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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Rentrée 2022 de l’UEC : Une victoire et de nouveaux combats

7 Janvier 2022, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

Sous la pression des mobilisations des étudiants et des étudiantes mais aussi des personnels universitaires, le gouvernement a reporté d’un an la mise en place du second Parcoursup avec la plateforme

 https://www.trouvermonmaster.gouv.fr/.

L’Union des étudiants et des étudiantes communistes, au travers de ses secteurs, s’est mobilisée partout en France pour mettre fin à cette sélection sociale et inégalitaire et à déjà récolté des milliers de signatures sur sa pétition : www.trouvermonmaster.lol.

Cependant, le projet de renforcement de la sélection en master n’est pas définitivement enterré et reste prévu pour l’année prochaine. Parcoursup en licence ou en master, cette année ou l’année prochaine, c’est non : le diplôme doit être le seul passeport attestant du droit à la poursuite d’études. En ce sens, l’UEC demande un investissement massif dans l’Enseignement supérieur et la Recherche (embauche d’enseignants, construction d’infrastructures) afin de permettre à chaque étudiant et étudiante d’accéder à des études de qualité et de proximité de son choix : en licence ou en master.

Vidal en retard pour la rentrée universitaire !

Cette rentrée est également marquée par les annonces gouvernementales sur l’épidémie. La ministre de l’Enseignement supérieur est sortie de son mutisme à moins d’une semaine des partiels pour la majorité des étudiants et des étudiantes. Elle a annoncé brièvement que tout était sous contrôle.

Or, de nouveau comme depuis le début de la crise sanitaire, c’est le grand flou. Encore une fois la ministre a appelé à la gestion au “cas par cas”, laissant les universités faire face sans consignes claires, alors que celles-ci étaient en congé. En bout de chaîne, ce sont les étudiants et les étudiantes qui sont sans réponse et qui subissent un stress d’examens incertains.   

Si certains revendiquent de passer les partiels en contrôle continu,    cest bien la solution des partiels en présentiel quil faut maintenir. Cela demeure la solution la plus égalitaire. En ce sens, nous voulons que les moyens soient mis en place pour permettre de passer nos examens en sécurité. Après cette session d’examens, nous ne voulons pas le retour du distanciel. L’annonce d’une deuxième session d’examen “covid” est un minimum, seulement rien n’est précisé. À qui seront destinées ces sessions ? Quand seront-elles organisées ? Les notes seront-elles prises en compte pour le premier semestre ? Sous quelles conditions. seront-elles décidées ?

Le ministère a eu deux ans pour apprendre, coordonner, anticiper et pourtant répète continuellement les mêmes erreurs.    LUEC exige que le gouvernement mette les moyens pour nous permettre de passer nos partiels dans de bonnes conditions : Des sessions Covid datées avec une organisation nationale, rapide et claire, la fin du “cas par cas” : l’égalité doit être garantie entre tous les étudiants et étudiantes, peu importe où ils étudient. Enfin, il faut distribuer dans les universités des masques FFP2, et faire tester les étudiants et les étudiantes plusieurs fois par semaine et ce même à la reprise des cours.

 

Jeanne Péchon

secrétaire nationale de l’UEC

 

 

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Cuba : l’urgence de renforcer la solidarité pour la levée du blocus !

7 Janvier 2022, 07:31am

Publié par PCF Villepinte

Depuis le 3 février 1962, Cuba subit un blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis dans le but de le contraindre à renoncer au modèle de société qu’il s’est choisi avec la Révolution de 1959.

Cela fera donc 60 ans en 2022 que Cuba fait face à ce blocus illégal et inhumain. Les effets sont désastreux pour le peuple cubain, d’autant plus cruels durant une pandémie qui anéantit l’économie du tourisme depuis 2 ans.

Ce régime de sanctions n’épargne pas les denrées de base, les médicaments, le matériel médical comme les seringues pour vacciner, les matières premières mais aussi les pièces détachées pour permettre l’entretien des alimentations en électricité. Rappelons qu’après une relative ouverture initiée par l’administration Obama, Donald Trump a considérablement durci le blocus avec un attirail de 130 nouvelles mesures.

En mai 2019, un pas supplémentaire avait été franchi avec l’activation du titre 3 de la loi Helms-Burton, une clause qui permet des poursuites en justice contre les entreprises étrangères présentes à Cuba. Donald Trump a même clos son mandat en inscrivant Cuba dans la liste dressée par Washington des États soutenant le terrorisme. Ce nouveau coup de force, cette nouvelle ingérence des États-Unis envers Cuba impliquent de nouvelles entraves aux aides économiques, l’interdiction faite aux institutions internationales d’y financer des projets et des rétorsions fiscales et douanières contre les entreprises et les personnes développant des activités à Cuba.

