Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Olivier Besancenot et dix autres postiers ont été condamnés lundi à 1.500 euros d'amende avec sursis chacun pour la
séquestration de cadres et l'occupation de locaux de La Poste à Nanterre en mai 2010. Les avocats de l'ancien porte-parole du NPA et de ses dix collègues ont annoncé qu'ils feraient appel de ce
jugement.
Olivier Besancenot et ses dix collègues devront également payer 500 euros de dommages et intérêts aux parties civiles et
150 euros pour frais de justice. "Nous avons décidé de faire appel", a dit à Olivier Besancenot, expliquant que la peine prononcée lundi serait inscrite au casier judiciaire.
Quatre autres prévenus ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Nanterre.
Lors du procès, en juin dernier, Olivier Besancenot et les syndicalistes de Sud-PTT avec lesquels il avait manifesté
avaient récusé les accusations de séquestration. Protestant contre la réforme "Facteurs d'avenir", les militants avaient fait le pied de grue devant le sas d'accès aux bureaux de la direction
départementale des Hauts-de-Seine, bloquant de fait les allées et venues des cadres. Treize d'entre eux avaient engagé une procédure judiciaire en affirmant avoir été bloqués et, pour certains,
séquestrés.
A l'audience, le parquet avait estimé qu'il y avait bien eu séquestration, sans pour autant requérir de peine
spécifique.
En juin dernier, le procureur, Marie Lambling, avait demandé la condamnation des 16 agents de La Poste. Pour SUD et la
CGT, il était clair que La Poste comptait faire de ce procès de ses seize agents un exemple. (Lire : La justice enfonce les postiers)
Les groupes les plus importants cotés à la Bourse de Paris ont dégagé au premier semestre 2011 un bénéfice de 47
milliards d’euros, en progression de plus de 7 % par rapport à 2010. Un redressement obtenu contre les salaires et l’emploi.
Les fleurons de l’économie française, géants du CAC 40 et authentiques multinationales, ont au cours des six premiers
mois de cette année dégagé un bénéfice total qui tourne autour de 47 milliards d’euros, en hausse de 7,4 % par rapport à la même période de 2010. Certes les résultats restent contrastés,
et si 27 groupes améliorent leur résultat net, 13 d’entre eux subissent un recul. Il est à noter cependant que seuls Carrefour et Veolia Environnement affichent des pertes, tous leurs
confrères dégageant des résultats positifs.
Le luxe se porte à merveille
En tête, Total, avec un bénéfice de 6,7 milliards d’euros, en hausse de 16,8 %, a été porté par la hausse du prix du
pétrole et des carburants et donc par les prélèvements dans les porte-monnaie des automobilistes. Les deux autres mastodontes de l’énergie ont des résultats contrastés. Le bénéfice d’EDF est en
forte tension (+ 53,9 %) alors que celui de GDF Suez est en net recul (– 23,2 %) en raison essentiellement d’effets de périmètre. Le luxe se porte à merveille, la preuve par LVMH
(+ 24,8 %), tandis que Mme Bettencourt, principale actionnaire de L’Oréal, n’a pas à se plaindre du numéro un mondial du shampooing qui déclare un résultat net en progression de
11,6 %. Parmi les banques et les valeurs financières, BNP Paribas est en net progrès mais la Société générale pique du nez (– 22,5 %).
Comment expliquer cette floraison des résultats des cracks du CAC ? Il y en a au moins deux. L’exemple de Renault est
significatif de la première de ces raisons : la recherche de profits dans des contrées plus exotiques. Au premier semestre 2011, le groupe Renault a atteint un plus-haut historique de ventes
avec 1,4 million de véhicules. Dans un marché mondial en hausse de 5,9 %, les ventes progressent de 1,9 % par rapport au premier semestre 2010. En fait, la marque au losange réalise sa
croissance en Eurasie (+ 73,3 %) et dans les Amériques (+ 34,9 %). La part des véhicules du groupe hors Europe représente désormais 39,5 % des ventes, contre 33,4 % en 2010. En Europe, les
ventes baissent de 7,4 %. Sa part de marché diminue. En France, il affiche une baisse de ses ventes de 9,9 % en raison notamment de ce que la direction qualifie pudiquement de « contraintes
d’approvisionnement » et d’un marché plus élevé que prévu. En vérité, les capacités de production et les effectifs dans l’Hexagone ont été trop réduits, ce qui a provoqué des goulots
d’étranglement. Ces choix de gestion des groupes automobiles expliquent la vive progression des importations de véhicules au premier semestre 2011 (+ 8,6 %, après + 0,6 %),
particulièrement depuis l’Allemagne.
