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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

ACTU L’Ukraine se transforme en vitrine pour les marchands d’armes

21 Mars 2022, 08:00am

Publié par PCF Villepinte

Défense Depuis vendredi, la Russie emploie des missiles hypersoniques. Une façon de vanter son avance technologique en la matière. Certains matériels fournis par des pays de l’Otan prennent également la lumière à l’occasion du conflit. En Bourse, les industriels du secteur cartonnent.

L'Humanité Publié le Lundi 21 Mars 2022 Gaël De Santis

Cette image fournie par le ministère de la Défense russe montre un missile de croisière hypersonique Kinzhal chargé sous un chasseur MiG-31K lors de l’exercice Grom-2022. Ministère russe de la Défense / AFP

AFP

Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir utilisé des missiles hypersoniques de type Kinzhal. Testée en 2018, cette classe d’engins – pour laquelle Moscou dispose d’une avance technologique – est employée pour la première fois dans des conditions réelles.

Vendredi, un hangar souterrain où étaient entreposées des armes dans l’ouest de l’Ukraine a été détruit. Dimanche, le ministère a annoncé qu’un entrepôt de carburant a été pulvérisé près de Mykolaïv, dans le sud-ouest du pays. Il s’agirait de «la principale source dapprovisionnement en carburant des véhicules blindés ukrainiens».

Tiré depuis un chasseur Mig, le missile Kinzhal, long de 8 mètres et pouvant porter une charge (y compris nucléaire) de 480 kg, peut être propulsé à une vitesse de 6000 km/h, soit cinq fois celle du son. Il peut atteindre des cibles à 1000, voire 2000 km de son lieu de lancement. Difficilement interceptable, il pose un problème à Kiev.

Les États-Unis entendent lui procurer des systèmes de défense antiaérienne de longue portée. Mais les soldats ukrainiens ne sont pas formés aux systèmes américains Patriot, mais aux systèmes russes, S-300. Aussi, les pays de l’Est, notamment la Slovaquie, pourraient donner les leurs à l’Ukraine, à mesure que ceux en leur possession seront remplacés par l’équipement états-unien. «Malheureusement, l’Ukraine est devenue un terrain d’essai pour tout l’arsenal russe de missiles», s’est plaint le porte-parole ukrainien des forces aériennes, Iouri Ignat, sur le site Ukraïnska Pravda.

Kiev n’est pas en reste et utilise aussi des armes récentes. Une partie des difficultés de l’avancée russe s’explique par une bonne utilisation des armes antichars portables. Parmi celles-ci, outre le Javelin américain, on trouve le NLAW, moins lourd que le premier. Touchant sa cible à 800 mètres, il est conçu par le suédois Saab et est fabriqué à Belfast par Thales Air Defence.

Londres en a fourni des centaines à l’Ukraine. Ce conflit est l’occasion pour les fabricants de faire connaître leurs produits, mais aussi de promouvoir une «culture de guerre» favorable aux ventes d’armes. Ainsi, la presse britannique regorge d’articles disant que les Ukrainiens crient «God Save the Queen!» (Dieu sauve la reine) en lançant leurs missiles. Un hommage au pays donateur.

Plusieurs matériels font l’objet d’une sorte de culte sur les réseaux sociaux. Le ministère ukrainien de la Défense célèbre même le drone turc Bayraktar avec une chanson, traduite cette semaine en anglais. Le véhicule autonome peut rester une journée dans les airs. S’il n’empêche pas la maîtrise du ciel par la Russie, il effectue des missions de surveillance et a pu, grâce aux missiles transportés, cibler des colonnes de chars et des véhicules russes.

Il permet, qui plus est, de diffuser les images d’explosion sur les réseaux sociaux. L’an dernier, ce drone, aujourd’hui symbole de lutte contre l’envahisseur, avait été utilisé par l’Azerbaïdjan pour attaquer l’Arménie au Haut-Karabakh.

Cette guerre fait les affaires des marchands d’armes. En un mois, l’action des français Thales et Dassault a augmenté de 35 % et 16,4 %, celle du suédois Saab, de 61 %, celle du britannique BAE Systems, de 22 %, et celle de l’italien Leonardo, de 36 %.

 

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