Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

La rébellion traque le leader libyen, le monde se prépare à l'après-Kadhafi

23 Août 2011, 06:57am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 22 Août 2011
Mots clés : Libye,
 

La rébellion libyenne a proclamé révolue l'ère de Mouammar Kadhafi après sa prise de contrôle de la majeure partie de Tripoli, la traque du dirigeant libyen s'intensifiant lundi et la communauté internationale se préparant à l'après-Kadhafi.

Le président américain Barack Obama a lui aussi estimé, dans une déclaration radiodiffusée, que l'ère du régime Kadhafi "touche à sa fin", en exhortant le dirigeant libyen à annoncer "expressément" son départ après 42 ans au pouvoir. Il a aussi promis que son pays serait "un partenaire" de la future Libye.

 

Avec l'ouverture d'une période d'incertitudes dans ce riche pays pétrolier, le patron de l'ONU Ban Ki-moon a convoqué un sommet sur la Libye cette semaine, le Groupe de contact se réunira jeudi à Istanbul et un sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine est prévu vendredi à Addis Abeba.

Parallèlement, plusieurs pays arabes se sont empressés de reconnaître le CNT, après l'effondrement du régime avec l'entrée samedi des insurgés dans Tripoli, sous l'appui aérien de l'Otan, et l'arrestation de deux fils de M. Kadhafi confronté depuis plus de six mois à une révolte armée.

Fidèle à sa réputation de pugnacité et défiant les appels de la communauté internationale et des rebelles à se rendre, M. Kadhafi s'accrochait toujours à ce qui lui reste de pouvoir. La Maison Blanche a dit ne disposer d'aucune preuve de son départ de Tripoli et la rébellion a dit ignorer où il était.

Après avoir juré de continuer à résister, le leader libyen, selon une source diplomatique, se trouverait toujours dans sa résidence du quartier de Bab Al-Aziziya à Tripoli, devant laquelle de violents combats avaient eu lieu le matin avant de baisser d'intensité en soirée.

Les rebelles sont entrés dimanche pratiquement sans résistance de la part des forces pro-Kadhafi dans la capitale, où les habitants oscillent entre crainte et jubilation. Ils ont atteint la place Verte, un lieu symbolique où les partisans du régime avaient l'habitude de se rassembler et que les insurgés ont rebaptisée "place des Martyrs". Une foule en liesse a dansé toute la nuit en agitant des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion. Mais avec la poursuite des combats, les habitants étaient nerveux, ne sachant pas ce qui va se passer dans les jours à venir, même s'ils sont heureux d'avoir vu ce qu'ils considèrent comme la fin inévitable de Mouammar Kadhafi.

Des affrontements ont eu lieu toute la journée dans plusieurs quartiers du centre-ville, ont indiqué des témoins en faisant état de la présence de tireurs embusqués pro-régime sur le toit d'immeubles. Les rebelles ont pris le contrôle des locaux de la télévision d'Etat, qui a cessé d'émettre.

Les rebelles attendent le renfort de milliers d'autres combattants venus d'autres régions du pays. Ils hésitent sur la manière d'avancer: rapidement à travers de grandes avenues exposés aux tirs des snipers, ou lentement à travers le labyrinthe de ruelles sans savoir qui les attend au tournant.

Le chef du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, Moustapha Abdeljalil, a confirmé que la bataille pour Tripoli n'était pas encore terminée. "L'époque de Kadhafi est révolue (...) mais nous ne pouvons pas dire que nous contrôlons Tripoli", a-t-il dit dans une conférence de presse à Benghazi, fief des rebelles dans l'Est. Des affrontements à "Bab al-Aziziya et certaines zones alentour ne sont toujours pas sous notre contrôle et par conséquent nous ne savons pas si Kadhafi se trouve là-bas", a-t-il ajouté. "Nous espérons que Mouammar Kadhafi sera capturé vivant pour qu'il puisse avoir un procès équitable".

Il a ajouté que deux des fils du colonel libyen, Mohamed et Seif al-Islam, étaient "entre de bonnes mains, et sous contrôle de nos révolutionnaires" après leur capture dimanche.

Ailleurs en Libye, des affrontements ont été signalés dans les villes d'Al-Aziziya (50 km au sud de Tripoli) et d'Al-Khoms, à mi-chemin entre la capitale et Misrata (est). Plus à l'est, les pro-Kadhafi ont évacué la ligne de front de Brega et fui vers l'Ouest en direction de Syrte, ville d'origine et bastion du dirigeant libyen, selon la rébellion dont le chef a promis que les villes de Syrte et de Sebah "se soulèveront bientôt à leur tour".

Après six mois d'un conflit armé menacé d'enlisement qui a fait des milliers de morts et poussé à la fuite des centaines de milliers de personnes, les développements se sont accélérés ces dernières 48 heures à la suite de succès des rebelles dans l'Ouest et l'Est, qui leur ont permis de marcher sur Tripoli.

La communauté internationale a exhorté M. Kadhafi à quitter le pouvoir pour éviter un bain de sang final et appelé les rebelles à mener une transition vers la démocratie incluant tout les Libyens, après avoir estimé que le régime touchait à sa fin.

L'Espagne a pour sa part demandé l'adoption "le plus rapidement possible d'une nouvelle résolution" à l'ONU, qui entérine "l'ère post-Kadhafi".

 

  • Lire :

--> Les événements depuis le début de l'offensive

--> Les dates-clés depuis le début de l'insurrection, le 15 février, contre le régime de Mouammar Kadhafi en Libye

Voir les commentaires

DSK : Le parquet demande le classement de l'affaire

23 Août 2011, 06:55am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 22 Août 2011

 

 

 

 

Le parquet a perdu l'espoir d'obtenir une condamnation de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international lorsqu'ils s'est avéré que Nafissatou Diallo, la femme de chambre guinéenne de 32 ans qui affirme avoir subi ses assauts le 14 mai dans la suite 2806 de l'hôtel Sofitel de Manhattan, avait menti.

Les avocats de "DSK", 62 ans, affirment que le rapport sexuel était consenti.

"Nous maintenons depuis le début que notre client est innocent", rappellent William Taylor et Benjamin Brafman dans un communiqué diffusé après la décision du parquet.

"Nous maintenons également qu'il y a de nombreuses raisons de croire que l'accusatrice de M. Strauss-Kahn n'est pas crédible.

"M. Strauss-Kahn et sa famille savent gré aux services du procureur d'avoir pris leurs préoccupations au sérieux et d'avoir conclu de lui-même que cette affaire ne pouvait aller plus loin", ajoutent-ils.

