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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

retraites

Le billet de Maurice Ulrich

16 Février 2010, 09:04am

Publié par PCF Villepinte

Ange bête

vieux
- Laurence Parisot, la présidente du Medef, vit dans un monde enchanté dont elle parlait hier dans le Journal du dimanche, les yeux tout brillants, en évoquant les retraites et les rapports du Medef avec les syndicats. Ainsi, dans le monde de Laurence, « nous avons une qualité de dialogue social jamais atteinte en dépit d’une crise inouïe ». Dans le monde commun, l’espérance de vie est de 77 ans pour les hommes, 84 ans pour les femmes, mais six ans de moins pour les professions pénibles. Dans le monde enchanté de Laurence, on peut repousser sans problème l’âge du départ en retraite car « l’espérance de vie approche les 100 ans ».

Dans le monde réel, des millions de retraités américains ont perdu leurs retraites avec la faillite de leurs fonds de pension, mais dans le monde merveilleux de Laurence, « les régimes par capitalisation s’avèrent toujours gagnants à terme »… Dans le monde de Laurence et toujours à propos des retraites, « à faire l’autruche nous jouons avec la réputation de la France ». Et à faire l’ange, on fait la bête ou on prend les Français pour des imbéciles ?

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Réforme des retraites

15 Février 2010, 15:31pm

Publié par PCF Villepinte

Augmentons les cotisations patronales !

Khalfa Pierre, Le Monde du 15 février 2010

 retraite-copie-1.jpg

Réforme des retraites : pourquoi, comment ? Ouvert le 15 février par le président de la République, ce sera le grand chantier du gouvernement en 2010. Age de départ, durée de cotisation, montant des pensions, épargne privée : les données du débat

Les mesures prises depuis 1993 pour résoudre la question du financement des retraites ont entraîné une baisse générale du niveau des pensions qui n'est plus contestée. Cette baisse devrait se poursuivre et le décrochage par rapport aux salaires s'accentuer. Selon le Conseil d'orientation des retraites (COR), le taux de remplacement moyen - niveau de la retraite par rapport au salaire - était en 2007 de 72%, il devrait passer à 65% en 2020 et à 59% en 2050. Ces mesures ont aggravé les inégalités pour les personnes aux carrières heurtées. Les femmes, qui ont déjà des pensions inférieures de 40% aux hommes, sont très touchées.

On programme donc une paupérisation des futurs retraités. Après avoir engagé un processus d'allongement permanent de la durée de cotisation, le gouvernement veut maintenant retarder l'âge légal de départ à la retraite. Ce report aurait pour conséquence de remettre aussi en cause la borne des 65 ans, âge qui permet d'avoir une retraite à taux plein.

Pour justifier ce report, on nous cite les autres pays européens. Ainsi, l'Allemagne a programmé de reculer l'âge de départ à la retraite à 67 ans. Si les Allemands, et d'autres, le font, pourquoi pas nous? Sans même discuter de la validité d'une telle mesure pour ces pays, et au-delà du fait que copier ce qui se fait ailleurs n'est pas d'une grande originalité politique, remarquons que la France est une exception démographique en Europe.

Alors que le taux de fécondité y a été de 2,02 enfants par femme en 2008, les autres pays européens sont en situation d'implosion démographique, l'Allemagne par exemple peinant à atteindre 1,4 enfant par femme. Vouloir s'aligner en matière de retraite sur d'autres pays européens revient à vouloir appliquer la même politique de chauffage à Helsinki et à Palerme.

Grande hypocrisie

Mais surtout, vouloir faire travailler les salariés plus longtemps relève d'une grande hypocrisie. On sait en effet que six salariés sur dix sont hors emploi au moment de faire valoir leur droit à la retraite, et les mesures successives prises par le gouvernement pour changer cette réalité n'ont abouti à rien. Hypocrite, cette solution est aussi dangereuse car elle revient à rompre le contrat entre générations.

