser qu’il parlait des banques.
Gérard Streiff
À Paris, le 2 septembre, « Prélèvements à la source » : une action des militants d’Attac. Hubert Didona/Saif Images
L'Humanité Mardi 5 Octobre 2021
Les révélations d’un pool international de journalistes d’investigation dévoilent l’ampleur des fraudes et mettent en cause des personnalités politiques de premier plan. Le phénomène progresse dans les pas de la financiarisation du capitalisme mondialisé.
Joliment baptisée « Pandora Papers », une nouvelle enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (Icij) vient révéler l’ampleur de la fraude fiscale et le degré de corruption de certaines personnalités membres de l’élite politique mondiale, voire de certains chefs d’État en exercice. Elle atteint la bagatelle de 11 300 milliards de dollars (9 400 milliards d’euros). Les individus haut placés pris en flagrant délit les ont fait « prospérer » dans une myriade de sociétés offshore, basées dans des paradis fiscaux.
336 dirigeants et responsables politiques
Les enquêteurs de l’Icij ont épluché quelque 11,9 millions de documents. Ils pointent comment 336 dirigeants et responsables politiques de premier plan ont triché pour parvenir à leurs fins lucratives. Nous avons sélectionné et dressé ici le portrait de quelques-uns des plus emblématiques de ces personnages, auteurs souvent des envolées les plus solennelles contre la corruption ou la fraude fiscale (lire ci-contre). Les îles Vierges britanniques se taillent la part du lion dans cette affaire, puisqu’elles sont à l’origine des deux tiers des montages d’optimisations de la fortune de tous ces grands personnages publics.
Ces Pandora Papers s’ajoutent à une déjà longue liste de scandales du même type. Baptisés Offshore Leaks, Panama Papers, Paradise Papers, LuxLeaks ou OpenLux, ces investigations lèvent, à chaque fois, un coin du voile sur des pratiques qui permettent de soustraire des milliers de milliards d’euros au financement des services publics, des hôpitaux, des écoles, de la recherche médicale… Elles livrent un décryptage saisissant des méthodes les plus sophistiquées employées par des fraudeurs qui se sont entourés d’une armée de financiers pleinement intégrés à la planète boursière, de banquiers forts de leurs réseaux mondiaux et d’avocats fiscalistes ayant pignon sur rue.
Expansion et banalisation des paradis fiscaux
Au-delà de la ribambelle de personnages politiques sortis de la boîte de Pandora, l’un des mérites de cette dernière enquête en date est de révéler l’expansion et la banalisation des paradis fiscaux. Il apparaît, en effet, que ces derniers ont pu étendre leur périmètre d’activité bien au-delà des sphères traditionnelles, des Caraïbes au Luxembourg. De nouveaux flibustiers de la fraude fiscale sont venus s’ajouter aux champions d’un secteur déjà très fourni. Au sein de l’hyperpuissance mondiale, l’État du Dakota du Sud accueille ainsi depuis peu des fonds considérables venus de l’étranger au sein de sociétés-écrans en leur garantissant l’opacité la plus totale.
La qualité de ces investigations et les efforts fédérés par plusieurs grands titres de la presse internationale – ils vont en France du Monde à Libération en passant par Radio France – permettent à leurs auteurs de distiller, à chaque fois, de vraies révélations sans courir le risque d’un tir de barrage politique ou (et) juridique. Toutefois, l’extraordinaire accumulation de ce type d’enquête n’a jamais débouché sur un véritable tournant dans la lutte contre les fraudeurs mondialisés. Davantage de transparence, des régulations plus sévères, de nouvelles contraintes juridiques, voire la mise hors circuit des hôtes les plus avérés du dopage des fortunes personnelles ou des profits géants des plus grandes sociétés sont réclamées, à chaque fois, à juste titre et à cor et à cri. Sans jamais que rien ne change vraiment. Comme le prouvent les révélations publiées quelques mois ou quelques années plus tard. Un peu comme s’il s’agissait, à chaque fois, d’un nouvel épisode accablant versé à un dossier dont l’importance et la nocivité ne se réduisent pas. Mais qui fait preuve tout au contraire d’une résilience phénoménale, voire d’une capacité à continuer de croître et embellir.
Un environnement systémique des plus favorables
En fait, la plaie de la fraude fiscale n’est béante et hideuse que parce qu’elle bénéficie d’un environnement systémique des plus favorables. La financiarisation des économies encouragée, impulsée ces dernières années par les grandes puissances, et singulièrement par Washington et Wall Street, a débouché sur un mode de régulation de la sphère capitaliste dont la caractéristique essentielle est d’ouvrir toujours davantage de possibilités aux fraudeurs et autres optimiseurs de gros magots.
