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internationalisme

AUSTERITE

10 Avril 2013, 10:55am

Publié par PCF Villepinte

 

Selon Médecin du monde, l'austérité précarise encore plus en Europe

 

Dans son rapport sur l’accès aux soins des plus précaires en Europe présenté ce mardi, Médecins du Monde plaide pour le maintien d'une couverture de santé universelle en Europe, où les mesures d'austérité entraînent une exclusion croissante de l'accès aux soins pour des populations déjà vulnérables.

Outre la couverture de santé universelle, MdM réclame la gratuité d'accès aux soins pour les personnes se trouvant sous le seuil de pauvreté ainsi qu'un accès universel à la vaccination et l'accès aux soins pour tous les mineurs. En raison des coupes dans les budgets sociaux, "les plus pauvres déjà confrontés à divers facteurs de vulnérabilité (sans-abri, migrants, usagers de drogues) voient les filets sociaux de sécurité qui leur apportaient auparavant une aide minimale se réduire, voire disparaître", a déploré l'ONG dans son rapport sur l'accès aux soins des plus précaires en Europe (consulter le rapport ci-dessous). Selon les données recueillies par MdM auprès de 8.412 patients examinés en 2012 dans 14 villes européennes, 20% d'entre eux avaient été privés d'accès aux services de santé au cours des 12 derniers mois. En Espagne, ce taux grimpe à 62%.

Plus de la moitié des personnes examinées dans des dispensaires de MdM à Bruxelles, Nice, Munich, Amsterdam, Athènes, Londres et Alicante ne recevaient pas les traitements exigés par leur état de santé, 59% des femmes enceintes ne bénéficiaient pas de suivi prénatal et au moins 10% des enfants n'étaient pas vaccinés. Une des tendances observées est aussi "l'augmentation des patients européens pauvres dans les consultations", a noté Nathalie Simonnot, de la direction du réseau international de MdM, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

En Grèce, soumise à une rigoureuse cure d'austérité, "il y avait 8% de patients grecs il y a trois ans, et 50% aujourd'hui. Il y en aura encore plus l'an prochain", selon le docteur Nikitas Kanakis, de MdM Grèce. A Munich, 66,4% des patients reçus l'an dernier étaient des citoyens européens, dont 11,9% d'Allemands, contre 18,4% à Nice, dont 4% de nationaux.

En Espagne, où la réforme de la santé a entraîné le déremboursement de nombreux médicaments et la fin de la gratuité pour les retraités et les sans-papiers, "on voit aujourd'hui des petits enfants à qui on refuse de donner une carte de santé car ils sont enfants d'immigrés ou des personnes souffrant d'un cancer qui doivent assumer elles-mêmes le coût de leur chimiothérapie, qui passe de 60 euros à 1.600 euros par mois", a dénoncé le docteur Alvaro Gonzalez, président de MdM Espagne. "C'est inefficace économiquement, car les soins d'urgence coûtent plus cher que ceux fournis en temps normal (...) et dangereux pour la santé publique: les maladies contagieuses ne connaissent pas les barrières administratives", a-t-il prévenu.

  • Lire aussi :

La précarité crainte par 75% des Français
En Europe, l’austérité perd tout crédit
Pauvreté : ne faisons pas d’économies sur la dignité humaine !

Documents à télécharger: 
Le rapport de Médecins du monde
Le rapport de Médecins du monde

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International

5 Avril 2013, 18:55pm

Publié par PCF Villepinte

 

 François Hollande au Maroc : une occasion ratée

 

Le voyage du Président François Hollande s'inscrit dans la continuité de ceux de ses prédécesseurs, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy. Une nouvelle fois, la monarchie marocaine s'est vue adoubée par la République française pour sa « volonté réformatrice » et les « pas accomplis vers la démocratie ». Pourtant, personne n'ignore que le système que génère le royaume marocain est réputé pour sa corruption, les inégalités sociales, une jeunesse sans avenir, un système éducatif en berne, et des atteintes répétées au niveau de vie des plus pauvres.

 

Le Makhzen s'appuie, pour se maintenir au pouvoir, sur un système répressif, qui laisse peu d'espace à la critique, qui conduit en prison des militants syndicaux, des droits humains et des journalistes mais qui ne peut empêcher la montée des protestations sociales. François Hollande a préféré taire cette réalité qu'il connaît, et a choisi, dans le dossier du Sahara occidental, de conforter son allié marocain, en soutenant son plan d'autonomie contre les résolutions de l'ONU et les recommandations de son secrétaire général pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Peuple en lutte pour sa libération dont plusieurs de ses militants viennent d'être condamnés à de très lourdes peines de prison, sans réaction des autorités françaises.

