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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Forum européen –

19 Novembre 2020, 09:47am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 18/11/2020 par PCF

 Une autre utilisation de l’argent pour lutter contre la logique libérale-capitaliste de l’UE au cœur des débats du forum européen.

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La séance d’ouverture du forum européen, le 8 novembre dernier, est largement revenue sur l’urgence d’une autre utilisation de l’argent pour lutter contre la domination du capital en Europe et pour ouvrir des brèches dans la construction capitaliste de l’UE.

La semaine passée fut marquée par deux évènements importants de ce point de vue. L’ « accord », présenté comme « historique », entre le Conseil et le Parlement européen, se solde par l’ajout de 16 milliards au budget pluriannuel de l’UE pour les années 2021-2027. Cela demeure insuffisant par rapport à l’ampleur de la crise européenne, sanitaire, économique et sociale. Les fonds alloués pour la santé avaient été quasiment supprimés du budget de l’UE et transférés dans le programme de « relance » de 750 milliards d’euros, limité dans le temps, par la décision du Conseil européen du 20 juillet dernier.

La nouvelle mouture adoptée la semaine dernière alloue seulement, au total, et pour six ans, la somme de 5 milliards d’euros à la santé, contre les 9,4 milliards qui figuraient dans la toute première proposition. L’accord soi-disant « historique » se traduit donc par une division par deux du budget européen sur la santé et reste dans la logique initiale d’un budget de l’UE adossé à un plan de relance gravement sous-dimensionné, et financé en grande partie par un endettement remboursable sur les marchés financiers. Les demandes formulées, par exemple, par le gouvernement espagnol en avril dernier, d’un plan de relance chiffré à 1 500 milliards et financé par de la dette perpétuelle, donc non remboursée, demeurent lettre morte.

Cet « accord » a été précédé par un appel commun, passé inaperçu, de trois gouvernements, les Pays-Bas, la Suède et la Roumanie, à constituer une nouvelle institution de l’UE, une « structure permanente de coordination de crise » dont l’objectif n’est pas de répondre aux besoins des peuples mais d’empêcher « des ruptures du Marché unique », c’est-à-dire de protéger la sacro-sainte règle capitaliste de la concurrence libre au sein de l’UE. Cette proposition provient de gouvernements qui s’opposent à l’émission de dettes communes à l’UE et qui cherchent à en proposer une alternative.

Ces deux évènements illustrent à la fois l’absence de projet commun des bourgeoisies européennes pour sortir de la crise européenne et la volonté de protéger, voire de relancer, l’intégration capitaliste européenne, par des biais contradictoires. les divergences s’accentuent dans les classes dirigeantes européennes.

E. Macron cherche à faire du plan de « relance » une ébauche de la « souveraineté européenne » et qui prépare une conférence européenne fin 2021 dans l’espoir de lancer le processus d’un nouveau traité européen. A. Merkel et la bourgeoisie allemande  cherchent à éviter l’effondrement de la zone Euro et  sont contraints à des bougés tactiques et, espèrent-ils, temporaires. Un ensemble de bourgeoisies au nord du continent  veulent à tout prix défendre le libre-échange, des gouvernements d’Europe de l’Est et piétinent en même temps les droits fondamentaux. Enfin, la crise renforce le caractère périphérique des pays du sud,

 Mais tous se retrouvent sur la nécessité de maintenir la domination du capital sur l’Europe et la logique néolibérale de la construction européenne, représentée par les traités européens, l’indépendance et les missions de la BCE, les règles de surveillance budgétaires, qui sont atténuées mais maintenues, et le carcan de la dette publique.

La question de l’utilisation de l’argent, qu’il procède de l’UE ou de la BCE, celle de la dette publique, et celle de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux sont plus centrales que jamais. La fraude et l’évasion fiscale représentent en Europe une somme bien supérieure au plan de « relance » de l’UE. Tout comme est centrale la nécessité du contrôle démocratique, par les peuples et des nations, sur l’argent, pour le réorienter des banques aux citoyens, vers la santé, l’emploi et les services publics. C’est une bataille centrale de rapports de force de classes en Europe. 

