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internationalisme

La France doit dire oui à l’admission de la Palestine à l’ONU !

27 Novembre 2012, 13:46pm

Publié par PCF Villepinte

jeudi 22 novembre 2012 Association France Palestine

 

Dans les pro­chaines semaines, l’Assemblée générale de l’ONU va se pro­noncer sur la demande pales­ti­nienne d’admission au sein de l’organisation comme "Etat non membre" avec tous les droits affé­rents à ce statut.

Cette démarche vise à sur­monter l’impasse du "pro­cessus de paix" initié à Oslo et de "négo­cia­tions" menées sans réfé­rence aux para­mètres du droit inter­na­tional. Elle répond à une question simple : oui ou non, l’Etat de Palestine a-​​t-​​il vocation à exister et à être reconnu dans les fron­tières de 1967 avec Jérusalem-​​Est comme capitale, confor­mément au droit inter­na­tional, et donc admis au sein de la com­mu­nauté des nations ? Cette demande place les Etats membres devant leurs res­pon­sa­bi­lités : oui ou non, vont-​​ils enfin choisir de faire un acte poli­tique pour imposer le droit ?

La France ne peut se dérober devant pareille res­pon­sa­bilité. François Hol­lande s’y était engagé et, avec lui, sa majorité. Aujourd’hui, toute esquive aurait des consé­quences gra­vis­simes et don­nerait quitus à l’occupation. Elle com­pro­met­trait pour long­temps la cré­di­bilité de notre pays qui affirme vouloir s’engager pour un règlement, fondé sur le droit. C’est le moment d’agir !

La France doit voter "oui" à l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU comme elle a voté pour son admission à l’Unesco. Entraînant avec elle ses amis et par­te­naires, euro­péens notamment, elle choisira la seule voie qui vaille, celle du droit qui per­mettra la coexis­tence de deux états vivant côte à côte en paix et en sécurité.

Pascal Boniface, géo­po­li­to­logue ; Rony Brauman, médecin, ancien pré­sident de Médecins sans fron­tières ; Anne Brunswic, écrivain, jour­na­liste ; Jean-​​Paul Cha­gnollaud, pro­fesseur des uni­ver­sités ; Manu Chao, auteur, com­po­siteur, inter­prète et musicien ; Rokhaya Diallo, édito­ria­liste pour la télé­vision et la radio ; Miguel Angel Estrella, pia­niste, ambas­sadeur de l’Argentine à l’Unesco ; HK et les Sal­tim­banks, groupe de musique ; Jacques Gaillot, évêque français ; Gisèle Halimi, avocate, ancienne députée à l’Assemblée nationale, repré­sen­tante de la France à l’Unesco ; Sté­phane Hessel, diplomate et militant ; Marcel-​​Francis Kahn, pro­fesseur, ancien copré­sident de l’AFPS ; Edgar Morin, socio­logue et phi­lo­sophe ; Lilian Thuram, ancien foot­balleur et créateur de la Fon­dation Lilian Thuram-​​Education contre le racisme ; Domi­nique Vidal, his­torien et jour­na­liste ; Zebda, groupe de musique ; Jean-​​Claude Lefort, pré­sident de l’Association France Palestine Soli­darité ; Claude Léostic, pré­si­dente de la Pla­te­forme des ONG fran­çaises pour la Palestine ; Pierre Tar­ta­kowsky, pré­sident de La Ligue des droits de l’homme.

La CGT demande un vote positif de la France

Courrier de Bernard Thibault à François Hollande

mardi 27 novembre 2012


b thibault

 

Ce Jeudi 29 Novembre, l’Organisation des Nations Unies sera appelée à se prononcer sur la demande d’admission de la Palestine en qualité d’Etat observateur non membre, sans droit de vote.

Le contexte dans lequel cette demande sera examinée, une fois encore, est tragiquement marqué par le sang et les larmes de centaines de victimes innocentes.

Dans un courrier adressé à François Hollande, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT demande au Président de la République un "vote positif de la France" conforme au 59ème engagement pris lors de la campagne de l’élection présidentielle.

Extraits :

"Un vote positif apparaîtrait aussi en conformité avec ce que souhaitent une grande majorité de français et au-delà même, deux européens sur trois selon un récent sondage de l’IFOP".

"Un vote positif permettrait enfin de tendre la main au camp de la paix. Une abstention reviendrait au contraire à renforcer en Palestine comme en Israël les éléments les plus radicaux et retarderait inévitablement, voire hypothèquerait durablement les perspectives de paix. En conséquence, je vous demande, Monsieur le Président, d’œuvrer pour l’admission de la Palestine en qualité d’Etat observateur non membre de l’ONU."

 

- Le courrier de B. Thibault à F. Hollande

 

 

asensiDéclaration de F. ASENSI

"La Palestine à l’ONU, Monsieur le Président, c’est maintenant !"

mardi 27 novembre 2012



 

François Asensi interviendra aujourd’hui à l’Assemblée nationale lors des questions au Gouvernement, à l’avant-veille de la décision de l’Assemblée générale de l’ONU, pour appuyer la reconnaissance de l’Etat palestinien auprès du gouvernement français.
"La Palestine à l’ONU, Monsieur le Président,

c’est maintenant !"