Les aides publiques contre les salaires et l'emploi
On touche là la seconde raison de ce redressement apparent du CAC : la mobilisation des aides publiques pour aider les
groupes lors de la crise a été opérée sans critères sociaux tant et si bien que la relance a certes permis de redresser la rentabilité des groupes mais cela s’est fait contre les salaires et
l’emploi, avec une progression des délocalisations de production. Cela explique que le déficit des véhicules soit devenu le deuxième plus gros déficit après celui de l’énergie.
Gare cependant au retour de bâton pour nos cracks du CAC. La croissance des marchés émergents commence à s’essouffler et la
chute des Bourses en juillet-août va peser sur les résultats.
Carrefour dans le rouge. Carrefour, numéro deux mondial de la grande distribution, est, avec Veolia
Environnement, la seule entreprise du CAC 40 à afficher un résultat net négatif de 249 millions d’euros pour le premier semestre 2011, en recul de 365 % par rapport au premier semestre 2010.
Dans un contexte de faiblesse de la consommation, Carrefour ne parvient pas à redresser la barre malgré des plans successifs de relance. Après « En avant ! » en juin, le PDG, Lars Olofsson,
a annoncé, mercredi, le plan « Reset », pour « remise à zéro ».
Dominique Strauss-Kahn et sa femme Anne Sinclair sont rentrés ce dimanche matin à Paris sans faire la moindre
déclaration, quatre mois après la spectaculaire arrestation à New York de l'ex-patron du FMI dans une affaire d'agression sexuelle pour laquelle il a été blanchi au pénal.
Une heure après avoir débarqué à Roissy d'un vol Air France en provenance de New York, le couple Strauss-Kahn/Sinclair
est arrivé à bord d'une Peugeot noire à leur domicile parisien de la place des Vosges, au milieu d'une cohue de photographes et cameramen. DSK, en costume sombre, Anne Sinclair vêtue d'une
veste noire, d'un jean et d'un T-shirt blanc, ont attendu quelques minutes dans la cour intérieure de leur immeuble, visiblement détendus, souriants et saluant la presse. Comme à Roissy, ils
n'ont pas dit un mot.
Ils sont ensuite montés tranquillement dans leur appartement, suivis par trois hommes chargés de valises. Une conseillère
de DSK a précisé aux dizaines de journalistes qu'il ne sortirait pas ce dimanche de chez lui.
Joan Baez, Yannick Noah, Nolwenn Leroy, Bernard Lavilliers, Sum
Joan Baez
La présence de Joan Baez sur la Grande scène est la meilleure preuve que la Fête 2011 sera bien le grand rassemblement
des combats d'émancipation démocratiques, sociaux et politiques d'aujourd'hui. La "reine du Folk" chantera bien sûr Here's to you et tous ces grands succès. Elle devrait aussi
entonner des titres plus récents issus de Day after tomorrow.
Dans le cadre de sa tournée européenne, l’égérie de la protest-song a bien voulu nous accorder son temps, malgré un
emploi du temps archi-comble. Discussion à bâtons rompus avec la plus humble des étoiles. Lire la suite...
La personnalité préférée des Français arrive sur la Grande Scène plus engagée que jamais, après la sortie de Frontières,
son septième album studios, dans lequel il convoque de grandes figures de résistance, de Martin Luther King à Angela Davis. Avec ses rythmes chauds et son talent de showman, Yannick Noah
devrait se sentir comme un poisson dans l'eau à la Fête.
Fans d'indy pop, voici le duo que vous attendiez. Jules De Martino et Katie White ont fait du chemin depuis leurs
premiers faits d'arme en 2008 avec leurs deux chansons reprises et popularisées par des réclames d'une marque à la pomme et d'un soda. Depuis donc, ils sont devenus grands. Leur musique
arrivée à maturité va vous faire danser.
Autre rendez-vous chaud, Sum 41devrait envoyer du gros son avec son répertoire punk rock. Ce groupe canadien qui tourne dans le monde entier depuis 1996 a été adoubé par Iggy Pop, entre autres.
--> Nombre de leurs chansons sont en écoute libre sur leur site
Myspace
--> A écouter:
Bernard Lavilliers
En habitué de la Fête, Bernard Lavilliers sera à nouveau comme chez lui sur la scène du Parc départemental Georges Valbon
--> A lire dans l'Humanité: Entretien avec le globe-trotteur et chanteur citoyen à l'occasion de
la sortie de son dernier album Causes perdues et musiques tropicales.
