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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Justice

7 Septembre 2023, 08:31am

Publié par PCF Villepinte

Les partisan·es d'Éric Zemmour se réunissent ce jeudi à Gréoux-les-Bains, dans le Var pour leurs universités d'été. Elles se concluent par un meeting d'Éric Zemmour ce dimanche.

Cette réunion se tient deux jours après la décision de la Cour de Cassation qui a annulé la relaxe de M. Zemmour pour ses propos révisionnistes. Autoriser les meetings d'Eric Zemmour, c'est prendre le risque de violences de la part de groupe d'extrême-droite comme ce fut le cas lors de son meeting de Villepinte en 2021.

Aucun·e républicain·e digne de ce nom ne peut accepter qu'un multirecidiviste de la haine, multicondamné, puisse tenir réunion publique. Les propos racistes et antisémites n'ont pas leur place en République. Il faut les bannir et mettre leurs auteurs hors d'état de nuire.

Je demande au Ministre de l'intérieur de prendre ses responsabilités en faisant annuler ce meeting qui constitue un trouble manifeste à l'ordre républicain.

Par ailleurs, avec Fabien Roussel, nous réitérons la nécessité de rendre inéligible toute personne condamnée pour propos raciste ou antisémite.

Qu'attend le gouvernement pour se saisir de cette proposition ?

Le 7 septembre 2023
Léon Deffontaines, porte parole du PCF et chef de file pour les élections européennes de 2024

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INTERNATIONAL

7 Septembre 2023, 08:25am

Publié par PCF Villepinte

Sommet des BRICS :

dynamiques et contradictions

 

Le 15e sommet des BRICS qui s’est réuni à Johannesburg du 22 au 24 août fut un évènement de portée mondiale, bien davantage que les précédents. Non seulement parce qu’il bénéficia d’une large couverture médiatique, mais surtout parce que la phase de recomposition des rapports de domination mondiaux fait des BRICS la caisse de résonnance de la contestation de l’ordre du monde libéral issu des accords de Bretton Woods et de l’hégémonie unilatérale du dollar. Il manifeste une nouvelle donne internationale qui se cherche.

La part des BRICS dans le PIB mondial, calculée en parité de pouvoir d’achat, dépasse désormais celle du G7 (32 % contre 30 %). Cela cache cependant d’importantes disparités : la Chine en compte à elle seule 17,6 % et le second, l’Inde, est loin derrière avec 7 %. Signe de cette force d’attraction, 71 pays y ont participé au total, comme observateurs ou comme membres.

Les BRICS se sont formés dans les remous de la crise systémique du capitalisme de 2008. Ils ont en grande partie échappé à la vision du monde occidentale. Il est d’ailleurs révélateur qu’Emmanuel Macron, dans son discours au corps diplomatique le 29 août, ne les évoque qu’au détour d’une phrase au bout d’une heure de discours.

Les BRICS offrent un cadre d’échange souple à ses membres, autour de sommets annuels des chefs d’État et de réunions au niveau ministériel. Ils ont également créé un cadre de coopération financière, qui reste cependant dépourvu de structure permanente. La seule institution commune est la Nouvelle Banque de développement, créée en 2014, siégeant à Shanghai et aujourd’hui présidée par Dilma Rousseff. Elle est ouverte aux demandes d’investissement des pays en développement.

Le renforcement des BRICS n’est pas linéaire. Les évolutions à droite du Brésil et de l’Inde ainsi que les différences de positionnement de ses membres dans la rivalité entre la Chine et les États-Unis l’ont ralenti. La relance des BRICS est alimentée par la conjonction de trois évènements : la pandémie mondiale (souvenons-nous du refus des puissances occidentales de lever les brevets sur les vaccins !), le retour de Lula au pouvoir, puis la guerre en Ukraine. La politique occidentale est épinglée pour son « deux poids, deux mesures », alors qu’elle a manifesté un désintérêt total pour les guerres meurtrières qui ont ensanglanté le Yémen, que l’ONU qualifie de « crise humanitaire du siècle », et l’Ethiopie.

