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Les aéroports en grève pour défendre le droit de grève

6 Février 2012, 20:44pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 6 Février 2012

 

 

 

C’est un conflit inédit qui rassemble tous les syndicats de l'aérien, déterminés à s'opposer à un texte limitant leur droit de grève. Le préavis court jusqu’à jeudi.

La quasi-totalité des syndicats de pilotes - le très majoritaire SNPL, le Spaf, l'UNPL et Alter - ont appelé à cesser le travail de lundi à jeudi soir, ainsi que les syndicats des hôtesses, stewards et personnels au sol, dont les prestataires des compagnies (bagagistes, avitailleurs, agents de piste, mécaniciens, etc.). La mobilisation se révèle particulièrement forte chez les navigants.
Ce front syndical inédit s'est construit contre le projet du gouvernement, via une proposition de loi, de limiter le droit de grève dans l'aérien, sur le modèle du dispositif introduit en 2007 dans les transports terrestres, à la SNCF et à la RATP notamment. Le texte du député UMP Eric Diard impose notamment aux grévistes, sous peine de sanction, de se déclarer individuellement 48 heures à l'avance. Pire, chaque gréviste devra aussi dire sa volonté de reprendre le travail 24 heures à l'avance, toujours sous peine de sanction.
Le texte impose aux compagnies de communiquer des prévisions de trafic 24 heures en amont. Pour les syndicats, ce texte vise "à limiter le droit de grève" et ils dénoncent aussi, à l'instar du principal syndicat d'hôtesses et de stewards Unac, "l'absence de concertation préalable pourtant prévue par le Code du travail".
Les syndicats insistent sur le fait que cette limitation du droit de grève arrive alors que des coupes budgétaires de deux milliards sont prévues par Air France, et que ce sont les employés qui vont en supporter le poids.

Bien qu’ayant été adoptée le 24 janvier dernier à l’Assemblée, cette loi a des chances de se faire retoquer au Sénat. D’autant que les syndicats précisent que la limitation du droit de grève dans les transports est un laboratoire, visant à étendre ces méthodes antisociales à d’autres corps de métier.

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Trop c’est trop, des alternatives existent pour l’emploi et la justice sociale

2 Février 2012, 18:04pm

Publié par PCF Villepinte

Déclaration du Comité Confédéral National CGTdes 1er et

2 février

23 septembre manif 012-copie-1

 Le 29 février 2012, ensemble, à l’appel de tous les syndicats d’Europe agissons pour dire non à l’austérité. Une vaste campagne de culpabilisation se développe. Partout, les salariés s’entendent dire qu’ils coûtent trop cher.

En France, le Président de la République a annoncé deux mesures qui à nouveau vont frapper durement les salariés, les retraités, les privés d’emploi.

Après la réforme des retraites de 2010 et les deux plans d’austérité de 2011, il aggrave la situation en voulant augmenter la TVA, l’impôt le plus inégalitaire, diminuant encore le pouvoir d’achat pour le plus grand nombre de salariés.

La Protection sociale serait une nouvelle fois fragilisée.

Il entend instaurer des accords « compétitivité emploi » légalisant ainsi le chantage des employeurs « emploi contre salaires et temps de travail ». Ces accords ouvrent la voie à la remise en cause d’un pilier essentiel du droit social français et du contrat de travail.

Plus globalement, âge de départ à la retraite, durée légale du travail, conventions collectives, procédures de licenciement, salaire minimum, droit de grève, service public et protection sociale… tout devrait passer à la moulinette de la « compétitivité ».

Partout en Europe, les mêmes logiques sont imposées de façon coordonnée. En effet, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont décidé de passer un cran supérieur pour instaurer l’austérité.

Ils s’apprêtent à signer un nouveau traité, le 1er mars prochain, élaboré à quelques uns en dehors de toute procédure et consultation démocratique. Il imposerait un carcan budgétaire et économique à des pays déjà durement touchés par le chômage et la récession.

