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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Poussée de fièvre chez les anticégétistes

12 Mai 2020, 08:59am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Mardi, 12 Mai, 2020

Cyprien Boganda

Une décision de justice donnant raison à la CGT à Renault Sandouville a déclenché un tir de barrage inouï de la part d’éditorialistes et de responsables politiques.

«Jai déjà écrit, et notamment dans ces colonnes, combien le syndicalisme français était responsable de la destruction de l’industrie française. Et même de sa classe ouvrière dont il était censé être le protecteur. Là où la CGT et SUD passent, les docks, les ports et les usines trépassent.» Cette tirade tout en nuances, signée de l’avocat Gilles-William Goldnadel, vient d’être publiée sur le site de Valeurs actuelles. C’est un exemple parmi d’autres du déluge de commentaires anticégétistes qui fleurissent en ce moment. La victoire juridique obtenue par la CGT de Renault sur fond de déconfinement a mis le feu aux poudres: la justice a en effet ordonné la fermeture provisoire de l’usine de Sandouville (Seine-Maritime), le temps que la direction se mette en conformité avec ses responsabilités légales. C’est le syndicat qui avait porté l’affaire en justice, craignant pour la sécurité des salariés de l’usine.

Voir aussi : Remous après l'arrêt de Sandouville

Il n’en fallait pas plus pour qu’éditorialistes et responsables politiques entonnent leur ritournelle favorite. «La CGT ou la stratégie du chaos», titre sobrement lExpress, tandis que Valeurs actuelles décerne à Philippe Martinez la palme de «saboteur n° 1 de l’économie française», et qu’une Muriel Pénicaud saisie d’effroi se dit «choquée» par l’attitude de la CGT. Tous semblent avoir oublié que c’est un juge indépendant qui a pris cette décision, et non un responsable de la centrale syndicale depuis son bureau de Montreuil… Ce qui n’a pas empêché Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, de planter la dernière banderille: «Il y a des responsables syndicaux qui jouent avec le feu, en nincitant pas suffisamment au respect des décisions qui ont été prises collectivement.» Avant de conclure: «Cette décision est mauvaise pour la nation française, au moment où on veut relocaliser les activités industrielles.» Rien que ça!

Voir aussi : Face à ce déchaînement médiatique, Fabien Gâche, délégué syndical central CGT de Renault, répond ici en vidéo

ils n'ont pas honte

cgt

philippe martinez

renault san

 

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