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Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme.

1 Février 2023, 11:10am

Publié par PCF Villepinte

 

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A Lyon, le maire contraint d'annuler une conférence pour la paix avec Salah Hamouri

31 Janvier 2023, 07:49am

Publié par PCF Villepinte

Palestine 

Le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) a été contraint de ne pas tenir une rencontre commémorative des accords d’Oslo face aux « tensions très fortes » suscitées par cet événement.

L'Humanité  Mardi 31 Janvier 2023

Gaël De Santis

 

Les soutiens à la colonisation israélienne ont eu gain de cause. Après une semaine de calomnies, ils ont obtenu que la conférence organisée par la mairie de Lyon sur la paix entre Palestiniens et Israéliens soit annulée. Grégory Doucet, l’édile EELV de la ville du Rhône, devait organiser une rencontre, le mercredi 1er février: «Trente ans après la signature des accords dOslo, regards sur la Palestine.»

Étaient censés participer à la conférence Abaher El Sakka, sociologue de l’université de Beir Zeit, Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, et Benoît Van Keirsbilck, membre du comité des droits de l’enfant de l’ONU. L’ex-prisonnier politique Salah Hamouri était également invité.

La logorrhée de l’extrême droite israélienne

Ce Franco-Palestinien a été pris pour cible, accusé d’être un terroriste au prétexte que, sous la pression et pour obtenir une remise de peine, il avait plaidé coupable d’une tentative d’assassinat contre un rabbin, dans sa ville en Israël. Ainsi, reprenant la logorrhée de l’extrême droite israélienne, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avait dit voir en Salah Hamouri une «incarnation même de la violence et de la haine antisémite».

«On rappellera () qu’à chacune de ses incarcérations, la diplomatie et les présidents français sont intervenus pour obtenir sa libération ou pour dénoncer le caractère arbitraire de sa détention ou pour demander que Salah Hamouri vive en famille dans sa ville natale, Jérusalem», tient à rappeler le comité de soutien de l’avocat franco-palestinien.

Comble de la calomnie: le maire de Lyon, Grégory Doucet, a également été accusé, sans aucun fondement, d’avoir empêché une visite scolaire au camp d’extermination d’Auschwitz au motif que le déplacement se serait fait en avion, donc polluant. La commémoration de la libération d’Auschwitz a d’ailleurs fait l’objet, le 27 janvier, d’un trouble à l’ordre public. À Lyon, le maire et ses adjoints ont été hués.

Face aux accusations ignominieuses d’antisémitisme à son encontre, l’édile écologiste rappelle que sa première visite en tant que maire en 2020 a été au mémorial d’Izieu, lieu de commémoration de la déportation d’enfants juifs.

Dans une lettre, Grégory Doucet a expliqué sa décision d’annuler la conférence du fait «des postures irresponsables et inacceptables dappel à la manifestation haineuse et anti-républicaine». Et du besoin «dassurer la sécurité de toutes et de tous». Il organisera de prochaines rencontres avec, entre autres, des universitaires appartenant au camp de la paix israélien.

 

 

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31 Janvier 2023, 07:40am

Publié par PCF Villepinte

Cataplasme d’oseille

L'Humanité Mardi 31 Janvier 2023

Stéphane Sahuc

Il y a un mois, les locaux de BlackRock avait été envahis par des manifestants contre la réforme des retraites.

PHOTO AFP

Ils sont comme ces profiteurs de crise qui font de l’argent sur la détresse et le malheur des gens. Comme ces marchands de gloire de Marcel Pagnol, pour qui «le scrupule est une maladie pénible» mais pour laquelle, «par bonheur, il existe un très vieux remède, mais dont leffet est immédiat: cest le cataplasme doseille». Et grâce à la réforme des retraites, de l’oseille, il y en aura à ramasser. C’est la raison pour laquelle le pouvoir macroniste s’accroche mordicus, alors que son projet est rejeté massivement par les Français.

Banquiers, spéculateurs, fonds de pension… Pour ceux qui espèrent en profiter, le calcul est simple. En pratique, la réforme entraînerait une baisse des pensions. Le niveau de vie des retraités, qui est actuellement égal à celui de l’ensemble de la population, diminuerait à l’horizon 2070 de 13 à 15 % par rapport à celui des actifs, a calculé Attac.

