Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

URGENCE POUR L’HÔPITAL PUBLIC- DÉSASTRE SANITAIRE EN COURS.

24 Novembre 2021, 13:04pm

Publié par PCF Villepinte

APPEL POUR UNE JOURNÉE NATIONALE D’ACTION LE 4 DÉCEMBRE 2021

 Avec manifestation à Paris (13 h rendez-vous place Vauban, parcours vers le ministère de la Santé en passant par l’hôpital Necker sous réserve avis préfecture de police) et actions locales, départementales ou régionales.

 Notre accès à une santé de qualité et de proximité est de moins en moins assuré malgré l'abnégation des personnels. L’hôpital public se désintègre avec partout des fermetures de lits, de services, en particulier d’urgence et de SMUR mais aussi en psychiatrie, en chirurgie, en médecine, en soins de suite ... Le laisser-faire actuel privilégie le secteur privé, avec des conséquences dramatiques pour l’accès aux soins (dépassement d’honoraire, frais administratifs ...mais aussi recul de la proximité.) C’est une catastrophe sanitaire qui s’amplifie.

La situation actuelle des hôpitaux a pour conséquence d’accroître les souffrances des malades, des personnes en situation de handicap, et de provoquer une surmortalité. Le renoncement aux soins s’accroît. Le gouvernement ne peut se contenter de distribuer quelques millions ici et là pour tenter de calmer les esprits. L'hôpital public est garant de l'accès aux soins de toutes et tous.

 Nous demandons un plan d'urgence pour l'hôpital public ! - Un choc d’attractivité pour les personnels, par une vraie reconnaissance salariale, par une amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi en leur permettant de travailler conformément à leur éthique ce qui suppose de les écouter et de réformer la gouvernance.

 Il faut changer les systèmes de fonctionnement et de management basés sur des critères de performance et de rentabilité. Il n’y pas de soins sans humanité !

- Un vaste plan de formation, de recrutement et la titularisation des contractuel.le.s :

- La réouverture de tous les lits et services fermés et des ouvertures autant que de besoin.

- L’établissement d’une vraie démocratie sanitaire unissant personnels et usagers-citoyens. Les moyens financiers suffisants doivent en être donnés par une modification du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022.

 Nous, organisations associatives, syndicales et politiques, appelons nos militants, nos adhérents, les citoyens et les citoyennes à participer à cette journée d’action : Associations : ATTAC, Confédération Internationale Solidaire et Ecologiste, Convention pour une république écologique, Convergence des collectifs de défense et de développement des services publics, Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Femmes Egalité, INDECOSA CGT, LaSantéUnDroitPourTous, LDH, People’s Health movement, Réseau Education Populaire, UFAL Associations locales : ATTAC38, Attac Nord-Essonne, Convergence SP 37, UFAL Paris Collectifs : CIH, CIU, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Coordination nationale des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC), DAL (Droit au logement), Ensemble& Solidaires unrpa, Le Printemps de la psychiatrie, Le printemps du Care, Comités de la Coordination : Aubenas, Ardennes, Le Manifeste Sud aveyronnais, Ruffec, Sarlat, Chateaudun, Concarneau, Douarnenez, Dole, Collectif 37 Notre Santé en Danger, Feurs, 00Nantes; Montargis, Ambert, Oloron Sainte Marie, CV70, Montceau Les Mines, Rambouillet, Châtellerault-Loudun, Luçon, Remiremont, Montreuil, Ivry sur Seine, Syndicats : AMUF, FSU, Sud Santé Sociaux, USP Organisations locales : Union Locale SUD/SOLIDAIRES Région de Montargis Organisations politiques : EELV, Génération.s, GDS, NPA, PCF, République et Socialisme, Appel lancé à l’initiative de la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité Contact : cda12550@coordination-defense-sante.org

Voir les commentaires

Explosions

24 Novembre 2021, 09:16am

Publié par PCF Villepinte

Winston Perez

Silence
On n’entend pas le vent, on n’entend pas la pluie.
Le cours du fleuve avance au ralentit.
Il n’y aucun souffle, aucune vie.
Silence.
Huis clos dans l’atmosphère…
Nuages blancs,

Vertige.

