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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

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Proche-orient

5 Juin 2010, 05:29am

Publié par PCF Villepinte

Ils témoignent : "Et puis on a fait feu sur nous !"
 

 

arton2767245-b7454.jpgCinq Allemands rescapés, dont deux députées du Bundestag, se trouvaient sur le bateau turc de la flottille humanitaire sur lequel le commando israélien a tiré. Lundi 7 juin dans l’Humanité Un numéro exceptionnel : Solidarité avec le peuple palestinien ! Entretiens, reportages, points de vue,…

Berlin, correspondance.

« La brutalité des soldats israéliens était telle que nous avions l’impression d’être en situation de guerre », décrit Inge Höger, cinquante-neuf ans, hier midi à Berlin, juste après son rapatriement. La députée du parti de gauche, Die Linke, était à bord du ferry turc Mavi Marmara, une des six embarcations affrétées par l’organisation Free Gaza afin d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza, malgré le blocus israélien imposé depuis 2007.

« une barbarie incroyable  ! »

« L’action commando menée à bord par les soldats israéliens a été d’une barbarie incroyable  ! Lundi soir, on comptait déjà seize morts et une cinquantaine de blessés parmi les 600 passagers des bateaux affrétés par Free Gaza », précise sa collègue Annette Groth, autre députée de Die Linke, également à bord du Mavi Marmara. « Les soldats israéliens se sont livrés à un acte de piraterie d’une violence inouïe en eaux internationales et envers un convoi d’aide humanitaire », dénonce également Norman Paech, soixante-douze ans, ancien député de Die Linke, lors de la même conférence de presse, hier midi, au Bundestag.

Aux côtés des trois députés, deux autres Allemands, rescapés et expulsés le matin même par les autorités israéliennes, sont venus témoigner  : Matthias Jochheim, président adjoint de l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW), et Nader El Sakka, président de la communauté palestinienne de Hambourg.

Ces cinq témoins directs de la tragédie qui s’est jouée au large des côtes de Gaza ont été dépossédés de leurs affaires personnelles. Ils apparaissent vêtus de simples T-shirts et chaussées de sandales ou de baskets. Dans une allure à mille lieux de l’image qu’ont voulu imposer initialement les autorités israéliennes qui n’ont pas hésité à les présenter comme une « armada de haine et de violence ». « La légitime défense invoquée par le gouvernement israélien n’a jamais eu lieu d’être », pointe Norman Paech. « Il n’y avait pas d’armes à bord », assure l’ex-député. « J’ai vu, dit-il, quelques militants réagir en se saisissant de bâtons de bois lorsque les soldats israéliens sont montés à bord, mais il n’avait même pas un couteau, même pas une barre de fer à opposer aux fusils mitrailleurs. » Et de montrer la taille des dits bâtons  : « Une cinquantaine de centimètres, pas plus. Et en face, des guerriers équipés de la tête aux pieds… »

Norman Paech déplore qu’on lui ait confisqué son appareil photo  : « Pour avoir une idée des soldats qui nous sont tombés dessus, explique-t-il, pensez aux images que vous connaissez d’Afghanistan ou d’Irak. C’était comparable  : une situation de guerre contre un convoi humanitaire. Et on a fait feu sur nous  ! »

Annette Groth et Inge Höger écoutent le témoignage de leur collègue. Comme la plupart des femmes à bord, les deux députées n’ont pas pu suivre toutes les opérations, enfermées une bonne partie de l’après-midi dans les cabines du ferry, aux étages inférieurs. « Nous avions enfilé les gilets de sauvetage, raconte Inge Höger. Nous ne savions pas ce qui se passait, si le ferry était déplacé. »

Briser le silence sur le blocus de Gaza

« Nous nous attendions bien sûr à des contrôles », ajoute Annette Groth. Avant son départ, la responsable politique pour les droits de l’homme de Die Linke s’était expliquée sur les intentions de la flottille Free Gaza  : non seulement apporter de l’aide matérielle et humanitaire à Gaza en forçant le blocus, mais également briser le silence des médias et atteindre l’opinion publique afin de faire pression au niveau de la politique internationale et d’obtenir la levée du blocus israélien. « Il y avait une quarantaine de nationalités à bord. La communication était parfois difficile, mais les grandes lignes étaient claires  : les militants présents étaient pacifistes et voulaient agir en plein jour. Nous nous attendions à des contrôles mais pas à un tel sommet de brutalité  ! » Israël avait déclaré le port d’Ashdod comme zone militaire interdite d’accès. Le ministère des Affaires étrangères avait également recommandé aux citoyens allemands de ne pas participer à l’opération Free Gaza. « C’est pourquoi nous espérions augmenter la sécurité du convoi humanitaire par notre présence en jouant sur notre statut de parlementaires », explique Inge Höger. Après plusieurs heures d’incertitude, les deux députées interpellées par les autorités israéliennes furent autorisées à appeler des représentants de l’ambassade d’Allemagne, à 20 h 30, lundi soir.