L’arrivée de Joe Biden aurait pu être considérée comme une bonne nouvelle pour renouer le dialogue entre Cuba et les États-Unis, mais la politique envers Cuba ne change pas et l’administration Biden ne revient sur aucune des dispositions coercitives, sur aucune sanction, sur aucune discussion pour la levée du blocus. Cependant, malgré ce blocus, malgré cet acharnement, le peuple cubain a réussi à édifier un système social solidaire, une politique de santé exemplaire, tant dans l’île que dans le monde.

Depuis 1962, on estime à 2 milliards de femmes et d’hommes à travers le monde le nombre de celles et ceux ayant bénéficié de l’action des médecins et personnels soignants cubains. Au plus fort de la pandémie de la Covid-19, tout en assurant la préservation de la population, ce sont près de 2 000 personnels médicaux cubains qui sont intervenus dans une trentaine de pays dont la France dans l’île de Martinique, mais aussi en Italie, en Andorre et dans plusieurs pays d’Amérique latine.

Malgré toutes ces sanctions, malgré toutes ces embuches, Cuba a réussi à mettre au point ses propres vaccins et à faire en sorte qu’aujourd’hui plus de 90 % de la population de l’île sont totalement vaccinés, mais comme partout dans le monde, son système de santé est fragilisé et les sanctions économiques continuent à leur poser problèmes pour acheminer des respirateurs, des tests, des seringues ou des médicaments. Alors que les inégalités mondiales se creusent, alors que le monde affronte une crise sanitaire et sociale inédite, alors que la solidarité internationale est indispensable pour relever les défis sociaux, sanitaires et environnementaux, les grandes puissances ne sont pas totalement engagées pour que les États-Unis lèvent le blocus contre Cuba.

Pire encore, l’Union européenne passe son temps à proposer des résolutions sur Cuba sans mentionner le blocus. C’est tout simplement criminel ! La levée immédiate du blocus de Cuba est aujourd’hui non seulement une urgence pour le peuple cubain mais aussi une urgence pour tous les peuples du monde. Voilà de multiples raisons de poursuivre, de renforcer, de populariser le mouvement de solidarité internationale pour la levée du blocus comme l’exige depuis la nouvelle résolution votée le 23 juin dernier à l’Assemblée générale de l’ONU.

Rejoignez-nous dans cette solidarité en signant la pétition du PCF sur le site cubasansblocus.fr

 

Cécile Dumas
responsable-adjointe du secteur International
chargée des questions migratoires et du collectif Amérique latine

 

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La présidence française de l’UE et la campagne européenne du PCF

6 Janvier 2022, 11:45am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 05/01/2022 par PCF

On le sait, la France a pris au 1er janvier la présidence du conseil de l’Union européenne, c’est-à-dire de l’équivalent du conseil des ministres de l’Union. Moins connue est le début d’une autre présidence française : celle de la VJTF, la force militaire de l’OTAN de réaction rapide, et ce pour un an. Enfin, ce début d’année marque le début de la présidence allemande du G7, que la nouvelle coalition sociale-libérale-atlantiste allemande va chercher à utiliser comme vitrine.

 

Le discours du futur candidat Macron présentant le 9 décembre les orientations de la présidence française est à considérer dans ce contexte général. Il est révélateur de la recherche que mènent les bourgeoisies européennes d’une nouvelle synthèse, instable, voulant redéfinir les coordonnées de leur domination sur le continent. En résumé, elle repose sur trois piliers, qui s’expriment différemment d’une bourgeoisie nationale à l’autre et renforcent les contradictions entre les classes dominantes :   

  • La recherche d’un nouveau mode d’accumulation du capital, par l’utilisation à des fins capitalistes de la transition numérique et de l’écologie, et par l’obligation, engendrée par l’évolution des rapports de force dans la crise, de lâcher quelque peu certains éléments sociaux. Sur ce dernier point, Macron se place dans la position la plus conservatrice, en ne disant rien ni la lutte contre la pauvreté, ni sur le salaire minimum. Même cette farce que fut le « sommet social » de Porto en mai 2021 fit mieux. C’est dans ce contexte que se situe le débat sur la restauration ou les modifications des règles austéritaires européennes, l’Allemagne défendant la première option, Macron la seconde.
  • Un marchandage indigne pour donner des gages politiques au bloc le plus droitier, à savoir aux gouvernements du groupe de Visegrád, en particulier au pouvoir en place à Varsovie. Macron donne ainsi quitus à la politique xénophobe et violant le droit international menée par ce dernier et l’a replacé au centre du jeu européen.
  • Un réalignement atlantiste, en liant la « boussole stratégique » de l’UE, qui doit être adoptée en mars, au sommet l’OTAN qui se tiendra à Madrid en juin. Cela scelle l’effacement de la France au niveau stratégique, et le fait que Washington comme Moscou négocient entre eux la sécurité des peuples d’Europe, la première défendant l’impérialisme américain comme porte-parole des « démocraties », la seconde trop heureuse de se voir reconnaître un statut d’égal à égal avec les USA et trop déçue de l’absence de réponse des Européens à ses propositions passées, notamment celle d’ouvrir les négociations d’un nouveau traité de sécurité collective.