 

Malgré la trêve négociée entre Israël et le Hamas, la situation à Gaza et au Proche-Orient reste extrêmement fragile. Depuis plusieurs semaines, les ennemis de la paix attisent à dessein les tensions. Ne soyons pas dupes, désarmons cette politique du pire !

Les provocations, aussi inquiétantes soient-elles, ne doivent pas détourner de la question essentielle : la demande d’admission à l’ONU de l’Autorité palestinienne, soumise au vote des Nations jeudi 29 novembre. A ce jour, la France n’a toujours pris position.

Je demande solennellement au Président François Hollande d’affirmer enfin le soutien de la France à l’entrée de la Palestine à l’ONU, et la reconnaissance par notre pays de l’Etat palestinien.

Au nom des députés du Front de gauche, je formulerai cette demande à l’Assemblée nationale, lors des questions au Gouvernement, mardi 27 novembre, à l’avant-veille de la décision de l’Assemblée générale de l’ONU.

Le processus de paix a depuis trop longtemps démontré son impasse. Il est urgent de changer d’approche. Reconnaître enfin l’Etat palestinien, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, constitue la seule issue pour éviter le chaos, les violences et l’injustice.

Membre du Conseil de sécurité de l’ONU, la France doit appuyer cette solution et convaincre ses partenaires européens.

Dans son Histoire, la France a su prendre des actes forts en faveur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il est temps de renouer avec ce message universel de la France et avec l’indépendance de sa diplomatie.

Le 29 novembre, la communauté internationale a rendez-vous pour faire triompher le droit international et la paix. Il serait impensable que notre pays manque à l’appel !

 

 

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Reconnaissance de la Palestine

22 Novembre 2012, 14:12pm

Publié par PCF Villepinte

François Asensi écrit à E. Guigou pour que la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale se réunisse en urgence

 

 

 

 

 

 

 

François ASENSI demande à Elisabeth Guigou que la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale se réunisse en urgence et qu’elle prenne position sur la reconnaissance de l’Etat palestinien, dans l’esprit de la résolution déposée l’an passé par des m

 


http://www.elunet.org/IMG/pdf/Courrier-Pte_CAE-_reconnaissance_Palestine-20112012.pdf

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Gaza : un cessez-le-feu fragile mais respecté

22 Novembre 2012, 09:48am

Publié par PCF Villepinte

Le ministre egyptien des Affaires Etrangères Kamel Amr, Kofi Annan et le président Morsi

 

 

Le cessez-le-feu était respecté ce jeudi matin dans la bande de Gaza. Il est entré en vigueur vers 21 heures, après un accord passé entre Israël et le Hamas palestinien. Tel Aviv a toutefois refusé de lever le blocus et se dit prêt à relancer ses attaques au moindre faux pas du Hamas.

Le cessez-le-feu "peut durer neuf jours, neuf semaines ou plus, mais s'il ne tient pas nous saurons quoi faire, et nous considérons évidemment alors la possibilité de reprendre nos activités (militaires) en cas de tirs ou de provocations", a prévenu le ministre israélien de la Défense Ehud Barak. Pour l’instant en tout cas, le cessez-le-feu est respecté et les Gazaouis ont pu reprendre une vie à peu près normale ce matin, malgré le blocus persistant.

Dans la bande de Gaza meurtrie par huit jours de frappes aériennes israéliennes incessantes qui ont fait 155 victimes, des célébrations ont éclaté peu après le début d'application de la trêve. Brandissant des drapeaux palestinien et égyptien, des centaines de personnes sont descendues dans la rue. C’est que ce sont les efforts de l’Egypte et de son président Morsi, qui misait gros car il a été porté au pouvoir par les Frères musulmans dont est issu le Hamas, qui ont permis "un accord sur un cessez-le-feu qui prend effet à 21H00".

A Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé avoir accepté de "donner une chance" à la proposition égyptienne après avoir parlé avec le président américain Barack Obama. Ce dernier a remercié aussi bien le président égyptien Mohamed Morsi que M. Netanyahu, dit souhaiter une paix "durable".

La trêve : le blocus discuté

Selon les termes de l'accord, tel que diffusé par la présidence égyptienne, "Israël doit cesser toutes les hostilités par voie terrestre, aérienne et maritime dans Gaza, y compris les incursions et la prise de personnes pour cible".  A leur tour, "l'ensemble des factions palestiniennes doivent stopper les hostilités vers Israël, y compris les attaques de roquettes et toutes les attaques le long de la frontière".
L'accord prévoit aussi l'ouverture de discussions 24 heures après l'entrée en vigueur de la trêve sur des "mesures permettant d'ouvrir les points de passage avec Gaza et visant à faciliter la circulation des personnes et des biens". Le blocus israélien sera donc discuté.

