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" Grande Sécurité Sociale " : un projet dangereux et néfaste...

15 Décembre 2021, 08:06am

Publié par PCF Villepinte

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Démocratie. Fabien Roussel brise le mur du JT de 20 heures

15 Décembre 2021, 08:02am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Mercredi 15 Décembre 2021

Aurélien SoucheyreNaïm Sakhi

Le candidat communiste à la présidentielle était, mardi, l’invité du journal de France 2. Un pas important dans sa stratégie de percée médiatique.

Ce n’était pas arrivé depuis près de quinze ans. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a été mardi soir l’invité du journal télévisé de France 2. «Faire le 20 heures, cest évidemment primordial. C’est l’occasion pour des millions de Français de découvrir notre candidat à l’élection présidentielle et ses propositions pour la France. C’est un moment d’exposition unique qui doit nous permettre de défendre nos idées», apprécie son directeur de campagne, Ian Brossat.

L’accueil a cependant été assez agressif et caricatural, avec la diffusion d’un reportage concernant le Parti communiste chinois et cette question: «Si vous êtes élu président de la République, votre exemple sappellera-t-il Xi Jinping?» Fabien Roussel ne s’est pas démonté. «Jappelle au respect des droits humains et de la dignité humaine en Chine. Mais, moi, en coulisses, je ne vais pas délocaliser en Chine», répond le candidat en référence aux usines de production fermées en France pour mieux ouvrir en Asie. «Et je le dis au président chinois, cest fini de vendre nos ports et nos aéroports à qui veut les acheter, que ce soit la Chine ou dautres pays», ajoute-t-il au sujet des privatisations lancées par les derniers gouvernements, y compris d’équipements stratégiques.

Si les journalistes viennent avec leurs questions, et les candidats avec leurs réponses, comme disait Georges Marchais, Fabien Roussel s’est ensuite illustré en présentant son projet pour le pays. À savoir celui de réindustrialiser et de «faire revenir des entreprises chez nous», celui de répondre à la question du pouvoir d’achat par une hausse du Smic à 1800 euros brut en plus dune hausse généralisée des salaires, pour «vivre dignement de son travail», et celui de couvrir nos besoins énergétiques et de contrôler les prix en se basant sur «deux piliers de production»: le nucléaire et le renouvelable.

Un «pacte pour une République sociale, laïque et écologique»

Au sujet du «capitalisme vert», le communiste a estimé que «le problème, ce nest pas la couleur, cest le capitalisme:  et nous narriverons pas à résoudre la crise si nous nattaquons pas le capitalisme qui privilégie les profits à court terme ». Souhaitant «reprendre le pouvoir sur la finance pour répondre aux besoins», Fabien Roussel estime possible de dire adieu au chômage non pas grâce au revenu universel, mais grâce au «travail universel, en sécurisant les emplois de chacun» à travers une Sécurité sociale professionnelle.

à la vue de sondages en deçà des espérances pour l’ensemble des forces de gauche, le communiste a dû répondre aux demandes d’union à gauche qui s’expriment autour d’une candidature. «Le problème nest pas une question de personnalité, ce qui compte cest le contenu et le programme que nous allons présenter aux Français», assure-t-il, écartant tout ralliement hypothétique vers Jean-Luc Mélenchon ou Christiane Taubira. Fabien Roussel a d’ailleurs maintenu le cap d’une candidature PCF choisie par les militants en mai dernier. «Un choix confirmé par le parlement du PCF», le conseil national, ce week-end, rappelle-t-il, tout en tendant la main aux autres formations de gauche avec son «pacte pour une République sociale, laïque et écologique, ouvert à tous les démocrates et progressistes», valable dès à présent et pour les prochaines législatives.

Devant le refus de la Macronie d’adopter sa proposition de résolution visant à encourager l’inégibilité des personnes condamnées pour incitation à la haine raciale, et face au danger de la candidature du polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, Fabien Roussel s’est inquiété d’une situation politique «grave», mettant la République «en danger». En outre, à l’instar d’autres de ses concurrents à l’Élysée, le communiste a annoncé avoir lui aussi saisi le CSA au sujet d’une émission visant à vanter les mérites du bilan d’Emmanuel Macron. Il demande d’ailleurs «à TF1 à ce quils puissent consacrer 2 heures d’antenne à tous les candidats déclarés».

