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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

SNCF Réseau – Ile-de-France Mobilités : trois jours de crise ouverte

27 Juillet 2022, 07:44am

Publié par PCF Villepinte

Article extrait de Mobilettre:

Face à l’inflexibilité de Bercy et aux « initiatives » de Luc Lallemand, Ile-de-France Mobilités cherche à desserrer l’étreinte budgétaire. Les échanges sont très tendus depuis mercredi. Le récit de Mobilettre

Quinze jours après sa nomination comme ministre délégué aux Transports, Clément Beaune a été contraint de plonger cette semaine dans la complexité francilienne. Il commence à avoir un aperçu des dossiers laissés béants par le précédent gouvernement, et des conséquences concrètes de la doxa financière imposée à Réseau par le Nouveau Pacte ferroviaire de 2018 et le contrat de performance signé en avril.

Il y a même, sans mauvais jeu de mots vu le contexte caniculaire, le feu sur plusieurs sujets. Jusqu’à mercredi dernier et une réunion au sommet entre SNCF Réseau et IDFM, c’était surtout Eole qui alimentait les braises. Depuis le rapport de la région Ile-de-France sur les surcoûts de la réalisation du projet (lire Mobitelex 382), SNCF Réseau ne décolérait pas d’être au banc des accusés, et Luc Lallemand a donc réitéré ses menaces: si à l’automne une deuxième convention de financement de 400 millions d’euros n’est pas signée (après une première à 600 millions), les travaux s’arrêteront.

Mais ce mercredi, c’est un autre sujet qui a explosé au cours de la réunion : Nexteo (le futur système de signalisation d’Eole). Venu pour annoncer la suspension pendant un an des procédures de développement sur les RER B et D, le PDG de SNCF Réseau a fini par évoquer son arrêt pur et simple ! Stupéfaction de Valérie Pécresse… Au même moment, en début d’après-midi, Jean-Pierre Farandou(PDG SNCF) appelait la PDG de la RATP, Catherine Guillouard, à propos de la suspension…

Pour IDFM, c’est un casus belli : la ligne B va devenir dans quelques années la ligne la plus chargée d’Ile-de-France et même d’Europe, le RER A étant soulagé par le prolongement du RER E à l’ouest. L’amélioration de l’exploitation par un système de signalisation modernisé type Nexteo apparaît donc comme une nécessité impérieuse. C’est le cas aussi pour le RER D, avec une urgence supplémentaire : si les 50 millions nécessaires au nouveau poste de signalisation du Grand Villeneuve ne sont pas débloqués par Réseau, alors l’arrivée des nouvelles rames RER NG serait retardée…

Passons au jeudi matin. Au conseil d’administration de SNCF Réseau, une annonce est bloquée in extremis par l’Etat : la hausse très significative des péages franciliens. Selon nos informations c’est le ministère des Transports qui serait intervenu sur la question. Et une mauvaise nouvelle supplémentaire pour Luc Lallemand, obsédé par le retour au cash-flow libre en 2024.

La semaine n’était pas finie… Ce vendredi matin, c’est Valérie Pécresse qui rendait visite au nouveau ministre. Consciente qu’il faut aussi, voire principalement, agir sur l’Etat, vu l’inflexibilité du président de Réseau et de Bercy, elle a plaidé la cause des investissements ferroviaires… et de Nexteo sur les lignes B et D. Clément Beaune aurait admis la nécessité d’investir davantage. Mais il faudra aussi aller rendre visite au grand argentier Bruno Le Maire.

Quelle semaine… Luc Lallemand a manifestement voulu aller au bout de son intransigeance, tenir la ligne fixée par la loi de 2018 et le contrat de performance et mettre les autorités publiques devant leurs responsabilités. Mais le désaveu de l’Etat sur les péages et sa confusion sur Nexteo l’ont fragilisé. L’arrivée d’un nouveau ministre et de son directeur de cabinet, Alexis Vuillemin, particulièrement au courant de ces sujets, modifie les équilibres, depuis au moins six mois outrageusement en faveur de la discipline budgétaire. Valérie Pécresse va-t-elle réussir à desserrer cette étreinte et faire valoir l’urgence d’une poursuite des investissements ? Rien n’est encore joué, vu l’engagement général pris par le gouvernement de réduire drastiquement la dépense publique. Mais les dossiers sont désormais bel et bien à l’agenda.

 

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Soyons justes !

27 Juillet 2022, 07:33am

Publié par PCF Villepinte

Article par G. D. Extrait de Mobilettre

Indulgents avec ADP, impitoyables avec le transport public ?

La mansuétude à l’égard des perturbations dans les aéroports nous stupéfie. Pour 50 000 bagages en souffrance à Roissy, et autant de propriétaires démunis pendant des jours et des jours, avec les conséquences financières qui s’en suivent, il a fallu que Clément Beaune fasse le déplacement sur place pour que le PDG d’ADP s’excuse et accélère la remise en ordre. On ajoutera de difficiles conditions d’accueil des voyageurs, des décollages retardés voire annulés, des attentes interminables le soir pour prendre un taxi…

L’explication semble toute trouvée : la pénurie de personnels post-Covid. Ajoutez à cela la représentation médiatique qui fait passer le passager aérien pour un privilégié moins à plaindre qu’un soutier des RER, voire une certaine indifférence au sort des touristes étrangers, et vous comprendrez la critique à deux vitesses : impitoyable pour les opérateurs de transport public, indulgente pour les gestionnaires d’aéroports.