La campagne du PCF et la candidature de Fabien Roussel mettent en avant des propositions fortes pour répondre à la hauteur des enjeux et aptes à rebattre les cartes à gauche. Elles concourent à donner à la France une voix indépendante pour proposer une autre voie aux peuples et nations d’Europe. Chaque nation européenne doit pouvoir décider souverainement de ses choix et conclure dans un cadre démocratique les coopérations nécessaires avec les autres pour répondre aux urgences communes à tous les peuples d’Europe, qu’elles soient climatiques, sociales, sanitaires, politiques ou géopolitiques. Cette urgence n’est pas mue par un horizon théorique, mais par une nécessité immédiate. Nul ne peut dire sur quoi peut déboucher à court terme la crise entre l’OTAN et la Russie, après la rupture des relations diplomatiques directes entre la Russie et l’OTAN à la fin de 2021.

Ces propositions peuvent se ramasser en quatre exigences fondamentales.

  • Répondre à l’urgence démocratique en rompant avec les règles et traités austéritaires européistes, en commençant par le pacte de stabilité et de croissance, et en lançant un processus démocratique, associant les représentants des peuples et des nations et de leurs forces vives, pour une nouvelle construction européenne fondée sur l’alignement par le haut des droits.
  • Répondre à l’urgence sanitaire en lançant une mobilisation internationale pour la levée immédiate des brevets sur les vaccins et en construisant de nouvelles coopérations européennes dans le domaine de la santé, autour d’un pôle public du médicament.
  • Répondre à l’urgence sociale et écologique en mobilisant les ressources financières de la BCE et celles issues de l’éradication de la fraude et de l’évasion fiscales en concluant un pacte européen de progrès social et de transition écologique à hauteur de 6 % du PIB européen, soit 900 milliards d’euros par an ; et par un moratoire sur les délocalisations, et en donnant de nouveaux droits aux travailleurs dans les entreprises européennes.
  • Répondre à l’urgence géopolitique en sortant de l’OTAN et en proposant la tenue d’une conférence européenne, associant les États voisins, Russie incluse, pour ouvrir les négociations d’un traité assurant la paix, la sécurité collective et la coopération à l’échelle régionale et continentale.

Les jalons de la présidence française seront autant d’occasions de défendre ces orientations, à commencer par la mobilisation contre l’OTAN et pour le désarmement nucléaire global et multilatéral, à l’occasion du sommet des ministres de la Défense et des Affaires étrangères qui se tiendra à Brest du 12 au 14 janvier.

 

Vincent Boulet

secteur International/Europe

 

 

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A PROPOS DU NUMERUS CLAUSUS (N.C.) GOUVERNER C’EST PREVOIR !

5 Janvier 2022, 14:28pm

Publié par PCF Villepinte

Contrairement à de très nombreux commentaires, la désertification médicale n’est pas la conséquence de l’imprévoyance coupable de technocrates irréalistes ni de politiques craignant l’inflation de dépenses de santé inutiles, voire dangereuses pour le bienêtre de la population. Elle fut bel et bien délibérément un choix : celui de réduire les dépenses publiques de santé.

 Dès le début des années 1970, la crise chronique de notre économie dite de marché, inaugurée par l’annonce tonitruante de la chute des sources fossiles d’énergie (pétrole et charbon), les gouvernements occidentaux s’alarmèrent de l’accroissement continue des dépenses publiques et principalement des services publics. Celui de la santé constituait, pour eux, l’un des plus inquiétants. Sa part dans les dépenses de l’Etat ne cessait d’enfler démesurément nous dirent-ils et plus grave encore, son financement assuré par la cotisation sociale (part de la plus-value produite par les travailleurs) menacerait nos entreprises désormais soumises à la concurrence internationale (compétitivité).

Des soignants qui ne pensent qu’à soigner !

Mûrit alors dans l’esprit éclairé d’économistes de santé, l’idée fort innovante et apparemment teintée d’un modernisme critique de bon aloi, que les soignants sont les vecteurs principaux de la croissance immodérée des dépenses de santé.

