La France doit dire oui à l’admission de la Palestine à l’ONU !
Dans les prochaines semaines, l’Assemblée générale de l’ONU va se prononcer sur la demande palestinienne d’admission au sein de l’organisation comme "Etat non membre" avec tous les droits afférents à ce statut.
Cette démarche vise à surmonter l’impasse du "processus de paix" initié à Oslo et de "négociations" menées sans référence aux paramètres du droit international. Elle répond à une question simple : oui ou non, l’Etat de Palestine a-t-il vocation à exister et à être reconnu dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément au droit international, et donc admis au sein de la communauté des nations ? Cette demande place les Etats membres devant leurs responsabilités : oui ou non, vont-ils enfin choisir de faire un acte politique pour imposer le droit ?
La France ne peut se dérober devant pareille responsabilité. François Hollande s’y était engagé et, avec lui, sa majorité. Aujourd’hui, toute esquive aurait des conséquences gravissimes et donnerait quitus à l’occupation. Elle compromettrait pour longtemps la crédibilité de notre pays qui affirme vouloir s’engager pour un règlement, fondé sur le droit. C’est le moment d’agir !
La France doit voter "oui" à l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU comme elle a voté pour son admission à l’Unesco. Entraînant avec elle ses amis et partenaires, européens notamment, elle choisira la seule voie qui vaille, celle du droit qui permettra la coexistence de deux états vivant côte à côte en paix et en sécurité.
Pascal Boniface, géopolitologue ; Rony Brauman, médecin, ancien président de Médecins sans frontières ; Anne Brunswic, écrivain, journaliste ; Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités ; Manu Chao, auteur, compositeur, interprète et musicien ; Rokhaya Diallo, éditorialiste pour la télévision et la radio ; Miguel Angel Estrella, pianiste, ambassadeur de l’Argentine à l’Unesco ; HK et les Saltimbanks, groupe de musique ; Jacques Gaillot, évêque français ; Gisèle Halimi, avocate, ancienne députée à l’Assemblée nationale, représentante de la France à l’Unesco ; Stéphane Hessel, diplomate et militant ; Marcel-Francis Kahn, professeur, ancien coprésident de l’AFPS ; Edgar Morin, sociologue et philosophe ; Lilian Thuram, ancien footballeur et créateur de la Fondation Lilian Thuram-Education contre le racisme ; Dominique Vidal, historien et journaliste ; Zebda, groupe de musique ; Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité ; Claude Léostic, présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine ; Pierre Tartakowsky, président de La Ligue des droits de l’homme.
La CGT demande un vote positif de la France
mardi 27 novembre 2012
Ce Jeudi 29 Novembre, l’Organisation des Nations Unies sera appelée à se prononcer sur la demande d’admission de la Palestine en qualité d’Etat observateur non membre, sans droit de vote.
Le contexte dans lequel cette demande sera examinée, une fois encore, est tragiquement marqué par le sang et les larmes de centaines de victimes innocentes.
Dans un courrier adressé à François Hollande, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT demande au Président de la République un "vote positif de la France" conforme au 59ème engagement pris lors de la campagne de l’élection présidentielle.
Extraits :
"Un vote positif apparaîtrait aussi en conformité avec ce que souhaitent une grande majorité de français et au-delà même, deux européens sur trois selon un récent sondage de l’IFOP".
"Un vote positif permettrait enfin de tendre la main au camp de la paix. Une abstention reviendrait au contraire à renforcer en Palestine comme en Israël les éléments les plus radicaux et retarderait inévitablement, voire hypothèquerait durablement les perspectives de paix. En conséquence, je vous demande, Monsieur le Président, d’œuvrer pour l’admission de la Palestine en qualité d’Etat observateur non membre de l’ONU."
Le courrier de B. Thibault à F. Hollande
Déclaration de F. ASENSI
mardi 27 novembre 2012
François Asensi interviendra aujourd’hui à l’Assemblée nationale lors des questions au Gouvernement, à l’avant-veille de la décision de l’Assemblée générale de l’ONU, pour appuyer la reconnaissance de l’Etat palestinien auprès du gouvernement français. |
c’est maintenant !"
Malgré la trêve négociée entre Israël et le Hamas, la situation à Gaza et au Proche-Orient reste extrêmement fragile. Depuis plusieurs semaines, les ennemis de la paix attisent à dessein les tensions. Ne soyons pas dupes, désarmons cette politique du pire !
Les provocations, aussi inquiétantes soient-elles, ne doivent pas détourner de la question essentielle : la demande d’admission à l’ONU de l’Autorité palestinienne, soumise au vote des Nations jeudi 29 novembre. A ce jour, la France n’a toujours pris position.
Je demande solennellement au Président François Hollande d’affirmer enfin le soutien de la France à l’entrée de la Palestine à l’ONU, et la reconnaissance par notre pays de l’Etat palestinien.
Au nom des députés du Front de gauche, je formulerai cette demande à l’Assemblée nationale, lors des questions au Gouvernement, mardi 27 novembre, à l’avant-veille de la décision de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le processus de paix a depuis trop longtemps démontré son impasse. Il est urgent de changer d’approche. Reconnaître enfin l’Etat palestinien, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, constitue la seule issue pour éviter le chaos, les violences et l’injustice.
Membre du Conseil de sécurité de l’ONU, la France doit appuyer cette solution et convaincre ses partenaires européens.
Dans son Histoire, la France a su prendre des actes forts en faveur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il est temps de renouer avec ce message universel de la France et avec l’indépendance de sa diplomatie.
Le 29 novembre, la communauté internationale a rendez-vous pour faire triompher le droit international et la paix. Il serait impensable que notre pays manque à l’appel !