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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

25 décembre, les pères noël manifestent

25 Décembre 2009, 09:15am

Publié par Daniel JUNKER

 Halte au travail précaire!
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Histoire PIE XII

25 Décembre 2009, 07:51am

Publié par Daniel JUNKER

ROME décembre 2009 016
Antoine Casanova« La décision du Vatican
présente de graves risques »
Benoît XVI 
a proclamé, samedi 19 décembre, les « vertus héroïques » de Pie XII, activant ainsi le processus de béatification d’un pape connu pour son silence face à la barbarie nazie. Entretien avec Antoine Casanova, historien 
et directeur de la revue la Pensée.

Quelle est la portée de la décision du pape Benoît XVI d’élever Pie XII au rang de « vénérable »  ?

Antoine Casanova. On pourrait être tenté de ne voir là qu’une décision purement interne à la hiérarchie catholique. Or, il s’agit d’une décision lourde de sens, pas seulement pour les croyants et les catholiques en particulier, mais pour tous les êtres humains. Ne perdons pas de vue que le rang de « vénérable » est l’une des dernières étapes, dans l’ordre des reconnaissances symboliques du Vatican, la béatification, qui ouvre elle-même sur une éventuelle canonisation. Cela signifie que Pie XII, connu pour son silence assourdissant face aux régimes nazi et mussolinien, peut être élevé au rang de saint. Or la notion de sainteté renvoie à la perfection morale, une idée humaniste, qui n’appartient pas aux religions. La décision du Vatican est donc un scandale, qui ne peut et ne doit laisser personne indifférent. Benoît XVI agit en connaissance de cause. La preuve, c’est qu’il a ouvert, le même jour, la voie à une béatification de Jean-Paul II, très populaire dans la mémoire de nombreux catholiques, comme pour mieux faire accepter sa décision concernant Pie XII.

Le Vatican prétend que Pie XII aurait en fait contribué à sauver de nombreux juifs. Peut-on établir clairement la responsabilité de ce pape  ?

Antoine Casanova. Le préfet Papon aussi se targuait d’avoir contribué à sauver des juifs, pour minimiser sa collaboration avec les nazis. Nous sommes là face à un discours de même nature. C’est comme s’il nous était demandé de fermer les yeux sur une collaboration sous prétexte que celui qui collabore n’aurait pas livré tout le monde aux bourreaux. On cherche à justifier l’intolérable. Avant de devenir Pie XII en 1939, Eugenio Pacelli était déjà un personnage extrêmement important de la diplomatie de Pie XI, qui l’avait nommé secrétaire d’État. Or quelle était l’attitude de cette diplomatie face au régime nazi  ? Une attitude de convergence. En Allemagne, le parti catholique du centre, le Zentrum, a apporté son soutien à l’arrivée d’Hitler au pouvoir par les moyens légaux. Dès 1933, Eugenio Pacelli signait lui-même, pour le Vatican, un concordat avec Hitler. Parmi les encycliques de Pie XI, on en trouve une qui condamne le communisme comme « intrinsèquement pervers ». S’agissant du nazisme, c’est une tout autre affaire. L’encyclique Mit Brennender Sorge de 1937 fait état de divergences sur des points très précis, en particulier la question de la jeunesse et la conception qu’ont les nazis du judaïsme. Mais il n’y a aucune condamnation du nazisme en tant que système politique. Idem par rapport au fascisme en Italie. Le silence de Pie XII face à la Shoah, alors même que fin 1943 les juifs de Rome sont déportés sous son nez, est celui d’un individu, mais aussi d’un chef d’État qui a choisi délibérément d’assurer la continuité d’un pouvoir déjà largement compromis. À tout point de vue, politiquement, moralement et historiquement, la responsabilité de Pie XII est indiscutable.

Le Vatican avance qu’il dispose de documents d’archives favorables à Pie XII, mais refuse encore de les produire. Comment qualifier le rapport du Vatican à la notion de vérité historique  ?

Antoine Casanova. Quels que soient la nature et le contenu de ces documents, le Vatican devrait les rendre publics. Il existe aujourd’hui des commissions d’enquête composées d’historiens de différentes sensibilités philosophiques et religieuses, reconnus par leurs qualifications, et donc capables de fournir aux opinions publiques les outils nécessaires pour se forger une opinion. Que le Vatican persiste à conserver secrète toute une partie de ses archives témoigne de son peu de confiance dans le travail des historiens.