Si les actifs paient les pensions des retraités, en contrepartie, les salariés âgés laissent leur place sur le marché du travail aux nouvelles générations. Cette exigence est d'autant plus forte que le chômage de masse perdure. Décaler l'âge de départ à la retraite revient à préférer entretenir le chômage des jeunes plutôt que payer des retraites.

On nous rabâche que vivre plus longtemps impose de travailler plus longtemps. Mais est-ce une solution acceptable alors même que les conditions de travail se détériorent, que la souffrance au travail se développe ? Est-ce que le sort des êtres humains est de travailler jusqu'à n'en plus pouvoir pour que les dividendes versés aux actionnaires continuent leur croissance faramineuse ? Car, comme le note l'Insee, si l'espérance de vie augmente, l'espérance de vie " en bonne santé " n'est que de 64,2 ans pour les femmes et de 63,1 ans pour les hommes. Les salariés ont donc peu de temps pour profiter de leur retraite. Alors que la productivité du travail ne cesse de progresser, il faut travailler non pas plus, mais moins ! D'ailleurs, l'accroissement de l'espérance de vie ne date pas d'aujourd'hui et s'est accompagné d'une baisse continue de la durée du travail. C'est ce qu'on appelait le progrès...

La solution au financement des retraites existe et elle figure d'ailleurs en filigrane de tous les rapports du COR. Elle consiste à mettre un terme à la baisse de la part salariale (10 points en vingt ans) dans la valeur ajoutée et à accompagner l'évolution démographique par un relèvement progressif des cotisations sociales. Est-ce possible ? Le besoin de financement supplémentaire des retraites, par rapport à la loi Fillon de 2003, a été estimé par le rapport du COR de 2007 à un point de PIB en 2020 et à 1,7 point en 2050. Personne ne peut croire que l'évolution de l'économie ne permettra pas de le couvrir. Un point de PIB correspondait en 2007 à 10 % des dividendes versés aux actionnaires des sociétés non financières.

Il est normal, dans une société qui comporte plus de retraités, d'accroître la part de la richesse produite qui leur est consacrée. Le tabou à faire sauter est le refus d'augmenter le taux des cotisations patronales. Un tel rééquilibrage de la part des salaires dans la valeur ajoutée serait compensé par une baisse des dividendes versés aux actionnaires et ne pénaliserait pas l'investissement productif, ni la compétitivité des entreprises. La litanie sur le renchérissement du " coût du travail " n'a pas lieu d'être.

 

 

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Retraites

4 Février 2010, 23:06pm

Publié par PCF Villepinte

C’est l’augmentation des pensions qu’il faut obtenir tout de suite !

 

Par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, Député Européen (GUE - PCF)

« Il n’est pas vrai qu’on ne pourra pas payer les retraites demain. Il faut donc résister, riposter aux tentatives de reculer l’âge ouvrant droit à la retraite à 60 ans, sans diminution des pensions. Ce débat est aujourd’hui ré-ouvert par le pouvoir sarkozyste, dans un seul objectif : économiser encore de l’argent sur le dos de celles et ceux qui ont travaillé souvent dur, pour transférer une part des richesses produites dans les caisses des puissances d’argent.

S’il y a des déficits aujourd’hui, c’est essentiellement parce que le pouvoir, année après année, a multiplié les cadeaux fiscaux aux plus fortunés, aux grandes sociétés capitalistes ainsi que des exonérations sociales.

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La chronique de Pierre Ivorra

27 Janvier 2010, 09:56am

Publié par PCF Villepinte

Vive les vieux !

marx vieuxUne révolution démographique est en marche. La population mondiale va s’accroître fortement, passant de 6,7milliards de personnes en 2007 à 9,2 milliards en 2050. Le nombre de jeunes va tendre à plafonner, le nombre de personnes en âge de travailler va s’accroître, ainsi que celui de personnes de plus de soixante-cinq ans. Mais les évolutions vont être différentes d’un pays ou d’une région à l’autre. La population, notamment celle en âge de travailler, devrait augmenter dans certains pays émergents et en Afrique subsaharienne. L’Europe devrait subir un vieillissement accéléré, deux pays seulement faisant exception, la France et le Royaume-Uni, qui devraient connaître une légère progression de leur population et une quasi-stabilisation de leur population en âge de travailler.

