Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Retraites :

4 Mai 2010, 05:33am

Publié par PCF Villepinte

 Les masques
images-copie-2Il n’y a pas de hasard dans la « communication orchestrée » par ceux qui veulent susciter panique générale et résignation.

Par Jean-Emmanuel Ducoin

Il fallait s’y attendre. Quel autre organe de presse que le Figaro pouvait à ce point tordre la réalité, au lendemain du 1er Mai ? En titrant, hier, « Retraites : le flop syndical conforte le gouvernement », le petit-journal des idéologies illustrées de l’Élysée a franchi un cap dans le pathétique. Les 350 000 manifestants, recensés partout en France, n’étaient que des « professionnels de la contestation » « que leur échec devrait inciter à plus de modestie » et « à un exercice de lucidité ». Ainsi, ce 1er Mai aurait « adressé une fin de non-recevoir au discours pavlovien, stéréotypé et usé jusqu’à la corde des syndicats (…) sur les retraites ». Mieux : « La fable de la “casse sociale” ne trompe plus personne ». Vous avez bien lu…

De deux choses l’une. Ou nous ne vivons décidément pas dans le même pays (pour ne pas dire dans le même monde !), ou la grossièreté de la classe dominante n’a plus de limites. Entendons-nous bien : si nous ne sommes pas les derniers à admettre qu’en effet, la fréquentation de ce 1er Mai ne fut pas celle de l’an dernier, le flop imaginé par le Figaro témoigne d’un mépris mensonger qui en dit long sur l’épineux dossier des retraites, mère de toutes les batailles pour les uns, « réforme du quinquennat pour les autres »… Chacun l’a compris : il n’y a jamais de hasard dans cette “communication” bien orchestrée depuis quelques semaines par tous ceux qui veulent susciter panique générale et résignation aux dogmes libéraux. Rien d’étonnant donc d’apprendre le même jour, dans le Monde cette fois, fruit d’indiscrétions venues du Palais, que le pouvoir envisagerait de porter l’âge légal de la retraite à soixante et un ans en 2015, soixante-deux ans en 2020 et soixante-trois ans en 2030… Ballon d’essai ? L’Élysée a bien sûr « démenti » ces informations, répétant « qu’il n’avait pas de piste privilégiée »… Le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, a affirmé pour sa part que « le scénario » serait « différent ». Il oubliait juste que, la veille, il plaidait ouvertement pour un allongement de la durée de travail : « Il va falloir accepter de travailler plus longtemps. » Alors, qui avance masqué ?

À peine commencée, la grande concertation serait déjà achevée ? Après le pilonnage émotionnel dû au rapport du conseil d’orientation des retraites (COR), comment même s’en étonner ? La stratégie est double. D’abord, « vendre » l’inéluctabilité des « solutions » dictées par les marchands du libéralisme ; ensuite, donner des gages aux marchés financiers et autres agences de notation, capables désormais de dicter les politiques publiques. Alain Minc n’en doute pas. Le conseiller « spécial » de Sarkozy expliquait, vendredi, sur un mode badin, que « la question » était bel et bien de se « faire bien voir » des agences de notation, en renonçant à notre modèle social. Qui osera dire « Nous ne savions pas ? ».

Les jeux ne sont pas faits et le gouvernement aurait tort de confondre communication et concrétisation. Ceux qui ne se laisseront pas intimider sont plus nombreux et plus déterminés qu’on ne l’imagine. À propos, dix-neuf organisations de jeunesse viennent précisément de lancer un appel commun « pour une retraite à haut niveau, à soixante ans » Contestant un projet qu’on prétend mener en leur nom, les jeunes entrent dans la bataille pour ne pas être pris en otage. Que chacun médite un instant au monde qu’on leur promet : insertion professionnelle tardive, rendue plus difficile par le chômage et la précarité ; allongement de la durée de cotisation ; report de l’âge légal, etc. Une société en régression généralisée. Comme si l’espérance de vie , ce bel enjeu de civilisation vécu au positif, devait se transformer en cauchemar pour les générations futures ? « Les mots sont des planches jetées sur un abîme », écrivait Paul Valéry. Certains plus que d’autres !


Voir les commentaires

Marée noire dans le Golfe du Mexique

4 Mai 2010, 05:30am

Publié par PCF Villepinte

Obama veut présenter la note à BP


Jugé responsable de la marée noire qui souille le golfe du Mexique, le géant pétrolier britannique promet d’en assumer les conséquences financières. Problème : la loi fédérale américaine limite sa responsabilité.

