Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Gaullistes, chiraquiens, séguinistes, transfuges du pseudo-socialisme vers les ors du pouvoir, macronistes sincères de la première heure, bref, républicains de droite comme de gauche: réveillez-vous, ils sont devenus fous!
Cette semaine, pour des raisons qu’aucune raison de l’éthique politique n’expliquera jamais, la dernière marche de la normalisation de l’extrême droite a été allégrement franchie – piétinant au passage tous les principes qui furent, jadis, communs aux femmes et aux hommes de bonne volonté citoyenne.
Actons donc la terrible réalité: la digue républicaine n’existe plus. Ni sur le terrain, du côté des électeurs; ni dans les appareils de certains partis, jusqu’au sommet de l’État. Soyons honnêtes, jamais le bloc-noteur n’aurait imaginé devoir écrire semblable phrase un jour. Seulement voilà, à la faveur d’une élection sens dessus dessous, les faits sont têtus. Et le désastre moral considérable…
La main tendue des macronistes aux lepénistes est un révélateur si puissant et affreux qu’elle ne se résume, hélas, pas au sentiment de peur panique qui gagne Mac Macron II en personne. Non, ce «moment» tragique pour notre démocratie symbolise, en une séquence courte de notre Histoire, la logique qui prévaut depuis trop longtemps.
Mensonges
Mac Macron II reste bel et bien l’homme du chaos permanent. Ce chaos durable dont il entrevoit lui-même les effets en cascade. Nous ne soulignerons jamais assez sa responsabilité dans l’essor du Rassemblement national (RN) depuis cinq ans. C’était son assurance-vie pour la réélection. Le prince-président a également joué avec le RN comme on joue avec le pire des feux, celui qu’on ne devrait jamais allumer: poussant la gauche à voter pour lui au second tour de la présidentielle afin de barrer la route à Fifille-la-voilà, mais refusant quelques semaines plus tard, aux législatives, d’appeler à voter pour la gauche unie quand celle-ci était en balance avec le RN.
À force de jeter la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et l’extrême droite dans le même sac, le monarque élu, capable de tous les mensonges, a contribué à brouiller les lignes sans imaginer que cela pourrait se retourner, aussi, contre lui. Le résultat est connu. Alors que la Nupes a réuni plus de 6 millions de voix, contre seulement 3 millions au RN, les candidats d’extrême droite ont pourtant remporté 55 % des duels avec la gauche. Au passage, notons qu’il n’aura manqué au total que 16000 voix dans le pays, entre les diverses circonscriptions, pour que la Nupes obtienne une majorité relative devant les macronistes. Effrayante mise en abîme.
République
Nous y voilà, à ce point de non-retour à la fois symbolique et concret. Puisque le pouvoir ne peut gouverner faute de LR, et pour ne pas dépendre du seul bon vouloir de la droite, la Macronie cherche du côté du Rassemblement national des accointances utiles. Après avoir siphonné durant cinq ans une grande partie de la gauche libérale, Mac Macron II a allumé l’autre étage de la fusée, vampirisant toute candidature à droite, ultra-droitisant tous ses choix, et, bien sûr, choisissant son adversaire, Fifille-la-voilà, quitte à lui baliser la voie, lui dresser un pont-levis.
Au hasard d’un faux mouvement électoral, et désormais sans majorité absolue, les masques de la Macronie tombent. Ces beaux donneurs de leçons viennent de prouver qu’ils préfèrent les candidats du Rassemblement national quand l’occasion s’en présente. Cela ne vous rappelle rien?«Plutôt Hitler que le Front populaire»,disaient certains de leurs aïeux durant l’étrange défaite. Le roi sans tête a perdu dans la bataille l’esprit de la France, celle des Lumières et de la grande Révolution. Rien d’étonnant en vérité. Sauf que, cette fois, la démocratie se trouve en péril, sinon la République elle-même.