Le sommet de Johannesburg a entériné un élargissement significatif des BRICS, à six nouveaux pays : Iran, Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Égypte, Éthiopie et Argentine. Deux grands États pétroliers y entrent, sur fond de rapprochement spectaculaire entre l’Arabie Saoudite et l’Iran sous l’égide de la Chine, ce qui change la donne au Moyen-Orient.

Les BRICS élargis représenteront, à compter du 1er janvier 2024, 46 % de la population et 36 % du PIB mondial (dont 70 % par la Chine). Par ailleurs, l’adhésion de l’Arabie Saoudite et des Émirats permettra sans doute de renflouer la banque des BRICS. Cependant, le sommet a buté sur la question du renforcement de la coopération monétaire. La perspective de se dégager du dollar en utilisant les monnaies nationales devrait à terme déboucher sur une monnaie commune d’échange. Les banques centrales doivent préparer un rapport sur le sujet d’ici le prochain sommet.

Quelle analyse peut-on porter sur cette dynamique ? Incontestablement, les BRICS élargis représentent de nouvelles coopérations qui se cherchent en s’autonomisant des institutions de Bretton Woods et de certaines évolutions de la mondialisation capitaliste, qui a perdu sa dynamique, et à laquelle les États-Unis et les États du G7 veulent donner un aspect politique de plus en plus affirmé.

C’est la « mondialisation entre amis » chère à la secrétaire au Trésor des États-Unis Janet Yellen. Dire cela ne revient pas à porter au pinacle un certain nombre d’États des BRICS dont les gouvernements ne sont ni démocratiques, ni anticapitalistes et encore moins des « modèles » de quoi que ce soit. Mais les BRICS, dans leur dynamique d’ensemble, manifestent un monde non occidental, ce qui ne signifie pas nécessairement « anti-occidental », souhaitant agir en faveur de relations internationales « plus équilibrées », comme l’analyse le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Cependant, les contradictions internes sont nombreuses. La recomposition de l’ordre du monde et l’affirmation de nouvelles puissances génèrent des tensions fortes entre membres des BRICS, entre la Chine et l’Inde par exemple. Le positionnement des différents États dans cette recomposition mondiale n’est d’ailleurs pas le même.

Autant pour l’Afrique du Sud ou le Brésil il s’agit de ne pas se laisser entraîner dans une compétition entre puissances mondiales, autant le gouvernement russe théorise un affrontement de longue durée avec l’Occident « et ses valeurs », sur une base par ailleurs réactionnaire. Nous verrons comment ces contradictions seront gérées lors du prochain sommet, en 2024, qui est annoncé à Kazan, en Russie. Les BRICS ne sont donc ni une alliance, ni un bloc mais un regroupement de pays dont les diplomaties sont souvent multi-vectorielles.

Par ailleurs, le G7, sous hégémonie étatsunienne, garde une cohérence et une force de frappe qui demeure plus forte que celle des BRICS. La dédollarisation est un processus long. L’hégémonie du dollar est contestée, affaiblie, mais elle n’est pas encore renversée. Le dollar reste dominant, en représentant la moitié du commerce mondial, 90 % des transactions quotidiennes sur le marché des changes et 60 % des réserves de change mondiales. Le renminbi a certes progressé depuis 20 ans, mais il ne représente pour l’instant que 7 % des transactions sur le marché des changes.

Il n’en demeure pas moins que le sommet des BRICS manifeste une aspiration à construire autre chose, un monde plus équilibré dans lequel le dollar et les États-Unis ne font plus la pluie et le beau temps. Notons d’ailleurs qu’à la différence de Washington, relativement prudent dans ses réactions, Emmanuel Macron a eu une réaction très vive, défensive, fustigeant les « velléités d’ordre alternatif ».

Tous ces éléments amènent à renforcer l’exigence de construction d’un autre ordre du monde, de peuples souverains et associés, fondé sur la paix et la coopération. Les propositions du PCF sur la paix, formulées par Fabien Roussel dans sa tribune dans le Monde du 17 juillet, ou de constitution d’une monnaie commune mondiale, sur des bases non pas de compétition mais de coopération, en utilisant les droits de tirage du FMI et plus largement de réforme du FMI et de l’ONU, sont une base d’initiatives politiques.     