Silence.

Soudain un point fixe à l’horizon

Silence.

Le vide.

Puis,

Explosions.

Winston Perez, 2008

 

Voir les commentaires

Explosif ?

24 Novembre 2021, 09:12am

Publié par PCF Villepinte

« La grogne sociale monte dans les entreprises », s’alarme Le Figaro. Tous les cabinets de conseil genre Proxinvest, Sextant Expertise ou l’Institut supérieur du travail font le même constat : la question salariale revient fort, partout. De même qu’ « une contestation du fonctionnement de l’entreprise ». Le journal parle d’ « apparition d’événements particulièrement inquiétants dans les entreprises », de « phénomènes de type gilets jaunes à l’entreprise ». Il y voit un « signe avant-coureur d’un climat social explosif ».

Gérard Streiff

 

Voir les commentaires

« “L’Humanité” est plus qu’utile en ces temps troublés »

24 Novembre 2021, 09:09am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité mercredi 24 novembre 2021

Après l’appel de Fabien Gay, directeur de «lHumanité», à aider nos journaux à se développer en soutenant financièrement nos projets, de nombreux lecteurs et personnalités s’engagent.

«Depuis 1904, “l’Humanité” et sa rédaction sont à la recherche de la vérité, rien que la vérité. C’était un des engagements de Jean Jaurès lorsqu’il fonda le quotidien socialiste. Cette vérité, Jaurès l’a magnifiée dans son éditorial en juin 1908, le jour où le corps d’Émile Zola fit son entrée au Panthéon, six ans après sa mort suspecte. L’écrivain et l’ardent de défenseur de Dreyfus avait publié, dans “l’Aurore” en 1898, sa déclaration-fleuve, “J’accuse”. Une lettre ouverte au président de la République Félix Faure, à laquelle ne cesse de faire référence le directeur “l’Humanité”.

Une autre époque? Un autre temps? Probablement. Mais, cent treize ans plus tard, lHumanité” garde une place particulière dans le paysage de la presse française.

Le quotidien tabloïd est un des seuls titres de la presse écrite aujourd’hui à donner la parole aux petites gens, aux précaires, aux oubliés, aux victimes des politiques libérales, aux acteurs issus du monde ouvrier, aux luttes sociales et aux mouvements alternatifs.

Il y a quelques jours encore, “l’Huma” faisait sa une sur le combat décisif de Julian Assange pour la liberté d’informer, au travers d’une interview de son père, John Shipton.

Quel journal oserait demander la libération immédiate de l’ancien rédacteur en chef de WikiLeaks, qui croupit dans une prison londonienne depuis deux ans et demi, alors qu’aucune charge n’est retenue contre lui?

Peu de titres en France ont condamné cette injustice en s’appuyant sur une question de principe de notre société contemporaine, celle de la liberté d’expression et celle du droit de connaître du public, notions inscrites au frontispice de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies du 10 décembre 1948.

“L’Huma” est plus qu’utile en ces temps troublés où le débat politique ne trouve ses fondements qu’au travers de petites phrases bavées par des polémistes en mal d’inspiration.

Éclairer le citoyen, dont l’un des premiers droits est d’être bien informé, défendre le pluralisme de la pensée, oui “l’Humanité” permet de faire entendre ces autres voix qui relèvent le débat trop souvent confisqué par le robinet d’eau tiède informationnel qui coule dans la majeure partie des rédactions aujourd’hui.

Soutenir “l’Humanité”, c’est promouvoir le journalisme de qualité.»

(1) Première organisation mondiale de la profession, la FIJ représente plus de 600000 journalistes membres de 190 syndicats nationaux dans 150 pays.