 

Décidément, la voix de la France a du mal à sortir du seul discours hérité d'une vision dépassée de ses rapports avec ses anciennes colonies. Les peuples du Maghreb attendent de notre pays des relations de coopération et de respect mutuel. A quand une nouvelle politique de la France vers cette région pour en faire un espace de solidarité, tourné vers la construction d'un partenariat méditerranéen du développement mutuel. C'est aux forces progressistes de ses peuples d'ouvrir cette voie nouvelle. C'est le choix du Parti communiste français.

 

 

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FSM

31 Mars 2013, 06:58am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 30 Mars 2013
Mots clés : fsm, tunisie, altermondialisme, tunis,
 

Une marche festive pour clore le Forum social mondial

 

 

Plus de quinze mille personnes, selon la police, ont participé samedi à une marche festive placée sous le signe de la Palestine et du printemps arabe, clôturant à Tunis le douzième Forum social mondial (FSM).

"Terre, liberté, dignité", "libérez Gaza", "Non à l'occupation", ont scandé les manifestants dans une marche dédiée à la "Journée de la terre" qui commémore chaque 30 mars la mort, en 1976, de six Arabes-israéliens lors de manifestations contre la confiscation de leurs terrains par Israël. "Nous marchons pour faire respecter les droits des Palestiniens à la libre circulation, par terre et mer, contre le blocus imposé à la bande de Gaza", a dit David Heap de l'ONG GazaArk.

Drapeaux de tout pays et keffieh, la foule s'est rassemblée place du 14 janvier, sur l'avenue Habib Bourguiba, épicentre de la révolution tunisienne de 2011, pour défiler sur quatre kilomètres jusqu'à "l'Ambassade de Palestine". Canadiens, français, américains marchaient à côté de responsables gardés du Hezbollah libanais, d'opposants tchadiens, de Syriens manifestant "pour la révolution syrienne et la résistance en Palestine". Les femmes ont aussi manifesté pour l'égalité et contre le retour de régimes autoritaires avec l'arrivée au pouvoir des islamistes après la chute des dictatures dans la foulée du Printemps arabe.

Mexique, Québec ou Inde

L'édition 2013 du Forum social mondail a rassemblé pendant cinq jours quelque 30.000 personnes autour de 1.000 ateliers sur une multitude de thèmes. Les processus révolutionnaires, guerres civiles, migration, marginalisation, condition des femmes et islam politique étaient au centre des débats du FSM qui se veut le pendant du Forum de Davos, la réunion annuelle du gratin économique et politique mondial. Le conseil international du FSM devait se pencher dimanche et lundi sur l'avenir du forum et les candidatures des pays qui souhaitent l'accueillir, dont le Mexique, le Québec et l'Inde.

  • A lire aussi:

La dette, point nodal du Forum social mondial

"Il faut enfin que les sociétés étrangères paient l'impôt"

Tous nos articles consacrés au Forum social mondial

S.G.

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FORUM SOCIAL MONDIAL

27 Mars 2013, 08:17am

Publié par PCF Villepinte

Ouverture du Forum social mondial à Tunis ce mardi

Monde - le 26 Mars 2013

Mots clés : fsm, tunisie, algérie, féminisme, femmes, tunis, maghreb, intégristes, yamina meghraoui,

 

 "Les femmes dans le monde arabe doivent s’unir"

 

 

Forum social mondial. Tunis, Envoyé spécial. L'"Assemblée des femmes" a lancé les débats du Forum social mondial à Tunis. Entretien avec Yamina Meghraoui, Présidente du Comité des femmes du Syndicat autonome SNAPAP, venue d’Algérie.

Retrouvez dans l’Humanité ce mercredi le reportage sur les luttes des femmes du monde arabe au FSM.

C’est sous le soleil que s’est ouvert, ce matin, la 11ème édition du Forum Social Mondial. Pour la première fois, il se tient dans un pays du Maghreb, la Tunisie, à peine plus de deux ans après que le peuple a renversé le dictateur Ben Ali. Alors que le pays se divise sur différentes questions, notamment celle de l’islamisme, ce sont les femmes qui ont lancé les 5 jours de débat avec « l’Assemblée des femmes ». Tour à tour, venues du monde entier, elles se sont relayées à la tribune.

Yamina Meghraoui venue d’Algérie, était parmi elle. Présidente du Comité des femmes du Syndicat autonome SNAPAP, elle livre à l’humanite.fr son regard sur la question des femmes au Maghreb.