Les catégories les plus précaires et les plus fragiles seraient les plus lésées, au moment où elles subissent déjà de plein fouet une inflation historique. Mais pour ceux qui ont un peu plus? Pour eux, lenjeu sera de réussir à mettre durant leur vie active un petit peu dargent de côté pour, le moment venu, partir un peu plus tôt ou compléter une pension ­rognée. Cest ce «petit peu» qui intéresse les vautours. Rapporté au nombre de futurs retraités, il représente un «gisement» de dizaines de milliards deuros que convoitent assurances privées, fonds de pension et start-up ­financières en tout genre.

La paupérisation programmée des futurs retraités est une façon ­cynique de pousser les citoyens à se tourner vers les placements par capitalisation… à condition d’en avoir les moyens. Pour cela, le gouvernement est prêt à tout, même à s’arranger avec les chiffres pour justifier sa réforme, quitte à être démenti par le Conseil d’orientation des retraites, dont le président expliquait la semaine dernière que «les dépenses de retraites ne ­dérapent pas, (qu)elles sont ­relativement maîtrisées». Le ­cataplasme d’oseille n’est pas qu’un remède contre les scrupules, il est également très efficace contre l’honnêteté.

 

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Des Millions !!!

30 Janvier 2023, 09:25am

Publié par PCF Villepinte

DEUX CARS A 12 H Mairie de TREMBLAY en France

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Retraites

30 Janvier 2023, 08:09am

Publié par PCF Villepinte

L’histoire sociale s’écrit maintenant

L'Humanité Samedi 28 Janvier 2023

Sophie Binet

Sophie Binet, pilote du collectif femmes mixité de la CGT et secrétaire générale de l'Ugict. © Albert Facelly

Photo Albert Facelly pour L’Humanité.

Plus de 2 millions. Cela fait trente ans que nous n’avions pas été aussi nombreux dans la rue, qui plus est pour une première journée préparée en moins de dix jours. Le nombre de grévistes est encore plus élevé. Il frôle les 50 % dans la plupart des services et entreprises publics, et a aussi atteint des records dans le privé, avec une production à l’arrêt dans de nombreuses industries, des commerces fermés, etc.

La mobilisation dépasse largement les cercles militants traditionnels. Cadres et professions intermédiaires, salarié·e·s du particulier employeur, de petites entreprises, beaucoup de primo-manifestant·e·s… rassemblés par une détermination impressionnante. Ceci confirme combien la question des retraites rassemble. Ceci confirme également la dégradation des conditions de travail. Le lean management, la suppression de tous les temps morts et l’intensification du travail rend inenvisageable l’exercice professionnel après 60 ans, y compris dans les professions intellectuelles.

Nous avions déjà gagné la bataille de l’opinion, nous avons désormais gagné celle contre la résignation espérée par le pouvoir. Nous avons maintenant la confirmation que nous pouvons gagner. La forte mobilisation des préfectures et sous-préfectures met sous pression les parlementaires et fragilise l’alliance avec la droite. Fébrile, le pouvoir cherche des mesures pour déminer, mais les revendications des salarié·e·s et de l’intersyndicale sont claires: pas un mois, pas une année de plus, non au report de l’âge de départ à la retraite! Lhistoire sociale, de 1995 à 2006 en passant par 2020, démontre que larme offerte par les institutions de la Ve République ne suffit pas.

Rien n’est écrit d’avance, tout dépend de nos initiatives pour élargir le mouvement, pour proposer à tous les syndicats d’entreprises qui n’ont pas participé au 19 janvier de rentrer dans la danse, mobiliser d’avantage de salarié·e·s du privé et aider les organisations de jeunesse – dans le respect de leur indispensable autonomie – à la mobilisation des lycéen·ne·s et des étudiant·e·s.

Continuons à décrypter précisément l’impact de la réforme pour chacune et chacun. Continuons à démontrer qu’il s’agit d’un enjeu de partage des richesses, en martelant les alternatives de financement. Faisons le lien avec les revendications propres à chaque entreprise, en matière de salaire, d’emploi ou de conditions de travail ; pas question de laisser le patronat tranquille!

Alors que le calendrier parlementaire s’annonce rapide, impossible d’en garder sous la pédale, c’est toutes nos forces qu’il faut mettre maintenant dans la bataille. Les secteurs de l’énergie et du raffinage montrent la voie.