Les médecins plutôt satisfaits de leur statut dont ils se plaindraient cependant volontiers afin de donner le change, aimablement soutenus par les firmes des médicaments, multiplieraient soigneusement leur raison d’être : l’acte médical.

Comme encore et toujours aujourd’hui, il fallait donc impérativement mettre en œuvre « des réformes de structures », ce que l’on fit en commençant par la fermeture des « petits hôpitaux et différentes infirmeries ou centres de santé », mais aussi pour ce qui nous intéresse, en imposant la réduction drastique du nombre de soignants. Faisant passer le nombre d’étudiants reçus au concours de 1ère année de médecine de près de 9000 à 3500 par an.

Nul besoin d’être bien savant pour comprendre qu’une réduction aussi massive sur plus de 30 ans, sachant que nous n’avons toujours pas retrouvé le niveau de 1975, ne pouvait qu’avoir des effets désastreux.

Des besoins de santé qui ne cessent de grandir.

En effet, si la natalité de cette période ne permettait pas à terme le renouvellement des générations, la croissance de la population française ne s’en est pas moins toujours maintenue dans les 250000 nouveaux citoyens par an depuis la Deuxième Guerre Mondiale (plus de 20 millions durant cette période).

Par ailleurs, le progrès des sciences et des techniques n’avait guère de raison de s’interrompre et de ne pas retentir sur la Santé. Et qu’enfin, l’exigence de la population en matière de soins ne pouvait que progresser au même rythme que l’espérance de vie. Nous avions donc en 1975 tous les éléments en mains pour faire obstacle à cette désastreuse « réforme ». Il n’en fut rien. On s’enfonça même dans ce qui n’est pas une absurdité mais un calcul. En 1995, le Gouvernement de l’époque n’hésite pas à proposer une retraite anticipée et confortable aux médecins libéraux à partir de 60 ans, dans un premier temps, puis de 56 ans dans un deuxième temps (MICA : « Mécanisme d’incitation à la cessation d’activité ».

Apparaissent donc alors inévitablement des besoins nouveaux dans le secteur public, en particulier hospitalier, qui ne cessent de grandir, un déficit de recrutement de soignants et l’importation nécessaire (mais « libre ») de médecins originaires de pays dont les besoins sanitaires sont bien supérieurs à ceux de la France.

Ces médecins furent longtemps moins (parfois beaucoup moins) payés dans le secteur public hospitalier que leurs collègues français. Ainsi se révéla la véritable raison de ce qui pouvait sembler une pure ineptie.

Le monde a encore besoin de soignants.

Revenons au Numerus clausus et à la nécessité de le faire disparaître. Il faut rendre accessible cette profession à un plus grand nombre d’étudiants. Il faut, exigence première, former de bons médecins (excellents dit-on dans notre langue superlative). Oui, il faut beaucoup d’excellents médecins, savants, cultivés et dévoués, c’est-à-dire bien formés (cf. Montaigne). Pas de concours sélectionnant « les meilleurs » mais des examens ouverts à tous exigeant un haut niveau de savoir. Impliquant que tous ceux qui arrivent à ce niveau seront acceptés. Ce niveau correspondant le mieux aux besoins multiformes de santé.

Ni sélection sociale, ni réduction arbitraire liée précisément à la volonté de maintenir un haut niveau de revenus, mais un recrutement de professionnels dont le temps d’activité, les garanties sociales et d’emploi, de promotion, seront assurés comme au reste de la population.

 Une société en grand désordre.

 Le phénomène dit de désertification médicale généralisée et les files d’attente interminables autant qu’inhumaines et maltraitantes, à l’opposé de la conception la plus élémentaire du soin, sont en fait l’expression dans la santé des désordres sociaux de tous ordres que nous vivons par ailleurs. La réduction volontaire du nombre des travailleurs de la santé n’est pas seulement désastreuse, elle est d’abord liée à une conception de la vie opposée au respect des personnes, à la solidarité entre les humains, nommée imparfaitement il est vrai, fraternité par notre République.

 L’ensemble des pays occidentaux sont aussi riches qu’inégalitaires. Le soin est une école de l’attention à l’autre. Nous n’aurons jamais trop de soignants, de chercheurs et d’enseignants en santé. Et nous ne manquons pas d’immenses « ressources humaines » prêtes à s’y consacrer.