Le FSM s’ouvre par une assemblée des femmes. En quoi cette question est au cœur de l’actualité dans les pays du pays du Maghreb actuellement?

Yamina Meghraoui. Globalement, les femmes sont les victimes d’un système mondial; il y a des différences liées à un certain environnement, culturel, économique, social. Les femmes algériennes ont devancé les femmes maghrébines. Elles ont massivement participé à la décolonisation. Mais ensuite, au lieu d’évoluer et de progresser, elles sont rentrées chez elles, cantonnées aux tâches ménagères. C’est une première injustice faite alors aux femmes. Une deuxième période cruciale est celle du terrorisme. Les femmes ont payé, alors, un lourd tribu: elles sont plusieurs milliers à avoir été violées, handicapées, appauvries… Le combat des femmes algériennes n’a pas pris fin. Il concerne le renforcement de la démocratie. En Algérie aussi, nous vivons un recul de la démocratie et, comme à chaque fois qu’elle recule, comme à chaque recul économique, c’est la femme qui en fait les frais en premier lieu.

 

Quelle place occupent aujourd’hui les femmes algériennes dans les luttes sociales? Quelles sont leurs revendications?

Yamina Meghraoui. Elles continuent de lutter. Elles revendiquent d’abord l’accès à un travail décent, au logement, à la liberté d’expression. Elles sont très présentes dans les syndicats autonomes. Le Parlement compte 143 femmes mais elles sont malheureusement issues du système et n’ont aucune relation avec les syndicalistes, les quartiers, les entreprises, et les chômeurs. Elles sont coupées des citoyens.

 

Qu’attendez-vous de ce forum?

Yamina Meghraoui. C’est un moment pour que les femmes tirent la sonnette d’alarme; il est aussi un déclic pour qu’elles tissent des liens entre elles, qu’elles multiplient les actions communes… Il faut aussi toucher la commission des femmes des Nations Unies et dire ce qui se passe réellement. Je pense qu’il faut aussi s’unir sur des combats précis, comme la lutte contre l’intégrisme. Même la démocratie est menacée de l’intérieur et de l’extérieur. Les démocrates maghrébins sont abandonnés par l’opinion mondiale, par l’Union Européenne. En revanche, les intégristes sont soutenus par ceux qui détiennent le monopole financier. Ce que nous vivons est donc lié au système économique mondial et au néo-libéralisme.

 

Comment faire pour organiser des résistances communes ?

Yamina Meghraoui. Elles doivent partir de la société civile internationale, des mouvements internationaux, des mouvements de jeunes, travailleurs, chômeurs… Ce sont eux, finalement, qui ont changé le cours des choses dans l’Histoire.

  • A lire aussi:

Un Forum social mondial de la dignité à Tunis

Le point de vue de Basma Khalfao, invitée de la semaine

Entretien réalisé par Fabien Perrier

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International

21 Mars 2013, 16:36pm

Publié par PCF Villepinte

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Repousser le projet d’accord franco-turc de coopération en matière de sécurité intérieure

jeudi 21 mars 2013

 


 

François ASENSI (FDG Seine-Saint-Denis) a adressé une question écrite à Laurent Fabius pour que l’examen au Parlement du projet d’accord franco-turc de coopération en matière de sécurité intérieure soit repoussé.

Cet accord porte en germe une répression plus féroce encore du peuple kurde et des défenseurs des libertés en Turquie.

La question

M. François Asensi interroge M. le ministre des affaires étrangères sur les incidences préoccupantes de l’accord franco-turc portant coopération en matière de sécurité intérieure du 7 octobre 2011. Destiné à faciliter la coopération policière et l’échange de renseignement, cet accord s’inscrit dans un contexte de sévère répression des libertés par le pouvoir turc. La lutte politique de la minorité kurde pour ses droits tombe systématiquement sous le chef d’inculpation de terrorisme et subit une répression féroce.

Le Conseil d’État a d’ailleurs refusé en 2010 l’inscription de la Turquie sur la liste des « pays sûrs » en raison « des violences dont sont souvent victimes les ressortissants turcs d’origine kurde ainsi que des limitations à la liberté d’expression en vigueur en Turquie ». Cette répression s’abat désormais sur l’ensemble de défenseurs des libertés et des opposants politiques. En 2012, selon la Fédération international des droits de l’Homme, on dénombre 105 journalistes, 44 avocats et 41 syndicalistes emprisonnés, le plus souvent pour terrorisme ou dénigrement de l’identité turque.