 

Voir les commentaires

MAGIE BLANCHE

23 Novembre 2021, 08:38am

Publié par PCF Villepinte

 

Ces serpents qui jaillissent hors de cette serviette

Ce sont quatre foulards que jeta ce sorcier

Si vous saviez amis ce que vaut sa

Science vous ririez abattus par trop de scepticisme

Tonnez canons de cuivre! sur la corde tirez!
Tracez cercles de feu, fusées, pissat d'étoiles!
Travaillez par dur labeur douces colombes qui tombez
Tendres et blanches neiges hors du filet attrape

Dans tous les gobelets sont liquides ou dés
Dés mépris du calcul liqueur chimie de3 diables
Déroute de la vue des cinq sens dérision

Dans la poche profonde se cache sa défense
Travailleur syndiqué en frac
Noël des jours d'étrenne
Ce savant qui déçoit artiste qui se sauve

Raymond Queneau

 

Voir les commentaires

Exclusif : les cadres plébiscitent la retraite à 60 ans

23 Novembre 2021, 08:26am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Mardi 23 Novembre 2021

Stéphane Guérard

Le retour à 60 ans et la revalorisation des pensions font désormais partie des aspirations des personnels encadrants, selon l’étude que commente pour nous Sophie Binet, cosecrétaire générale de l'Ugict-CGT.

La retraite à 60 ans chevillée au cœur des cadres. L’affirmation n’allait pas de soi, ces dernières années. C’est pourtant ce que révèle l’étude annuelle sur leurs opinions et attentes, menée par l’Ugict-CGT. 

Comment expliquez-vous que 50 % des personnels encadrants interrogés se rallient à la revendication d’un départ à 60 ans, contre 36 % de contre et 14 % qui ne se prononcent pas?

SOPHIE BINET C’est la première fois que cette demande est majoritaire. Il s’agit d’une rupture dictée par la réalité. Au fur et à mesure des réformes successives, l’horizon des 60 ans s’est éloigné pour les cadres, qui partent en moyenne vers 64 ans. La majorité d’entre eux affirment désormais que ce n’est plus une fatalité, ­notamment les 50-60 ans qui savent qu’ils retrouveront difficilement du travail s’ils perdent le leur. Près de la moitié d’entre eux ne sont d’ailleurs plus en emploi lorsqu’ils font valoir leurs droits.

79 % des cadres demandent une pension au moins égale à 75 % de leur dernier salaire. D’où vient pareil consensus?

SOPHIE BINET Cette appréciation est ultramajoritaire car le montant moyen de la retraite complémentaire des cadres (Agirc) a diminué de 18 % en dix ans. Le dernier accord Agirc-Arrco signé par la CFDT et la CFTC est d’ailleurs en contradiction avec cette demande. Cet accord est scandaleux car il déconnecte la revalorisation des pensions de l’inflation. Et, comme une double peine, il revient sur les règles d’achat de points retraite, dont le montant aurait dû baisser, ce que n’a pas voulu le patronat. Nous allons déposer des recours en justice contre cet accord.

Seuls 48 % des sondés sont d’accord pour faire financer en partie ce retour aux 60 ans par une augmentation des cotisations patronales. Est-ce une déception?

SOPHIE BINET Ce chiffre est moins net car les personnes ne se prononçant pas sur le sujet sont nombreuses (24 %). C’est logique car les mécanismes de financement sont moins connus des plus jeunes. Mais les contre ne sont que 28 %. Cela dénote une lucidité des cadres sur les marges de manœuvre: jusqu’à présent, ce levier n’était pas jugé crédible. Il le devient. Cest un des bougés liés à la crise sanitaire. Les cadres ont constaté le retour des super-profits, des distributions de dividendes et des augmentations de salaires des grands patrons. Et les aspirations changent, ­notamment chez les jeunes qui n’entendent plus travailler jusqu’à un âge avancé.

À quoi va servir ce sondage?

SOPHIE BINET C’est un vrai point d’appui pour les mobilisations à venir. Les cadres sont au cœur de la réforme des retraites voulue par le patronat ou Emmanuel Macron. Aucun d’entre eux ne dira qu’il est contre l’actuel système par répartition. Mais leur objectif est de diminuer le montant des pensions en obligeant les gens à partir plus tard, tout en poussant les cadres à épargner de leur côté afin de créer un marché de la retraite par capitalisation au profit des fonds de pension et assureurs. Les cadres ne sont pas dupes. Voilà pourquoi nous allons lancer une grande campagne sur nos alternatives. Il faut faire évoluer le système actuel pour mettre notamment fin aux inégalités de niveau de pension entre femmes et hommes, et revenir sur les réformes successives qui ont porté un sévère coup aux jeunes en augmentant leur durée de cotisation. Il faut prendre en compte leurs années d’études. 