L'ancien ministre des Finances, qui faisait figure de favori pour la primaire socialiste en vue de la présidentielle de 2012, va désormais pouvoir récupérer son passeport et quitter les Etats-Unis, même si la procédure civile entamée par Nafissatou Diallo suit son cours aux Etats-Unis.

Il a été inculpé de sept chefs d'accusation, notamment de tentative de viol, d'agression sexuelle et de séquestration. Il a été libéré sous caution le 1er juillet.

Indépendante de la procédure pénale, la plainte au civil vise à obtenir une compensation financière. Elle est aussi moins contraignante pour l'accusation.

Vers le classement de l'affaire Banon

Au pénal, la culpabilité doit en effet être établie au-delà de tout doute raisonnable. Au civil, en revanche, la personne se disant victime d'une agression sexuelle doit simplement apporter plus d'éléments en sa faveur que la défense, ce qui s'appelle prépondérance de preuves.

Le parquet de Paris a par ailleurs ouvert une enquête préliminaire sur la plainte de l'écrivaine Tristane Banon, qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'une tentative de viol en 2003.

Un classement sans suite est la aussi l'issue la plus probable, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

L'écrivain Michel Taubmann, qui a rencontré samedi soir l'ancien directeur général du FMI, affirme qu'il ne veut pas se réjouir trop vite et que sa priorité sera de s'expliquer auprès du personnel de l'institution s'il est innocenté au pénal. Avant l'entretien de lundi entre le parquet et Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, les avocats de la jeunne femme, avaient demandé la récusation du procureur Cyrus Vance, qu'il jugent "partial".

"En raison des actions du DA (District Attorney), d'abus de confiance, de traitement injuste, d'opinions biaisées et de préjugés, le DA n'a pas la compétence requise pour juger ce cas", disent-t-ils dans un mémorandum remis à la Cour suprême de New York. Ils demandent la nomination d'un procureur spécial pour "restaurer la confiance" et assurer que des "poursuites justes" soient menées contre Dominique Strauss-Kahn.

Kenneth Thompson et Douglas Wigdor reprennent longuement dans leur lettre les éléments qui ont entraîné l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn et estiment qu'il y a bien eu viol le 14 mai dernier et non un rapport sexuel consenti. Ils soulignent que ces mêmes éléments avaient conduit le procureur adjoint de New York John McConnel à dire devant un jury que le dossier comportait des preuves, notamment le rapport médical rédigé quelques heures après l'agression présumée.

Les avocats de Nafissatou Diallo affirment que Cyrus Vance a insulté Nafissatou Diallo et a fait fuiter des éléments dans la presse, notamment des accusations selon lesquelles leur cliente aurait été une prostituée et aurait menti sur certains points.

Si la Cour suprême accepte ces pratiques qui consistent à "détruire un dossier criminel", les victimes de viol risquent d'être dissuadées de porter plainte à l'avenir, disent-ils

 

  • Lire aussi :

--> DSK : L'avocat de Diallo demande la récusation du procureur

--> Les grandes étapes de l'affaire Dominique Strauss-Kahn

 

Voir les commentaires

Fête de l'Huma 2011

23 Août 2011, 06:51am

Publié par PCF Villepinte

Le stand de la fédération de Seine-Saint-Denis au rendez-vous des luttes !

 

Jeudi 15 septembre - 19h : Inauguration du stand de la fédération de Seine-Saint-Denis

Samedi 17 septembre - 14H

 

 

 : " Avenir de PSA-Aulnay : nous ne laisserons pas la finance dépecer notre territoire et la filière automobile française ! "

Après la révélation par la CGT des menaces qui pèsent sur l’avenir du site de production d’Aulnay, les communistes ont décidé de se mobiliser aux côté des salariés et de leurs organisations syndicales.

Parlementaires et militants communistes, qui se sont déjà rendus à plusieurs reprises sur le site pour rencontrer les salariés, entendent tout mettre pour empêcher la liquidation de ce fleuron de l’industrie automobile. La fédération du PCF propose de faire de la fête un temps fort de la mobilisation des salariés, des élus et des citoyens pour défendre et promouvoir la filière automobile en Seine-Saint-Denis, avec l’organisation d’une rencontre-débat en présence :

  • Des salariés et de représentants de leurs organisations syndicales ;
  • Des parlementaires communistes mobilisés pour la défense du site d’Aulnay (M.G. Buffet, F. Asensi, E. Assassi).
  • Des camarades du Nord également concernés par les menaces pesant sur le site de SevelNord).
  • De dirigeants communistes en charge des questions de politiques industrielles
  • Des élus du département mobilisés pour le développement de notre territoire.

Samedi 17 septembre - 17H : " Santé : l’avenir des centres de santé en danger ! "

Autour de Jean-Luc Gibelin, responsable national du PCF en charge des questions de santé, le stand fédéral accueillera un débat associant professionnels, usagers, élus,... pour faire le point des luttes en cours dans de nombreuses communes, pour défendre les centres de santé et les services hospitaliers menacés par les projets de l’Agence Régionale de Santé.

 

Lire la suite


Voir les commentaires

"Ne pas taire l'indicible"

23 Août 2011, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

 Allocution de Cécile Goutmann à l'occasion de la cérémonie de la cascade du bois de Boulogne, le 21 août 2011.

 

Madame,

Monsieur,

Voilà plus de soixante ans, que des femmes et des hommes se réunissent chaque année, devant cet arbre qui porte encore les stigmates du drame qui s'est déroulé ici même dans la nuit du 16 au 17 août 1944.

Nous nous réunissons pour rendre hommage aux trente cinq résistants victimes de la barbarie nazie à quelques jours seulement de la Libération de Paris et de sa banlieue.

Pour comprendre l'enchainement historique des faits ayant conduit à ce drame, de vastes travaux de recherches ont été menés, inlassablement, notamment par le regretté Adam Raysky, qui fut l'un des personnages importants de la Résistance. Malheureusement, encore aujourd’hui, des zones d'ombre subsistent.

Mais voilà ce que nous pouvons dire avec certitude :

Informés d’une possible livraison d'armes qui leur permettrait de prendre part activement aux combats qui pressent au cœur de la capitale, plusieurs groupes de résistants se sont trouvés pris dans un sinistre piège orchestré par le dénommé Marcheret qui, se faisant passer pour un envoyé de Londres, s’est avéré être un agent de la Gestapo.