La Cour européenne des droits de l’Homme a prononcé 159 condamnations contre la Turquie en 2011, ce qui en fait le pays le plus condamné, devant la Russie de Poutine. Par ailleurs, cet accord signé par Claude Guéant comporte certaines dispositions controversées. L’échange de renseignement n’est assorti d’aucun garde-fou et ne restreint pas la définition très large du terrorisme donnée par la loi turque. Enfin, la coopération dans la « gestion démocratique des foules », expression désignant les manifestations, rappelle douloureusement l’aide proposée par Michèle Alliot-Marie au régime dictatorial de Ben Ali en butte à la contestation populaire.

La France, attachée à la liberté de conscience, ne peut prêter un quelconque concours à la répression contre les défenseurs des droits. Elle doit approfondir ses relations avec le peuple turc par un soutien aux progressistes de ce pays. Il lui demande si le Gouvernement entend reporter le vote de cet accord par le Parlement afin de le renégocier.

 

 

 


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Grèce et Chypre

21 Mars 2013, 16:21pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 21 Mars 2013
 Alexis Tsipras dénonce "une stratégie de colonisation"
 Mots clés : grèce, résistance , alexis tsipras, chypre,

 

 

Par Alexis Tsipras, Président du groupe parlementaire Syrisa en Grèce. Il est clair que les dirigeants européens sont désormais engagés sur une voie ouvertement orientée contre les peuples d’Europe. La stratégie du gouvernement allemand, soutenue en Europe par le capital financier spéculatif, est une stratégie de colonisation de l’Europe du Sud en général, et de la Grèce et de Chypre en particulier.

Elle s’appuie principalement sur une forme d’extorsion dont la dette est le levier. Si la dette n’existait pas, ils l’auraient inventée pour pouvoir arriver à leurs fins. Qui plus est, la décision prise vendredi dernier par l’Eurogroupe met en danger la stabilité du système financier dans l’ensemble de la zone Euro.
Il s’agit d’une bombe à retardement menaçant les fondements du système bancaire, non seulement à Chypre, mais partout en Europe.

Cette décision doit être annulée, avant qu’elle ne cause des dommages irréversibles.
Le gouvernement grec, représenté par MM. Stournaras et Samaras, n’a pas hésité, quant à lui, a apporté son soutien à des mesures inacceptables, véritables provocations, consistant à ponctionner directement les dépôts des citoyens Chypriotes, créant un précédent dangereux pour tous les pays de la zone Euro dont la situation financière est précaire.
Il s’agit bien d’un tournant historique, que le gouvernement Grec s’est permis de prendre dans le plus grand secret, sans tenir informé ni le peuple Grec, ni même son parlement.
C’est pourquoi j’ai demandé hier, dans une lettre au Président du parlement, que le gouvernement vienne s’expliquer immédiatement devant l’assemblée nationale de sa position lors de la réunion de l’Eurogroupe vendredi dernier.

Malheureusement sans succès, et sans que le gouvernement ne daigne motiver sérieusement son refus.
Pourtant, le gouvernement Grec n’a aucune légitimité à engager le pays dans la voie de la désintégration du système financier Chypriote, mettant le système financier de la Grèce lui-même en danger, sans en référer au parlement.

Nous demandons au Premier ministre, qui est le principal responsable de cette situation, de convoquer de sa propre initiative, et dès demain, une session extraordinaire du parlement, comme il en a le droit, et surtout le devoir.
Pour nous, il est évident que le but ultime du choix politique acté par l’Eurogroupe n’est pas le sauvetage de l’économie Chypriote, mais la mise en place d’une domination économique absolue dans une région géopolitiquement sensible. Il s’agit clairement de mettre la main sur les ressources énergétiques de la République, à commencer par les hydrocarbures.

Et le Gouvernement grec a une responsabilité écrasante dans la décision qui a été prise. En effet, le Premier ministre grec a enfermé le pays dans le carcan voulu par Mme Merkel, après avoir ruiné l’opportunité d’obtenir des avancées offerte après les dernières élections, oubliant toutes ses promesses de renégociation, et allant jusqu’à affirmer que « tout le monde a quelque chose à se reprocher » ; et il ne s’est pas arrêter en si bon chemin, qualifiant la zone d’influence économique de la Grèce d’ « européenne », avant d’accepter, sinon d’appeler de ses vœux, la mise sous tutelle de la République de Chypre.

