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CE QU’EMMANUEL MACRON VOULAIT ANNONCER LUNDI SOIR

17 Avril 2019, 07:22am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Mardi, 16 Avril, 2019

Maud Vergnol

Alors que Notre-Dame s’embrasait, le président de la République a annulé au dernier moment lundi soir la diffusion de son allocution télévisée, censée relancer son quinquennat et apporter des réponses aux revendications des gilets jaunes. Mais son discours a fuité dans la presse, au grand dam de l’Élysée.

 

Refus de rétablir l’ISF, « suspension » des fermetures d’écoles et d’hôpitaux, baisses d'impôts pour les classes moyennes, ré-indexation des petites retraites, référendums locaux et suppression de l'ENA figurent parmi les principales annonces que s’apprêtait à faire lundi soir le président de la République, selon les documents que se sont procurés RTL et l’AFP. « L'Elysée ne confirme absolument pas le contenu des fuites diverses dans la presse. De nombreux documents ont circulé, notamment des versions retravaillées» a réagi l’Élysée auprès de l’Humanité. Il faut dire que ces fuites tombent au plus mal pour Emmanuel Macron. L’effet de ses annonces sera sérieusement amoindri, alors que cette allocution était considérée comme déterminante pour la suite du quinquennat. « Nous poursuivrons les réformes commencées », aurait assuré le chef de l'État, confirmant qu’il ne toucherait pas au fondement de sa politique, refusant toujours, par exemple, de rétablir l’ISF.

Rien qui ne permette une véritable redistribution des richesses

Sur le pouvoir d’achat, les annonces, si elles sont confirmées, sont bien faibles :

  • Seules les  retraites de moins de 2.000 euros seraient réindexées sur l’inflation. Une mesure déjà annoncée par Édouard Philippe à la fin de l’été. .
  • Le texte mentionne également que la prime exceptionnelle de 1 000 euros défiscalisée et sans cotisations sociales, décidée fin décembre 2018, sera "pérennisée" et ouverte aux employeurs "chaque année".

Face au besoin de services publics, prenant acte que "beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur territoire est abandonné", le chef de l'État souhaite "assurer la présence des services publics" et "ouvrir un nouvel acte de notre décentralisation", notamment avec "plus de fonctionnaires sur le terrain, avec davantage de responsabilités", "et moins de fonctionnaires à Paris pour écrire des normes ou créer des règles". Ou comment déshabiller Pierre pour habiller Paul…

Il affirme également ne plus vouloir « aucune fermeture d'école et d'hôpital jusqu'à la fin du quinquennat », « sauf demande des maires ».

Sur la crise démocratique, un gros big- bang institutionnel et quelques symboles 

Emmanuel Macron devrait annoncer « un travail profond dans chaque région avec les élus et les forces vives, afin de simplifier le millefeuille de notre organisation selon le modèle adapté à chacun". Sur le RIC, revendication phare des gilets jaunes ; le président s’y dit « favorable », mais sur certains sujets d’intérêts locaux. Il se dit également « favorable » à ce qu'on puisse rendre plus accessible, en simplifiant les règles, le référendum d'initiative partagée (RIP), prévu par la Constitution mais extrêmement compliqué à mettre en œuvre.

Le président de la République se prononce enfin, selon ce projet d'allocution, pour la suppression de l'ENA, dont il est sorti diplômé en 2004.

Maud Vergnol

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