«Le choix des militants communistes de se doter dune candidature propre dans la course à l’Élysée est étroitement lié à cette invitation au 20 heures», mesure en tout cas Ian Brossat. Il n’y en avait pas eu depuis 2007. Les membres de la direction du PCF ont ensuite peu à peu été effacés des radars de cette grand-messe télévisuelle.

«Fabien Roussel parle sans détours et veut remettre la gauche au centre du débat politique. Cette invitation vient récompenser son travail. Mais c’est aussi la reconnaissance de ce que représente le PCF dans le pays: 600 maires, 6000 élus locaux et deux groupes parlementaires. Nous sommes enfin considérés pour ce que nous sommes», affirme Ian Brossat. Certes, la candidature du communiste ne décolle pas dans les sondages, qui le donnent entre 2 % et 2,5 % des intentions de vote. Mais comment décoller en étant écarté des débats, sans pouvoir exposer ses combats lors d’un journal télévisé? Cest cet ostracisme médiatique qu’est parvenu à briser Fabien Roussel, en étant chaque jour un peu plus invité sur nombre de chaînes, jusqu’au 20 heures de mardi.

 

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Lily

12 Décembre 2021, 10:23am

Publié par PCF Villepinte

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Présidence française de l'UE : l’Europe martiale, version Macron

12 Décembre 2021, 10:16am

Publié par PCF Villepinte

Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse, à l’Élysée, jeudi 9 décembre. Ludovic Marin/ Pool via Reuters

L'Humanité Vendredi 10 Décembre 2021

Gaël De Santis

La présidence tournante de l’Union européenne sera assurée par Paris du 1er janvier au 30 juin 2022. Le chef de l’État a présenté ses priorités jeudi: défense et immigration.

Emmanuel Macron a les yeux tournés vers 2022. Au 1er janvier, la République française prendra la présidence tournante de l’Union européenne (UE) pour six mois. Elle prendra le relais de la Slovénie, avant de le passer, au 1er juillet, à la République tchèque. En pleine campagne présidentielle, le chef d’État, qui a déjà restructuré le paysage politique français il y a cinq ans, souhaite entamer une restructuration du paysage européen. Il a présenté à la presse, hier en fin d’après-midi, les priorités de sa présidence: «relance, puissance et appartenance».

Car contrairement au faste avec lequel les présidences tournantes sont présentées, ces dernières ne président pas grand-chose. Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009, la présidence du Conseil européen est assurée par une personne fixe. Macron ne pourra pas imprimer sa marque comme avait pu le faire Nicolas Sarkozy en 2008 en gérant la crise financière et la guerre en Géorgie. Désormais, les présidences tournantes ne sont plus qu’un exercice technique; elles servent de médiatrices pour faire avancer des dossiers laissés par les prédécesseurs, en accord avec le Conseil, la Commission et le Parlement. En fait, le président accueillera quelques sommets et les ministres présideront les différents conseils des ministres (Agriculture, Transports, etc.), à l’exception de celui des ­Affaires étrangères et de l’Eurogroupe, qui ont un président permanent.

En revanche, cette présidence pourrait servir à Emmanuel Macron à imprimer dans les esprits l’idée de «souveraineté européenne» qu’il défend depuis le discours de la Sorbonne, prononcé en 2017. Les priorités de la présidence française de l’Union européenne (PFUE) énoncées répondent à cette question.

1. Une Europe de la défense… et la fidélité à Washington

Logiquement, pour affirmer cette souveraineté européenne, Emmanuel Macron a relancé l’idée d’une Europe de la défense. Autrefois idée française, cette idée est reprise. Un sommet sur le sujet devrait être programmé en marge du Conseil européen des 24 et 25 mars prochains.