 Paul Cesbron

Le 23 mars 2015

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Pass vaccinal : pourquoi les propos de Macron ont provoqué le chaos à l'Assemblée

5 Janvier 2022, 08:06am

Publié par PCF Villepinte

 

Alexis Delafontaine, édité par Solène Delinger

 

Il y a 2 heures

L'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en pleine nuit mercredi en raison du chaos provoqué dans l'hémicycle par les propos du président Macron disant vouloir "emmerder" les non-vaccinés. Les oppositions se sont vivement indignées de cette sortie présidentielle, jugée "indigne" d'un chef de l'Etat. Récit détaillé d'une soirée explosive. 

Un accord pour exonérer les 12-16 ans

Les débats semblaient être bien partis hier soir. Il est 18h quand les discussions sur le pass vaccinal reprennent dans une ambiance très apaisée. Un accord est même trouvé pour exonérer les 12-16 ans de pass vaccinal pour les activités périscolaires… grâce à une concession du ministre de la Santé.

Tout bascule à 21h, quand une bombe apparait sur le site du Parisien. Le président de la République déclare : "Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder donc j’irai jusqu’au bout" .  Ni une ni deux, l’opposition s’embrase et refuse de continuer le débat sur le pass vaccinal si le Premier ministre ne vient pas immédiatement clarifier la nature du projet de loi. La question des députés est claire : "Est-ce que le pass vaccinal qu’ils doivent voter a pour but d’emmerder les Français ?".

>> Retrouvez la matinale du jour en replay et en podcast ici

La colère des députés

A minuit, la séance est suspendue et, après 1h d’attente, on annonce enfin la venue du Premier ministre à l’Assemblée. Les esprits se préparent donc à questionner Jean Castex. Il faut clarifier la situation. Mais, nouveau coup de théâtre à 2h : la séance reprend sans le Premier ministre, aux abonnés absents.

Certains député laissent alors exploser leur colère. François Cormier-Bouligeon, député LAREM, fonce sur Alexis Corbière, député insoumis . Front contre front, une altercation éclate dans l’hémicycle. Selon plusieurs témoins, les huissiers sont obligés de les séparer avant que la situation ne s’aggrave. A l’Assemblée, les débats sur le pass vaccinal sont donc au point mort et les tensions à leur maximum.

 

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Chants d'ombre, L S Senghor.

5 Janvier 2022, 07:58am

Publié par PCF Villepinte

 

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Robert Guédiguian : « Avec un premier ministre de gauche, on rigolerait enfin »

5 Janvier 2022, 07:49am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Mercredi 5 Janvier 2022

Michaël Mélinard

Ami du journal, cinéaste prisé par nos lecteurs et primé par la critique, Robert Guédiguian a passé la journée à la rédaction. Avec les rires, l’accent et l’engagement.

S’il avait été cycliste, on l’aurait volontiers qualifié de régional de l’étape. Robert Guédiguian est à l’Humanité comme à la maison. Lecteur depuis 1968, membre des Amis de l’Huma depuis des lustres, il est aussi le taulier des rédacteurs en chef d’un jour. Il s’est prêté à l’exercice en 2000 puis en 2016. Jamais deux sans trois, dit-on. Pour la sortie de son nouveau film, Twist à Bamako, le voilà de retour dans nos murs.

À la conférence de rédaction matinale, le cinéaste se montre très impliqué. Au sujet de l’union de la gauche, il avance, dépité: «Sil ny a pas dalliances aux législatives, il ny a qu’à se suicider.» Avant de rêver à une victoire postprésidentielle de la gauche à l’Assemblée: «Si Pécresse ou Macron étaient obligés de prendre un premier ministre de gauche, on se marrerait enfin»

Il pose des questions sur l’événement consacré à la lutte des sous-traitants de La Poste, réclame d’écrire sur le « Temps fort », consacré au protagoniste ivoirien de Traverser, le documentaire de Joël Akafou, exprime ensuite sa volonté d’ «intervenir sur le retard pris par le monde ouvrier autour de la condition féminine». D’ailleurs, lorsque Kareen Janselme, en charge des questions féministes au journal, le sollicite au débotté pour un entretien, il répond présent. #MeToo a-t-il changé quelque chose sur les tournages, l’interroge-t-elle? «Le concept MeToo en lui-même a du bon. Et il na pas provoqué de paranoïa généralisée, de perte dhumour.»

Mais revenons à la conférence. La rubrique « Monde » propose un sujet autour de l’inflation en Turquie, susceptible de déstabiliser Erdogan«Je suis obligé d’écrire sur la Turquie, sinon, Abkarian ne me le pardonnerait pas», en référence au comédien dirigé dans l’Armée du crime.