Le Parti communiste français (PCF) exprime son plein soutien aux diplomates et agents du ministère des Affaires étrangères en grève ce jeudi 2 juin 2022 contre la suppression autoritaire du corps diplomatique issue de la réforme de la haute fonction publique, décrétée par Emmanuel Macron en avril 2021.
Cette décision brutale vient après plusieurs vagues de coupes budgétaires qui ont déjà « réduit à l'os » les capacités du quai d'Orsay et des postes.
Cette orientation a entraîné une refonte dommageable du réseau diplomatique français portant atteinte aux conditions de travail de tous les agents du ministère, titulaires comme contractuels, à l'accès à leurs droits et services consulaires de nos compatriotes Français de l'étranger et a affaibli le rayonnement tant politique que culturel de notre pays.
Dans de nombreuses régions du monde, tous font chaque jour l'expérience pénible des insuffisances politiques créées, des difficultés matérielles générées pour les agents dans l'accomplissement de leur mission et de la rupture d'égalité devant la République pour les citoyens expatriés – tout cela, malgré les grandes compétences, et souvent le dévouement, des personnels du ministère des Affaires étrangères dans l'exercice de leurs fonctions.
Dans toutes les situations qu'ils et elles ont pu rencontrer comme dans le cadre de la coopération décentralisée, le PCF et ses parlementaires et élu-e-s peuvent témoigner des qualités professionnels et humaines des agents du ministère, que ce soit à Paris ou en poste.
Sur le fond, le choix fait par le président et ses gouvernements prolonge une orientation politique qui ne grandit pas la France, qui affecte son indépendance et ne contribue pas à faire de notre pays l'acteur majeur d'une politique internationale de sécurité humaine collective qu'il devrait être.
Les heures sombres que traverse notre continent depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie mais aussi les conséquences nationales et mondiales de la pandémie et de la crise sanitaire de ces deux dernières années qui sont venues s'ajouter à un contexte international marqué par l'explosion des inégalités et de la pauvreté et une crise climatique sans précédent...
tout, absolument tout, impose à la France, membre permanente du Conseil de sécurité de l'ONU et membre fondatrice de l'Union européenne, de changer de paradigme de politique internationale.
Pour construire les cadres communs de coopération, paix, solidarité et sécurité collective garantissant la sécurité sanitaire, alimentaire et climatique, nous aurons besoin de plus de représentations françaises et de plus de diplomates français-es en prise avec les réalités et les actrices et acteurs politiques et sociaux des 194 pays du monde pour contribuer à la redéfinir et à la mettre en oeuvre.
Branle-bas de combat au Quai d’Orsay, où, ce 2 juin, l’ensemble des syndicats proteste contre un décret signant la disparition du corps diplomatique en pleine guerre en Ukraine.
«Une épopée», celle d’une «consécration». À l’automne 2017, l’écrivain et journaliste Patrick Besson dédiait à Emmanuel Macron, dans le sillage de sa victoire à l’élection présidentielle, un livre hagiographique:Un personnage de roman. L’auteur lui-même a fini par reconnaître que cette prose de cour avait quelque chose de «boiteux»; il y rapportait surtout ses bavardages avec le couple Macron.
Quelques mois plus tard, le 3 août 2018, paraît un décret permettant au gouvernement de désigner à sa discrétion les titulaires de 22 postes de consuls auparavant dévolus au personnel sous statut des agents diplomatiques et consulaires. Un décret taillé sur mesure pour Besson, qui se voyait offrir le poste prestigieux de Los Angeles.
L’intéressé eut beau invoquer un illustre prédécesseur, Romain Gary – diplomate de métier, lui –, la décision provoqua un tollé. Saisi par plusieurs syndicats du Quai d’Orsay ulcérés par une «réforme au service d’intérêts particuliers», le Conseil d’État annula finalement ce texte.
