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Élections départementales et régionales : La démocratie doit être respectée

25 Novembre 2020, 10:23am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 25/11/2020 par PCF

Élections départementales et régionales : La démocratie doit être respectée

Au regard de l’expérience chaotique de l’organisation des élections municipales et au regain de la pandémie de la Covid-19, face aussi à l’hostilité de la majorité des forces politiques du pays, le gouvernement a été contraint à revenir sur son intention initiale de tenir coûte que coûte les élections départementales et régionales au mois de mars. Le Premier ministre a donc dû confier à Jean-Louis Debré un rapport de mission portant sur « Quelle date et quelle organisation pour les élections régionales et départementales ».

 

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Jean-Louis Debré, après avoir consulté toutes les forces politiques, les présidents de groupes parlementaires, des constitutionnalistes et le Conseil scientifique, a émis neuf recommandations à la fois sur la tenue du scrutin mais aussi sur le déroulement de la campagne. En ne limitant pas sa mission et ses recommandations à la tenue du scrutin et insistant sur la nécessité démocratique que toutes les forces politiques soient mises en situation de mener une campagne effective, le rapport rejoint la préoccupation du PCF que ces élections, en respectant drastiquement les mesures sanitaires nécessaires, se déroulent dans des conditions où toutes les électrices et tous les électeurs puissent exprimer leurs choix politiques en toute connaissance de cause.

 

Certains prêchent pour des campagnes exclusivement digitales. Une telle proposition fait l’impasse sur les profondes fractures numériques qui traversent notre société. Si le numérique est une boîte à outils incontournable pour démultiplier les contacts et susciter de l’engagement, il ne peut se substituer aux contacts humains. Au contraire, la raison d’être de l’usage du numérique dans les campagnes électorales est in fine de déboucher sur du contact humain et de l’engagement in vivo. Ces conditions démocratiques, qui passent en particulier par la possibilité de faire pleinement campagne auprès de la population, n’ont pas été réunies lors des dernières législatives partielles qui ont été marquées par des taux d’abstentions record même pour ce type d’élection. Il s’agit d’une question politique qui ne peut être seulement résolue par des dispositions techniques.

 

Le rapport Debré somme le gouvernement d’annoncer la date des scrutins début décembre pour mettre fin à l’incertitude qui nuit au processus démocratique. Il suggère la date de fin juin 2021 et demande la validation de cette date par une loi par le Parlement, celui-ci étant de plus informé par le Conseil scientifique de la situation sanitaire avant la tenue effective du scrutin. Juin constitue en effet la moins mauvaise fenêtre de tir compte tenu de la saisonnalité du virus et de l’arrivée potentielle d’un vaccin. Cela ouvrirait l’espérance d’avoir au moins deux mois de campagne dans un cadre où il serait possible d’organiser des réunions publiques, des points de rencontre et du porte-à-porte.

 

Mars poserait un grave problème à la fois sanitaire avec le risque d’une 3e vague et démocratique, car comment faire campagne lorsqu’on incite chacun à avoir une vie sociale minimaliste. Septembre-octobre implique un risque de collision avec une possible nouvelle vague de la Covid et le début de la campagne de la présidentielle. 2022 serait un déni de démocratie qui conformerait les mécanismes de la toxique inversion de calendrier entre présidentielle et législatives. Il est positif que le rapport Debré recommande que le Parlement joue un rôle central dans la prise d’une décision qui est in fine politique.

 

Le rapport propose aussi de majorer le plafond des dépenses de campagnes dans la même proportion de ce qui a été fait pour les municipales, de réduire les délais de remboursement et de doubler le format des professions de foi. Ces propositions constructrices vont rencontrer une hostilité farouche de Bercy qu’il faudra combattre. Rappelons que les comptes de campagne sont ouverts depuis septembre 2020 et que les règles de communication institutionnelle en période électorale sont effectives depuis cette date.

 

Le rapport, sans trancher et en appelant à la prudence, introduit l’éventualité pour le législateur de rendre possible de sponsoriser des publications sur les réseaux sociaux, d’acheter des prestations de référencement ou de ciblage. Cette question doit en effet être discutée avec esprit d’ouverture, car d’assimiler ce type de prestation à de la publicité électorale audiovisuelle Internet n’est pas une télé améliorée ! Car d’assimiler ce type de prestation à de la publicité électorale audiovisuelle revient à considérer Internet comme une télé améliorée !

 

Le rapport, sans faire de préconisations précises, évoque aussi un meilleurs accès des candidats à « l’expression par voie audiovisuelle » (TV, radio). Il faut s’appuyer sur les pistes évoquées pour réclamer le retour à l’égalité de traitement des forces politiques représentées au Parlement, ainsi que plus de temps d’antenne compte tenu des circonstances.