Si toute la tête du puits lâche, cela pourrait dépasser seize millions de litres par jour. Seize millions de litres de pétrole brut déversés en mer. Un volume qui décuplerait l’ampleur de la pire marée noire de l’histoire des États-Unis. Ces prévisions alarmistes de l’amiral Thad Allen, commandant des gardes-côtes américains, attisent la colère contre British Petroleum, la compagnie pétrolière qui exploitait la plate-forme Deepwater Horizon dont l’explosion et le naufrage, le 22 avril, sont à l’origine de cette catastrophe écologique dans le golfe du Mexique. En visite, dimanche, en Louisiane, le président Barack Obama a insisté sur les responsabilités de la compagnie britannique. « Que cela soit bien clair. BP est responsable de la fuite. BP paiera la facture », a-t-il prévenu. La note pourrait atteindre, selon les premières estimations, 3,5 à 7 milliards de dollars. Le géant pétrolier, de son côté, tente de calmer la colère en faisant profil bas. Dans un communiqué publié hier, BP promet de prendre en charge tous les coûts nécessaires et appropriés de nettoyage de la marée noire et de payer toutes les demandes d’indemnisations légitimes et objectivement vérifiables pour des pertes et dommages liés à [celle-ci]. Sont cités les dommages aux biens, les atteintes aux personnes et les pertes commerciales.

« Que cela soit bien clair. BP est responsable de la fuite. BP paiera la facture »

Ces promesses, pourtant, pourraient vite sombrer dans les limbes de la loi fédérale américaine. Laquelle, relève le New York Times, limite à 75 millions de dollars la responsabilité de BP en cas de marée noire, hors coûts de nettoyage. Un fonds fédéral alimenté par une taxe sur le pétrole existe bien. Mais, s’inquiète encore le quotidien, celui-ci ne couvrirait les réparations qu’à hauteur de 1 milliard d’euros. Le ministre américain de la Justice, Eric Holder, a toutefois indiqué, hier, que ses services participeraient à l’enquête sur les origines de la marée noire, laissant entrevoir des poursuites pénales. L’annonce a fait dégringoler l’action BP en bourse.

Le désastre écologique est synonyme de catastrophe économique

Piètre consolation pour les professionnels du tourisme, les pêcheurs, les ostréiculteurs, les éleveurs de crevettes, à peine remis du passage en 2005 de l’ouragan Katrina. Car, dans ces régions qui abritent une riche biodiversité et d’abondantes ressources halieutiques, le désastre écologique est synonyme de catastrophe économique. Depuis dimanche, l’interdiction de la pêche a été décrétée dans les eaux contaminées. Cette restriction s’inscrira, assurément, dans le long terme. Jusqu’ici, les opérations visant à obturer le puits d’où s’échappent les hydrocarbures sont restées vaines. Et BP craint de les voir se prolonger plusieurs mois. De l’aveu même de la compagnie, c’est un scénario catastrophe qui se profile.

Rosa Moussaoui

Voir les commentaires

Louisiane :

3 Mai 2010, 12:32pm

Publié par PCF Villepinte

 le PCF pour la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement rattachée à l’ONU

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 3 mai
Partager :
Thèmes : Monde | ecologie


La plateforme Deepwater Horizon n’en finit pas de déverser son poison dans les mers du golfe du Mexique. Une fois encore la Louisiane, sa population et tout son écosystème est victime d’une grave catastrophe écologique. Au-delà des pertes humaines des ouvriers de la plateforme on peut s’attendre à un véritable cataclysme en matière de biodiversité. Ce sont près de 400 espèces de la région qui risquent d’être mis en péril.

Ce ne sont pas les dénégations révoltantes du patron de BP, Tony Hayward, qui cherche à minimiser les conséquences de la marée noire qui peuvent rassurer celles et ceux qui se mobilisent pour une société non productiviste et de l’après pétrole.

Tout semble une nouvelle fois indiquer que la cause est à rechercher du côté des profits et de l’irresponsabilité des dirigeants comme des actionnaires.

En effet, cette plateforme louée par BP à l’entreprise coréenne Huyndai Heavy Industries ne serait pas dotée du système de sécurité télécommandé aujourd’hui obligatoire au Brésil et en Norvège. Ce système n’existe pas parce que BP estime qu’il est trop couteux (377 000€).