Le Vatican s’est-il déjà comporté autrement  ?

Antoine Casanova. En 1999, Jean-Paul II avait créé une commission internationale sur le cas de Pie XII, avec des historiens juifs et catholiques. En 2001, cette commission a capoté, à cause justement du refus du Vatican d’ouvrir toutes les archives. Mais c’était déjà un premier pas. En revanche, et plus largement, on observe depuis près d’un an ce qui ressemble à une fuite en avant réactionnaire. Je pense notamment à la mise en route d’un processus de « conciliation » avec les évêques intégristes, qui n’ont jamais fait mystère de leurs idées d’extrême droite. C’est le cas, par exemple, de Williamson, qui n’a de cesse depuis vingt ans de manifester son révisionnisme. Que le bureau des congrégations vaticanes et le pape soient entrés en négociation avec ces évêques qui nient l’existence des camps de concentration nazis est profondément inadmissible. Les dérives actuelles du Vatican sont nombreuses et multiples. On peut évoquer aussi la vague de béatifications, en 2007, de martyrs de la guerre civile espagnole. Parmi ceux-ci, pas un seul des catholiques massacrés par les franquistes. Et pourtant, il y en a eu  ! Je pense notamment aux 14 prêtres du Pays basque, dont la mémoire n’a été honorée que très récemment, dans une Note des évêques du Pays basque espagnol, le 11 juillet dernier, à la suite de la mobilisation des familles de ces prêtres et de beaucoup de catholiques de la région. Il aura fallu tout ce temps, toutes ces années, pour qu’enfin les évêques espagnols fassent un communiqué, reconnaissant que leur silence était scandaleux. Il a fallu attendre l’été 2009 pour que le Vatican daigne intervenir sur cette affaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est donc qu’il y a deux poids et deux mesures. Heureusement, des protestations se font entendre au sein même de l’Église. Le rapport du Vatican aux évêques intégristes a suscité une immense vague de colère, de janvier à avril dernier, dans de larges secteurs de l’Église, en France, aux États-Unis, mais aussi en Allemagne, où l’épiscopat s’est manifesté avec force, à tel point que même Angela Merkel a dû marquer ses distances avec le Vatican. Par conséquent, pour revenir à la question du processus de béatification de Pie XII, on voit que rien n’est joué. Benoît XVI peut encore reculer. Les contradictions sociales, culturelles et théologiques sont fortes et évolutives au sein de l’Église.

entretien réalisé par Laurent Etre

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Le travail de l’image, une série de Gérard Paris-Clavel

25 Décembre 2009, 07:36am

Publié par Daniel JUNKER

 

 

Gérard Paris-Clavel

En cette fin d’année, l’Humanité invite le graphiste Gérard Paris-Clavel à exposer ses idées et à nous questionner à travers ses images.

Le travail de l’image (4/8). « Mais enfin, qu’est-ce que vous voulez ? », interrogent parfois des élus, la main sur le larfeuille pour acheter la paix sociale. Les pouvoirs développe le communautarisme et le caritatif, quand nous essayons d’étendre le collectif social, riche de ses différences, et les solidarités politiques. Ma ville est un monde et nos vies s’y mélangent. Habitants des quartiers pleins de sens, et pas « sensibles » au sens policier, nous n’en pouvons plus d’être interrogés sans jamais être entendus, comme confinés dans un particularisme coupé des questions globales. Nous devons nous affirmer non plus comme des citadins passifs, mais comme des citoyens, des citoyennes qui participent au conflit social sur nos lieux de travail, mais aussi là où nous habitons. Aux chiottes, le fatalisme médiatique ! Ras-le-bol de la litanie des malheurs ! Il y a le combat pour le nécessaire, mais si vous voulez qu’on s’en sorte, il faut nous donner le goût du superflu. La question de la ville heureuse demeure taboue, il y a une réticence totale à parler ainsi dans le champ politique : l’art de vivre, comme la tendresse et toutes les choses qui sont fondatrices de la relation humaine et de la qualité de nos vies, il faut les taire, comme si ce n’était que du privé. Rien n’est plus faux. Voisins, voisines, nous avons des rêves à partager.