Revenons pourtant aux causes des crises dans les aéroports. Pendant la crise sanitaire, leurs gestionnaires furent nombreux à licencier en masse. Augustin de Romanet, PDG d’ADP, s’est même vanté de n’avoir pas sollicité d’aides d’Etat : « On s’en sortira par nous-mêmes. » La tutelle a adoré et laissé faire. Oui mais voilà, aujourd’hui, à Roissy comme à Schiphol(Amsterdam) ou à Toronto, la brusque reprise des trafics se heurte à la pénurie d’effectifs disponibles et compétents. Les éconduits ne reviennent pas si facilement au travail, d’autant que leurs rémunérations ne sont guère attractives : comment le leur reprocher ?

Pouvait-on faire autrement ? Oui. En Italie et en Espagne, le chômage partiel et une baisse provisoire des salaires ont été privilégiés – la reprise est de fait moins difficile. A Eurostar, Jacques Damas explique comment il a anticipé le retour des trafics en ménageant les moyens de production et en empruntant.

On va ajouter un couplet sur la défaillance publique. Lundi dernier à Roissy, en fin de soirée, il fallait des heures en pleine canicule pour trouver un taxi. Les VTC facturaient Paris à 140 euros, les taxis acceptaient plusieurs clients parisiens dans leur véhicule… à 50 euros chacun. L’interruption de circulation sur l’A1 et les travaux sur l’A3 dissuadaient les chauffeurs de « monter » à Roissy. Le RER B ? Trafic interrompu à partir de 23 heures tout l’été – des navettes ont été mises en place, mais elles ne résolvent pas tout.

Qui se soucie des conséquences de telles incohérences pour les voyageurs ? En l’occurrence, l’Etat devrait anticiper ces situations puisqu’il est au courant de tout. Mais il préfère sermonner que s’imposer la discipline d’une gouvernance de proximité. Il n’est plus en état de le faire ? Qu’il confie la gestion de la voirie à la région, qui deviendra responsable multimodal, devant la loi et les citoyens !

Morigéner en public les opérateurs et gestionnaires d’infrastructures est une stratégie qui continue à fonctionner. Certaines défaillances, on l’a encore vu cette semaine sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand, méritent l’opprobre et doivent effectivement donner lieu à des révisions d’organisation, quel que soit le mode. Mais à s’en contenter, on ne résoudra rien : les cynismes de l’Etat actionnaire et les insuffisances de l’Etat autorité organisatrice sont bien au cœur des problèmes. G. D.

 

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Sur la corde raide... Tout ce qui manque aux pompiers pour remplir leurs missions

26 Juillet 2022, 09:27am

Publié par PCF Villepinte

Héroïques face aux terribles incendies de Gironde, mobilisés comme jamais cet été, les sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires, alertent sur leur incapacité à faire face à un nombre de risques et de missions toujours plus grand. Leurs syndicats appellent à remettre à plat le fonctionnement de la Sécurité civile.

Publié le Lundi 25 Juillet 2022

L’Humanité Stéphane Guérard

Des pompiers tentent de maîtriser un feu de forêt à Louchats (Gironde), le 17 juillet. © Thibaud Moritz/AFP

Les sapeurs-pompiers n’ont pas ménagé leurs efforts pour lutter contre les mégafeux de La Teste-de-Buch et de Landiras. Ni contre les incendies dans le massif de la Montagnette, au sud d’Avignon, ou encore dans les monts d’Arrée, en centre Bretagne. Depuis le début de l’année, quelque 40000 hectares ont été dévorés par les flammes soit 10000 de plus que sur toute lannée 2021.

Autant dire que les personnels du 18 ne sont pas prêts à se satisfaire des simples marques de reconnaissances d’Emmanuel Macron, en visite à La Teste mercredi 20 juillet (« Vous faites un travail remarquable. Merci à vous, merci infiniment»), ni de ses promesses de «davantage» d’avions pour lutter contre les feux. Pour faire face aux aléas naturels comme aux besoins d’intervention d’urgence, leurs organisations syndicales attendent une remise à jour complète des fonctionnements de la Sécurité civile.