Cette cynique décision risque de coûter bien plus chère à l’humanité pour à la fois colmater le puits, stopper la pollution et surtout réparer ce qui pourra l’être afin permettre à cet écosystème de survivre, y compris dans son volet économique pour l’activité de pêche du secteur. Les dirigeants de BP en ont-ils bien conscience ?

Depuis trente ans la planète a connu plusieurs marées noires qui ont meurtri nos paysages et nos activités maritimes. Et les côtes françaises n’ont pas été épargnées.

Il est temps que de véritables règles s’imposent à tous et partout afin de protéger l’environnement et les conditions du contrôle de leur respect par tous les producteurs du monde. C’est pourquoi nous militons pour la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement rattachée à l’ONU. Lors du récent sommet de Cochabamba, et après Copenhague, des dizaines de milliers de citoyens et d’acteurs écologiques ont tenu à rappeler que dorénavant il faudrait compter avec eux. Leurs mobilisations qui ne peuvent que s’amplifier afin que les États prennent leurs responsabilités est une donnée nouvelle qui contribuera à l’avènement d’un nouveau mode développement, de production et de consommation.

Les communistes français sont de ceux qui inscrivent la nécessité écologique au sein de leur projet de société.

Parti communiste français

Paris, le 1er mai 2010.

Voir les commentaires

Une réforme des retraites pour rassurer les marchés

3 Mai 2010, 12:30pm

Publié par PCF Villepinte

Selon des informations communiquées aujourd’hui, Nicolas Sarkozy et le Gouvernement envisageraient de porter l’âge légal de la retraite à 61 ans en 2015, 62 ans en 2020 et 63 ans en 2030. A peine commencée, la grande « concertation » est déjà terminée !

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 3 mai
Partager :


La stratégie est double : préparer l’opinion publique sur l’inéluctabilité des « solutions » proposées et donner, dès à présent, des gages aux marchés financiers.

Dès vendredi, Alain Minc, le conseiller personnel du Président, l’avouait tranquillement. La question est bel et bien de se faire bien voir des agences de notation par la vente à la découpe de notre protection sociale, en commençant par les retraites. Aujourd’hui, les choses sont claires. Nous voilà prévenus.

Olivier Dartigolles

Porte Parole du PCF

Lundi 3 mai 2010

Voir les commentaires

Grèce

3 Mai 2010, 12:26pm

Publié par PCF Villepinte

 Le PCF se mobilise contre le plan d’austérité imposé par l’Union européenne et le FMI

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 30 avril
Partager :


Grèce : le PCF répond positivement aux propositions formulées par ATTAC d’une conférence de presse le 4 mai et d’une initiative publique le 5 mai rassemblant le maximum d’organisations politiques, syndicales et associatives.

Le 5 mai sera une journée de mobilisation et de grève générale en Grèce contre le plan d’austérité draconien imposé par l’Union européenne et par le FMI. Les nouvelles dispositions prévues signifient, en effet, l’application de mesures restrictives socialement accablantes et économiquement dangereuses puisqu’elles conduisent au risque évident et sérieux de récession.



Il faut répondre positivement et vite à la demande de solidarité des mouvements grecs qui organisent cette journée du 5 mai. Nous sommes tous concernés.

A peine sauvés par les États, les banques, les spéculateurs et les divers acteurs des marchés financiers s’en prennent maintenant à eux. Ce n’est pas aux peuples de payer la crise.

Il est plus nécessaire que jamais de combattre la stratégie de Lisbonne, le pacte de stabilité et les règles de la BCE et toutes ces politiques européennes qui convergent dans leur volonté d’imposer aux peuples l’austérité et la régression au seul bénéfice des acteurs spéculatifs à la recherche des profits maximum.

Il est urgent de rassembler et de lutter pour de véritables politiques européennes de coopération budgétaire et fiscale au service d’objectifs sociaux, écologiques et pour le développement de l’emploi ; urgent d’imposer un contrôle strict et des taxations significatives des mouvements financiers ; urgent de mettre à contribution les revenus des acteurs financiers et des grands actionnaires dans le cadre de la création de pôles bancaires publics coopérant à l’échelle européenne ; urgent de transformer profondément la BCE pour qu’elle devienne un outil au service des Etats de l’Union et de leurs peuples.