Question de l’image : où sont les formes heureuses des luttes dans la ville ?

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Debout pour un pacte laïc et républicain

24 Décembre 2009, 13:10pm

Publié par Daniel JUNKER

Il est de la responsabilité de tous les démocrates, par-delà leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses de dresser de solides digues face au fleuve sarkozyen qui charrie désormais les pires idées nauséabondes. Qui ne voit qu’elles peuvent nous mener au pire.

Chaque jour désormais, un ruisseau de concepts glacés alimente cette mer de haine, de racisme, de nationalisme, de xénophobie dans une confusion organisée, à rebours des plus belles valeurs du progressisme intellectuel et social à la française.

A la veille des élections régionales où le pouvoir sait qu’il sera à nouveau mis en accusation parce qu’il ne répond pas aux urgences sociales, démocratiques, écologiques mais à la soif de profits de quelques uns, il théorise cet inepte concept « d’identité nationale ». Il le fait armé du bras et des paroles d’un certain Eric Besson, dont l’identité a muté du socialisme au pire sarko-national-identitaire.

Avec un aplomb indescriptible, des réunions électorales sont organisées, sous la présidence des Préfets et des sous-préfets, sur ce seul thème. D’un côté, le peuple doit se soumettre aux forces du grand large de la mondialisation capitaliste qui détruisent ses emplois, laminent ses salaires et ses retraites, autant de maux inscrits en lettres d’or dans le traité de Lisbonne, imposé de force. De l’autre, on fait mine, avec l’ « identité nationale », de protéger le peuple de la prétendue menace de chimériques envahisseurs.

Mais sur ce plateau de l’identité, il n’y a que des fruits avariés.

Un jour, c’est cet ajout curieux à l’état civil baptisé « mariage gris », un autre le Président de la République prend une pâle plume pour écrire sur « les minarets » après un sondage travaillé sur mesure, publié par … « Le Figaro ».

Les brides ainsi lâchées sur les chevaux légers de cette ultra droite, un député de droite se permet de demander à une écrivaine, prix Goncourt, de se comporter comme à l’armée, un autre, maire UMP, peut déclarer qu’il y a des millions d’étrangers de trop, qu’on paye à ne rien faire, après qu’un ministre de haut rang ait pu éclater de rire après avoir dit, à peu près ceci : un arabe ça va, c’est quand il y’en a beaucoup qu’il y a des problèmes. D’autres réclament qu’il n’y ait plus que le seul drapeau français lors des mariages. Un autre ministre, chargé des relations avec le Parlement, peut déclarer : « les gens qui viennent chez nous, doivent accepter notre mode de vie ». Espérons que lors de son prochain voyage en Ecosse, on lui demande de mettre un kilt ! A ceci s’ajoutent les multiples contrôles au faciès, les centres de rétention, la directive européenne de la honte pour la reconduite forcée aux frontières, y compris de jeunes afghans rejetés dans les puissantes griffes des talibans ou à portée de fusils de sanguinaires guerriers.

Tel est désormais le nouvel almanach du gouvernement débordant de haine, à l’opposé de ce qui fait la beauté et la force des valeurs de la France. De dérives en dérives, depuis quelques jours, c’est le « musulman » qui est montré à la vindicte populaire. Le mal, celui stigmatisé hier par Georges Bush, viendrait d’une seule religion : l’islam, confondu allègrement avec l’intégrisme. La France est définie, chez ces messieurs, plutôt par ses racines religieuses que par les lois de la République laïque, conformément au discours du chanoine de Latran, ci-devant Président de la République française, qui n’avait pas hésité à vanter la supériorité de curé sur celle de l’instituteur. A notre connaissance, Clovis n’a pas triomphé de la Révolution française, ni de mai 1936, mai 1968 et mai 1981. Voilà peut être pourquoi le pouvoir tente de réduire l’enseignement de l’histoire, de la géographie et de la philosophie.

De loin en loin, le glissement dans une « zone grise » est constant. Ajoutons l’indigne sort fait aux dizaines de milliers de travailleurs dits « sans papiers » qui font pourtant les profits de grandes sociétés du bâtiment, des  travaux publics, de la restauration ou du ramassage des ordures ménagères, dès les matins blêmes. Le travail d’un immigré produit de la plus-value, accaparée par le capital. Il participe à la vie collective en payant ses impôts, respecte les lois du pays. Il est donc citoyen. Des papiers doivent lui être donnés. Le droit de vote octroyé. La gauche aurait dû le faire quand elle était en responsabilité, comme elle avait eu le courage d’abolir la peine de mort et de faire voter, avec Mme Veil, la loi sur le droit à l’avortement.