Arrêtés à leurs différents lieux de rendez-vous, dans un garage rue d’Armaillé dans le XVIème et à la Porte Maillot, ces hommes sont torturés dans divers sièges de la Gestapo à Paris (Rue de Saussaie, Avenue Foch et Rue Leroux)

Le 17 Août au matin, on retrouvera les corps inanimés de sept résistants au pied de l'immeuble de la Gestapo au 10 de la Rue Leroux.

Les autres, au nombre de trente-cinq, seront emmenés au cours de cette même nuit du 16 au 17 Août, dans cette clairière où nous nous trouvons, et exécutés au fur et à mesure qu'on les fera descendre des camions, à la grenade et à la mitraillette.

Les corps affreusement mutilés sont découverts le 17 au matin par un moniteur de l'École des Cadres de Bagatelle.

Dès les premiers jours suivant la Libération, l'épisode tragique de la Cascade émeut la France entière par l'horreur des faits bien sûr mais également par le symbole qu'il porte de la froide sauvagerie de l'occupant jusqu’aux derniers jours de sa défaite.

En effet, ce massacre n'a pas pris pour victimes des civils innocents, non plus des hommes en armes, cela ne s'est pas produit de manière inopinée. Bien au contraire, ce massacre a été théâtralisé, mis en scène pour liquider de la manière la plus ignoble l'intention libératrice de résistants impatients de participer par eux même à la libération de la capitale.

Ce n'est donc pas un hasard si précisément les survivants de la Résistance l'ont particulièrement retenu pour leur hommage.

Années après années, nous continuons donc de nous souvenir de ces hommes qui sont entrés dans nos vies, qui ont marqué notre histoire et l'Histoire, de manière indélébile et profonde.

Nous devons alors nous interroger sur le sens à donner à rendez vous et sur la conception au fond, que nous avons du devoir de mémoire.

Puisque ce n’est pas une victoire militaire que nous honorons, puisque ce n’est pas non plus l'atrocité de leur mort même si le froid calcul de ce piège est particulièrement choquant, alors pourquoi sommes nous ici ?

Ce que nous honorons au fond, c’est le courage et la détermination de ces hommes, jeunes et moins jeunes, qui ont payé de leur vie, leur engagement dans la résistance, leur volonté de bouter dehors l’occupant, d’affranchir l’humanité de l’idéologie nazie.

D’ailleurs, pourquoi parler, comme on le fait souvent, des « jeunes » de la cascade, alors que parmi eux, il y avait des résistants aguerris au fonctionnement des réseaux de la résistance. Mais nous le savons bien, la question essentielle ne se situe pas dans leur degré de maturité supposé mais bien de tenter de comprendre l’essence même de leur engagement.

Comme nous le suggère Stéphane Hessel, l’indignation a du être un moteur puissant et en l'occurrence leur indignation face à l’idéologie nazie qui annihile tout part d’humanité dans l’Homme et dans la société.

Mais il y a eu aussi l’engagement : c’est à dire l’action et dans l’action, la certitude du risque et donc la possibilité de la mort.

Au delà de l’admiration que nous devons à cet engagement, à ce courage, il nous faut donc tenter de comprendre pourquoi au péril de leur vie, ces hommes ont placé l’avenir commun avant leur propre devenir.

Ont-ils eu conscience que la liberté individuelle, l’émancipation de chacun ne peut exister que dans le cadre d’une société commune, que la destinée des hommes n’est pas l’addition de trajectoires personnelles mais mérite bien une construction collective ?

C’est d’ailleurs à ce prix que s’est construit la Résistance dans sa diversité mais également dans son unité. A ce titre, l’épisode de la Cascade est une illustration de la pluralité des courants de la résistance puisque l'on trouve aussi bien le groupe « Francs-Tireurs et Partisans» d'obédience communiste de Chelles, qu'un groupe de «Jeunes Chrétiens Combattants» de l'O.C.M., de même qu'un groupe des «Forces Françaises de l'Intérieur» de Draveil.

Ce rassemblement au sein de la résistance, s'il peut nous paraître hétéroclite, n’était pourtant pas dénué de cohérence. Ces hommes ont partagé ensemble le goût de la liberté et de la dignité, un idéal emprunt d’humanisme.

Parce que l’indignation appelle l’engagement, que l’engagement appelle l’action et que l’action induit nécessairement la responsabilité, ils ont porté l’espoir d’une société nouvelle et en ont montré les pistes.

Cet engagement dans le combat libérateur, a ainsi été conjugué avec la construction d’un programme partagé au sein du Conseil National de la Résistance, sous la houlette de Jean Moulin depuis 1943 et adopté le 15 mars 1944.

Ce sont ces valeurs que nous honorons aujourd’hui et le fol espoir qu'ils formulaient que l’avenir des hommes appartienne aux hommes. Ce n’est donc pas le passé qui nous fascinerait ici de manière morbide, notre volonté de porter aux nues des icônes dont l'éclat s'affaiblirait immanquablement avec le temps, a fortiori au moment même où les survivants sont de moins en moins nombreux, mais bien notre volonté faire vivre ici, maintenant, et pour toujours ces exigences universelles.

Aujourd'hui, alors que tout nous enserre dans l'entonnoir de la fatalité : fatalité de la crise, fatalité des reculs sociaux, fatalité des inégalités entre les peuples, fatalité de la guerre de part de le monde, je crois que les héros de la Cascade nous ont appris à ne jamais renoncer, à ne jamais transiger avec la dignité qui est l'essence même de chaque être humain.

Le bonheur des hommes est ainsi au cœur du programme du Conseil National de la Résistance validé le 15 mars 1944.

D’ailleurs, comment ne pas illustrer ce propos en en reprenant quelques passages pour en saisir l'ambition profondément humaniste, solidaire et progressiste.

Il prônait ainsi « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie. »

Il concevait également « une organisation de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général. »

Il jugeait nécessaire le « retour à la nation des grands moyens de production monopolisée. »

Quel décalage avec l'idéologie actuelle de performance, de rentabilité, de compétitivité entre les hommes tout autant qu'entre les territoires.

Concernant la jeunesse et la conception de l'éducation, il portait « la nécessité d’offrir la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ... et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires."

Les choses auraient-elles tellement changées en 67 ans, qu'il nous faille renoncer à tout visée progressiste ? Au nom de quel dogme sacrifie-t-on aujourd'hui le bonheur des hommes ?