L’austérité s’imposerait à tous encadrant toute négociation au niveau national, sectoriel et d’entreprise et réduisant les capacités d’intervention des organisations syndicales.

Ce traité est contraire à l’Europe sociale à laquelle nous aspirons, il ne ferait qu’alimenter les rejets des solidarités, les replis nationaux, la montée des forces nationalistes et d’extrême droite.

Les syndicats de chaque pays européen réunis dans la Confédération Européenne des Syndicats s’opposent à ce traité.

Ils appellent, ensemble, à agir le mercredi 29 février 2012 à la veille du sommet européen pour dire non à l’austérité et exiger des réponses pour l’emploi et la justice sociale.

Toutes les organisations professionnelles et départementales de la CGT appellent donc les salariés, à se mobiliser dans l’unité syndicale la plus large, à décider de la grève sur les lieux de travail le 29 février 2012 et à participer aux manifestations interprofessionnelles qui seront organisées sur tout le territoire.

Montreuil, le 2 février 2012

 

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Sommet social : "Il va falloir rester mobilisés" pour Bernard Thibault

18 Janvier 2012, 17:19pm

Publié par PCF Villepinte

Les principaux leaders syndicaux lors du précédent sommet social à l’Élysée, en février 2009.

 

 

Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi le déblocage de 500 millions d'euros pour financer des mesures d'urgence destinées à enrayer le chômage dont l'embauche d'un millier de salariés supplémentaires pour le service public de l'emploi. Retrouvez les principales réactions syndicales et politiques.

Outre ce renforcement de Pôle emploi, le président français a déclaré à l'issue d'un "sommet social" réuni à l'Elysée que le gouvernement allait lancer un plan de formation "sans précédent" pour les chômeurs et relancer le recours à l'activité partielle pour éviter les licenciements. Ce demi-milliard d'euros à la charge de l'Etat "sera financé par redéploiement pour ne pas accroître d'un centime le déficit de notre pays", a précisé Nicolas Sarkozy dans une brève déclaration à la presse. Il n'a en revanche annoncé aucune mesure précise sur les chantiers du financement de la protection sociale et du logement pour lesquels des décisions seront arrêtées d'ici la fin du mois.

 

  • Les réactions syndicales :

Ces mesures n'auront "pas d'impact sur l'emploi" pour Bernard Thibault. Le secrétaire général de la CGT a estimé que les mesures annoncées n'auraient "pas d'impact véritable sur l'emploi aujourd'hui" et appelé à "la poursuite de la mobilisation". Il a dit aboutir à "un constat de désaccord" sur l'idée, défendue par des organisations patronales et "reprise à plusieurs reprises par le président de la République", que "la véritable cause du chômage était le coût du travail trop élevé" en France. "Il va falloir rester mobilisés parce qu'il n'y a pas d'annonces plus précises", a-t-il ajouté à l'issue du sommet.

"Ce sommet social s'est tenu avec cinq mois de retard" selon François Chérèque qui a indiqué que la CFDT prenait les "quelques mesures utiles que la CFDT va prendre même si elles ne vont pas aussi loin que nous le souhaitions" tout en regrettant "le flou sur le financement de ces mesures" et le flou total sur les futures décisions du gouvernement même sur le financement de la protection sociale. François Chérèque a répété son opposition à une augmentation de la TVA et indiqué que la CFDT était "prête" à se remettre autour d'une table pour en discuter. "Ca ne peut pas se faire de manière précipitée", precise-t-il.

Jean-Claude Mailly (FO) estime que sur "certains points nous avons des réponses", évoquant notamment le chômage partiel. Il rappelle, néanmoins son désaccord à propos de "l'allègement du coût du travail", précisant que le président n'a pas prononcé le terme de TVA sociale. Il a assuré que "l'Etat mettra 100 millions d'euros supplémentaires pour le chômage partiel".

Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest est sorti avec "un sentiment partagé", regrettant que sur le dossier des accords de compétitivité "nous ne sommes (pas) entrés dans le vif du débat pour savoir si c'était possible, souhaitable, si on en avait les moyens". Par ailleurs, "ce qui nous semble préoccupant, c'est sur le coût de travail et financement de la protection sociale", a-t-il déclaré.

 

  • Les réactions politiques à gauche

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a qualifié de "comédie insupportable" les résultats du sommet social, fustigeant un président qui "brasse du vent" et est "en train de se noyer"."C'est une comédie absolument insupportable: voir tous ces gens réunis pour faire dire par le président de la République ce que le Medef aurait pu dire tout seul", a déclaré M. Mélenchon en déplacement à Metz. "C'est une agitation sans cohérence pour essayer de faire passer deux ou trois idées éculées comme la TVA sociale", a-t-il ajouté devant la presse.

Il a ironisé sur la création de 1.000 emplois à Pôle Emploi "en CDD": "C'est très intéressant, il en a supprimé 1.800 l'année d'avant. C'est de la politique de gribouille". "On jette à la figure des gens des chiffres, on ne les compare à rien", a-t-il ajouté sur les 430 millions annoncés pour les jeunes, le chômage partiel et la formation professionnelle. "Il ne se saisit de rien, il brasse du vent, il est en train de se noyer", a conclu le candidat au sujet du chef de l'Etat.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF: "Comme prévu il n'y a aucune mesure véritable de lutte pour l'emploi" mais "des annonces du programme de campagne de Nicolas Sarkozy avec de nouvelles attaques contre des piliers du code du travail". "Ce sommet est un épisode dans la campagne pour mettre sur orbite des propositions dans la lignée de la destruction des politiques sociales au cours du quinquennat"

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche : "La réunion a été excellente selon Mme Parisot: c'est mauvais signe pour les travailleurs. Nicolas Sarkozy en appelle à la nécessité urgente de répondre à la crise, mais ne propose rien de concret contre les plans sociaux, les délocalisations et la précarité". "Ce n'est qu'un début, il nous promet une fin de mois difficile lorsqu'il nous présentera l'addition de ses mesures d'austérité et de régression des droits sociaux".

Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial de François Hollande: "A la fin de son quinquennat, Nicolas Sarkozy semble découvrir la gravité de la situation. Je trouve ça navrant parce qu'on sait bien que cette situation s'est dégradée de plus en plus depuis qu'il est président de la République". M. Ayrault a cité une déclaration de M. Sarkozy datant de fin 2007: "Je m'engage au plein emploi, nous pouvons réussir le plein emploi. Donc je réduirais le chômage à 5%. Et si à la fin de mon mandat on est à 10%, c'est qu'il y a eu un problème (...). Je dirais aux Français: j'ai échoué, vous pouvez en tirer les conséquences. Nous en sommes là. Ce sommet social a lieu à la veille de l'élection présidentielle (...). Tout ça est navrant, tout ça est le symbole d'un échec. Ce sommet social n'a rien de social, c'est le sommet de l'échec et surtout de la dégradation de l'emploi et surtout de l'affaiblissement de la France".

Éva Joly, candidate écologiste à l'élection présidentielle : "Je constate qu'il n'y a pas de véritable solution proposée, ni dans l'immédiat ni pour l'avenir. Il aurait été simple par exemple d'annoncer un blocage des loyers qui aurait soulagé immédiatement les citoyens. Ce n'est pas non plus l'annonce du recrutement de 1.000 CDD au Pôle Emploi qui va changer la situation catastrophique au Pôle Emploi".

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Jean-Luc Mélenchon résistance devant Standard & Poors

16 Janvier 2012, 19:25pm

Publié par PCF Villepinte

Depuis 3 jours, le Front de gauche manifeste devant les locaux de l'agence de notation Standard&Poor's, après la perte du triple A par la France.
Hier, près de 500 militants s'étaient réunis pour dire non à la dictature de la finance, en présence de Jean-Luc Mélenchon.