Le 4e forum européen des forces de gauche, progressistes et écologistes a vocation à poser ses questions centrales et à travailler à des initiatives communes montrant qu’il est possible de changer de logique, d’ouvrir des brèches dans la construction libérale-capitaliste européenne en associant la question sociale, la question écologique et la question de l’exercice de la souveraineté démocratique des peuples et des nations, et de faire bouger les rapports de force.

Un débat sera donc important dans le calendrier : le 26 novembre, de 18 h à 20 h, sur « Quel nouveau modèle de production et de travail face à l’explosion du chômage ? » avec la participation de Fabien Roussel.

Le programme complet est à retrouver et les inscriptions se font sur le site du forum : https://europeanforum.eu/ 

Vincent Boulet, adjoint au secteur international/Europe

 

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Affaire Mila : les auteurs des menaces doivent être poursuivis et condamnés

19 Novembre 2020, 09:46am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 18/11/2020 par PCF

Depuis janvier dernier, une adolescente de 16 ans, Mila, est menacée de mort et de viol, après la diffusion d'une vidéo dans laquelle elle avait critiqué l'Islam. Depuis quelques jours, elle subit à nouveau une campagne sexiste et homophobe d'une rare violence. Rappelons qu'elle a dû être déscolarisée et mise sous protection policière depuis presque un an. Ces menaces sont insupportables, et elles sont sévèrement condamnées par la loi.

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Critiquer une religion n'est pas un délit en France depuis la loi du 9 juillet 1881, seules les injures et menaces contre des personnes en raison de leurs opinions ou croyances pouvant faire l'objet de poursuites.

Nous condamnons fermement cette campagne de harcèlement orchestrée visant une adolescente de 16 ans, son caractère homophobe et sexiste, ainsi que les menaces de mort qui font écho, parfois explicitement, à l'assassinat de Samuel Paty.

Nous demandons instamment aux pouvoirs publics de prendre toutes les disposions pour identifier au plus tôt et déférer devant la justice les auteurs des menaces contre la jeune Mila. Il est intolérable qu'une lycéenne voie ses jours mis en danger et sa scolarité gravement affectée par les agissements de quelques fanatiques islamistes prétendant parler au nom de nos compatriotes musulmans, lesquels n'aspirent pourtant qu'à vivre leur foi dans le respect des lois de la communauté nationale.

Nous appelons également les associations démocratiques, organisations syndicales, partis progressistes à continuer de se mobiliser, comme ils l'ont fait à la suite de l'assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste, en défense de la République et de ses principes fondateurs.

 

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Nous avons besoin d'ambition pour l'enseignement supérieur et la recherche

18 Novembre 2020, 07:44am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 17/11/2020 par PCF

La crise sanitaire démontre de façon éclatante le besoin d'un enseignement supérieur et d'une recherche de haut niveau : pour faire face aux défis sanitaires, écologiques, sociaux, et humains, pour former des citoyennes et des citoyens capables d'intervenir dans le débat démocratique et d'en maîtriser les enjeux, pour combattre l'infantilisation et les manipulations, pour faire face à la crise économique qui s'annonce.

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Loin de répondre à ce besoin, la « loi de programmation de la recherche » (LPR) que le gouvernement s'apprête à imposer avec le soutien de la droite, accélère la destruction du service public d'enseignement supérieur et de recherche.

Elle impose plus de précarité et de concurrence, là où il faudrait au contraire développer les coopérations et garantir la stabilité. Elle favorise la course aux résultats transférables immédiatement au secteur privé, l'encadrement de la recherche par les injonctions politiques des régions, leur instrumentalisation au service de la compétitivité des entreprises, au détriment de la qualité et du pluralisme de la recherche, au moment où nous aurions au contraire besoin de restaurer la confiance des citoyennes et des citoyens dans la recherche scientifique.