 

Il est aussi prévu de permettre l’inscription électorale jusqu’au 6e vendredi précédent le 1er tour, de maintenir la possibilité qu’un électeur soit mandataire de 2 procurations, et permettre aux personnes présentant des facteurs de vulnérabilité à la Covid-19 de demander aux autorités compétentes de se déplacer pour établir les procurations. Tout cela va dans le bon sens, même si cela ne règle pas le problème politique de fond de l’abstention massive, en particulier sur les quartiers populaires.

 

Le rapport ouvre aussi le débat sur le vote par correspondance et le vote par Internet. Cette recommandation ne peut tenir lieu de réponse au problème politique de l’augmentation spectaculaire de l’abstention dont la cause est loin de se réduire à la pandémie. Ces types de vote doivent être absolument récusés, car ils ne garantissent pas le contrôle populaire de la sincérité du vote. Pire, ils risqueraient d’ouvrir un boulevard aux pratiques mafieuses d’achat de voix qui sévissent déjà dans nos banlieues. De plus, dans le cas de vote par correspondance dans un scrutin à deux tours, vu la casse du service public postal et le recours à des prestataires privés peu scrupuleux pour la mise sous pli, rien n’assure que les votes arrivent en temps et en heure.

 

 Déjà, depuis plusieurs années les électeurs reçoivent des plis électoraux incomplets où il manque des professions de foi et des bulletins de vote. Rappelons que le vote par Interne prévu pour les Français expatriés à l’étranger lors des élections de 2017, a été annulé en raison des risques de piratage informatique. Notons que c’est en 1974 que le vote par correspondance a été interdit en raison des très nombreux cas de fraudes constatés.

 

Il faut exploiter les contenus positifs du rapport Debré et les débats qu’il ouvre afin qu’on ne vole pas en 2021 aux Françaises et aux Français les élections départementales et régionales. Plus que jamais notre pays a besoin de débats politiques de fond, d’interventions populaires et citoyennes. C’est pourquoi le PCF réaffirme que les élections départementales et régionales doivent se dérouler à la fois dans un contexte de sécurité sanitaire maximum et sans rien en rabattre sur la démocratie.

 

Yann Le Pollotec, membre du CN, secteur Élections.

 

 

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Associations : face à l'offensive libérale

25 Novembre 2020, 10:22am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 25/11/2020 par PCF

Associations : face à l'offensive libérale

La pandémie et les conséquences désastreuses qui l’accompagnent dans le domaine économique social et humain ont mis en lumière le rôle irremplaçable du secteur associatif.

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Ce secteur associatif intervient dans la vie quotidienne de millions de personnes, auprès de toutes les générations, dans une démarche d’éducation populaire et avec pour principe l’accès aux droits pour tous. Il agit dans de très nombreux domaines, le social, le médical, l’éducation, le sport, les loisirs, le tourisme, la culture et les spectacles, l’environnement…

Lors du premier confinement et dès celui d’octobre, la réactivité des associations pour secourir, sécuriser, protéger, aider a été saluée et nos concitoyens ont jugé leur action efficace pour répondre aux urgences liées à la situation.

Aux côtés du service public, le secteur associatif, riche de l’engagement de ses 13 millions de bénévoles et de ses 1,8 million de salariés, a rapidement pallié les défaillances de l’État. Pour autant, un pan du milieu associatif a subi un vrai coup d’arrêt, le sport, les loisirs, le tourisme, la culture, alors que les associations de lutte contre l’exclusion, du médico-social se sont retrouvées avec un surcroît d’activités, sans moyens supplémentaires.

Malgré une reconnaissance qui reste verbale et un soutien réel pour le moins timide de la part du gouvernement, les bénévoles et les salariés des associations redoublent d’une présence précieuse auprès des plus précaires et des plus pauvres, près de 10 millions en France.

Les fermetures d’entreprises, les licenciements se multiplient, la crise de la faim se double d’une crise psychologique. La situation est porteuse de lourdes inquiétudes et nécessite de rassembler toutes les forces pour y faire face. C’est avec l’engagement des personnels du service public, de l’hôpital, de l’école et avec l’apport du tissu associatif que s’est maintenue la cohésion nationale face aux carences de l’État et du gouvernement. Or, celui-ci s’entête à les priver des moyens indispensables à la conduite de leurs missions.

Pour les associations dont l’équilibre financier est souvent délicat et déjà fragilisé avant la crise, les conséquences de la politique du gouvernement ne se sont pas fait attendre. Philippe Jahshan, président du Mouvement associatif, indique qu’à la rentrée 4 000 associations employeuses étaient menacées de disparaître et près de 30 000 au bord du dépôt de bilan. Au 1er semestre, une diminution de 3,5 % des effectifs a été enregistrée, soit 60 000 emplois.

Laisser faire serait mettre en cause de très nombreuses activités humaines, menacer des milliers d’emplois supplémentaires et ouvrir la porte à l’explosion des inégalités.

Les militants communistes, leurs élus savent à quel point le tissu associatif concourt au dynamisme des territoires et considèrent ses acteurs comme des partenaires essentiels à l’échelle des collectivités pour lutter contre les injustices sociales, économiques et animer le territoire.