Les tenants du pouvoir justifient ces odeurs de la putréfaction qu’ils organisent par la nécessité de combattre l’extrême droite. On ne combat pas le racisme, la xénophobie, la haine, le nationalisme en les valorisant. D’ailleurs, l’extrême droite fascisante en réclame encore plus et progresse sur ce terreau nauséabond, qu’accélère encore la crise sociale, avec son cortège de déclassements économiques et de nihilisme culturel, qui accompagnent les coups portés à la République.

Le défi est extrêmement politique. Politique, pas au sens politicien, mais au sens de l’organisation commune de la société et du monde. La définition d’une identité figée en opposition à d’autres n’est pas un horizon. C’est plutôt une impasse !

L’idéal, c’est la République, sociale et laïque, l’humanisme laïc et l’universalité des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. L’ambition créatrice, c’est de renouer avec un  progressisme à la française de notre temps, contre ces inégalités et ces injustices qui sont le dur quotidien de tant de nos concitoyens. C’est de revivifier et de régénérer la démocratie et la citoyenneté. De beaux combats à mener ! Ils se heurtent au mur de la politique sarkozyste qui démantèle les droits sociaux et démocratiques.

Une majorité peut se lever pour un  nouveau pacte progressiste, unitaire, laïc, social, solidaire, écologique, pacifique, où la coopération et le partage remplacent la concurrence et l’accaparement par une minorité. Qu’elle se fasse entendre !                                         Patrick Le Hyaric

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Pour une paix juste et durable au Proche Orient :

24 Décembre 2009, 09:00am

Publié par Daniel JUNKER

Gaza : briser le siège, juger les criminels de guerre, sanctionner Israël.

                                            


23 décembre 2009

Un an après, l’objet de nos mobilisations reste d’actualité. Le blocus est toujours aussi dur, si ce n’est plus puisqu’il interdit en plus toute reconstruction des habitations et édifices détruits. Le gouvernement d’extrême-droite israélien refuse tout compromis. Il faut briser le siège, juger les criminels de guerre, sanctionner Israël. Face à l’impasse des négociations entre Israéliens et Palestiniens, c’est à nous, citoyens, organisations de la société civile, syndicats et partis politiques d’amener nos dirigeants à imposer le respect du droit international.

Un an après, le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à :

- Soutenir la coordination française pour la Marche internationale pour Gaza. En y participant, en aidant les participants, en suivant et relayant les informations des marcheurs.

- Multiplier les initiatives unitaires de solidarité avec le peuple palestinien et leur donner une visibilité commune sur le site www.urgence-gaza.com. Localement, organisons, à partir du 27 décembre, veillées, marches, meetings, concerts.

- S’engager dans la dynamique BDS pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions contre l’occupation et la colonisation israéliennes.

Signataires au 22/12/2009 AFPS, Alliance for Freedom and Dignity (AFD), LES ALTERNATIFS, ANECR, ATMF, CCIPPP, Cedetim, CFK, CMF, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix, CPPI Saint-Denis, Fédération pour une Alternative Sociale (FASE), Femmes Egalite, FSU, FTCR, Génération Palestine, GUPS, Femmes en Noir, La Courneuve-Palestine, MRAP, NPA, PCF, PCOF, PSM, Solidarité Palestine 18ème, UJFP, Union Syndicale Solidaires, UTIT, Les Verts, WILPF

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Appel du Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

«  Le 27 décembre marquera le premier anniversaire du début de l’agression israélienne contre les Palestiniens de la Bande de Gaza. Les bombardements massifs, les destructions et les massacres (plus de 1400 victimes palestiniennes dont une majorité de civils), sont venus s’ajouter aux effets désastreux du siège total, suscitant l’indignation des opinions publiques internationales. En France, le 10 janvier dernier, nous étions 300 000, unis dans la diversité, à l’appel du Collectif National, dans 100 villes de France. »

Les Nations-Unies ont depuis explicitement endossé le rapport du juge Goldstone. Celui-ci demande une levée immédiate du bouclage de Gaza et affirme notamment que l’armée israélienne a sans doute commis des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité.

