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"Sécurité globale"

17 Novembre 2020, 07:04am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 16/11/2020 par PCF

Le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour construire de vraies solutions d'avenir

La proposition de loi sur la « sécurité globale », présenté par le groupe LREM, sera discutée le 17 novembre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Pour le Parti communiste français, la sécurité est un droit fondamental et l'une des conditions essentielles de l'exercice des libertés individuelles et collectives. Ce droit est indissociable de la réalisation d'une République sociale et démocratique. Cette proposition de loi, comme le futur « Livre blanc de la sécurité intérieure », doit donc faire l'objet d'un débat démocratique exigeant. Soutenu par le gouvernement, qui n'a pas déposé de projet de loi, s'affranchissant ainsi d'une étude d'impact et de l'avis du Conseil d'Etat, cette proposition de loi soulève de légitimes inquiétudes sur de nombreuses dispositions. 

Le PCF demande le retrait de l'article 24 qui menace directement la liberté d'information et de communication pour lutter contre les violences policières. La protection des policiers et des gendarmes est une absolue nécessité. Ils accomplissent des missions essentielles pour la protection des biens et des personnes. Nos parlementaires ne cessent de demander un renforcement en termes de recrutement, de formation, de matériels, pour permettre aux forces intérieures de sécurité publique d'accomplir leur travail dans de meilleures conditions. Le cadre législatif actuel permet de punir les abus et les menaces visant les agents des forces de l'ordre. Le caractère public de leur travail garantit son caractère démocratique.

Le gouvernement fait fausse route alors qu'il devrait exprimer avec force l'exigence d'une police républicaine exemplaire. Le PCF soutient les mobilisations des associations et des syndicats, en très grand nombre, qui dénoncent à la fois l'article 24 et d'autres dispositions ce texte qui, une nouvelle fois, cible le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux.

 Il y a urgence à redévelopper une police républicaine, au service de la tranquillité de toutes et tous, respectueuse des droits et libertés, soumise à un contrôle démocratique indépendant.

 Le PCF dénonce aussi la volonté de la majorité de privatiser la sécurité de nos concitoyens. Plus que jamais, dans un contexte de menaces terroristes, de crise sanitaire inédite, de crise sociale aggravée, l'Etat de droit doit être conforté. En la matière, cette proposition de loi franchit une nouvelle étape dans une gestion autoritaire et ouverte au privé. Avec la proposition d'un élargissement des missions des polices municipales et des entreprises privées de sécurité, au nom d'un « continuum de sécurité », ce texte encourage un désengagement de l'Etat sur ses missions régaliennes de sécurité sur l'ensemble du territoire de la République.

 Si des coopérations en matière de sécurité avec différents acteurs sont nécessaires, elles doivent se faire dans un cadre strictement limité et encadré, sous le contrôle de l'Etat qui doit conserver un rôle essentiel.

Ce texte passe donc à côté de l'essentiel : une ambition nouvelle, avec les moyens de sa réalisation, pour une politique publique de sécurité et de tranquillité publique pour toutes et tous. Cette politique est indissociable du renforcement des services publics, de mesures fortes d'égalité sociale et d'une véritable politique de prévention, avec l'ensemble des partenaires. N'oublions pas que ce sont les territoires les plus en difficulté et les populations les plus fragiles qui sont les plus exposés à l'insécurité et à la délinquance du quotidien. Là encore, la proposition de loi « sécurité globale » manque ce rendez-vous pourtant décisif.

Le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour débattre de ces enjeux et construire de vraies solutions d'avenir. Nous présenterons des propositions précises dans les prochaines semaines dans le cadre du débat sur le « Livre blanc de la sécurité intérieure ».

 

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Ce que demandent les 101 maires de villes populaires qui interpellent Emmanuel Macron

16 Novembre 2020, 10:06am

Publié par PCF Villepinte

Lundi 16 Novembre 2020

L’Humanité Florent LE DU

Dans une lettre ouverte, des élus de gauche et de droite demandent au président de la République d’agir en urgence pour réduire les inégalités dans les zones dites prioritaires et l’effroyable impact social de la crise sanitaire dans leurs villes. Ils réclament que 1 % des 100 milliards d’euros du plan de relance leur soit consacré. Pour « l’égalité républicaine». 

 EXPLICATIONS.

Un cri d’alarme. Ce week-end, 101 maires – ainsi que des présidents de communauté de communes et d’association d’élus – ont adressé une lettre ouverte au président de la République, «pour l’égalité républicaine de nos quartiers prioritaires». Constatant l’effroyable impact social de la crise sanitaire dans leurs villes, ils réclament à Emmanuel Macron que 1 % des 100 milliards d’euros prévus dans le plan de relance soit «consacré et sanctuarisé pour les territoires en décrochage». Parmi les signataires, des représentants des communes de toutes tailles, de gauche comme de droite. «Cest aussi ça la force de cette lettre», observe le maire PCF de Grigny, Philippe Rio.