Le secteur associatif, son organisation et son rayonnement, ses valeurs de solidarité et de partage constituent une véritable richesse, unique en Europe. Il résulte de conquêtes citoyennes et trouve son fondement dans la loi de 1901 qui a ouvert le droit et la liberté à toute personne de s’associer sans autorisation préalable. Cette loi est venue prolonger celle de 1884 qui a donné lieu à d’âpres combats et a abouti à la légalisation des syndicats. Autant de mobilisations victorieuses qui ont fait notre modèle de société et qu’il faut défendre face à un pouvoir qui encourage l’individualisme et met tout en œuvre pour restreindre les libertés.

L’existence des associations, c’est la possibilité pour des millions d’adhérents de pratiquer des activités de leurs choix, d’acquérir des compétences, de porter un projet collectif, de s’épanouir, et pour un coût d’adhésion avec lequel jamais le privé ne pourra rivaliser.

Fondées sur la recherche de l’émancipation et l’engagement citoyen, gérées selon la règle égalitaire « une personne une voix », les associations sont aussi historiquement des espaces, des écoles de la démocratie aujourd’hui menacées par les dérives autoritaires du pouvoir, comme le montre la récente étude de l’Observatoire des libertés associatives dans lequel est engagé le CNRS.

Elles sont donc des structures à défendre contre l’offensive libérale et un enjeu pour les communistes dans la rencontre de milliers et de milliers de femmes et d’hommes engagé·e·s.

 

Marie-Jeanne Gobert, membre du CEN, responsable des relations avec les associations.

 

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Fabien Roussel était l'invité de La montagne, Nice Matin et l'Opinion.

24 Novembre 2020, 14:55pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/11/2020 par PCF

Revue de Presse du week-end du 21 novembre.

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L’opinion

 

https://www.lopinion.fr/edition/politique/fabien-roussel-il-faut-pcf-fort-redonner-l-espoir-monde-travail-229460



Fabien Roussel : « Il faut un Parti communiste français fort pour redonner de l’espoir au monde du travail »


Fabien Roussel est député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français (PCF) depuis 2018. Il est le onzième dirigeant de la formation politique, qui fêtera fin décembre les cent ans de sa fondation à l’issue du fameux congrès de Tours en 1920 et la scission de la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO).
La majorité des militants vote alors l’adhésion à l’Internationale communiste fondée par Lénine. C’est la naissance de la Section française de l’Internationale communiste (SFIC) qui deviendra le Parti communiste. Un siècle plus tard, c’est à la tête d’une formation affaiblie mais toujours présente à gauche que Fabien Roussel ouvrira les festivités.

 

Le PCF fête ses cent ans à la fin de l’année. Comment expliquez-vous sa longévité? La lutte des classes existe toujours. Tant que ce rapport de force persistera, il subsistera un fond communiste pour porter ce combat. Au début des années 2000, le milliardaire américain Warren Buffett disait: « Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner ». C’est lui qui a exprimé le mieux cette réalité! Ensuite, le PCF est né au lendemain de la Première guerre mondiale pour porter le combat pour la paix.


Il a continué à le faire tout au long de son existence, à travers les luttes internationalistes pour la décolonisation, la liberté des peuples et leur indépendance. Il a aussi mené en France des combats importants pour défendre le monde du travail, en 1936, en 1968, en 1981 et même en 2005 avec la victoire du « non » au référendum sur la constitution européenne.
Entre-temps, il y a eu la résistance pendant la Seconde guerre mondiale puis la participation en 1945 au gouvernement provisoire du général de Gaulle. C’est la création de la sécurité sociale, du système de retraites par répartition et du droit de vote des femmes grâce à l’amendement défendu en 1944 par le communiste Fernand Grenier… Ces dates import antes trouvent encore leurs prolongements aujourd’hui et c’est sans doute cela qui explique notre enracinement dans l’histoire du pays.


L’histoire du PCF épouse celle de la France au XXe siècle, avec ses « moments de dogmatisme et d’aveuglement » comme vous l’écrivez dans la préface. Lesquels? Nous avons fait une analyse lucide du stalinisme que nous avons dénoncé, tout en restant communistes mais sans remettre en cause le PCF et ses combats. Nous avons cependant su garder un esprit critique sur ce qu’il se passait dans d’autres pays au nom du communisme.

 

A son époque, Georges Marchais avait pris ses distances avec la manière dont le Parti communiste de l’Union soviétique gérait le pays, notamment sur la question des Droits de l’Homme. Nous avons eu notre originalité sans jamais renier nos fondamentaux, ce que n’ont pas fait d’autres partis. Je pense en particulier à la droite, qui a une histoire forte dans notre pays mais qui, face aux soubresauts de l’histoire mais aussi face à ses erreurs, a fait le choix de changer d’étiquette et même de voie. Nous avons décidé de garder la même maison et ses fondations.


