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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Aéronautique / aérien : Pour dépasser la crise, sortir des logiques de rentabilités

17 Juillet 2020, 08:15am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 17/07/2020 par PCF

Aéronautique / aérien : Pour dépasser la crise, sortir des logiques de rentabilités

Le premier impératif est de sécuriser les emplois du transport aérien et de l’industrie aéronautique, de développer massivement la recherche et le partage de ses résultats à l’échelle du globe, d’utiliser les gains de productivité pour réduire le temps de travail et pour développer massivement la formation aux métiers d’aujourd’hui et aux nouveaux métiers de la transition écologique et de la révolution informationnelle.

 

Téléchargez les propositions du Parti Communiste Français pour l’ensemble de la filière

 

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Soignants: " Je me moque d'avoir un défilé à mon honneur, je veux pouvoir travailler correctement "

17 Juillet 2020, 08:13am

Publié par PCF Villepinte

Pour marquer leur prise de distance avec la cérémonie officielle de « reconnaissance » aux personnels soignants place de la Concorde, plusieurs milliers d’entre eux se sont retrouvés le 14 juillet dans les rues de Paris, à l’appel de la CGT et de SUD-Santé, pour faire entendre leurs propres revendications. En plus d’une reconnaissance « plus sincère », ils plaident notamment pour plus de moyens, plus de personnel, et moins de fermeture de lits dans les hôpitaux. Autant d’éléments indispensables au bon déroulement des soins au quotidien, ainsi qu’en cas d’une deuxième vague de Covid-19.  Ce qui explique pourquoi les accords du Ségur de la Santé, signé par des syndicats du personnel hospitalier, sont très loin de faire l’unanimité. 

  Alors même que Emmanuel Macron était interviewé après une prompte cérémonie militaire aux Champs-Elysées, plusieurs organisations s’étaient données rendez-vous entre la place de la République et la place de la Bastille pour un autre 14 juillet, bien plus festif et bien plus féroce. Il faut dire que le personnel hospitalier a reçu le soutien actif des Gilets Jaunes, qui comptaient déjà se réapproprier, à leur manière, cette journée de fête nationale : une grappe de ballons tenant une banderole « Derrière les hommages, Macron asphyxie l'hôpital » est venue s’immiscer dans le ciel de Paris, tout à côté du défilé traditionnel sur la place de la Concorde. Plus loin, dans le XIIe arrondissement, un bref rassemblement près du siège de l’IGPN s’est également tenu afin de réclamer « justice pour toutes les victimes de violences policières ».

 

Le Ségur de la Santé, ouvert depuis la mi-mai par le ministre Olivier Véran, s’est terminé dans la douleur en réussissant tout juste à franchir le seuil des 50% de représentativité syndicale afin d’être adopté. Pour Marie-Andrée, aide-soignante au sein de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, ces accords ne règlent aucun problème : « C’est une honte, ce qu’on veut c’est davantage de moyens, davantage de lits et arrêter avec ces logiques marchandes, les patients ne sont pas des clients ! ». Valérie, infirmière à l’hôpital Bichat, abonde dans ce sens : « On avait demandé minimum 300 euros pour nous aligner sur l’OCDE, on nous donne juste 183 euros nets, c’est absurde, ça n’a aucun sens. Quand je vois ces soignants qui ont fait la courbette à Macron pendant la cérémonie, franchement j’ai la gerbe ». 

 

Voir aussi : «Applaudissements du président et clopinettes du gouvernement»

 

Les accords n’ont pas effacé les inquiétudes du personnel hospitalier qui n’ose même pas imaginer la possibilité d’une seconde vague de COVID-19. Les voyants rouges clignotent dans tous les services et plus que jamais ces derniers ne tiennent que grâce à l’abnégation de l’ensemble des professions de santé. Les cadences sont intenables et le bien-être du patient n’est même plus à l’ordre du jour. Sur ce point, Delphine, psychiatre au centre hospitalier Les Murets (Val de Marne), trouve difficilement les mots pour qualifier la situation : « La psychiatrie est toujours le parent pauvre de la médecine. De notre côté nous sommes déjà en lutte depuis 2 ans et la situation ne fait qu’empirer. Ne plus pouvoir garantir une continuité des soins pour tous est un signal très alarmant ». L’accueil massif de nouveaux patients ayant développé des troubles psychiques durant l’épidémie et le confinement n’a surpris personne : « c’était évident, on voyait tout ça arriver comme on regarderait un tsunami à l’horizon » assure Pierre, infirmier au centre hospitalier Saint-Anne, à Paris.

