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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Urgence sociale : les mesures que défendent les syndicats à l’Élysée

5 Juin 2020, 06:49am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Clotilde Mathieu

Les organisations syndicales et patronales sont reçues par l’exécutif cet après-midi. Objectif: échanger sur les solutions à la crise.

Àl’heure où le nombre d’inscriptions au chômage explose, qu’une vague de licenciements se prépare, Emmanuel Macron, accompagné de son premier ministre et de membres du gouvernement, a convié cet après-midi les organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et patronales (Medef, CPME, U2P).

Avec une récession record (– 11 %) en 2020, il s’agirait d’échanger sur les solutions à la crise économique et sociale causée par la pandémie, voire même «avancer sur la définition dun contrat social renouvelé», dixit la ministre du Travail. Même si les invités n’ont pas reçu «dordre du jour».

Les syndicats craignent qu’un certain nombre d’annonces soient faites, par exemple, sur l’apprentissage, sur les jeunes ou l’assurance-chômage. «Ce qui nous mettrait devant le fait accompli», alerte Yves Veyrier, secrétaire général de FO. Inquiétude aussi à la CGT qui redoute «une nouvelle grande messe pour promouvoir ces mesures». Car, depuis le début du confinement, les syndicats n’ont jamais été entendus. Le dialogue social a clairement manqué, relève Yves Veyrier. En cause, l’état d’exception qui «ne se justifie pas au regard de l’état sanitaire, mais qui porte atteinte aux libertés fondamentales et au droit du travail par ordonnances, par décrets», explique le syndicaliste qui en exige la fin. Un recours a été déposé auprès du Conseil d’État pour mettre fin au décret interdisant les manifestations et rassemblements, confie la CGT.

Quoi qu’il en soit, chacun viendra avec ses propositions. «Nous sommes bien décidés à peser avec toutes nos revendications», a précisé Céline ­Verzeletti, secrétaire confédérale CGT. L’objectif est d’éviter la «casse sociale» qui s’annonce.

«Perte de pouvoir dachat de 14 % suite au confinement»

Depuis le début du confinement, l’organisation syndicale travaille avec d’autres syndicats et des associations de défense de l’environnement afin de bâtir une sortie de crise au travers de 34 mesures d’urgence sociale et environnementale. Au premier rang desquelles «une revalorisation salariale significative des métiers à forte utilité sociale, peu reconnus et mal rémunérés», insiste la syndicaliste. Le gouvernement étant en mesure d’envoyer «un premier signe rapidement», en commençant dans la fonction publique.

Cette revendication est également portée par FO qui souligne que «la France est un pays où la consommation est un des facteurs de croissance, alors que la perte de pouvoir d’achat est de 14 % suite au confinement», analyse Yves Veyrier. Dans la même veine, la CGT prône «le développement et linvestissement dans les services publics en fonction des besoins de la population». Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, l’annonce de 900000 chômeurs de plus a été «un coup dans le ventre» qui nécessite «des politiques de soutien de lemploi et pas simplement daccompagnement du chômage». Il plaide «pour la construction dun autre modèle de développement, plus juste, plus durable» et souhaite la mise en place de mesures spécifiques pour la jeunesse comme un RSA jeune.

Face aux flots d’argent public dépensé, les syndicats souhaitent la poursuite des mesures de chômage partiel, mais aussi un contrôle strict des aides aux entreprises, ainsi que l’interdiction, pour la CGT et FO, des «licenciements» dans les entreprises aidées. En parallèle, les syndicats préparent la mobilisation, avec, en ligne de mire, la journée du 16 juin des personnels de santé. La CGT prévoit d’élargir l’appel «dans les territoires» aux autres luttes en cours.

Clotilde Mathieu

 

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