Une fois encore, il ignore et méprise la nécessité de mettre en œuvre une politique étrangère multidimensionnelle, en même temps que la nécessité de l’implication populaire dans les affaires de la Grèce comme de Chypre.
Mais la résilience des peuples a ses limites.

C’est pourquoi nous exhortons le gouvernement :

  • A revenir sur une décision qui consiste à acter la colonisation de Chypre et à détruire son économie.
  • A demander la convocation immédiate d’un sommet extraordinaire de l’UE, où la Grèce pourra exposer clairement son refus d’entériner une telle option.

La décision du Parlement Chypriote, qu’elle advienne dans quelques heures ou dans les prochains jours, sera déterminante non seulement pour l’avenir de Chypre, mais sans doute aussi pour celui de l’ensemble de la zone Euro.
Un NON fier et fort du parlement chypriote à la volonté de dissoudre la République de Chypre serait en même temps un NON de tous les peuples d’Europe à l’impasse mortifère dans laquelle l’Union s’engouffre.
Il signalerait aussi que la résistance et la négociation ont leur place dans les moments même les plus difficiles. D’autant plus que ces trois derniers jours, la simple perspective d’un tel refus a déjà entraîné un premier recul des dirigeants européens.

Que ceux qui pensent pouvoir sans cesse recourir au chantage et n’en finissent pas de jouer avec le feu, prennent désormais la mesure de leurs responsabilités.
Et qu’ils prennent conscience, surtout, qu’au-delà des gouvernements qui se laissent docilement contrôler - à l’instar des gouvernements grecs de ces dernières années - il y a des peuples qui ne sont pas prêts à se déclarer vaincus sans même s’être battus.
Les peuples d’Europe n’ont pas dit leur dernier mot.
Les peuples Grec et Chypriote seront à l’origine d’une réaction de l’ensemble des peuples d’Europe contre les projets destructeurs des dirigeants européens, ouvrant la voie à une autre Europe : une Europe démocratique ; une Europe de la solidarité et de la cohésion sociale.

Par Alexis Tsipras

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Syrie:

16 Mars 2013, 07:29am

Publié par PCF Villepinte

 

le PCF condamne la consternante décision d'une levée de l'embargo sur les armes

 

 

 

 

 

En annonçant la fin de l'embargo sur les armes en direction de la Syrie, les autorités françaises prennent une très lourde responsabilité, celle d'alimenter une escalade militaire aux conséquences tragiques. C'est le régime de Bachar Al Assad qui a cherché, dès le début, la militarisation de la crise et qui en tirerait finalement tout le profit. Encourager cette militarisation est un choix consternant et dangereux qui peut engendrer l'escalade dans une région sous haute tension car, au demeurant, il est impossible de savoir dans quelles mains ces armes finiront pas tomber.

Le Parti communiste français condamne cette décision qui ne fait d'ailleurs pas consensus au sein même de l'opposition syrienne et rappelle l'exigence d'agir, à l'inverse, pour une solution politique qui puisse aboutir à l'arrêt de la confrontation armée et crée les véritables conditions pour que le peuple syrien puisse choisir son destin, ses dirigeants, et vive en paix, en démocratie et dans le respect des libertés fondamentales.

 

 

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DIGNITE

14 Mars 2013, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 13 Mars 2013

 

 

Evo Morales : « Nous ne sommes plus un État mendiant colonisé, nous avons récupéré notre dignité »
Mots clés : bolivie, hugo chavez, evo morales,

 

 

Lire dans l'Humanité Dimanche, notre entretien exclusif avec Evo Morales, le président bolivien à l’occasion de sa visite de travail en France les 12 et 13 mars.

Révolution citoyenne, conquêtes sociales, émancipation de la tutelle américaine… À l’occasion de sa visite de travail en France les 12 et 13 mars et d’un entretien exclusif avec l’Humanité-Dimanche, le président bolivien, Evo Morales, n’a pas seulement évoqué la disparition d’Hugo Chavez, qu’il juge « plus vivant que jamais même s’il a laissé un grand vide ». Réélu en 2009, il devrait solliciter un troisième mandat en 2014. Il ouvre également des pistes susceptibles d’inspirer la vieille Europe qui subit, depuis 2008, les ravages d’une austérité que la Bolivie, elle, a dû supporter quinze longues années.

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Le bilan de Chavez

10 Mars 2013, 07:47am

Publié par PCF Villepinte

 

Monde - le 9 Mars 2013

 

Education, logement, économie, réduction de la pauvreté 

 

 

L'Humanité a dressé le bilan en quatre thèmes de 13 ans de pouvoir d'Hugo Chavez. Réduction impressionnante de la pauvreté, la fin de l'analphabétisme au Venezuela, création de l'université gratuite bolivarienne, lancement d'un plan de construction de 3 millions de logement...