 Elle poursuit l'austérité et prive l'université et la recherche des financements pérennes dont elles ont urgemment besoin, en augmentant significativement uniquement les financements sur projets à court terme, préjudiciables pour le développement scientifique au long terme.


Cette loi a été imposée au mépris des premiers intéressés, enseignant-e-s, chercheur-euse-s, étudiant-e-s et personnels. Le gouvernement et la droite poussent le cynisme jusqu'à profiter de la fermeture des universités pour aller encore plus loin. Des amendements de dernière minute prévoient d'en finir avec le cadre national du recrutement des enseignant-e-s chercheur-euse-s et créent un délit d'entrave destiné à punir celles et ceux qui voudraient se mobiliser.


Les parlementaires communistes ont mené jusqu'au bout la bataille contre cette loi et pour faire entendre des propositions alternatives. Aujourd'hui, alors qu'elle doit être adoptée à l'Assemblée, le PCF appelle à participer aux manifestations prévues. Il sera aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui continueront à se mobiliser pour que cette loi ne soit pas appliquée et pour travailler à une loi de progrès.


Le PCF demande au gouvernement de prendre ses responsabilités : au vu de l'opposition massive des personnels, il doit suspendre l'examen de la loi et ouvrir une concertation avec l'ensemble des acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche.


Dès maintenant, le PCF exige que les conditions soient réunies pour garantir la sécurité sanitaire des personnels, des étudiant-e-s et de leurs familles et permettre la reprise des enseignements dans les universités dans des conditions respectueuses des précautions sanitaires indispensables. Cela exige des recrutements immédiats (MCF, ATER, PRAG-PRCE, BIATOSS) par l'ouverture de concours exceptionnels, ainsi qu'un plan national d'équipement des locaux universitaire. C'est possible, si l'on veut bien y mettre les moyens. C'est nécessaire, pour que nos étudiantes et nos étudiants, déjà fragilisés par l'interruption scolaire de l'année dernière, ne perdent pas à nouveau de précieuses semaines d'enseignement. 


La crise actuelle révèle les conséquences d'années d'austérité et de mise en concurrence : notre université n'est plus capable d'accomplir ses missions. Il est temps de changer de politique. Les mesures d'urgence doivent s'inscrire dans un projet de long terme, destiné à renforcer le service public d'enseignement supérieur et de recherche.  Le PCF souhaite débattre avec les acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche, avec les forces de progrès, pour construire ce projet.


Parti communiste français,

 

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L’incroyable tournée anti-migration du ministre de l’Intérieur

18 Novembre 2020, 07:41am

Publié par PCF Villepinte

INTERNATIONAL COMMUNISTES 

Publié le 17/11/2020 par PCF

 

Gérald Darmanin a multiplié les amalgames et les arguments fallacieux durant ses rencontres en Algérie, en Tunisie, à Malte sur les enjeux migratoires.https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/12467/attachments/original/1605622993/visuel_plan%C3%A8te-migrations.JPG?1605622993

Durant toute cette tournée, le ministre de l’Intérieur a fait le lien entre terrorisme et immigration. Son obsession d’accélérer les expulsions vers les pays d’origine n’a pas fait l’objet de grande communication en Europe. Peut-être parce qu’il a essuyé quelques revers ?

La Ligue tunisienne des droits de l’homme, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux ont déploré dans des communiqués « les pressions politiques contre le gouvernement tunisien par des gouvernements européens qui profitent de l’effroi occasionné par des crimes effroyables commis par des terroristes pour se débarrasser des migrants sans papier au mépris du droit et de la justice ». Par cette remarque, la Tunisie a clairement refusé les amalgames terrorisme/immigration du gouvernement français.

Lors de son étape en Italie et à Malte, Gérald Darmanin a voulu se montrer le bon élève du nouveau pacte asile et migration en discussion avec la Commission européenne et qui veut lui aussi durcir considérablement la politique de l’Europe forteresse et accélérer les expulsions dans les pays d’origine.