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Gaza : entretien avec le communiste israélien Dov Khenin

20 Novembre 2012, 15:02pm

Publié par PCF Villepinte

 

Pour le député communiste au Parlement israélien, membre du mouvement Hadash : "Il ne s’agit pas seulement d’un problème entre le Hamas, Israël et l’escalade actuelle, la véritable question reste celle de l’occupation, le fait que les Palestiniens n’ont toujours pas le droit à l’autodétermination en créant leur propre État indépendant".

Quel est le but recherché 
par le gouvernement israélien ?

Dov Khenin. C’est une question qui reste ouverte ! Même l’establishment israélien comprend qu’il est impossible de détruire le régime du Hamas à Gaza par une opération militaire. D’où la question de la véritable raison de l’attaque en cours. Même si le but réel était d’amener une sorte de calme dans le sud d’Israël, il faut se souvenir qu’il y a eu des opérations similaires dans le passé. Il y a quatre ans, l’opération « Plomb durci » était censée régler la question. En réalité, cela a apporté beaucoup de souffrances à Gaza, 1 400 personnes ont été tuées, des centaines de maisons ont été détruites. Et, au bout du compte, rien n’a vraiment changé. Le problème de sécurité reste entier. Il faut une fois pour toutes comprendre que la voie militaire ne résoudra pas le problème de sécurité des citoyens israéliens.

Que pensez-vous des pays qui, comme la France, 
estiment que Palestiniens et Israéliens partagent 
la responsabilité de ce qui se passe ?

Dov Khenin. Il faut considérer plus largement la question palestinienne. Il ne s’agit pas seulement d’un problème entre le Hamas, Israël et l’escalade actuelle. C’est un problème plus important et plus large. La question principale n’est pas de savoir qui tire sur Gaza ou sur le sud d’Israël. La véritable question reste celle de l’occupation, le fait que les Palestiniens n’ont toujours pas le droit à l’autodétermination en créant leur propre État indépendant. Une telle situation, évidemment, ne permet pas d’aller dans ce sens, d’arriver à un accord de paix et de mettre fin à l’escalade militaire. Voilà la question centrale. Malheureusement, l’Union européenne ne prend pas une position ferme sur cette question de la paix.

Y a-t-il un danger qu’une telle opération, par contrecoup, n’affaiblisse Mahmoud Abbas à la veille de sa nouvelle intervention à l’ONU pour réclamer un statut 
d’État observateur ?

Dov Khenin. Avant que l’opération sur Gaza ne démarre, le gouvernement avait développé l’idée de se débarrasser de Mahmoud Abbas et de l’Autorité palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, l’a dit ouvertement. Cette nouvelle guerre est peut-être menée pour pousser Abbas dans un certain coin politique des combats qui se déroulent dans l’arène israélo-palestinienne.

Le Parti communiste et le mouvement Hadash 
organisent des manifestations contre la guerre à Gaza. Comment êtes-vous reçus ?

Dov Khenin. Ce n’est pas facile ! Nous avons eu notre première manifestation le soir même du déclenchement de l’opération. Actuellement nous luttons contre un courant nationaliste qui se développe en Israël. Il est important que se fassent entendre des voix différentes, alternatives qui, avec le temps, reçoivent de plus en plus de soutien de la part de différents secteurs de l’opinion publique israélienne.

Lire aussi :

Entretien réalisé par Pierre Barbancey

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Dr Izzeldine Abuelaish, médecin vivant à Gaza : « Le monde doit maintenant agir »

19 Novembre 2012, 16:18pm

Publié par PCF Villepinte

le 19 Novembre 2012

 

 

 

Entretien. Le chemin de la paix existe, explique le Dr Izzeldine Abuelaish. Mais le monde doit maintenant forcer Israël à l’emprunter. Le médecin, vivant à Gaza, exerce régulièrement dans les hôpitaux israéliens. Le 16 janvier 2009, alors que se déroule l’opération « Plomb durci », qui fera 1 400 morts côté palestinien, ses trois filles et sa nièce sont tuées lors d’un bombardement israélien. Il dit pourtant : Je ne haïrai point (1), dans un livre poignant et lucide où il raconte le quotidien des Palestiniens sous l’occupation et la tutelle religieuse et militaire du Hamas.

Quatre ans après l’opération israélienne « Plomb durci », vous qui avez tant souffert, quel est votre sentiment aujourd’hui alors que Gaza est de nouveau sous les bombes ?

Dr Izzeldine Abuelaish. Ce n’est pas il y a quatre ans, c’est aujourd’hui. C’est la réalité que nous vivons à tout moment. Ce n’est pas de l’histoire, tout continue. L’histoire n’a jamais cessé. Nous subissons cette invasion, cette folie humaine. L’important maintenant est de savoir si le monde va se réveiller, protéger les Palestiniens et empêcher les Israéliens de commettre ces actes destructeurs. Les Israéliens doivent avoir le courage d’arrêter ce qu’ils sont en train de faire, 
de démanteler les colonies, de lever les check-points, conditions pour que les Palestiniens recouvrent leur liberté. La blessure est ouverte. Elle ne guérira pas toute seule. Nous avons besoin d’aide pour cela. Malheureusement, il se passe le contraire. Ils versent du sel sur la plaie.