Voir aussi : À Villeneuve-la-Garenne, «on tient parce quon est solidaires »

Premier signataire, il en est à l’origine, avec ceux qui en 2017 avaient porté «lappel de Grigny», pour protester notamment contre la suppression des contrats aidés. «Pour cette lettre, nous avons trois fois plus d’élus quen 2017, notamment parce que les convictions de certains ont volé en éclats. Il y a eu une réelle prise de conscience, avec le Covid-19, des inégalités à l’œuvre et du besoin de renforcer les services publics et le secteur associatif, qui ont tenu le pays», observe l’élu.

Le «virus du décrochage républicain»

Ces quartiers ont payé le prix fort de la crise sanitaire. Alors que les villes et quartiers populaires hébergent la majorité des «premiers de corvée», ils ont connu une très forte surmortalité liée au Covid-19 et sont les premiers à subir les conséquences sociales de l’épidémie. Chiffres à lappui, les signataires expliquent que, «partout sur le terrain, les signaux sont au rouge»: les demandes daide alimentaire durgence et de RSA explosent et le chômage augmente fortement.

Cet article pourrait aussi vous intéresser : Les premiers de corvée à l'heure du reconfinement : des travailleurs déjà au front, déjà à bout

Pour Philippe Rio, il y a urgence à combattre le «virus du décrochage républicain», c’est-à-dire «le sentiment de ne plus habiter la même nation, parce que les inégalités sont trop fortes. Lorsqu’il y a une crise, les habitants de ces quartiers la subissent en premier. Lorsqu’il y a un rebond, nous en bénéficions beaucoup plus tardivement. Avec cette lettre, nous ne quémandons pas de l’argent mais des moyens pour bâtir et réinventer la République». Pour l’élu, cet appel s’inscrit aussi dans le contexte de menace terroriste, contre laquelle, selon lui, «l’égalité républicaine est la meilleure arme, car le fascisme et l’islam radical se nourrissent de cette promesse républicaine qui n’est pas tenue.»

Depuis le discours à Tourcoing...

Ce constat était partagé par Emmanuel Macron, lors de son discours à Tourcoing, le 14 novembre 2017. En réaction à l’appel de Grigny survenu un mois plus tôt, le président de la République avait annoncé un grand «plan de mobilisation nationale» pour les quartiers populaires. Confié à Jean-Louis Borloo, il prévoyait 48 mesures destinées à recréer une cohésion urbaine, sociale et républicaine pour lutter contre les inégalités, mais aussi contre «le risque de recroquevillement identitaire et de voir les ennemis de la République occuper le terrain». Si Macron avait fini par désavouer publiquement le rapport Borloo, le gouvernement affirme aujourd’hui que 70 % de ce plan ont été mis en œuvre. Sauf que les élus locaux n’en constatent pas les effets. «Le discours de Tourcoing semblait engager une dynamique importante, mais le soufflé est retombé, observe Joachim Moyse, maire PCF de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Des choses ont été faites mais pas à la hauteur de l’enjeu qui est celui de la vie dans les quartiers populaires. Si des engagements ont été pris, on a oublié de les accompagner avec des moyens.»

«Ne pas nous prendre pour des idiots »

C’est pourquoi les élus demandent l’octroi d’une enveloppe de 1 milliard d’euros, en expliquant comment elle pourra être justement répartie. Parmi les propositions, on trouve la mise en place de plusieurs fonds pour les associations, la «mobilisation des acteurs de l’emploi» et l’«aide durgence», ou encore les créations de centres municipaux de santé et de  7000 postes aidés en «médiation et tranquillité publique».

Selon l’Élysée, «le président partage les inquiétudes et les objectifs des signataires» et «demande au gouvernement de recevoir ces élus et de travailler avec eux». «Nous avons déjà entendu des beaux discours, des grands principes, mais il faut durgence changer de braquet, et ne pas nous prendre pour des idiots », conclut Philippe Rio.

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Fabien Roussel : « Une candidature communiste en 2022 ne serait pas une surprise »

16 Novembre 2020, 10:01am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 13/11/2020 par PCF

Fabien Roussel : «Une candidature communiste en 2022 ne serait pas une surprise»

Face aux crises qui frappent le pays, le PCF entend se donner les moyens de concourir à la présidentielle, explique son secrétaire national, Fabien Roussel. Une décision à laquelle il se prépare mais qui n’est pas encore prise.

 

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Entretien.

Cinq ans se sont écoulés depuis les attentats du 13 novembre 2015. Alors que la France est frappée par une série d’attaques, quel sens doit prendre cette commémoration?