« Nous avons finalement décidé de signer le “deportation paper” (acte d’expulsion) qui attestait de notre volonté de quitter le territoire israélien. C’était la seule manière d’assurer le suivi de l’information sur la tournure prise par les événements. » Le ton du récit de l’experte en désarmement de Die Linke traduit aussi, à ce moment, la difficulté qui fut la sienne de quitter ainsi ses compagnons de route restés, eux, aux mains des autorités israéliennes. Ces autres passagers étaient hier soir encore détenus dans la prison d’Al-Khiyam, dans le port d’Ashdod, donc interdite d’accès. D’autres, comme l’écrivain suédois Henning Mankell, seraient emprisonnés à Beerscheva, dans le désert du Néguev. Les traits tirés, les cinq rescapés revendiquaient, hier, le soutien de leur gouvernement comme de l’Union européenne  : « Nous sommes rentrés pour pouvoir mieux venir en aide à ceux qui sont restés prisonniers des forces israéliennes et nous demandons aux diplomates d’entrer en jeu au plus vite », déclare Annette Groth. Déjà, les premières réactions se sont fait entendre. Le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s’est même prononcé en faveur de la levée du blocus israélien sur Gaza. « C’est un progrès par rapport à la position habituelle de l’Allemagne vis-à-vis de l’Israël », déclarait, hier soir, Gesine Lötzsch, nouvelle coprésidente du parti Die Linke. Elle précisait  : « La réaction de la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, choquée par l’action commando, laisse bon espoir quant à la mise en place d’une commission d’enquête sur les événements. Mais il faut aller plus loin et porter le blocus criminel de Gaza à l’agenda politique. » Pour l’ex-député de Die Linke Norman Paech, qui suit de près le conflit au Proche-Orient depuis 1965, les gouvernements doivent faire enfin face à leurs responsabilités  : « La situation est dramatique, avec tous ces morts et ces blessés. Mais comme disait Johnson lors de la guerre du Vietnam, il faut parfois atteindre le pire pour obtenir le meilleur. De l’échec du convoi humanitaire doit maintenant naître la levée du blocus israélien. »

Charlotte Noblet

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Manifestation de soutien à la flotille de la liberté pour Gaza

4 Juin 2010, 15:40pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

Manifestation le Samedi 5 Juin 2010 à 15h Place de la Bastille à Paris, en direction de la Concorde

Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens dénonce l’attaque meurtrière de la flottille de la liberté pour Gaza, par l’armée israélienne dans les eaux territoriales internationales et appelle à manifester pour exiger maintenant !

- La levée du Blocus illégal de Gaza

- La fin de l’impunité d’Israël : jugement de tous les crimes de guerre

- Des sanctions internationales : suspension de l’Accord d’association avec l’Union Européenne

- Libération immédiate de tous les militants-es de la solidarité internationale, de toutes les nationalités détenus-es en Israël

- Acheminement de toute la cargaison humanitaire à Gaza sous contrôle international

- Retour de tous les bateaux.

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Condamnation internationale après le raid israélien sanglant

31 Mai 2010, 21:13pm

Publié par PCF Villepinte

 Hind Khoury : « C'est un crime de guerre »
La déléguée générale de la Palestine en France demande que la communauté internationale mette fin à l’impunité d’Israël afin qu’il cesse de violer le droit international, après l’attaque sanglante contre la flottille de bateaux qui s’approchait de Gaza.

Pourquoi les Israéliens ont-ils commis un tel acte dans les eaux internationales ?

Hind Khoury. Je suis d’abord révoltée par ce qui s’est passé. C’est un crime de guerre. Je ne suis pas surprise, parce qu’il faut s’attendre à tout de la part d’Israël. Ce n’est pas la première fois. On connaît les agressions israéliennes, leurs crimes de guerre, les violations de toutes sortes et les punitions collectives contre les Palestiniens et surtout contre Gaza en janvier 2009. C’est très choquant aussi de voir qu’Israël est capable d’attaquer dans les eaux internationales avec des commandos lourdement armés des militants pacifistes venus de différents pays. Cette fois-ci, Tel-Aviv a donné une plus grande ampleur à sa politique d’agression. Il faut dire qu’Israël agit dans une impunité totale. [.] Alors, ou bien la communauté internationale décide de mettre fin à cette impunité, ou bien Israël va continuer dans sa politique d’agression, à saboter les efforts de paix et chercher à déstabiliser toute la région.

Cet acte grave ne va-t-il pas se retourner contre Israël et le contraindre à négocier une paix définitive ?

Hind Khoury. Pour vous dire les choses clairement, le président Mahmoud Abbas a dit qu’il n’attendait rien du gouvernement Netanyahu pour avancer vers un accord politique. Comme je viens de vous le dire, ce qui s’est passé avant-hier et tous les actes de provocation qui ne sont pas arrêtés depuis l’agression contre Gaza montrent qu’Israël vise plutôt à déstabiliser la région.

Á la suite de ce qui vient de se passer, que va faire l’Autorité palestinienne ?

Hind Khoury. Elle a appelé à une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Autorité palestinienne va bien sûr faire de son mieux sur le plan diplomatique auprès de tous les ministères des Affaires étrangères dans le monde, appeler la société civile dans les différents pays à agir pour soutenir la lutte du peuple palestinien, surtout pour mettre fin au blocus de Gaza. Et puisqu’on parle de blocus, je rappelle que la situation à Jérusalem ne cesse de s’aggraver : des actes agressifs sont commis par les autorités israéliennes pour déposséder les Palestiniens de leurs maisons et poursuivre la colonisation de la ville. Il faut que la communauté internationale prenne ses responsabilités, qu’elle prenne les choses en main et décide quelles actions entreprendre pour arrêter ces agressions. Il faut cette fois-ci des actes concrets et pas seulement des condamnations.