Faites passer le message à vos amis, à vos voisins, à votre famille. Amenez casseroles et instruments pour faire le maximum de bruit contre la main-mise des agences de notation!


assembleefrontdegauche.stv@gmail.com

 

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Plate-forme aéroportuaire de Roissy :

29 Décembre 2011, 08:12am

Publié par PCF Villepinte

Bravo aux agents de sûreté pour leur belle grève !

Pendant 11 jours, les agents de sûreté de Roissy ont décidé de faire grève, de se priver de leurs salaires à la veille de fêtes pour exiger une augmentation mensuelle de 200 euros. Avec cette augmentation, ils se battent pour leur dignité, la reconnaissance de leur travail, de leur savoir-faire pour permettre aux usagers des transports aériens de voyager en toute tranquillité.

 

 

 

Oubliés la France qui se lève tôt, « la valeur travail », le « travailler plus pour gagner plus », aujourd’hui, ces salariés tant vantés par le candidat Sarkozy, sont devenus ceux à abattre parce qu’ils ont osé défier le système protégé par le gouvernement UMP de Sarkozy et Fillon : celui des financiers, des actionnaires avides d’engranger toujours plus d’argent.

La part des salaires dans les richesses créées a diminué de près de 10 points en 20 ans. Tout est bon pour le justifier au nom de la compétitivité…

Et ce sont toujours les peuples qui sont mis en concurrence, les salariés qui trinquent, qui doivent être plus « performants », accepter des salaires à la baisse, la précarité et surtout courber l’échine et se taire. Le résultat de leur politique, de ce système qu’ils continuent à défendre, nous le connaissons : c’est la crise financière, économique et sociale que les dirigeants des pays européens nous font subir et qu’ils sont impuissants à résoudre.

Alors, en se battant pour une augmentation de salaires, les agents de sûreté de Roissy ont pointé une des solutions à la crise, rendre l’argent, détourné par les financiers, au travail. L’augmentation de l’ensemble des salaires n’est que justice et efficacité au regard des richesses créées par le travail au service du bien commun.

Pour les communistes et le front de gauche, remettre la valeur travail au devant de la scène, c’est augmenter les salaires et donner de nouveaux pouvoirs aux salariés. C’est également exiger que l’Etat assume ses missions historiques de sûreté et sécurité, d’aménagement du territoire et de transports public. Car à Roissy ce qui est en échec, c’est la privatisation d’ADP, l’appel à des sociétés pour assurer une mission de service public.

Encore bravo et merci pour votre lutte qui est utile à l’ensemble des salariés.

Pantin, le 27/12/2011

  

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Grève des agents de sûreté: accord a minima signé sans la CGT et Sud

27 Décembre 2011, 08:32am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 26 Décembre 2011

 

Mots clés : grève, cgt, syndicats, conflit,

 

 

 

Après onze jours de grève, quatre syndicats d'agents de sûreté aéroportuaire, FO, CFTC, CFDT et Unsa du secteur, ont signé lundi un accord de sortie de crise. De son côté, la CGT et Sud, non signataires, ont fait savoir qu'elles allaient "consulter leurs bases".

Quelques heures après avoir décidé de reconduire leur mouvement de grève à Roissy et à Lyon-Saint-Exupéry, après la tenue d'assemblées générales, les fédérations FO, CFTC, CFDT et Unsa du secteur ont décidé d'accepter les propositions du patronat, qui a offert une prime annuelle afin de sortir du conflit.

"Nous avons pris nos responsabilités, nous avons signé un accord suite à la demande de très nombreux salariés qui souhaitaient sortir du conflit", a expliqué Erik Biro, secrétaire général de l'Unsa-FMPS. Selon lui, l'accord signé permet de "limiter la casse, même s'il n'a pas atteint les objectifs par rapport aux revendications initiales", les syndicats des agents réclamant une augmentation de 200 euros de leur salaire mensuelle qui oscille entre 1 100 et 1 600 euros. "La grève a pris une tournure très difficile ces quatre derniers jours. Nous avions atteint une forme d'enlisement. Il fallait en sortir très vite. Beaucoup de salariés étaient très fatigués et à bout de nerfs", a-t-il dit encore. Le syndicaliste a aussi déploré "l'atteinte à la grève" faite par le gouvernement en remplacement des grévistes par des forces de l'ordre, ce qui était "inédit" et pose des problèmes juridiques.