Deux facteurs contribueront à ces évolutions planétaires  : d’une part, la tendance à la baisse du taux de fécondité  ; d’autre part, l’allongement de l’espérance de vie. En France, par exemple, l’espérance de vie d’un homme de soixante ans est passée de 20 ans en 1998 à 22 ans en 2008  ; celle d’une femme de cet âge a progressé pour ces mêmes années, de 25,3 ans à 26,9 ans. La part des plus de soixante ans dans la population totale passerait de 25 % à 36 % d’ici à 2040.

Cette évolution, conséquence de meilleures conditions de vie et de progrès médicaux, est pourtant présentée par la droite et le patronat comme une sorte de scénario catastrophe et, au mieux, dans une certaine gauche, comme un risque majeur. Nos sociétés ne seraient pas en état de supporter ce choc démographique. La dramatisation s’appuie sur une vision très partiale de la réalité. Ce qu’il faut suivre de près, ce n’est pas seulement le rapport entre actifs et retraités, mais, plus largement, celui entre actifs et non actifs, ces derniers rassemblant à la fois les plus de soixante ans et les moins de quinze ans. Or, en France, ce ratio ne devrait que très légèrement se dégrader d’ici à 2020. En vérité, la révolution démographique en cours doit être prise comme une opportunité. Le vieillissement ne peut être conçu uniquement comme un coût. Il a déjà fait émerger une nouvelle demande et une nouvelle offre, il est un facteur de développement de nouveaux services à la personne dans les domaines des loisirs, du tourisme, de la santé, de l’éducation. Par ailleurs, à rebours de la retraite couperet, il est possible de donner une place originale aux seniors dans nos sociétés. Ils peuvent continuer à jouer un rôle social dans des activités hors travail, de partage de leurs expériences, de leurs connaissances et de leur savoir-faire. Cette conception est à l’opposé de la démarche du pouvoir actuel. Elle suppose, évidemment, de refuser les nouveaux reculs sociaux qu’il va tenter d’imposer. Elle appelle aussi des réformes radicales qui mettent à contribution le capital.

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Réforme des retraites

26 Janvier 2010, 11:59am

Publié par Daniel JUNKER

retraite
La retraite à soixante ans fait consensus
Alors que 2010 sera l’année du débat sur les retraites, notre sondage exclusif CSA-l’Humanité confirme l’attachement des Français au système par répartition, idée partagée à droite comme à gauche. Ils pensent possible de financer une réforme. Et s’ils avaient le choix, ils partiraient avant soixante ans.

Loin de l’agitation provoquée par les récentes déclarations concernant le report de l’âge de départ à la retraite, les Français plébiscitent la retraite à soixante ans. C’est ce que révèle notre sondage CSA-l’Humanité. À la question  : « Si le choix ne dépendait que de vous, à quel âge partiriez-vous à la retraite  ? », 79 % répondent « à soixante ans ou avant ». Un principe auquel ils sont attachés, car « on attend de la retraite la possibilité de pouvoir commencer sa vraie vie », selon Jean-Daniel Lévy, directeur du département politique-opinion de CSA. À lui tout seul, ce chiffre pose quelques-uns des jalons du grand débat sur les retraites prévu pour 2010.