Le PCF s’est longtemps démarqué par son anticolonialisme, quelles traces a-t-il laissées dans l’histoire
? Nous avons souffert d’attaques et de persécutions pour cela. Plus récemment, nous avons été en France à la pointe du combat contre l’apartheid et pour la libération de Nelson Mandela. J’ai moi-même été formé comme cela, j’ai adhéré aux jeunesses communistes pour lutter contre l’apartheid.
Je me suis fait tabasser à des manifs, j’ai fini plusieurs fois au commissariat et ai même été molesté, laissé nu au poste à 17 ans pour m’humilier. Nous étions minoritaires mais quand Nelson Mandela est mort vingt ans plus tard, le monde était à son chevet…

 

Tout ça appartient désormais au passé, mais le combat contre le colonialisme, l’indépendance des peuples et le respect de leurs choix est fortement actuel.
Les enfants de la troisième et de la quatrième génération ont besoin d’avoir accès à cette mémoire et de connaître les combats qui ont aussi été menés en France à cette époque. Des militants communistes ont perdu la vie, fait de la prison et été persécutés parce qu’ils avaient fait le choix de l’indépendance de l’Algérie. Le mettre en avant serait une source d’apaisement, tout comme il faudrait trouver les mots et exprimer des regrets pour dire que les choix faits par les dirigeants d’alors n’étaient pas justes.


L’histoire du PCF, c’est aussi celle de l’union des gauches. Aujourd’hui, où en est-on? Les débats qui ont émaillé le congrès fondateur de Tours en 1920 perdurent. Entre la social-démocratie qui ne remet pas en cause le capitalisme et la gauche communiste qui souhaite mettre en place un autre système économique plus juste et plus humain, le combat idéologique persiste. C’est aux citoyens de le trancher. L’originalité du PCF par rapport à d’autres forces de gauche, c’est d’avoir toujours été un parti de rassemblement prêt à s’unir dans l’intérêt de la nation et du monde du travail.


C’est le choix que nous avons fait en 1936 avec Léon Blum et les radicaux, qui n’était pas évident, mais aussi en 1945 avec de Gaulle, ce qui était encore moins évident. Enfin en 1973 quand nous choisissons de soutenir François Mitterrand à l’élection présidentielle. Ce sont à chaque fois des mouvements populaires pour l’intérêt général. C’est ce qui doit nous guider, contrairement à ceux qui aujourd’hui à gauche mettent des préalables au rassemblement.


Quelle place occupe la victoire du « non » au référendum de 2005 sur la constitution européenne dans l’histoire du parti? C’est un moment très important pour deux raisons. Premièrement, c’était une victoire populaire qui a fait la démonstration que le peuple pouvait être lucide et faire un choix en conscience sur cette construction européenne ultralibérale. Les Français ont dit non et le grand malheur de notre pays, c’est qu’il n’a pas été respecté. Par Nicolas Sarkozy d’abord puis par François Hollande. Deuxièmement, la leçon de cette victoire est qu’elle a été rendue possible parce que le PCF a tendu la main aux autres forces de gauche pour mener une campagne commune.


Nous avons fait des tribunes communes avec des dirigeants socialistes, écologistes, des associatifs et des syndicalistes. Marie-George Buffet, alors secrétaire nationale, avait fait le choix de partager le temps d’antenne qui lui était dévolu avec d’autres formations. Ce rassemblement a permis de donner un contenu progressiste au vote pour le « non », à la différence de celui de l’extrême droite qui était nationaliste.
« Dire que les partis sont dépassés et qu’ils ne servent à rien, c’est se raccrocher à l’homme ou à la femme providentielle, à des mouvements éphémères ».


Le parti a compté à son apogée des centaines de milliers de membres avec un sentiment d’appartenance très fort. Que reste-t-il de cet âge d’or? Je ne suis pas nostalgique. Le PCF, ce sont aujourd’hui 90000 sympathisants dont 50000 cotisants. Nous devons être lun des premiers partis de France en la matière. En plus de notre réseau d’élus, des 630 mairies communistes et de nos deux groupes à l’Assemblée et au Sénat.


Nous avons toujours des réunions locales dans les villages, les villes et les quartiers où on se retrouve ensemble pour faire de la politique mais aussi pour des moments de fraternité et de convivialité. J’ai justement envoyé un message à tous les adhérents pour les appeler à faire vivre cet esprit de camaraderie pendant le confinement, prendre soin de la famille communiste mais aussi du voisin, du collègue, etc.


Mais il est vrai que l’engagement politique diminue fortement, toutes forces confondues, et c’est grave pour la démocratie. Les gens courent le risque de devenir des consommateurs de la politique. Ils ne votent plus et nous devenons de plus en plus dépendants de forces extérieures. Dire que les partis sont dépassés et qu’ils ne servent à rien, c’est se raccrocher à l’homme ou la femme providentielle, à des mouvements éphémères.