La haute juridiction laissait toutefois au gouvernement la latitude de nommer la personnalité de son choix au poste de consul général de Jérusalem, «eu égard notamment aux spécificités du contexte local et au rôle qu’il est conduit à jouer dans les relations entre le gouvernement français et l’Autorité palestinienne». Un poste politiquement équivalent à celui d’ambassadeur. Besson voit s’évanouir ses rêves hollywoodiens; l’arrêt blesse l’orgueil de Macron.
Peut-être est-ce dans ces brumes qu’il faut rechercher les origines de la décision solitaire du 17 avril de «mettre en extinction» deux corps historiques de la diplomatie française: les ministres plénipotentiaires et les conseillers
Extrême droite Malgré la concurrence, les similitudes programmatiques et idéologiques des deux candidats sont frappantes. Au sein des états-majors, on met en avant ces points communs, appelant à un «gouvernement d’union nationale».
Si, à gauche, certains électeurs se triturent les neurones pour décider de leur vote au second tour de l’élection présidentielle, ils sont nombreux à l’autre bout de l’échiquier politique à ne pas se poser de questions. L’extrême droite serre les rangs, que ses électeurs aient déposé un bulletin Le Pen, Dupont-Aignan ou Zemmour le 10 avril, tant leurs convergences politique et idéologique relève de l’évidence. «Je ne me tromperai pas d’adversaire, j’appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen»,lançait ainsi l’ex-chroniqueur du Figaro, quelques minutes à peine après les résultats du premier tour. Quand bien même la candidate RN fait mine de vouloir le tenir à distance, ce soutien immédiat, selon Bruno Cautrès, politologue au Cevipof et chercheur au CNRS, n’est «pas une surprise, on pouvait s’y attendre très largement».
Adoucir la communication
Si la campagne a été marquée par cette concurrence nouvelle à l’extrême droite, rythmée par l’inimitié personnelle entre les deux prétendants et quelques ralliements qualifiés de «trahisons» – une tradition chez les nationalistes –, de nombreux cadres ont assuré le lien entre les deux tenants du «camp national», comme Marine Le Pen le nomme. Pour le RN, cette opération séduction vise à contrebalancer les attaques visant Éric Zemmour, mais également Marion Maréchal, très populaire à droite, de LR au RN.
Si elle est élue, Marine Le Pen veut un «gouvernement d’union nationale», un «rassemblement large de tous les patriotes», même si l’entrée au gouvernement de sa nièce ou de l’idéologue pétainiste «n’est pas une possibilité». Toute à son souci d’adoucir sa communication, la candidate du RN entend éloigner leur image sulfureuse tout en donnant des gages à cet électorat.
D’autant que la présence du candidat de Reconquête! a permis d’élargir la base électorale de l’extrême droite:«Non seulement elle a augmenté son résultat de deux points par rapport à 2017, fait observer Bruno Cautrès , mais en plus elle dispose désormais de réserves de voix.» Pour le philosophe du langage Raphaël Llorca, Le Pen et Zemmour sont «les deux faces d’une même pièce». Les deux se «renforcent mutuellement» et «portent un même combat».
Rassembler le camp nationaliste
Depuis le début de l’entre-deux-tours, les amabilités pleuvent entre les deux camps:«La campagne de Zemmour fut une campagne courageuse», roucoule dans le Point Philippe Olivier, le beau-frère et conseiller spécial de Marine Le Pen. Quant au président du RN, Jordan Bardella, il a tenu à féliciter le candidat de Reconquête!, dans un entretien paru dansle Figaro du week-end pascal, pour «son choix cohérent et courageux», ajoutant qu’à partir «du moment où l’on considère que l’enjeu de cette élection est de sauver la France, il n’y a pas d’autre choix que de voter Marine Le Pen».
De l’autre côté, à Reconquête!, on presse la candidate de rassembler le camp nationaliste, à l’instar de Nicolas Bay, transfuge passé récemment du RN – où il avait passé plus de trente ans – à Zemmour:«À elle maintenant de prendre ses responsabilités, de montrer qu’elle a la volonté et la capacitéà rassembler.» Tous espèrent une union dans la perspective d’un gouvernement, mais également pour les législatives.