Plus grave, sur le terreau de reculs sociaux et de fatalisme, de perte de repère dans une société qui isole, qui précarise et qui divise, la bête immonde dont personne ne doit douter qu'elle sommeille encore, se revigore et attend son heure.

Les débats sur l'identité nationale en sont une illustration. Ceux-ci ont, en effet, permis de faire ressurgir, de redonner voix aux discours éculés où l’on cherche à se doter de règles pour définir de la pureté d’une filiation comme seul élément de la nationalité. C'est bien le concept fallacieux de race qui refait surface.

Parce qu'un peuple qui ignore son histoire est condamné à réitérer sans cesse les même erreurs, nous devons sans discontinuer expliquer la folie du nazisme qui a cru pouvoir faire le tri entre les Hommes en prônant la Haine de l'Autre, quel que soit cet Autre.

A l'antithèse de cette idéologie, l'un des ciments de l'engagement dans la résistance était bien celui de l'humanisme et de la générosité. Ce sont bien ces valeurs que nous honorons aujourd'hui.

 

 

Ainsi, le creuset de la Résistance n'a pas pas été seulement la Patrie, ou la Nation française, mais bien l'adhésion aux idées et aux valeurs qu'elle défendait. Dans ce cadre, il ne faut pas oublier le lourd tribut payé par la section Main d'œuvre Immigrée au sein des Francs Tireurs et Partisans. Il ne faut pas oublier non plus, la contribution à la résistance d'étrangers, illustres ou inconnus, pour une certaine idée, non de la France mais bien de l'humanité.

A ce titre, je voudrais évoquer et rendre un hommage appuyé ce jour à un écrivain exceptionnel qui est mort cette année. Illustre résistant espagnol de l'Yonne qui a connu l'horreur des camps, cet homme a fait le choix de combattre en France l'occupant nazi. Il s'agit de Jorge Semprun pour qui « l'indicible c'est ce qu'on ne peut pas taire».

Nous ne pouvons alors taire ici, aujourd'hui, et chaque année, l'indicible dignité, l'indicible courage, l'indicible foi en l'humanité qu'éclairaient ces hommes et qui doit nous éclairer aujourd'hui pour continuer à construire une société de progrès pour tous et toutes.

Gloire aux martyrs de la Cascade.

Merci

 

Cécile Goutmann

Conseillère municipale déléguée de la ville de Chelles (PCF)

 

 

Voir les commentaires

Patrick Le Hyaric : «Rehausser l'importance de la Fête de l'Humanité»

22 Août 2011, 06:05am

Publié par PCF Villepinte

 

 - le 21 Août 2011

 

 

 

FÊTE DE L'HUMANITÉ. Á l'issue de la journée de marché solidaire, militants paysans et communistes se sont retrouvés à Villejuif (Val-de-Marne) pour une rencontre. L'occasion pour le directeur de l'Humanité d'appeler à lancer une offensive militante et rassembleuse à la mesure de l'agression que préparent le pouvoir et les institutions européennes. Extraits.

« Il est vraisemblable, a-t-il déclaré, que nous basculions dans une période historique totalement nouvelle, où, pour la première fois, peut se poser avec force, par des majorités populaires, partout dans le monde, la question de la pertinence, de l'efficience du système capitaliste. La crise de celui-ci n'est plus un épiphénomène. Jusque-là certes, de larges couches de la population, particulièrement dans le salariat, considéraient qu'il produisait des inégalités et des injustices, mais aujourd'hui c'est un gouffre qui se creuse entre l'immense majorité de ceux qui n'ont que leur travail ou leur retraite pour vivre, mais aussi dans des sphères de la société qui jusque-là se pensaient épargnées parmi les couches moyennes, dans le haut encadrement et même parmi les dirigeants d'entreprises petites et moyennes. Tous ces gens, par-delà leur situation, par-delà leurs opinions, peuvent aujourd'hui se rassembler pour chercher autre chose ensemble. Cet autre chose peut être le post-capitalisme. Cet autre chose peut être la recherche d'un monde de partage des richesses, des pouvoirs, donc plus de démocratie contre la dictature montante des marchés financiers, de partage aussi des connaissances avec de formidables enjeux autour de l'éducation, de la formation permanente et de la culture. Une société où émerge l'idée de biens publics communs y compris l'argent comme bien public et non plus comme outil de spéculation, de domination, de surexploitation. Nous avons donc un immense champ de travail de réflexion, d'élaboration, de création, d'actions à développer dans la perspective des changements que nous souhaitons à l'occasion des élections législatives et présidentielle, dans le cadre d'un rassemblement large, dont le Front de gauche doit être l'outil pour battre la droite et l'extrême droite qui fait son miel de cette crise partout en Europe. Cette période si originale rehausse considérablement l'effort que nous devons produire pour préparer une très grande Fête de l'Humanité. Parce que la situation a un caractère exceptionnel, la Fête doit être exceptionnelle au sens ou elle doit être véritablement à la disposition des citoyens, par-delà une multitude d'opinions, des syndicalistes à tous les progressistes, à des humanistes sur le thème : résister, riposter changer. Cela implique que nous prenions, dans les prochains jours, des dispositions exceptionnelles, bien au-delà de ce que nous avons fait ces dernières années, pour aller à la rencontre de nos connaissances, des électrices et des électeurs de gauche, dans nos quartiers, dans les entreprises, les bureaux, les écoles, pour préparer avec eux un rassemblement populaire sans pareil pour faire bouger la donne dans le pays mais aussi pour faire bouger le curseur à gauche, vraiment du côté gauche. Les enjeux sont considérables. Nous avons la responsabilité historique de donner aux salariés, aux jeunes, aux retraités, les moyens de résister et de riposter et d'élaborer un projet qui sorte le monde de la crise, les gens des difficultés. La Fête revêt donc dans ce cadre une importance considérable.


--> À lire également : Une soirée-débat riche en propositions

 

Pierre-Henri Lab

Voir les commentaires

DSK: L'affaire classée dès lundi?

22 Août 2011, 06:00am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 21 Août 2011

 

Mots clés : Dominique Strauss-kahn,
 

 

L'avocat de Nafissatou Diallo s'attend à ce que la justice américaine classe l'affaire DSK, selon des propos rapportés samedi 20 août par le New York Times, qui a annoncé que la femme de chambre guinénne allait être reçue lundi par le procureur chargé de l'affaire.

"Mon interprétation (...), c'est qu'ils vont annoncer qu'ils classent complètement l'affaire, ou abandonnent certains des chefs d'accusation", a précisé Kenneth Thompson au quotidien new-yorkais.

