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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

ECOLE

22 Avril 2023, 09:48am

Publié par PCF Villepinte

La mixité sociale à l'école est une urgence

Maintes fois annoncé par le ministre, le plan en faveur de la mixité scolaire se fait attendre. Il y a pourtant urgence à rebattre les cartes pour enrayer la ségrégation à l’école. Fuite vers le privé, ghettoïsation de l’enseignement public... la mixité sociale est en danger. Face aux logiques de marché, l’état doit imposer un cadre et mobiliser les moyens, maintenant.

L’Humanité Samedi 22 avril 2023

Olivier Chartrain

Dans les quartiers populaires, des parents se battent pour que des moyens soient donnés aux écoles et collèges de secteur. Ici, à Villejuif (94). © Pierrick Villette

On dirait le dernier gadget éducatif à la mode, surtout depuis que, fin février sur France Culture, Pap Ndiaye a prévenu qu’il allait bientôt faire des annonces «pour favoriser la mixité scolaire». Un thème présenté comme prioritaire. Mais depuis, ces annonces ont été sans cesse repoussées, et sans doute reportées pour de bon, leur avenir suspendu comme, peut-être, celui du ministre lui-même à lissue de la crise sociale et démocratique provoquée par la réforme des retraites. Pourtant la mixité scolaire, c’est tout sauf un gadget. C’est même le cœur du problème dans une France où l’école républicaine peine à tenir ses promesses d’égalité, où un véritable séparatisme social s’exprime dans la fréquentation des établissements, et où l’origine sociale demeure un facteur déterminant de la réussite scolaire. 

Un constat accablant

Ces réalités, souvent niées, éclatent depuis que le gouvernement a été contraint par la justice de rendre publics les IPS (indices de position sociale) des collèges, auparavant tenus secrets. Cet indicateur, créé au départ pour intégrer les algorithmes d’affectation comme Affelnet, attribue à chaque élève une note, essentiellement en fonction de la catégorie socioprofessionnelle de ses parents ; et la moyenne des notes de tous les élèves d’un collège établit le niveau social de celui-ci.

 

La méthode n’est pas parfaite, mais elle a permis de premières études aux résultats… accablants. Une note de la Depp (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Éducation) a ainsi montré en 2022 que, dans le privé, 40,1 % des élèves sont issus de milieux sociaux très favorisés, et moitié moins (19,5 %) dans le public. La proportion s’inverse quand on regarde les élèves issus des milieux sociaux défavorisés: ils constituent 42,6 % des élèves du public, et seulement 18,3 % du privé. Un phénomène qui se remarque aussi dans une moindre mesure entre collèges publics, et qui est encore plus marqué dans les grandes métropoles, alors même que les établissements ne sont parfois séparés que de quelques centaines de mètres.

Tout cela montre que cette situation résulte bien de stratégies d’évitement basées sur la réputation des établissements, et que la carte scolaire ne parvient pas à endiguer. Quand elle ne se contente pas de traduire les phénomènes de ghettoïsation déjà à l’œuvre dans les territoires urbains, et que des politiques comme celle de l’éducation prioritaire ne parviennent pas, ou plus, à contrer, a fortiori depuis qu’on a décidé de tailler dans les moyens dont elles disposent…

La double sectorisation

Pourtant, quelques expérimentations menées ces dernières années ont permis de distinguer des stratégies efficaces pour remettre de la mixité scolaire dans les établissements – et aussi celles qui ne le sont pas, ou moins. Curieusement, ce sont ces dernières que le ministre de l’Éducation semblait s’apprêter à mettre en avant, comme l’implantation de «sections dexcellence» (notamment internationales) dans les collèges et lycées défavorisés. Certes, cela peut permettre de redresser l’IPS d’un établissement en convainquant les classes moyennes et supérieures d’y inscrire leurs enfants. Mais pour la réelle mixité, les élèves concernés restant concentrés dans les mêmes classes, on repassera.