 

L’image de Farida, infirmière à Ivry-sur-Seine, ensanglantée et traînée par plusieurs CRS durant la manifestation du 16 juin dernier, a marqué les esprits. Lorsque blouses blanches et policiers se frôlent, son prénom est crié comme on administre des électrochocs, froidement et sèchement. 

À mesure que la manifestation se déplie dans le boulevard du Temple, on distingue de mieux en mieux les différents profils de manifestant. Tristan, « gilet jaune depuis le premier acte et même avant », a décidé d’assortir son gilet fluo avec son masque de protection : « On a vu tous ces soignants se donner corps et âme pour lutter contre l’épidémie, mais les applaudissements ça suffit pas. Pourquoi Macron décide d’ignorer ce qui est sous ses yeux ? » se demande-t-il. En face, un autre gilet jaune. Il est écrit dans son dos « Macron est sourd ? Crions plus fort ». Cela sonne presque comme un début de réponse.

 

Voir aussi : À Paris, soignants et gilets jaunes organisent un autre 14 juillet

 

Les violences de la précédente manifestation ont durement touché la convergence des luttes. Par hasard, dans un mouvement de foule, un manifestant entièrement vêtu de noir bouscule une manifestante en blouse blanche. Le ton monte rapidement et le combat oppose désormais un « casseur payé par le gouvernement pour tuer le mouvement » contre une « traître à la lutte qui votera Macron en 2022 ». L’ambiance change radicalement au moment où l’ensemble des CRS reçoivent l’ordre d’enfiler leurs casques. « Ah merde ça recommence … » soupire Axel, un militant communiste, drapeau rouge à la main, touchant le sol comme mis en berne. 

Pourtant si proche de Bastille, la manifestation est arrosée de grenades lacrymogènes, bat en retraite puis reprend ses forces pour enfin terminer le parcours. Arrivé sur la place, c’est une toile de maître qui se dessine : une partie des manifestants gravit les marches de l’opéra, tapissé de photographies de soignants avec l’aide de l’artiste JR, tandis qu’une autre partie admire fièrement ce paysage imprenable, de tous ces visages et ces individus unis pour une même cause, avec la conviction que le mouvement vient de franchir une nouvelle étape.

 

 

 

 

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Le premier ministre annonce un virage... à 360° ! Rien pour les « premiers de corvée » !

16 Juillet 2020, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

 

 

INTERPROFESSIONNEL MOBILISATION

CGT PUBLIÉ LE 15 JUIL 2020

 C’est dans une intervention conjuguant négation de la réalité sociale et des aspirations du monde du travail que le Premier ministre a lu le discours de politique générale de son gouvernement de « combat ».

Dans cette assemblée étonnamment bruyante pour un moment aussi formel, le premier ministre a confirmé qu’il ne changerait pas de cap : poursuite des cadeaux aux entreprises et particulièrement aux grands groupes, protection des actionnaires et de leurs dividendes, sans apporter aucune réponse à celles et ceux qui, quotidiennement comme durant la crise sanitaire, ont œuvré avec courage et abnégation au bon fonctionnement de la nation.

Malgré 100 milliards d’euros dédiés au « Plan de relance », aucune mesure salariale n’est envisagée pour les« bas salaires », alors que le gouvernement pourrait décider sans attendre de l’augmentation du SMIC et des minima sociaux.
Les aides aux entreprises et autres allègements de cotisations sociales ne sont soumis à aucun contrôle, aucune exigence de devoir rendre des comptes... juste une « invitation » à modérer le versement de dividendes aux actionnaires !

Aucun soutien à la hauteur des enjeux pour l’industrie, comme le propose la CGT, notamment dans les domaines de l’imagerie médicale, de la fabrication de bouteilles d’oxygènes, du tri et du recyclage, de l’aéronautique, etc...
Pour réduire les inégalités et les déficits publics, il faut, tout au contraire, travailler moins pour travailler tous, en opposition à la baisse du pseudo « coût du travail » et du « travailler plus ». La CGT revendique le passage aux 32h et l’augmentation générale des salaires.