principe de solidarité intergénérationnelle

Et ce n’est pas tout. L’enquête montre aussi que 57 % des Français sont attachés au principe de solidarité intergénérationnelle sur lequel se fonde le système de retraite par répartition, alors que seuls 33 % privilégient le système de retraite par capitalisation, où chacun épargne pour sa propre retraite, en forte baisse par rapport à 2007 (– 7 %). La crise financière est passée par là et la confiance dans les fonds de pension capitalistes est ébranlée. Cependant, la peur d’une défaillance du système des retraites, entretenue par les annonces sur le déficit du régime général et la baisse du ratio cotisant-retraité, pousse 53 % des jeunes de moins de trente ans à s’orienter vers la capitalisation. En revanche, plus on s’approche de l’âge de départ à la retraite, plus le système par répartition, où les générations actives paient les pensions des personnes à la retraite, récolte des suffrages  : 67 % des plus de cinquante ans le préfèrent au système individualisé, contre 41 % des moins de trente ans. Jean-Daniel Lévy souligne « une différence d’approche générationnelle » avec des jeunes « plus inquiets que les autres vis-à-vis de l’avenir ».

L’attachement au système de retraite par répartition est tel que 77 % des sondés s’accordent sur la nécessité d’une réforme pour le sauvegarder, y compris chez les sympathisants de droite qui sont 81 % à le juger « nécessaire ». La question du financement sera au centre du débat pour répondre au défi budgétaire posé par la baisse des recettes due au chômage de masse et à la hausse des dépenses due à l’allongement de la durée de vie et au départ en retraite des baby-boomers.

Fait relativement nouveau, la fatalité n’est plus de mise. Selon notre sondage, 50 % des personnes interrogées sont favorables à un partage plus équitable des richesses, via la taxation des revenus financiers (66 % chez les sympathisants de gauche), car « le sentiment qu’il y a une richesse globale qui s’accroît dans la société française » est partagé et « il faut que tout le monde y contribue », analyse Jean-Daniel Lévy.

système « en points » ou « en comptes notionnels »

De son côté, le gouvernement pourrait à nouveau s’engager dans la voix d’un allongement de la durée de cotisation en retardant l’âge du départ en retraite. Cette déclinaison du « travailler plus pour gagner plus » n’est plébiscitée que par 29 % des sondés (48 % chez les sympathisants de droite)  ; la baisse du montant des pensions est d’emblée rejetée par les Français qui ne sont que 7 % à l’approuver, contre 31 % qui sont favorables à une hausse des cotisations, réaffirmant ainsi leur volonté d’assumer collectivement la continuité du régime.

Selon un rapport du Conseil d’orientation des retraites, à paraître jeudi, le passage à un système « en points » ou « en comptes notionnels » (système suédois) ne peut résoudre à lui seul la question du financement. Seule l’action sur les trois leviers traditionnels que sont « le niveau des ressources, celui des pensions et l’âge moyen effectif de départ à la retraite » peut garantir le retour à l’équilibre. Si un consensus se dégage, c’est bien celui de conserver les fondements du système social français, qui participe, selon Jean-Daniel Lévy « de ce qu’est aujourd’hui la France aux yeux des Français, qu’ils soient de droite ou qu’ils soient de gauche ». À bon entendeur…

Diane Coulomb

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Retraites

21 Janvier 2010, 17:31pm

Publié par Daniel JUNKER

60.jpg Les député-e-s communistes, républicains, du parti de gauche ne se plieront pas à un appel au consensus pour démolir   la retraite à 60 ans.


jeudi 21 janvier 2010

Déclaration solennelle

"Depuis plusieurs jours, une succession de déclarations de dirigeants politiques affichent une « volonté de consensus » pour remettre en cause la retraite à 60 ans. Le Président de la république Nicolas Sarkozy dans ses vœux aux Parlementaires s’est félicité d’un rapprochement de points de vue entre la majorité présidentielle et la gauche. François Fillon a assuré le service après-vente d’une telle déclaration.

Le Parti socialiste, sa première secrétaire, ses dirigeants les plus influents, François Hollande, Jean-Marie Le Guen et Manuel Valls actent chacun à leur façon du caractère inéluctable d’un premier recul à 61 ans ou 62 ans de l’âge légal. Ils remettent ainsi en cause la première mesure prise en 1981 : l’abaissement de 65 à 60 ans de l’âge légal de la retraite, qui était un choix de société.