La double sectorisation, consistant à remélanger les élèves de deux collèges géographiquement proches mais socialement opposés, donne plus de résultats ; mais elle impose pour cela des contraintes spatiales qui réduisent sa portée. Pap Ndiaye lui-même disait n’avoir identifié que «200 binômes pouvant faire lobjet de rapprochements». Soit 400 collèges sur les 7 000 que compte la France.

Expérience pilote en Haute-Garonne

Pour que le travail sur la sectorisation (c’est-à-dire la zone de recrutement d’un établissement) porte ses fruits, il faut qu’il aille bien plus en profondeur. L’expérience menée depuis 2016 à Toulouse se montre à cet égard très instructive. Deux collèges du quartier très défavorisé du Mirail ont été progressivement fermés, et leurs élèves répartis dans onze autres établissements de l’agglomération toulousaine. Avec des résultats probants, puisque le taux de réussite au DNB (diplôme national du brevet) des élèves concernés est passé de 50 % à 63 %. Seulement, pour y parvenir, le département, à l’initiative de l’expérience, a mis sur la table ce qui fait défaut partout ailleurs: des moyens.

En amont, des réunions ont permis d’apaiser les craintes et d’expliquer aux familles tous les bénéfices qu’elles pouvaient en attendre. Des bus gratuits ont été mis en place pour assurer les déplacements des élèves vers les collèges, forcément moins accessibles, et des accompagnateurs ont été recrutés. L’éducation nationale elle-même a fait un effort notable: les classes concernées par laccueil des élèves du Mirail ont vu leurs effectifs limités à 25 élèves, ce qui a impliqué le déploiement de 17 postes denseignant en plus.

Urgence républicaine

D’autres prônent des solutions plus radicales. Ainsi le département de la Seine-Saint-Denis (académie de Créteil), où ghettoïsation et évitement se cumulent plus qu’ailleurs, a-t-il décidé de demander, tout simplement, son rattachement à l’académie de Paris. Simple coup de com pour mettre en lumière l’énormité et l’injustice du décalage entre la capitale et ses périphéries?

Pas du tout, plaide Emmanuel Constant, vice-président chargé de l’éducation au conseil départemental de Seine-Saint-Denis, qui met en avant un double constat: «Beaucoup de plans pour lutter contre les inégalités scolaires qui nont donné aucun résultat significatif ; et une gentrification de nos territoires dont on ne voit pas les effets dans nos collèges en raison de l’évitement vers le privé et vers Paris.» Il sagirait donc ainsi de «mixer socialement et démographiquement» non seulement les élèves, mais aussi les personnels puisquon sait qu’à lest du bassin de la Villette débutants et contractuels se concentrent.

 

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1er Mai 2023

22 Avril 2023, 09:38am

Publié par PCF Villepinte

 

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CHRONIQUE

21 Avril 2023, 07:19am

Publié par PCF Villepinte

Isolement(s)

La charge de Pierre Rosanvallon

contre Mac Macron II.

L'Humanité Jeudi 20 avril 2023

Jean-Emmanuel Ducoin

Barricade Attention, moment d’Histoire.

Quand les «modérés» prennent soudain la parole et se laissent guider par une forme de «radicalité» – non par effraction intempestive mais par intense réflexion –, il nest pas inutile de relayer ce quils ont à nous dire par temps de crises.

Ci-devant, Pierre Rosanvallon, historien et sociologue, éminent professeur au Collège de France, toujours directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et membre du très sélect club le Siècle, qui réunit représentants et pontes des milieux dirigeants de notre pays. N’en jetez plus! Ces derniers jours, Pierre Rosanvallon a ainsi décidé de sexprimer, dabord dans Libération, puis dans l’émission de télé Quotidien, sur TMC.

Du brutal, du sévère et, à la vérité, du réjouissant.