 

 

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INTERNATIONAL

4 Septembre 2023, 07:02am

Publié par PCF Villepinte

Sommet des BRICS :

il y a urgence à agir pour un nouvel ordre du monde de paix et de coopération

 

Le sommet des BRICS qui s’est tenu à Johannesburg du 22 au 24 août marque une étape majeure dans la possibilité d'une recomposition en cours du monde. Avec six nouveaux membres, dont deux producteurs majeurs d’hydrocarbures, les BRICS représenteront à partir de janvier 2024 plus du quart du PIB mondial (plus de 35% en mesurant les PIB en parité de pouvoir d'achat) et près de 50% de la population de la planète.

C’est donc un élément important dans la remise en cause de l’hégémonie états-unienne et occidentale et dans la contestation de ses outils que sont principalement le dollar et l’Otan. Le grand nombre de pays ayant le statut d'observateurs montre la volonté de peser dans la recomposition des rapports de force. Cela ouvre également au sein du groupe de nouvelles contradictions : fractures accrues du monde ou nouvelle unification pour un monde commun et un nouvel ordre économique mondial ?

Le monde est à la croisée des chemins et de nouvelles perspectives s’ouvrent renforçant le refus de l’engrenage des confrontations militaires, économiques, commerciales et énergétiques, de l'égoïsme climatique et appelant à l’action pour un monde de sécurité commune et de coopérations dans le respect de la souveraineté des peuples.
 
Nous appuyons l'exigence des BRICS de paix, de partage et de co-développement. Nous appuyons et appuierons leur exigence d'une réforme profonde du FMI : le droit de veto, de fait, des États-Unis au FMI doit être supprimé et les droits de vote doivent tenir compte du poids démographique des pays. Nous appuyons leur exigence d'une alternative au dollar des Etats-Unis.
 
Il est urgent d’agir pour un nouvel ordre du monde régi par la paix, la sécurité commune et par des rapports internationaux équitables, rompant avec la logique de blocs qui est celle que cherchent à imposer les États-Unis et à laquelle l’Union Européenne emboîte le pas, contre l'intérêt même de l'Europe et de ses peuples.

Cela implique d'agir pour une véritable monnaie commune mondiale alternative au dollar à partir des droits de tirage du FMI panier de monnaies qui doit être réformé et élargi à d'autres monnaies. Le rôle du dollar doit reculer dans les échanges commerciaux comme dans les réserves mondiales ou le crédit.

Contrairement au "pacte financier" conservateur et paternaliste proposé par E. Macron, il est urgent d'émettre massivement des financements mondiaux à taux très bas pour répondre aux besoins de développement de tous les peuples : affectés à la protection sociale, aux services publics, aux investissements écologiques et créateurs d'emploi.
 
L’essor et le juste partage des biens communs universels doivent être les forces motrices de la mise en place de ces coopérations internationales émancipatrices d’un nouveau type. Le PCF s'y emploiera et considère que c'est une responsabilité de l'ensemble des forces progressistes et communistes pour un monde et une humanité commune.

La France et l'Union européenne ont une responsabilité majeure en ce sens, contre la montée des fractures dans le monde et contre la domination impériale du dollar et de sa logique de guerre et de divisions.

 

« Il y a des décennies où rien ne se passe et des semaines où des décennies se produisent. » Depuis l’invasion russe en Ukraine, et, plus près de nous, l’élargissement du groupe des pays émergents dit des « Brics » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) de cinq à onze membres, cette célèbre citation attribuée à Vladimir Ilitch Lénine tourne en boucle dans les commentaires. Pour certains comme une inquiétude, pour d’autres comme une promesse. Même ceux que l’idée d’accélération de l’Histoire a toujours laissés sceptiques admettent qu’elle est à l’œuvre aujourd’hui dans la réorganisation des rapports de force et des alliances dans le monde. Qui aurait imaginé, il n’y a pas si longtemps, que les frères ennemis de l’islam, l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite, en viendraient à se réconcilier sous l’égide de la Chine avant de la rejoindre, début 2024, au sein des « Brics à 11 » ? Lequel groupe, à cette date, comptera donc également parmi les « petits » nouveaux les Émirats arabes unis et l’Argentine, et deux autres « irréconciliables », l’Éthiopie et l’Égypte, dont les relations sont empoisonnées depuis dix ans par un conflit autour du barrage de la Renaissance sur le Nil bleu. (marianne)