La plupart des pays, dont la France, ont condamné cet acte de piraterie sauf les États-Unis, qu’en pensez-vous ?

Hind Khoury. Je crois qu’ils sont assez dérangés par le fait que Benyamin Netanyahu a annulé sa rencontre avec le président Obama pour retourner en Israël à cause de ce qui s’est passé au large de Gaza. Je pense que c’était une façon pour Netanyahu d’éviter de rencontrer le président américain pour ne pas faire les concessions demandées. En fait, ce ne sont pas des concessions qu’Israël doit faire, il faut qu’il arrête de violer le droit international, d’agir contre la volonté de la communauté internationale, de signer des accords pour ne pas les respecter, etc. C’est ce processus-là qu’il faut arrêter. Encore une fois, il ne s’agit pas de concessions à faire mais tout simplement de restituer aux Palestiniens leurs propres terres, leur liberté qui est aussi légitime que l’existence du peuple d’Israël.

Entretien réalisé par Hassane Zerrouky

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Intervention du député François ASENSI

21 Mai 2010, 06:15am

Publié par PCF Villepinte

Parc de la Poudrerie :  » Monsieur Borloo, il faut permettre aux jeunes villepintois de profiter au plus vite de la richesse écologique et naturelle du Parc. »

( Blog de F ASENSI)

Parc de la Poudrerie :  » Monsieur Borloo, il faut permettre aux jeunes villepintois de profiter au plus vite de la richesse écologique et naturelle du Parc. »Parce que les enfants ont droit de découvrir toute la richesse de la nature, je viens d’écrire à Monsieur Borloo, afin que les jeunes villepintois puissent, à nouveau et au plus vite, profiter du centre nature de leur ville qui est au coeur du parc de la Pourdrerie.

Nelly Roland, la maire de Villepinte, veut en effet faire du centre nature un espace prioritaire pour la sensibilisation des jeunes aux problèmes écologiques et à la nécessité de la préservation de notre patrimoine naturel. Bien entendu, je soutiens sa démarche.

Confrontée aux problèmes de pollution , elle a du pourtant fermer le centre nature. Il s’agit donc par mon intervention de demander à l’Etat de prendre ses responsabilités pour que très vite le centre soit à nouveau ouvert à tous les jeunes villepintois.

En effet, les activités militaires ont polluées les sols de ce magnifique site qu’est le Parc de la Poudrerie.  Des solutions de dépollution existent. Mais contrairement à tous les principes de responsabilité écologiques qui impliquent la règle du « pollueur-payeur », l’Etat demande aux contribuables de nos villes de payer la facture de la dépollution, alors que ce sont des activités d’Etat qui rendent impraticable le site de la ville.

J’ai donc demandé à Monsieur Borloo de ne pas faire peser aux collectivités locales des dépenses qui ne relèvent pas de leurs choix. Je lui ai aussi demandé d’examiner une solution intermédiaire, qui serait l’utilisation de bâtiment du ministère de la Défense. Ainsi, les jeunes villepintois ne seraient plus privés du plaisir de découvrir ce parc.

voici mon intervention

Le député François Asensi attire l’attention du Ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, sur la dépollution du centre nature de Villepinte situé dans le parc de la Poudrerie.

Dès 2005, la question d’éventuelles pollutions liées aux activités militaires présentes sur ce site se sont posées. En mai 2005, le député demandait au ministre de l’écologie et du développement durable de mettre fin à cette situation. Il a fallu bien d’autres interventions, pour que l’État prenne enfin en compte la réalité des « pollutions résiduelles » présentes dans ce magnifique espace boisé de 120 hectares.

Fin mai 2008, une première phase des études conduites, permet de conclure qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre l’état du milieu et les usages, à l’exception du centre nature de Villepinte. En effet, une pollution au mercure et au plomb, trace de l’activité militaire de l’État dans ce site, le rendait impropre à toute utilisation par des enfants. Le 1er juin 2008 le maire de Villepinte prenait alors la décision de le fermer, alors que son aménagement intérieur a pourtant été intégralement financé par la ville et un animateur nature embauché pour développer des activités de découverte pour les enfants. C’est au total quelques 443 000 € que cette commune aura versés entre 1999 et 2009, pour ce centre nature, qui est depuis le 1er juin 2008 fermé aux enfants de Villepinte.

Les travaux de dépollution à mettre en œuvre sont importants et concernent non seulement les sols autour et sous le bâtiment, mais aussi les fondations et la dalle. Les travaux à entreprendre nécessitent donc une intervention sur le bâti existant, dans un ensemble de contraintes fortes. Le site est en effet zone Natura 2000 et site naturel classé au titre de la loi de 1930.

Pour permettre à nouveaux aux enfants villepintois de profiter de cette structure, les services de l’État ont conduit des études et proposent 3 hypothèses de travail. Les deux premières comprennent la dépollution des sols situés dans l’emprise et sous le bâtiment. Cette solution technique permet la conservation de ce bâtiment. La troisième consiste en la démolition pure et simple du bâtiment avant dépollution des sols, les services du ministère proposant que la nouvelle communauté d’agglomération « Plaine de France » finance cette reconstruction. Cette solution est d’une part impossible puisque le site est classé, mais d’autre part inacceptable car elle déresponsabilise l’Etat. Il ne saurait faire reporter une partie des dépenses qui lui incombent sur les collectivités territoriales ou leurs établissements de coopération intercommunale.