Selon lui, «Emmanuel Macron se barricade dans le château fort de sa position statutaire» conférée par l’élection présidentielle. Le spécialiste de la question sociale invite notre prince-président à «rompre» avec cet isolement, «faute de cela», prévient-il, «le temps des révolutions pourrait revenir ou bien ce sera laccumulation des rancœurs toxiques», qui ouvrirait «la voie au populisme dextrême droite». Voilà pour le constat de base, annonciateur d’une aggravation de la situation.

Crise

Sur le fond comme sur la forme, sur la réforme des retraites comme le (mal)traitement de la démocratie républicaine ou l’exercice du pouvoir depuis le palais, Pierre Rosanvallon ne prend pas de gants avec Mac Macron II, à tel point que le bloc-noteur signerait volontiers nombre de ses propos.

 «Le président ne voit pas la crise démocratique, pour lui il ny en a pas», assure-t-il, avant de déplorer que le chef de l’État ait perdu de vue «lesprit des lois», essentiel pour garder «l’esprit de la démocratie». Cet «esprit est bafoué!» assène-t-il.

Et il enfonce massivement le clou: «Nous sommes en train de traverser, depuis la fin du conflit algérien, la crise démocratique la plus grave que la France ait connue. Ce que nous vivons là, c’est la répétition des gilets jaunes, mais en beaucoup plus grave. Aujourd’hui, il y a ce même sentiment de ne pas être écouté. Nous sommes entrés dans une crise qui peut être gravissime parce que c’est une pente glissante.»

Arrogance

Le grand problème de Mac Macron II? «Il na quune expérience sociale et politique limitée, étant passé directement de lombre à l’Élysée», poursuit Pierre Rosanvallon, ce qui expliquerait son incapacité à trouver des «points darrêt». Plus grave encore: «Il lui a manqué la connaissance et l’expérience qui enseignent une chose importante: la modestie. Et lui, il nen a pas. Il est empreint dune arrogance nourrie dignorance sociale et de méconnaissance de lhistoire des démocraties.» 

Concernant les retraites, pas de doute.

«Il est clair quil doit faire demi-tour, reconnaît M. Rosanvallon. Nous vivons une situation de blocage démocratique relativement inédite dans l’histoire de la V e  République. Rarement un projet de réforme gouvernementale aura été aussi mal préparé et envisagé sur un mode aussi technocratique et idéologique. (…) La retraite, c’est le rétroviseur de la vie. Cette dimension existentielle n’est pas prise en compte dans le projet actuel.»

Souvenons-nous par ailleurs que Mac Macron II avait déclaré que «la foule qui manifeste na pas la légitimité» face «au peuple qui sexprime à travers ses élus»Réplique cinglante du sociologue: «Si cette formule avait été prononcée par un étudiant en histoire ou en sciences politiques, celui-ci naurait probablement pas eu une bonne note. Le professeur lui aurait expliqué qu’il n’a pas compris ce à quoi renvoie le terme de peuple. (…) Le peuple n’existe qu’au pluriel, et nul ne peut s’en prétendre le propriétaire. Il n’est donc pas “la foule”, une masse que l’on présuppose informe.»

Jugeant que, depuis 2017, «les contre-pouvoirs démocratiques ont fini par être atrophiés par le fait majoritaire», Pierre Rosanvallon espère l’activation d’une «démocratie plus délibérative». Et il s’interroge, pessimiste: «Encore faut-il que le pouvoir accepte le principe de linteraction avec la société.» À bon entendeur, salut et merci! À ceux à qui il reste des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et un esprit logique pour comprendre. 

 

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La tête dans le flux

21 Avril 2023, 06:53am

Publié par PCF Villepinte

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SMS Pfizer, le scandale continue

21 Avril 2023, 06:44am

Publié par PCF Villepinte

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Apaisement jour 3 –

21 Avril 2023, 06:38am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 20/04/2023 par PCF

 Rémunération des enseignants, c’est travailler plus pour gagner plus.

Le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a présenté ce matin les mesures concernant la rémunération des enseignant·es. Au travers du pacte proposé aux enseignant·es, nous assistons en fait à un nouvel épisode de la vieille série « travailler plus pour gagner plus ».