"S'ils ne s'apprêtaient pas à abandonner les poursuites, ils n'auraient pas besoin de la rencontrer", a ajouté l'avocat. "Ils iraient juste au tribunal le lendemain et diraient 'nous allons poursuivre l'affaire'", a ajouté Kenneth Thompson.

En principe, une nouvelle audience sur l'affaire DSK est prévue mardi à New York.

Elle a déjà été repoussée à deux reprises pour complément d'enquête, le procureur Cyrus Vance ayant des doutes sur la crédibilité de la femme de chambre guinéenne qui accuse l'ancien directeur général du FMI de l'avoir agressée sexuellement le 14 mai dans une suite du Sofitel.

Le procureur n'a donné aucune indication sur ce qu'il comptait faire, mais de nombreux experts prédisent un abandon des charges, en raison des doutes sur la crédibilité de la femme de chambre.

Les relations étaient très tendues depuis des semaines entre le procureur et les avocats de Nafissatou Diallo, qui ont intenté une action civile le 8 août, pour obtenir de DSK des dommages et intérêts.

Trois semaines après son arrestation spectaculaire à bord d'un avion qui s'apprêtait à décoller, Dominique Strauss-Kahn avait plaidé non coupable le 6 juin de sept chefs d'accusation, dont tentative de viol, agression sexuelle et séquestration.


Les grandes étapes de l'affaire Dominique Strauss-Kahn

  • MAI

- 14 : Dominique Strauss-Kahn (DSK), directeur général du Fonds monétaire international (FMI) arrêté à New York dans un avion en partance pour Paris, est accusé d'agression sexuelle sur une employée de l'hôtel Sofitel à Manhattan.

- 15 : DSK, qui nie les faits, est accusé d'acte sexuel criminel, tentative de viol et séquestration. La victime présumée, Nafissatou Diallo, une Guinéenne de 32 ans, l'identifie au commissariat de Harlem duquel DSK sort menotté devant les caméras. A Paris, son épouse Anne Sinclair dit ne pas croire "une seule seconde aux accusations".

- 16 : Incarcéré, DSK est visé par sept chefs d'accusation passibles de 15 à 74 ans de prison. La défense est menée par deux avocats réputés, William Taylor et Benjamin Brafman. Anne Sinclair rejoint New York.

- 18 : La plaignante nie devant la chambre d'accusation toute relation sexuelle consentie.

- 19-20 : DSK démissionne du FMI. Inculpé, il est remis en liberté et assigné à résidence à New York sous contrôle électronique, avec une caution d'un million de dollars et 5 millions de garantie.

- 23: Selon des chaînes de télévision américaines et française, l'ADN de DSK a été retrouvé sur les vêtements de Mme Diallo.

  • JUIN

- 6 : DSK plaide non coupable.

- 7 : L'avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompson, appelle d'éventuelles autres victimes de DSK à se faire connaître.

  • JUILLET

- 1er : DSK obtient la levée de son assignation à résidence. Selon le procureur, Mme Diallo a produit sous serment un "récit erroné" de l'agression et sur "plusieurs autres sujets". Les poursuites sont maintenues et DSK reste privé de passeport.

- 4 : Annonce d'un dépôt de plainte à Paris par une jeune romancière française, Tristane Banon, qui affirme avoir été agressée sexuellement en 2003 par DSK.

- 8 : Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire sur l'affaire Banon.

- 11 : La police française lance les auditions de Tristane Banon et de ses proches ainsi que de personnalités comme François Hollande, un des candidats PS à la présidentielle, qui dénoncera le 21 juillet "une opération politique". DSK porte plainte pour dénonciation calomnieuse.

- 19 : L'avocat français de Tristane Banon rencontre l'avocat de Mme Diallo et est reçu au bureau du procureur de New York.

- 25 : Offensive médiatique de Nafissatou Diallo, qui raconte sa version des faits à Newsweek et ABC.

- 27 : Mme Diallo est entendue durant huit heures par le procureur de Manhattan. Son avocat met en cause une mauvaise traduction d'une conversation téléphonique où elle se serait montrée vénale, selon les médias.

- 28 : Conférence de presse de Mme Diallo, qui affirme se battre pour "toutes les femmes du monde".

  • AOUT

- 8 : Mme Diallo porte plainte au civil contre DSK pour "agression violente et sadique" et demande de dommages et intérêts devant le tribunal du Bronx, quartier défavorisé de New York. Les motivations "ne sont autres que de se faire de l'argent", déclarent les avocats de DSK.

- 19 : Publication d'extraits du rapport médical, concluant à un viol. Les avocats de DSK soulignent que le rapport est "basé presque exclusivement sur les propos" de la victime présumée.

Les avocats de Mme Diallo démentent avoir cherché un arrangement financier. Le procureur Cyrus Vance leur demande des informations sur ces éventuelles tractations.

- 20 : Mme Diallo est convoquée par le procureur pour lundi 22. Kenneth Thompson interprète cette convocation comme indice d'un classement de l'affaire ou de l'abandon de certains chefs d'accusation, qui pourrait être annoncé mardi 23 lors de la prochaine comparution de DSK.

 

Voir les commentaires

Libye : L'unité chargée de la sécurité de Kadhafi s'est rendue

22 Août 2011, 05:57am

Publié par PCF Villepinte

La rébellion libyenne avance sur Tripoli

Monde - le 21 Août 2011 Mots clés : Libye,

 

La garde personnelle de Mouammar Kadhafi s'est rendue aux rebelles libyens, annonce dimanche la chaîne de télévision Al Arabiya, citant le Conseil national de transition (CNT) mis sur pied par les rebelles à Benghazi. Sa consoeur Al Djazira indique également que les hommes chargés de la sécurité du "guide de la révolution" ont déposé les armes.
Le fils de Kadhafi, Seïf El-Islam, aurait été capturé.

La situation s'est accéléré en Libye et les rebelles se trouvaient dimanche en fin d'après-midi aux portes de Tripoli.  La chute du colonel Kadhafi semble imminente d'après les différentes sources sur place. La rébellion assure qu'une opération est en cours pour isoler Mouammar Kadhafi. Lui, affirme qu'il ne se rendra pas et n'abandonnera pas Tripoli.