Des temps de réaction dégradés

Pour SUD Sdis (service départemental d’incendie et de secours), la France accuse un vrai retard en la matière. «Nous en sommes encore au temps dhier, lorsque notre pays connaissait, çà et là, des feux de végétation de quelques centaines d’hectares et, de temps en temps, une catastrophe naturelle ou industrielle, explique le syndicat. La solidarité nationale s’exerçait alors sans impacts majeurs sur les départements sollicités pour apporter leur aide à leurs voisins sinistrés. »

Aujourd’hui, avec le dérèglement climatique, les mégafeux se multiplient, tout comme les phénomènes météorologiques hors normes: inondations, tempêtes, marées, températures extrêmes, etc. «Le secours et le soin d’urgence aux personnes représentent plus de 80 % des missions, souligne SUD Sdis. Celles et ceux en poste dans les casernes donnent autant qu’elles et ils le peuvent, mais ce fonctionnement ne tiendra plus longtemps…»

Les signaux s’enchaînent. Certes, la législation en France ne fixe qu’une obligation de moyens, pas de résultats (un décret de 1981 avait pourtant défini à 10 minutes la durée d’intervention en zone urbaine, 20 minutes en zone rurale). Mais les temps de réaction des services de secours se sont dégradés, causant des pertes de chance aux personnes assistées.

UFC-Que choisir a compulsé les données 2018 de 70 départements. En moyenne, les pompiers arrivent sur un incendie en 32 minutes en Ariège, contre 12 minutes dans le Puy-de-Dôme. Il leur faudra 21 minutes dans l’Aude pour porter assistance après un accident, mais seulement 11 minutes dans le Rhône.

Une crise des vocations

Selon l’association de consommateurs, plusieurs raisons à cet allongement des délais: les interventions ne cessent de progresser année après année (en France, une toutes les 7 secondes); les effectifs sont en baisse (la clé de voûte du système repose sur les pompiers volontaires, moins disponibles et plus difficiles à recruter); enfin, le système peine à se réorganiser (le secours aux personnes est partagé entre pompiers et Samu). «Autant de points qui nécessitent une intervention urgente des pouvoirs publics», conclut l’UFC-Que choisir.

Les effectifs globaux officiels de sapeurs-pompiers (hors sapeurs militaires de Paris et Marseille) sont pourtant stables, voire en légère augmentation depuis 2010: environ 42000 pour les professionnels; 198000 pour les volontaires.

Les chiffres de cette seconde catégorie sont contestés par la CGT Sdis. «Nous sommes plus proches des 177000, pondère Sébastien Delavoux, son secrétaire général. Les chiffres déclarés par les départements peuvent comptabiliser un volontaire qui donne deux heures comme un qui peut intervenir 365 jours par an; une personne disponible le week-end comme une 7 jours sur 7. Ils comptent aussi les gens qui ont suspendu leur volontariat mais peuvent administrativement prêter main-forte encore cinq ans.»

« En cas d’incendie, 8 pompiers engagés sur 10 sont volontaires. nous sommes l’assurance tous risques la moins chère de France.» Christophe Sansou, de fo sdis

De plus, ces effectifs sont loin d’être assurés pour le futur. «Leur nombre na quasiment pas changé depuis vingt ans alors que la population a augmenté», fait valoir le représentant syndical, qui discerne là une crise des vocations alors que les risques à couvrir, eux, ne connaissent pas la crise.

Une ubérisation de la sécurité civile

Si ces personnels «bénévoles» mais défrayés manquent à lappel, cest tout un système qui flanche. «En cas dincendie, 8 pompiers engagés sur 10 sont volontaires. Nous sommes lassurance tous risques la moins chère de France», ironise Christophe Sansou, de FO Sdis. Alors qu’un pompier professionnel est un agent territorial rétribué par un conseil départemental, le volontaire, lui, ne touche qu’une indemnité de la part du Sdis. De 8,08 euros de l’heure d’intervention pour un sapeur de base à 12,15 euros pour un officier. «Ces indemnités sont justifiées, tout comme le retour au volontariat. Mais dans certains endroits, les gardes postées sont effectuées par des volontaires, non plus par des professionnels», souligne Christophe Sansou.

Selon lui, nombre de Sdis privilégient le volontariat, car il n’y a pas de contrat de travail, pas de cotisations à la Sécurité sociale, ni à l’assurance-chômage, plutôt que de respecter le Code du travail. «On peut leur faire multiplier les missions, poursuit-il. Les pouvoirs publics sont le plus grand employeur de travailleurs au noir de France. Mais ce système bancal ne peut plus durer.»

Son homologue de la CGT partage le même constat: «Le système nest pas illégal, mais les Sdis en abusent pour répondre à des besoins qui s’intensifient. Il est, par exemple, tentant pour une commune qui a besoin d’un surveillant pour sa piscine de prendre un pompier volontaire plutôt qu’un maître-nageur professionnel. Même l’État s’y met: pour faire face à la catastrophe de l’Erika (pétrolier de Total qui avait fait naufrage en décembre 1999), il a versé une aide aux collectivités sous forme d’indemnités, non pour des salaires», relève Sébastien Delavoux.

Ce dernier n’hésite pas à parler d’ubérisation de la sécurité civile: «Comme les coursiers à vélo de Deliveroo, des sapeurs enchaînant les missions pourraient très bien aller en justice pour demander la requalification de leur travail en salariat.»

La carte à trous des Sdis

Le système humain se grippe. La beauté de l’engagement vantée ces derniers temps par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ne suffit plus, et les recrutements de ces travailleurs sans droits se tarissent.