Il reste que si l’objectif macronien était, depuis 2017, celui d’une «autonomie européenne», ce terme n’est plus évoqué, car tous les partenaires du bloc ne le suivront pas. Nombreux sont ceux, notamment dans les pays de l’Est, qui demeurent attachés à la prédominance de Washington pour assurer la défense européenne. Si bien que celle-ci sera adossée à l’Otan. En septembre, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, elle-même ancienne ministre de la Défense d’Angela Merkel, promettait une «déclaration UE-Otan» d’ici à la fin de l’année.

L’une des tâches de la PFUE sera de faire avancer le dossier de la boussole stratégique européenne, qui identifie les «menaces communes et des objectifs communs» de permettre à l’UE de jouer un rôle diplomatique. Une telle vision s’inscrit pleinement dans la logique de blocs mondiaux rivaux en vogue à Washington.

2. Une Europe forteresse… et un sommet pour l’Afrique

Alors que des milliers d’exilés tentent de franchir la frontière entre la Biélorussie et la Pologne et que l’extrême droite est forte partout en Europe et singulièrement en France, Emmanuel Macron était attendu sur l’immigration. Paris l’est d’autant plus sur le sujet qu’il devra faire avancer, à l’occasion de la PFUE, le pacte sur la migration et l’asile. Celui-ci prévoit plus de filtrages et surveillance aux frontières du bloc européen, une évolution du règlement de Dublin (qui prévoit que les immigrés clandestins soient renvoyés vers le pays d’entrée dans l’Union) et un règlement pour gérer les situations de crise.

Avec ce pacte, il n’est pas répondu à l’une des demandes principales des associations de défense des migrants: celle de voies daccès sûres au continent européen, pour éviter les drames en mer. Emmanuel Macron a promis une «Europe qui protège ses frontières» et qui évite que «le droit d’asile (…) ne soit dévoyé». Il annonce vouloir aller plus loin que le pacte sur l’immigration en renforçant l’espace Schengen, pour lequel il faut un «pilotage politique» sur le modèle de l’Eurogroupe pour la zone euro. Il faut, ajoute-t-il, une «réunion régulière des ministres en charge de ces questions».

Pour ne pas apparaître suiveur de l’extrême droite, Emmanuel Macron a proposé, jeudi, que soit mise en place une nouvelle coopération avec l’Afrique . Une manière d’accompagner les reconduites à la frontière d’une perspective d’aide au développement. L’immigration n’est certainement pas la seule préoccupation de Paris à l’heure où, sur le continent africain, la vieille Europe fait face à la montée en puissance de la Chine et de la Russie. Un sommet Union européenne-Union africaine est programmé en février. Les dirigeants africains, qui n’avaient pas été conviés au dernier sommet France-Afrique en octobre, apprécieront…

3. Une Europe un peu sociale… et un contrôle des déficits

À la veille de l’élection présidentielle, un gros cadeau a été fait à Emmanuel Macron. C’est certainement au cours de la PFUE que deux dossiers qui permettent de lutter un peu contre le dumping social pourraient aboutir. Cela lui permettra de s’en attribuer les lauriers et de faire mine que l’Europe n’est pas impuissante dans la mondialisation. Le Conseil des ministres de l’Emploi a adopté le texte abusivement surnommé «sur le Smic européen». En fait, il sagit de réglementer les «salaires minimaux adéquats» dans l’UE en invitant les États à faire couvrir plus des trois quarts de leurs salariés par des conventions collectives. Le texte prévoit également des critères communs aux différents États pour fixer les salaires minimaux dans les 21 pays où ils existent. Cette directive, poussée plus par les syndicats que Paris, sera «au cœur de notre présidence», a promis ­Emmanuel Macron.

L’autre dossier qu’Emmanuel Macron aimerait faire avancer est celui de la réglementation des géants du numérique, les Gafa, sur lequel tant le Parlement européen que le Conseil ont déjà donné leur accord. Les mots d’évasion fiscale ne sont pas prononcés, même s’il annonce que c’est sous la présidence française que sera mise en œuvre la convention de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) sur les multinationales, qui fixe un taux plancher d’impôt sur les sociétés. Aucune ambition n’est fixée pour faire cesser la concurrence fiscale entre États membres.

