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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

« C’est sûr, il se passe quelque chose… »

18 Février 2012, 07:42am

Publié par PCF Villepinte

Front de gauche Mots clés : présidentielles 2012, front de gauche, jean-luc mélenchon, christian picquet, front de gauche analyse,

 

 Les militants du Front de gauche sont boostés par une campagne à laquelle ils ont eux-mêmes donné de l’élan. Le plaisir de s’engager fait son retour. Et l’espoir aussi.

Il y a comme un air de début de printemps en ce mois glacial de février. Les pâles mines affichent de larges sourires, les bouches s’ouvrent, les mains se touchent. Les corps s’expriment sans pudeur. La politique peut s’envelopper de sensualité. C’est l’impression saisie lors des derniers meetings du Front de gauche, à Villeurbanne (Rhône), Montpellier (l’Hérault) et au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). Après l’euphorie de 2005 et le gel de 2007, les militants retrouvent le chemin du plaisir, regonflés, motivés, convaincus, heureux de constater que leur engagement est « vraiment utile » dans cette période d’incertitude politique.

Utile. Le vocable devient palpable pour ces hommes et ces femmes liés au Front de gauche, quels que soient leurs partis, leurs organisations syndicales ou associatives. Ils ont voulu créer, en 2009, « l’outil » susceptible d’unir leurs forces et de rendre « crédible la perspective de changement ». Ces mots qui semblaient désuets prennent aujourd’hui sens dans leur campagne, dont le dynamisme ne fait plus polémique. Les militants sont pourtant eux-mêmes surpris de l’élan que suscite « l’outil » construit par eux au fil de ces trois années d’existence.

« Nous sommes en train de faire naître un espoir »

À Villeurbanne et à Montpellier, comme ailleurs, ils ne cessent, quel que soit leur niveau de responsabilité, de répéter avec gourmandise que, « c’est sûr, il se passe quelque chose ». Un « quelque chose » décrypté sans complètement satisfaire les plus interrogatifs. Il y a ceux qui énumèrent les multiples raisons – quatre pour certains, bien plus pour d’autres . Il y a ceux qui s’accrochent à une, « essentielle », à leurs yeux. « Nous sommes en train de faire naître un espoir, de reconstruire quelque chose à l’intérieur de la gauche, grâce à notre diversité et à nos propositions », estime Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire, orateur à Montpellier. « Les gens que l’on côtoie veulent avoir l’assurance qu’une majorité de gauche qui succéderait à Nicolas Sarkozy soit fidèle à leurs attentes, qu’elle oserait se confronter à la cupidité des marchés financiers », précise-t-il.

L’espoir se lit dans les yeux des militants, dans le regard de ces foules amassées dans les meetings. Elles n’hésitent pas à s’entasser, à rester debout plusieurs heures durant. Des foules classées populaires, longtemps blessées, méprisées, culpabilisées, meurtries, qui retrouvent leur dignité bafouée. « Notre parole colle à la réalité d’aujourd’hui. Ils sont nombreux à avoir l’impression de ne pas compter dans la société. Nous, nous disons l’humain d’abord », explique Martine Gayraud, responsable communiste.

Un candidat efficace dans son rôle de porte-voix

En définitif, ces foules de citoyens sans étiquettes politiques ou syndicales se reconnaissent désormais dans ces foules de militants qui, eux aussi, subissent « le capitalisme financiarisé ». Les uns et les autres semblent désormais en phase, ni en avant ni en arrière-garde. Ils sont portés par un candidat à l’élection présidentielle particulièrement efficace dans son rôle de porte-voix, non seulement des personnes engagées politiquement ou syndicalement, mais également des jeunes ou des ouvriers niés ou placés dans une position d’éternelles victimes. Jean-Luc Mélenchon « redonne confiance en soi », « parle comme nous », « exprime ce que l’on ressent », a-t-on coutume d’entendre dans les meetings et dans les assemblées citoyennes.

« Le candidat fait beaucoup de pédagogie dans ses interventions, note Martine Gayraud. C’est important car les gens ont du mal à comprendre les mécanismes actuels, du mal à situer où se trouve réellement le pouvoir. Ils ont besoin d’explications et de nous entendre leur dire de prendre le pouvoir », poursuit-elle. Le communiste Jérôme Bation, candidat suppléant d’Anne Charmasson-Creus (Gauche unitaire), dans la deuxième circonscription de Lyon, confie se « servir de Jean-Luc Mélenchon pour mener la bataille des législatives ». « À nous, militants de terrain, de faire avancer les idées à partir de l’accroche de son nom. » Une saine instrumentalisation d’un candidat qui crève l’écran à chacun de ses passages télévisuels.

 

  • À lire aussi :

Les 7 raisons de la dynamique du Front de Gauche
Marine Le Pen décline un débat avec Jean-Luc Mélenchon

Mélenchon dispute la quatrième place
Mélenchon, quel électorat ?

 

  • À consulter :

Notre dossier sur les présidentielles
Pour tout savoir sur la campagne du Front de gauche

 

  • À voir ou à revoir :

Environ 10 000 personnes au meeting de Villeurbanne

 

 

... et 9 000 à Montpellier

 

Mina Kaci

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