Évitons la grève par procuration! Partout où cest possible, construisons la grève reconductible, avec des modalités adaptées pour permettre au maximum de salarié·e·s de sy impliquer, notamment aux salarié·e·s du privé et aux cadres et professions intermédiaires, soumis à des pressions managériales très fortes: alternance jours de grèves/jours de travail, à limage du modèle inventé par les cheminot·e·s en 2019, débrayages dune heure chaque jour pour désorganiser les lignes de production, grève du zèle et des heures supplémentaires, arrêts maladie collectifs pour contourner les réquisitions dans la santé…

et retrouvons-nous tou·te·s ensemble lors des journées d’action intersyndicale. Des modalités diverses, mais un mot d’ordre unique: le 31 janvier et après on arrête tou·te·s!

 

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Retraites

30 Janvier 2023, 08:00am

Publié par PCF Villepinte

La bataille

L'Humanité Lundi 30 Janvier 2023

PAR JEAN-EMMANUEL DUCOIN

DEPUIS QUINZE JOURS, LE «SERVICE APRÈS-VENTE» DE TOUTE LA MACRONIE NE PASSE PAS.

Élisabeth Borne ne manque décidément pas de toupet. À la veille du début de l’examen du projet en commission à l’Assemblée, alors que la France s’attend à vivre l’acte 2 de la mobilisation contre la réforme des retraites, ce mardi 31 janvier, la première ministre s’est donc exprimée sur France Info.

Ses mots en disent long sur la méthode et confirment que la tentation du passage en force au Parlement est non seulement actée, mais théorisée. «Ça nest plus négociable, la retraite à 64 ans et laccélération de la réforme Touraine», a déclaré la cheffe du gouvernement, ajoutant: «Cest le compromis que nous avons proposé.» La bataille dans l’Hémicycle n’a même pas débuté, mais l’exécutif montre déjà les dents. La brutalité comme vraie nature politique.

Et ce n’est pas tout! Dans une séquence de communication pour le moins téléguidée, il fallait également lire le Parisien et l’entretien surréaliste du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a accusé la Nupes de vouloir «bordéliser le pays», fustigeant au passage ce qu’il appelle le «gauchisme paresse et bobo». Selon lui, «ceux-là» auraient «un profond mépris de la valeur travail». Avant de préciser: «Le travail n’est pas une maladie.» Les Français apprécieront, surtout les 74 % d’entre eux qui estiment que la réforme est «injuste», «inefficace» et «pas nécessaire».

Opinion, Parlement, majorité instable et coincée entre son aile gauche et la nécessité de trouver des alliés du côté de la droite LR: les pontes du gouvernement paniquent. Et pour cause. Depuis quinze jours, le «service après-vente» de toute la Macronie ne passe pas.

Au contraire, 57 % de nos concitoyens «comprendraient que les grévistes bloquent le pays», «seul moyen» à leurs yeux de faire capoter le projet de loi . La base sociale est perdue, d’où la volonté de tordre un peu plus la démocratie parlementaire, jusqu’à en bafouer les usages. Une chose est certaine: mardi, une grande partie de la réponse sera dans la rue. Laurent Berger lui-même met en garde l’exécutif. Pour le leader de la CFDT, ne pas tenir compte des mobilisations «serait une faute». Macron et Borne sont prévenus…

 

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Ukraine :

29 Janvier 2023, 08:55am

Publié par PCF Villepinte

 La solidarité passe-t-elle par les chars?

 

L'Humanité Samedi 28 Janvier 2023

 

Francis Wurtz

 

«J’aime jouer aux échecs. Vous devez déplacer une pièce et les autres suivront.» C’est par cette image, plutôt légère dans le contexte actuel, que le président lituanien, Gitanas Nauséda, soutenu par ses homologues polonais, finlandais et britannique, a justifié la pression croissante exercée par les dirigeants européens les plus bellicistes sur le chancelier allemand, Olaf Scholz, pour l’amener à autoriser l’exportation de chars Leopard vers l’Ukraine. S’il finit par céder, tous les pays qui en possèdent pourront en livrer à Kiev.

Ainsi pousse-t-on toujours plus loin cette redoutable fuite en avant: le Leopard est devenu le nouvel emblème de la solidarité avec le peuple ukrainien. Exprimer ses réticences quant au franchissement de ce pallier supplémentaire dans lhorreur, sans compter le risque de basculement dans la guerre ouverte Otan-Russie, est vu, peu ou prou, comme un signe d’indifférence au martyre des Ukrainiens, voire une marque de complaisance envers Poutine.