« Au cours des 40 dernières années, l’industrie financière a pris un pouvoir considérable sur le reste de la sphère économique », relevait en 2020 un observateur allemand très en vue, longtemps membre de l’institut Ifo de conjoncture d’inspiration plutôt libérale. Cette évolution a été portée par un « assouplissement » des règles et des contrôles publics qui a démultiplié les possibilités de pratiquer les placements les plus lucratifs, assorti des moyens de leur faire éviter ou contourner les impôts et les taxes.
Tout a été subordonné aux résultats de la Bourse. Sans que les placements encouragés soient le plus souvent reliés au monde réel. Et ce sont les plus grosses sociétés d’investissement, comme l’États-Unien BlackRock, qui ont ainsi pu acquérir des pouvoirs d’influences nouveaux jusque dans les régulations, souvent codécidées avec la puissance publique. Elles ont pu ainsi lancer des produits au rendement exceptionnel. Nourrissant ce faisant une boursouflure financière mondiale au diamètre de plus en plus menaçant.
À quand des « Delaware Papers » ou un « Delaware Leaks » ?
Les États-Unis sont à l’avant-garde de cette évolution comme du combat pour atteindre la plus grande compétitivité financière. Outre les nouveaux aventuriers du Dakota du Sud repérés par les enquêteurs de l’Icij, ils disposent de très longue date d’un outil majeur d’optimisation fiscale : l’État du Delaware. Il permet à toutes les compagnies qui y déclarent leur siège social de bénéficier de taux d’imposition très réduits.
Dans cet État peuplé de moins d’un million d’habitants, quelque 1,2 million de sociétés, dont la plupart des géants de Wall Street, ont installé quelques bureaux, parfois juste une plaque. Ce qui leur permet de réduire considérablement leurs prélèvements. Une entreprise installée ne paie aucune taxe locale et doit seulement s’acquitter de l’impôt fédéral américain. Le système est bien rodé et défendu jusqu’au plus haut niveau. Le sénateur du Delaware depuis 1972 n’est autre qu’un certain Joe Biden, aujourd’hui président des États-Unis. À quand des « Delaware Papers » ou un « Delaware Leaks » ?
Les monnaies numériques, une alternative « paradisiaque »
Partout, les possibilités de placer son argent sans avoir à rendre le moindre compte à la puissance publique et à ses besoins d’investissements sociaux ou environnementaux ont atteint aussi une dimension nouvelle dans la dernière période, dont le bitcoin est le nom. Ces monnaies numériques, alternatives des devises émises par les grandes banques centrales, sont portées par les libéraux libertaires des États-Unis. Elles remplissent, à elles seules, tous les avantages offerts par les paradis fiscaux : aucun contrôle sur l’origine des fonds, aucune régulation publique et une promesse de rendements faramineux. Elles siphonnent aujourd’hui plus de 500 billions de dollars. Ce qui en fait le plus gros des récipients dévoués aux investissements hors taxes pour tous les agioteurs de la planète. Seule différence : le placement peut désormais s’avérer risqué quand la bulle des bitcoins se sent comme aujourd’hui des accès de faiblesse. Sur fond de risque bien réel d’éclatement de cette sphère ultraspéculative, qui pourrait bien menacer toute la planète financière.
Pierre Ménès, la beaufitude incarnée.
Horreur.
«De quoi souffres-tu ? De l’irréel intact dans le réel dévasté ?» demandait René Char. Le tourbillon de la vie ne finit pas toujours au siphon. Mais, ces temps-ci, nous nous enfonçons souvent dans le flou et l’affliction, découvrant chaque jour un peu plus – est-ce vraiment une «révélation» ? – l’emprise du sexisme et, pire encore, dans toutes les couches de notre société.
Ainsi en fut-il après avoir visionné l’extraordinaire documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, de Marie Portolano, diffusé par Canal Plus, mais censuré par ladite chaîne, qui a osé retirer, summum de l’indignité du groupe de Vincent Bolloré, toute référence aux agissements d’un de ses chroniqueurs vedettes : l’ineffable Pierre Ménès. Vous voyez de qui il s’agit ?
Le bloc-noteur l’a beaucoup croisé sur les stades jadis, quand celui-ci émargeait dans la presse écrite sportive et incarnait déjà, par ses provocations de couloir, la beaufitude sexiste dans toute son horreur. Vous vous en doutez : il ne brillait pas seul en ce domaine de l’abject, c’était même une seconde nature dans ce milieu-là. Mais, allez savoir pourquoi, lui, il se distinguait déjà, sans jamais «jouer un personnage», puisque ses paroles et ses agissements se confondaient en un «tout» conforme à lui-même. La suite de sa «carrière» à la télévision ne nous démentira jamais. Grande gueule sur les plateaux, dérapages en tout genre souvent mâtinés de racisme. Et puis les femmes, surtout les femmes…
Agressions.