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La Fête de L'Humanité aura lieu les 15, 16 et 17 septembre 2023.

2 Septembre 2023, 06:51am

Publié par PCF Villepinte

Un bon de soutien pour une Fête de l’Humanité «encore plus grande»

Le directeur de l’Humanité, Fabien Gay, a appelé à «démultiplier les rendez-vous» pour diffuser largement les bons de soutiens au journal l’Humanité donnant accès à la Fête de l’Humanité les 15, 16 et 17 septembre. Un événement qui sera «un moment de grande respiration démocratique et populaire».

L'Humanité Vendredi 1 septembre 2023

Diego Chauvet

AFP

Après un instant de surprise en voyant une table s’installer à la Fontaine aux Innocents, les passants comprennent vite. La cinquantaine de militants présents sur cette place du Châtelet sont là pour proposer des bons de soutiens au journal l’Humanité donnant accès à la Fête de l’Humanité les 15, 16 et 17 septembre. Et rapidement, des acheteurs se présentent.

C’était justement l’objectif de cette initiative. Le directeur de l’Humanité, Fabien Gay, y prend la parole, au lendemain d’une autre soirée consacrée à la vente des bons de soutiens, dans l’Essonne cette fois. «Nous sommes à une quinzaine de jours de la plus grande fête populaire de France», clame-t-il.

«Rassembler les dizaines de milliers de personnes qui cherchent un changement»

Il rappelle le contexte dans lequel cette fête aura lieu pour son édition 2023. «Nous voyons la guerre se propager jusquaux frontières de lEurope. Le dérèglement climatique s’accentue. En France, le débat politique est pollué par les idées d’extrême-droite» , par la faute de «lemprise dune grande partie des médias». Et Fabien Gay de citer la «  grève historique au JDD pour résister à l’arrivée d’un petit fasciste au cœur de la rédaction» . Dans cette atmosphère, «la Fête se veut un moment de grande respiration démocratique et populaire».

Le défi est donc, selon le directeur de l’Humanité, de faire venir le plus grand nombre. «Nous ne construisons pas cette Fête pour nous retrouver seulement entre militants, mais pour rassembler les dizaines de milliers de personnes qui cherchent un changement en France et en Europe». Pour Fabien Gay, «dans les quinze prochains jours, il va falloir démultiplier les rendez-vous» comme celui de la Fontaine aux Innocents à Paris.

«Le bon de soutien permet au journal de construire la Fête, mais aussi de soutenir lHumanité tout au long de lannée», insiste-t-il. Il inscrit aussi ses rendez-vous dans la continuité du «grand élan de solidarité qui s’est levé depuis le cambriolage» des locaux de l’Humanité et «le vol de matériel informatique et vidéo pour un préjudice extrêmement conséquent».

Plus de 300 débats et 50 artistes à la Fête de l’Humanité

Le directeur de l’Huma a également énoncé des objectifs en matière de campagne de vente des bons de soutien. «Nous pouvons arriver à tenir 150 à 200 événements de ce type pour le diffuser», assure-t-il aux militants sur place. Avec un horizon: «réussir une plus grande fête que celle de lan dernier, qui avait déjà été très belle», assure Fabien Gay.

Quelque 300 débats attendent les participants cette année, alors qu’une cinquantaine d’artistes s’y produiront, souligne encore le directeur de l’Humanité. Durant cette heure et demie d’initiative à Châtelet, 250 bons de soutien auront été vendus par les militants venus prêter main-forte à cette campagne.