"Quand j’entends parler de causes perdues, je rapplique. D’abord, elles ne sont jamais perdues
pour tout le monde, et quand on croit qu’elles sont enterrées, elles ressortent à un moment ou à un autre. La preuve, en ce moment. Dans vingt ans, les rappeurs vont découvrir Karl Marx, ils
diront « quel génie, on va le mettre dans le rap ! ». L’association « Causes perdues et musiques tropicales » je trouvais que, sur le plan surréaliste, cela allait super bien". -->
Lire la suite
Valeur sûre du rock made in France, l'ex-chanteur de Louise Attaque et de Tarmac s'est fait un nom en solo, salué par
trois Victoires de la musique 2011 (artiste interprète masculin et album de l'année toutes catégories, album rock 2010).
--> A lire dans l'Humanité: Rencontreavec Gaëtan Roussel pour la sortie de
Ginger en 2010
"Aujourd’hui, il y a une continuité dans ma propre expérience. Le fait d’avoir, dans Ginger, différentes collaborations,
cela m’a amené à être plus Gaëtan Roussel, quelque part." --> lire la suite
Voici une autre artiste à qui tout sourit. En huit ans de carrière, celle qui aurait pu être diplomate enchaîne les
succès fulgurants et les coups d'éclat, comme son dernier album Bretonne, sorti l'an dernier, ou son interprétation d'Aimer à perdre la raison en hommage à Jean Ferrat,
au côté de Mauranne, lors des dernières Victoires de la Musique.
Attention dépaysement! Les huit musiciens de Fat Freddy's Drop débarquent de Wellington, Nouvelle-Zélande, d'où ils sont
originaires, à la tête d'un solide répertoire roots, dub, reggae, jazz, et soul. Déjà solidement implantés en Océanie et au Royaume-Uni, ces amateurs de jam
session ont bien l'intention de conquérir la Fête.
Poussé à l'ombre d'IAM, ce membre de Psy 4 de la Rime a pris son envol sous le patronyme Soprano pour le grand bien du
rap français. Cet adepte du métissage des genres va faire vibrer sa sensibilité et donner son énergie à la Fête.
Souad Massi sur la Grande Scène, c'est une autre invitation à rencontre avec cette chanteuse algérienne qui mêle avec
réussite le folk, le chaâbi, le rock; l'arabe, le français, l'anglais ou le berbère; une perle musicale dont le dernier album Ô Hourria a été enregistré sous la bienveillance de
Francis Cabrel
--> A lire dans l'Humanité: Rencontre avant son passage à la Cigale, le 21 janvier dernier.
Être différente, c’est déjà une forme d’engagement. Le look, la façon de parler, c’est une manière aussi de s’engager. Il
n’y a pas besoin de porter un drapeau pour dire je suis contre. On peut être contre de plusieurs façons. --> Lire la suite
Reggae, soul, hip hop, rock et jazz, Patrice Bart-Williams, alias Patrice, manie toutes ces influences avec
dextérité et bonheur. Aussi talentueux que sa compatriote allemande Ayo, ce guitariste de talent sait lui aussi jouer de sa voix si reconnaissable.
Les Parisiens de No One is innocent ont marqué le rock hexagonal depuis la sortie de leur premier album, La
Peau, en 1994. Leur cinquième album Drugstore est sorti au début de l'année 2011.
Désormais bien connu des lecteurs de l'Humanité, l'auteur de Du rouge et des passions passent des mots
échangés avec les jeunes lecteurs de l'Huma à la musique partagée avec tous les visiteurs de la Fête.
--> A lire dans l'Humanité: Rencontre avec les correspondants de l’Humanité en mars 2011
Et puis quand je la joue sur scène (Communiste), il se passe un truc. Les injustices dont elle parle peuvent
être ressenties par tout le monde, ceux qui sont mis à l’écart d’une forme de progrès, les gens exclus et humiliés…--> Lire la suite
Il y a un mois, HK avait enflammer le Cabaret sauvage lors du concert de soutien à l'Humanité, en reprenant, accompagné
d'une simple guitare, son tube militant et énergisant On lâche rien. Il devrait faire encore plus fort à la Fête de l'Humanité en septembre prochain.
--> A lire dans l'Humanité: Entretien avec avec HK, le ch’ti nomade
"Aujourd’hui, je me sens citoyen du monde car je trouve stupide de se positionner par rapport à une zone géographique.