Quelques jours après son retour, deux nouveaux naufrages au large de la ville de Sorman en Libye annoncés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Près de cent morts lors de ces naufrages et cinq autres au large des îles espagnoles des Canaries qui apparait comme une nouvelle route de migration, elle aussi extrêmement dangereuse.

À la suite des deux naufrages au large de la Libye, l’OIM a appelé à rétablir le sauvetage en mer et mettre fin à la détention des réfugiés et des migrants en Libye. Cet appel rappelait que depuis le début de l’année 2020, plus de 11 000 personnes ont été renvoyées vers la Libye au risque de les exposer à des violations des droits de l’homme, à la détention, aux abus et au trafic humain. Passeurs et trafiquants profitent du chaos de ce pays méditerranéen, et de cela ni Gérald Darmanin, ni la Commission européenne n’en parlent. Ces silences rendent ces « décideurs » complices des passeurs et des trafiquants.

 

Cette tournée anti-migrants du ministre de l’Intérieur, les nombreux silences suite aux drames humains de la Méditerranée, les amalgames réguliers entre terrorisme et immigration, la communication sur les retours dans les pays d’origine, la communication sur la volonté de réformer le droit d’asile, l’absence de solutions pérennes de mise à l’abri des réfugiés qui vivent dans les rues à proximité de plusieurs grandes villes de France font partie de la campagne idéologique de la droite, de l’extrême droite, du gouvernement pour faire peur, pour faire croire que l’immigration serait « un problème à régler » ou « une anomalie à résoudre » en dehors de toute réalité, de raison qui évite le débat et les propositions politiques.

 

Ainsi, le Parti communiste français veut démonter tous les mensonges et porter l’exigence de légalisation de voies sécurisées de migrations comme une décision politique incontournable qui permettrait d’éviter les drames en Méditerranée, en mer du Nord, d’éviter les réseaux terroristes et de permettre un accueil digne aux personnes à la recherche d’une nouvelle vie et à une possibilité d’aider leur famille. Cette exigence, cette proposition a été souvent citée par les ONG, les associations, les avocats invités au débat du Forum européen sur les questions migratoires.

L’enjeu immédiat – au plus fort d’une bataille idéologique féroce – est de déployer notre argumentaire et nos actions pour empêcher que des pans entiers de notre peuple ne tombent dans le panneau des réactionnaires.

 

Cécile DUMAS, responsable adjointe du secteur international, chargée des enjeux migratoires

Accéder au manifeste Pour une France hospitalière et fraternelle, pour une Europe solidaire

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      [LIRE LE MANIFESTE]

 

 

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Cyril Pedrosa réalise 1000 dessins en soutien aux librairies

17 Novembre 2020, 07:12am

Publié par PCF Villepinte

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"Sécurité globale"

17 Novembre 2020, 07:04am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 16/11/2020 par PCF

Le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour construire de vraies solutions d'avenir

La proposition de loi sur la « sécurité globale », présenté par le groupe LREM, sera discutée le 17 novembre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Pour le Parti communiste français, la sécurité est un droit fondamental et l'une des conditions essentielles de l'exercice des libertés individuelles et collectives. Ce droit est indissociable de la réalisation d'une République sociale et démocratique. Cette proposition de loi, comme le futur « Livre blanc de la sécurité intérieure », doit donc faire l'objet d'un débat démocratique exigeant. Soutenu par le gouvernement, qui n'a pas déposé de projet de loi, s'affranchissant ainsi d'une étude d'impact et de l'avis du Conseil d'Etat, cette proposition de loi soulève de légitimes inquiétudes sur de nombreuses dispositions. 