 

Fabien Roussel Les attentats du Bataclan, ces six attaques au cœur de Paris, leurs 130 morts et 413 blessés ont marqué le pays, et le marqueront pendant longtemps. Se remémorer cette date, c’est remettre en perspective les dizaines d’attaques qui ont eu lieu depuis jusqu’à celles qui ont frappé le professeur Samuel Paty et les trois personnes tuées dans la basilique de Nice. La menace terroriste existe, il est impossible de la nier, et il faut s’y attaquer. Mais la menace est double. Elle vient à la fois de ceux qui défendent l’islamisme, un véritable projet politique que nous combattons, et de l’extrême droite, car les deux théorisent la guerre des civilisations, des religions. Face à cela, la République est le meilleur des antidotes.

 

La réponse du gouvernement est-elle à la hauteur des valeurs de la République qu’il met sans cesse en avant?

 

Fabien Roussel La bonne réponse ne peut être que globale et surtout pas la surenchère guerrière qui est extrêmement dangereuse. Oui, il faut punir les djihadistes, leurs complices, renforcer la sécurité de nos concitoyens, mais cela ne suffira pas à faire reculer toutes les formes de fascisme qui se développent. D’autres leviers doivent être actionnés et les amalgames soigneusement évités. Nous, communistes, appelons à l’unité du peuple de France, à l’heure où tout est fait pour nous diviser et nous opposer. Pour cela, certains n’hésitent pas à user de vieilles ficelles, comme le montrent les accusations d’islamo-gauchisme. Ce sont les mêmes qu’utilisaient ceux qui, à une autre époque, voulaient faire alliance avec Hitler et traitaient les communistes de «judéo-bolcheviques».

 

Vous préconisez d’«assécher le terreau du terrorisme». Avec quelles mesures?

Fabien Roussel Une citation de Jaurès est encore aujourd’hui d’une justesse incroyable: «La République doit être laïque et sociale mais restera laïque parce qu’elle aura su être sociale.» Aujourd’hui, tout le monde veut plus de République. Mais, plus que des discours, il faut des moyens exceptionnels, restaurer nos services publics, en créer de nouveaux, bref, un plan global pour que tous les citoyens jouissent des mêmes droits au logement, à la santé, à l’emploi, à la culture. C’est loin d’être le cas aujourd’hui. La République a reculé dans trop d’endroits. À commencer par l’école, malgré l’engagement des enseignants. À force de dégraisser le mammouth, il n’a plus que la peau sur les os, il faut lui redonner chair.

 

La suite à retrouver sur :

https://www.humanite.fr/fabien-roussel-une-candidature-communiste-en-2022-ne-serait-pas-une-surprise-696175

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Le gouvernement doit anticiper la distribution du futur vaccin contre la COVID-19

13 Novembre 2020, 09:28am

Publié par PCF Villepinte

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Vivons-nous un renversement anthropologique?

13 Novembre 2020, 09:21am

Publié par PCF Villepinte

Révolution(s)

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Vivons-nous un renversement anthropologique?

Place. 

L’écrivain Alexis Jenni prévient: «Pendant ce temps, dans la France de l’intérieur, les troubles suivaient leur cours, il n’y a pas de raison que cette crise globale ne soit pas miroir du monde.» Et il précise sa pensée: «Terrorisme, pandémie, troubles divers, ça chauffe dans la France de l’intérieur.» Si l’après n’a pas débuté – un jour sans doute, mais quand? –, le confinement et les mesures restrictives qui nous placent collectivement dans des postures de défense contrainte ont toutefois toutes les apparences du bon sens, de la bienveillance, de la prévoyance et même de l’anticipation en tant que mesures de précaution. Chacun à sa place, plus ou moins, tente de tenir le discours de l’évidence – non de la fatalité –, puisque notre responsabilité à tous est engagée. Mais réfléchit-on assez au changement d’époque radical auquel nous assistons, sans en prendre pleine conscience?

Postérité. 

 

Le philosophe Robert Redeker, qui n’a rien d’un gauchiste sympathisant avec les théories des Lumières et/ou révolutionnaires, livre dans une tribune donnée au Figaro une réflexion troublante qui mérite attention. Pour l’auteur de l’Éclipse de la mort (DDB), l’occultation du trépas dans nos sociétés jette dangereusement les bases d’une «inversion des devoirs entre générations occasionnée par la crise sanitaire». Il l’explique en ces termes: «De toute mémoire, la tradition humaine affirmait: les parents se sacrifient – se saignent aux quatre veines, selon l’expression populaire – pour leurs enfants. Pour la lignée. Ainsi en va-t-il depuis les origines de notre espèce, depuis que la mort est apparue au sein de la vie pour permettre le remplacement des générations.» Selon lui, le sacrifice des êtres s’avère aussi nécessaire que naturel à la continuité de la vie, au passage des générations.