Toujours dans le cadre de la lutte antidumping, il dit vouloir promouvoir un dispositif de «taxe carbone aux frontières» pour éviter que les firmes européennes qui se soumettent aux règles qui servent à la lutte contre le réchauffement climatique ne soient lésées par la concurrence internationale. «Le mécanisme carbone aux frontières ne doit pas servir de distraction à la nécessité dune action ambitieuse afin de réduire dau moins 55 % les émissions de lUE dici 2030», a rappelé hier Oxfam dans un communiqué.

L’une des principales annonces est celle d’un sommet, les 10 et 11 mars, pour «définir le nouveau modèle de croissance européen», qui mise sur l’innovation et la fin du chômage de masse, à l’heure où les économies européennes sortent de la crise du Covid. Cela doit notamment permettre la «construction de filières européennes fortes et intégrées», notamment dans les secteurs clés du numérique, de la santé, de l’espace, afin de «construire la souveraineté technologique de lEurope». Cela appelle, selon lui, à une évolution des «règles budgétaires communes» qui ont été «mises entre parenthèses» avec la pandémie. Ces nouvelles règles doivent permettre des «investissements» et se marier avec une unification des marchés de capitaux dans une «Europe financière totalement intégrée». Autant dire que les services publics ne sont pas au cœur de la politique de relance.

4. Et toujours un manque: la levée des brevets

De nombreuses ONG avaient demandé qu’Emmanuel Macron fasse évoluer la position de Bruxelles sur la levée des brevets sur les vaccins et traitements anti-Covid. Il n’a pas répondu à leurs attentes. Tout juste Emmanuel Macron, dans sa partie consacrée à l’Afrique, a-t-il mis en avant la participation de l’UE aux dispositifs Covax de dons de doses de sérum. Il promet un «transfert de technologie» ainsi que le déploiement de «structures de production» de vaccins… mais sans tordre le bras aux laboratoires qui ne délivrent les licences qu’au compte-gouttes. «Il faut lever les brevets sans tarder sinon ça ne va pas avancer. Si les pays du Sud ne sont pas autonomes, ils ne sont pas près de voir leur population vaccinée», a réagi Michel Limousin, responsable du comité français de la campagne européenne pour la levée des brevets sur les vaccins et traitements anti-Covid.

Un pas vers une Europe transnationale

Lors d’un hommage pour l’anniversaire du décès de Valéry Giscard d’Estaing au Parlement européen, le 2 décembre, Emmanuel Macron a fait siennes les propositions du gouvernement allemand. Il s’est dit favorable, pour «créer un espace démocratique unique au monde», à la mise en place de «listes transnationales» pour l’élection des députés européens, dans le but d’ «unifier ce dèmos européen». Il souhaite, comme Berlin, «la création dun droit dinitiative parlementaire pour le Parlement», sur le modèle de ce qui se passe dans les États membres . Aujourd’hui, seule la Commission peut présenter un texte.

 

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Plus d'un jeune sur trois déclare avoir vécu une situation de discrimination ou de harcèlement discriminatoire dans le cadre du travail.

12 Décembre 2021, 10:11am

Publié par PCF Villepinte

PUBLIÉ LE 9 DÉC 2021

 

TEMPS DE LECTURE : 2 MIN.

La Défenseure des droits publie son 14ème baromètre sur la perception des discriminations dans l'emploi. Il est consacré cette année à la jeunesse, confrontée aux discriminations à toutes les étapes de son parcours d'insertion professionnelle.

Plus d'un jeune sur trois déclare avoir vécu une situation de discrimination ou de harcèlement discriminatoire dans le cadre du travail.

Près d'un jeune sur cinq rapporte y avoir été confronté à plusieurs reprises. Ces chiffres sont issus de la 14ème édition du baromètre sur la perception des discriminations dans l'emploi menée par la Défenseure des droits, Claire Hédon, avec l'Organisation Internationale du Travail (OIT) auprès d'une population de 30201 jeunes actifs de 18 à 34 ans.

Les discriminations rapportées ont lieu en premier lieu lors d'un recrutement (pour 34 % des répondants ayant déclaré une discrimination) et dans le quotidien de travail (pour 34 % d'entre eux).