Il y a ce que nous avons vu. Le baiser volé à Francesca Antoniotti sur le plateau de feu Touche pas mon sport. Puis une autre embrassade de force d’Isabelle Moreau, lors d’un Canal Football Club, voilà dix ans. Dans le documentaire censuré, une partie du témoignage de cette dernière s’avère éloquent : elle y fond en larmes au souvenir de cet épisode choquant. Et pour cause. Il s’agit bien d’une agression sexuelle.
Il y a aussi ce que nous ne verrons jamais, les actes «hors antenne». Et les mots stupéfiants qui vaudraient à n’importe quel employé d’une entreprise des sanctions sévères, sinon irrémédiables. Pierre Ménès à une collègue : «T’es habillée en salope aujourd’hui !» Ou encore : «T’aimes sucer des bites !» lancé à la cantonade. Ou ce message dans lequel il invite Marie Portolano à venir au bureau «avec ses lunettes de secrétaire perverse».
Rassurons-nous, juste un «style franchouillard» assumé, que plusieurs de ses confrères journalistes (masculins, donc) «appréciaient plutôt». Dans la même lignée, ou pire on ne sait plus, il y eut également le tournage d’un film de promotion interne sur les coulisses de Canal, au cours duquel il força une maquilleuse à mimer une fellation devant la caméra en appuyant lourdement sur sa tête…
Pardonnez ces détails, mais ils font sens. Commentaire d’un salarié de l’époque : «Cela se passait toujours non loin de caméras ou de pontes de la chaîne. On a d’ailleurs toujours fait remonter. Mais rien d’autre que “oui, mais c’est Pierre, ça fait partie du personnage”.»
Odieux.
Depuis, le beauf réac vulgaire a fait sa contrition sur le plateau de l’émission de Cyril Hanouna – ils vont bien ensemble. «Ces images sont scandaleuses. Franchement, quelque part, je le mérite un peu», a dit Ménès. On appréciera les «quelque part» et «un peu», lui qui procédait à des castings sauvages pour l’une de ses émissions ainsi : «Que des bombasses d’1,80 m, qui ne connaissaient pas toutes très bien le sport.»
Une seule question : combien de victimes de ce type, que l’on dit «tactile» et «un peu libidineux», et par ailleurs «protégé au plus haut niveau». Certains affirment qu’il est «d’une autre époque». Et alors ? Hier serait moins critiquable qu’aujourd’hui ? Car, dans cette nouvelle affaire, il reste le cas Canal Plus. Protection des agresseurs sexuels, censures, licenciements : la tyrannie Bolloré n’en finit plus.
Enfin, n’oublions pas une évidence. Dans le paysage médiatique, Pierre Ménès n’est qu’un parmi tant d’odieux. Et ce sont les mêmes qui nous donnent, là comme ailleurs, et depuis trop longtemps, des leçons de philosophie appliquée au football…
[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 26 mars 2021.]
Publié le 24/02/2021 par PCF
Formidable la désinvolture de notre ministre des Armées Florence Parly dans Le Figaro du 19 février dernier, page 8. Elle la joue martiale : « Les risques de conflit sont réels en mer de Chine. »
Mais le plus drôle est ailleurs, si l’on peut écrire : elle annonce un lancement de nouveaux sous-marins nucléaires, la modernisation des anciens bâtiments, multiplie ce genre de dépenses et quand le journaliste ose lui demander : « Quel en sera le coût ? », elle répond : « Plusieurs milliards d’euros ».
Texto. Sans gêne. Plusieurs milliards. 2 milliards ? 20 milliards ? 200 milliards ? Qu’importe ! « Plusieurs », dit-elle. Cette impudence doit faire rêver bien des élus, à qui on pinaille trois francs six sous de deniers publics dès qu’ils investissent, pour l’habitat, la culture, la solidarité.
Désormais, quand on les interrogera, ils n’ont qu’à répondre : « Des milliards ! Voyez le reste avec l’intendance, j’ai autre chose à faire. »
Gérard Streiff
Publié le 17/02/2021 par PCF
Un essai fait le buzz à droite, « Une histoire des inégalités » de Walter Scheidel. Son message est simple, radical ; il est formulé en deux temps : plus il y a d’inégalité et plus la civilisation se développe ; il n’y a pas de niveau insoutenable d’inégalité.
Le critique du Figaro s’enthousiasme et en profite pour tordre le cou à ce concept hideux d’égalité, qui « est comme la mort, une faucheuse ». Donc, si on a bien compris Scheidel (et Le Figaro), vu l’ampleur abyssale des actuelles inégalités, on peut raisonnablement en conclure qu’on a atteint un degré maximum de civilisation. C’est curieux mais, ici, on ne s’en était pas bien rendu compte.
Gérard Streiff