 

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Retraites :

2 Septembre 2023, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

CGT; il est encore temps d'agir !

 

PUBLIÉ LE 1 SEP. 2023

Le 1er septembre, la réforme des retraites est entrée en vigueur, mais pour la CGT, le combat continue dans le cadre de la mise en place des décrets d'application mais aussi lors des négociations de branches qui vont préciser les dispositifs liés à la pénibilité et lors de la négociation sur les retraites complémentaires.

 

L'entrée en vigueur de la réforme des retraites n'entame pas la détermination de la CGT. En effet, tous les décrets d’application ne sont pas encore écrits et des négociations de branches vont préciser les dispositifs liés à la pénibilité.

La CGT va tout mettre en oeuvre pour limiter les effets nocifs du report de l’âge légal et de l’accélération de la hausse de la durée de cotisation. ( lire communiqué de presse du 1 septembre 2023)

La démocratie a été bafouée

Cette réforme est brutale et mal pensée, faite dans le seul objectif de satisfaire aux demandes du patronat, des mensonges et approximations lors du débat médiatique et parlementaire, un passage en force par 49-3 pour imposer une réforme impopulaire et désormais des décrets écrits à la hâte.

Tout cela pour contraindre toujours plus de personnes à rester plus tard en emploi, ou se retrouver dans la précarité, sans se soucier du drame humain : accentuation de la souffrance au travail, dégradation de la santé des travailleurs·es, prolongation des temps de vie sans emploi ni retraite pour les plus fragiles, augmentation massive du nombre de précaires.

La stratégie du gouvernement est claire :

Les personnes éligibles à la clause de sauvegarde (carrières longues permettant de conserver une date de départ d’avant la réforme) ne sont pas informées du dispositif, comme l’a révélé la CGT.

Le cumul emploi-retraite ouvrira des droits nouveaux uniquement pour les personnes qui seront parties en retraite à taux plein : cela exclura les personnes ayant des carrières hachées et incomplètes, et bénéficiera avant tout aux personnes qui, en plus d’avoir pu bénéficier d’une bonne carrière, auront la faculté de trouver un nouvel emploi ou de reprendre une activité en auto-entrepreneur.

La retraite progressive sera étendue à des publics qui jusqu’à présent en étaient exclus (fonction publique notamment), mais l’âge d’ouverture de celle-ci étant de deux années avant l’âge légal, le report de ce dernier reculera donc l’accès à ce dispositif dans le futur. 

Une vague revalorisation des minima est prévue, limitée aux carrières complètes et quelques améliorations largement anecdotiques.  

Les conséquences de ces choix : 

Une incertitude généralisée quant aux effets concrets de la réforme 

Une méconnaissance importante de nos droits restants

Une attaque frontale contre les régimes pionniers : ceux-ci existaient avant la mise en place de la retraite par répartition et ont servi d’exemples et de points d’appui, notamment pour la retraite à 60 ans. Désormais, on organise le déficit structurel de ces régimes en les privant de nouveaux cotisants et des recettes spécifiques qui servaient à leur équilibre.

Emmanuel Macron continue de refuser un référendum sur la retraite, alors qu’il l’envisage sur d’autres sujets. Pourtant il est toujours possible de faire machine arrière sur une réforme à la suite d’une mobilisation : la preuve avec le rétropédalage annoncé sur les épreuves de Bac.

C’est par la mobilisation, la grève et l’action que la journée intersyndicale du vendredi 13 octobre peut devenir une première étape dans la reconquête du droit à la retraite à 60 ans ! 

 

TRACT " Retraites : il est encore temps d'agir ! "

 

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les « Rencontres de Saint-Denis »

1 Septembre 2023, 06:30am

Publié par PCF Villepinte

 «J'ai demandé de bloquer les prix,

Macron a dit non»

Le secrétaire national du PCF revient sur l’échange de douze heures qui s’est déroulé entre le président de la République et les chefs de partis dans la nuit de mercredi à jeudi. Entretien.