Reste qu’à ce jour aucune solution transitoire pour accueillir les enfants de Villepinte n’a été proposée. Aucune des diverses solutions évoquées n’est à ce jour travaillée, en particulier celle d’une utilisation provisoire des bâtiments propriété du ministère de la défense nationale actuellement non ou sous-utilisés.

Le député demande donc au ministre de bien vouloir lui signifier la solution de dépollution vers laquelle s’oriente l’Etat, les délais pour sa mise en application et les dispositions intermédiaires qui permettraient aux jeunes villepintois de profiter au plus vite de la richesse écologique et naturelle du Parc de la Poudrerie.

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Marée noire dans le Golfe du Mexique

4 Mai 2010, 05:30am

Publié par PCF Villepinte

Obama veut présenter la note à BP


Jugé responsable de la marée noire qui souille le golfe du Mexique, le géant pétrolier britannique promet d’en assumer les conséquences financières. Problème : la loi fédérale américaine limite sa responsabilité.

Si toute la tête du puits lâche, cela pourrait dépasser seize millions de litres par jour. Seize millions de litres de pétrole brut déversés en mer. Un volume qui décuplerait l’ampleur de la pire marée noire de l’histoire des États-Unis. Ces prévisions alarmistes de l’amiral Thad Allen, commandant des gardes-côtes américains, attisent la colère contre British Petroleum, la compagnie pétrolière qui exploitait la plate-forme Deepwater Horizon dont l’explosion et le naufrage, le 22 avril, sont à l’origine de cette catastrophe écologique dans le golfe du Mexique. En visite, dimanche, en Louisiane, le président Barack Obama a insisté sur les responsabilités de la compagnie britannique. « Que cela soit bien clair. BP est responsable de la fuite. BP paiera la facture », a-t-il prévenu. La note pourrait atteindre, selon les premières estimations, 3,5 à 7 milliards de dollars. Le géant pétrolier, de son côté, tente de calmer la colère en faisant profil bas. Dans un communiqué publié hier, BP promet de prendre en charge tous les coûts nécessaires et appropriés de nettoyage de la marée noire et de payer toutes les demandes d’indemnisations légitimes et objectivement vérifiables pour des pertes et dommages liés à [celle-ci]. Sont cités les dommages aux biens, les atteintes aux personnes et les pertes commerciales.

« Que cela soit bien clair. BP est responsable de la fuite. BP paiera la facture »

Ces promesses, pourtant, pourraient vite sombrer dans les limbes de la loi fédérale américaine. Laquelle, relève le New York Times, limite à 75 millions de dollars la responsabilité de BP en cas de marée noire, hors coûts de nettoyage. Un fonds fédéral alimenté par une taxe sur le pétrole existe bien. Mais, s’inquiète encore le quotidien, celui-ci ne couvrirait les réparations qu’à hauteur de 1 milliard d’euros. Le ministre américain de la Justice, Eric Holder, a toutefois indiqué, hier, que ses services participeraient à l’enquête sur les origines de la marée noire, laissant entrevoir des poursuites pénales. L’annonce a fait dégringoler l’action BP en bourse.

Le désastre écologique est synonyme de catastrophe économique

Piètre consolation pour les professionnels du tourisme, les pêcheurs, les ostréiculteurs, les éleveurs de crevettes, à peine remis du passage en 2005 de l’ouragan Katrina. Car, dans ces régions qui abritent une riche biodiversité et d’abondantes ressources halieutiques, le désastre écologique est synonyme de catastrophe économique. Depuis dimanche, l’interdiction de la pêche a été décrétée dans les eaux contaminées. Cette restriction s’inscrira, assurément, dans le long terme. Jusqu’ici, les opérations visant à obturer le puits d’où s’échappent les hydrocarbures sont restées vaines. Et BP craint de les voir se prolonger plusieurs mois. De l’aveu même de la compagnie, c’est un scénario catastrophe qui se profile.

Rosa Moussaoui

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Louisiane :

3 Mai 2010, 12:32pm

Publié par PCF Villepinte

 le PCF pour la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement rattachée à l’ONU

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 3 mai
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Thèmes : Monde | ecologie


La plateforme Deepwater Horizon n’en finit pas de déverser son poison dans les mers du golfe du Mexique. Une fois encore la Louisiane, sa population et tout son écosystème est victime d’une grave catastrophe écologique. Au-delà des pertes humaines des ouvriers de la plateforme on peut s’attendre à un véritable cataclysme en matière de biodiversité. Ce sont près de 400 espèces de la région qui risquent d’être mis en péril.

Ce ne sont pas les dénégations révoltantes du patron de BP, Tony Hayward, qui cherche à minimiser les conséquences de la marée noire qui peuvent rassurer celles et ceux qui se mobilisent pour une société non productiviste et de l’après pétrole.

Tout semble une nouvelle fois indiquer que la cause est à rechercher du côté des profits et de l’irresponsabilité des dirigeants comme des actionnaires.

En effet, cette plateforme louée par BP à l’entreprise coréenne Huyndai Heavy Industries ne serait pas dotée du système de sécurité télécommandé aujourd’hui obligatoire au Brésil et en Norvège. Ce système n’existe pas parce que BP estime qu’il est trop couteux (377 000€).