 

  • Education : La conquête de ce droit universel 
a été une véritable révolution

En moins de treize ans, le Venezuela est passé de la misère éducative à une véritable révolution. Chavez a fait sienne la visée de Simon Bolivar : il n’est pas possible de changer de modèle social, politique, économique, et de transformer une société entière sans changer l’éducation. Celle-ci est devenue un droit universel. Il est inscrit dans la Constitution bolivarienne. Une frénésie éducative s’est emparée du pays, déclaré officiellement depuis la fin 2005 « territoire libre d’analphabétisme ». Une prouesse qui, au terme d’une campagne de deux ans, a permis à environ 2,5 millions de personnes d’apprendre à lire et écrire. Enthousiaste, le chercheur argentin Atilio Boron avait alors déclaré que ce programme allait fabriquer des « millions de chavistes pour dix générations ». L’école vénézuélienne d’avant Chavez était considérée par l’Unesco comme 
« un désastre ». Elle a incorporé depuis des millions d’élèves issus de familles pauvres 
qui jusqu’ici en étaient exclus.

Les plans éducatifs commencent pour les plus petits dès l’âge d’un an. Les écoles bolivariennes sont entièrement gratuites. Les enfants sont assurés de prendre au moins un repas par jour et d’avoir un suivi médical. La culture et le sport sont dispensés dans cette « école intégrale » servant en même temps de lieu d’accomplissement des tâches communales. L’université bolivarienne (UBV) est également conçue comme une institution nationale, avec des politiques d’admission destinées à inverser la tendance à l’exclusion sociale. Les chiffres sont là : 780 000 étudiants étaient inscrits à l’université en 1998 contre 2 500 000 actuellement à travers un tissu universitaire couvrant tout le pays. Différentes missions sociales (comme Robinson, Ribas, Sucre) permettent à tous les Vénézuéliens d’accéder à tout moment de leur vie à l’éducation, représentant des millions d’étudiants en puissance. Ce dispositif est complété par l’octroi de centaines de milliers de bourses aux inscrits, chômeurs ou soutiens de familles. En 2010, cet effort exceptionnel en rupture avec l’ancien modèle élitiste mis en place par l’oligarchie au pouvoir a été loué par l’Unesco, le Venezuela jouant désormais dans la cour des grands pays de la planète en matière d’éducation.

  • Logement : Objectif, un logement digne pour tous

Pour tenter de résorber les bidonvilles hérités de l’exode rural, dangereux et vulnérables aux catastrophes naturelles, le gouvernement du président Hugo Chavez lançait, en 2010, une grande mission logement avec, à la clé, l’objectif de créer 3 millions de logements d’ici à 2017. Le programme donne la priorité aux handicapés, aux personnes du troisième âge et aux mères célibataires. « Pour la première fois de notre histoire, nous affrontons le problème du logement de manière intégrale », se réjouissait, en mai 2011, Ricardo Melendez, le vice-président chargé 
de l’économie productive. Auparavant, durant 
des décennies, les gouvernements successifs 
ont acheté la paix sociale à coups de sacs de ciment et de briques, légalisant de fait les constructions anarchiques.

« Le problème du logement n’a pas de solution dans le contexte du capitalisme qui transforme l’habitat en marchandise. En changeant la terre en marchandise, le logement est soumis à la spéculation », prévenait, en 2011, le ministre de l’Énergie et du Pétrole, Rafael Ramirez. Un avertissement qu’a fait sien le Mouvement des pobladores qui regroupe plusieurs organisations engagées en faveur d’une « révolution urbaine : réquisition de terres et d’immeubles 
à l’abandon, autoconstruction et autogestion 
de l’habitat ». Pour Mariela, militante de ce front, la construction de 3 millions d’appartements correspond à un plan d’urgence nécessaire, 
mais qui « doit s’accompagner d’une intégration effective des personnes dans une communauté 
de voisinage. Ces logements ne doivent pas devenir un négoce pour les nouveaux locataires ». 
Cette crainte rejoint les réserves d’experts (architectes, urbanistes, sociologues) 
sur la construction de villes nouvelles dépourvues, pour l’instant, de services publics et surtout d’emplois. « Pour résoudre le problème du logement, il faut éviter de prendre une loupe, considère l’architecte Fruto Vivas. Il faut regarder intégralement les conditions de vie : la santé, l’éducation, 
les transports et la productivité, qu’elle soit personnelle, associative ou coopérative. »