Le phénomène croissant de concentration au cinéma l’interpelle. «Spider-Man a fait 70 %de part de marché. Les gens qui allaient au cinéma toutes les semaines ny vont aujourdhui quune fois par mois. Est-ce quil ny a pas de nouvelles manières dy réfléchir, d’étendre la durée de la fête du cinéma par exemple? La situation pousse à la concentration sur quelques films.» C’est parti pour l’écriture, avant de finir sur un entretien vidéo autour de Twist à Bamako, en salles aujourd’hui.

 

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Hôpital. Les vraies conséquences du forfait de 19,61 euros aux urgences

5 Janvier 2022, 07:43am

Publié par PCF Villepinte

Va-t-on bientôt demander aux patients leur carte bleue au lieu de leur carte vitale ? Amélie Benoist/BSIP

L'Humanité Mardi 4 Janvier 2022

Loan Nguyen

Conçu pour «simplifier» la tarification des soins et améliorer le recouvrement des impayés, le forfait de 19,61 euros pour les passages aux urgences non suivis dhospitalisation devrait surtout plomber les patients sans mutuelle.

C’est une mesure qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2021, mais qui a été repoussée en raison de l’épidémie de Covid. Il faut croire que la cinquième vague n’aura pas convaincu le gouvernement d’y surseoir une nouvelle fois.

Depuis samedi, les hôpitaux ont pour consigne d’appliquer un forfait de 19,61 euros aux patients dont le passage aux urgences ne serait pas suivi d’une hospitalisation. «Le FPU (forfait patient urgences NDLR) remplace concrètement le forfait ATU (accueil et traitement des urgences) de 27,05 euros, auquel s’ajoutaient, pour former l’ex-ticket modérateur, les coûts des soins, examens et actes prodigués», explique le ministère de la Santé et des Solidarités.

«À ce titre, il rend le montant dun passage aux urgences sans hospitalisation plus lisible pour les patients et les usagers; son paiement plus compréhensible, donc plus automatique, et sa facturation plus simple pour les équipes hospitalières», soutient le gouvernement.

Qui peut en être exonéré ou bénéficier d'un forfait réduit ?

Harmonisation et simplification: le mantra est connu et même rituel dans la bouche de lexécutif quand il sagit de réformer les services publics. À demi-mot, le ministère reconnaît que le but est aussi daméliorer le recouvrement des impayés, espérant ainsi faire rentrer 35 millions d’euros dans les caisses. Tout en soutenant que ce changement sera indolore pour les patients, couverts pour 95 % d’entre eux par une mutuelle qui prendra en charge ce forfait.

Les personnes en accident du travail et en maladie professionnelle (AT/MP) dont l’incapacité est inférieure à deux tiers et celles placées en affection de longue durée (ALD) bénéficieront, elles, d’un forfait réduit de 8,49 euros.

En outre, seront exonérées certaines catégories de patients (femmes enceintes à partir du sixième mois, nourrissons de moins d’un mois, donneurs d’organes pour les actes en lien avec leur don, mineurs victimes de violences sexuelles, victimes de terrorisme, titulaires d’une pension d’invalidité, invalides de guerre et personnes rattachées au régime AT/MP dont l’incapacité est au moins égale à deux tiers).

Règlement immédiat ou différé ?

Les urgences continueront-elles d’envoyer une facture a posteriori aux patients ou exigeront-elles le règlement immédiat du forfait? Sur ce point, le ministère ne semble pas avoir tranché, laissant aux hôpitaux le soin d’organiser leur propre système de facturation.

«Cette mesure va taper sur les plus précaires, cest-à-dire les chômeurs, ceux qui nont pas de mutuelle et qui constituent une grande partie de nos patients», dénonce Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny, également à la tête du Samu de Seine-Saint-Denis.

«Ce genre de réforme laisse aussi à penser quun passage aux urgences non suivi dune hospitalisation serait indu, alors que pour certaines pathologies, comme de la petite traumatologie si vous vous cassez une cheville, par exemple – ou une colique néphrétique, le passage aux urgences est bien justifié, même si on vous laisse repartir après vous avoir soigné», souligne le médecin.

Une offre de soins carencée

«Sur la mise en place pratique, cest une usine à gaz: les personnels administratifs sont déjà en sous-effectif, si on leur demande en plus de faire de la facturation et du recouvrement, ça va coincer», estime Patrick Bourdillon, secrétaire fédéral CGT santé. «Et sur le principe, cest inacceptable: les gens ne viennent pas aux urgences par plaisir, mais parce qu’ils n’ont pas accès à un médecin de ville. On était déjà sur une médecine à deux vitesses, mais ce genre de mesure accélère la transformation du service public vers une logique libérale», déplore le syndicaliste.