Cette stratégie de l’escalade a été lancée le 26 avril dernier sur la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne, par le secrétaire américain à la Défense: «Ils (les Ukrainiens) peuvent gagner sils ont les bons équipements», avait lancé Lloyd Austin, à partir du constat que la Russie «a déjà perdu beaucoup de capacités militaires et beaucoup de troupes (…), et nous ne voudrions pas qu’elle puisse rapidement reconstituer ses capacités».

Neuf mois (!) et plusieurs dizaines de milliards de dollars daide militaire plus tard, où en sommes-nous? Moscou, à coup sûr, a subi des pertes humaines et matérielles colossales, mais les Ukrainiens se sont-ils rapprochés pour autant d’un iota de la paix, malgré l’enfer quotidien qu’ils ont subi? Quel nouveau seuil darmement faudra-t-il franchir quand on constatera que les fameux chars n’ont pas arrêté l’agression russe?

Est-ce manquer de solidarité avec le peuple ukrainien que de reconnaître, à l’instar d’un autre haut gradé américain, le chef d’état-major des armées en personne, que «la victoire n’est probablement pas réalisable par des moyens militaires» et qu’«il faut donc se tourner vers d’autres moyens»? C’était il y a plus de deux mois! (1)

Ces «autres moyens» existent.

Ils consistent, par exemple, à lopposé du pari sur la «victoire» militaire, dans la tenue de discussions exploratoires avec des pays tels que la Chine, l’Inde – non sans influence sur le pouvoir russe et, à l’évidence, opposés à cette guerre – ou/et avec tout autre pays en mesure de peser positivement sur le Kremlin, afin de tenter l’impossible pour faire taire les armes et entamer les incontournables pourparlers entre Kiev et Moscou?

Au point de férocité et de haine réciproque où en est arrivé ce conflit, aucun des deux belligérants ne prendra de sitôt l’initiative de cette issue pourtant indispensable. Raison de plus pour ne pas, de l’extérieur, jeter de l’huile sur le feu, mais pour, au contraire, consacrer désormais tous les efforts à la recherche de la moindre «fenêtre d’opportunité» susceptible de donner une chance à la paix.

(1) Général Mark Milley, 9 novembre 2022.

 

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Artificielle(s)

29 Janvier 2023, 08:41am

Publié par PCF Villepinte

Que penser de ChatGPT,

roi de l’intelligence artificielle?

L'Humanité Vendredi 27 Janvier 2023

Jean-Emmanuel Ducoin

 

Précision

 Depuis Deep Blue, qui bouleversa et choqua le monde des échecs (début des années 1990), et le fameux film de Spielberg, A.I. Intelligence artificielle (2001) , la préfiguration d’un monde futur dominé par les superordinateurs restait sinon abstraite, du moins plutôt confinée au cercle très fermé des spécialistes du genre.

De loin en loin, nous savions bien sûr que l’évolution s’avérait assez exponentielle, au point de révolutionner bien des domaines: du monde de la finance à la gestion des armées des grandes nations, algorithmes et autres logiciels dominent et s’imposent en maîtres absolus. Avec la survenue de l’année 2023, il semble qu’un bond en avant ait été observé et que, pour le grand public, l’intelligence artificielle sorte de la brume, malgré son concept encore flou pour le commun des mortels.

Vient en effet de débouler dans nos vies quotidiennes ChatGPT, un «robot en ligne» capable de produire sur commande, et en quelques secondes, des textes dune précision quelquefois étonnante. Ce petit logiciel, téléchargeable à souhait, dépasse dans nos fantasmagories le HAL 9000 de 2001: lOdyssée de lespace (Kubrick, 1968) et permet à n’importe qui de rédiger à la vitesse d’un clavier au galop un poème, un devoir scolaire, une recette de cuisine, un rapport, une histoire pour endormir vos enfants, des lignes de code, de la musique, bref, tout ce dont vous avez besoin. Et même: un article!

Démiurge

 L’aveu mérite qu’on s’y attarde: le bloc-noteur a renoncé à essayer ce qui se présente déjà comme une «rupture technologique majeure», voire un «bouleversement civilisationnel». Vertigineux progrès? Inquiétant? Menaçant? Un peu tout à la fois, évidemment.

Avec ChatGPT, ne le cachons pas, lIA donne à voir sa capacité à devenir un auxiliaire de notre intelligence, au même titre que la machine, jadis, a permis aux humains de décupler leurs forces physiques et d’augmenter la productivité. Une (r)évolution stupéfiante, à n’en pas douter, aussi prometteuse que dangereuse. Pour le meilleur… et pour le pire.