Les rebelles ont pris dimanche matin une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de la capitale après des combats meurtriers contre les forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé à l'AFP un insurgé. Dans l'après-midi les rebelles ont pris le contrôle d'une caserne aux portes de Tripoli. Des centaines de rebelles sont entrés dans l'enceinte de cette base militaire, située à l'ouest de Tripoli, sur la route de Zawiyah, d'après la même source et ont récupéré l'important arsenal qui s'y trouvait. Cette caserne était l'obstacle le plus important sur la route de Tripoli. 

Les rebelles libyens ont libéré dimanche après-midi plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli, lors de leur avancée vers la capitale.

 

A l'approche des rebelles, la ville était en ébullition. Interrogé par l'AFP, Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion affirme qu'une opération, baptisée "opération sirène" en coordination entre le Conseil national de transition (CNT) et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli, est en cours pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ.

"L'Otan est également impliquée dans l'opération", a précisé Ahmed Jibril. "Il était prévu qu'elle débute hier (samedi) soir et nous estimons qu'elle devrait durer encore plusieurs jours jusqu'à ce que Kadhafi soit assiégé".

Selon le porte-parole du CNT : "Nous prévoyons deux scénarios: qu'il se rende, ou qu'il s'échappe de la ville" pour trouver refuge à l'étranger ou dans une autre ville du pays.Et d'ajouter : "Au cas où il exprime son souhait de quitter la Libye, nous accueillerons positivement cette proposition et nous l'accepterons".

Des rebelles libyens, venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, ont infiltré la capitale et participent aux combats qui s'y déroulent actuellement, a affirmé à l'AFP un porte-parole local de la rébellion. "Ils sont au nombre d'environ 200 combattants, ils ont été déployés dans la zone Souk Jomaa (dans le nord-est de la capitale) où ils ont fait la jonction avec des rebelles sur place", a précisé Abdoullah Melitan, du Centre des médias du conseil militaire de Misrata. "Nous allons leur envoyer des renforts" depuis Misrata, a ajouté le porte-parole.

Des explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti toute la nuit de samedi à dimanche où des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers vers laquelle les rebelles progressent.

Des affrontements entre des insurgés et les pro-Kadhafi ont été signalés par des habitants en début de soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment dans la banlieue Est, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées. Peu après 4 heures (2h00 GMT), quatre puissantes explosions ont secoué la ville, survolée par des avions. L'Otan bombarde quasi-quotidiennement des objectifs à Tripoli.

Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a simplement confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour. Selon lui, les forces loyalistes sont venues à bout des insurgés et les affrontements n'ont duré qu'une demi-heure. "La situation est désormais sous contrôle", a-t-il affirmé dans des déclarations diffusées par la télévision officielle.

Dans un message sonore diffusé pendant la nuit par la télévision officielle,  le colonel Mouammar Kadhafi a exhorté ses partisans à "marcher par millions" pour "libérer les villes détruites". Qualifiant les rebelles d'"agents, de traîtres et de rats" qui "profanent les mosquées", il a ajouté qu'ils étaient "des agents du (président français Nicolas) Sarkozy qui veut prendre le pétrole libyen"

De nombreux responsables libyens, membres du régime Kadhafi ou de la rébellion, transitent en Tunisie, où se déroulent depuis des semaines tractations et discussions informelles, notamment à Djerba. L'île tunisienne a constitué depuis le début du conflit une plaque tournante pour les responsables libyens des deux bords, et un point de départ pour des personnalités fuyant avant l'effondrement du régime.

L'ex numéro deux libyen et ancien compagnon de route de Kadhafi, Abdessalem Jalloud, s'est ainsi envolé avec sa famille samedi de Djerba vers l'Italie.


Voir les commentaires

Contre le coup d’Etat de la finance, Mobilisation !

21 Août 2011, 06:42am

Publié par PCF Villepinte

¨Par Patrick Le Hyaric


Contrairement aux images que tente de nous renvoyer le complexe médiatico-politique, M. Sarkozy n’est pas en train de juguler la crise. Il l’aggrave et l’utilise pour déployer sa stratégie politique. Il compte faire d’une pierre deux coups dans une campagne électorale où il serait le sauveur suprême, avalisant ainsi l’idée de la nécessaire austérité pour les peuples. Une telle victoire idéologique dégagerait pour longtemps la voie aux rapaces de la finance.

Sa volonté d’inscrire l’interdiction des déficits publics dans la Constitution, ce qu’ils appellent « la règle d’or », est significative des objectifs poursuivis par le Chef de l’Etat. Elle vise aussi à déconsidérer les forces de gauche présentées comme irresponsables et s’accommodant de « trous » dans les budgets. Un comble quand on sait que ce sont  M. Sarkozy et la droite qui ont considérablement creusé les déficits en réduisant les contributions des plus fortunés et du capital à la vie de la société, en attaquant  les services publics, en laminant sans cesse les droits sociaux. Ainsi, il y a un an, ils ont, au mépris de l’opinion majoritaire du pays, fait passer l’âge ouvrant droit à la retraite – à 67 ans en réalité-, pour que notre pays garde sa note triple A.

Aujourd’hui, sous l’injonction d’obscures agences de notation, qui agissent au seul service des marchés financiers contre les peuples, M. Sarkozy prépare, comme le font les dirigeants Italiens, Espagnols, Portugais ou Irlandais, un nouveau tour de vis. Pour le faire accepter, lui et ses ministres organisent des mises en scène comme cette réunion d’urgence à l’Elysée la semaine dernière, l’occupation des studios par le ministre de l’économie et cette nouvelle rencontre avec la chancelière allemande pour « rassurer les marchés ». Voilà le nouveau mot d’ordre !

On ne peut à la fois « rassurer les marchés financiers » et répondre aux aspirations populaires. A vouloir rassurer les marchés, l’Europe est devenu synonyme de chômage de masse, de précarité et de super austérité.

Constitutionnellement, un Président de la République français se doit d’assurer pour le peuple le droit à l’égalité, au travail, à l’éducation, à la liberté… Or, voilà qu’il est devenu le mandataire des « marchés financiers », ces voraces de la finance qui, précisément, détruisent le travail, les systèmes de retraite et de protection sociale, l’éducation, l’accès au logement et à la santé. L’heure n’est pas à rassurer les marchés financiers, mais à les… désarmer.