Pour ceux engagés sur le terrain, leur bonne volonté n’est pas extensible pour faire face à l’ampleur des besoins. D’autant que leurs employeurs dans le civil ne sont pas tous prêts à les laisser partir plus longtemps. Quant au contingent de sapeurs professionnels, il n’augmente pas, rigueur sur les dépenses publiques oblige.

Si bien que la carte de France des Sdis compte de plus en plus de trous. Le territoire le mieux défendu dispose d’un sapeur pour 1508 habitants, contre 1 pour 27793 dans le département le moins bien armé. Selon la Cour des comptes, il manquerait en Seine-et-Marne 10 % des effectifs (une quarantaine de personnes) prévus pour répondre au schéma de prévention des risques.

Jusqu’à présent, la solidarité entre départements a permis de combler les trous. «Heureusement quil ny a pas eu un grand incendie dans le Sud-Est en même temps que les mégafeux de Gironde. Nous n’aurions pas pu faire face», nous confiait récemment un pompier landais.

Des Canadair au bon vouloir de l’industriel Viking

Le pare-feu français flanche d’autant plus qu’il manque aussi de moyens matériels. Côté ciel, les Canadair promis par le chef de l’État dépendent du bon vouloir de l’industriel Viking, qui attend un niveau de commandes supérieur aux besoins tricolores inscrits dans le projet de Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) pour remettre en route la fabrication de ses « réservoirs volants déverseurs».

LES CAMIONS SONT SOUMIS À LA TAXE SUR LES VÉHICULES POLLUANTS, COMME DE VULGAIRES 4X4!

Quant aux engins au sol, l’appel de la Cour des comptes à mutualiser les moyens entre départements pour acquérir des véhicules anti-incendie toujours plus coûteux (avec un habitacle pare-feu, pare-fumée, anti-tonneaux…) a fait long feu.

D’autant que ces camions sont soumis à la taxe sur les véhicules polluants, comme de vulgaires 4x4! Les élus locaux leur préfèrent souvent des engins plus polyvalents, sorte de couteaux suisses des interventions. Moins chers, ces quatre-roues sont forcément moins efficaces contre des incendies de forêt comme celui en Gironde.

Permettre aux collectivités de réaliser des investissements

«La politique nationale de prévention ne peut plus être une juxtaposition de politiques départementales. On ne peut plus faire l’économie d’un grand débat national qui réponde à ces deux questions: à quoi sert un service public de secours? Que met-on en face des risques?» résume Sébastien Delavoux.

En écho, Christophe Sansou appelle le gouvernement à «insuffler un nouveau système redimensionné vis-à-vis des besoins, et permettre de nouvelles marges aux conseils départementaux qui souhaitent investir dans la protection de leur territoire».

L’élu FO propose des solutions: définir un nombre de pompiers professionnels planché en fonction des risques; permettre aux collectivités de réaliser des investissements en enlevant ceux-ci des restrictions sur les frais de fonctionnements imposées par l’État dans le cadre de sa contractualisation avec les collectivités locales.

Des moyens très disparates d’un territoire à l’autre

Si des états généraux ou un Beauvau de la sécurité civile sont organisés à l’automne, la question de la guerre du feu va se poser. Là encore, le système de financement mérite un grand aggiornamento. Pour l’heure, l’État verse une fraction de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (1,3 milliard d’euros en tout) aux départements, qui, selon leur intérêt pour la prévention des risques, complètent à leur tour l’enveloppe versée à leur Sdis. D’où les moyens très disparates d’un territoire à l’autre.

Dans le détail, ce mode de financement vire parfois à l’absurde. La fraction versée par l’État à chaque département est ventilée en fonction de leur nombre de véhicules de secours enregistrés… au 1 er janvier 2003.

L’Oise et la Marne sont donc chouchoutées: à l’époque, leurs centres de secours étaient bien dotés en engins puisque les vignettes auto (supprimées en 2006) de leurs engins étaient les moins chères de France. Quant aux territoires pauvres de l’époque, donc sous-équipés, ils demeurent, vingt ans plus tard, désavantagés par ce système. Les outre-mer en tête.

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Droit aux vacances : l’inflation accroît les inégalités

26 Juillet 2022, 09:15am

Publié par PCF Villepinte

 

PUBLIÉ LE 22 JUIL. 2022

Si les professionnels du tourisme se félicitent de la reprise de l’activité depuis quelques mois, le droit aux vacances, qui avait déjà du plomb dans l’aile, est percuté de plein fouet par la hausse des prix. Une situation économique qui renforce les inégalités d’accès aux vacances.

 

En moyenne, environ 4 français·es sur 10 ne partent pas en vacances l’été. Cette année, l’inflation galopante devrait creuser un peu plus cette injustice.

Les loisirs : première variable d'ajustement en temps de crise

Aussi, le critère du coût est un élément déterminant dans le choix du lieu des vacances. Avec la hausse vertigineuse des prix du carburant par rapport à l’an dernier, les dépenses liées aux transports vont exploser dans le budget vacances.

Autre poste de dépenses qui pèse lourd dans le budget, le lieu d’hébergement. La plateforme PAP Vacances constate une hausse globale des prix des locations de 5,5 % en un an pour les appartements et de 7,7 % pour les maisons. Ainsi, sur les 60 % de Français qui partent en vacances, 40 % partent à l'économie chez des amis ou de la famille.