Rendons-nous compte: lycéens et étudiants peuvent désormais lui confier leurs devoirs, le malade influençable un protocole thérapeutique, le cyberpirate l’écriture d’un code malveillant, le journaliste la trame d’un récit, etc. De quoi influencer nos comportements et notre capacité à réfléchir à partir de notre libre arbitre et ainsi favoriser, de manière plus ou moins consciente, une sorte de paresse intellectuelle? En somme: jusquoù laisserons-nous les «machines» décider à notre place et octroyer aux développeurs du capitalisme une puissance potentiellement démiurge sur toutes les sociétés de l’humanité?

Usage 

Créé aux États-Unis par la start-up californienne OpenAI, ChatGPT n’en est, paraît-il, qu’à ses balbutiements et ses algorithmes de traitement automatique ultra-performants qu’aux prémisses de ses possibilités – dont on nous dit qu’elles deviendront «infinies». Mais gardons notre calme et notre sérénité. Considérons même que l’IA, à l’étape actuelle, demeure sous perfusion de données fixes et périssables, donc perfectible et sujette à de nombreuses erreurs ou approximations.

Une espèce d’illusion d’intelligence, vraiment artificielle? ChatGPT, alimenté par des masses de données issues de lInternet, vient néanmoins de passer un test grandeur nature pour le moins stupéfiant. À linitiative duniversitaires, il a réussi les examens dune faculté de droit américaine après avoir rédigé des dissertations sur des sujets allant du droit constitutionnel à la fiscalité en passant par les délits civils. De quoi effrayer la communauté scolaire.

Certains résultats ont été si convaincants que des enseignants de plusieurs universités évoquent le risque de tricherie généralisée et de «la fin des méthodes traditionnelles denseignement en classe». La ville de New York a banni ChatGPT des écoles. Et l’Europe met en chantier un AI Act, dans l’intention de réguler son usage. Le mot «usage» étant le bon. Larrivée de ce prototype dagent conversationnel est loccasion pour nous de réviser notre rapport au numérique. Avant quil ne soit trop tard?

 

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retraites

29 Janvier 2023, 08:30am

Publié par PCF Villepinte

Les paris stupides
Publié le
Samedi 28 Janvier 2023

La réponse des citoyens au projet du gouvernement de reculer l’âge légal de la retraite à 64 ans a été franche et massive. Deux millions de personnes à travers le pays ont choisi de descendre dans la rue pour protester contre cette réforme injuste.

Jamais une première journée de mobilisation contre une réforme des retraites n’avait réuni autant de monde. Dans certaines petites villes de France, c’est un nombre inédit de manifestants qui se sont retrouvés.

Aucun des arguments du gouvernement ne parvient à convaincre, et pour cause: ils sont soit trompeurs, soit carrément mensongers. «Il n’y a pas de perdants» avec cette réforme, a même osé le ministre Olivier Dussopt, en charge du dossier, alors que tout le monde a compris qu’il n’y aurait, au contraire, aucun gagnant: travail allongé pour tous et décote plus forte, surcote moindre ou pension plus faible, selon les cas.

Si la réforme venait à être appliquée, ce serait au sens propre un passage en force puisqu’elle ne s’appuie sur rien de solide. Le gouvernement n’a pas de légitimité politique, puisque la grande majorité des Français y sont opposés et qu’Emmanuel Macron a été élu essentiellement pour faire barrage à l’extrême droite.

Aucune légitimité sociale, puisque le président du Conseil d’orientation des retraites, Pierre-Louis Bras, explique lui-même que «les dépenses de retraite sont globalement stabilisées et, même à très long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre». Aucune légitimité économique enfin, puisque le gouvernement explique que cette réforme servirait à financer d’autres besoins en termes d’éducation ou de santé.

Argument presque lunaire au moment où l’on apprend le montant des profits record du CAC 40 (172 milliards d’euros), celui du versement des dividendes (80 milliards), et pour couronner le tout l’augmentation sans précédent de la fortune des milliardaires français depuis le Covid (+ 173 milliards rien que pour les cinq plus riches d’entre eux). De l’argent, il y en a donc (beaucoup), et ailleurs que dans les poches des futurs retraités.