Tous, au nom d’un modernisme qui irait de soi, avancent que ce serait le seul moyen de sauver notre système de retraite. Le Medef par la voix de madame Parisot, se réjouit d’un consensus en construction sur des bases... qu’il a toujours préconisées !

Si l’allongement de l’espérance de vie est un fait, il n’entraine pas, contrairement à ce que d’aucun affirme, l’obligation ou la nécessité de reporter l’âge de départ à la retraite. Le Medef oublie de s’interroger sur les plans de licenciements qui frappent des centaines de milliers de nos concitoyens de plus de 50 ans et les confinent à l’assurance chômage puis aux allocations de fin de droits, sans jamais pouvoir retrouver un emploi. Dans le même temps, faire travailler plus longtemps les salarié-e-s, c’est également réduire les possibilités d’accès à l’emploi pour les jeunes.

Le gouvernement et le Medef portent ensemble la lourde responsabilité d’avoir amené dans l’impasse les discussions sur les métiers pénibles. N’oublions pas non plus les gains considérables de productivité et les profits qui continuent de battre des records malgré la crise financière.

C’est cette politique qui fragilise gravement les ressources de l’assurance vieillesse. Les député-e-s communistes, républicains, du parti de gauche exigent une réforme profonde du financement des retraites par la mise à contribution des revenus financiers des entreprises et des banques et par une politique de création d’emplois, d’augmentation du pouvoir d’achat, des salaires et des pensions.

Au même titre que la taxe Tobin dédiée à l’aide au développement, une telle taxation permettrait sur ce secteur de l’économie d’apporter des dizaines de milliards d’euros au financement des retraites. Elle permettrait également de ne plus faire supporter aux seuls revenus du travail la charge du financement.

La droite a clairement annoncé que 2010 serait l’année de la révision de notre système de retraites. La gauche, le parti socialiste, ne doivent nourrir d’aucune manière cette nouvelle atteinte aux droits des salarié-e-s qui est en préparation. L’appel au « réalisme » est trop souvent annonciateur de capitulation. Nous disons non, résolument non, à ce recul de civilisation. Nous proposons une réforme progressiste des retraites et des pensions."

Les Député-e-s communistes, républicains, du parti de gauche : Marie-Hélène Amiable, François Asensi, Huguette Bello, Martine Billard, Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean-Pierre Brard, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, André Chassaigne, Jacques Desallangre, Marc Dolez, Jacqueline Fraysse, André Gérin, Pierre Gosnat, Maxime Gremetz, Jean-Paul Lecoq, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean-Claude Sandrier, Michel Vaxès

 

 

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Retraites 2010

19 Janvier 2010, 18:56pm

Publié par Daniel JUNKER

Non, Martine Aubry, le recul de l'âge légal de la retraite n'est pas une fatalité


19 janvier 2010

Le communiqué du PCF

La gauche se doit de défendre la retraite à 60 ans !

« Le PCF regrette la position de Martine Aubry qui a déclaré sur RTL dimanche dernier « qu’on doit aller, qu ’on va aller très certainement vers 61 ou 62 ans » à propos de l’âge légal de départ en retraite. Dans un contexte de casse de grande ampleur de notre protection sociale, la droite n’avait pas besoin d’un tel renfort. En tenant de tels propos, Martine Aubry répond à l’appel au consensus de Nicolas Sarkozy.

A cet argument – toujours le même - qui consiste à présenter aux Français la facture de l’allongement de leur espérance de vie, le PCF oppose une toute autre logique. Il faut verser à la solidarité nationale les gains de productivité et les profits qui continuent de battre des records malgré la crise financière.

Aussi le PCF propose de faire cotiser les entreprises en taxant les revenus financiers des entreprises en fonction de leur politique en matière d’emploi et d’investissement. Même modérément, cette cotisation est susceptible de financer les 70 ou 100 milliards d’euros manquants.

La retraite à 60 ans est un acquis social précieux pour tous les Français. Elle a besoin de toute la gauche pour être défendue ! »

Parti communiste français

Paris, le 19 janvier 2010.