Cela me paraît incompatible avec notre époque où l’on nourrit un discours sur l’étranger, sur l’autre, des discours nationalistes, identitaires ou communautaires". --> Lire la suite
Grand ami de l'Huma et heureux héraut de la fête, Yvan Le Bolloc'h et son joyeux groupe est tout indiqué pour animer les
chaudes soirées de la Fête de l'Huma.
Hollandais, Bruxellois, Parisien aujourd'hui enraciné dans le Sud-Ouest où il organise le Festival du verbe, le chanteur
posera sa guitare à la Fête pour nous faire partager le répertoire folk et blues américain en compagnie de deux chanteuses Faby Médina et Céline Languedoc. Il s'agit là d'un spectacle du
répertoire traditionnel américain que Dick Annegarn a créé au Bataclan en mars dernier. A noter qu'il dédicacera l'intégrale de ses 180 chansons sous forme d'un livre "Paroles" sur le stand
de l'éditeur "Le Mot et le Reste" le vendredi 16 septembre à 15 heures 30.
--> A lire dans l'Humanité: Christophe Alévêque, rédacteur en chef d'un jour à l'Humanité
"J’en ai marre de parler de lui, de penser à lui, de l’écouter et de le subir. L’overdose du citoyen ! Paradoxalement,
en tant qu’humoriste, je ne lui dirai jamais assez merci pour la matière qu’il m’a fournie ; du pain bénit. Je suis un bipolaire du sarkozysme". --> Lire la suite
De la musique de chambre pour orchestre de percussions. Voilà qui devrait détonner sur la grande scène, dimanche en début
d'après-midi, d'autant plus que le répertoire est plus que percutant, en offrant des oeuvres classiques (Carmina Burana et Les Noces de I.Stravinsky) et plus moderne (Tan Dun ou F.Zappa et
E.Varèse).
41, Gaëtan Roussel, No one is innocent, la Compagnie Pietragalla ou
Christophe Alévêque, entre autres... Découvrez ici les premiers noms du programme musical de la Fête de l'Humanité 2011, qui aura lieu les 16, 17 et 18
septembre au Parc départemental Georges Valbon à La Courneuve. En attendant de nouvelles suprises...
"Je ne veux voir qu'une tête". C'est en substance le mot d'ordre que ne cesse de rabâcher les caciques de l'UMP
depuis l'ouverture de leur campus à Marseille ce vendredi après-midi. Mais ce leitmotiv a bien du mal à prendre tant les tiraillements sous forme de petites phrases se multiplient dans
les rangs de la majorité, à huit mois des Présidentielles.
Vendredi, coup sur coup, Jean-Pierre Raffarin et Patrick Devedjian ont rué dans les brancards
de l'écurie pas si bien ordonnée du pas encore candidat Sarkozy. Le premier a piqué un coup de colère en annonçant sur son blog sa "mise en congé" du petit-déjeuner hebdomadaire de
la majorité dans l'attente d'une "clarification" sur les attaques "brutales" du chef de l'Etat. La veille, en son absence, M. Sarkozy l'avait accusé "d'irresponsabilité" dans ses
critiques sur le relèvement de la TVA sur les billets d'entrée des parcs à thème.
Dans le Monde, le second a déploré ne voir "encore nulle part" le grand projet de société qu'exige la
situation et critique la stratégie du parti tout en prédisant une présidentielle "difficile".
Difficile après cela de faire croire à une UMP en ordre de marche vers 2012. Faire une démonstration de
force, c'était pourtant bien ce que Jean-François Copé avait demandé aux Jeunes populaires, organisateurs de ce Campus à Marseille. Officiellement, 6000 personnes sont
attendues dimanche pour la venue de François Fillon. Ils étaient aux alentours de 1000 ce vendredi. Plus de deux cents députés de la majorité et autant de sénateurs, sans compter
tous les membres du gouvernement, devraient être du voyage ce week-end.
Pour masquer les tiraillements internes de l'UMP, l'heure est à minimiser les critiques. Pas un mot non plus sur le
possible candidat Jean-Louis Borloo. En revanche, haro sur le PS. Une grosse ficelle tirée jusqu'à la corde par Jean-François Copé:"L'esprit de Marseille, c'est l'unité
et le rassemblement", en "contrepoint" à la "violence démentielle", à ses yeux, du PS à La Rochelle.