La ficelle est grosse et c’est une des raisons du succès du 19 janvier: le gouvernement se fout du monde et ça se voit. Car, au-delà de lappréhension de la nocivité du projet gouvernemental, la mobilisation et son soutien par lopinion disent également le ras-le-bol qui sourd depuis des mois dans les tréfonds du pays.

Comment subir la hausse de l’énergie due au bradage du service public, la hausse des prix des produits de première nécessité sans aides significatives du gouvernement et les affres quotidiennes dans les transports ou la santé sans réagir? Le mouvement des retraites peut être le catalyseur des colères et de la volonté de changement contre un système qui craque.

Mais, non content de vouloir aller au bout d’une réforme massivement rejetée, l’exécutif envisage l’utilisation de l’article 47-1, artifice constitutionnel pour faire passer un texte et l’appliquer par décret sans motion de censure possible. Il ferait pourtant bien de se souvenir que bafouer les institutions républicaines dans un contexte de crise sociale peut mener au pire. Le président a semble-t-il oublié qu’il a été élu face à l’extrême droite et qu’elle est aujourd’hui plus menaçante que jamais.

À trop vouloir imposer un projet illégitime en pariant sur le pourrissement, c’est la République qu’il met en danger. S’il faut trouver des acteurs publics responsables, c’est bien du côté des syndicats et de l’opposition de gauche qu’il faut chercher. Le succès du 19 janvier appelle à construire une mobilisation dans la durée, forte avec la justice sociale et la taxation du capital comme alternative. Un pas vers la République sociale, en somme. Dans la rue, il faudra encore de nombreux pas pour y arriver. Des millions de Français y sont prêts.

 

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Retraites.

27 Janvier 2023, 10:06am

Publié par PCF Villepinte

 Les syndicats investissent le terrain pour convaincre les Français

Après la réussite de la journée de mobilisation du 19 janvier contre la réforme du gouvernement, grèves et initiatives se multiplient localement pour emporter le soutien de la population, avant le deuxième acte, le 21 janvier. 

L'Humanité Vendredi 27 Janvier 2023

Stéphane GuérardCécile RousseauNaïm SakhiSamuel Ravier-Regnat

samir maouche

Au soir du 19 janvier, fort des deux millions de personnes défilant dans les rues de France contre le projet de réforme des retraites, les leaders des huit organisations syndicales unies contre le texte Borne-Dussopt s’étaient donné du temps pour évaluer l’impact de l’incroyable élan populaire né de cette première journée de mobilisation. Sur la route conduisant au retrait de la réforme, il y aura bien une deuxième étape: le 31 janvier.

Entre-temps, le gouvernement a présenté les détails des mesures accompagnant la régression de l’âge de départ, de 62 ans à 64 ans, ainsi que l’accélération du tempo des économies prévues sur le dos des travailleurs, avec le passage subito presto de 41 à 43 annuités de cotisations pour espérer une pension à taux plein. L’Assemblée nationale se saisit, le 30 janvier, du projet de loi. Pas grave. Dans ce long combat social arbitré par les Français, qui ne peut se régler que par KO, les syndicats ont misé sur un long et patient travail de conviction et de contre-argumentation avant le second round de mardi.

D’entreprises en administrations, de distributions de tracts en «retraites aux flambeaux», de journées de grève en opérations coups de pouce des électriciens aux boulangers, les initiatives se sont multipliées. Est-ce ce travail de fond qui commence à payer? 72 % des Français se prononcent désormais (sondage Elabe pour BFMTV) contre le projet gouvernemental ; 57 % déclarent même quils comprendraient que «les grévistes bloquent le pays, car cest le seul moyen pour que le gouvernement retire ou modifie sa réforme». LHumanité a suivi ces préparatifs et pris le pouls de cette mobilisation qui monte.

A Paris, chez les gaziers, aller jusqu'au retrait

Ils sont une petite quarantaine à monter les étages du siège régional de GRDF pour soutenir deux de leurs collègues menacés de procédures disciplinaires à la suite des huit semaines de grèves victorieuses pour les salaires, fin 2022. Malek Bouakkaz fait le point sur l’autre grand sujet: la réforme des retraites. «En ce qui concerne les AG, nous avons terminé le tour des sites», se félicite le secrétaire général adjoint de la CGT énergie 93.