L’annonce d’un nouvel acte de décentralisation au travers d’un projet de loi « organique » est sans doute la seule annonce véritable de ce discours convenu. Il conviendra de conjuguer les spécificités territoriales, tout en maintenant un des principes fondateur de notre République « une et indivisible ».

Pour ce qui est de la forme, le premier ministre dit faire de la concertation et de la négociation sociale sa méthode. Il renvoie dès ce vendredi à une « Conférence sociale » afin de convenir d’une méthode et d’un calendrier de discussions et de négociations dans le cadre de la mise en œuvre du « Plan de relance ».Pêle-mêle, y seront abordés les questions d’un « Plan pour la jeunesse », la réforme de l’assurance chômage, la création d’une 5ème branche de la Sécurité Sociale, le partage de la valeur dans les entreprises(intéressement et participation). La CGT y participera et présentera, de nouveau, ses propositions et revendications.

La CGT porte des propositions, notamment :

Augmentation du SMIC et des minima sociaux,

 Contrôle des aides publiques aux entreprises et conditionnement des aides au maintien et au développement de l’emploi,

 Mise en place de filières industrielles et réappropriation de secteurs stratégiques et de recherche,

 Renforcement des moyens pour la fonction publique et les entreprises publiques, arrêt des privatisations, 

 Sécurité Sociale Professionnelle...

Concernant le projet de réforme des retraites, l’annonce de la suppression des « régimes spéciaux » est caractéristique de la non prise en compte de la mobilisation sociale historique de fin 2019 / début 2020.

Même s’il est contraint de temporiser son projet de réforme systémique, le gouvernement vise à la poursuite «quoi qu’il en coûte » de son projet de réforme des retraites alors même que toutes les organisations syndicales de salarié-e-s comme patronales ont demandé à ne plus mettre cette question dans l’agenda social.

Elément politique surprenant pour quelqu’un qui se dit héritier d’un « gaullisme social », le lien fait entre les questions de la laïcité, la lutte contre l’Islam radical et les violences dans certaines villes et lors de manifestations publiques... la CGT dénonce cet amalgame et ce virage sécuritaire qui va à l’encontre des valeurs républicaines.

  

 

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Un manque d’ambition pour la jeunesse

16 Juillet 2020, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

Un manque d’ambition pour la jeunesse

Avec le remaniement gouvernemental, Emmanuel Macron a annoncé le début de la troisième phase du quinquennat. Selon ses dires, cette phase doit être celle de la “résilience et du renouveau de sa politique”.

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 Déjà, le choix de nommer Jean Castex “numéro un” du gouvernement pour mener la troisième phase du quinquennat n’est pas synonyme de renouvellement. En effet, l’énarque de 55 ans, issu des Républicains, proche de Nicolas Sarkozy, n’a pas de grandes différences avec l’ancien occupant de l’Hôtel Matignon.


En réalité, entre jeu de chaise musicale et nomination d’anciens ministres, le nouveau gouvernement s’inscrit dans la droite ligne du précédent. Ce nouvel exécutif va incarner la troisième phase du quinquennat pour les deux ans à venir. Sa composition et ses projets de réformes entrent en profonde contradiction avec les annonces d’Emmanuel Macron.


Alors que depuis près de trois mois l’exécutif affirme que la jeunesse est une de ses priorités, aucun ministère dédié n’a été créé lors de ce remaniement. La “jeunesse” est rattachée au ministère de l’Éducation nationale et ainsi reléguée au second plan.


Ce ministère est une nouvelle fois “dirigé” par Jean-Michel Blanquer. Le Premier ministre fait le choix de reconduire à son poste celui qui est responsable de la détérioration de notre système éducatif. En instaurant la sélection à l’entrée de l’université et en mettant fin au baccalauréat, il a aggravé les inégalités au sein même de l’école.

 

Nous refusons d’être la génération sacrifiée !
Avec un taux de chômage qui explose pour les nouvelles générations et la mise en place de la sélection, de nombreux jeunes se retrouvent laissés-pour-compte, sans emploi ni formation. Dans ce contexte, l’absence de projet politique à destination des jeunes pose un sérieux problème.