Lors d'un entretien d'embauche, près d'un jeune sur deux a déjà fait l'objet de propos déplacés ou de remarques désobligeantes.

Près de 90 % des jeunes âgés de 18 à 34 ans déclarent avoir déjà connu une situation de dévalorisation au cours de leur vie professionnelle. Ils sont principalement exposés à la sous-estimation de leurs compétences, à la mise sous pression pour faire toujours plus et à la réalisation de tâches inutiles et ingrates.

Plus de la moitié des jeunes victimes de discriminations ont entrepris des démarches à la suite des faits.

La plateforme de la Défenseure des droits antidiscriminations.fr et le numéro de téléphone 3928 sont là pour orienter les victimes de discriminations. 7 juristes sont disponibles du lundi au vendredi de 9h à 18h.

Pour la CGT, le droit à la non-discrimination est globalement satisfaisant. Mais il doit être mis en œuvre de manière efficace.

L'employeur devrait par exemple tenir un registre qui permette aux représentants du personnel de consulter toutes les candidatures à un emploi ou à un stage. Ceci permettrait d'identifier d'éventuelles discriminations.

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Éclat(s)

11 Décembre 2021, 13:26pm

Publié par PCF Villepinte

Des mots sur des maux, par Régis Debray.

Rire. «La vie nous joue des tours, à domicile et à tout âge. Finalement, elle est plus drôle qu’on ne croit. Une raison de plus pour la prendre au sérieux.» Ainsi écrit Régis Debray dans Éclats de rire (Gallimard), son dernier livre. Au passage de l’été, le philosophe, médiologue et écrivain a traversé une épreuve physique, sous la forme d’un accident vasculaire cérébral, dont il dit: «Un trouble dans l’hippocampe, et voilà une joyeuse pagaille. Le lien ne se fait plus, la cocasserie s’installe. Cohérence en baisse, trous de mémoire, déséquilibre garantis. Le tout s’en va, les riens remontent.» Et il ajoute: «Le glaneur des deux rives n’en demande pas plus. Et comme un homme se déconstruit en moins de temps qu’il lui en a fallu pour se construire, on peut profiter de sa mise en pièces pour prendre en note l’intempestif.» Le résultat par la plume, «du décousu main», selon sa propre définition, est prodigieux de drôlerie et de profondeur intellectuelle, entre «remembrances, épigrammes, pirouettes, brèves de comptoir», bref, autant de petits énoncés et autres aphorismes ou anecdotes qui se succèdent «sans logique ni protocole» au nom de la vie, de la Raison et de l’esprit, non sans venir titiller les grandes visions panoramiques du monde d’ici-et-maintenant, ce qu’il nomme la «généralité molle». Il précise d’ailleurs: «Pour les idées qu’on se fait du vaste monde, il est conseillé de se rendre sur place, comme pour acheter chaussures et pantalons. La vente par correspondance, pour le on-dit ou la bienséance, est une commodité rentable, mais source d’erreurs graves.»

Solitude. Rendant hommage à Georges Perec, qui lui prêta jadis son appartement parisien, et à Fidel Castro, qui l’adouba côté engagement révolutionnaire, Régis Debray rappelle que tenir tête à la plus grande puissance du monde lorsque nous ne sommes rien d’autre qu’un «trublion périphérique» force le respect, puisqu’«un rien peut faire tomber». Se qualifiant volontiers de «castro-perecquiste», l’homme n’oublie pas, en premier plan collectif, le bon usage d’une nation par la narration, mêlé des rêves d’un Chateaubriand et des chœurs de l’Armée rouge. «Comment sortir du lot dans le tout-à-l’ego ambiant? demande-t-il. En faisant comme tout le monde, c’est-à-dire en montrant n’importe comment, où et quand, qu’on n’est pas n’importe qui. Le cercle vicieux rend fou – ou méchant.» Et puisque le prix à payer d’être soi confine à la solitude, Debray met en garde les imprudents: «Se prendre pour ce que l’on est en fait, sans délire ajouté, c’est le début de la fin. Une dépression assurée, non remboursée par la Sécurité sociale.»