Le PCF demande le retrait de l'article 24 qui menace directement la liberté d'information et de communication pour lutter contre les violences policières. La protection des policiers et des gendarmes est une absolue nécessité. Ils accomplissent des missions essentielles pour la protection des biens et des personnes. Nos parlementaires ne cessent de demander un renforcement en termes de recrutement, de formation, de matériels, pour permettre aux forces intérieures de sécurité publique d'accomplir leur travail dans de meilleures conditions. Le cadre législatif actuel permet de punir les abus et les menaces visant les agents des forces de l'ordre. Le caractère public de leur travail garantit son caractère démocratique.

Le gouvernement fait fausse route alors qu'il devrait exprimer avec force l'exigence d'une police républicaine exemplaire. Le PCF soutient les mobilisations des associations et des syndicats, en très grand nombre, qui dénoncent à la fois l'article 24 et d'autres dispositions ce texte qui, une nouvelle fois, cible le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux.

 Il y a urgence à redévelopper une police républicaine, au service de la tranquillité de toutes et tous, respectueuse des droits et libertés, soumise à un contrôle démocratique indépendant.

 Le PCF dénonce aussi la volonté de la majorité de privatiser la sécurité de nos concitoyens. Plus que jamais, dans un contexte de menaces terroristes, de crise sanitaire inédite, de crise sociale aggravée, l'Etat de droit doit être conforté. En la matière, cette proposition de loi franchit une nouvelle étape dans une gestion autoritaire et ouverte au privé. Avec la proposition d'un élargissement des missions des polices municipales et des entreprises privées de sécurité, au nom d'un « continuum de sécurité », ce texte encourage un désengagement de l'Etat sur ses missions régaliennes de sécurité sur l'ensemble du territoire de la République.

 Si des coopérations en matière de sécurité avec différents acteurs sont nécessaires, elles doivent se faire dans un cadre strictement limité et encadré, sous le contrôle de l'Etat qui doit conserver un rôle essentiel.

Ce texte passe donc à côté de l'essentiel : une ambition nouvelle, avec les moyens de sa réalisation, pour une politique publique de sécurité et de tranquillité publique pour toutes et tous. Cette politique est indissociable du renforcement des services publics, de mesures fortes d'égalité sociale et d'une véritable politique de prévention, avec l'ensemble des partenaires. N'oublions pas que ce sont les territoires les plus en difficulté et les populations les plus fragiles qui sont les plus exposés à l'insécurité et à la délinquance du quotidien. Là encore, la proposition de loi « sécurité globale » manque ce rendez-vous pourtant décisif.

Le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour débattre de ces enjeux et construire de vraies solutions d'avenir. Nous présenterons des propositions précises dans les prochaines semaines dans le cadre du débat sur le « Livre blanc de la sécurité intérieure ».

 

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Ce que demandent les 101 maires de villes populaires qui interpellent Emmanuel Macron

16 Novembre 2020, 10:06am

Publié par PCF Villepinte

Lundi 16 Novembre 2020

L’Humanité Florent LE DU

Dans une lettre ouverte, des élus de gauche et de droite demandent au président de la République d’agir en urgence pour réduire les inégalités dans les zones dites prioritaires et l’effroyable impact social de la crise sanitaire dans leurs villes. Ils réclament que 1 % des 100 milliards d’euros du plan de relance leur soit consacré. Pour « l’égalité républicaine». 

 EXPLICATIONS.

Un cri d’alarme. Ce week-end, 101 maires – ainsi que des présidents de communauté de communes et d’association d’élus – ont adressé une lettre ouverte au président de la République, «pour l’égalité républicaine de nos quartiers prioritaires». Constatant l’effroyable impact social de la crise sanitaire dans leurs villes, ils réclament à Emmanuel Macron que 1 % des 100 milliards d’euros prévus dans le plan de relance soit «consacré et sanctuarisé pour les territoires en décrochage». Parmi les signataires, des représentants des communes de toutes tailles, de gauche comme de droite. «Cest aussi ça la force de cette lettre», observe le maire PCF de Grigny, Philippe Rio.