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En 2009, la solidarité ne connaît pas la crise

24 Décembre 2009, 08:50am

Publié par Daniel JUNKER

Á l’heure ou les besoins n’ont jamais été aussi importants, les associations notent que les formes de la solidarité se transforment.
                     Gabriel Laurent/phototheque.org 
Constatant les carences de l’État, les Français continuent de verser aux associations mais se mobilisent plus ponctuellement. Passant parfois d’une cause à une autre.
Eclairage avec la solidarité autour des travailleurs sans papiers : dans les sondages, mais aussi financièrement, les Français soutiennent ce mouvement historique qui réunit déjà 6 000 grévistes.

Á l’approche de Noël, le piquet de grève des travailleurs sans papiers de la Porte des Lilas a des allures de fêtes. Des deltaplanes chatoyants ornent les arbres ; de faux tournesols égaillent les barrières et un sapin de Noël a même trouvé sa place sous une poulie. Depuis la mi-octobre, vingt-cinq grévistes vivent ici, jour et nuit. Anciens ouvriers du chantier du tramway, ils occupent leur lieu de travail : une portion du trottoir sur les maréchaux.

Des conditions de grève extrêmement difficiles, qui ont été un peu adoucies par une solidarité rapidement mise en place : le syndicat Solidaires a donné des tentes ; la mairie du 19e a posé des toilettes ; la ville de Paris un Algeco avec un chauffage. Et tous les jours, les riverains se relaient pour apporter nourriture, bois pour se chauffer, vêtements ou tout simplement quelques billets.

Casque de moto sur la tête, Michel a fait une halte en moto pour donner 10 euros : « C’est malheureux d’avoir à donner de l’argent, lâche-t-il. C’est l’État qui devrait organiser ça, c’est comme pour les Restos du cœur. » Le quinquagénaire ne cache pas que ce don représente aussi « un acte politique ». « Sarkozy construit une France à deux vitesses : survie pour les uns, bling-bling pour les autres. » Son billet de 10 euros arrive à point pour remonter le moral des grévistes : ce matin, pour la première fois depuis le début du mouvement, la caisse de solidarité était vide. « Nous avions plus d’argent au début », soupire Moussa Camara, leur porte-parole, qui rappelle que cet argent leur sert chaque jour à acheter de quoi se nourrir. Plus la lutte est longue, plus le risque d’isolement s’accroît… L’aide morale est aussi décisive. « Tous les soirs, ils restent avec nous jusqu’à une ou deux heures du matin », ajoute Moussa.

La solidarité autour des travailleurs sans papiers s’organise aussi au niveau national, ou une grande collecte a été lancée par les onze organisations qui soutiennent le mouvement. Á ce jour, 30 000 euros ont déjà été collectés. « Les sondages et les dons le montrent, ce mouvement est bien soutenu par la population. La solidarité est massive autour des grévistes qui n’ont jamais été si nombreux : 6 000 ! » Cet argent devrait être intégralement reversé aux piquets de grève d’ici à la fin de l’année.

Marie Barbier


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Débat sur les transports publics

23 Décembre 2009, 15:31pm

Publié par Daniel JUNKER

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Bonne bouche C’est un délice !

23 Décembre 2009, 12:35pm

Publié par Daniel JUNKER


  bandeau truffes
    Quelques truffes noires
sous la cendre…

Lorsque l’on évoque un Noël en Dordogne, arrive tout de suite dans les yeux des convives cette « terre pavée de truffes et emparadisée de foie gras » que chantait, en voisin, l’écrivain bordelais André Lamandé, auteur notamment de la Vie gaillarde et sage de Montaigne ! Le bougre n’avait point tort… N’en déplaise à certaines régions trufficoles, on continue officiellement de désigner celle que ce grand gourmand de Rossini qualifiait si joliment de « Mozart des champignons », sous le terme de « truffe noire du Périgord » ! Et de décembre à mars, on propose gourmandement « le merveilleux tubercule », comme le nommait Curnonsky, de Périgueux, à Sarlat, Ribérac ou Brantôme, et de Sorges, instituée « capitale mondiale », à Saint-Alvère, premier marché français à avoir imposé le brossage et un contrôle minutieux.