Espoir. Le philosophe au long cours – celui du temps-long et du phrasé permanent pour l’expliquer en détail – n’a jamais caché la nécessité vitale de monter au feu, non sans lucidité, mais en gardant toujours en soi «quelque illusion lyrique». Tout est affaire d’engagement fondamental et de vocabulaire pour l’inciter, malgré l’épuisement spirituel – et contre l’époque de moins en moins épique. Il écrit: «“Décadence” déconsidère. Cela sent par trop le réac, le moisi, voire le facho. “Déclin” est moins compromettant et plus grand genre, cela fait Empire romain (…). “Fin de siècle”? Chaque chose en son temps, on n’est qu’au début du nôtre. “Fin de partie”, c’est rigoureux comme du Beckett, mais cela manque de charité.» Magistrale rhétorique, moins dépourvu d’espoir qu’il n’y paraît. Surtout quand il prévient la jeunesse du monde par ces mots, plaqués sur des maux: «Laissons les irresponsables vanter “la fin des idéologies”. Ils portent atteinte à la morale publique. En tant que permanente incitation au suicide collectif, voir les choses en face, sans conneries ajoutées, devrait relever du Code pénal.» Il cite aussi Julien Gracq, son grand ami: «Le sens de la formule, c’est dangereux. Méfiez-vous. Cela peut tuer.» Et Régis Debray conclut: «Il avait tort: on a survécu. Il avait raison: mais dans quel état!» Du grand art. Et par les temps qui courent, de la pensée sereine.

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 10 décembre 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

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Certains reprochaient aux corses de faire voter les maures!

11 Décembre 2021, 13:07pm

Publié par PCF Villepinte

Des électeurs étrangers derrière la victoire de Valérie Pécresse

Pour se qualifier au second tour du congrès LR, Valérie Pécresse avait devancé Michel Barnier, troisième, de 1 209 voix seulement. Plusieurs centaines de ses électeurs ont été amenés par un rabatteur de la communauté franco-asiatique, qui a aussi mobilisé des étrangers. La candidate de droite s’oppose pourtant au droit de vote des étrangers.

Médiapart Antton Rouget

La candidate Valérie Pécresse a pu compter sur le soutien d’électeurs étrangers pour remporter le scrutin interne organisé lors du congrès des Républicains (LR), du 1er au 4 décembre, selon des informations de Mediapart. Ces électeurs, rameutés par un élu francilien de la communauté franco-asiatique, ont pu adhérer au parti dans la dernière ligne droite de la campagne interne, les statuts de LR n’interdisant pas aux étrangers de participer au vote.

Leur proportion reste à ce jour inconnue, le parti de droite ne nous ayant pas communiqué le nombre de nouveaux adhérents de nationalité étrangère, mais leur impact sur le résultat d’un scrutin serré est forcément non négligeable. Au premier tour, Valérie Pécresse, arrivée deuxième derrière le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, avait devancé son concurrent Michel Barnier de 1 209 voix seulement, avant de triompher au second tour.

Au sein de LR, l’énergie déployée par l’équipe de Valérie Pécresse dans la « bataille des cartes » n’avait échappé à personne. « Tout le monde a essayé de faire adhérer ses réseaux, mais elle a été la meilleure à ce jeu-là », confiait-on récemment dans l’entourage d’un de ses concurrents. Les fédérations d’Île-de-France ont ainsi vu leurs effectifs doubler, jusqu’à représenter 26 % du corps électoral national.

En revanche, l’afflux de ressortissants étrangers parmi les votants surprend les élus ou cadres LR que nous avons interrogés, certains découvrant même, à l’occasion de notre questionnement, cette simple possibilité. En 2016, la primaire de droite était réservée aux Français inscrits sur les listes électorales. Cette année, le passage d’une primaire à un congrès – et la limitation du corps électoral aux adhérents LR – a ouvert, comme une brèche que le parti n’avait pas anticipée, la possibilité de faire voter des étrangers.