 

Quelle est la réalité quotidienne 
dans la bande de Gaza ?

Dr Izzeldine Abuelaish. Qu’entendez-vous par vie quotidienne ? Être tué ? Souffrir ? Regardez les enfants de Gaza, regardez leurs mères ! Plus 
de quarante personnes ont déjà été tuées et plusieurs centaines blessées. Qui sont ces victimes ? Des civils, 
des femmes et des enfants. L’une d’entre elles était enceinte. C’est une tragédie humaine. Que se passerait-il si une chose pareille se produisait en France ? Comment réagirait la France si un millier de ses citoyens étaient tués et dix mille d’entre eux étaient blessés ?

 

Et pourtant votre livre, écrit après l’assassinat de vos filles et de votre nièce, s’intitule 
Je ne haïrai point. Est-ce vraiment possible ?

Dr Izzeldine Abuelaish. Nous ne laisserons jamais 
la haine nous envahir ! Nous sommes déterminés à aller de l’avant et à obtenir notre liberté. Et cette liberté que nous voulons ne peut pas se bâtir sur la haine ou avec de la haine. Ce serait destructeur pour nous-mêmes. Nous voulons retrouver notre liberté grâce à notre détermination et à notre force. Voilà de quoi est pavé notre chemin vers la liberté. Avec la haine nous n’irons nulle part. Nous nous autodétruirons.

 

Comment trouver 
ce chemin vers la paix 
dans une telle situation ?

Dr Izzeldine Abuelaish. Il est facile de trouver 
le chemin de la paix. 
La paix n’est pas un mot. 
La question n’est pas le chemin de la paix. La paix est là. La paix, c’est le courage des leaders politiques et particulièrement de l’actuel leadership israélien pour agir et pour traduire la paix en action. La paix n’est pas un mot, c’est une façon de vivre. La paix, c’est une action par laquelle les gens la vivent. 
La paix, c’est la justice. La paix, c’est la liberté. Le chemin vers la paix dont vous parlez est là. C’est clair. La paix, c’est la solution à deux États qui a été approuvée par la communauté internationale, par le président américain, par le monde entier. Mais le monde doit maintenant agir pour imposer à l’actuel gouvernement israélien, qui nous attaque par air, par mer, par terre, les conditions de la paix. Voilà de quoi nous avons besoin.

 

Plusieurs pays, et notamment la France, appellent 
les deux parties 
à la « retenue ». 
Qu’en pensez-vous ?

Dr Izzeldine Abuelaish. Il est impossible de parler 
de la même manière aux deux parties. Elles ne sont pas égales. Cette façon 
de mettre un trait 
d’égalité entre l’occupant 
et l’occupé, entre l’oppresseur et l’oppressé, doit cesser. Nous ne sommes pas à égalité. Mais nous voulons être à égalité. Nous voulons partager et vivre ensemble.

 

Que pensez-vous 
de l’initiative de l’OLP de se rendre à l’ONU pour que la Palestine devienne un État observateur ?

Dr Izzeldine Abuelaish. C’est notre droit. Les Israéliens devraient être les premiers à reconnaître les droits des Palestiniens à vivre sur leurs terres, dans un État indépendant. Nous ne sommes pas en train de mendier. Nous sommes la seule nation sur terre qui est privée de sa liberté et qui est encore occupée.

(1) Je ne haïrai point. Un médecin de Gaza sur les chemins de la paix, 
par le Dr Izzeldine Abuelaish. Éditions J’ai lu. 288 pages, 6,90 euros.

Lire aussi :

Gaza : Israël poursuit ses raids meurtriers

Les raisons du déclenchement de la foudre sur Gaza

Communiqué : Le PCF condamne les attaques militaires israéliennes dans la bande de Gaza

Entretien réalisé par 
Pierre Barbancey

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Gaza : Le PCF appelle à des sanctions contre Israël

17 Novembre 2012, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

Gaza : Le PCF appelle à des sanctions contre Israël
Le PCF exprime son émotion et sa totale condamnation devant l'agression israélienne à Gaza. Il appelle partout en France à des rassemblements et des initiatives de protestation contre cette nouvelle guerre contre le peuple palestinien. A Paris, un rassemblement unitaire de solidarité à l'initiative du « Collectif national pour une paix juste entre palestiniens et israéliens », aura lieu samedi 17 novembre à 15 heures, Place de la bastille.

Il appartient aux autorités françaises d'intervenir d'urgence auprès du gouvernement israélien afin d'obtenir l'arrêt immédiat de cette offensive militaire meurtrière, et que cessent les assassinats ciblés de responsables palestiniens.

En annonçant le doublement du budget national pour la colonisation, en programmant 1200 nouveaux logements essentiellement dans les colonies de Jérusalem-Est, en allant jusqu'à menacer l'Autorité palestinienne de liquidation, le gouvernement israélien a pris une lourde responsabilité. Une fois encore, dans une impunité garantie, il attise les tensions et la violence en s'engageant dans une escalade de la provocation et dans une brutale logique de force. Les populations civiles doivent cesser de payer le prix d'une telle politique.