Vous avez été élu sur un discours critique de la période récente, sans candidats du parti à la présidentielle. Est-ce toujours le cas? La situation politique que nous vivons en ce moment démontre qu’il est nécessaire d’offrir un espoir aux Français. Ils doivent savoir qu’on peut sortir de ce système économique qui privilégie l’argent, la concurrence et la compétitivité. Qui oppose les Français et les divise. Il est important qu’il y ait un PCF qui redonne de l’espoir au monde du travail, c’est tout l’enjeu de notre congrès de l’année prochaine et du choix que nous aurons à faire pour l’élection présidentielle de 2022.

 

 

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Coupures d’électricité :

23 Novembre 2020, 10:54am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 23/11/2020 par PCF

 Sécuriser l'approvisionnement nécessite de tourner le dos à la libéralisation du secteur de l'énergie https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/12516/attachments/original/1606121540/visuel_coupureselectricite.jpg?1606121540

Notre pays, en plus de subir une crise sanitaire sans précédent, risque de subir des coupures d'électricité cet hiver, faute de production suffisante d'énergie !! Une expertise du CSE central d'EDF sur l'état des lieux des capacités de production pour répondre aux demandes des prochains mois d'hiver indique en effet que la continuité de l'approvisionnement en électricité pour les mois de décembre 2020, janvier et février 2021 ne serait pas sécurisée et dépendrait uniquement des conditions climatiques.

 

Face à cette situation tendue reconnue par RTE, ce dernier dit miser sur les importations et les mesures d'effacement pour sauver le réseau de tout black-out.

Il est inadmissible que RTE soit amené à programmer des coupures les jours où il ferait froid !


Cette situation est la conséquence de choix politiques : mise en concurrence des acteurs de la filière au détriment des coopérations, démantèlement des services publics, filialisations, privatisation démantèlement d'Engie après sa fusion avec Suez, vente d'une partie de RTE, augmentation des tarifs, sous-traitance à tout-va, détricotage du statut du personnel des industries électriques et gazières, incapacité à engager la France dans une politique industrielle ambitieuse et durable.


Cette politique, qui a également abouti ces dernières années à la fermeture des tranches utiles à la production de pointe (charbon et fuel) et à la fermeture récente des réacteurs nucléaires de Fessenheim, fait peser de grands risques sur la sécurité d'approvisionnement du réseau électrique.


La réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique, avec la fermeture de 14 réacteurs dont les 2 de Fessenheim est un choix lourd de dangers. Depuis l'EPR de Flamanville en 2007, aucun moyen de production pilotable n'a été décidé à part du renouvelable (éolien et photovoltaïque) dont les limites liées en particulier à leur production intermittente sont connues.


Le Parti communiste français défend la production d'électricité décarbonée, dont le nucléaire est à ce jour un des atouts, indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique et aussi au maintien d'une indépendance dans l'approvisionnement énergétique de la France.


Elle nécessite d'investir dans la recherche, à l'image du projet Astrid, réacteur de 4e génération, mais aussi de conforter la filière publique hydroélectrique, au lieu de la livrer aux appétits privés, d'investir massivement dans des secteurs énergivores, tels le logement et les transports, pour abaisser sensiblement les consommations.


Le PCF appelle à l'élaboration d'une politique de l'énergie, assise sur la constitution d'un pôle public de l'énergie, visant enfin à satisfaire les besoins de développement des territoires et les besoins populaires. Construite avec les citoyens, le Parlement, les élus locaux, les consommateurs, les acteurs publics et privés, elle doit en particulier se donner pour ambition de :

 

- sécuriser les approvisionnements en énergie du pays ;

- garantir un droit d'accès effectif à l'énergie pour tous ;

- assurer un développement équilibré des territoires ;

- répondre aux objectifs de développement de nos énergies renouvelables et de réduction significative de nos émissions de gaz à effet de serre.

 

(Fabien Roussel - PCF)

 

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Loi sécurité globale : Pourquoi le projet est jugé liberticide

22 Novembre 2020, 09:03am

Publié par PCF Villepinte

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" Notre temps est arrivé, les femmes"

21 Novembre 2020, 07:32am

Publié par PCF Villepinte

 

Publié le 18/11/2020 par PCF

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Ce 25 novembre 2020, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, a lieu en pleine crise sanitaire, pendant un deuxième confinement, tout aussi risqué que le premier pour les femmes et les enfants dans les foyers où la violence règne. Cela est bien connu, les violences à l’âge adulte prospèrent sur le terreau de celles connues dans l’enfance, du côté des victimes comme des agresseurs d’ailleurs. Pour briser ce cycle infernal, il est fondamental de détecter, écouter, prendre en charge et réparer dès les premières violences.

