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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Pensions. Les retraités face au mur de Bercy

19 Décembre 2018, 07:10am

Publié par PCF Villepinte

 
Journée d’action des retraités à Paris, le 18 décembre, pour protester contre les choix du gouvernement. Alain Jocard/AFP
Journée d’action des retraités à Paris, le 18 décembre, pour protester contre les choix du gouvernement. Alain Jocard/AFP
 
Le gouvernement n’a pas daigné recevoir hier les organisations mobilisées pour le pouvoir d’achat, qui continue de pâtir de la hausse de la CSG.

Ils devront y retourner. Les retraités mobilisés hier, à l’appel de 9 organisations et syndicats, devant le ministère de l’Économie et des Finances, n’ont obtenu aucune entrevue de la part du ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, ni de l’un de ses conseillers. Quant à la République en marche, ses députés ont consenti à un rendez-vous « en urgence »… dans plus d’un mois. Il leur faudra donc retourner dans la rue pour se battre pour leur pouvoir d’achat et le niveau de leurs pensions.

Les centaines de cheveux gris présents hier devant Bercy y étaient d’ores et déjà prêts, tant l’annonce par Emmanuel Macron, la semaine dernière, d’un petit coup de pouce concernant la CSG sur leurs pensions ne les a pas convaincus. Foi de Muriel Pénicaud, par la grâce d’un relèvement du plafond des ressources, 3,5 millions de foyers fiscaux ayant été touchés par la hausse en 2018 de la CSG sur les pensions ne paieront plus ce surcroît de taxe en 2019. Mais il leur faudra être patients. Le gouvernement a confirmé hier que, par souci technique, les caisses de retraite allaient continuer de prélever cette somme jusqu’à fin juin, puis rembourser le trop-perçu. « Cette exemption est une escroquerie, décrypte Georges Bouchard, du SFRN-FSU. Quand Macron parle d’exonérer les retraités en dessous de 2 000 euros, il ne parle pas du montant de la pension, mais de l’ensemble de leurs revenus. Et le pouvoir d’achat ne va pas s’améliorer, puisque les pensions ne sont toujours pas indexées sur l’inflation. » (La CGT revendique l'indexation sur les salaires)

« Nos pensions, c’est un retour de nos cotisations »

La faible augmentation (+ 0,4 %) du niveau des retraites annoncée pour 2019 a aussi ajouté de l’huile sur le feu. « Ça ne couvre même pas la hausse des prix de cette année, s’indigne Hélène. On nous fait maintenant l’aumône. C’est inadmissible. Nos pensions, c’est un retour de nos cotisations. Ce n’est pas de l’aide sociale ! » À quelques pas de Bercy, Jacqueline, du collectif des retraités CGT de Gentilly (Val-de-Marne), envisage elle aussi très concrètement les demi-concessions gouvernementales : « Ça va être vite fait d’être au-dessus du plafond pour la CSG. Et il faut aussi supporter toutes les autres augmentations des dépenses de la vie courante, comme celle de la mutuelle, qui revient à plus de 1 000 euros de cotisation par an et par couple. Nous, on ne peut pas se le permettre. J’ai travaillé toute ma vie. J’ai cotisé plus de trimestres qu’il n’en fallait. Résultat : ma pension baisse. Tout ce qu’Emmanuel Macron nous annonce, c’est de la poudre aux yeux. »

Stéphane Guérard avec Candice Biriki L'Humanité 19 12 2018
 
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