Du côté des usagers, on reste vigilant sur l’application de ce forfait. Reconnaissant que ce tarif uniforme de 19,61 euros a le mérite d’être «plus simple et plus lisible pour lensemble des acteurs du système de santé», France Assos Santé, qui regroupe 84 associations de patients, s’est dite «pas opposée au principe de la forfaitisation».

Mais le collectif invite le gouvernement à se pencher «en premier lieu» sur le manque de structures de santé. «Le problème reste () lhétérogénéité, voire la carence, d’offre de soins de premier recours sur les territoires, obligeant parfois les usagers à se rendre aux urgences faute de structure de soins de proximité disponible, a fortiori le soir et le week-end.»

 

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FORFAIT URGENCES. UN NOUVEL OBSTACLE À L’ACCÈS AUX SOINS  

4 Janvier 2022, 14:08pm

Publié par PCF Villepinte

 

La CGT lance une pétition contre la mise en place d’un forfait payant pour les passages aux urgences sans hospitalisation. Une disposition qui, dans un contexte de crise sanitaire et d’explosion de la pauvreté, marque un nouveau recul pour l’accès de tous aux soins.

Alors que toute notre attention est fixée sur la capacité de notre système de santé à absorber le choc de l’épidémie de coronavirus, la loi de financement de la Sécurité sociale de 2021(PLFSS) se donne comme objectif de réaliser plus de 800 millions d’euros d'économie sur l’hôpital.

Une mesure punitive

Parmi les mesures préconisées, le gouvernement met en place, sans concertation, une « participation forfaitaire » pour chaque passage aux urgences dès lors que celui-ci ne serait pas suivi d'une hospitalisation. Sa mise en place va impacter 80% des patients qui passent par les urgences. Il remplace l’actuel ticket modérateur laissant à la charge du patient 20 % du coût de ses soins qui seront pris en charge par la complémentaire de santé… pour ceux qui en ont une.

Double peine

Pour les 5% de français qui n'ont pas de complémentaire santé (... plus de 3 millions de français), cette décision risque d’aggraver un peu plus le renoncement aux soins. Compensant souvent les insuffisances de la médecine de ville, les urgences hospitalières étaient, jusqu’alors, la garantie d’être soigné quelques soient ses moyens. Cette disposition crée un nouvel obstacle à l’accès aux soins et rogne un peu plus sur le principe de solidarité de la Sécurité sociale.

Mauvaise réponse à un vrai problème

Les malades ne peuvent être rendus responsables du manque de médecins de ville ou de recours possibles à des soins de proximité qui les obligent à se rendre dans les services d’urgence. C’est pourquoi, pour la CGT « le gouvernement doit renoncer à la mise en place de ce scandaleux forfait urgence». C’est dans ce sens que la CGT a lancé une pétition contre la mise en place du “forfait urgences” à faire signer et à partager avec les salariés et les usagers.



Signer la pétition :https://www.cgt.fr/petition/non-au-forfait-urgences 

 Non au « Forfait Urgences »

 

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Le retour de la France des héritiers : ces pratiques qui bloquent l'ascenseur social

4 Janvier 2022, 14:04pm

Publié par PCF Villepinte


L 'Humanité Mardi 4 Janvier 2022

Stéphane Guérard

En France, les 10 % les plus riches s’accaparent 60 % du patrimoine total. Les niches fiscales liées aux héritages leur permettent de se transmettre ce grisbi de génération en génération. Des économistes et institutions appellent à une réforme de la fiscalité sur les successions.

Sortez vos capes, gants et hauts-de-forme ou vos robes à corset: la Belle Époque est de retour. Ce nest pas la mode vestimentaire du moment qui le suggère, mais les économistes comme les institutions qui scrutent les évolutions de notre société. Aujourd’hui comme au début du XXe siècle, la France appartient aux héritiers rentiers.

Voir aussi : Fiscalité. Le Covid donne la fièvre aux inégalités

Si le siècle dernier avait corrigé le tir, notamment grâce à l’ascenseur social des Trente Glorieuses, la fin des années 1970 a sonné le retour du patrimoine financier et immobilier comme facteur majeur de structuration de classe, bien plus que les revenus (salaires et revenus du travail).

Une monopolisation des richesses devenue par trop évidente

Ce patrimoine qui pèse de plus en plus lourd – de 300 % du revenu national en 1970, il en représentait 600 % en 2020 – a été progressivement capté par quelques-uns. «En France, les 10 % les plus riches possèdent 60 % du patrimoine total net», soulignait le Rapport 2022 sur les inégalités mondiales, publié en décembre par l’Observatoire des inégalités mondiales.