Pour toutes ces raisons, au moins, nous sommes d’accord avec les propositions formulées par ATTAC d’une conférence de presse le 4 mai et d’une initiative publique le 5 mai rassemblant le maximum d’organisations politiques, syndicales et associatives. Cette action devrait, selon nous être tournée en direction des instances politiques de l’Union Européenne et de ses Etats, responsables des politiques mises en place. Nous participerons à la réunion de préparation envisagée le 3 mai à 20H.

Parti communiste français

Paris, le 30 avril 2010.

Voir les commentaires

Législatives en Grande-Bretagne

3 Mai 2010, 12:23pm

Publié par PCF Villepinte

Une semaine en Grande-Bretagne


À quatre jours des législatives, plongée dans la crise sociale britannique.
Premier volet de notre enquête avec le reportage de notre envoyé spécial dans le quartier d’East End, à Londres

Dans l’ombre de la City, ce quartier populaire subit de plein fouet les effets de la crise économique. Accroissement du temps partiel, baisse du plein-emploi : la lutte contre la précarisation est au quotidien.

Londres, envoyé spécial

La vieille et opulente City et les tours modernes de Canary Wharf masquent l’East End. Ce monde de l’ombre marquée par les migrations successives (la plus récente étant celle des Bangladais) ne se livre pas facilement. Du passé, il a gardé l’histoire âpre des tisserands, des tailleurs, des dockers et du début du mouvement syndical. Mais aussi de Spitalfields à Whitechapel, il a longtemps traîné une réputation de soufre, Jack the Ripper (Jack l’Éventreur) y a sévi.

Aujourd’hui East End, bouillonnant d’activités de services, de petites entreprises, et sans grâce, est aussi un territoire de précarité et de pauvreté. À peine dix-huit ans, Mark Lucas entame son énième job, le dernier en date, poseur de parquet pour un salaire horaire minimum de 4,85 livres (1 livre égale 1,15 euro). À sa grande honte il confie avoir dû recourir à un prêteur sur gage à Barking, à qui il a temporairement cédé une montre, contre 50 livres, afin de pouvoir prendre les transports et honorer sa première semaine de contrat. « Si mes parents le savaient, ils me tueraient, mais je ne voulais rien leur demander  », dit-il. Ce n’est pas faute d’avoir démarché auprès de Job Centre Plus (agence pour l’emploi) où il était inscrit après trois semaines d’inactivité : « Ils n’ont rien voulu savoir, ils m’ont répondu que je ne n’aurai rien, ils n’incitent pas vraiment les gens à travailler. » Seule consolation pour Mark, il s’est empressé avec son premier salaire de racheter sa montre, y laissant au passage une dizaine de livres supplémentaires à l’usurier.

En Angleterre, le salarié a le « droit » de travailler autant qu’il veut notamment par le biais de l’opt-out

Des histoires semblables sont légion, de Brick Lane à Bethnal Green and Bow, où les portes d’une vie un peu meilleure se referment les unes après les autres faute de solvabilité. Le travail temporaire forme une armée de salariés exploités. Comme Sadie Taylor, une jeune mère de deux enfants, contractuelle dans un centre d’appels pour les télécommunications. Elle raconte son univers quotidien, un salaire moitié moins que celui d’un salarié permanent, congés amputés, absence de cotisations retraite, ni congés de maladie, ni congés de maternité. « C’est une véritable discrimination. J’ai dû arracher des horaires aménagés pour les enfants quand ils sont octroyés automatiquement, aux autres, déclare Sadie. Vous êtes piétiné. Les organismes de crédit ne vous accordent pas de prêt parce que vous êtes “temporaire”. J’essaie de positiver pour les enfants. Mais que c’est démotivant ! »

En Angleterre, le salarié a le « droit » de travailler autant qu’il veut notamment par le biais de l’optout (refuser de), une disposition lui permettant de lever l’obligation des 48 heures hebdomadaires légales. Une aubaine pour les patrons. Cet instrument favorise la flexibilité tous azimuts de l’économie, constitue pour les syndicats des TUC (Trades Union Congress) un « terrible abus » au détriment des travailleurs. C’est un véritable chantage à l’emploi. Pour ceux qui en ont un. Car nombre de Britanniques ont quitté le circuit, et parfois depuis longtemps. C’est la face cachée du new deal monté au pinacle de la réussite économique des années Blair. La bonne performance britannique résultait aussi alors des efforts déployés par le gouvernement pour évincer le maximum de personnes des statistiques du chômage, aujourd’hui plus de 2,5 millions. Elles ne prennent toujours pas en compte les 2,5 millions d’adultes sortis des chiffres considérés comme inaptes au travail.