Il est consternant que l'Union européenne, les pays européens et en particulier la France puissent encore tolérer, de la part des autorités de Tel Aviv, un tel mépris du droit et une telle volonté de poursuivre la spoliation du peuple palestinien, l'occupation militaire de la Palestine et le blocus de Gaza.

Le PCF appelle à des sanctions françaises et européennes contre Israël jusqu'à ce que cet État accepte de respecter les résolutions de l'ONU. La France devra soutenir la résolution palestinienne présentée le 29 novembre prochain au vote de l'Assemblée générale des Nations-Unies pour que la Palestine voit son statut rehaussé pour accéder à celui d'État observateur.

 

Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien

Samedi 17 novembre à 15h00

OPERA

 

 

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Chine : Le grand rebond en avant

15 Novembre 2012, 12:27pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 15 Novembre 2012

18ème congrès du PCC

 

 

Pékin, envoyées spéciales. Le XVIIIe Congrès du Parti communiste s’est achevé hier. La résolution laisse entrevoir une accélération des réformes et de la politique dite d’ouverture dans la prochaine décennie.

«Wei ji », ce vieux concept traditionnel constituait quasiment l’épine dorsale du discours du secrétaire général sortant du Parti communiste chinois Hu Jintao dans son rapport d’activité lors de la clôture hier matin à Pékin du XVIIIe Congrès du PCC. Un concept qui sous-tend l’idée que chaque crise expose tout à la fois à des dangers et à des opportunités. « Nous sommes confrontés à des opportunités de développement sans précédent de même qu’à des risques et des défis inouïs », explique ainsi la résolution adoptée hier. Dans une période cruciale, Hu Jintao pose la question du « type de développement ». Il y répond en inscrivant le « développement scientifique » dans les statuts du Parti mais aussi en poussant plus avant les réformes et l’ouverture économiques. Sans doute revigoré par les projections d’une croissance stable et rapide de 7,5 % par an, le Congrès semble s’éloigner des appels à un développement désormais plus mesuré tels qu’ils étaient exprimés dans le douzième plan quinquennal de 2011. Voire même du rapport d’introduction de Hu Jintao, jeudi dernier, qui posait « l’épanouissement de l’homme » comme ultime finalité.

Pour une société de moyenne aisance

Outre la construction d’une société de moyenne aisance, le « doublement du produit intérieur brut sur la décennie d’ici à 2020 » reste la priorité, selon Zhang Ping, ministre chargé de la Réforme. Hu Jintao a dessiné les contours de la présidence de son successeur, Xi Jinping, qui basera le « développement sur l’amélioration de la qualité et de la rentabilité ». Soit un rôle accru aux acteurs privés et une adaptation de l’économie chinoise vers le secteur des hautes technologies afin de résoudre la crise qui sévit dans les exportations des produits manufacturiers. D’aucuns pourraient voir ici une jonction avec les préconisations du rapport de la Banque mondiale, « Chine 2030 ». Ce document appelait déjà à une intervention moindre de l’État dans l’économie. « Il faut laisser la capacité au privé d’investir. Nous n’avons jamais parlé de privatisation. Il y aura sans doute une ouverture de capitaux des entreprises publiques ; étant entendu que l’État maintiendra son contrôle sur les secteurs stratégiques », analyse l’économiste Ding Yifan.

Dans ce contexte, quelle place prendront les politiques sociales réclamées par la population ? Ces dernières années, le gouvernement a assis sa légitimité sur la promotion d’un rééquilibrage économique, d’une réduction des inégalités et d’une répartition équitable des richesses. Hier, la télévision d’État donnait la parole à Liang Wengen, entrepreneur privé, membre du Comité central. L’homme qui pèse 8 milliards de yuans exhortait à une « intégration plus poussée de la Chine sur les marchés internationaux ». Un signe ?

Dominique Bari et 
Lina Sankari

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E-PEN, le Réseau des économistes progressistes européens contre l'austérité

11 Novembre 2012, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

T.L.-l'Humanité.fr

 - le 11 Novembre 2012

 

 

 

 

Florence (Italie), envoyé spécial. A Florence, à l’issue de deux jours d’échanges, dix ans après le premier Forum social européen, les différents collectifs d’économistes ont décidé de lancer un super-réseau les rassemblant tous: l’European Progressive Economists Network (E-PEN, Réseau  des économistes progressistes européens). Objectif: fédérer les forces et les propositions pour combattre l'austérité. Paroles de participants.

Un groupe de chercheurs lié au mouvement syndical belge (Econosphères), des économistes rassemblés par l’émergence du mouvement des Indignados en Espagne (Econonuestra), des intellectuels de la plateforme d’associations et d’ONG italiennes Sbilanciamoci qui, chaque année, préparent un budget alternatif pour l’Italie, les membres du réseau européen d’économistes EuroMemorandum qui organise des rencontres annuelles depuis 1995, les fameux Economistes Atterrés français, rassemblés à l’automne 2010, en tête, avec leur Manifeste et leurs autres publications, des meilleures ventes en librairies depuis lors, etc.