Cette monopolisation des richesses est devenue à ce point dérangeante que des institutions peu révolutionnaires comme l’OCDE, France Stratégie ou des économistes orthodoxes qui parlent à l’oreille de Macron, tels le prix Nobel Jean Tirole ou l’ex-directeur des études du FMI Olivier Blanchard, s’en inquiètent et appellent à une nouvelle fiscalité des successions et des héritages. Histoire de débloquer un ascenseur social coincé aux étages supérieurs.

1 % des héritiers reçoivent en moyenne 4,2 millions d’euros nets de droits

«Il devient indispensable davoir hérité pour accéder au sommet de la distribution des niveaux de vie», analyse Camille Landais, coauteur du rapport Repenser l’héritage, publié par le Conseil d’analyse économique (CAE) il y a quinze jours. De fait, quand la moitié des Français héritent de 70000 euros tout au long de leur vie (il sagit dune moyenne, nombre dentre eux nhériteront de rien du tout), moins de 10 % récupéreront plus de 500000 euros de patrimoine.

Quant au «top 1 % des héritiers, il recevra en moyenne plus de 4,2 millions deuros nets de droits. Et le top 0,1 %, environ 13 millions», souligne l’étude du CAE. Autrement dit, «le top 1 % des héritiers peut désormais obtenir, par une simple vie de rentier, un niveau de vie supérieur à celui obtenu par le top 1 % des ’’travailleurs’’». De quoi enterrer le mythe du «premier de cordée» et de la méritocratie.

Tigre de papier et niches fiscales

En ces temps de creusement des inégalités sociales, de renchérissement des dépenses du quotidien et d’aspiration des première ou deuxième lignes comme des premiers de corvée à des augmentations de salaires, l’opulence des rentiers relève du scandale alors que la transmission de ces fortunes n’est que faiblement taxée. Elles n’ont rapporté que 12,5 milliards d’euros en 2015, soit 0,56 % du PIB, alors que le flux total des transmissions patrimoniales annuelles pèse 15 % du PIB.

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Tout semble avoir été fait pour que l’administration fiscale ne s’intéresse pas au sujet. Celle-ci ne possède d’ailleurs pas de données fiables. D’autre part, comme l’explique Camille Landais, «nous pouvons avoir lillusion dune progressivité de la taxation des successions, mais c’est un tigre de papier. Dans la réalité, plus les patrimoines sont importants, mieux leurs titulaires connaissent les niches qui permettent d’échapper à leur imposition. Si bien que les plus gros transmetteurs ne sont taxés en moyenne qu’à hauteur de 10 %».

Les ficelles de l’optimisation

Parmi les niches fiscales, citons l’assurance-vie (17,5 milliards répartis entre 45000 bénéficiaires seulement); les pactes Dutreil, qui exonèrent à 50 % la transmission des biens professionnels représentant plus de 60 % du patrimoine des 0,001 % les plus fortunés; la donation en nue-propriété avec réserve dusufruit (2 à 3 milliards de manque à gagner pour le fisc); ou leffacement des plus-values latentes à la succession.

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À ces mesures de sous-évaluation de l’assiette de la taxation des héritages s’ajoutent les autres ficelles de l’optimisation d’héritage. Par exemple, planifier rapporte gros: trois donations de 100000 euros au cours dune vie ajoutées à un héritage de 200000 au décès de chacun des deux parents coûtent moins cher en droits de succession quun héritage de 700000 euros versé dun coup au décès des ascendants.

Imposer à des taux croissants

Sur tous ces biais, les rapports précédemment cités appellent à revenir dessus. Avec un leitmotiv: assurer une réelle progressivité de la taxation des héritages fondée sur le bénéficiaire tout au long de sa vie. «Les transmissions dun montant total élevé pourraient être imposées à des taux croissants, tout en permettant aux nombreux parents de la classe moyenne de transmettre un patrimoine plus modeste à leurs enfants en franchise d’impôts», note la commission Tirole- Blanchard. Ce qui contribuerait à améliorer la mauvaise image de cette fiscalité, vue comme «une double imposition de l’épargne de parents qui ont “travaillé dur” et qui souhaitaient aider leurs enfants».

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Selon les scénarios proposés par le rapport du CAE, ces mesures dégageraient entre 9 et 19 milliards d’euros. Qu’en faire? De la baisse dimpôts indirects ou directs à la réduction de la dette publique, l’abondement des mécanismes de solidarité et d’égalité des chances jusqu’au financement d’un capital garanti de 120000 euros pour tous dès 18 ans, comme le proposait l’économiste Thomas Piketty, les projets ne manquent pas. Ils relèvent tous dun projet de société dont les candidats à l’élection présidentielle ont la possibilité de s’emparer.

 

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