Nous sommes dans un contexte à la fois enthousiasmant et difficile. Enthousiasmant du fait de la nouvelle vague féministe, aux ramifications multiples, qui déferle depuis octobre 2017, depuis l’émergence de #Metoo. Abaissement du niveau de tolérance aux violences, prise de parole, prise de conscience du caractère massif des violences faites aux femmes et aux enfants : une fenêtre mondiale s’est ouverte pour des conquêtes majeures.

Le contexte est néanmoins difficile parce que la Covid, le confinement, le couvre-feu et autres mesures qui peut-être sont devant nous, mais surtout la crise économique qui en découle, ont des conséquences catastrophiques pour l’emploi et le pouvoir d’achat des femmes. Elles ont déjà gravement renforcé les inégalités domestiques et d’accès aux droits, le nombre de mammographies a baissé de 50 % par rapport à d’habitude, ce qui laisse présager des détections tardives et toutes les conséquences qu’on peut imaginer sur la prise en charge du cancer du sein. La question se pose également pour les IVG, sans parler du débat qui a secoué la semaine dernière l’Assemblée nationale concernant l’allongement du délai.

Les premières de corvée, sur le pont des métiers « essentiels », féminisés et précaires, seront les premières victimes de cette crise. Depuis notre échelle jusqu’à l’ONU, les études fleurissent sur les conséquences genrées de la crise et tout confirme que nous sommes face à un énorme défi pour éviter les régressions pour les droits des femmes.

Nous sommes féministes : Notre sexe, notre genre nous conduit à devoir être dès la naissance des infatigables militantes pour l’égalité. En 2020, en France, 6e puissance économique mondiale, des êtres humains se font assassiner parce que ce sont des femmes : ce sont des féminicides. Une femme tous les 2 jours est tuée par son conjoint ou son ex conjoint ! Les violences faites aux femmes sont le bras armé du patriarcat. Elles sont partout. Elles sont diverses : emprise, injure, harcèlement, coup, viol…

À chaque fois, les violences sexistes et sexuelles constituent un cinglant rappel à l’ordre patriarcal et capitaliste. Elles ne relèvent pas du domaine privé, mais d’une problématique publique et politique. Elles peuvent être arrêtées par des politiques publiques, volontaristes et financées. C’est pourquoi nous exigeons que le gouvernement arrête les tours de passe-passe : le milliard promis pendant le Grenelle est un milliard dû aux femmes victimes de violences et à leurs enfants !

Parce que nous sommes communistes, nous portons un féminisme-lutte des classes. La casse des services publics et le démantèlement des solidarités héritées du Conseil national de la Résistance, notamment les retraites et la Sécurité sociale, aggravent encore la situation économique des femmes. La Covid et le confinement, les fermetures des écoles, ont épuisé particulièrement les femmes au travail comme à la maison ! Appauvries et précarisées, elles sont encore plus vulnérables face aux violences. Pourtant, le confinement a révélé au grand jour le rôle primordial des femmes, premières de corvée dans les secteurs les plus indispensables à la société.

Les femmes et leurs alliés se lèvent pour dénoncer le système patriarcal qui les domine. Le mouvement social massif des femmes se lève, nous en sommes pleinement : #Metoo, #Balancetonporc, #Iwas, en mobilisation le 8 mars 2020 contre la nomination de G. Darmanin, elles expriment clairement et massivement leur refus de continuer à subir ce système injuste !

Les violences faites aux femmes sont systémiques. Il est illusoire de vouloir les éradiquer avec des textes parcellaires et des mesures parcimonieuses. Le PCF demande immédiatement 1 milliard pour lutter contre les violences faites aux femmes ; le PCF demande l’adoption d’une loi-cadre sur les violences qui rassemblerait l’ensemble des problématiques dont le travail éducatif de prévention et d’accompagnement.

À toutes les femmes qui ont révélé leurs souffrances, toutes celles qui se battent pour obtenir justice et soutien, pour se protéger et protéger leurs enfants, pour se reconstruire, retrouver la sérénité et le goût d’aimer à nouveau. À ces femmes qui aiment les femmes et qui subissent la double discrimination en tant que femme et lesbienne. À ces femmes de toutes origines et de tous milieux sociaux. Nous savons et nous réaffirmons qu’une alternative féministe ne peut être dissociée du combat contre les réactionnaires et l’extrême droite, contre le racisme, tout comme contre les LGBT-phobies.

À toutes celles qui n’ont pas encore parlé. À toutes celles et tous ceux qui veulent construire une société solidaire et sororale, tou·te·s les bénévoles, les militant·e·s politiques et associatifs, ces agent·e·s du service public, ces professionnel·le·s de santé, ces voisin·e·s, ces élu·e·s locales, qui savent que « le privé est politique » et accompagnent les femmes vers la sortie des violences, tous ces gens qui pallient l’indifférence de l’État et sauvent des vies avec des bouts de ficelle. Aux hommes alliés des femmes, qui se questionnent sur leurs idées et leurs pratiques, et qui écoutent et soutiennent les femmes, par humanité, par solidarité.