Un pays qui n’investit pas dans sa jeunesse condamne la société à la régression.


Ce gouvernement nous mène droit à notre perte : crise économique, montée du chômage, fin du baccalauréat, austérité dans l’éducation, casse des services publics, réchauffement climatique...
Nous refusons d’être la génération sacrifiée ! Il reste deux ans de mandature à Emmanuel Macron. Deux ans où les jeunes communistes continueront de résister face aux attaques de l’exécutif.


Dès la rentrée de septembre, les jeunes communistes seront présents devant les établissements scolaires et lieux de formations, devant les salons de l’emploi et de l’orientation, afin de créer une mobilisation d’ampleur de la jeunesse. Nous refusons de payer la crise.


Dès les premiers jours de septembre, inondons les rues, battons le pavé, et montrons à ce gouvernement que la jeunesse prend son avenir en main !


Léon Deffontaines
secrétaire général du MJCF

 

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Travailleurs de l'ombre: " On était presque des héros, maintenant on est redevenu des zéros "

14 Juillet 2020, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

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INTERCOMMUNALITÉ. PATRICE BESSAC : « INVENTER UN NOUVEAU CHEMIN DE MIXITÉ »

14 Juillet 2020, 07:40am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Lundi, 13 Juillet, 2020

Julia Hamlaoui

Le maire communiste de Montreuil, Patrice Bessac, défend l’idée d’un territoire inclusif et appelle l’État à ses responsabilités en matière de financement.

Vous avez été élu à la tête d’Est Ensemble, qui regroupe 400000 habitants en Seine-Saint-Denis. Les intercommunalités sont dotées de nombreuses compétences, quels projets entendez-vous défendre?

Patrice Bessac D’abord celui d’une nouvelle dynamique écologique et sociale, avec un territoire créatif, un nouveau modèle de développement économique, porteur des valeurs de l’économie sociale et solidaire, et extrêmement mobilisé sur l’insertion des jeunes des quartiers populaires. À l’instar de San Francisco, je souhaite que nous devenions un territoire d’anticipation sur le zéro déchet, sur la lutte contre la spéculation immobilière, la désimperméabilisation des sols pour plus de nature en ville et sur l’inclusion de toutes les populations. Nous avons de grandes compétences, mais surtout nous avons la volonté de faire de la politique, de ne pas s’endormir sur l’existant ou de s’en plaindre. Rien n’est une fatalité, on peut mobiliser autour de grands projets stratégiques.

Face à la crise économique et sociale, quel rôle les intercommunalités ont-elles à jouer?

Patrice Bessac À Est Ensemble, nous avons de très grands projets en matière de transports, de renouvellement urbain, d’activités économiques. Il demeure indispensable que les jeunes majeurs de notre territoire y soient inclus dès le départ. Face à la crise économique et sociale, la mobilisation doit être générale autour de l’insertion des jeunes les plus éloignés de l’emploi. Mais notre objectif n’est pas un nouveau La Défense. Au contraire, il s’agit d’inventer un nouveau chemin de mixité de la ville, de rapprocher les lieux d’habitation et d’emploi. Car le système qui consiste à les éloigner a un coût non seulement économique, mais aussi de temps de vie, de fatigue, et il comprend des risques, la crise sanitaire l’a montré. Le logement est une autre grande problématique, et j’entends défendre avec mes collègues, s’ils en sont d’accord, l’élargissement de l’encadrement des loyers.

Votre territoire appartient également à la Métropole du Grand Paris, à la tête de laquelle le LR Patrick Ollier a été réélu. L’articulation entre ces différents échelons est-elle problématique?

Patrice Bessac Un certain désordre règne. Le problème est très simple: dans deux ans, la plupart des territoires nauront plus un sou en caisse du fait dune organisation financière bancale dès le départ. Lintervention du gouvernement est attendue de longue date pour un nouveau pacte financier et de lutte contre les inégalités fiscales et de développement de la Métropole du Grand Paris. Les emplois sont à l’ouest et les salariés à l’est, il n’est pas juste que ces derniers n’aient pas droit, là où ils habitent, à une partie de la richesse. Nous sommes un seul et même système métropolitain, il faut à la fois une solidarité financière, mais aussi en termes de mixité sociale et d’accueil des populations les plus fragiles.