A Florence, à l’occasion du Firenze 10 + 10, les rencontres où, dix ans après le premier Forum social européen (FSE), associations altermondialistes, syndicats et partis de la gauche antilibérale européenne travaillent d’arrache-pied jusqu’à dimanche à lancer des mobilisations à l’échelle de l’Union européenne afin de contrecarrer les plans d’austérité et de compétitivité qui s’abattent sur les pays les uns après les autres, les économistes descendent sur le champ de bataille et, pour la première à ce niveau et avec cette ampleur, se coordonnent pour changer la donne en Europe, avec les mouvements sociaux et les forces politiques.

  • "Coopérer avec les mouvements qui résistent"

« La plupart des économistes ne se battent pas pour offrir aux populations des armes pour les changements nécessaires, observe Henri Sterdyniak. Avec les Economistes Atterrés, nous nous sommes rassemblés pour dire que notre profession ne peut plus continuer comme ça, qu’il faut intervenir dans les débats publics, modifier nos plans de travail. La situation en France est particulière: un gouvernement de gauche a été élu, mais quand il offre aux entreprises 20 milliards d’euros au nom de la compétitivité, il se rallie au programme social-libéral. Il est très important à nos yeux d’offrir une alternative à gauche car, sinon, une partie de la population risque de se tourner vers l’extrême droite. C’est aussi essentiel pour nous de porter le débat à l’échelle européenne. Ce qui se passe en Grèce, en Espagne ou au Portugal, c’est le rêve de la technocratie qui se réalise. Les peuples réagissent et il faut que, nous, économistes, nous coopérions avec les mouvements qui résistent. D’où l’idée de créer un réseau européen qui nous permette d’intervenir au niveau adéquat afin de dénoncer les dérives actuelles. »

  • "Réinventer un service public des économistes"

Mario Pianta, de Sbilanciamoci, appuie dans le même sens : « « En Europe, on doit réinventer une sorte de service public des économistes qui veulent servir l’économie et désarmer la finance. On voit que les économistes au service des élites ou ces élites elles-mêmes sont, pour beaucoup, passés par Goldman-Sachs, ça n’est pas supportable de rester sans voix et de laisser faire, d’abord en tant qu’économistes nous-mêmes. Avec cette rencontre, nous essayons d’ouvrir une nouvelle voie pour de nouvelles pratiques démocratiques et politiques de l’économie. »

  • "Le secteur financier doit être réduit"

Sur le fond, pour Trevor Evans, un des coordinateurs du réseau européen Euromemorandum, les masques tombent dans la crise actuelle : « L’Union européenne prétend apporter la stabilité, mais chacun le voit bien aujourd’hui, c’est une illusion. Il faut changer radicalement : la BCE devrait soutenir sans conditions les pays en difficultés. Le secteur financier doit être réduit : il ne devrait être là que pour soutenir les projets sociaux et environnementaux nécessaires. » Et de témoigner : « Moi, je vis en Allemagne, vous savez qu’on a beaucoup de banques publiques qui ont connu des succès et qui ont permis de financer nos célèbres PME. Les banques ont été attaquées sous la pression des injonctions de la Commission européenne, on a voulu les désamorcer aussi parce que, dans leurs principes, elles offrent une alternative et restent accessibles aux classes moyennes. »

  • "Un pôle bancaire à l'échelle européenne"

Pour Frédéric Boccara, face à la « radicalité de la crise », il s’agit de « faire des propositions qui prennent nécessairement les choses à la racine ». « On assouplit les règles de la BCE, mais on renforce les conditions antisociales imposées par la finance et les banques, invite-t-il. Il faut faire sauter cette chape de plomb qui pèse sur la vie sociale ». Interdiction de la spéculation des banques pour leur propre compte, limitation des rémunérations des traders, cloisonnement protégeant les activités bancaires indispensables à la société... Nous pouvons avancer entre nous, remarque-t-il encore. Sur la régulation, il y a déjà un tas de propositions communes. Mais pour sortir l’économie des griffes des marchés financiers, il faut des conditions positives. La question n’est pas de savoir s’il y a trop de dette, mais de la dette pour quoi faire ? il faut de la dette pour l’emploi, pour le développement social, pour la transition écologique. Les dernières mesures prises par la BCE sont illusoires : elle devrait financer directement les Etats en développant, par exemple, une politique du crédit à taux préférentiel en Europe qui permette de financer les dépenses sociales, pour l’emploi et pour l’environnement.