Depuis quelques jours, on fait croire en haut lieu et précisément au sein des conseils d’administration des ogres de la finance que la crise appelle plus d’intégration européenne et une  avancée vers le fédéralisme européen. Les souffrances populaires et la crise ne sont pas dues à une insuffisance d’intégration européenne. Elles doivent tout à des gouvernements et des institutions européennes qui ont fait partout le choix de servir l’argent roi. Si dans sa conception initiale la Banque centrale européenne avait eu le droit et le pouvoir d’aider les Etats et avait eu pour mission l’emploi et le développement humain, de racheter directement la dette des Etats, de procéder par création monétaire, si elle était sous contrôle démocratique, nous n’en serions pas là. M. Sarkozy savait tout ceci quand il a bafoué le « Non » au traité constitutionnel pour imposer son frère jumeau, le traité de Lisbonne. Et l’on voit la Banque centrale européenne de Francfort s’ériger en bras armé dictatorial de la finance internationale. Le 8 août dernier, elle a donné l’ordre à l’Italie de procéder à un nouveau plan d’austérité.

Aujourd’hui, il est créé, à côté et en dehors de la Banque centrale, ce fonds européen de stabilité financier qui n’est qu’un moyen de garantir la situation des institutions financières par l’argent public. Celui qui devrait servir à l’éducation, à l’accès au logement, au travail, à la retraite ou à une bonne sécurité sociale. Les banques s’enrichissent sur les dettes. Elles empruntent de l’argent quasi gratuitement auprès de la Banque centrale européenne, le prêtent aux Etats endettés à des taux allant  jusqu’à 16% et en cas de difficulté, le fonds de stabilité garantit les pertes avec… l’argent public. On comprend pourquoi les milieux bancaires demandent avec insistance aux Etats d’augmenter ce fonds pour le passer de 440 milliards d’euros à 2000 milliards d’euros. Les banques veulent gagner à tout coup en transférant tous leurs risques vers la sphère publique. C’est pour cela qu’il est demandé aux populations de se serrer la ceinture à double tour !

Ce système peut-il durer longtemps ? Je ne le pense pas. Les pays déjà trop endettés et déjà attaqués par les spéculateurs ne pourront plus longtemps mettre de l’argent dans ce fonds. Tout peut donc tourner au désastre.

Nombreux sont les signes, en Europe et au-delà, qui laissent entrevoir  qu’approche le moment où les peuples refuseront en masse que les finances publiques, leurs impôts, leurs retraites, leur sécurité sociale, les richesses qu’ils créent leur soient volés, pour être joués à l’infernale roulette de la spéculation.

Voyant ce danger, les dirigeants européens tentent de mettre en place un pouvoir supranational non élu, autoritaire, au service des rapaces de la finance. C’était le sens du sommet franco-allemand. C’est le sens du «Pacte euro plus ». C’est le sens de la proposition d’un ministre européen des finances ayant les pleins pouvoirs. C’est le sens de la déclaration de l’ancien directeur du trésor français, ancien ministre des affaires européennes de M. Sarkozy et actuel patron de l’autorité des marchés financiers, M. JP Jouyet, il y a quelques jours à France-Inter : « Nous allons devoir nous habituer à des règles dictées par la Banque centrale européenne ». Et bien non, non et non ! Les banques ne feront pas la loi ! Le monde du travail et de la création  saura se rassembler contre cette dictature de la finance qui pointe. En créant les conditions d’une super Fête de l’Humanité dans un mois, tous ensemble, nous contribuerons à ouvrir d’autres voies

Voir les commentaires

l’histoire sociale a-t-elle la place qu’elle mérite dans les dictionnaires ?

20 Août 2011, 07:33am

Publié par PCF Villepinte

Une bonne nouvelle : Ambroise Croizat est enfin dans le Larousse
 
 

Bernard LAMIRAND, Animateur du Comité d’honneur National pour la reconnaissance de Croizat, Ministre du travail et de la Sécurité sociale de 1945 à 1947.

 

C’est à mettre à l’actif de ces militants et militantes CGT qui sont intervenus depuis des années, en écrivant aux éditions Larousse, pour que le nom d’Ambroise Croizat figure dans le dictionnaire.

C’est donc chose faite.

C’est une bataille menée de longue date par la Fédération CGT de la métallurgie, son institut d’histoire sociale et le comité d’honneur pour la reconnaissance d’Ambroise Croizat comme l’artisan de la mise en place en 1945 de la Sécurité sociale.

En même temps, nous apprenons, par Michel Etiévent, son biographe, que les éditions Robert en feront tout autant pour la prochaine édition de leur dictionnaire.

Après l’inauguration d’une place Croizat à Paris, de multiples inaugurations de rues, stades, lycées, jardins publics, maisons de la culture ces dernières années, la parution du nom de Croizat dans les dictionnaires papier mais aussi électroniques, avec Wikipédia notamment, montre que ce combat engagé valait la peine d’être mené.

Nous allons le poursuivre et même l’intensifier.

Non pas par pure nostalgie d’un passé, mais pour appuyer au nom d’un grand homme d’État français toutes les créations sociales de 1945 à 1947 aujourd’hui menacées et qui ont besoin d’être défendues au moment où les forces réactionnaires veulent en terminer avec la solidarité.

Dernièrement, lors du congrès de la FTM CGT à Reims, je suis intervenu sur le rôle joué par Ambroise Croizat dans toutes les conquêtes sociales depuis 1936 et la Libération, et j’ai vu plein de jeunes délégué(e)s congressistes découvrir ce personnage et en même temps le mouvement ouvrier qui avait participé à la libération de la France de l’oppresseur nazi, alors que les patrons, eux, avaient collaboré et s’étaient vengés des conquêtes du Front populaire en faisant fusiller des militants comme Jean-Pierre Timbaud, Pierre Sémard et d’autres tout au long de ces années noires de la France, et qui avaient été les artisans des occupations d’usines en 1936.

De l’histoire peuvent jaillir des luttes, et je pense qu’en ce moment l’histoire est un outil précieux pour défendre nos acquis sociaux et les améliorer et éviter de retomber dans des périodes sombres comme on a connues.

Regardons bien ce qui se passe avec les décisions de Sarkozy et de cette droite revancharde, c’est bien mettre par terre par une politique de la terre brûlée sociale tout ce que nos prédécesseurs ont mis en place pour le peuple et les travailleurs.

La crise est pour eux l’occasion d’en finir avec ce compromis établi à la libération du pays entre de Gaulle, les communistes et la CGT pour doter notre pays d’une législation sociale et d’une Sécurité sociale que beaucoup de pays ont enviée et envient encore malgré le travail de sape depuis une vingtaine d’années.

Les félicitations que vient de recevoir Sarkozy de la part des agences de notation marquent bien cette revanche du patronat, félicitations en effet d’avoir remis en cause la retraite à soixante ans et demain félicitations, si, pour répondre aux marchés, à ce libéralisme destructeur, le sieur Sarkozy s’attaque à l’autre pilier de la Sécurité sociale, l’assurance-maladie.