Alors que les enseignant·es, selon certaines études, travaillent déjà plus de 40 heures par semaine il leur est proposé une prime contre travail supplémentaire.
Ici, ce sera le remplacement court de collègues absent·es, là ce seront des aides ou des cours de soutien pour les élèves en difficulté, ou encore des enseignant·es du primaire qui iront dans les collèges faire de l’aide aux élèves de 6e autour du lire-écrire-compter.

Au-delà de l’insuffisance des mesures et de l’enveloppe annoncée, les propositions du ministère sont une véritable provocation alors que l’ensemble des organisations syndicales rejetaient les principes du pacte.

Un·e professeur·e d’histoire pourrait donc remplacer un·e professeur·e de mathématiques, un·e professeur·e des écoles, un·e enseignant·e du secondaire.
Quel mépris, quelle méconnaissance du métier d’enseignant·e et de ses spécificités.

Les métiers de l’éducation subissent depuis de nombreuses années un déclassement salarial, une dégradation des conditions de travail et de formation initiale et une précarisation grandissante.

Redonner du sens à l’école, c’est donner du temps aux enseignant·es pour faire mieux, et non pour faire plus. C’est du temps de formation, du temps de concertation.

Ce n’est pas au travers d’une prime qui revient à faire des heures supplémentaires et à travailler davantage qu’on enrayera la crise de vocations que vit l’Éducation nationale.

C’est enfin la porte ouverte à une nouvelle étape de précarisation du métier en permettant aux chef·fes d’établissements de recruter des contractuel·les pour effectuer ces missions.

La seule revalorisation salariale passe par la revalorisation du point d’indice et la reconnaissance des spécificités des métiers de l’éducation. Pour redonner du sens à l’école, il faut un projet politique pour l’école, il faut des enseignant·es formé·es et ayant du temps pour se former tout au long de leur carrière sur les matières enseignées, mais aussi face à la montée des inégalités sociales de réussite scolaire.
Pour que tous les cours soient assurés, il faut recruter des enseignant·es titulaires, tout simplement, et les former. Et pour pallier la pénurie de candidat·es, la revalorisation salariale et l’amélioration des conditions de travail sont les meilleurs arguments.

Le PCF appelle à bâtir une nouvelle ambition pour l’école, celle de former des citoyen·nes libres, étant en capacité de comprendre le monde, d’agir et de décider dans leur vie et sur leur lieu de travail. Cela passe par des moyens nouveaux pour l’école et une ambition nouvelle, celle de l’élévation du niveau de connaissance de toute une classe d’âge.

La commission éducation du Parti communiste français,
Paris, le 20 avril 2023.

 

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10 Avril 2023, 12:40pm

Publié par PCF Villepinte

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Hôpital: Silence on ferme!

9 Avril 2023, 08:24am

Publié par PCF Villepinte

 

Selon le Syndicat National des Médecins Remplaçants Hospitaliers, 269 services hospitaliers sont menacés de fermeture ou à tout le moins de possibilités limitées de fonctionnement suite à la mise en application au 3­ avril 2023 de de la loi RIST votée il y a deux ans.

Bien sûr ces chiffres n’ont rien d’officiel mais ­ils n’ont pas été démentis et pêchent plutôt par défaut que par excès comme le montre la situation dans certains départements ou régions où l’on peut s’étonner de l’absence totale de signalements.   Prenons l’exemple de la Nièvre où seul l’hôpital de Nevers est mentionné…. Pourtant les Nivernais vivent au quotidien les difficultés de recrutement de Clamecy, de Decize, de Château-Chinon, de la Charité-sur-Loire de Cosne-Cours-sur-Loire et pas seulement de Nevers !

Selon ces chiffres, au total ces situations concernent 146 villes réparties dans 78 départements soit les ¾ d’entre eux. Par ordre d’importance, les menaces concernent les blocs opératoires à 29 % suivis de la psychiatrie à 19% et des services de médecine (18%), les urgences (11%). 60 % des villes concernées comptent moins de 25 000 habitants et 80 % moins de 50 000.