L’année 2009 a été particulièrement difficile pour la famille d’Andy et Gala Wallace et leurs trois enfants. Ils ont été frappés de plein fouet par les retombées de la crise financière quand, il y a quatorze mois, Andy a perdu son emploi de conseiller hypothécaire auprès d’une banque. Depuis Andy, trente-neuf ans, suit une reconversion pour devenir chauffeur de taxi. Julie occupe un poste à mi-temps dans un supermarché, et l’ordinaire du couple est amélioré grâce à la garde d’enfants à domicile, non loin de l’école de Bethnal Green. Selon l’institut de recherche Resolution Foundation, 14 millions de Britanniques, dont le salaire annuel brut est compris entre 13 500 et 25 800 livres, sont considérés comme des travailleurs pauvres. Ils ont soit perdu leur emploi ou se sont vu imposer une réduction de leur temps de travail en raison de la récession. Ils n’ont pas d’épargne et ont du mal à joindre les deux bouts. Pour Sophia Parker, directrice de la fondation, « ces gens sont oubliés, ils sont victimes du système et en grande difficulté financière ». Elle ajoute qu’ils sont trop riches pour être admissibles aux prestations de l’État mais qu’ils n’ont aucune possibilité de se retourner. Résultat : « Ils luttent pour conserver leur indépendance économique. » « Je ne peux pas dire que c’est facile, nous confie Andy. Nous recevons les allocations familiales et le crédit d’impôt, le cinquième seulement du revenu mensuel. Mais je n’ai pas de dette et aucune carte de crédit. Nous avons fait une croix sur nos vacances. J’ai également arrêté de payer mes cotisations retraite. » Sa seule planche de salut, désormais, faire le taxi.

Les droits liés au travail sont essentiels pour surmonter la pauvreté

À l’opposé de East End, au nordouest de Londres, dans le quartier de College Park où se mélangent ouvriers et classes moyennes, et de multiples communautés, Daniel Blaszkiewicz attend patiemment sur son canapé que son employeur, un sous-traitant pour le métro de Londres, daigne lui confirmer par téléphone le renouvellement de son contrat pour le week-end du 1er Mai. Daniel est ingénieur en sécurité dans le métro, originaire de Gdansk. « Pour rien au monde » il ne souhaite repartir, le travail le week-end, 200 livres par jour, lui rapporte autant qu’une semaine pleine, en tout cas beaucoup plus qu’en Pologne. « De temps à autre je passe un autre contrat avec une société d’affichage en tant que colleur pour arrondir les fins de mois et payer la maison. » Anna, sa femme, est lady cleaner, femme de ménage à domicile.

L’affaire a failli se gâter pour Daniel et ses 200 collègues quand sa compagnie privée, intervenant pour le compte du tub, a décidé de réduire de 11 % le salaire contractuel et de supprimer des emplois. Si les négociations ne sont toujours pas achevées, la majorité des salariés a signifié tout net son refus de telles propositions et dans un même élan, la majorité d’entre eux a adhéré au syndicat RMT. « Pour se défendre », ajoute Daniel, amusé. Il voit poindre cependant avec anxiété l’après-élection, l’austérité, et un mauvais coup de sa compagnie pour mener à terme ses projets contre eux. Tout au long des treize années de pouvoir travailliste les politiques sociales et d’emploi ont consisté à rendre les Britanniques, salariés ou chômeurs, personnellement responsables de leur sort, la compétitivité à outrance rognant toujours plus sur les garanties sociales. Dans ce contexte les trades union, en association avec une multitude d’associations, d’ONG et organisations confessionnelles, ont posé publiquement la question sociale en termes de citoyenneté et de dignité, en lançant une grande campagne « Fair Jobs », des emplois justes. Selon l’une des animatrices de cette coalition, Frances O’Grady des TUC, « les droits liés au travail sont essentiels pour surmonter la pauvreté ». La proposition est la définition d’un statut de l’emploi pour assurer les protections sociales fondamentales. Car les Daniel, Sandy et des millions d’autres ont trop la hantise du lendemain.

BERNARD DURAUD


Voir les commentaires

A COR et à cris

3 Mai 2010, 05:42am

Publié par PCF Villepinte

Non au catasprophisme médiatique
sur le financement des retraites!
Vidéo CGT

Voir les commentaires

Les manifestations du 1er Mai ont rassemblé 350 000 personnes dans toute la France.