Voir aussi : À Villeneuve-la-Garenne, «on tient parce quon est solidaires »

Premier signataire, il en est à l’origine, avec ceux qui en 2017 avaient porté «lappel de Grigny», pour protester notamment contre la suppression des contrats aidés. «Pour cette lettre, nous avons trois fois plus d’élus quen 2017, notamment parce que les convictions de certains ont volé en éclats. Il y a eu une réelle prise de conscience, avec le Covid-19, des inégalités à l’œuvre et du besoin de renforcer les services publics et le secteur associatif, qui ont tenu le pays», observe l’élu.

Le «virus du décrochage républicain»

Ces quartiers ont payé le prix fort de la crise sanitaire. Alors que les villes et quartiers populaires hébergent la majorité des «premiers de corvée», ils ont connu une très forte surmortalité liée au Covid-19 et sont les premiers à subir les conséquences sociales de l’épidémie. Chiffres à lappui, les signataires expliquent que, «partout sur le terrain, les signaux sont au rouge»: les demandes daide alimentaire durgence et de RSA explosent et le chômage augmente fortement.

Cet article pourrait aussi vous intéresser : Les premiers de corvée à l'heure du reconfinement : des travailleurs déjà au front, déjà à bout

Pour Philippe Rio, il y a urgence à combattre le «virus du décrochage républicain», c’est-à-dire «le sentiment de ne plus habiter la même nation, parce que les inégalités sont trop fortes. Lorsqu’il y a une crise, les habitants de ces quartiers la subissent en premier. Lorsqu’il y a un rebond, nous en bénéficions beaucoup plus tardivement. Avec cette lettre, nous ne quémandons pas de l’argent mais des moyens pour bâtir et réinventer la République». Pour l’élu, cet appel s’inscrit aussi dans le contexte de menace terroriste, contre laquelle, selon lui, «l’égalité républicaine est la meilleure arme, car le fascisme et l’islam radical se nourrissent de cette promesse républicaine qui n’est pas tenue.»

Depuis le discours à Tourcoing...

Ce constat était partagé par Emmanuel Macron, lors de son discours à Tourcoing, le 14 novembre 2017. En réaction à l’appel de Grigny survenu un mois plus tôt, le président de la République avait annoncé un grand «plan de mobilisation nationale» pour les quartiers populaires. Confié à Jean-Louis Borloo, il prévoyait 48 mesures destinées à recréer une cohésion urbaine, sociale et républicaine pour lutter contre les inégalités, mais aussi contre «le risque de recroquevillement identitaire et de voir les ennemis de la République occuper le terrain». Si Macron avait fini par désavouer publiquement le rapport Borloo, le gouvernement affirme aujourd’hui que 70 % de ce plan ont été mis en œuvre. Sauf que les élus locaux n’en constatent pas les effets. «Le discours de Tourcoing semblait engager une dynamique importante, mais le soufflé est retombé, observe Joachim Moyse, maire PCF de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Des choses ont été faites mais pas à la hauteur de l’enjeu qui est celui de la vie dans les quartiers populaires. Si des engagements ont été pris, on a oublié de les accompagner avec des moyens.»

«Ne pas nous prendre pour des idiots »

C’est pourquoi les élus demandent l’octroi d’une enveloppe de 1 milliard d’euros, en expliquant comment elle pourra être justement répartie. Parmi les propositions, on trouve la mise en place de plusieurs fonds pour les associations, la «mobilisation des acteurs de l’emploi» et l’«aide durgence», ou encore les créations de centres municipaux de santé et de  7000 postes aidés en «médiation et tranquillité publique».

Selon l’Élysée, «le président partage les inquiétudes et les objectifs des signataires» et «demande au gouvernement de recevoir ces élus et de travailler avec eux». «Nous avons déjà entendu des beaux discours, des grands principes, mais il faut durgence changer de braquet, et ne pas nous prendre pour des idiots », conclut Philippe Rio.