C’est la France rurale, celle des villes petites et moyennes qui l’animent qui est la plus concernée. L’application de la loi RIST conduit à une concentration accrue des soins hospitaliers et donc à leur éloignement toujours plus grand. L’absence de données publiques, bien établies, vérifiables, est contre-productive. Outre qu’elle peut faire croire à la volonté de dissimuler des informations, elle laisse place à des suppositions qu’on espère gratuites mais qui vont bon train dans la population : la situation arrangerait la puissance publique car par ce biais elle pourrait se défausser à bon prix de la responsabilité de fermetures hospitalières. 

Faut-il évoquer en ce vendredi 7 avril 2023, la postérité de Ponce Pilate et de son fameux « je suis innocent du sang qui sera versé »

 

Pr Emmanuel Vigneron
Professeur Emérite des Universités.
Vice-Président de la Commission Spécialisée
Déterminants de la Santé et Maladies non
Transmissibles du Haut Conseil de la Santé Publique
Président du Groupe de Travail permanent sur les ISTS (Axe 3 de la SNS)

Ministère de la Santé et de la Prévention, France.

 

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Ma France

9 Avril 2023, 08:09am

Publié par PCF Villepinte

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Congrès du PCF/ Internationalisme.

9 Avril 2023, 08:02am

Publié par PCF Villepinte

 INTERNATIONALISME

De nombreux représentants de mouvements du monde entier sont intervenus durant les débats à Marseille. Les communistes français lancent une campagne de solidarité concrète avec Cuba. Ils ont également condamné la répression des Ouighours.

L'Humanité Samedi 8 avril 2023 Diego Chauvet

 

«Nous faisons face au gouvernement le plus fasciste de lhistoire dIsrael», a déclaré Halla Abou Hassira, ambassadrice de la Palestine, à la tribune du congrès du PCF, le samedi 8 avril à Marseille.

Nicolas Cleuet

«Le monde de sécurité globale et de solutions internationales que nous défendons, exige le respect des droits humains et du droit international». 

 C’est ce principe, inscrit dans la base commune de leur congrès, qui a conduit les communistes à afficher pour la première fois sous cette forme, une position condamnant la répression qui vise le peuple Ouïghour, de la part du régime chinois. «Une répression injustifiée, avec stérilisation forcée des femmes, assassinats et déportations», dénoncent les communistes. «Le PCF demande larrêt immédiat de la persécution contre les Ouïghours qui dure aujourd’hui depuis une quinzaine d’années», indique l’amendement voté par une majorité de communistes à Marseille.

Le parti communiste est internationaliste, et les interventions de responsables de mouvements du monde entier sont venus le rappeler tout au long des deux premières journées de 39e Congrès. Partout dans le monde, les classes populaires sont confrontées aux mêmes adversaires.

C’est le sens du message vidéo de la ministre colombienne du Travail, Gloria Ines Ramirez. «En Colombie, les secteurs les plus extrémistes de la droite et du patronat ont lancé une campagne contre la réforme de la santé, du travail, des retraites et toutes les réformes sociales menées par le gouvernement de changement», a-t-elle rappelé. 

«Lhumanité a besoin que les mouvements et partis révolutionnaires mènent la lutte des exploités contre les exploiteurs, la lutte des classes, () pour construire un monde meilleur». La ministre, également responsable du Parti communiste colombien, en a donc profité pour adresser un «salut fraternel à tous les français qui luttent contre la réforme très dure des retraites», observée de près par les progressistes dans le monde entier.