Les collectivités sont durement touchées par la crise. Les mesures prises sont-elles à la hauteur?

Patrice Bessac En réalité, les mesures de compensation de l’État consistent à permettre aux collectivités d’acheter de la dette. Et les calculs sont faits de telle sorte que les trois quarts des dépenses et des pertes de recettes réelles ne seront pas pris en compte. Pour le moment, c’est une demi- cacahuète, alors qu’il faut du cash, une compensation à l’euro près. Car, le problème n’est pas celui de l’achat de masques, mais bien des pertes massives de ressources, dont nous ne pouvons pas prévoir l’ampleur à cette heure.

Entretien réalisé par Julia Hamlaoui

patrice bessac

municipales 2020

Entretiens

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Retraites : le vernis de gaullisme social de Jean Castex n'aura pas tenu très longtemps

10 Juillet 2020, 11:04am

Publié par PCF Villepinte

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Après l’épidémie, l’après-capitalisme par Bernard Vasseur

10 Juillet 2020, 06:54am

Publié par PCF Villepinte

Il y a trois siècles, Diderot demandait : « Croyez-vous sincèrement que la ruade  d’un cheval dans la province française dérange le vol d’un papillon dans les Îles de la Sonde ? » Eh bien, à présent nous savons : oui, le vol d’une chauve-souris dans une ville d’Asie peut semer la crise, la maladie et la mort très loin de là, en France et partout dans le monde. Faut-il pour autant accuser des superstitions archaïques ou l’arriération de cultures « exotiques » ? Pas du tout car si le virus en lui-même n’a pas de passeport et ne « fait pas de politique », sa rencontre avec les humains et sa diffusion pandémique doivent tout à la globalisation du capitalisme, à la mondialisation de ses modes de production et de vie. Les anthropologues connaissent bien la logique de constitution des chaînes épidémiques. Voici la ville de Wuhan, une population qui explose, une périphérie livrée aux entreprises et à l’agro-business, des paysans pauvres chassés des centres-villes, une déforestation massive, des animaux sauvages à l’espace bouleversé  et réduit, des animaux domestiques à proximité, des humains qui consomment les animaux, le commerce devenu mondial, l’essor de l’aviation et du tourisme de masse, le changement climatique, … et vous comprenez ce qui nous arrive. Quels sont les personnages à l’origine du drame ? Nous les connaissons bien puisqu’ils existent partout et bien sûr chez nous : les promoteurs immobiliers, les financiers, les adeptes de l’agro-business, les grands groupes industriels, les actionnaires qui en veulent toujours plus, les profits colossaux et les inégalités béantes, les travailleurs surexploités, les pauvres qui survivent aux lisières de l’abandon, le marché qui « est sans conscience ni miséricorde » (Octavio Paz) et surtout sans discernement. En un mot, un capitalisme qui n’est pas gêné de semer la mort, puisqu’il sait que si lui est mondial, les dégâts qu’il produit, eux, sont pris en charge par les Etats-nations (les soins, la santé, l’éducation, la recherche, etc.) Pour lui, les profits sont les siens et les dépenses celles des autres (elles sont publiques) ! Il y a même des laboratoires pharmaceutiques privés qui peuvent y trouver un vrai jackpot.

Et voyez les Etats-nations, de leur côté, qui se font concurrence jusque sur le tarmac des aéroports pour se procurer des masques, qui ont instauré la « gouvernance par les nombres » (celle du capitalisme privé) dans les administrations et les services publics et vous obtenez la dictature du chiffre, la fermeture de lits inoccupés, la compression de personnels, les bas salaires, la non reconnaissance sociale,… ! Et nous voilà au cœur de ce que nous vivons. On voit commencer des catastrophes : le chômage explose alors que 4 milliards de personnes dans le monde ne bénéficient d’aucune forme de protection sociale ; on voit ici en France se creuser de féroces inégalités quand on n’arrive pas à se nourrir parce que son « bullshit job» a disparu ou qu’on est « ubérisé ».