 

Voir les commentaires

Conseil municipal de Villepinte du 20 novembre 2021.

23 Novembre 2021, 08:20am

Publié par PCF Villepinte

Finances :

Le débat sur les évolutions budgétaires a été l’occasion de confirmer que l’école Infroit, quartier du Vert-Galant, ne serait livrée qu’à la rentrée de septembre 2024 soit une année de retard. De plus, un surcoût est à prévoir pour traiter la présence de gypse en sous-sol. Notre groupe a voté contre ces évolutions.

Il n’y a pas de projets nouveaux, mais la bétonnisation de Villepinte continue.

Personnel :

La délibération concernant les nouvelles dispositions, pour le temps de travail, imposées par le gouvernement a été retirée en raison de la grève du personnel qui défend ses conditions sociales.

Madame le Maire a présenté sa nouvelle direction administrative.

Intercommunalité :

Il a été donné acte de la présentation des dossiers de syndicats intercommunaux.

Concernant le syndicat intersyndical funéraire de la région parisienne (Sifurep), Madame le maire a été interpellée sur l’écart des coûts de prestation des funérariums de Montfermeil et Tremblay en France.

Pour la recharge des véhicules électriques de la Métropole du Grand Paris, la création de trois stations (de 4 points de charge chacune) sont prévues - devant l’Hôtel de Ville, - dans la rue Norbert Segard (face à la banque postale), - dans la rue du Rêve. Il a été demandé de réexaminer les lieux d’implantation, notamment rue du Rêve, non loin de la sortie du collège C Claudel.

Politique de la ville : Parc de la Noue

Comment mieux associer les résidents, les commerçants, le voisinage à la rénovation indispensable de ce quartier, très dégradé, soumis à nombre de trafics ? La gestion urbaine de proximité ne suffit pas. D’autres initiatives de consultation devront être prises par la municipalité.

Urbanisme :

Afin de permettre à la Commune de Vaujours de réaliser un groupe scolaire, la municipalité a renoncé à l’exercice de son droit de priorité sur une parcelle appartenant au ministère des Armées jouxtant le territoire de Vaujours.

Pour une somme de 1.7 millions€, la Commune a acquis la partie de la « Ferme Godier » appartenant à la Fondation Bardot. La conservation d’un tel site se fera à travers une reconversion qui permettra de préserver ses caractéristiques essentielles que sont la cour pavée, le mur aveugle sur le boulevard et l’organisation de l’ensemble autour de la cour, les grands volumes des différentes granges...

La majorité municipale a décidé la cession, par le biais d’une vente amiable, du terrain dit « la bande Ballanger », situé entre la poste et le carrefour du lycée J Rostand au Groupe PICHET (pour la partie logements) pour un montant de 12,2 Millions € HT net et au Groupe SODES/PKI (pour la partie commerces) pour un montant prévisionnel de 625 000 € HT net. La bétonnisation de Villepinte continue d’enfler. Pour se justifier, madame le maire a indiqué qu’il s’agissait de répondre à une exigence des pouvoirs publics en échange de leur participation aux frais de rénovation du Parc de la Noue (rénovation de l’ordre de 160 millions €)  

La municipalité doit finaliser sa réflexion sur le secteur du "Vieux Pays", elle considère nécessaire de proroger la durée de la convention avec l’établissement public foncier d’Ile de France jusqu’au 31 décembre 2022, afin que celui-ci assure le portage financier des terrains et accompagner la Ville dans la définition de son projet. Comme sur nombre d’autres projets dont le Parc de la Noue ou le secteur du Vert-Galant, la municipalité refuse d’indiquer la moindre orientation de ces projets d’urbanisme. Nous savons que la majorité municipale aime le béton et exècre les espaces verts ou alors synthétique comme le stade Infroit.