L'Humanité Jeudi 31 août 2023

Aurélien Soucheyre

Après les «Rencontres de Saint-Denis», Fabien Roussel reste mesuré. © BERTRAND GUAY/AFP

Comment s’est déroulée la rencontre entre le président de la République Emmanuel Macron et les dirigeants des principaux partis politiques du pays?

Nous avons eu un échange franc, respectueux, et sincère. Nous avons tous pu dire ce que nous avions à dire. C’était important. Je l’ai vécu comme une sorte de séance de réparation après la terrible séquence des retraites. J’ai fait part de ma blessure profonde, encore vive, et de celle des Français concernant cette réforme imposée par le gouvernement contre l’avis général.

Nous avons demandé au président de la République de revenir sur ce texte. Mais il refuse et dit assumer cette réforme. En tout, l’échange a duré douze heures. Je veux redire que dans une société il vaut mieux débattre et dialoguer plutôt que de s’invectiver. Mais nous avons surtout besoin de réponse concrète derrière. Le président semble avoir entendu certaines propositions, il a fait preuve d’écoute. Mais l’avenir nous dira s’il s’agissait d’une opération de communication, car ce sont les décisions qui seront prises qui feront la différence.

Du reste, je ne sais pas si c’est un clin d’œil de l’histoire, mais chacune des deux salles où nous avons été reçus sont ornées de portraits de Napoléon. C’est étonnant. Certes, nous étions à la Maison des jeunes filles de la légion d’honneur de Saint-Denis, mais rester douze heures avec un hyper président très bonapartien, sous l’œil permanent de Napoléon, je me demande si c’est fait exprès ou non…

Quels messages avez-vous fait passer?

C’est seulement à partir de deux heures du matin que nous avons pu parler des gens qui ne vivent pas de leur travail. J’ai cité le cas des salariés de Clestra qui après 33 ans d’ancienneté gagnent 1 600 euros nets. C’est honteux qu’un travail soit si peu rémunéré. J’ai demandé l’indexation des salaires sur l’inflation, les autres forces de gauche aussi. Nous avons défendu la prise en charge des fournitures scolaires, le repas étudiant à 1 euro…

Dans sa réponse, le président a d’abord reconnu qu’il y avait un bien un problème de salaire. Je lui ai dit «le travail ne paie pas», il a répondu «oui le travail ne paie pas, oui les salaires naugmentent pas». Mais il a dit qu’indexer les salaires, selon lui, cela ne marche pas. Puis il a ajouté qu’il faut «un vrai dialogue social» pour que les salaires augmentent. Il n’a pas parlé de «conférence sociale» , mais s’il décide d’en faire une, je prends!

Enfin, Macron reconnaît qu’il y a une inflation forte et qu’elle n’est pas traitée, et que l’industrie a augmenté ses marges et contribue à l’inflation. Nous avons demandé de bloquer les prix, et il a dit non. Mais il a dit qu’il ferait appel à la «police des prix». On attend de voir ce que c’est. Je vais d’ailleurs rendre compte de ces échanges à Sophie Binet de la CGT et Marylise Léon de la CFDT, pour qu’elles soient associées et bien informées des questions et réponses.

Des demandes de référendums ont-elles été formulées?

J’ai demandé un référendum sur la réforme des retraites, et un autre sur le pacte budgétaire européen. Macron refuse. La droite et l’extrême droite veulent modifier les articles 11 et 89 de la Constitution afin d’organiser un référendum sur l’immigration. Ils souhaitent chacun un référendum sur leurs propres propositions de loi, sans que cela ne soit débattu au Parlement. Ce n’est pas respectueux.

Comment s’est déroulé l’échange autour de la thématique «faire nation»?

Nous avions plein de propositions, car «faire nation», cela passe pour nous par les services publics, le travail, la jeunesse, le combat contre les inégalités femmes hommes, les libertés syndicales Malheureusement, pour le président et sa première ministre, «faire nation» na été abordé que sous langle des événements tragiques de Nanterre.