Sous le titre "Le PS baissera-t-il pavillon devant la casse programmée de nos retraites ?", nous publiions il y a quelques jours un article sur l’avenir des retraites, nous référant à un récent courrier de Jean-Marie Leguen à la première secrétaire du PS. Le Député socialiste de Paris n’y allait pas "par 4 chemins" pour inviter la dirigeante socialiste à engager son parti sur la voie du consensus avec Sarkozy et le patronat, s’agissant du "dossier" des retraites.

Une voie sur laquelle - hélas - M. Aubry s’est engagée officiellement ce dimanche lors de son passage sur RTL, renonçant ainsi à affronter la droite et le MEDEF sur les enjeux esssentiels en matière de financement de la Retraite.

Les communistes ne se résignent pas à ce ralliement tragique pour la vie de millions de salariés et appelle au contraire à agir - aux côtés des organisations syndicales - pour inverser une logique qui a conduit à l’échec pour les comptes sociaux.

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Retraites 2010

18 Janvier 2010, 19:19pm

Publié par Daniel JUNKER

Rendez-vous Retraites 2010 : la Cgt a des propositionsvienouvelle.gif

lundi 18 janvier 2010

"Le mardi 12 janvier, un débat intitulé « Pénibilité, emploi des Seniors, âge de la retraite : quelle réforme en 2010 ? » était à l’ordre du jour du Sénat. A cette occasion, les ministres Darcos et Wauquiez ont donné un aperçu des mesures qui pourraient être prises dans le cadre du rendez-vous Retraite 2010.

Invoquant le vieillissement de la population française, le ministre du Travail a affirmé, sans le démontrer, que la seule issue permettant le maintien de la retraite par répartition était de « travailler plus longtemps », parce que l’on vivait plus longtemps. Cela montre bien le sens qu’envisage de donner le gouvernement à sa réforme. Pourtant, il existe des solutions qui non seulement permettraient le maintien de la répartition, mais surtout conduiraient à des améliorations, pour les retraités actuels comme pour les retraités futurs.

L’avenir des retraites appelle un tout autre niveau de débat, qui délaisse les affirmations péremptoires, voire les provocations, tels que formulées par les ministres au Sénat, en particulier à l’égard des fonctionnaires. Les fonctionnaires ne sont responsables des difficultés de financement de la retraite. C’est plutôt une politique qui privilégie toujours plus les dividendes des actionnaires au détriment de la protection sociale du plus grand nombre. L’avenir des retraites appelle surtout une intervention lucide et déterminée des salariés pour faire en sorte que le rendez-vous 2010 ne se traduise pas par de nouvelles et importantes régressions sociales.

Ainsi, la Cgt propose un ensemble de mesures qui portent sur les droits à retraite et sur les financements.

Propositions

La Cgt propose que soit confortée l’ouverture du droit à la retraite à 60 ans avec, pour une carrière complète qui intégrerait les années d’études et les périodes de précarité subies, un taux de remplacement d’au moins 75 % du salaire de référence (dernier salaire dans le public, 10 meilleures années dans le privé). Les travailleurs ayant effectué des travaux pénibles bénéficieraient d’un départ anticipé.

Elle propose également un élargissement de l’assiette de cotisation à tous les revenus du travail, aux revenus financiers des entreprises, ainsi qu’une modulation de l’assiette de cotisation en fonction notamment du ratio valeur ajoutée/masse salariale.

La Cgt rappelle que la question du financement de la protection sociale, dont les retraites, appelle une autre politique de l’emploi, d’une toute autre dimension que les « mesurettes » relatives à l’emploi des seniors, avec des dispositions véritablement efficaces pour l’emploi des salariés de 50 à 60 ans, comme pour celui des salariés de moins de 30 ans.

La Cgt propose enfin la création d’une maison commune des régimes de retraite qui aurait pour mission de solidariser les différents régimes en définissant et en promouvant des mesures de progrès social.

 

 

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