Cette cynique décision risque de coûter bien plus chère à l’humanité pour à la fois colmater le puits, stopper la pollution et surtout réparer ce qui pourra l’être afin permettre à cet écosystème de survivre, y compris dans son volet économique pour l’activité de pêche du secteur. Les dirigeants de BP en ont-ils bien conscience ?

Depuis trente ans la planète a connu plusieurs marées noires qui ont meurtri nos paysages et nos activités maritimes. Et les côtes françaises n’ont pas été épargnées.

Il est temps que de véritables règles s’imposent à tous et partout afin de protéger l’environnement et les conditions du contrôle de leur respect par tous les producteurs du monde. C’est pourquoi nous militons pour la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement rattachée à l’ONU. Lors du récent sommet de Cochabamba, et après Copenhague, des dizaines de milliers de citoyens et d’acteurs écologiques ont tenu à rappeler que dorénavant il faudrait compter avec eux. Leurs mobilisations qui ne peuvent que s’amplifier afin que les États prennent leurs responsabilités est une donnée nouvelle qui contribuera à l’avènement d’un nouveau mode développement, de production et de consommation.

Les communistes français sont de ceux qui inscrivent la nécessité écologique au sein de leur projet de société.

Parti communiste français

Paris, le 1er mai 2010.

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Reportage sur Salah Hamouri

27 Avril 2010, 08:57am

Publié par PCF Villepinte

Salah Hamouri : "Lettre du fond de ma prison"salah-copie-1.jpg 
 

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Agriculture.

26 Avril 2010, 17:57pm

Publié par PCF Villepinte

 « Les réformes agraires sont devant nous »
 
Agronome et économiste, Michel Griffon travaille 
à l’Agence nationale de la recherche.
Depuis quinze ans, ses travaux visent la mise en place d’une agriculture qui réduise les apports d’engrais et de Agronome et économiste, Michel Griffon travaille 
à l’Agence nationale de la recherche.
Depuis quinze ans, ses travaux visent la mise en place d’une agriculture qui réduise les apports d’engrais et de pesticides.
Une agriculture "écologiquement intensive". Entretien.

Vous avez beaucoup travaillé ces dernières années sur ce que devrait être l’agriculture de demain, que vous qualifiez d’écologiquement intensive. Qu’entendez-vous par là  ?

Michel Griffon. Il y a deux façons de comprendre le terme et il faut éviter de les confondre. Il y a, d’une part, l’agriculture intensive conventionnelle à laquelle on rajoute un peu d’écologie. Mais on reste dans l’intensif, avec une production agricole gourmande en engrais, en énergie et en produits phytosanitaires. Autre exemple, l’agriculture indienne est intensive en main-d’œuvre, car il y a peu de machines, alors que l’agriculture européenne est peu intensive en main-d’œuvre pour la raison inverse.

Quand je parle d’agriculture écologiquement intensive, c’est pour montrer que l’on va utiliser intensivement des mécanismes naturels, les utiliser comme source d’inspiration pour de nouvelles technologies, c’est ce que j’appelle la bio-inspiration. Si on raisonne sur la défense des cultures, la méthode conventionnelle consiste à utiliser des molécules de synthèse. Par exemple, pour lutter contre la rouille du blé, une maladie provoquée par des champignons microscopiques et qui finit par tuer la plante, une méthode écologiquement intensive consiste à mélanger des variétés de blé résistantes avec des variétés moins résistantes à la maladie. Du coup, celle-ci se propage moins vite et on limite de façon importante les traitements. La diversité des caractéristiques des plantes devient ainsi un rempart contre l’envahissement par la maladie. Prenons maintenant l’exemple des attaques de pucerons. Elles ont un effet très négatif sur les plantes, car ça permet aux champignons de pénétrer plus facilement dans les plaies créées par les insectes. On peut traiter les pucerons de manière conventionnelle, avec des insecticides. On peut aussi opter pour un mécanisme naturel, qui consiste à trouver des insectes prédateurs du puceron. Il suffit donc de produire des auxiliaires de l’agriculture, qui ne sont autres que des prédateurs des insectes ravageurs. Il existe aussi des virus qui attaquent les chenilles, lesquelles, on le sait, créent des dégâts relativement importants sur certaines cultures. Il faut explorer tout ce champ et l’ensemble de ces relations crée ce qu’on appelle des réseaux où certains éléments s’alimentent des autres ou en parasitent d’autres. Plus on a des réseaux complexes avec beaucoup d’insectes, plus la probabilité de pouvoir résister à des envahisseurs est grande. J’appelle cela lutter par la diversité, et c’est un mécanisme naturel.

Comment abordez-vous la question cruciale de la fertilisation des sols pour maintenir les rendements  ?