L'autre axe est le martèlement des axes de campagnes pour 2012: vanter un Nicolas Sarkozy seul
rempart contre la crise et le capitalisme débridé, un Sarkozy forcément héros de la démocratie au vu de sa campagne en Libye. Ironie de la première journée, Michèle Alliot-Marie,
ex-ministre de la défense qui avait proposé du matériel de maintien de l'ordre à Ben Ali un mois avant sa chute, est apparue sur le Campus, juste à la fin du débat consacré au printemps
arabe! A Marseille, le rouleau compresseur de l'UMP tente de se mettre en route pour 2012. Le marketing politique bat son plein.
Juin 2010, un nouveau visage prend la tête du PCF. Mais qui est Pierre Laurent ? Quel est son projet ?
L’accession du directeur de la rédaction de L’Humanité à ce poste est-elle le signal d’un nouveau départ pour le PCF ?
Pour la première fois, le secrétaire national du PCF s’explique. Il détaille ce qu’il nomme « le nouveau pari
communiste » pour le xxie siècle et pourquoi, selon lui, dans un monde capitaliste en pleine crise, c’est une autre histoire qui commence. Pierre Laurent dévoile le sens de son engagement
et de sa vie. Il s’explique sur le projet totalement renouvelé que le PCF veut proposer au pays pour redevenir la force populaire et le grand parti national qui manque à la gauche. Il dit
comment le PCF aborde la présidentielle avec le Front de gauche, comment il conçoit ses relations avec Jean-Luc Mélenchon, ses rapports avec le PS et les Verts. Il parle des
transformations profondes qu’il engage dans son parti.
Un livre qui fera date pour comprendre la rénovation en cours du communisme français.
Á l’occasion de la sortie de son livre, le Nouveau Pari communiste, écrit cet été, le secrétaire national
du PCF s’explique sur les enjeux de la rentrée et le rôle qu’il entend faire jouer à son parti et au Front de gauche pour hisser l’ensemble de la gauche à la hauteur des réponses qu’on attend
d’elle.
La rentrée est marquée par l’aggravation de la crise et la réponse qu’y apporte le gouvernement : 12 milliards
d’économies budgétaires supplémentaires. La réduction de la dette est-elle la priorité, selon vous ?
Pierre Laurent. Nous sommes dans une situation exceptionnelle de crise et toutes les réponses du
gouvernement sont en échec. Les chiffres du chômage sont les plus graves depuis 2009, la pauvreté s’accroît de façon dramatique, et François Fillon a lui-même pronostiqué le recul de la
croissance en 2011 et 2012. L’approche qui prétend réduire les déficits en renforçant l’austérité, en écrasant les dépenses publiques et les salaires, et en privilégiant le remboursement de la
dette aux spéculateurs et aux banquiers, va conduire à des catastrophes. Nous connaîtrons un nouvel accroissement des déficits, la récession et une augmentation du chômage et de la pauvreté. La
priorité des priorités, c’est d’inverser la vapeur, fermer le robinet de la finance spéculative et réinvestir dans la relance sociale, en brisant notamment le tabou sur l’augmentation des
salaires. Nous appelons à la mobilisation sociale contre l’austérité, pour empêcher l’adoption de la « règle d’or » budgétaire qui va appauvrir l’État et les collectivités locales, et amplifier
notre campagne contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires et la création d’emplois.
Un rapport de l’Inspection générale des finances préconise de s’attaquer à certaines « niches » comme l’exonération
d’impôt sur les prestations familiales ou l’abattement sur les salaires et les pensions. Qu’en pensez-vous ?
Pierre Laurent. C’est une logique folle ! Bien sûr qu’il faut cibler les niches fiscales et sociales, mais
à l’inverse de ce que préconise ce rapport ! Au deuxième trimestre 2010, le recours jamais vu aux heures supplémentaires détaxées a atteint 186 millions d’heures, ce qui équivaut à 400 000
emplois à temps plein. Autrement dit, les niches fiscales qui encouragent le capital détruisent l’emploi et la croissance. Les dividendes versés aux actionnaires atteignent maintenant
210 milliards d’euros, cela représente le tiers de la masse salariale versée par les entreprises. Ce sont ces prélèvements financiers sur le travail qui étouffent la croissance. C’est à cela
qu’il faut s’attaquer : taxer les revenus financiers de la spéculation, faire contribuer les profits, encourager le pouvoir d’achat, investir dans l’industrie et les services publics en
promouvant un nouveau type de croissance.