L’accès aux vacances : une France à deux vitesses

Si le secteur du tourisme a été durement frappé avec la crise sanitaire, les réservations estivales sont en hausse cette année. Cette embellie cache des inégalités. Selon un sondage Ifop publié début juillet pour les professionnels du tourisme, 21 % des français interrogés n’avaient pas l’intention de partir. Mais, le pourcentage grimpe à 30 % pour les privés d’emploi ou les ménages ruraux et même à 36 % chez les familles avec trois enfants ou plus.

Cette inégalité sociale progresse depuis des années. Dans les centres de vacances, les ouvriers et les employés sont moins nombreux. Aujourd’hui, l’industrie touristique semble rebondir, mais avec moins de ménages qui partent en vacances.

Pour la CGT, le droit au repos, et d’une manière plus large le droit aux vacances, constitue un droit fondamental. Ce droit a d’ailleurs été reconnu dans la loi de lutte contre les exclusions de 1998. Pour rendre le droit aux vacances accessible à tous, la CGT exige des augmentations de salaires et des pensions.

Elle revendique aussi des moyens financiers supplémentaires pour les CSE (Comité Social et économique) afin d’aider au départ en vacances, même pour les salariés des petites entreprises qui aujourd’hui ne bénéficient pas d’un CSE.

 

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Le PCF dit non au nouveau plan d'austérité du gouvernement !

26 Juillet 2022, 09:06am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 22/07/2022 par PCF

Le ministère de l'Économie va transmettre le Programme de stabilité à la Commission européenne prévoyant notamment de contenir à 0,6 % par an la hausse de l'ensemble des dépenses publiques jusqu'en 2027, de reculer l'âge de départ en retraite ou encore de continuer à dégrader les droits des privés d'emploi.

Ce tour de vis financier a un nom : l'austérité !

L'austérité pour les dépenses utiles au pays, pour les services publics qui sont pourtant déjà en grande difficulté comme l'école ou la santé, pour les familles et le monde du travail, pour répondre au défi climatique.

L'austérité encore et toujours pour les collectivités territoriales et les services publics locaux qu'elles assurent. Déjà, le gouvernement se refuse à compenser le coût de l'augmentation du point d'indice des fonctionnaires sur les budgets locaux, alors que les agents publics des collectivités exercent leurs missions au nom de l'État. Comme il se refuse à compenser l'augmentation des dépenses de RSA engagées par les Départements, alors que l'État est responsable des politiques publiques en matière d'emploi.

Pas d'austérité par contre pour les grandes entreprises qui bénéficieront de nouvelles baisses des impôts de production et d'exonérations de cotisations sociales qui privent la sécurité sociale des ressources essentielles à son fonctionnement.

Pour les communistes, à l'opposé des réformes programmées, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein et la sécurisation de l'emploi et de la formation sont des chantiers urgents à ouvrir. Et les services publics ne sont pas un « coût » à réduire pour sortir le pays de la crise. Ils sont au contraire les garants de l'égalité des droits, quand les lois du marché ne garantissent que ceux des plus riches. Ils sont le levier pour affronter le défi climatique et pour faire face au chaos économique qui s'annonce, pour soutenir les TPE-PME et nos grandes filières. Ils sont indispensables pour sortir de l'ornière creusée par des décennies de politiques au service du capital.

Les Français et les Françaises peuvent compter sur le PCF pour combattre ce nouveau programme d'austérité et être une force de proposition pour mobiliser autrement les richesses, pour l'emploi, les salaires, pour l'extension et le développement des services publics, la reconquête industrielle et la révolution écologique.

Avec le financement par la BCE d'un fonds à 0 % pour ces objectifs, au lieu de continuer à déverser des centaines de milliards d'euros vers les marchés financiers.

Avec la remise à plat des 160 Mds d'aides aux entreprises, essentiellement accaparées par les multinationales et le rétablissement des impôts sur les grandes sociétés, supprimé pendant le précédent quinquennat.

Le PCF appelle, dès la rentrée, à la mobilisation la plus large pour mettre en échec gouvernement et Commission européenne sur leur projet d'austérité budgétaire.

 

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Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »

9 Juillet 2022, 08:56am

Publié par PCF Villepinte

ENTRETIEN 

Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des «oubliés». Auteur dun troisième album sorti cet hiver, «Ta place dans ce monde», il sera à la Fête de lHumanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.

Clément Garcia L’Humanité

Publié le Samedi 9 Juillet 2022

 

Nous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient: «Gauvain, cest bien vous? Jaime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes.» Sil le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue lhymne des invisibles, a tapé dans le mille. «Vous navez pas pris de position politique?» ajoute la flâneuse. «Pas directement, je préfère le faire en chansons.» Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. «Cest drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère», relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a lhabitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.

On a parlé, concernant «Ta place dans ce monde», dun album de confinement. Celui-ci nest pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.

Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher «sa place dans le monde». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. Cest un peu la colonne vertébrale de lalbum. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.

Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui?

J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.

Dans votre dernier album, «les Oubliés» sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.

Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.

Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.

C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR): quest-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.

Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir «le verre à moitié plein».

Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.

Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».

En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.

D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.

Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.

Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin?

Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, «les Oubliés», jai dû l’écrire en à peine deux heures.

Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement?

Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.


Gauvain Sers sera à la Fête de l’Humanité le dimanche 11 septembre à 19 heures sur la scène Joséphine-Baker.

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Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

9 Juillet 2022, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

Diego Chauvet L'Humanité

Publié le Samedi 9 Juillet 2022

Quand l’exécutif entend faire appel à la bonne volonté des entreprises pour concéder de symboliques remises, la gauche réclame, elle, le blocage des prix. © Frederic Scheiber/HansLucas/AFP

Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

La  Macronie  brandit chèques et boucliers

En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes.

En premier lieu, les «chèques», les «remises», et divers «boucliers». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le «bouclier tarifaire» en vigueur pour le prix du gaz depuis lautomne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de lannée. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de «chèque alimentation», augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

Quelques pirouettes verbales

D’abord, un «bouclier» pour les locataires: les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau.

Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait «demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux.

Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1500 euros net . Cette mesure phare du programme de la gauche, quil qualifie de «démagogique», mettrait «à mal la compétitivité des entreprises, et donc laccès à lemploi», ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

Porter le  smic à 1500 euros

C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation.

Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, il faut augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires.  Pour cela, la gauche propose larme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin daller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne: pourquoi les prix senvolent-ils à cette allure? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie.

Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création «en urgence» dune mission dinformation de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation «et son éventuel lien avec lanticipation et la spéculation».

Cette mission «flash» pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le «paquet pouvoir dachat» d’Élisabeth Borne avant quil ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création dune commission denquête sur «les causes de linflation».

«On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés»

Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe: le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un «bouclier», la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin.

Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, cest-à-dire au-delà de l’inflation. «On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés», avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan durgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui sen nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

 

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La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

8 Juillet 2022, 11:07am

Publié par PCF Villepinte

Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

Stéphane Guérar l'Humanité

Publié le Vendredi 8 Juillet 2022

Les personnels de Roissy ont reconduit pour ce week-end, le mouvement de grève afin d’obtenir une hausse des salaires de 300 euros. Sarah Meyssonnier/Reuters

 

Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15% perdus en dix ans sur linflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de laéronautique, de la SNCF, de lagroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués.

Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des «partenaires sociaux» avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes: «Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux na jamais diminué. Les travailleurs voient bien quen se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il ny a finalement plus quau gouvernement que ça bloque.»

De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5% au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards deuros).

 «Jinvite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat», s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs: prime Pepa/Macron jusqu’à 6000 euros en une fois et sur un an; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

«Ça fait cinq ans quils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées: Il faudrait faire des efforts, Faites quelque chose, etc.», a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a «120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires».

Pour le député PCF, seule «une conférence sociale des salaires (peut) mettre à lordre du jour une augmentation générale des salaires». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition: «Ce nest pas des bons dachat ou des primes quil faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur linflation. Quand l’inflation est de 5%, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5%.»

Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie.

Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37% favorables en 2017; 31% en 2019), lors des négociations annuelles dentreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le «mérite». Si laugmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9% des salariés ont profité dune telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et linstauration dun rapport de forces.

«Si ça navance pas, cest le peuple quil va falloir faire entrer à l’Assemblée»

Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20% des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. «Cette obligation de fusion nest pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante.»

Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace: «On a proposé à Jean Castex dintroduire un mécanisme qui augmente lensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2000 euros. On na jamais eu de réponse.»

Laurent Berger imagine une autre contrainte. «Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à linflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic», relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en «transferts aux entreprises» qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale: 8 milliards deuros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur lemploi et les salaires.

«Si ça navance pas, cest le peuple quil va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut», présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une «grande marche contre la vie chère» proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

 

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Jean Jaurès appelle à l’union des prolétaires

8 Juillet 2022, 11:00am

Publié par PCF Villepinte

À Lyon, le 25 juillet 1914, le directeur de l’Humanité prononce son dernier discours contre la guerre. Pour lui, pas question de rester sans rien faire alors que l’Europe fourbit les armes.

Stéphane Sahuc L'Humanité

Publié le Jeudi 7 Juillet 2022

Jean Jaurès, le 25 mai 1913. © Roger Violet

Le 25 juillet 1914, Jean Jaurès est à Lyon pour soutenir Marius Moutet, en campagne électorale pour la députation. Les nations d’Europe sont engagées dans un terrible engrenage guerrier qui risque de broyer tous les peuples du continent. Le directeur de l’Humanité choisit donc de s’exprimer pour la paix.

Les socialistes décident de publier le discours dans le numéro 384 de l’Avenir socialiste (1er-7 août 1914). Dans sa réédition de 1919, est reproduite une lettre du «citoyen Calzan, secrétaire de rédaction de la revue». Il explique que le discours «sténographié par la fille dun militant» était en réalité plus long mais «après lecture, nous décidâmes de ne retenir que la partie du discours se rapportant au conflit austro-serbe».