La CGT et Sud a refusé de signer l'accord, les syndicats ont précisé qu'ils allaient consulter leurs adhérent. La grève n'est donc pas tout à fait finie.

Le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (Sesa, patronat) propose de porter à un mois de salaire le montant de leur prime annuelle, sous certaines conditions. Des négociations s'ouvriront au premier semestre 2012 pour fixer les modalités de l'augmentation de la prime proposée par le patronat.

  • A lire :

Aéroports : les agents de sûreté "ne lâchent rien"
Le gouvernement à fond contre le droit de grève
"Le pouvoir de droite viole la Constitution" (Patrick Le Hyaric)

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Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon à Roissy ce matin pour soutenir les salariés grévistes

23 Décembre 2011, 23:18pm

Publié par PCF Villepinte

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon à Roissy ce matin pour soutenir les salariés grévistes
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF et Président du Conseil national de campagne du Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à élection présidentielle étaient ce matin à Roissy pour soutenir les salariés grévistes.

Depuis un mois, les salariés des entreprises de sûreté aérienne luttent pour leurs salaires et conditions de travail. Le mouvement de grève qu'ils mènent avec courage est juste et légitime.

Ils ont face à eux un patronat cynique et sourd, qui refuse la négociation, une direction des Aéroports de Paris qui n'assume pas ses responsabilités et un gouvernement qui les méprise royalement et remplace les salariés en lutte par des agents des forces de l'ordre. Pendant des semaines, ces femmes et ces hommes ont subi le mépris et l'outrage, se faisant traiter de « preneurs d'otages ». Encore aujourd'hui le président de la République utilise ces mots. Où sont passés ses beaux discours sur la France qui se lève tôt ? Eh bien, lorsqu'elle se bat pour vivre dignement, monsieur Sarkozy la traite en criminelle.

Le gouvernement, ADP et les directions des entreprises privées de sécurité mentent délibérément aux voyageurs et aux Français : la récente revalorisation de la taxe aéroportuaire, payée par les passagers, avait été justifiée par des motifs de sécurité. Or les agents de sûreté n'ont pas vu leurs salaires augmenter.

S'il y a preneurs d'otages dans un conflit de cet ordre, on les trouvera du côté des directions patronales qui soignent leurs marges bénéficiaires en piétinant les droits de leurs salariés.

Le PCF, par ma voix, exprime son soutien total aux salariés grévistes et exige du gouvernement et d'ADP la reprise des négociations.

Par Pierre Laurent, le 23 décembre 2011

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7e jour de grève des agents de sécurité à Roissy : à ADP et au gouvernement de prendre leurs responsabilités

22 Décembre 2011, 22:45pm

Publié par PCF Villepinte

Ce matin, le rassemblement des agents de sûreté de la plateforme de Roissy a montré la détermination des salariés pour qu’enfin leurs revendications soient entendues : de meilleures conditions de travail et une augmentation de 200€. Les agents de sûreté sont baladés de société de sous-traitance en société de sous-traitance, tous les 3 ans en fonction des désidératas du donneur d’ordre ADP, Aéroport de Paris, qui n’a qu’un mot à la bouche : économies !

Des baisses de coût qui se font sur le dos des salariés qui voient leurs conditions de travail se dégrader et les pressions à la baisse sur leurs salaires. Ce fort mouvement est l’expression d’une colère légitime face au mépris et au peu de considération qui est fait de leur travail, peu de considération pour ces agents qui sont considérés comme de la main d’œuvre corvéable et jetable avec la précarité, les horaires décalés, les temps partiels qui ne permettent pas de vivre, les week-ends travaillés qui tuent la vie familiale et sociale, des plannings donnés tardivement… La réponse de Sarkozy et de son gouvernement est comme toujours de protéger les intérêts des puissants, protéger ADP pour leur permettre d’engranger leurs substantiels profits et porter un coup d’arrêt à la contestation des salariés par une atteinte intolérable contre le droit de grève.