Dussé-je fâcher les amateurs de brumale, à la saveur musquée, d’uncinatum, dite de Bourgogne ou d’aestivum, une blanche d’été, je ne cause que de la seule qui vaille à mes papilles, ma chère et tendre mélano, scientifiquement nommée Tuber mélanosporum. J’élimine résolument hymalayensis, une truffe « Canada Dry » venant de Chine ou du Pakistan et trompant trop souvent son petit monde… Et je laisse pour une autre occasion la superbe magnatum, ou blanche d’Alba, aux entêtants effluves ne supportant cependant pas la moindre flamme ! Avec dame mélano, la jouissance est à son comble… Chacune de nos rencontres échauffe tous mes sens ! Je craque quand paraît cette ferme donzelle, quand j’entrevois sa robe sombre ornée de veines pâles, quand je distingue le galbe de ses hanches, quand je perçois son envoûtant parfum où se mêlent étroitement à la troublante odeur du sous-bois, de giboyeuses notes, des senteurs minérales et de brèves fragrances de fruits secs torréfiés. À dire vrai, j’en pince pour la diablesse née dans les ronds de sorcières, près des chênes rabougris. « C’est notre plus belle fille », affirme-t-on dans la contrée, en ajoutant toutefois : « mais elle a mal tourné, s’étant fait aimer de tout le monde »…

Triste serait ici un réveillon sans truffe ! Peut-être une simple rondelle crue sur du bon pain légèrement grillé, avec fleur de sel et filet d’huile de noix… La baveuse et rustique omelette ou l’élégante brouillade ne sont pas mal non plus ! Reste que si l’occasion se présentait, je ne saurais trop vous recommander de tout lâcher pour découvrir l’ensorceleuse juste cuite sous la cendre. Un moment d’exception que j’ai eu la chance de revivre avec la famille Pelegris… Françoise avait emballé cette merveilleuse sauvageonne rendant, à en croire Brillat-Savarin, « les femmes plus tendres et plus aimables les hommes », dans un papier de cuisson blanc, puis dans un papier aluminium. Au préalable, un peu de sel, de poivre et une fine barde de lard. Sous la braise qui ne rougeoyait plus, les belles se mirent à chantonner, histoire de nous inviter à cette dégustation d’exception !

Jacques Teyssier vient de publier À table chez les Périgordins (photographies de Hervé Amiard) chez Glénat, 19 €.

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HORS-SÉRIE « 20 ANS APRES LA CHUTE DU MUR »

23 Décembre 2009, 12:21pm

Publié par Daniel JUNKER


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À commander, accompagné du règlement (chèque à l’ordre de l’Humanité), dès maintenant à :

l’Humanité, 164, rue Ambroise-Croizat,
93528 Saint-Denis Cedex. ou auprès des militants du PCF de Villepinte.

5 euros + 1 euro de frais de port.humnite.jpg

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Le travail de l’image, une série de Gérard Paris-Clavel

23 Décembre 2009, 07:03am

Publié par Daniel JUNKER

image.jpgEn cette fin d’année, l’Humanité invite le graphiste Gérard Paris-Clavel à exposer ses idées et à nous questionner à travers ses images.

Ce chantier, prolongé par une table ronde dans l’édition de l’Humanité des débats du 9 janvier, vise à reformuler notre imaginaire politique. Et là, c’est à nous tous de jouer. Amusons- nous, c’est grave !


Le travail de l’image (2/8). Contre le révisionnisme étatique actuel, il faut sans cesse rappeler les conditions historiques et sociales qui fondent une action, qui sont à l’origine d’une situation. L’Histoire, c’est du quotidien ; elle doit être inscrite dans la vie courante. L’utopie ne peut se reconstruire que sur la mémoire de toutes les luttes inachevées. Inachevées, car elles se prolongent dans le temps. Nous voulons les accompagner dans la durée. Les luttes se transforment, en bien, en mal, en succès ou en échec, mais elles ne s’arrêtent pas. Les luttes dont nous nous réclamons ne sont pas des événements séparés les uns des autres, des opérations marketing fermées sur elles-mêmes. L’Histoire et la vitalité ont partie liée.
Question de l’image : Quand la mémoire s’efface, que reste-t-il de l’avenir ?

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