Nous voulons dire qu’il est possible d’en finir avec les violences faites aux femmes et aux enfants.

Les militant·e·s et les élu·e·s communistes et féministes revendiqueront le 21 novembre avec « Nous toutes » et le 25 novembre 2020, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, comme le reste de l’année, dans tout le pays, contre les traitements indignes et contre toutes les violences faites aux femmes et aux enfants.

Le temps de la colère, les femmes. Notre temps, est arrivé. Connaissons notre force, les femmes. Découvrons-nous des milliers !

« Nous pouvons gagner ce milliard historique ! »

Hélène Bidard, responsable nationale de la commission, féministe/droits des femmes du PCF.

 

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Pirates

21 Novembre 2020, 07:26am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 18/11/2020 par PCF

Pirates

On a connu des avocats marrons, voici des avocats Macron et ça vaut pas mieux. Des cabinets d’avocats, en effet, spécialisés dans le conseil aux patrons, proposent aux entreprises de baisser les salaires grâce au Covid. Voici par exemple le message qu’affiche (jusqu’à ce jour en tout cas) sur sa page d’accueil le cabinet parisien Redlink : « Covid 19 : comment réduire très rapidement les salaires, supprimer des variables, un 13e mois, des reliquats de congés ou de RTT ». Plusieurs dizaines de patrons ont d’ores et déjà répondu « Présent ! » Ces avocats pirates répliquent que le monde des entreprises, ce n’est pas le monde de Bisounours. Et puis, paraît-il, ils ne sont même pas hors-la-loi puisqu’ils fondent leurs propositions sur l’APC (Accord de performance collective), créé en septembre 2017 par les ordonnances… Macron !

Gérard Streiff

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Climat. L’État sommé de ne plus faire de promesses en l’air

20 Novembre 2020, 08:54am

Publié par PCF Villepinte

Vendredi 20 Novembre 2020

L’Humanité

Marie-Noëlle Bertrand

Latifa Madani

 

Le Conseil d’État a rendu jeudi une décision inédite, demandant au gouvernement de prouver que son inaction climatique présente est compatible avec les engagements qu’il a pris pour l’avenir.

L’État sommé de rendre des comptes sur ses promesses? Inédite, certains disent même historique, la décision rendue jeudi 19 novembre par le Conseil d’État laissera une trace dans le long cheminement de la justice climatique.

Amenée, pour la première fois, à se prononcer sur une affaire portant sur le respect des engagements de la France en matière de réduction de gaz à effet de serre, la haute juridiction demande à l’État de prouver qu’il sera en mesure de respecter sa parole climatique. Afin de répondre aux objectifs fixés par l’accord de Paris de limiter le réchauffement à au moins 2 °C, la France s’est engagée à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990. Relevant un affaiblissement de ses efforts en la matière, le Conseil d’État demande à l’État de justifier que son inertie présente est compatible avec le respect de l’objectif à venir. Si, dans trois mois, les arguments ne sont pas au rendez-vous, une adjonction pourra lui être faite afin de le contraindre à prendre de nouvelles mesures, plus efficaces que celles à l’œuvre actuellement.

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Conspirationnisme(s)

20 Novembre 2020, 08:45am

Publié par PCF Villepinte

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Une démocratie rongée de l’intérieur…

Complot.

 S’ils mènent parfois quelque part, les raccourcis sont trompeurs. Toujours cette impression de manquer l’essentiel ou d’abandonner quelqu’un. Les frustrations, l’humiliation, l’injustice déchaînent la contagion et la surenchère des violences. Et elle nous paraît lointaine cette brûlure de l’histoire qui enflamme les peuples sur des lignes de front idéologiques que nous regardons avec une sorte de fatalisme résigné.

Nous jouons avec les concepts, comme aux osselets: chacune de nos peurs a droit à sa case bien rangée dans la bibliothèque de nos idées, berceau doré où l’on s’endort d’intranquillités. Tels des derviches en toupie, nous tournons en rond. Entre le Covid-19 et les perspectives de vaccin, les attaques terroristes, la défaite de Donald Trump, la mort sociale programmée de centaines de milliers de travailleurs, etc., les théories conspirationnistes foisonnent dans le débat public. Ces phénomènes détestables n’ont pas de quoi nous étonner, bien au contraire.

À condition de ne pas confondre la critique vive et la déconstruction impitoyable de ce qui nous environne avec ­l’esprit étriqué de «complot mondial» guidé par des mains invisibles. Le bloc-noteur le sait trop: dans les périodes de crises majeures, où les repères individuels et collectifs se perdent dans le chaos et l’à-peu-près, les «théories» conspirationnistes offrent des «clés» de compréhension, certes simplifiées à l’extrême, mais néanmoins «palpables» et immédiatement «classifiables» pour juger à la va-vite des événements qui nous paraissent incontrôlables, ­intolérables… et, par définition, inexplicables en grande partie.

Détresses.