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Fabien Roussel : « Une candidature communiste en 2022 ne serait pas une surprise »

16 Novembre 2020, 10:01am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 13/11/2020 par PCF

Fabien Roussel : «Une candidature communiste en 2022 ne serait pas une surprise»

Face aux crises qui frappent le pays, le PCF entend se donner les moyens de concourir à la présidentielle, explique son secrétaire national, Fabien Roussel. Une décision à laquelle il se prépare mais qui n’est pas encore prise.

 

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Entretien.

Cinq ans se sont écoulés depuis les attentats du 13 novembre 2015. Alors que la France est frappée par une série d’attaques, quel sens doit prendre cette commémoration?

 

Fabien Roussel Les attentats du Bataclan, ces six attaques au cœur de Paris, leurs 130 morts et 413 blessés ont marqué le pays, et le marqueront pendant longtemps. Se remémorer cette date, c’est remettre en perspective les dizaines d’attaques qui ont eu lieu depuis jusqu’à celles qui ont frappé le professeur Samuel Paty et les trois personnes tuées dans la basilique de Nice. La menace terroriste existe, il est impossible de la nier, et il faut s’y attaquer. Mais la menace est double. Elle vient à la fois de ceux qui défendent l’islamisme, un véritable projet politique que nous combattons, et de l’extrême droite, car les deux théorisent la guerre des civilisations, des religions. Face à cela, la République est le meilleur des antidotes.

 

La réponse du gouvernement est-elle à la hauteur des valeurs de la République qu’il met sans cesse en avant?

 

Fabien Roussel La bonne réponse ne peut être que globale et surtout pas la surenchère guerrière qui est extrêmement dangereuse. Oui, il faut punir les djihadistes, leurs complices, renforcer la sécurité de nos concitoyens, mais cela ne suffira pas à faire reculer toutes les formes de fascisme qui se développent. D’autres leviers doivent être actionnés et les amalgames soigneusement évités. Nous, communistes, appelons à l’unité du peuple de France, à l’heure où tout est fait pour nous diviser et nous opposer. Pour cela, certains n’hésitent pas à user de vieilles ficelles, comme le montrent les accusations d’islamo-gauchisme. Ce sont les mêmes qu’utilisaient ceux qui, à une autre époque, voulaient faire alliance avec Hitler et traitaient les communistes de «judéo-bolcheviques».

 

Vous préconisez d’«assécher le terreau du terrorisme». Avec quelles mesures?

Fabien Roussel Une citation de Jaurès est encore aujourd’hui d’une justesse incroyable: «La République doit être laïque et sociale mais restera laïque parce qu’elle aura su être sociale.» Aujourd’hui, tout le monde veut plus de République. Mais, plus que des discours, il faut des moyens exceptionnels, restaurer nos services publics, en créer de nouveaux, bref, un plan global pour que tous les citoyens jouissent des mêmes droits au logement, à la santé, à l’emploi, à la culture. C’est loin d’être le cas aujourd’hui. La République a reculé dans trop d’endroits. À commencer par l’école, malgré l’engagement des enseignants. À force de dégraisser le mammouth, il n’a plus que la peau sur les os, il faut lui redonner chair.

 

La suite à retrouver sur :

https://www.humanite.fr/fabien-roussel-une-candidature-communiste-en-2022-ne-serait-pas-une-surprise-696175

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Le gouvernement doit anticiper la distribution du futur vaccin contre la COVID-19

13 Novembre 2020, 09:28am

Publié par PCF Villepinte

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Vivons-nous un renversement anthropologique?

13 Novembre 2020, 09:21am

Publié par PCF Villepinte

Révolution(s)

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Vivons-nous un renversement anthropologique?

Place. 