Voir les commentaires

Les mains d'or

22 Novembre 2021, 09:53am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

République(s)

21 Novembre 2021, 23:03pm

Publié par PCF Villepinte

 

Se déclarer «républicain» n’est pas un blanc-seing.

Symboles.

 «République! République! République!», entend-on du matin au soir, et même les nuits d’insomnie. Curieux, n’est-ce pas, ce sentiment plus ou moins douloureux de ne plus savoir à quelle République se vouer, selon qui prononce son nom même, ce qu’on y accole en tant que définition d’un tertre trop souvent piétiné? Qui parle, en vérité, et qui ose en convoquer le sens exact, lorsque le langage échappe à toute mesure et cache mal les réelles intentions? «Le mot République a-t-il d’ailleurs un sens en français», demandait l’historien Claude Nicolet en ouverture de l’Idée républicaine en France (Gallimard, 1982), livre qui perturbe encore la mémoire du bloc-noteur.

 «La République est multiple et avance masquée», expliquait alors le spécialiste de la Rome antique, arguant du fait qu’elle n’est pas seulement un système institutionnel et une succession de régimes très divers, mais aussi «un ensemble de références et de pratiques culturelles d’une richesse telle qu’un dictionnaire ne puisse en épuiser le sens».

Le sens, toujours le sens. Car, oui, l’usage veut que le mot République ne se limite pas à son acception juridique et politique, mais qu’il recouvre un ensemble complexe de valeurs et de symboles. Chacun les siens, pourrait-on dire. Mais existe-t-il de puissants dénominateurs communs, au moins capables de rassembler ce qui est épars dans un «tout» conforme à tous? Ou fut-ce, depuis la Révolution et tant et tant de régimes successifs, une tâche quasiment impossible qui laisse une trace ici-et-maintenant?

Source. 

Poser la question est déjà y répondre. D’autant que l’histoire en question ne saurait être le seul exercice d’une science du passé, mais bien un examen consciencieux du présent avec l’épaisseur du temps. République ne se décline pas avec force épithètes et attributs par hasard.

De la «République opportuniste» à la «République radicale et anticléricale», de la «République monarchique» à la «République impériale», de la République des camarades, de Robert de Jouvenel (1914), à la République des professeurs, d’Albert Thibaudet (1927), de la République des comités (1934) à la République des ducs (1937), de Daniel Halévy, de la République des instituteurs, de Jacques et Mona Ozouf (1992), à la République des hommes d’affaires, de Jean Garrigues (1997), sans oublier notre chère Révolution et République, de ­Michel Vovelle (1987), qu’est-ce que la République et quelle est donc l’idée républicaine en France, puisque tout le monde s’y réfère et la récupère allègrement sans puiser à la même source et sans forcément la conduire au même fleuve?

Spectres.

 Nous le savons cruellement. Il y a un monde entre une «vision» conservatrice de la République (monarchie républicaine ou monarchie impériale) et une «vision» postrévolutionnaire (République laïque et sociale). Se déclarer «républicain» n’est pas un blanc-seing. Quand un Zemmour-le-voilà affirme la main sur le cœur «je suis un vrai républicain», mais qu’il évoque de façon obsessionnelle Vichy et l’histoire de l’Occupation, il envoie un autre message à toute la France rance et revancharde: l’État français et l’effondrement de la République (justement) en 1940-1944 ne sont pas une période honteuse de notre histoire.

À quoi procède-t-il? À une tentative de normaliser le pétainisme pour masquer et banaliser son véritable projet, qu’il n’est évidemment pas le seul à porter: mettre à bas non seulement la Ve République (malgré ses références permanentes à de Gaulle), mais la République tout court! L’histoire nous renseigne: ainsi le vote du Parlement qui, le 10 juillet 1940, par 569 voix contre 80, confiait à Pétain le pouvoir de donner au pays une nouvelle loi fondamentale, des «actes constitutionnels» abolissant la République et ouvrant la voie au pire.