Le PS dit refuser la rigueur et, en même temps, par souci d’apparaître crédible, propose de concilier priorité au
désendettement et investissement dans les dépenses d’avenir…
Pierre Laurent. Qu’est-ce qui est responsable ? Continuer d’accompagner la logique des politiques
actuelles, même avec des corrections, sans aucun espoir de déboucher sur une réelle sortie de crise ? Ou, au contraire, engager une rupture avec ces logiques ? La responsabilité de la gauche
face au coup d’État de la finance est d’organiser la sortie de la crise. Le Front de gauche ne se présente pas aux élections pour concourir au titre de meilleur gestionnaire de la crise. Le
devoir de la gauche est de dire la vérité sur l’échec des recettes actuelles et d’engager un débat national sur les solutions à mettre en œuvre. C’est le sens de l’offre publique de débat
lancée par Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche, le week-end dernier. La règle d’or, nous allons la refuser au Parlement, mais il faut la refuser aussi dans les faits.
Vous dites dans votre livre qu’un second mandat de Nicolas Sarkozy serait un cauchemar. Comment susciter l’élan
nécessaire pour le vaincre ?
Pierre Laurent. D’abord, je confirme : un second mandat de Nicolas Sarkozy serait une catastrophe pour la
France. Nous ne sommes pas sûrs de pouvoir reconnaître notre pays et ses valeurs après dix ans de sarkozysme. Il nous faut donc chasser Sarkozy du pouvoir et sa politique, en construisant un
rassemblement sur des choix alternatifs centrés sur la réponse aux besoins sociaux et la réduction des inégalités. Nous appelons dans tout le pays à la création d’assemblées citoyennes pour
construire ces solutions et les porter tous ensemble. Beaucoup de jeunes, d’ouvriers, d’employés qui ne supportent plus la politique gouvernementale doutent de la capacité de la gauche à mettre
en œuvre d’autres choix. Cette campagne électorale doit être le moyen pour eux de reprendre du pouvoir sur les choix politiques à venir, donc sur leur vie.
Mais comment, pour le Front de gauche, peser dans une élection aussi difficile que la
présidentielle ?
Pierre Laurent. Nous connaissons cet obstacle. Mais je le répète, nous sommes dans une situation
exceptionnelle. La droite fait l’objet d’un rejet profond dans le pays. Et l’échec des solutions prônées par le pouvoir ou de ses variantes rend plus ouvert que jamais le débat sur d’autres
voies. Donc la possibilité de rassembler autour de choix politiques différents est plus grande que jamais. Rien ne dit que l’élection présidentielle se jouera dans les rails tracés d’avance. Le
Front de gauche peut être un espace de rassemblement inédit qui déjoue les pronostics.
Vous dites, dans votre livre, que la décision de désigner Jean-Luc Mélenchon comme candidat du Front de gauche à la
présidentielle n’allait pas de soi pour les communistes. Sont-ils aujourd’hui rassemblés et en campagne ?
Pierre Laurent. L’ambiance des universités d’été confirme que nous sommes déjà à pied d’œuvre. La Fête de l’Humanité qui se prépare de manière très active, la mobilisation
très forte dans toutes les fêtes et initiatives du PCF cet été, tout cela indique que nous allons franchir, avec la Fête de l’Humanité, une étape spectaculaire dans l’adhésion populaire à
l’espoir créé avec le Front de gauche. Ceux qui spéculent sur des dissensions ou des divisions au sein du Front de gauche vont en être pour leurs frais. Le débat du printemps dernier était
nécessaire, mais il est aujourd’hui derrière nous, la dynamique enclenchée par le choix des communistes en juin est désormais en marche.
Où en est-on de l’accord aux législatives et de la composition du conseil national de campagne ?
Pierre Laurent. Nous avons travaillé activement depuis la désignation du candidat à la présidentielle et
nous serons prêts à la Fête de l’Humanité. Je présiderai le conseil national de campagne du Front de gauche pour lequel nous allons solliciter de très nombreuses personnalités de nos partis,
des élus, des acteurs du mouvement social, syndical et associatif. Marie-George Buffet prendra en charge la constitution d’un front des luttes avec les syndicalistes, Clémentine Autain sera
chargée du développement de fronts thématiques, Christian Picquet animera le comité de coordination de la campagne… Nous sommes maintenant assurés que cette exigence d’un front et d’une
campagne collective où tout le monde trouve sa place va voir le jour, comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon ce week-end, lors de notre université d’été, en revendiquant une parole qui l’engage au
nom du nous collectif du Front de gauche. À la Fête de l’Humanité, le lancement du programme partagé du Front de gauche intitulé « l’Humain d’abord » donnera chair à cet engagement collectif.