Marion Maréchal estime que cela «ne doit passer que par un dialogue avec la gauche populaire souverainiste(qui en réalité n’existe pas, malgré les invites du RN – NDLR) . Cela doit passer aussi par des alliés, des coalitions et des alliances à droite».
Des reports de voix très élevés
Ces appels du pied, qui s’inscrivent dans le cadre «d’une convergence très claire au sein de leurs électorats», selon Bruno Cautrès, visent à asseoir ce socle de votants. Selon une enquête de l’Ifop publiée le 15 avril, les reports de voix sont très élevés: 81% des électeurs d’Éric Zemmour ont l’intention de voter pour Marine Le Pen, de même que 27% de ceux de Valérie Pécresse.
Ce dimanche, les militants du RN ont notamment ciblé Versailles (Yvelines) pour une opération de distribution de tracts sur le marché. Dans cette ville très bourgeoise, Emmanuel Macron est arrivé largement en tête (33 %), devant Éric Zemmour qui y a réalisé 18,48 % (7,1 % au niveau national), et Valérie Pécresse (14,04 %, contre 4,8 % sur l’ensemble du territoire).
Ces mains tendues entre les deux clans de l’extrême droite et une partie de LR témoignent de la volonté de gouverner ensemble:«Je veux dire aux partisans d’Éric Zemmour, des “Républicains” ou d’autres qu’au-delà de nos divergences, (…) je pense que le temps est venu de faire un bout de chemin ensemble», assure Jordan Bardella dans son entretien au quotidien des droites.
« Une vision du monde compatible »
Le 2 avril, une tribune cosignée par Bruno Gollnisch (RN), Paul-Marie Coûteaux, vieux routier de l’extrême droite souverainiste rallié à Zemmour, et Sébastien Meurant, sénateur ex-LR lui aussi récent soutien de l’ex-chroniqueur, invitait à l’union dans un «appel solennel». Les auteurs y écrivent que «les programmes de ces candidats, et les aspirations de leurs électeurs, sont moins opposés que ceux des gauches entre elles, et qu’il devrait être possible de s’accorder sur dix urgences».
Parmi elles, on retrouve les antiennes habituelles:«restaurer l’indépendance nationale», «protéger la ruralité», et surtout «inverser le courant de l’immigration». Plus récemment, le sénateur ex-RN de Marseille Stéphane Ravier, également rallié à Zemmour, a rappelé que, «pour gouverner, il faut savoir rassembler», ajoutant qu’il voterait «sans hésitation pour Marine Le Pen».
Selon l’historien de l’extrême droite Nicolas Lebourg, chercheur au Cepel de Montpellier, ce qui lie fondamentalement les deux partis ce sont «la critique de l’immigration et d’une société multiculturelle et multiethnique» ainsi qu’une «vision des rapports internationaux sous l’angle ultrasouverainiste». Pour lui, nul doute que «ce moteur du vote en leur faveur est bien là pour le second tour, et s’il existait des différences entre les deux candidats – Éric Zemmour voulant expulser les immigrés sans travail au bout de six mois, Marine Le Pen au bout d’un an –, il y a clairement une vision du monde compatible».
Immigration, civilisation, sécurité…
Lors de d’une des émissions Face à Baba, en décembre, à laquelle Cyril Hanouna avait convié pour la énième fois Éric Zemmour, la journaliste identitaire Charlotte d’Ornellas listait, face à l’invité, ces convergences:«La limitation des aides sociales aux Français seulement», une façon pudique de parler de la préférence nationale;«l’immigration, un sujet qui vous tient à cœur et qui est évidemment un marqueur de Marine Le Pen»; ou bien encore la dénonciation des traités internationaux signés par la France.
Le candidat de Reconquête!, présenté comme«un concurrent» mais «pas un adversaire», acquiesçait:«Je suis d’accord avec elle sur le fait que le droit national doit primer sur le droit international et européen», ainsi que sur les mesures de «lutte contre l’immigration».