Lors de ce rassemblement, Marie-George Buffet, députée communiste de Seine Saint Denis, a apporté son soutien aux revendications des salariés et dénoncé l’inacceptable coup de force contre le droit de grève qui est indivisible.

Cette situation de tension sociale est le résultat de la privatisation des aéroports et du transfert des tâches de sécurité du publique aux sociétés de sous-traitance.

 

 


22 décembre 2011

La détermination des salariés n’est pas entamée par le refus de ces sociétés d’accéder aux revendications salariales, invoquant les conditions financières faites à la sous-traitance par ADP ne leur permettraient pas le moindre effort. ADP qui détermine les conditions dans lesquelles interviennent les sociétés de sous-traitance ne peut rester en dehors des négociations ! C’est de son devoir et de celui du gouvernement de remédier à une situation qu’elle impose par ses appels d’offres.

Il est de la responsabilité du gouvernement que les négociations s’ouvrent avec la participation d’ADP aux côtés des sociétés de sous-traitance et de répondre positivement et d’ADP de s’assoir à la table des négociations et d’entendre les revendications.

Les communistes de Seine Saint Denis sont solidaires des salariés qui par leur lutte interpellent sur les questions du travail, des salaires et de la répartition des richesses et mettent en exergue l’urgence que la sécurité des aéroports redevienne une mission de service public.

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La sûreté dans les aéroports, «un laboratoire ultralibéral»

22 Décembre 2011, 13:09pm

Publié par PCF Villepinte

Transports

 

 

La sous-traitance vise à ce que les salariés, dociles, acceptent toutes les contraintes. C'est le point de vue de Thomas Lermusiaux, secrétaire de section du PCF de l’aéroport de Roissy, qui décrit pour l'Humanité les conditions de travail des personnels qui assurent la sureté, en grève ce jeudi pour la septième journée consécutive.

Vous dénoncez 
la privatisation de l’activité aéroportuaire, en quoi est-ce que cela a été néfaste aux conditions de travail des salariés du secteur ?

Thomas Lermusiaux. Depuis que l’État 
a décidé, en 1996, de transférer 
la gestion des tâches de sûreté aux sociétés aéroportuaires, les conditions de travail se sont dégradées. 
À l’époque, ces sociétés étaient publiques, mais le phénomène s’est accéléré avec la privatisation des aéroports : au lieu de gérer directement les activités de sûreté, les gestionnaires d’aéroports ont eu recours à des sous-traitants. Les prestataires changent tous les trois ans et, à chaque fois, les employés voient leurs conditions de travail remises en question. 
Ils ne connaissent aucune évolution de carrière. Cela permet aussi un grand contrôle des activités syndicales, 
les salariés repris n’étant protégés que pendant six mois. Le but est que 
les salariés aient peur de perdre leur emploi et qu’ils acceptent toutes 
les contraintes. Les aéroports sont un laboratoire ultralibéral, un vaste champ d’expérimentation du patronat.

 Les gestionnaires d’aéroports n’ont-ils pas aussi recours à la sous-traitance 
pour des raisons de coûts ?

Thomas Lermusiaux. Dans l’octroi de ces marchés, c’est le coût qui est déterminant, et c’est donc le moins-disant social qui l’emporte. Cela permet aux gestionnaires d’aéroports de se dédouaner sur ses prestataires vis-à-vis des exigences des salariés. Si on prend
le bilan de chaque sous-traitant, 
il ne fait pas beaucoup de profit. 
Sauf qu’avec 2 084 millions d’euros 
de chiffre d’affaires et plusieurs milliards d’euros de propriété foncière offerts par l’État pour un euro symbolique, le donneur d’ordres Aéroports de Paris est très rentable.