            On le voit donc : la lutte contre la pandémie (et il y en aura d’autres après celle-ci) et la bataille écologique supposent toutes deux une action majeure contre le capitalisme, la primauté d’un autre logique : celle de l’émancipation humaine qui ne peut pas être sans le  maintien des formes de vie sur notre planète. Et voilà que ces idées-là grandissent dans l’existence à l’envers imposée par le confinement : les budgets militaires gonflés servent-ils bien à combattre les virus ? Mais dans l’ombre des laboratoires des armées, ne cherche-t-on pas à préparer les guerres bactériologiques de demain (avec utilisation agressive de virus) ? Notre monde ne marche-t-il pas sur la tête quand il paie un trader cent fois plus qu’un soignant ou un enseignant ? La santé n’est pas une marchandise à brader mais un droit à assurer à tous et gratuitement! Il y a des productions utiles et d’autres qui le sont moins ou qui ne le sont pas : et si on privilégiait les premières ? Et s’il fallait retrouver une souveraineté publique sur notre économie (et ne pas laisser faire le libre-échange qui est ni une liberté ni un échange) ! Et si on se devait de «détruire la misère » comme l’exigeait déjà en son temps Victor Hugo, quand on en a les moyens avec notre modernité et notre abondance ? On a vu qu’avant qu’une marchandise soit vendue et rapporte du fric, il faut qu’elle soit produite : et si les travailleurs avaient leurs mots à dire sur l’avenir des entreprises alors que tant de faillites sont annoncées ? Et si toutes les démarches de solidarité inventées pendant le confinement duraient après son achèvement ? Ce serait un pas vers la maîtrise de la vie sociale et de son travail ! Et si on décidait que 15 élèves par classe, cette « impossible possibilité » réalisée en quinze jours se mettait à durer ? Et si une puissance pouvait naître de tous ces actes désintéressés qu’on a vu fleurir? Et si on en finissait avec cette société où règne la boutade de Coluche : « Le monde appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt » ?

            Remettre sur ses pieds un monde qui marche sur la tête, Marx appelait ça le communisme, une société sans classes, une civilisation inédite, une humanité qui se saisit de son histoire et la transforme. Aux grands maux les grands remèdes : un monde d’après le capitalisme, voilà ce qui est à l’ordre du jour. Laissons l’eau tiède à qui s’en satisfait. « Groupons-nous et demain ». Avec les crises qui ne manqueront pas si on laisse faire, nos enfants nous reprocheront-ils demain d’avoir été aussi imprévoyants que l’ont été nos actuels gouvernants avec celle qui nous frappe?

 

  • A paraître prochainement aux éditions de l’Humanité une brochure de Bernard Vasseur, sous le titre « Après la crise sanitaire ? L’après-capitalisme». On peut se la procurer à L’Humanité-boutique

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Les propositions de la CGT pour le progrès social et environnemental

9 Juillet 2020, 09:52am

Publié par PCF Villepinte

Interprofessionnel France

Publié le 2 juillet 2020

Temps de lecture : 4 min.

Semaine de 32h, nationalisation d'entreprises qui fabriquent des biens fondamentaux, relocalisation de la production, développement des transports collectifs... dans un document intitulé « Le progrès social et environnemental c'est possible et urgent ! », notre organisation développe ses propositions phares. L'objectif : créer le débat autour de ces sujets et peser dans le débat public.

En plein pic épidémique, la pénurie de masques et les ruptures de médicament de réanimation ont montré, non seulement les impérities du gouvernement, mais aussi l'absurdité d'un système économique au service d'intérêts privés.

La crise a mis en lumière et creusé encore plus profondément les inégalités économiques, sociales et  environnementales.

Les belles paroles du début de crise - Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché, avait déclaré le président lors de son allocution du 12 mars -, ont fait long feu. Le gouvernement n’entend pas tirer les leçons des conséquences des politiques d’austérité.

Le monde d'après risque de ressembler au monde d'avant : chantage à l'emploi, destruction des services publics et des conquis sociaux, pression sur les salaires. Pour la CGT, il est urgent et possible de rompre avec ce modèle. Les Français y sont favorables, comme le montre une étude (sondage Viavoice pour Libération, « Coronavirus : quel monde d'après ? », avril 2020) : 69 % jugent nécessaire de ralentir le productivisme et la recherche perpétuelle de rentabilité,  70 % jugent nécessaire de réduire l'influence de la finance et des actionnaires sur la vie des entreprises, tandis qu'ils sont 73 % à être favorables à la mise sous conditions écologiques et sociales des aides publiques versées aux entreprises. 