Jean Jaurès part ensuite pour Bruxelles, à la réunion du Bureau socialiste international (29 juillet), puis rentre à Paris le 31. Dans la Berner Tagwacht du 31 juillet 1915, Charles Rappoport écrit: «Jaurès, en quittant pour la dernière fois la Chambre, avait l’intention d’écrire le jour suivant, dans l’Humanité, une sorte de “ J ’ accuse ” sur toutes les causes et les responsabilités de la crise.»

 À Abel Ferry, sous-secrétaire d’État dans le cabinet Viviani, l’ayant consulté sur ce qu’allaient faire les socialistes dans les circonstances où l’on était, Jaurès répondit: «Continuer notre campagne contre la guerre.» «Vous noserez pas faire cela ! répliqua Ferry, on vous tuerait au premier coin de rue», continue Charles Rappoport. Quelques heures après, Jaurès est assassiné. Trois jours plus tard, la France entre en guerre et les socialistes s’engagent dans l’Union sacrée.


EXTRAIT DU DISCOURS

Citoyens,

Je veux vous dire ce soir que jamais nous n’avons été, que jamais depuis quarante ans l’Europe n’a été dans une situation plus menaçante et plus tragique que celle où nous sommes à l’heure où j’ai la responsabilité de vous adresser la parole.

Ah! citoyens, je ne veux pas forcer les couleurs sombres du tableau, je ne veux pas dire que la rupture diplomatique dont nous avons eu la nouvelle il y a une demi-heure, entre l’Autriche et la Serbie, signifie nécessairement qu’une guerre entre l’Autriche et la Serbie va éclater, et je ne dis pas que si la guerre éclate entre la Serbie et l’Autriche, le conflit s’étendra nécessairement au reste de l’Europe, mais je dis que nous avons contre nous, contre la paix, contre la vie des hommes à l’heure actuelle des chances terribles et contre lesquelles il faudra que les prolétaires de l’Europe tentent les efforts de solidarité suprême qu’ils pourront tenter (…).

S’UNIR POUR QUE LE BATTEMENT UNANIME DE NOS CŒURS ÉCARTE L’HORRIBLE CAUCHEMAR.JEAN JAURÈS

Dans une heure aussi grave, aussi pleine de périls pour nous tous, pour toutes les patries, je ne veux pas m’attarder à chercher longuement les responsabilités. Nous avons les nôtres, Moutet l’a dit et j’atteste devant l’Histoire que nous les avions prévues, que nous les avions annoncées; lorsque nous avons dit que pénétrer par la force, par les armes au Maroc, c’était ouvrir l’ère des ambitions, des convoitises et des conflits, on nous a dénoncés comme de mauvais Français, et cest nous qui avions le souci de la France.

Voilà, hélas! notre part de responsabilité ().

Chaque peuple paraît à travers les rues de l’Europe avec sa petite torche à la main et maintenant voilà l’incendie (…). La politique coloniale de la France, la politique sournoise de la Russie et la volonté brutale de l’Autriche ont contribué à créer l’état de choses horrible où nous sommes. L’Europe se débat comme dans un cauchemar.

(…) Songez à ce que serait le désastre pour l’Europe: ce ne serait plus, comme dans les Balkans, une armée de trois cent mille hommes, mais quatre, cinq et six armées de deux millions d’hommes. Quel massacre, quelles ruines, quelle barbarie! Et voilà pourquoi, quand la nuée de lorage est déjà sur nous, voilà pourquoi je veux espérer encore que le crime ne sera pas consommé (). Quoi qu’il en soit, citoyens, et je dis ces choses avec une sorte de désespoir, il n’y a plus, au moment où nous sommes menacés de meurtre et de sauvagerie, qu’une chance pour le maintien de la paix et le salut de la civilisation, c’est que le prolétariat rassemble toutes ses forces, qui comptent un grand nombre de frères français, anglais, allemands, italiens, russes, et que nous demandions à ces milliers d’hommes de s’unir pour que le battement unanime de leurs cœurs écarte l’horrible cauchemar.

J’aurais honte de moi-même, citoyens, s’il y avait parmi vous un seul qui puisse croire que je cherche à tourner au profit d’une victoire électorale, si précieuse qu’elle puisse être, le drame des événements. Mais j’ai le droit de vous dire que c’est notre devoir à nous, à vous tous, de ne pas négliger une seule occasion de montrer que vous êtes avec ce Parti socialiste international, qui représente à cette heure, sous l’orage, la seule promesse d’une possibilité de paix ou d’un rétablissement de la paix.»

 

 

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Répondre aux urgences pour la France – Résolution du conseil national du PCF

7 Juillet 2022, 09:07am

Publié par PCF Villepinte

Au lendemain de l’élection présidentielle et des élections législatives, alors que les crises s’aggravent violemment, notre pays doit affronter d’immenses défis : la réponse urgente aux difficultés quotidiennes des Français·es, la nécessaire action pour la paix en Europe et contre le réchauffement climatique.

Face aux nouveaux désastres économiques et humains qui s’annoncent et à la crise de régime qui est ouverte, la construction d’une France des Jours heureux pour toutes et tous est plus que jamais à l’ordre du jour.