Michel Griffon. La méthode conventionnelle revient à considérer le sol comme un substrat minéral. On ajoute des engrais chimiques, qui correspondent aux besoins de la plante. Ça coûte très cher, ça demande un labour avec une dépense d’énergie importante, ça aboutit assez fréquemment au tassement des sols et à leur érosion. Face à ces inconvénients, l’aspect écologiquement intensif se définit par quatre fonctionnalités complexes. D’abord, la photosynthèse, qui fabrique de la biomasse, donc des plantes. Ensuite, on utilise la décomposition des plantes mortes. Une fois les plantes décomposées, on a de l’humification ou de la fabrication d’humus. Arrive ensuite une nouvelle décomposition, qui s’appelle la minéralisation, au terme de laquelle on obtient les mêmes éléments fertilisants que ceux fournis par les engrais. Quand on veut amplifier ce mécanisme, il faut utiliser au maximum la capacité du soleil pour faire de la biomasse. En France, les cultures n’utilisent qu’une fraction des apports solaires. Avant que la culture soit installée, le sol est nu et rien ne pousse. Quand on a fait la récolte céréalière, en juillet-août, il n’y a plus rien qui pousse. En revanche, si on a des plantes avant le semis et après la récolte, ces plantes utilisent la lumière solaire et le gaz carbonique de l’air pour fabriquer de la biomasse, ce qui nourrit le processus que j’expliquais plus avant  : la décomposition, l’humification, la minéralisation. On y gagne aussi sur d’autres aspects, car ces plantes couvrent le sol, elles limitent l’érosion, elles retiennent l’eau en même temps qu’elles donnent des éléments nutritifs.

Ça ne remplace pas la totalité des engrais. Mais ça nous donne une conception différente des choses, parce qu’on fait faire par la nature en amplifiant au maximum sa capacité à agir. Après, on complète au besoin par la technologie conventionnelle. Nous avons là une différence avec l’agriculture biologique. Cette dernière n’utilise que des processus naturels. C’est très vertueux. Néanmoins, l’agriculture biologique n’arrive pas encore à des rendements suffisants. Peut-être qu’elle y arrivera. Elle se fixe de telles contraintes qu’elle est extrêmement inventive. On devrait d’ailleurs la financer davantage pour son inventivité. En agriculture écologiquement intensive, il s’agit d’aller vers le biologique de façon progressive en limitant les apports du conventionnel au strict nécessaire. C’est une agriculture qui intéresse de plus en plus, car elle permet des transitions qui vont vers une écologisation de l’agriculture.

Dans l’opinion courante, ce qui est produit par l’industrie à partir de rien est mauvais et ce qui est dans la nature est bon. C’est faux dans les deux cas, car on n’est sûr de rien. Il faut toujours rester prudent, mais en imitant la nature et en travaillant avec de faibles doses de produits chimiques, on a tout de même une garantie supplémentaire de limiter le risque.

Les associations de graminées et de légumineuses jouent-elles un rôle important pour limiter les apports d’engrais  ?

Michel Griffon. Oui, car les légumineuses ont cette fonctionnalité naturelle de pouvoir utiliser l’azote de l’air gratuitement. Il faut toujours appliquer et amplifier des mécanismes naturels, c’est de la technologie gratuite. Ça ne veut pas dire que c’est toujours facile. C’est même difficile, car il faut de la main-d’œuvre, de l’intelligence et de l’observation. On observe très bien dans les agricultures pauvres. En Indonésie, l’utilisation des principes de ce qu’on appelle la lutte biologique – insectes prédateurs contre insectes ravageurs – s’est traduite par des progrès considérables. Il y a eu des projets fondés uniquement sur l’observation et la formation qui ont été d’immenses succès techniques. Ça coûte moins cher que d’acheter des produits phytosanitaires qu’on maîtrise mal et qu’on utilise de façon parfois dangereuse dans les pays pauvres. Je défends donc l’idée que cette agriculture écologiquement intensive, certes, intéresse les agricultures riches, mais fondamentalement elle est bâtie pour les agricultures pauvres.

Néanmoins, la tendance est au développement des monocultures de rente, dans les pays agricoles développés comme dans les pays émergents, voire les pays pauvres, en utilisant beaucoup de carburant, d’engrais et de pesticides. Qu’en pensez-vous  ?

Michel Griffon. Cette démarche rencontre déjà ses propres limites et va en rencontrer de plus en plus. Le prix du pétrole sera de plus en plus élevé dans un proche avenir, au point de devenir un handicap pour les agricultures très mécanisées. Ça fera monter les coûts énergétiques, celui des engrais azotés. J’ai de fortes raisons de croire que les réserves de minerais qui donnent des engrais à base de phosphate vont se raréfier, donc leurs prix vont augmenter. Les molécules phytosanitaires sont plus en plus interdites, la population est contre. Il y a là de sévères limitations pour l’avenir. Dans un certain nombre de régions du monde, nous avons réellement ou potentiellement une raréfaction de l’eau. Dès lors, pour résoudre ces problèmes, on utilisera de moins en moins les technologies conventionnelles. S’ajoute à cela la réaction des sociétés contre les pollutions. Et je trouve qu’en France les agriculteurs perçoivent désormais ces limites. Ils sont de plus en plus intéressés par cette idée d’agriculture écologiquement intensive.

Quels sont les cas les plus probants dans les exploitations  ?

Michel Griffon. Par exemple, les céréaliers ont longtemps été réticents à la technique des semis directs sans labour préalable. Mais les choses sont en train de bouger depuis la dernière hausse du prix du pétrole, en 2008. Près du tiers des surfaces céréalières serait en non-labour cette année. Nous sommes depuis mille ans dans la tradition du labour et en sortir n’est pas simple en raison de la force des habitudes. Qui plus est, le labour est vu comme une garantie contre les mauvaises herbes. Néanmoins, petit à petit, les agriculteurs voient les avantages du non-labour. Le sol redevient vite plus riche, plus fertile, avec moins d’érosion, moins de tassement. Le plus difficile, c’est de faire le premier pas. Chacun compare les risques aux avantages. Mais c’est en train de basculer. La flambée du prix du pétrole en 2008 a été décisive.