J’ai rappelé le travail des maires, l’appel de Grigny et de Philippe Rio, car les propositions existent. Nous avons parlé de la police, de la sécurité, du racisme, car les noirs et les arabes se font contrôler 20 fois plus que les autres. La droite et l’extrême droite se sont relayées et n’ont parlé que de l’immigration comme responsable des violences urbaines. Je suis intervenu pour dire qu’il y a là erreur d’analyse. Je ne suis pas du tout d’accord, c’est se tromper de route. J’ai dénoncé la proposition de supprimer les allocations familiales.

En revanche, les services de la PJJ demandent plus de moyens pour faire appliquer les peines et accompagner les familles. Notre pays est en retard, il nous faut des moyens pour la justice, la prévention et l’accompagnement. Manuel Bompard, pour la FI, a rappelé des choses que nous partageons concernant le besoin de police de proximité, l’indépendance de l’IGPN, l’abrogation de la loi de 2017 sur l’usage des armes.

Et sur l’international?

Il y a presque un consensus sur l’Ukraine. Nous sommes tous d’accord pour dénoncer la violation territoriale par la Russie, pour soutenir l’Ukraine dans sa défense de son territoire. Chez nous personne ne défend la Russie. Mais il y a débat sur quelle pourrait être une initiative politique de la France.

Nous avons bien sûr échangé sur l’Afrique. Et j’ai parlé de la question palestinienne, en rappelant qu’il ne peut pas y avoir 2 poids 2 mesures. J’ai appelé à une initiative française. Il y a enfin consensus sur la défense des Arméniens du Haut-Karabakh.

 

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Annonces d'Attal

1 Septembre 2023, 06:26am

Publié par PCF Villepinte

- Une victoire qui en appelle d'autres

Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé une série de mesures relatives à la rentrée. Un choix de calendrier plus destiné à mettre en lumière le nouveau ministre qu’à une réelle réflexion. En effet, une partie des annonces est, comme souvent, inapplicable, alors que les emplois du temps, les recrutements et les cours sont déjà prêts. Le reste sera mis en place comme souvent à la hâte au détriment des professionnels de l’éducation, des familles et des élèves.

Le passage des épreuves de spécialités au mois de mars était emblématique de cette mauvaise méthode. Aujourd’hui le gouvernement recule, c’est une bonne chose. Le Mouvement jeunes communistes de France et de nombreux syndicats lycéens et professionnels n’ont eu de cesse, depuis le début de la réforme Blanquer, de dénoncer l’absurdité de ce calendrier.

Le retour des mathématiques dans le tronc commun est aussi un aveu d’échec du gouvernement et de la réforme du baccalauréat. Les jeunes du pays ont perdu du temps, mais il s’agit aujourd’hui d’une victoire. Il est désormais temps d’abroger complètement la réforme Blanquer et le système Parcoursup.

Le nouveau ministre de la rue de Grenelle annonce aussi, sous forme de sous-entendu, renoncer à la mise en place du service national universel pendant le temps scolaire. Là aussi c’est un progrès. Toutefois, il annonce vouloir réfléchir à « un temps civique » pour occuper les élèves de seconde durant le mois de juin. La réalité c’est que le lycée n’a pas à être une garderie adaptée aux lubies du gouvernement. Avec assez de professeurs disponibles au mois de juin, les élèves auraient tout simplement cours.

Cette victoire en appelle bien d’autres. Elle est la preuve que, cinq ans après son vote, la réforme du baccalauréat peut encore être mise en échec et que le gouvernement peut encore reculer.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle les lycéennes et lycéens à se mobiliser dès la rentrée pour l’abrogation complète de la réforme du baccalauréat.

Le MJCF revendique des recrutements massifs dans l’Éducation nationale à tous les postes et une hausse massive des moyens matériels.

Le MJCF revendique que le nombre d’élèves ne dépasse pas 25 par classe.

Le MJCF revendique l’abrogation de la réforme Blanquer, de Parcoursup, et le retour au bac comme condition d’accès à l’enseignement supérieur.

Le MJCF revendique la gratuité des formations, y compris du matériel scolaire, y compris pour les lycées professionnels, des voyages scolaires, de la cantine et des transports.

 

 

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