On pourrait s’appuyer sur une espèce de pôle public bancaire à l’échelle européenne, ou au moins, un réseau des banques publiques qui commenceraient immédiatement à faciliter le crédit, avec un droit de saisine pour vérifier que l’argent est utilisé afin de besoins sociaux et environnementaux. » Un économiste italien relève avec satisfaction : « C’est intéressant de voir notre degré de convergence, se félicite un économiste italien. Evidemment, pour ce qui est de la finance, nous sommes sans doute tous d’accord sur la nécessité de s’en prendre à la spéculation. C’est le principal défi aujourd’hui, il faut désarmer la finance pour sortir les peuples de l’austérité et de la course à la compétitivité. »

  • "Une politique de relance notamment par la transition écologique"

Les économistes font des propositions pour déjouer la course en avant actuelle. « François Hollande s’inscrit dans la continuation de la politique de Nicolas Sarkozy, regrette, par exemple, Dany Lang. On l’a bien vu cette semaine, quand, à la faveur du rapport Gallois, il est revenu sur la hausse de TVA qu’il avait abrogée en arrivant au pouvoir pour la reprendre quelques mois plus tard. En France, il s’agit de flexibiliser le marché du travail, de faire des cadeaux fiscaux aux entreprises. Pour résoudre les problèmes de dette, il n’y aurait que l’austérité indispensable ? Pour les Atterrés, il faut rompre avec cette logique et privilégier une politique de relance notamment par la transition écologique. Il faudrait aussi construire un véritable budget européen. Pour le moment, il est à 1,24% du PIB, ce qui est ridicule. Il pourrait être financé par une taxe sur les transactions financières et par de la fiscalité écologiste comme la taxe kilométrique. Il faut aussi s’attaquer aux déséquilibres commerciaux en empêchant des Etats comme l’Allemagne ou la Finlande d’accumuler les excédents. Car évidemment, ces excédents tiennent aux déficits commerciaux des autres… Il faut un traité de coordination des politiques européennes pour la croissance, pour l’emploi et la transition écologique. On en est assez loin, c’est l’une des raisons pour lesquelles il nous faut ouvrir des débats politiques dans toute l’Europe… »

Pour l’appel des économistes lancé à Florence, les convergences peuvent encore aller plus loin, c’est certain. Dans Il Manifesto, le quotidien communiste indépendant italien, ce samedi, d’autres économistes critiques, rassemblés en colloque à Galway (Irlande) ces derniers jours, lancent un appel une « conditionnalité keynesienne » qui renverse complètement les diktats actuels de la BCE : il s’agirait, d’après Sergio Cesaratto, d’assurer l’intervention de la BCE pour les pays qui s’engagent dans des politiques de croissance anti-austérité…

E-PEN est né

A Florence, à l’issue de deux jours d’échanges, les différents collectifs d’économistes ont donc décidé de lancer un super-réseau les rassemblant tous : l’European Progressive Economists Network (E-PEN, Réseau  des économistes progressistes européens). Un site Internet va être créé. Un premier appel sort de leurs échanges (il est en version anglaise ci-dessous). Et des idées d’interventions dans les débats publics fusent : dans les mois prochains, des initiatives publiques auront lieu avec des représentants des « Atterrés » de toute l’Europe, dans différentes villes du continent. Les Espagnols d’Econonuestra invitent d’ores et déjà leurs collègues à Madrid pour une grande rencontre avec les mouvements étudiants grecs, espagnols et portugais le 23 et le 24 novembre prochains. Les économistes se rebellent, et c’est à suivre !

  • A consulter, les sites: 

Econosphères

Econonuestra

Euromemorandum

Sbilanciamoci

Ecos atterrés

  • A lire aussi:

A Florence, l'autre Europe, c'est urgent

10 ans après le premier Forum social européen, l'autre Europe repart de Florence

Thomas Lemahieu

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Obama réelu contre Romney : "Echapper au pire est une chose. Etre capable d'affronter les défis de l'avenir en est une autre"

8 Novembre 2012, 07:33am

Publié par PCF Villepinte

 
 
 
 Obama réelu contre Romney :
 

 

 

La réélection de Barak Obama aura le mérite d'épargner au monde les dangers et les dérives ultra-conservatrices du Républicain Romney. Echapper au pire est une chose. Etre capable d'affronter les défis de l'avenir en est une autre.

Le bilan d'Obama ne plaide pas vraiment en la faveur de celui qui avait tant promis de changements pour finalement faire bien autre chose. Obama avait annoncé un nouveau départ avec l'Amérique latine, avec le monde musulman, avec la Russie, pour le désarmement nucléaire. On attend encore, sur tous les continents, le début du commencement de ces engagements. Même Guantanamo, ses 170 prisonniers, ses tortures subsiste comme un reniement sur le droit, les valeurs et la dignité de la personne humaine.

Obama a géré l'héritage désastreux de George Bush en quittant l'Irak, en négociant un retrait partiel d'Afghanistan... Mais qu'a-t-il donc fait d'autre que d'assumer des échecs stratégiques majeurs ? Il a péniblement mis en place un système d'assurance sociale insuffisant, mais l'ouragan Sandy, comme d'autres faits d'actualité, jusqu'à l'exploitation du gaz de schiste, ont révélé les carences béantes voire le mépris de la protection sociale, des services publics, de l'environnement, des libertés, des principes d'égalité et de justice sociale... dans la première puissance économique mondiale. Pourtant, c'est bien en fonction des choix qu'on doit effectuer face à la crise, face aux défis sociaux, écologiques, démocratiques qu'on pourra juger l'apport d'une politique et d'un gouvernement.