2 Mai 2010, 18:57pm

Publié par PCF Villepinte

 

1er tour de chauffe de la mobilisation sur les retraites

Pour les syndicats qui se retrouvent le 6 mai pour décider d’autres rendez-vous, il s’agit d’une « base de mobilisation importante »


Comme les autres responsables syndicaux, Laurent Berger, secrétaire confédéral de la CFDT, apprécie lucidement la mobilisation de ce 1er Mai 2010. « On est bien en dessous de l’an dernier ou du 23 mars, mais plus haut que les 1er Mai traditionnels. Le gouvernement aurait tort de ne pas tenir compte de ce qui s’exprime aujourd’hui. » Les syndicats ont recensé samedi 350 000 manifestants dans près de 300 défilés et rassemblements organisés àtravers tout le pays. Un nombre « honorable » selon Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT. « Une base de mobilisation importante » pour son homologue de la CFDT, François Chérèque. 45 000 à Paris, de 15 000 à 20 000 à Bordeaux, 15 000 à Marseille, 8 500 àLyon, 7 000 à Rouen et à Rennes, 6 000 à Toulouse, 5 000 à Grenoble, à Nantes et à Montpellier, 4 000 à Caen… Les défilés étaient en effet loin d’être négligeables. « On aurait tort de penser que si les mobilisations sont moins fortes que l’an dernier, cela vaudrait acquiescement de la politique gouvernementale » assure Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.

Annick Coupé estime cependant la mobilisation « insuffisante par rapport à l’enjeu parce que les gens sont en attente du projet du gouvernement. Jusqu’où vont-ils oser aller ? se demandent les salariés » Pour la porte-parole de Solidaires, il y a également « attente des propositions syndicales » « Un round d’observation » commente le secrétaire général de l’Unsa, Alain Olive, pour qui, « la confrontation avec le gouvernement sur les retraites va s’engager quand les mesures seront connues » Parmi les handicaps évoqués par les syndicalistes, une intersyndicale réduite à 5. Pour François Chérèque, « ceux qui ont décidé de faire route àpart ont tort car cela affaiblit le mouvement social » Le numéro un de la CFDT vise explicitement FO qui organisait son 1er Mai en solitaire, regroupant à Paris quelques centaines de militants.

Un encouragement à poursuivre la lutte

« En réalité, c’est une mobilisation modeste pour un 1er Mai, s’est réjouie la secrétaire générale adjointe de l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet. Cela nous encourage à poursuivre dans la voie du dialogue et de la concertation. » Pour la secrétaire d’ État à l’Économie numérique, qui se garde bien d’en dire plus sur les intentions réelles du gouvernement, « les Français ont compris que la question n’est pas pour ou contre mais comment… » « Le processus commence à peine » commente beaucoup plus prudemment Raymond Soubie, conseiller de l’Élysée pour les affaires sociales. Selon lui, « une large partie des Français considèrent qu’une réforme est inéluctable » mais « cela ne veut pas dire que la réforme se présente comme un chemin bordé de roses » Toutes les enquêtes le confirment. Après le sondage de l’Humanité indiquant un soutien record de 70 % des Français aux manifestations du 1er Mai, l’Ifop publiait vendredi une enquête qui montre que 85 % des Français s’intéressent au débat sur la retraite. La question de savoir àqui ils font confiance dans ce débat, les Français mettent en tête les experts (58 %), les mutuelles de retraites (57 %) et les syndicats de salariés (53 %). Sont par contre très discrédités en la matière les partis d’opposition (33 %), et surtout le gouvernement (30 %), les organisations patronales et les médias (27 %).

Le moment de vérité ce sera en septembre.