L’agriculture et l’alimentation font-elles partie des grands défis à relever au XXIe siècle  ?

Michel Griffon. La planète devra nourrir 9 milliards d’hommes en 2050 et conserver des zones importantes de biodiversité. Elle devra produire des molécules de substitution au pétrole, même si c’est en modestes quantités. Elle sera conduite inévitablement à utiliser une partie des cultures pour produire des agrocarburants. Nous allons devoir entrer dans une perspective aménagiste de l’espace. Par ailleurs, 40 % de la population mondiale vit de l’agriculture. Ce sont des gens pauvres et je pense que leurs enfants aussi seront pauvres. Ils ne vont pas pouvoir entrer dans l’industrie, qui développe aujourd’hui des technologies d’hypercompétitivité qui éliminent de la main-d’œuvre. Donc, il faudra bien que beaucoup de gens vivent de l’espace agricole et rural. Vont donc se poser d’énormes problèmes d’accès à la terre. Je suis persuadé que les réformes agraires sont devant nous et pas derrière nous, comme trop de gens le pensent. Cette perspective aménagiste me conduit à dire que les espaces qui ne peuvent être que des espaces en herbe doivent être consacrés aux herbivores. Et dans les espaces où on peut produire du grain, il faut que le grain aille d’abord aux rations humaines. Subsidiairement, aux omnivores et aux herbivores. D’autant plus que quand on donne aux bovins du maïs ou du soja, on le fait dans des pays qui consomment des quantités de viande qui sont néfastes pour la santé. Et le grand drame d’aujourd’hui est que la Chine et d’autres pays sont en train d’imiter les États-Unis dans la consommation de viande d’herbivores nourris de grains. Inévitablement, on doit avoir un calcul de nature planificatrice dans chacun des grands espaces agricoles de la planète, de façon à économiser les ressources et les écosystèmes.

Certains appellent de leurs vœux une nouvelle civilisation de l’arbre nourricier. Qu’en pensez-vous  ?

Michel Griffon. Tous les arbres utiles devront entrer dans un nouveau calcul pour être mieux en phase avec la nature. Nos paysages devront être des paysages agricoles  : d’élevage, de biodiversité, de gestion de l’eau des bassins versants, de filtration de l’eau, de lutte contre les incendies, qui sont autant de services écologiques. Il va falloir recalculer tout ça et l’arbre va reprendre une place importante. On peut faire des forêts utiles. Je connais des exemples dans le monde où les forêts, au-delà de leur aspect naturel, sont des ensembles d’arbres qui ont tous leur utilité pour produire des fruits, des médicaments, des plantes, de la fertilité et même pour produire de l’ombre favorable à des cultures associées. On peut penser une société productrice autour de l’arbre, ce que l’on appelle l’agroforesterie. D’une manière générale, quand on veut s’inspirer des écosystèmes, on n’a que l’embarras du choix. Il y une telle diversité de solutions dans la nature. Il suffit de les observer et d’en tirer profit. La diversité est vraiment le mot-clé.

Entretien réalisé par Gérard Le Puill

Repères

Michel Griffon, ingénieur agronome 
et économiste, est directeur général adjoint 
de l’Agence nationale de la recherche, 
président du conseil scientifique du Fonds français pour l’environnement mondial 
et membre de plusieurs comités scientifiques nationaux et internationaux. 
u Il est, entre autres, l’auteur de  : Pour des agricultures écologiquement intensives. éditions de l’Aube, 2010. Gérer la planète, avec F. Griffon. 
éditions Odile Jacob, 2009. La Planète, ses crises et nous, avec D. Dupré. éditions Atlantica, 2008. Nourrir la planète. éditions Odile Jacob, 2006.

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l'Europe prise en otage ? Burki met le doigt sur la question

18 Avril 2010, 15:37pm

Publié par PCF Villepinte

Sur le blog de Canaille le Rouge

Conflits locaux, désorganisation des transports, prise des usagers en otage, ça suffit.Encombrements dans les aérogares et aéroports, usagers pris en otages.

D'autres bloqués des heures dans des salles d'attente non prévues à cet effet.

Ca suffit !

Depuis plusieurs jours un conflit aux conséquences telluriques perturbe l'organisation européenne des transports.

Tous nous savons que notre planètes est soumises à des pressions qui se manifestent essentiellement  là où les capacités de résistances sont les plus vulnérables. Cela a des conséquences couteuses et intolérables pour les compagnies aériennes.

Chacun a le droit au respect de ses conditions de vie et de travail, l'expression des tensions et conflits de toutes natures est un droit dans les pays démocratiques  mais les usagers ne doivent pas  pâtir de ces antagonismes.