La préférence nationale, la fin du regroupement familial, le droit du sang en matière de nationalité ou la réforme restrictive du droit d’asile figurent dans les deux programmes. «Toutes les mesures concernant l’immigration, je les mettrai dans un référendum», proposait Éric Zemmour.
Un projet ouvertement réactionnaire
Exactement le même que celui érigé par Marine Le Pen en premier acte politique en cas d’élection. Au-delà de ce thème, les similarités sont légion dans de nombreux domaines: présomption de légitime défense pour les policiers et gendarmes, marginalisation des syndicats de salariés, suppression de l’aide médicale d’État, lutte contre la «bureaucratie», remise en cause de la liberté de la presse et privatisation de l’audiovisuel public, mise au pas de l’éducation pour imposer une école «de transmission des valeurs (…) de la civilisation française», précise notamment le programme de Marine Le Pen.
En matière économique, leurs programmes sont également proches en réalité: suppression à hauteur de 30milliards d’euros des impôts de production payés par les entreprises, exonération de cotisations patronales, baisse de la fiscalité sur les successions et les donations. «Je n’ai pas la même méthode», déclarait lors de sa campagne Éric Zemmour. Mais bien la même passion, commune à toute l’histoire de l’extrême droite française, celle que représente Marine Le Pen malgré son positionnement grotesque de «candidate du peuple»: un projet ouvertement réactionnaire, sans précédent depuis Vichy.
Fraude : Le Pen dans la tourmente
L’affaire tombe entre les deux tours, embarrassante pour Marine Le Pen: un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) estime que la candidate devrait rembourser personnellement 136993euros au Parlement européen, qui lui réclamait déjà 339000 euros dans l’affaire de ses assistants parlementaires. Selon le rapport de 116 pages révélé le 16 avril par Mediapart, il s’agit, parmi d’autres exemples, de 23100euros d’objets promotionnels (sacs, stylos, porte-clés…) «qui semblent avoir été achetés pour le congrès du FN à Lyon» en 2014, ou encore de 4107euros de bouteilles de Beaujolais pour le même événement. Pour son père, Jean-Marie Le Pen, les sommes incriminées atteindraient 303545euros. L’Olaf liste également les délits susceptibles d’être reprochés à la candidate du RN: «escroquerie», «faux», «abus de confiance», et «détournement de fonds publics».
Nous avons bien reçu votre courrier transmis hier et nous vous en remercions.
Nous le recevons comme une réponse positive à l'appel de Fabien Roussel pour une rencontre entre nos formations politiques.
A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, jamais l’extrême droite n’avait totalisé autant de voix sous la Ve République, ce qui lui permet à nouveau de se qualifier pour le second tour. Jamais depuis 20 ans, autant de nos concitoyennes et concitoyens ne se sont abstenus à une élection présidentielle.
L’heure est grave.
Dans cette situation, la priorité pour les communistes est de battre Marine Le Pen dans les urnes, dimanche 24 avril.
C’est pourquoi nous appelons à prendre des initiatives, partout dans le pays, pour révéler et combattre le projet de l’extrême droite et de ses forces organisées. Nos milliers d’élu·e·s, parlementaires, maires, conseillères et conseillers régionaux, départementaux et municipaux sont pleinement mobilisés en ce sens, en lien avec nos forces militantes présentes sur l’ensemble du territoire.
Et c’est pourquoi, dimanche 24 avril prochain, fidèles à notre histoire, nous utiliserons et nous appelons à utiliser le seul bulletin de vote à notre disposition pour battre Marine Le Pen dans les urnes.
Nous le ferons sans aucune concession à Emmanuel Macron, premier responsable de cette situation, dont nous avons été tout au long du quinquennat et dont nous resterons les adversaires résolus.
Dans cette situation très difficile pour le pays, il y a un motif d’espoir.