 Drame de notre époque, qui s’essouffle à courir n’importe où. Mais réfléchissons un peu. Le plus surprenant est-il vraiment le surgissement symptomatique dans le paysage des réseaux sociaux du film Hold-up, pour qui la pandémie de Covid-19 se résume à une tentative de «dématérialiser l’argent au travers de nanoparticules activées par le biais du déploiement de la 5G, et injectées par des vaccins contre le Covid-19 (ou des épidémies ­futures) chez les citoyens, dont les libertés individuelles seraient par conséquent supprimées»?

Après tant d’atermoiements du gouvernement français, après tant d’accommodements à la réalité pour masquer les ratages, comment ne pas imaginer toutes les formes de complot? Pour un peu, la vraie question serait plutôt: pourquoi ce film dangereux survient-il si tardivement? Dans de telles circonstances surréalistes, le recours à ces procédés peut passer pour une échappatoire. Place aux détresses intellectuelles, à la séduction de l’apaisement: trouvons des coupables, puisque nous sommes tous des victimes supposées.

Une étude de la Fondation Jean-Jaurès détaillait, cette semaine, ce qui court dans les têtes, de manière faramineuse: «Du coronavirus, qui aurait été fabriqué dans un laboratoire chinois au port obligatoire du masque qui en fait serait un rituel pédo-satanique, en passant par les fermetures de restaurants et de bars à Marseille dont la vraie motivation serait de se venger du professeur Raoult, le développement des théories conspirationnistes a connu une forte augmentation. Et l’assassinat du professeur Samuel Paty aurait été commandité par l’État pour décrédibiliser la religion musulmane et/ou justifier encore davantage la mise en place d’un couvre-feu…»

Chevet.

 Quand s’écroule un imaginaire politique moderne hérité du sens de l’histoire, de confiance dans l’avenir prométhéen de l’humanité et d’espoir de justice, quand les inégalités explosent et que la raison ne maîtrise plus nos destins, quand l’autorité des institutions s’effondre à ce point, dans quelle démocratie vivons-nous, sinon une démocratie rongée de l’intérieur par une société travaillée par la peur?

Le généticien Axel Kahn se demande: «Qu’avons-nous manqué, nous les scientifiques et intellectuels de mon âge, pour laisser se développer un tel désastre?» Camus disait: «Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet, mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles.»

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 20 novembre 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Manifestations à Paris et en régions contre la loi "sécurité globale"

19 Novembre 2020, 11:01am

Publié par PCF Villepinte

17 novembre 2020 | Mise à jour le 17 novembre 2020

Par Frédéric Dayan et AFP | Photo(s) : Bapoushoo

Rassemblement pour la liberté de la presse et de toutes les libertés à Rennes le 17 novembre 2020.

Des milliers de manifestants ont protesté mardi 17 novembre dans plusieurs villes et à Paris contre les violences policières et le texte sur la « sécurité globale » qui prévoit notamment de réprimer pénalement l’usage « malveillant » d’images des forces de l’ordre.

A Paris plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées en milieu d’après-midi à l’appel notamment de syndicats de journalistes (dont le SNJ-CGT) et associations de défense des droits de l’homme pour protester contre la proposition de loi « sécurité globale » qui empêcherait  les journalistes et citoyens de filmer les forces de l’ordre durant les manifestations.

Le rassemblement vise l’article 24 de cette proposition de loi portée par LREM et son allié Agir, dont l’examen démarrait mardi.

Cet article controversé prévoit de pénaliser d’un an de prison et 45.000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme en intervention, lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique » .

Les syndicats de journalistes qui appelaient à ce rassemblement au côté de la Ligue des droits de l’homme, d’Amnesty International et d’autres organisations comme Reporters sans frontières, estiment qu’elle revient de fait à interdire aux journalistes et aux citoyens de filmer les policiers en action et empêcherait, par exemple, de documenter les violences policières.

À Rennes, 300 à 400 personnes se sont rassemblées dans la matinée. À Lyon, 700 personnes ont participé vers 18H00 à un rassemblement devant la préfecture tandis qu’était publiée une étude sur le devenir des plaintes visant les forces de l’ordre, intitulée « La fabrique de l’oubli ». Réalisée par le « Comité de liaison contre les violences policières » regroupant collectifs de victimes, syndicats et partis politiques, elle souligne l’importance des vidéos dans les enquêtes. À Toulouse, 1.300 manifestants selon la préfecture, dont de nombreux Gilets jaunes venus pour les deux ans du mouvement, se sont rassemblés dans le centre.

À Bordeaux, 700 à 800 personnes, dont des Gilets jaunes, se sont rassemblées en soirée près du palais de justice.

À Marseille, la manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes qui ont applaudi la diffusion d’images du documentaire de David Dufresne « Un pays qui se tient sage », dénonçant les violences policières.

À Grenoble, 400 personnes rassemblées contre les violences policières ont été rejointes par une retraite aux flambeaux d’une centaine de Gilets jaunes.

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