 Que pensez-vous du projet de loi de l’UMP qui vise à étendre le service minimum 
au transport aérien ?

Thomas Lermusiaux. C’est une vaste fumisterie. Je ne vois pas comment ils comptent mettre ça en œuvre. Et 250 000 à 300 000 salariés se retrouveraient entravés dans leur droit de grève ! Ce que nous demandons au PCF, c’est que l’ensemble de l’activité aéroportuaire redevienne un service public et que le transport aérien soit abordable : moins de 10 % des Français voyagent en avion chaque année.

  • A lire:

Aéroports: Sarkozy envoie les forces de l'ordre

Aéroports: les agents de sureté demandent d'être respectés par leurs patrons

Entretien réalisé par L. N.

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Aéroports: les agents de sureté demande d'être respectés par leurs patrons

21 Décembre 2011, 19:18pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 21 Décembre 2011

 

 

Horaires décalés, voyageurs agressifs, pressions au rendement: au delà d'une augmentation de salaire les agents de sûreté en grève depuis six jours réclament une reconnaissance de leur métier et dénoncent leurs conditions de travail.

Tous refusent de donner leur nom. Par peur de représailles de leurs employeurs, disent les grévistes interrogés mardi à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le plus touché par le mouvement avec celui de Lyon. "Nous gagnons 1.543 euros bruts par mois. Avec cela nous travaillons le dimanche, nous avons des horaires décalés, nous commençons parfois à 4 heures du matin et sur une vacation 2.000 passagers passent sous le portique", détaille une gréviste qui travaille depuis dix ans pour la société ICTS.

Quota de palpations

"Nous sommes mal vus par les passagers parce que nous effectuons des palpations. Ce qu'ils ne savent pas c'est que certaines palpations sont décidées de façon informatique. Le quota de palpations a augmenté de 20% alors que nous sommes moins nombreux qu'avant", renchérit un collègue. "On nous demande de faire passer les passagers de plus en plus vite, c'est du commercial avec une option sûreté. C'est dangereux", insiste une salariée de 58 ans.

"Nous ne sommes pas des enfants gâtés. Nous faisons un vrai métier qui a son importance pour la sûreté des gens. La preuve c'est que le gouvernement s'est aperçu qu'on ne peut pas nous remplacer par n'importe qui puisqu'il demande aux policiers de le faire", sourit un autre salarié d'ICTS.

"Sans cesse surveillés"

Les grévistes dénoncent aussi la pression des employeurs. "Nous sommes sans cesse surveillés, au moindre petit souci, on nous fait un rapport", s'agace un agent. "Nous devons pointer en arrivant et en partant. Je connais un salarié à qui on a retiré 21 centimes sur son salaire parce qu'il a pointé avec une minute de retard !", lance une salariée qui défile chaque matin depuis six jours dans les aérogares de Roissy.

Un rapport parlementaire dans le sens de leurs revendications

Dans leur rapport du 13 décembre sur la sûreté aérienne, les députés PS Daniel Goldberg et UMP Didier Gonzales recommandent d'"améliorer la reconnaissance des personnels de sûreté, afin que ces derniers bénéficient d’avantages comparables à ceux des autres personnels aéroportuaires, tels que des locaux décents, l’accès aux restaurants d’entreprise, une participation accrue des employeurs aux déplacements domicile-travail".

"Nous ne demandons pas des avantages, nous demandons une reconnaissance", commente une gréviste qui, en 12 ans de sûreté aéroportuaire, a "vu le métier changer... en mal. C'est le mauvais exemple de la sous-traitance". Confiée à la police aux frontières, la sûreté aéroportuaire a été privatisée en 2001.