La gauche progresse de 4,27 points par rapport au scrutin de 2017 et obtient près de 32 %. Cela doit d'abord à la progression de 652 569 voix de Jean-Luc Mélenchon, qui avec l'Union populaire obtient 7 712 520 voix et aussi au résultat de notre candidat, Fabien Roussel, qui recueille 802 422 voix en portant le projet d’une France des Jours heureux. Ces candidatures, avec leurs atouts respectifs, ont donc permis de renforcer la dynamique de toute la gauche.
Après avoir porté à cette élection présidentielle nos ambitions pour la France, la spécificité de nos projets, il s'agit désormais de continuer à élargir nos capacités de rassemblement respectives, dans le respect de nos objectifs et pratiques politiques, tout en travaillant les convergences indispensables à des avancées concrètes pour les Françaises et les Français.
Toutes les forces de gauche font face à une responsabilité historique et doivent agir ensemble : en se rassemblant, dans le respect de leurs résultats aux échéances électorales et de leurs spécificités, elles peuvent battre la droite de Macron, l'extrême droite et faire élire le plus grand nombre possible de député·e·s de gauche, en visant l’obtention d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, en juin prochain.
Cette ambition est essentielle pour être en capacité de mener les combats sociaux et démocratiques dans le prochain quinquennat, avec les millions de citoyennes et citoyens qui sont prêts à s’y engager avec nous.
Nous sommes prêts à discuter de vos propositions et nous en avons également à vous soumettre, en visant une base, d’accord partagé sur l’ensemble des questions, qui ouvre un espoir nouveau pour la gauche, et pour la France.
Il n’est certes pas responsable de la crise géopolitique, encore moins de cette sale guerre déclenchée par le maître du Kremlin qui menace les équilibres du monde par le fer et le feu, les morts et les destructions… Nous ne reprocherons pas à Emmanuel Macron de s’occuper des hautes affaires internationales, dans un moment d’horreur et de tensions inouïes. Néanmoins, quoi que nous en pensions, chacun peut constater froidement qu’il profite de cette situation extrême, d’une manière si évidente et assumée qu’elle finit par s’apparenter à une forme de cynisme politique.
Ces mots sont-ils exagérés, alors que les premiers pas du président sortant comme candidat confirment tout ce que nous redoutions? L’hôte de l’Élysée est là; mais le candidat, lui, ressemble à un fantôme dont on parle, mais qui fuit obstinément toute confrontation, le moindre véritable débat, comme si la posture jupitérienne allait jusqu’à l’évitement de la démocratie. En refusant de descendre dans l’arène politique nationale, Emmanuel Macron rabaisse encore la posture de l’«homme d’État», égratignant au passage le grand rendez-vous républicain qui nous attend le 10avril.
Imaginez un peu: dans quatre semaines jour pour jour, nous connaîtrons les deux finalistes pour la fonction suprême, la campagne du second tour s’engagera. Et d’ici là, avançant masqué et s’adossant à la communication ciselée d’une mise en scène dramatisée, il y a tout lieu de penser qu’Emmanuel Macron laissera filer le calendrier à son plus grand profit – comme semblent le signifier les derniers sondages. En vérité, pourquoi sortirait-il de cette ambiguïté, lui qui, durant cinq ans, a surjoué la verticalité et l’exercice solitaire du pouvoir absolu, caricaturant à l’excès toutes les perversités de la Ve République?
Attention toutefois. À force de se voir et de susciter une forme d’indignation, cette stratégie du statu quo peut très vite se retourner… ou, hélas, se révéler mortifère à l’heure des grands choix. En toute dignité, un président ne devrait pas agir ainsi. Sauf à porter la responsabilité historique d’atomiser un peu plus la vie publique, la démocratie et la haute idée que nous nous faisons de la représentation nationale…
Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF, a été accueilli à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques).