Après une campagne d’adhésion, les communautés françaises d’origine asiatique ont apporté plus de 600 adhérents à LR pour voter Valérie Pécresse

Ton-Tona Khul, soutien de la présidente de région

Une cocasserie politique, au sein d’une formation qui a toujours milité pour réserver le droit de vote aux citoyens français à toutes les élections (locales comme nationales). En 2012, Valérie Pécresse elle-même s’était fermement positionnée contre l’ouverture du droit de vote aux étrangers, alors réclamée par des élus socialistes. À l’époque députée d’opposition, elle avait dénoncé les « arrière-pensées » électorales de ceux qui voulaient élargir le droit de vote. « Dans le contexte actuel, ça ne fera que diviser la communauté », pointait-elle, revendiquant « la citoyenneté à part entière » autour de « la fierté d’être français ». 

Depuis 2015, la présidente de la région Île-de-France n’a de cesse de dénoncer le « clientélisme » auquel elle a mis fin en reprenant le conseil régional à la gauche. Une thématique qui lui est chère : le 8 novembre dernier, lors d’un débat entre candidats LR sur LCI, elle reprochait à Emmanuel Macron d’avoir créé le « clientélisme présidentiel ».

Sollicitée sur les conditions d’adhésion de sympathisants franciliens, son équipe de campagne a tenu à rappeler que « chaque nouvelle adhésion aux LR a été validée par le siège des Républicains dans le cadre d’un congrès dont la sincérité du scrutin était contrôlée par une instance présidée par le sénateur Philippe Bas »« Toute personne qui se prévaut d’avoir suscité un certain nombre d’adhésions aux Républicains n’engage qu’elle-même », a aussi indiqué le service presse de la candidate.

Également questionnés, Les Républicains confirment que, depuis leur création, « l’adhésion au mouvement n’est liée à aucune condition de nationalité », sans fournir de précision sur le nombre de ressortissants étrangers ayant rejoint leur rang juste avant le congrès.

Les nouveaux adhérents ont notamment été amenés par Ton-Tona Khul, adjoint à la mairie de Villepinte (Seine-Saint-Denis), engagé aux côtés de Valérie Pécresse depuis plusieurs années. Le 13 novembre, cet élu local, investi aux prochaines législatives, s’était félicité de l’opération dans un message posté sur les réseaux sociaux. « Après une campagne d’adhésion, les communautés françaises d’origine asiatique ont apporté plus de 600 adhérents à LR pour voter Valérie Pécresse », annonçait-il alors.  Le message était accompagné d’une photographie avec Valérie Pécresse et Patrick Karam, incontournable vice-président de la région Île-de-France, chargé de la vie associative et du sport.

Sollicité par Mediapart, l’élu de Villepinte confirme avoir participé à la campagne d’adhésion en activant ses réseaux associatifs. « Je m’occupe depuis très longtemps de la communauté des Français d’origine asiatique, je fais le travail en tant que militant auprès de la communauté », explique ce chef d’entreprise d’origine cambodgienne. « Je suis aussi responsable de l’opposition cambodgienne [en exil]. J’ai appelé à adhérer et à voter Valérie par idéologie commune, parce qu’elle défend la démocratie, etc. Côté cambodgien, c’est une facilité pour moi, les gens me font confiance, et on partage les conceptions et idéaux de Valérie », ajoute-t-il.

Pour trouver de nouveaux adhérents, Ton-Tona Khul a aussi pu compter sur un « apport qui est fait par la communauté chinoise, laotienne, vietnamienne, etc. », selon ses explications. Avec un groupe de personnes qui n’ont pas la nationalité française. « La proportion de non-Français vient plutôt des Chinois, ils ne sont pas très très nombreux parmi les 600 », relativise l’élu.  

Comment Ton-Tona Khul pouvait-il être certain, dès la publication de son message le 13 novembre, que ces 600 personnes voteraient bien pour Valérie Pécresse et pas un de ses quatre concurrents ? « On donne des consignes de vote, on explique, etc. Vous savez, les autres candidats font la même chose, chacun essaye de faire adhérer au maximum ses sympathisants », répond l’élu de Villepinte, tout en rappelant que « chacun vote individuellement ».