Dès le jeudi 6 mai, les syndicats ont prévu de se retrouver pour décider de nouvelles mobilisations. La CGT annonce qu’elle « contribuera, lors de la réunion intersyndicale, àdessiner de nouveaux rendez-vous revendicatifs avant la fin du mois de mai » Elle lance parallèlement une carte pétition où les salariés diront qu’ils « n’accepteront pas une réforme des retraites qui se traduirait par une remise en cause du départ àsoixante ans et par une baisse des pensions » Pour Laurent Berger, de la CFDT, le moment de vérité ce sera surtout en septembre, quand les salariés auront connaissance du texte de loi déposé au Parlement. Tout autant que les initiatives de mobilisations syndicales, l’issue de cette confrontation sur la retraite pourrait dépendre de l’ampleur et de la qualité des débats qui auront lieu dans le pays. La CGT a lancé une véritable campagne de débats sur l’avenir des retraites, des initiatives sont prises autour de l’appel d’Attac et de la Fondation Copernic, qui organisent un premier meeting avec les partis de gauche et des syndicats, le 6 mai, à Paris. Le PCF, qui a lancé sa campagne sur les retraites la semaine dernière, fait référence à la campagne du « non » au référendum constitutionnel européen pour mesurer le débat nécessaire autour de la réforme des retraites. La confrontation ne fait que commencer.

Olivier Mayer

Voir les commentaires

Hôpital public

2 Mai 2010, 06:52am

Publié par PCF Villepinte

Madame la Ministre, comment comptez vous garantir, un service public hospitalier de qualité ?

28 avril 2010 sur le blog de François Asensi.Madame la Ministre, comment comptez vous garantir, un service public hospitalier de qualité ?

 Depuis des semaines, les agents hospitaliers de l’APHP, soignants comme non soignants, se mobilisent pour empêcher la suppression de 5000 postes dans l’assistance publique.
A l’hôpital René Muret, les agents ont engagé une mobilisation forte pour éviter de voir leur hôpital sacrifié à l’aune d’une logique comptable, qui ne pense la santé que comme un cout et non un investissement. Cause nationale, la prise en charge des personnes âgées, qui est au cœur de l’activité de Rene-Muret, sera-t-elle sacrifiée pour réduire un déficit public creusé pour sauver des banques ? Le 9 avril dernier, j’ai écrit à Madame Bachelot pour lui demander le retrait du plan de réorganisation de l’APHP (vous en trouverez ci-dessous copie). J’attends sa réponse.

"Madame le Ministre,

Depuis plusieurs semaines maintenant les agents hospitaliers de l’hôpital René Muret de Sevran affichent leur peur de la réorganisation proposée par le directeur de l’APHP et leur détermination à ne pas voir les missions de l’hôpital public remis en cause.

Le contenu du plan qui touchera l’ensemble des hôpitaux de l’assistance publique pose de très nombreuses interrogations sur les moyens qu’auront les médecins et les agents hospitaliers, pour mener à bien la mission qui est la leur : permettre un accès à des soins de qualité pour tous.

En effet, comment, avec 5000 personnes en moins, dont la moitié de personnels soignants et de médecins, ne pas tomber dans un système à deux vitesses contre lequel s’est toujours prévalu notre système de santé ?

Madame la Ministre, comment comptez vous garantir, un service public hospitalier de qualité, où chacun, quelque soit sa pathologie, son rang ou sa fortune, puisse trouver des équipes soignantes performantes, et non soumises au stress d’une gestion à moindre cout de leurs patients ?

L’hôpital René Muret, dont la compétence en matière de prise en charge des personnes âgées est largement reconnue, va-t-il devoir subir des coupes sombres sur ses effectifs, alors qu’aujourd’hui la prise en charge des ainés est légitimement élevée au rang de cause nationale par les autorités sanitaires elles-mêmes ?

Cette reforme de l’APHP tombe dans les travers qu’une gestion comptable de la santé impose. Mais de telles méthodes ne peuvent être appliquées quand on a pour ambition l’offre de soin pour tous. Alors que l’argent des contribuables a servi à sauver les intérêts privés des banques, il est incompréhensible pour les agents comme pour les patients des services publics de payer le coût d’une rigueur budgétaire qui n’est pas de leur fait.

Aussi Madame la Ministre, je vous demande de bien vouloir entendre les revendications que portent les agents hospitaliers de l’Assistance Publique. Leur engagement est à la hauteur des menaces que fait peser cette reforme sur la qualité de soin fournie par les hôpitaux de l’assistance publique. Les plus grands professeurs de l’APHP rejoignent leur mécontentement. Les entendre, en mettant un terme à ce plan de réorganisation, serait montrer votre attachement à un service public hospitalier qui attend de ses tutelles et de son ministre soutien et écoute.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes respectueuses salutations."

François ASENSI
Député de Sevran, Tremblay, Villepinte

Voir les commentaires

METEO SYNDICALE

2 Mai 2010, 06:43am

Publié par PCF Villepinte

Il y a un an (humour du dimanche)
cop

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 > >>