Cette réforme n’est pas un petit sujet. Le régime spécial de ces 140000 agents reconnaît la pénibilité de certains de leurs métiers avec un départ possible dès 57 ans. Une contrepartie qui ne concernerait plus les nouveaux embauchés. Or «un électricien ou un gazier ont 5 à 7 ans despérance de vie en moins que la moyenne», rétorque Malek, qui promet de rester «déterminé jusquau retrait».

A Saint-Denis, les étudiants votent la grève à l'unanimité

À l’université Paris-VIII de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), rendez-vous a été donné pour une assemblée générale, le 25 janvier, à l’heure du déjeuner. L’affluence rappelle les grands jours qui ont fait la réputation militante de la fac dionysienne: amphithéâtre bondé, étudiants assis à même le sol, entre les travées qui séparent les bancs couleur de miel, ou debout, en haut des escaliers. Plus de 250 personnes sont présentes. «On a la plus grande AG étudiante de France!» fanfaronne une participante. L’heure est à l’enthousiasme et à la projection dans la suite. Désarçonnés par le choix d’attendre le 31 janvier pour une nouvelle journée de mobilisation nationale après la démonstration de force du 19 janvier, les étudiants entendent accélérer le mouvement contre un projet fortement rejeté par les jeunes, selon les sondages (71% des moins de 35 ans y sont défavorables, daprès une étude Ifop du 16 janvier).

...

Un appel à une assemblée générale interprofessionnelle vendredi est voté, ainsi qu’une autre le lundi, interfacs et avec les lycées cette fois. Le principe d’une grève mardi est adopté à la quasi-unanimité. Un ancien de Paris-VIII, désormais salarié de l’énergie et syndiqué à la CGT, harangue le public: «Si on veut gagner cette lutte, il faut que tout le monde fasse la grève, pas seulement les travailleurs des secteurs quon appelle stratégiques! Mardi, il faut quil y ait des taux de grévistes énormes!» Tonnerre d’applaudissements.

A Evry, ouvriers et instits marchent aux flambeaux

Le froid glacial de cette fin janvier n’a pas entamé la détermination des 250 manifestants réunis place des Terrasses-de-l’Agora, à Évry (Essonne). Dans la nuit, la marche aux flambeaux organisée par l’intersyndicale de l’Essonne fait son effet. Antonio, drapeaux de la CFDT à la main, est électrotechnicien chez le fabricant de câbles Nexans. «Quand on travaille sous les machines, à les réparer à genoux et à les déménager à la force de nos bras, la retraite à 64 ans, nous n’y arriverons jamais. À 60 ans nous sommes déjà cassés.» À ses côtés dans le cortège, son collègue Patrick poursuit: «Je pouvais partir au 1er janvier 2024. Mais, avec la réforme, je devrais cotiser plus de trimestres.»

Avec 40 ans d’ancienneté dans la même entreprise, Patrick manifestera le 31 janvier, «avant tout pour (s)es enfants et petits-enfants». Selon lui , «leur avenir est incertain, car à chaque mandat les gouvernements font adopter une réforme des retraites toujours plus contraignante». Le 19 janvier, à Nexans, 80 des 220 salariés du site Draveil étaient en grève. «Avec les camarades de FO, nous nous cotisons pour payer un bus pour le 31 janvier», assure Antonio, pour qui «lintersyndicale est un atout, d’autant que les salariés comptent sur cette unité».

Plus loin dans le cortège, Sonia, une enseignante de maternelle, fulmine. «Je nai que 52 ans et je suis rincée. Physiquement, deux ans de plus à se pencher sur les petits pour leur apprendre à écrire ou les porter quand ils ont un bobo, ce n’est pas tenable.» Le 19 janvier, le taux de grévistes atteignait 70% dans le primaire en Essonne. «Des collègues se tâtent encore à faire grève» le 31 janvier, souligne cette militante FSU. Comment les convaincre? «En leur démontrant que cette réforme est injuste. Il va falloir travailler plus longtemps, sacrifiant ainsi les corps et par la même occasion les enfants.»

À la sortie du RER, tracter pour «se donner confiance»

«Tous les syndicats unis contre la réforme des retraites! On va les faire plier!» Ils sont une vingtaine, estampillés CFDT, CGT, FO ou Solidaires, à braver le froid, ce jeudi matin, pour dénoncer le projet gouvernemental et appeler à participer à la manifestation nationale du 31 janvier. Six mille tracts ont été imprimés, que distribuent les militants postés à diverses sorties du RER B et du RER D, à Saint-Denis. «On va voir les gens pour les convaincre et leur donner confiance dans la possibilité de gagner. Il s’agit de construire un climat de mobilisation», explique Kamel, secrétaire général de la CGT 93. Reza, son homologue de FO, ne dit pas autre chose: «Ici, cest un département très populaire. Tout le monde a compris quil allait falloir travailler deux ans de plus, et les gens trouvent ça dégueulasse. Maintenant, il faut que ça se traduise par de la mobilisation.»