« Et le Parti communiste dans tout ça ? », écrivez-vous au début d’un chapitre de votre livre. Justement, quelle
place et quel rôle peut-il occuper dans la période actuelle ?
Pierre Laurent. Le Parti communiste a une très grande responsabilité et il dispose de moyens pour y faire
face. Notre attention aux problèmes populaires, nos analyses solides sur les causes de la crise et les réponses à lui apporter, et notre force militante, notre réseau d’élus, peuvent contribuer
à donner l’ampleur nécessaire au déploiement du Front de gauche. Les semaines à venir seront décisives.
Au chapitre des transformations du PCF, vous parlez d’approfondir la démocratie interne dans votre livre. Mais le
PCF n’a-t-il pas déjà mené ces transformations depuis la mutation des années 1990 ?
Pierre Laurent. Le PCF n’a pas cessé de se transformer depuis quinze ans, souvent davantage qu’on ne peut
l’imaginer. 50 000 adhérents ont participé au débat sur le choix pour l’élection présidentielle. Si, à l’issue de ce choix, le rassemblement des communistes a pu s’opérer, c’est parce que la
démocratie militante est devenue une réalité incontournable. Notre objectif est, maintenant, de refaire du PCF, non pas une force nationale qui compte, il l’est déjà, mais une force politique
de premier plan. Un des atouts du PCF est l’afflux, depuis 2005, de nouvelles générations qui constituent une force militante extrêmement active mais qui a encore insuffisamment les
commandes.
« Quelque chose est en train de lever » résume Clémentine Autain (Fase). « On a commencé quelque chose de
plus grand que chacun d’entre nous », répond en écho Jean-Luc Mélenchon. La conclusion, mercredi soir de l’université d’été de la Fédération pour une alternative sociale et écologique s’est
faite dans des bouffées de « bonheur d’être ensemble »dans un climat de « retour de la grande histoire des hommes » pour Patrice Bessac(PCF).
Après avoir débattu de questions comme la sixième république ou de pouvoirs de décisions socialisés, l’université s’est
achevée par une rencontre entre forces membres de Front de Gauche ou en discussion pour en être. Pour Clémentine Autain, la crise a fait qu’ « un doute s’est levé dans les têtes »
et qu’avec le Front de Gauche, « nous avons l’outil » pour allier « esprit de critique radical et goût pour l’action». Le candidat à la présidentielle acquiesce. « Notre
manière d’être, assure-t-il, inspire confiance. Ce qui aujourd’hui met à distance la classe moyenne supérieure qui nous regarde avec dédain- Comment, les communistes, ils sont encore là ?-
tout ce qui écœure ce petit monde –là, rassure les autres ».
François Asensi bornait les enjeux » entre une gauche de transformation et une gauche dans la posture d’accompagnement social
du capitalisme » ajoutant »leur synthèse n’est ni possible, ni souhaitable ». Les points de clivage, cependant n’ont pas été tus. Roland Mérieux, des alternatifs, a souligné le
point nodal de la « fermeture des 21 réacteurs nucléaires français qui ont dépassé les trente ans de fonctionnement.», Patrice Hemet du M’PEP, a soulevé la question de sortir de l’Union
européenne. Jean-Luc Mélenchon objecte que »l’on ne détricote pas à l’aveuglette les engagements pris par notre pays ». »Notre but, c’est bien une révolution citoyenne, où ce
dernier adjectif n’adoucit pas le premier mot, mais lui donne son sens profond ; exercer pleinement la souveraineté populaire.» La soirée s’est achevée dans l’enthousiasme des participants
qui ont entonné l’Internationale.
D'aprés Lionel Venturini, L'Humanité du 2 septembre.
Laurence Parisot a clôturé ce vendredi midi l’université d’été du Medef sur le thème de la générosité, après trois
jours de discours anti-social et de chants sur l’air du « tout va très bien ».