Ce n’est pas la première fois que l’adjoint de Villepinte active ses réseaux en faveur de Valérie Pécresse. Comme Mediapart l’avait raconté, l’élu d’origine cambodgienne, qui participe à l’organisation du nouvel an lunaire à la région Île-de-France, était au cœur de l’organisation du meeting Potemkine de l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, à Brive, en août 2019. S’y étaient retrouvés des contingents entiers de faux militants rameutés depuis Paris et issus d’associations communautaires, pour certaines subventionnées par la région.

 

 

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TRANSPORT

10 Décembre 2021, 19:26pm

Publié par PCF Villepinte

 

Pour le retour à la normale du nombre de Bus, métro, Tram, RER

MACRON et PECRESSE veulent faire payer la crise Covid aux usagers. Pour informer les usagers les communistes continuent à distribuer leur tract transport

Pour Agir Signez la pétition en ligne du groupe communiste à la région.

 

Pour cela, cliquezPétition · Pour un retour à 100% de l'offre de bus, métro, RER, Transilien et tram en Ile-de-France ! · Change.org 

 

Après la réduction du nombre de bus, tram, RER, métro, l'ouverture à la concurrence des bus avant privatisation de la RATP!  4 bassins concernés par les délibérations pour l'ouverture à la concurrence et sur ces 4 bassins de bus, 2 sont en Seine-Saint-Denis: Neuilly Plaisance et Plaine commune.

Mobilisons pour refuser cette ouverture à la concurrence. Une première victoire de nos élus qui laisse du temps à la mobilisation.

OUVERTURE A LA CONCURRENCE

Les élus Ile de France Mobilités ont gagné le report des délibérations pour l'ouverture de 4 bassins de Bus à la concurrence

 

 

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Psittacisme

10 Décembre 2021, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

Le modèle suprême pour tout journaliste de catastrophe, qui se respecte, reste le sketch des Monty Python sur les informations pour perroquets :

 

Bonsoir.

Voici les nouvelles pour les perroquets.

Aucun perroquet n'a été impliqué dans un accident sur la M1 aujourd'hui (…).

Un porte-parole des perroquets a déclaré qu'il était heureux qu'aucun perroquet ne soit impliqué. 

 

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Disparition de la romancière et journaliste Maryse Wolinski

10 Décembre 2021, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Jeudi 9 Décembre 2021

La romancière et journaliste Maryse Wolinski, veuve du dessinateur Georges Wolinski tué dans l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, est décédée jeudi 9 décembre à l’âge de 78 ans, a annoncé à l’AFP son éditeur, le Seuil.

Journaliste à Sud Ouest, au Journal du dimanche, à Elle ou à Le Monde-Dimanche, elle s’est surtout consacrée à la littérature. Le Seuil rappelle que “C’est en 1988 qu’elle s’impose comme romancière à part entière, avec Au diable Vauvert, son premier roman, paru chez Flammarion: l’intimité et le secret, la vie de famille, l’amour (ou le désamour) dans le couple, autant de thèmes qui formeront la matière de ses romans ultérieurs”. Après la mort de son mari, elle lui consacré trois livres publiés par le Seuil, “trois récits poignants: Chérie, je vais à Charlie (2016), Le goût de la belle vie (2018), et Au risque de la vie (2020)”.

Voir aussi : https://www.humanite.fr/wolinski-si-tu-savais-ce-que-maryse-dit-de-toi-5...

En septembre dernier pour une exposition à l’École des beaux-arts de Paris elle avait donné 41 planches de son mari. Des années 1960 aux années 2000, les 41 dessins dresse tout un parcours, qui passa, on le sait, par l’Humanité, conclu par la terrible tragédie, au confluent de la connerie absolue et de la haine des assassins. « Pour Maryse Wolinski, donner ces dessins aux Beaux-Arts, dont il avait été l’élève quelque temps, en architecture, c’était faire en sorte qu’ils vivent, de toute leur insolence, leur force provocatrice, leurs invitations au plaisir et à l’amour » écrivait notre journaliste, Maurice Ulrich. 

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