  • Economie : Une dépendance 
au pétrole

Le Venezuela, pays pétrolier, possède les réserves les plus importantes du monde dans la bande de l’Orénoque. En 2003, le gouvernement a pu reprendre le contrôle de l’entreprise d’État Petroleos de Venezuela SA (PDVSA), alors aux mains de l’oligarchie affairiste (qui a tenté d’imposer un lock-out et de saboter les infrastructures), ainsi que des ressources énergétiques du pays en nationalisant les hydrocarbures. Le pétrole fournit plus de 90 % des recettes en devises du pays. Grâce à l’or noir, Hugo Chavez a largement financé les programmes sociaux, notamment dans l’éducation, la santé mais aussi dans l’alimentation. Le Venezuela, pétro-dépendant, ne parvient que partiellement à s’émanciper de sa mono-industrie. Mais il est bon de souligner que la croissance élevée de l’économie depuis 2004 est principalement due au secteur non pétrolier.

Le Venezuela a profité de ce boom et a procédé à l’augmentation des recettes pétrolières pour réduire sa dette publique, en particulier extérieure. En 2009, le pays a pu amortir la crise mondiale et continué à financer les programmes sociaux. Le problème structurel demeure toutefois, incitant le gouvernement à opérer un tournant dans sa politique économique, avec pour point d’appui une mesure de dévaluation de la monnaie. L’objectif était d’en finir avec les taux de change parallèles créant une inflation à deux chiffres, mais surtout de créer une véritable économie productive. C’est ainsi qu’est née la corporation des marchés socialistes (Comerso), chargée d’organiser la production par le secteur public de biens de consommation, nourriture, voitures, vêtements à des prix accessibles aux classes populaires. Un grand programme d’investissements a été également lancé pour financer le développement des productions nationales non pétrolières et mettre ainsi un frein aux importations. Sous Chavez, 1 600 entreprises sont passées sous le contrôle de l’État. Dans le domaine agricole, le gouvernement a procédé à une réforme agraire, en récupérant des terres pour les remettre à des familles paysannes. Réforme difficile à mettre en œuvre et aux résultats mitigés, si l’on considère que le Venezuela importe aujourd’hui les deux tiers de ce qu’il consomme.

  • Réduction de la pauvreté : Missions accomplies pour le professeur d’arithmétique

«Dieu parle au travers des mathématiques», aimait à dire Hugo Chavez, le président qui enfilait régulièrement les habits du professeur d’arithmétique pour présenter les résultats et les objectifs de ses politiques sociales. Au terme d’« objectifs », il préférait d’ailleurs celui de « missions » pour évoquer la question de la réduction de la pauvreté dans un pays héritier d’une colossale fracture sociale imposée par le colonialisme, les gouvernements néolibéraux, les injonctions du FMI ou les grandes compagnies privées.

En 1996, deux ans avant son arrivée au pouvoir, la tâche est immense : 70,8 % de la population est touchée par la pauvreté. Il est à cet égard intéressant de noter que pour définir la pauvreté, le pays n’utilise pas seulement des critères de revenus mais une série de références telles que l’accès à l’éducation, à l’eau potable, au logement... Selon un rapport de la Cepal, l’organisme des Nations unies chargé de mesurer le développement économique et social en Amérique latine, le Venezuela comptait 26,8 % d’indigents en 2010 malgré un nouveau pic à 54 % en 2003 du fait du coup d’État militaire et du lock-out des gérants pétroliers, l’année précédente.

Fin 2006, l’Institut national des statistiques jugeait qu’avec moins de 10 % de pauvreté extrême, le Venezuela serait le premier pays à atteindre les objectifs du millénaire des Nations unies visant à réduire de moitié la proportion de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour à l’horizon 2015. Pour y parvenir, l’investissement social par rapport aux recettes fiscales passe de 36,6 % à 60,6 % et nombre de programmes se construisent sur la base de l’universalité des droits, notamment en termes de santé pour des populations jusqu’alors négligées comme les Indiens.

Autres pivots de la politique de réduction de la pauvreté : la construction de logements publics et d’éradication de l’habitat insalubre, l’alphabétisation, l’alimentation et le versement d’allocations aux chômeurs en formation. Enfin, en septembre dernier, Caracas a augmenté le salaire minimum de 17,25 % pour projeter ses ouvriers au rang des mieux payés du sous-continent.