Qu'un département islandais décisif pour l'organisation des transports aériens demande à pouvoir librement casser la croute est une chose. Mais que le conflit conduise à ce qu'à l'instar de quelconques cheminots français enfumant de rouge leurs débordements revendicatifs, les failles énergétiques de Reykjavík paralysent tout le trafic aérien de la partie la plus riche du monde est une prise d'otage intolérable et la Présidence de la République a décidé d'y mettre un terme.
Pour ce faire,  J-Louis Borloo ministre chargé des transports, de l'environnement et de l'élevage des lapins, est chargé d'une mission exploratoire pour solutionner le conflit. Il sera accompagné de D. Bussereau secrétaire d'état au renforcement des digues et au transport, expert en comptage des cabillauds du nord ouest.
La mission interministérielle, au vu de sa compétence reconnue en la matière, a sollicité Claude Allègre spécialiste de la tectonique des claques pour contacter les parties en conflit pour explorer sur place les pistes d'une issue raisonnée.


 

Celui-ci sera héliporté sur zone le plus rapidement possible. Arrivé à Hadèstination il sera accompagné de M. Charon, conseiller spécial de la présidence, chargé de logistique pour le guider aux portes des enfers. Un collectif de correspondant du CNRS cherchera à ne pas perdre le contact avec l'expédition jusqu'à son arrivée sur site.

 

 

 
Par canaille le rouge - Publié dans : Rire et sourire

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Environnement

13 Avril 2010, 12:39pm

Publié par PCF Villepinte

Pour une organisation mondiale de l'environnement dégagée du libéralisme

 

Le mouvement de mobilisation (ONG, collectivités territoriales, forces sociales et politiques progressistes) lors du sommet de Copenhague a largement contribué à l’émergence d’une conscience citoyenne mondiale sur les enjeux du réchauffement climatique.

Ainsi deux idées ont cheminé jusqu’à perturber le bal des négociations étatiques. L’une est que l’urgence climatique ne peut se concevoir sans justice sociale si on ne veut pas accroître les inégalités individuelles, collectives et territoriales. L’autre est relative à l’absence de volonté politique pour accorder à cet enjeu déterminant pour la survie de la planète les moyens financiers nécessaires. Puisque qu’en temps de crise on a sauvé les banques alors rien ne s’oppose à ce que l’on sauve le climat. 


13 avril 2010

L’échec relatif du sommet de Copenhague réside dans l’incapacité des états à construire un accord juridiquement contraignant qui fasse que chaque pays s’engage de façon utile et équitable. Cette exigence reste pleinement d’actualité. La création d’un corpus de droit environnemental à l’échelle du monde ne peut s’envisager que dans un cadre concerté permanent mondial. Les communistes sont favorables à la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) sous l’égide de l’ONU.

Plusieurs raisons militent en sa faveur.

Les enjeux globaux et multiples du réchauffement climatique montrent à quel niveau d’interdépendance nous sommes parvenus dans le monde actuel. Il n’y a donc pas de salut possible sans ce cadre de dialogue international en lien avec l’action des peuples.

On l’a vu avec Kyoto la bonne volonté de quelques états ne peut suffire à résorber l’ampleur de la crise écologique surtout lorsque celle-ci s’inscrit dans la création d’un marché des droits à polluer. Si le processus engagé depuis Rio a produit de premiers résultats ils sont bien en deçà des nécessités. Toutes les régions du monde sont concernées c’est à cette échelle que la solution est envisageable.

Pour y parvenir l’intérêt général doit être supérieur à toute autre considération et doit trouver à s’exprimer dans un droit international environnemental qui tienne compte de considérations diverses dont celle qui allie l’efficacité écologique au principe du droit au développement de chaque nation. Tant que la dette écologique des pays industriels à l’égard des pays en développement sera niée alors toute avancée semble hypothétique.

Par ailleurs, on connaît les limites réelles de l’intervention des institutions internationales face à la domination de l’idéologie libérale. L’ONU, elle-même, en a fait les frais récemment alors qu’elle cherchait à se réformer. La pente inquiétante qu’elle a empruntée depuis lors en contractualisant des relations avec les multinationales est sans issue.

Soyons clairs, sans remise en cause du capitalisme financier, de la domination du dollar -et son remplacement à terme par une monnaie commune-, des objectifs de l’OMC, des règles actuelles du FMI qui démantèlent partout les services publics gages d’accès aux biens publics, le chemin reste très difficile.

En France, N. Sarkozy abandonne l’injuste et inefficace taxe carbone dans l’attente d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe : c’est l’illusion du protectionnisme vert qui vise essentiellement les pays émergents comme la Chine et non les multinationales responsables des émissions. Pour amortir ce nouvel impôt les pays visés pèseront sur l’emploi, les salaires et les acquis sociaux. Ce serait une accentuation du dumping social sans garantie aucune de la moindre baisse de création de carbone par l’absence de réelles mesures d’adaptation des modes de production. Nous proposons de prélever chaque année 2% sur les dépenses militaires afin d’alimenter un Fonds mondial auprès de l’ONU géré par l’OME pour contribuer à un nouveau développement social humain. Le crédit, bien public, doit être délivré aux entreprises sur critères sociaux et environnementaux et des droits nouveaux doivent être reconnus aux salariés pour promouvoir des technologies non polluantes.

Face à ces enjeux l’opinion publique doit agir afin que demain l’OME puisse jouer son rôle de dépassement des intérêts particuliers et stratégies des puissances qui dominent les relations internationales.

Hervé BRAMY

Responsable national à l’écologie du PCF

Conseiller général de Seine-Saint-Denis

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