Chaleureuse, fraternelle, dynamique et constructive : ainsi pourrait-on qualifier la rencontre, à la mairie de Mauléon, entre Fabien Roussel et Louis Labadot, maire, entouré des élus de sa majorité, de représentants de l’hôpital de Mauléon et des fabricants d’espadrilles. Une visite évoquée à la Fête de l’Humanité 2019 : « Si tu es élu maire, je viendrai te féliciter à Mauléon. » Chose promise, chose faite !
Comme le rappelle Florence Labadot - maire adjointe aux Affaires sociales -, Mauléon, ville solidaire et d’accueil, s’honore d’avoir, en dix mois, accueilli 4 familles de réfugiés ou en grande difficulté, dans cet esprit de solidarité qui fait honneur à la France républicaine.
L’occasion pour le secrétaire national de notre parti de rappeler avec émotion l’histoire de son grand-père, réfugié républicain espagnol, mort en fuyant le fascisme, dans un camp de concentration français des Hautes-Pyrénées.
Une heure et demie d’échanges et de débats où ont été abordées les problématiques de l’hôpital de Mauléon et du devenir de l’industrie de l’espadrille.
Jérôme Etchémaité, adhérent de la CGT de l’hôpital, rendit ainsi un vibrant hommage à l’ensemble des personnels, aux avant-postes depuis plus d’un an, en soulignant par ailleurs leur désarroi face à la situation extrêmement dégradée de cette structure et leur volonté intacte de développer un établissement de proximité. Comme il témoigna de leur fierté d’exercer un métier entièrement dévoué au service des autres, et leur souhait de pouvoir pratiquer celui-ci au plus près des patients de notre territoire.
Des propos confirmés par le docteur Degay, ancien médecin coordinateur de l’hôpital. Il rappela l’importance d’un hôpital de proximité dans le bassin de vie, et son refus du regroupement des centres de santé qui ne répondent qu’à des contraintes financières et concurrentielles entre établissements.
Le docteur Degay n’a pas de mots assez durs contre l’Agence régionale de Santé et propose sa substitution par une Assemblée régionale de Santé regroupant l’ensemble des acteurs et disposant des moyens opérationnels et financiers pour répondre aux besoins et aux attentes de la population de La Soule.
Quant aux fabricants d’espadrilles, ils rappellent leur satisfaction de l’arrêt du projet - sous l’impulsion de la nouvelle municipalité - de la « Maison de l’espadrille » qui serait venue concurrencer directement leurs activités. Pour autant, les sandaliers rappellent que leur activité, à très faible marge, ne leur permet pas d’investir dans la modernisation de l’outil ou de se développer à l’export.
Se gardant de conclure ces échanges qui devront encore s’enrichir et trouver des réponses collectives, Fabien Roussel souligne que les deux sujets abordés, la santé et l’emploi, se trouvent bien au cœur de notre société et concernent des millions de nos concitoyens.
La pression financière sur les hôpitaux et les choix des différents gouvernements qui se sont succédé ont affaibli et fragilisé le système de santé en ville comme dans les territoires ruraux. Votre combat est juste, souligne-t-il. « C’est à ceux qui y travaillent et y vivent de décider ce que doit être l’offre de santé sur leur territoire. Il s’agit là d’une grande bataille à mener partout en France. »
Soutenant les sandaliers, Fabien Roussel précise que des interlocuteurs existent dans le cadre du plan de relance du gouvernement : des préfets spécifiques, chargés de coordonner et attribuer des aides (prêts et subventions) destinées à moderniser l’outil de production.
Non sans rappeler que sur les 10 milliards annuels d’aide aux entreprises, 70 % vont directement aux multinationales (sans contrepartie), alors que 520 000 PME n’en reçoivent que 30 %. Il insiste sur les contrats de développement État-Région-Agglo, destinés à soutenir les investissements d’un projet global pour les espadrilleurs.
Enfin, pour clore cette rencontre, il lance un vibrant plaidoyer pour les communes « sentinelles de la République », rappelant qu’elles sont « le lieu du plus bel exercice démocratique qui soit, et qu’il convient de leur redonner tout leur poids et tout leur rôle. »