  • A lire:

Conflits dans les aéroports, Guéant veut des forces de l'ordre à la place  des grévistes

L'Unsa police contre le recours aux agents des forces de l'ordre

 

Communiqué de l'UL CGT Roissy au 6è jour de la grève des agents de sûreté

La grève des agents de sûreté aéroportuaire en est à son 6ème jour et le mouvement s'amplifie. A Roissy, une majorité est en grève. La plupart des sociétés de la branche sont touchées : ICTS, Securitas, Brink's et Alyzia Sûreté notamment. Le mouvement de grève gagne de plus en plus d'aéroports à travers le pays, après Roissy, Orly, Lyon, Nice, Rennes, Mulhouse, Bordeaux, Toulouse, ce sont les aéroports de Beauvais et de Lorient qui entrent en lutte. Cette démonstration de force, du jamais vu depuis dix ans dans la sûreté, est le résultat d'une lutte coordonnée des salariés de plusieurs entreprises. Ce front uni de grève est non seulement indispensable à la construction d'un vaste rapport de force pour porter les revendications, mais il est nécessaire pour que la grève ait un impact fort sur l'activité aéroportuaire. Sans cette coordination, les employeurs du secteur peuvent se remplacer mutuellement en cas de cessation de travail et ainsi réduire les salariés à l'impuissance. L'unité d'action des grévistes du secteur de la sûreté est un exemple à suivre pour l'ensemble des salariés de Roissy !

Grâce à l'unité d'action, le rapport de force s'élève en faveur des salariés.

Grâce à l'ampleur du mouvement, le rapport de force est favorable aux salariés. Le patronat refuse pour l'heure toute concession et compte sur le « pourrissement » de la grève. Mais les grévistes ne montrent aucun signe de fatigue. Au contraire, leur détermination se renforce de jour en jour. Cette combativité s'explique par leur refus de leurs conditions de travail très dégradées (horaires décalés, plannings variables constamment modifiés, stress professionnel, etc.), le tout pour des bas salaires qui ne permettent pas de vivre dignement. Les revendications sont parfaitement légitimes : augmentation des salaires de 200 €, amélioration des conditions de travail, arrêt de la précarité, …

L'UL CGT Roissy dénonce les tentatives du gouvernement de briser la grève.

Le patronat et le gouvernement craignent une contagion. Ils font tout pour discréditer cette lutte exemplaire. Il s font semblant de se soucier du sort des vacanciers en ces périodes de fêtes alors que ce qui pourrit la vie des salariés, des jeunes et des retraités, c'est la baisse générale du niveau de vie imposée par le gouvernement et le patronat. Au-delà de la propagande, le gouvernement joue maintenant un rôle actif pour tenter de briser la grève : il cautionne le remplacement des grévistes par des salariés étrangers en autorisant leur détachement en toute illégalité ; il cautionne aussi le remplacement des grévistes par des salariés non habilités à la sûreté ce qui menace la sécurité des vols ; il brandit la menace de réquisition des grévistes et leur remplacement par les forces de l'ordre ; il prépare un projet de loi pour un service minimum. Comme lors de la grande grève de l'automne 2010 pour les retraites, le gouvernement défend les intérêts du patronat et déploie des trésors d'énergie pour briser les grèves ! Mais ces tentatives accroissent la tension sociale dans le pays. L'UL CGT Roissy a par exemple pris acte très favorablement de la position exprimée par le syndicat SGP-FO, 1er syndicat des gardiens de la paix, qui s'est déclaré, opposé au remplacement des agents de sûreté en lutte, estimant que le rôle de la police n'est pas de jouer les « briseurs de grève ».

Il faut étendre la grève !

Ces tentatives sont le signe que gouvernement et patronat paniquent devant la mobilisation des salariés. C'est l'extension de la grève et sa reconduction qui peuvent apporter la victoire et nous appelons maintenant l'ensemble des agents de sûreté, quelle que soit leur entreprise, à rejoindre la grève. D'ores et déjà, des salariés d'autres secteurs de l'aérien montrent des signes de mobilisation. A Roissy, par exemple, des intérimaires s'organisent dans un collectif CGT. Partout où la mobilisation des salariés est possible, l'UL CGT Roissy appelle à rejoindre la grève, y compris au-delà du secteur de la sûreté.

Roissy, le 21 décembre 2011

 

 

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