« Le monde aujourd’hui évolue vers plus de générosité car la sphère publique aura moins d’argent », a lancé
David de Rotchild, lors de la plénière de clôture, ce vendredi midi, à l’université d’été du Medef. Après avoir passé le message d’une réduction drastique de la dépense publique plutôt que
d’augmenter les impôts, le Medef cherche, à l’image de la taxe des super riches, à faire passer la pilule dans l’opinion publique. « Oui, les chefs d’entreprises ont un
cœur », a martelé Laurence Parisot, présidente de l’organisation patronale, qui animait la table ronde. Un cœur gros comme le compte en banque de David de Rotchild dont la générosité n’est
pas moins rentable : «Etre généreux, c’est bon pour soi-même, parce que c’est gratifiant, a revendiqué le milliardaire, avant de lancer un appel à tous les
entrepreneurs. » Heureux aussi le patron de la Société Générale, qui prône l’esprit d’équipe pour modèle de générosité. « Comme dans une mêlé, mon rôle est de motiver, de
fédérer l’engagement de mes équipes. Il faut savoir perdre ensemble pour rebondir la prochaine fois ». Celui qui a touché de 2,9 millions d’euros de rémunération en 2010, ne
limite pas la question de la générosité à une simple question d’argent.
Tout au long des trois jours de réflexions, les chefs d’entreprises ont préparé le terrain de la présidentielle et nié les
réalités économiques. Dans le cahier « revendicatif », outre la baisse des dépenses publiques, les patrons sortent la compétitivité et la course au podium avec l’Allemagne pour
demander une baisse des « charges » et du « coûts du travail ». Elogieux envers le modèle de la protection sociale à la Française, ils ont, sous un verbiage bien
à eux, expliqué que s’il fallait une harmonisation sociale pour éviter l’explosion, celle-ci ne pouvait pas se faire « au niveau du pays qui a la plus forte protection sociale ».
« La France va devoir faire des sacrifices », a asséné Jean-Pierre Letarte, PDG de Ernst&Young France. Un petit aperçu avant la sortie à la fin de l’année
de «Besoin d'air 2», une sorte de « boîte à idée » pour l’UMP. Rappelons que Martine Billard, député du Parti de Gauche, a recensé dans son livre, qu’une bonne moitié des 44
mesures portées par le Medef, dans un rapport daté de 2004, ont été adoptées par Nicolas Sarkozy. (à lire: Martine Billard, la Sainte-Alliance en guerre contre le droit
du travail)
Le ministre allemand des Finances appelle à une révision pour donner plus de pouvoirs encore à la Commission de
Bruxelles.
Angela Merckel avait déjà fait savoir en mars devant le parlement allemand qu’elle « pousserait vers des changements
nécessaires du traité, afin que nous puissions agir plus tôt et plus efficacement quand les choses vont mal, cela inclut des sanctions ciblées ». Son ministre des Finances, Wolfgang
Schäuble, est revenu sur le sujet dans un entretien, vendredi dans le quotidien « Bild ». De tels changements sont requis à cause de la crise actuelle de la zone euro « bien que
nous sachions combien il peut être difficile de négocier un traité », a-t-il déclaré. Il est vrai qu’il a fallu des années et quelques violations des scrutins populaires –
comme celui qui avait donné au « non » une majorité en France – pour aboutir à l’actuel traité de Lisbonne, entré en vigueur en 2009.
Le but de cette révision ? Transférer davantage de prérogatives économiques à la Commission européenne afin de
lancer des réformes budgétaires sévères, sans s’embarrasser des contraintes démocratiques. Angela Merckel a déjà obtenu que l’instauration d’une "règle d’or" soit admise par les
principaux pays de l’UE et qu’ainsi la possibilité d’établir des budgets de relance par l’emprunt soit interdite. Ainsi, les députés espagnols ont commencé vendredi à débattre de
l’inscription dans leur constitution de cette limitation de leur souveraineté, tandis que des milliers d’Indignés se mobilisent à Madrid pour dénoncer cette « dictature des marchés »
et réclamer un référendum.
En campagne pour les élections régionales de Mecklembour-Poméranie, Angela Merckel s’en est pris, lundi à « celui qui
vit à crédit » et « menace son avenir », en refusant que « tous les pays mettent leurs dettes dans un pot commun ». Confrontée à un puissant mécontentement social, la
chancelière a tenté de rassurer en rappelant que l’économie allemande avait retrouvé en 2011 son niveau d’avant la crise financière de 2008. Mais jeudi, l’organisme officiel de
statistiques a confirmé que la croissance du pays est extrêmement poussive – 0,1% seulement au deuxième trimestre – et qu’elle ne s’explique pas seulement par « le retrait
allemand de l’énergie nucléaire ». La consommation des ménages a pour la première fois depuis 2009 reculé (0,7%) et le déficit commercial a affecté le PIB de 0,3%. Le choix du
« tout financier » et de la chasse aux déficits asphyxie progressivement l’activité.