C’est le cas d’ Alberto Garzon, ministre espagnol de la consommation et coordinateur fédéral d’Izquierda Unida, qui a souligné le «travail nécessaire du PCF non seulement pour les travailleurs français, mais aussi pour la classe des travailleurs européens». Rania Svigkou, au nom de Syriza depuis la Grèce, a salué «un congrès dans une période cruciale pour la démocratie en France et dans toute lEurope», et appelé à «renforcer les alliances de gauche en vue des élections européennes de 2024»

«Un contexte de crise multiple et historique en France et en Europe», soulignait également Raoul Hedebouw, député et président du Parti des Travailleurs Belge (PTB). «Le PCF est notre deuxième parti», lançait le secrétaire général du Parti communiste d’Espagne, Enrique Santiago. Hors d’Europe, la députée communiste israélienne Aida Touma Slimane a rappelé le «combat commun» pour «la paix, l’égalité, et la justice sociale». Des messages ont également aflué du Sénégal, du Liban, d’Irak, du Maroc, de Côte d’Ivoire...

Ces moments internationalistes ont aussi été marqués par plusieurs temps forts, notamment en solidarité avec les Kurdes, lors de l’intervention sur la scène de Berivan Firat, porte-parole du Conseil démocratique Kurde de France. Derrière le pupitre, elle s’est dite «honorée» d’être présente au congrès, rappelant le combat que son peuple de «50 millions d’âmes», mène depuis un demi siècle. 

«Les combattants et combattantes kurdes sont des braves, des amazones des temps modernes», a poursuivi Berivan Firat, «qualifiés de terroristes une fois en Europe». «Nous essayons de mettre en place des projets multiethniques, féministes, écologistes, partout où nous vivons. Nous cherchons les moyens de vivre ensemble». Malgré cela, «le 23 décembre 2022 nous avons été à nouveau assassinés en plein cœur de Paris», a-t-elle rappelé, dix ans après le «triple féminicide» qui avait touché la communauté kurde dans la capitale française. Sous les applaudissements de la salle, elle a demandé que le «parquet anti-terroriste soit saisi» de cette récente affaire.

Autre grand moment de solidarité lors de l’intervention de l’écrivaine iranienne Chahla Chafiq, qui a rendu hommage au «beau soulèvement des femmes» de son pays. «Sans libération des femmes le peuple ne peut pas se libérer», a souligné la sociologue iranienne, pour qui ce combat «nest pas un phénomène secondaire, il figure au centre de l’émancipation sociale».

Depuis Marseille, le PCF s’est également tourné vers Cuba. Son ambassadeur en France, Otto Vaillant Frias s’est exprimé depuis la tribune du Palais du Pharo. Charlotte Balavoine, responsable nationale du PCF, a rendu hommage à la révolution cubaine, qui a «réussi à faire de Cuba l’équivalent dun grand pays en matière de santé et d’éducation», malgré le plus long blocus de l’histoire, toujours en cours.

Parce qu’on «ne peut pas se contenter du vote dune résolution par an» condamnant cet embargo, elle a annoncé que le PCF lançait une campagne de soutien pour sa levée, accompagnée de «solidarité concrète financière et matérielle à tous les niveaux». «Au nom du peuple et du parti communiste cubains, nous remercions les militants et les élus du PCF pour leur solidarité permanente», a affirmé Otto Vaillant Frias. «On continue à se battre pour un monde meilleur parce quil est possible» a poursuivi l’ambassadeur cubain, appelant à «sunir dans la lutte contre limpérialisme qui pollue la planète. Les communistes ont la responsabilité dagir ensemble».

Otto Vaillant Frias a également rendu hommage dans son intervention à un autre peuple qui connaît lui aussi de longues années de luttes et de souffrances: «le peuple palestinien, qui souffre de loccupation illégale par Israël».

Peu après lui, c’est l’ambassadrice de Palestine qui prenait à son tour la parole. Alors que la bande de Gaza et le sud du Liban sont actuellement la cible de l’armée israélienne, Halla Abou Hassira a souligné la gravité de la situation: «nous faisons face au gouvernement le plus fasciste de l’histoire d’Israel». «On narrête pas de nous dire que cest un conflit religieux. Mais cest un conflit colonial», a rappelé la diplomate, à propos du conflit israélo-palestinien, «une quête du peuple palestinien pour sa liberté».

 

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