Désormais privé de majorité à l’Assemblée nationale, le Président de la République n’a pas de majorité pour son projet politique. Emmanuel Macron reste le serviteur zélé de la finance. Il va chercher une majorité avec les forces de droite de l’Assemblée. Refusant tout accord de gouvernement, les communistes appellent à la mobilisation pour mettre en échec ses projets de régression sociale et seront constamment une force de propositions pour répondre aux attentes des citoyen·ne·s, des salarié·e·s.

Dans cette situation inédite, nous alertons les Français·es sur le fait que l’alternative à cette politique ne viendra ni du Rassemblement national dont le projet ne s’attaque en rien aux fauteurs de crise que sont les grands détenteurs de capitaux et veut soumettre le pays à une violente politique xénophobe et raciste, ni des autres forces de droite dont le projet est en réalité très similaire à celui du Président.

Nous, communistes, avons une grande ambition pour la France.

Nous voulons ouvrir la voie à une politique qui tire vraiment les leçons de la pandémie et de la crise et rassembler, dans toutes les villes et villages de France, le monde du travail et de la création, toutes les forces qui seront déterminées à s’unir au service des exigences populaires. Nous pensons qu’une perspective d’espoir pour la France et son peuple exige la remise en cause radicale de la domination du capital, sans laquelle on ne peut agir contre les diktats des marchés financiers.

C’est le sens du projet présidentiel présenté par Fabien Roussel et des propositions portées par les communistes dans la Nouvelle union populaire, écologique et sociale aux élections législatives.

Les 22 député·e·s communistes et d’outre-mer du groupe de la Gauche démocrate et républicaine–Nupes, présidé par André Chassaigne, sont d’ores et déjà engagé·e·s pour être une force de proposition autonome à l’Assemblée et travailler en collaboration avec les autres groupes parlementaires de la Nupes. Avec le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE), dont la présidente Éliane Assassi vient de déposer une proposition de loi pour encadrer l’usage des cabinets conseils, avec nos élu·e·s des collectivités territoriales et l’ensemble des militant·e·s communistes, c’est une force qui comptera dès les prochaines semaines.

Le PCF appelle les forces vives du pays, de gauche et écologistes, sociales et citoyennes, à constituer partout en France des comités d’action, pour débattre des urgences dans chaque territoire, engager des luttes et des initiatives pour résister à toute régression sociale, comme le recul de l’âge de départ en retraite à 65 ans et obtenir des victoires pour changer tout de suite la vie du plus grand nombre. Cela implique des objectifs sociaux et écologiques ambitieux, la mobilisation de moyens financiers et la création de pouvoirs d’intervention des citoyen·ne·s et des salarié·e·s.

En ce sens, les communistes formulent 10 propositions pour la France, qu’il est possible de mettre en œuvre dès les prochains mois :

Porter le Smic et la retraite minimum à 1 500 euros net (1 923 euros brut), augmenter de 10 % le point d’indice des fonctionnaires, contraindre les entreprises à l’égalité salariale femmes-hommes.

Supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, passer la TVA de 20 % à 5,5 % sur les carburants et taxer à 30 % le résultat imposable des grandes compagnies pétrolières, rétablir l’ISF.

Garantir la gratuité totale de l’école et pré-recruter 20 000 personnels d’éducation, rembourser les soins à 100 % et pré-recruter 30 000 personnels de santé pour l’hôpital public.

Inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution et consacrer 1 milliard d’euros à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Non prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l’Allocation adulte handicapé.

Supprimer « Parcoursup », créer un revenu étudiant d’un montant minimum de 850 euros par mois et lancer un plan « Zéro jeune au chômage ».

Engager un plan de 140 milliards d’euros pour l’égalité des territoires, l’emploi et le climat : développement du mix nucléaire-renouvelables pour renforcer notre souveraineté énergétique, réouverture des petites lignes SNCF et aller vers la gratuité des transports publics urbains, rénovation thermique de 700 000 logements, création d’un fonds alimentaire pour manger sain et à sa faim, accès au numérique pour tous.

Nationaliser de grandes banques privées, au service de l’emploi, de la renaissance industrielle, de la transition écologique et conditionner les aides publiques aux entreprises en fonction d’engagements en faveur de l’emploi, des salaires et du climat.

Création d’un droit de veto et de contre-propositions des salarié·e·s face aux plans de licenciements.

Organisation d’une conférence européenne pour la paix et la sécurité collective et ouverture de négociations pour de nouveaux traités, avec un fonds européen au service des peuples et non de la finance.

Nous serons à l’initiative tout l’été pour aller à la rencontre de nos concitoyen·ne·s avec ces propositions pour le pays, organiser des actions de solidarité pour permettre aux familles populaires de manger sain et à leur faim et de partir une journée à la mer. Et nous donnons à toutes et tous rendez-vous à la Fête de l’Humanité les 9, 10 et 11 septembre prochains pour partager un moment festif et engager en grand le débat politique sur l’alternative à construire avec toutes les forces vives du pays.

2 juillet 2022

 

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