Regardons aussi de plus près, le maillage actuel du pouvoir pour présenter aux agences de notation, au capitalisme international, aux banquiers, aux spéculateurs de tous poils, un plan d’austérité. Celui-ci se construit en déconstruisant actuellement de grands pans du droit social comme l’inspection du travail, la médecine du travail, l’hygiène et la sécurité, les congés et les conventions collectives : tout ce que Croizat et ses compagnons avaient mis en place à la Libération et qui sont des outils pour les salaires, l’emploi, les conditions de travail, etc.

Oui, en parlant de Croizat, nous ne rabâchons pas l’histoire, nous la mettons au premier plan pour susciter des luttes contre les atteintes en cours et celles qui se préparent avec la règle d’or que Sarkozy veut mettre en place comme un corset étranglant toutes possibilités sociales.

Par exemple, cette idée qui, actuellement, est avancée, qu’il faudrait en finir avec la cotisation Sécurité sociale et la remplacer par l’impôt (CSG) ou bien la TVA, c’est une idée qui vient des milieux du Medef pour ne plus avoir à payer des cotisations sociales. Cela part notamment d’un assureur, bien connu comme adversaire de la solidarité et adepte des assurances privées, il s’agit de Denis Kessler, ancien vice-président du Medef, qui avait demandé dans une tribune dans le journal Challenges au chef de l’État de mettre fin au compromis social de 1945.

Je me permets de rappeler qu’en 1945, Croizat dut batailler ferme pour imposer que le financement de la Sécurité sociale soit celui de la cotisation des salariés et de l’entreprise à partir de l’assiette salariale. À cette époque, déjà, certains exigeaient que ce soit l’impôt comme en Grande-Bretagne et l’on sait ce qu’est devenue la protection sociale britannique aujourd’hui quasiment entre les mains des assurances privées.

Oui, nous avons toutes les raisons en ce moment de parler de ces conquêtes sociales de la Libération car c’est cela que le gouvernement de droite veut extirper de la mémoire collective pour remettre en place des systèmes qui avaient fait faillite avant la Libération, et ces systèmes sont ceux qui actuellement défrayent la chronique boursière par leurs malversations, la spéculation et les conséquences pour le monde du travail.

Oui, nous allons continuer à faire connaître l’œuvre de Croizat et de ses compagnons, de ces grands moments que furent les conquêtes sociales de la Libération et du rôle du Conseil national de la Résistance qui, en pleine guerre, a établi le socle et les données de ces avancées sociales dignes de notre temps et qu’il s’agit aujourd’hui de préserver et de faire progresser face à la rapacité du capital.

Oui, le comité d’honneur de Croizat va poursuivre et intensifier ce travail de connaissance de ces conquêtes sociales, c’est notre pierre à la bataille pour défendre ce que Croizat considérait comme un droit inaliénable : le droit à la santé, à la retraite, à la sécurité dans le travail, à la famille.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Le Glazart, Source de bien-être sur lit de sable fin

20 Août 2011, 07:15am

Publié par PCF Villepinte

Frederick Toots Hibbert, accompagné de The Maytals. crédits photo: Rémy Ogez

Culture - le 19 Août 2011

 

Mots clés : concert,
 

 

 

Non loin de la cité des sciences, à la Villette, le Glazart propose une programmation éclectique depuis près de quinze ans. Disposant d’une salle de concert fermée et d’une scène en plein air, sur un lit de sable fin, le Glazart est un lieu incontournable de la vie musicale estivale de la capitale. Encore en cours, la programmation Summer break, de musiques électroniques, vous propose des sessions de rattrapages jusqu’à la fin du mois d’août. De quoi patienter jusqu'à la Fête de l'Huma. Mais mardi, c’est le reggae qui a donné de la voix, au travers de deux ambassadeurs de choix. Débriefing.

A19h00, le public venu prendre un bain reggae commence à fouler le sable doré du Glazart plage. Des fans de la première heure, des rastafaris, des jeunes amateurs, le tableau est bariolé. Le coucher de soleil commence à poindre sur un ciel judicieusement vierge de tout nuage. A l’intérieur de l’enceinte, il ne manque que l’océan. On se croirait presque en Jamaïque, en train de se rafraîchir accoudé au bar en bois qui fait face à la scène, où on s’affère pour installer les instruments.

Stephen Marley, un des fils de Bob, débute le concert. Il interprète d'abord des chansons de son répertoire, avant de reprendre quelques légendaires morceaux de son père. « Could you be loved » est alors entonnée par l’audience qui commence à se trémousser sérieusement, à l’instar des choristes du chanteur jamaïcain. Avant de se retirer, Stephen promet de revenir à Paris, pour un concert pleinement à lui. Car s’il ne fait pas pour autant office de faire-valoir anodin, il sait que le monde s’est déplacé pour voir Toots and the Maytals.

Annoncé comme l’homme qui a donné son nom au Reggae, Frederick Toots Hibbert s’avance sur la scène, acclamé par la foule hétéroclite. Alors qu’à son âge, la plupart se la coule douce au bord d’un court d’eau sans courant, lui se démène comme un beau diable. Deux jours auparavant, il était en Angleterre, et le lendemain, Bilbao l’attendait, entre autres étapes de sa tournée estivale marathon. Pourtant, au fil de sa prestation, Toots mont en puissance et les gens se dandinent toujours plus. Ses morceaux les plus reconnus, interprétés avec une certaine liberté, sont reçus par les acclamations du public : Do the Reggay, Louie Louie, 54-56 was my number, entre autres, ont bel et bien l’effet escompté sur le public parisien bigarré. Et même si la fin du concert fût abrupte, sans rappel, tout le monde était ravi d’avoir passé sa soirée en compagnie d’un des plus grands groupes de Reggae de l’histoire, dans ce véritable avatar ad hoc de la Jamaïque, le Glazart.

Le glazart est un lieu de concerts mais aussi de clubbing. Etabli sur un grand espace, scindé en deux (la salle fermée principalement réservée au clubbing, et l’enceinte externe sertie de bars en bois et de bambous), l’endroit dispose des atouts qui lui permettent d’offrir une programmation variée, de la techno au rock garage en passant par le reggae. Si vous êtes confiné dans la région parisienne en cette fin d’été, n’hésitez pas à y faire un saut.

Romain Silvi

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 > >>