Bernard Duraud, Cathy Ceïbe et Lina Sankari

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HUGO CHAVEZ

9 Mars 2013, 07:43am

Publié par PCF Villepinte

Hugo Chavez, un phare s'est éteint

Monde - le 8 Mars 2013

  Mots clés : hugo chavez, amérique latine, vénézuéla, nicolas maduro,

 

 

Funérailles de Chavez : "Il a ressuscité l’identité du Venezuela et redonné la vie aux pauvres"

 

 

Le Venezuela a deux « Libertadores ». Simon Bolivar, le leader de l’indépendance, et désormais le président, Hugo Chavez, dont les funérailles officielles se sont déroulées, vendredi, dans la chapelle ardente de l’Académie Miltaire, à Caracas. Aux abords, de longues files d’attentes se sont formées depuis mercredi. Le petit peuple vénézuélien est là, en masse, pour se recueillir devant la dépouille du Comandante. Jeudi, ils n’étaient pas moins de deux millions à espérer voir une ultime fois celui qui a dirigé le pays quatorze années durant.

Dans la foule : Maribel Plazola. Cette salariée de l’Etat de Miranda attend son tour, patiemment, depuis vint-quatre heures sous un soleil écrasant. Car, il était impensable pour elle de ne pas rendre hommage à « son » président. « Il a ressuscité l’identité du Venezuela et redonné la vie aux pauvres», déclare-t-elle. Face à ce débordement humain, les autorités n’ont pas eu d’autres choix que de prolonger le deuil national de sept jours. Sauf à provoquer une émeute. « Pour nous, c’est un héros, soutient Maribel. Il est mort mais ces idées seront toujours dans nos cœurs. Il doit reposer dans un espace digne, au Panthéon, aux côtés des restes de Simon Bolivar».

La cérémonie officielle n’a pas trahi cette revendication qui s’exprime avec force dans la rue. « Alerte, alerte, l’épée de Bolivar parcourt toute l’Amérique Latine ». Le traditionnel slogan est lancé par l’assistance au sein même de la chapelle ardente où se trouve la famille, les membres du gouvernement, les 54 représentants de gouvernements dont 32 chefs d’Etat, et les délégations étrangères (1). « Chavez au Panthéon, aux côtés de Simon », ont-ils encore crié. Les funérailles furent atypiques à l’image du parcours du leader de la révolution bolivarienne et chantre du socialisme du 21ème siècle. Les gardes d’honneur des chefs d’Etats et de gouvernements ont bien eu lieu. Mais le syncrétisme a guidé le cérémonial : hommage aux enfants du Venezuela avec la participation de personnalités du monde de la culture et du sport, chants des Llanos qui ont vu naître Hugo Chavez en 1954… Le révérend états-unienne, Jesse Jackson s’est adressé au public avec des mots de réconforts, et de partage, convaincu, a-t-il déclaré, « que la transition ordonnée va contribuer à construire une grande nation ».

La transition semblait sur les rails. Devant le cercueil, le vice-président Nicolas Maduro, et candidat désigné pour les prochaines élections anticipées, a pris la parole, visiblement ému. « Nous avons rompu avec la malédiction de la trahison de la patrie », a-t-il lancé d’une voix chevrotante, en référence à ceux qui ont trahi, il y a deux siècles, le projet bolivarien des pères fondateurs la nation. « Nous romprons avec la malédiction de l’échec et de la régression », a-t-il assuré avant que l’assistance lance le cri final : « Chavez vit, la lutte continue ». Nicolas Maduro devait être officiellement investi président intérimaire par l’assemblée nationale. L’acte était prévu dans l’enceinte même du Fort Tiuna.

Mais plutôt discrète jusqu'à présent, l'opposition a contre-attaqué un peu plus tard. Son principal dirigeant, le gouverneur Henrique Capriles, a affirmé que l'investiture prévue dans la soirée du vice-président Nicolas Maduro comme président par intérim jusqu'aux prochaines élections était "une fraude constitutionnelle", puisque "personne n'a élu (Nicolas Maduro) président". La pré-campagne est lancée.

Le Parti de la gauche européenne à Caracas. Etaient, entre autres, présents: Willy Meyer et Ines Zuber, eurodéputés de la Gauche unitaire européenne, vert nordique, les vice-présidents du Parti de la Gauche européenne (PGE), Maïte Mola, et Alexis Tsipras, respectivement du Parti Communiste d’Espagne et de Syriza (Grève) qui représentaient Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire national du PCF, Albano Nunes du Parti communiste portugais…

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Cathy Ceïbe

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