Aux Etats-Unis aussi la jeunesse a occupé la rue en posant de bonnes questions. Elle n'est certainement pas la seule à vouloir de nouvelles réponses à ses attentes légitimes.

 

 

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Présidentielle américaine : ouf, Obama rempile (Analyse)

7 Novembre 2012, 12:42pm

Publié par PCF Villepinte

Envoyé spécial à Washington. Le résultat est serré mais indiscutable. Non seulement Barack Obama a remporté une large majorité de grands électeurs, mais il a aussi gagné le vote populaire avec un peu plus de 50 millions de voix et 50% contre 49% à Mitt Romney, 1% allant à des petits candidats (vert, libertarien etc).

Au sein du camp démocrate c’était d’abord un immense soulagement qui était perceptible. « On a eu peur très peur d’un retour aux années Bush », lançait Andy O’Connor, un bénévole virginien de la campagne du président sortant qui évoquait avec nous quelques jours plus tôt la difficulté à mobiliser les électeurs démocrates, souvent désenchantés après l’immense élan de la victoire historique de 2008. Le président sortant n’a certes pas retrouvé tout son monde (il avait obtenu prés de 53% des voix il y a quatre ans) mais il a pu convaincre in extremis un nombre suffisant de ses électeurs de l’époque qui étaient tentés, cette fois, par l’abstention.

Romney, lui, n’a pas réussi à se faire suffisamment rassurant. Ses accents très conciliants et « bipartisans » en fin de campagne ne lui ont pas permis d’effacer ses propres gaffes. Comme lorsqu’une caméra inopinément branchée le prend en flagrant délit alors qu’il traite d’assistés une bonne moitié de la population de son pays. Surtout les débordements de ses partisans les plus radicalisés ont fonctionné comme une formidable piqure de rappel pour les candidats à l’abstention du camp démocrate. Comme lorsque Richard Mourdock candidat républicain au sénat soutenu par les Tea Parties s’est lancé dans une diatribe anti-avortement jusqu’à le condamner y compris après un viol, « la vie, dit-il, étant un don de Dieu.» Et sans jamais renié ses propos par la suite malgré le tollé suscité dans une grande partie de l’opinion.

>>> Lire : Inquiétante radicalisation vers la droite des républicains

La mobilisation des femmes aura d’ailleurs été déterminante, si l’on en croit les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote. Comme celle des minorités africaines-américaines ou latinos qui, inquiètes des dérives ultra-droitières républicaines, ont réussi à surmonter leurs frustrations et à oublier les promesses non tenues du président sortant.

Sur le dossier de l’emploi qui constituait de très loin la préoccupation numéro un des électeurs, la démagogie libérale de Mitt Romney n’a pas eu non plus l’efficacité escomptée en dépit d’un déluge de publicités politiques. Le candidat républicain promettait la création de millions de postes contre de nouvelles baisses d’impôt et une « libération » des marchés. Romney, fondateur du fonds d’investissement Bain capital, est trop apparu comme l’homme de Wall street alors que l’expérience de la cupidité du monde de la finance reste cuisant pour beaucoup de citoyens.

Enfin Barack Obama a probablement bénéficié d’un effet ouragan qui lui a permis de se placer, à quelques jours du scrutin au dessus de la mêlée, d’apparaître dans son rôle de chef d’Etat sur le front des secours aux victimes alors que Romney était contraint de suspendre sa campagne.

Ce second mandat permettra-t-il à Barack Obama de disposer de davantage d’espace pour répondre enfin à ses promesses initiales ? Rien est moins sur. Car le programme économique et sociale du président sortant est empreint d’un très grand conformisme libéral. Et il devra compter sur un congrès où les républicains détiennent toujours la majorité à la chambre des représentants. Il a d’ailleurs fait la nuit dernière dans son discours de victoire depuis Chicago offre d’une politique consensuelle sur des réformes « dont tout l’Amérique a besoin » concernant l’emploi, l’immigration ou la santé.

>>> Lire : l’entretien avec  Dean Baker, directeur du CEPR (Centre pour la recherche économique et politique) de Washington

Enfin en politique étrangère, il paraît bien révolu le temps où le président nouvellement élu de 2008 annonçait au monde que Washington allait privilégier désormais les accords politiques ou la négociation sur le recours à la guerre. Quand il y va de l’intérêt des États-Unis, a-t-il martelé, durant cette campagne, enfilant à satiété les habits du commandant en chef, il ne faut pas hésiter à user de la force, le recours massif à l’usage de drones avec son lot de victimes civiles au Pakistan, constituant l’un des axes de cet interventionnisme à la Obama. Il pourrait trouver, après la Libye, un nouveau développement compte tenu des garanties d’appui données par le président réélu à Israël de plus en plus volontaire pour une attaque sur l’Iran.

Lire aussi :

En Caroline du Nord, la jeunesse démocrate exulte au bout du suspense

Revivez la soirée électorale qui a vu la réelection de Barack Obama

Le programme d'Obama pour les 4 ans à venir

À consulter :

Les coulisses de l'Amérique, le blog de Christophe Deroubaix


Bruno Odent

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