Pour construire ce monde d'après, la CGT développe un certain nombre de propositions et propose d'engager le débat sur leur contenu. Le 4-pages résume ces propositions, qui portent notamment sur le travail, la santé, l'environnement et les industries et services publics.

Concernant le travail, nous revendiquons la semaine à 32h, mais aussi : la revalorisation de l'ensemble des grilles de salaire, l'application de la loi concernant l'égalité homme-femme et la revalorisation des métiers à prédominance féminine - « Le gouvernement doit ratifier la convention n° 189 de l’OIT : « Travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques » -, et l'égalité des droits sur les lieux de travail. 


Malgré les multiples alertes de militants de la CGT sur l'état de l'hôpital public, mis à l'os par une succession de politiques austéritaires et libérales, il a fallu attendre une pandémie pour que le gouvernement en prenne la mesure. Cela n'a pas empêché ce dernier de se payer de mots et de symboles.

Pour sauver l'hôpital public, nous demandons :

  • de former et d'embaucher du personnel avec un premier plan de 100 000 recrutements pour l’hôpital ;
  • d'annuler la dette des hôpitaux et augmenter immédiatement leur budget de 5 % ;
  • de stopper tous les plans de restructuration et de fermetures (au CHU de Nancy 1000 postes sont toujours menacés de suppression) ;
  • de supprimer les agences régionales de santé et revenir à des services déconcentrés de l’État à l’échelle des départements et des régions pour organiser une véritable démocratie sanitaire et un renforcement des services publics dans les territoires.

Par ailleurs, nous portons plus que jamais l’exigence d’une Sécurité sociale intégrale, couvrant tous les besoins.


Pendant le pic épidémique, les ruptures de médicament de réanimation ont mis en évidence notre grande dépendance à d’autres pays (Asie, États-Unis...), en grande partie à cause du morcellement des chaînes de production dans la mondialisation.

Un nouveau cadre social, écologique, économique doit être mis en place, qui s’appuie en France et en Europe sur des priorités nouvelles, en constituant de solides pôles publics dans les secteurs stratégiques, énergie, transport, médicament, finances, communication…

Pour se faire, la CGT revendique :

  • l’arrêt de tous les processus de privatisation en cours, de délocalisation ou restructuration des entreprises ;
  • l’identification des filières et entreprises dont le pays doit avoir la maîtrise et se donner les moyens d’agir sur leurs orientations, au service de l’intérêt général.

 

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Fresque contre le racisme et les violences policières: soutien à Azzedine Taïbi, maire de Stains

9 Juillet 2020, 09:39am

Publié par PCF Villepinte

Le syndicat Alliance a exigé le retrait de « violences policières » d’une fresque fait par des artistes locaux à Stains. C'est une grave atteinte à la liberté d’expression des artistes.

Cette fresque est l’expression d’une colère contre le racisme, contre les violences policières trop souvent impunies qui créent une fracture entre les jeunes, la population de nos quartiers et la police.

Les menaces contre le maire de Stains, Azzedine Taïbi, et, la dégradation de la fresque sont insupportables. Cela ne peut qu’exacerber une situation déjà dégradée.

Le racisme existe. Les violences policières existent. Ne pas regarder en face cette triste réalité, c’est refuser de s’attaquer à un problème qui déshonore notre République.

Il est donc de notre responsabilité politique, de dénoncer ces comportements inacceptables et insupportables, qu’une minorité fait perdurer au sein de la police. En outrepassant leurs droits, et en se servant indignement de leur position, pour se livrer à des comportements d’une violence inqualifiable, elle salit et fait du tort à toute la profession.

Nombreux sont les femmes et les hommes parmi les forces de l’ordre, qui servent leur pays avec courage et honneur. Nous sommes, et resteront toujours du côté de ces policiers qui exercent leurs missions avec respect et dignité, qui sont au service des populations, sans distinction de classe, et qui ont à cœur de servir l’intérêt général, les valeurs républicaines d’égalité, de paix, et de justice.

La fédération du PCF de Seine-Saint-Denis apporte tout son soutien au Maire de Stains Azzedine TAÏBI dans sa détermination à agir pour la justice, le vivre ensemble, la paix et la dignité pour les quartiers populaires

Pantin, le 07/07/2020

 

 

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