Quatre-vingts ans plus tard, les spectres rôdent. Au moins Jaurès nous mettra d’accord: «La République doit être laïque et sociale, mais restera laïque parce qu’elle aura su être sociale.» Le vieux rêve du grand homme reste à réaliser pleinement…

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 19 novembre 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

Voir les commentaires

PCF. « Il faut garantir le droit universel au travail »

21 Novembre 2021, 22:59pm

Publié par PCF Villepinte

« Macron a été le serviteur le plus zélé de la finance. Le président des riches, nous n’en voulons plus », a déclaré le candidat communiste, dimanche, à Paris. N. Cleuet/Hans Lucas

Lundi 22 Novembre 2021

Florent LE DU

Fabien Roussel a développé, dimanche, son plan pour l’emploi et la formation, axé sur la création d’un grand service public, mais aussi de 500000 postes de fonctionnaires et la réindustrialisation.

« Redonner du sens au travail, où l’intérêt individuel se conjugue avec l’intérêt commun.» C’est avec cet objectif posé comme préalable que Fabien Roussel a développé, dimanche, son programme présidentiel pour l’emploi. Celui-ci est porté par une idée centrale: «Garantir le droit universel au travail et à la formation, avec un salaire digne.»

 Concrètement, le secrétaire national du PCF veut mettre en place un dispositif permettant d’alterner les périodes de travail et de formation, sans perte de salaire, dans le public comme dans le privé. Une «révolution qui prolonge celle de la Sécurité sociale par Ambroise Croizat» assure le candidat communiste.

Cette proposition a pour corollaire la création d’un « service public de l’emploi et de la formation», avec «des bureaux dembauche, pour organiser et accompagner les salariés dans leur formation, dans leur mobilité professionnelle, tout au long de leur vie et sans perte de salaire». Le but est clairement défini: «Éradiquer le chômage et mettre toutes nos forces au service de l’émancipation humaine, de la France, de la planète et non plus au service de la finance!» En commençant par la jeunesse.

Pour atteindre l’objectif annoncé de «zéro jeune au chômage dès 2023», Fabien Roussel propose deux solutions complémentaires. D’une part, une mesure d’exception qui consiste à imposer aux entreprises de réserver 10 % de leurs nouvelles embauches aux jeunes de moins de 25 ans. D’autre part, la possibilité pour chaque jeune, à la fin de ses études et «sil ne trouve pas d’emploi», de signer une convention avec l’État, lui garantissant une allocation à hauteur du Smic sil «sengage à suivre une formation professionnelle de son choix».

Place Stalingrad, le candidat à la présidentielle a également proposé de mettre en place un autre type de contrat avec l’État, en priorité à destination des jeunes: le prérecrutement de futurs fonctionnaires. En clair, il serait proposé de rémunérer la formation à un poste dans la fonction publique «avec un vrai salaire», à condition de s’engager à y travailler pendant dix ans.

L’énergie au cœur des «grands projets»

Pour que ces conventions existent, encore faudra-t-il des créations d’emplois dans le service public. Fabien Roussel en prévoit 500000: 100000 dans les hôpitaux; 100000 dans les Ehpad publics; 90000 enseignants; 15000 chercheurs; 90000 accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH); 30000 agents du fisc; 25000 magistrats et éducateurs; 30000 fonctionnaires de police de proximité; et 50000 ouvriers, techniciens et ingénieurs dans l’électricité et le gaz.

L’énergie est par ailleurs au cœur des «grands projets» développés par Fabien Roussel «pour une écologie sociale, positive et pas punitive!» Il propose ainsi d’investir dans les énergies renouvelables et le nucléaire, et de renationaliser EDF et Engie (ex-GDF). Autres grands projets potentiellement créateurs d’emplois: les rénovations de 500000 logements et bâtiments publics par an, la construction de nouveaux établissements scolaires ou encore l’investissement dans les transports non polluants, dont certains seraient rendus gratuits – «Fini les cars Macron, vive les trains Roussel», s’est amusé l’intéressé.

Enfin, hormis ces investissements et le renforcement des services publics, les créations d’emplois devant permettre de «garantir un droit inédit au travail et au salaire» passent aussi par la réindustrialisation et la relocalisation: «Cest un million demplois industriels que nous pouvons créer en cinq ans», a assuré le candidat communiste.

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>