L’écrivain Alexis Jenni prévient: «Pendant ce temps, dans la France de l’intérieur, les troubles suivaient leur cours, il n’y a pas de raison que cette crise globale ne soit pas miroir du monde.» Et il précise sa pensée: «Terrorisme, pandémie, troubles divers, ça chauffe dans la France de l’intérieur.» Si l’après n’a pas débuté – un jour sans doute, mais quand? –, le confinement et les mesures restrictives qui nous placent collectivement dans des postures de défense contrainte ont toutefois toutes les apparences du bon sens, de la bienveillance, de la prévoyance et même de l’anticipation en tant que mesures de précaution. Chacun à sa place, plus ou moins, tente de tenir le discours de l’évidence – non de la fatalité –, puisque notre responsabilité à tous est engagée. Mais réfléchit-on assez au changement d’époque radical auquel nous assistons, sans en prendre pleine conscience?

Postérité. 

 

Le philosophe Robert Redeker, qui n’a rien d’un gauchiste sympathisant avec les théories des Lumières et/ou révolutionnaires, livre dans une tribune donnée au Figaro une réflexion troublante qui mérite attention. Pour l’auteur de l’Éclipse de la mort (DDB), l’occultation du trépas dans nos sociétés jette dangereusement les bases d’une «inversion des devoirs entre générations occasionnée par la crise sanitaire». Il l’explique en ces termes: «De toute mémoire, la tradition humaine affirmait: les parents se sacrifient – se saignent aux quatre veines, selon l’expression populaire – pour leurs enfants. Pour la lignée. Ainsi en va-t-il depuis les origines de notre espèce, depuis que la mort est apparue au sein de la vie pour permettre le remplacement des générations.» Selon lui, le sacrifice des êtres s’avère aussi nécessaire que naturel à la continuité de la vie, au passage des générations.

 

 Les parents «se saignant aux quatre veines, travaillaient et vivaient orientés vers un avenir se déployant dans l’au-delà de leur existence propre, ils savaient qu’ils n’étaient qu’un maillon passager d’une chaîne et que leur identité, autant que leur raison, d’être tenait non dans leur individualité bornée, mais dans ce flux continu, dans cette famille, dans ce nom, leur nom de famille». Résumons: l’important, c’étaient les enfants, la postérité.

 

Politique. 

 

Jusque-là, rien à dire. Mais pour Robert Redeker le Covid semble a contrario nous montrer un tout autre visage de l’humanité, rompant avec ce qu’il appelle «l’ancestrale sagesse». Il écrit, un peu sommairement (ne sauvons-nous que de vieilles existences dans cette crise?): «Pour préserver la survie des plus âgés, voilà que l’on décide d’arrêter la vie, comme un chef de gare arrête un train d’un coup de sifflet, qu’on la bloque sur la touche pause – non la vie biologique, bien sûr, mais la vraie vie, la vie humaine.» Ainsi, en apposant un regard anthropologique sur cette situation totalement inédite, serions-nous en train de vivre un renversement sanitaire d’une ampleur telle que nous devrions parler d’une «véritable révolution». Une révolution dite anthropologique.

 

 Redeker ne sera bientôt pas le seul à le clamer: nous vivons un renversement anthropologique sans précédent. Soit. Considérant que nos vies ne seront plus tout à fait les mêmes dans la foulée de cet événement majeur de notre histoire, certains franchiront la rive en déclarant que notre passé civilisationnel est en ruine. Comme si notre «civilisation» était la seule dépositaire des vies biologiques, familiales, sociales.

 

Le bloc-noteur prévient: tous les réactionnaires de la terre profiteront de ces circonstances, certes tragiques, pour évoquer la fin d’un monde – sinon de nouveau la fin de l’Histoire – sans ressource pour se réinventer, exhortant les plus idéologues à basculer dans le conservatisme le plus absurde. En effet, comme le suggère si bien Robert Redeker, «tout renversement anthropologique entraîne une révolution politique». Alexis Jenni n’a pas tort: «Ça chauffe dans la France de l’intérieur.» Et si ce renversement – réel – nous conduisait à une révolution – non moins réelle?

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 13 novembre 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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