À 7 heures arrivent les ouvriers et les agents d’entretien –  «la France qui se lève tôt». Un peu plus tard, c’est au tour des cadres de descendre des trains. Tout le monde ne s’arrête pas: il faut se presser pour aller au travail. Mais les syndicalistes sont optimistes. «On sent quon a le soutien de la population. Les gens sont contents de nous voir», s’enthousiasme Jules, militant CGT, conforté par les résultats d’un sondage Elabe qui a montré, la veille, l’hostilité croissante de l’opinion publique à la réforme des retraites. Au même moment, une femme blonde emmitouflée dans son manteau passe en levant le poing: «On est avec vous!»

Les dockers, les portuaires… et les clowns du gouvernement

Dès 6 h 30, une cinquantaine de dockers, en grève, ont bloqué l’entrée du plus gros céréalier du port de Rouen (Seine-Maritime), Sénalia, répondant à l’appel de la CGT des ports et docks. «On a presque dix ans despérance de vie en moins que le reste de la population, ce nest même pas envisageable de décharger les bateaux deux ans de plus», tranche Judicaël Jibon, secrétaire adjoint de la CGT des ouvriers dockers et assimilés.

De l’autre côté de la Seine, plus d’une centaine d’agents portuaires ont, entre autres, bloqué le siège du Grand Port maritime de Rouen. Une énorme pancarte a été soudée sur le bitume représentant Olivier Dussopt, Élisabeth Borne et Emmanuel Macron en clowns. Fabrice Lottin, secrétaire général de la CGT portuaires, contemple: «Comme ils mentent sur tous les sujets, ils ne sont absolument pas crédibles. On est prêts à monter crescendo dans la lutte pour garder nos acquis.»

Chez Enedis, une jeune génération prête à se battre pour un service maximum

Hervé (1) s’est mis en grève, ce jeudi. Dans le local syndical de la CGT, au siège d’Enedis à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), il s’informe sur le parcours parlementaire de la réforme des retraites: «Mais, au fait, cest quoi cet article 47.1?» Les détails comptent dans cette lutte qui a le vent en poupe: «Les gens veulent relever la tête. Le Covid a endormi les colères, mais elles repartent avec l’inflation et cette réforme.»

Salarié d’une entreprise des industries électriques et gazières, il pourrait partir à 58 ans. «Uniquement parce que jai quinze ans de travail actif avec de la pénibilité», précise-t-il. Avant d’œuvrer dans les bureaux, Hervé a débuté «en bas de l’échelle», comme releveur de compteurs EDF-GDF. Puis il est devenu technicien clientèle. «Quand il y a un black-out, on intervient, même de nuit où lappréhension nest pas la même et nécessite une meilleure concentration, explique l’agent Enedis. 

Si un pompier appelle à 3 heures du matin, c’est une vraie pression. Dans nos métiers, nous sommes responsables des gens, tout en étant tributaire des contraintes climatiques.» Aujourd’hui, l’agent est opérateur dans un centre d’appels et dépannage (CAD). En service discontinu, il travaille en 3 × 8. «Le travail de nuit, même si on est devant un ordinateur et un téléphone, cest pénible. Le corps est fait pour dormir la nuit», mesure Didier Hamelin, lui aussi opérateur.

Ce jeudi 26 janvier, 50% des agents du CAD ont répondu à lappel à la grève de la CGT énergie. «Au-delà, nous pouvons être réquisitionnés, car il faut assurer le service durgence», poursuit le délégué syndical CGT. Sur le site, une assemblée générale, toutes professions confondues, s’est tenue le week-end dernier. «La nouveauté, cest que les jeunes sont prêts à se battre et ne disent plus quils nauront pas de retraite, note le responsable syndical. Pour certains, âgés entre 25 et 35 ans, le 19 janvier était leur première manifestation.» Sans doute pas la dernière. L’union locale CGT avait rempli deux cars le 19 janvier. Au moins quatre sont prévus pour le 31 janvier.

(1) Le prénom a été modifié.

 

 

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