 

 Les parents «se saignant aux quatre veines, travaillaient et vivaient orientés vers un avenir se déployant dans l’au-delà de leur existence propre, ils savaient qu’ils n’étaient qu’un maillon passager d’une chaîne et que leur identité, autant que leur raison, d’être tenait non dans leur individualité bornée, mais dans ce flux continu, dans cette famille, dans ce nom, leur nom de famille». Résumons: l’important, c’étaient les enfants, la postérité.

 

Politique. 

 

Jusque-là, rien à dire. Mais pour Robert Redeker le Covid semble a contrario nous montrer un tout autre visage de l’humanité, rompant avec ce qu’il appelle «l’ancestrale sagesse». Il écrit, un peu sommairement (ne sauvons-nous que de vieilles existences dans cette crise?): «Pour préserver la survie des plus âgés, voilà que l’on décide d’arrêter la vie, comme un chef de gare arrête un train d’un coup de sifflet, qu’on la bloque sur la touche pause – non la vie biologique, bien sûr, mais la vraie vie, la vie humaine.» Ainsi, en apposant un regard anthropologique sur cette situation totalement inédite, serions-nous en train de vivre un renversement sanitaire d’une ampleur telle que nous devrions parler d’une «véritable révolution». Une révolution dite anthropologique.

 

 Redeker ne sera bientôt pas le seul à le clamer: nous vivons un renversement anthropologique sans précédent. Soit. Considérant que nos vies ne seront plus tout à fait les mêmes dans la foulée de cet événement majeur de notre histoire, certains franchiront la rive en déclarant que notre passé civilisationnel est en ruine. Comme si notre «civilisation» était la seule dépositaire des vies biologiques, familiales, sociales.

 

Le bloc-noteur prévient: tous les réactionnaires de la terre profiteront de ces circonstances, certes tragiques, pour évoquer la fin d’un monde – sinon de nouveau la fin de l’Histoire – sans ressource pour se réinventer, exhortant les plus idéologues à basculer dans le conservatisme le plus absurde. En effet, comme le suggère si bien Robert Redeker, «tout renversement anthropologique entraîne une révolution politique». Alexis Jenni n’a pas tort: «Ça chauffe dans la France de l’intérieur.» Et si ce renversement – réel – nous conduisait à une révolution – non moins réelle?

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 13 novembre 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

 

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Après la semaine internationale du désarmement du 24 au 30 octobre

13 Novembre 2020, 09:14am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 12/11/2020 par PCF

Pour la paix et une sécurité humaine, la diminution des dépenses mondiales d’armement et l’élimination des armes nucléaires constituent une nécessité.

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Visuel Fred Garcia-Sanchez

Nous sommes aujourd'hui tous confrontés à une pandémie redoutable, devenue en certains endroits hors de contrôle. Elle se traduit par un accroissement dévastateur des inégalités sociales. Partout dans le monde, des populations subissent les douloureuses conséquences d'une crise sanitaire mais aussi économique. Dans un tel contexte, comment des pays peuvent-ils faire la guerre ?

 

Oui, le moment est venu de tomber les armes, de proclamer un cessez-le-feu général, pour se consacrer à une seule priorité : la santé des êtres humains. C'est l'appel, en forme de supplique, que nous adressons à tous les belligérants de la planète. En Arménie, en Azerbaïdjan, au Yémen, en Libye, au Moyen Orient, en Palestine, dans la région subsaharienne, en Afrique … des hommes, des femmes et des enfants continuent de subir les violences de la guerre, en plus de tous les tourments qui leur sont infligés. C'est insupportable et il faut y mettre fin de toute urgence.


Alors que vient de s’achever la semaine de l’ONU pour la diminution des dépenses d’armement, nous devons aussi imposer un autre mot d'ordre : que l'argent qui sert à financer des guerres, à moderniser des armes atomiques, soit mis au service de la lutte contre la pandémie et de la gratuité du futur vaccin. En deux décennies, le volume des dépenses militaires a doublé, pour atteindre le montant exorbitant de 1917 milliards d'euros, dont 54% pour les seuls Etats membres de l'OTAN.

 

Ces sommes sont non seulement indécentes au regard des besoins essentiels dont sont privés des centaines de millions de personnes. Mais elles traduisent aussi une lourde menace pour la paix dans le monde. C'est la raison pour laquelle toutes les initiatives pour rompre cette spirale infernale doivent être soutenues. Il faut ainsi se féliciter de l'adhésion, le 24 octobre dernier, d'un cinquantième Etat au traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN). Une ratification qui entraînera l’entrée en vigueur de ce traité en janvier 2021, marquant ainsi une nouvelle étape pour l’élimination de ces armes de destruction massive.


Dans un tel contexte, la France doit à présent elle aussi signer et ratifier le TIAN et décréter le gel de ses programmes de « modernisation » des armes nucléaires. Le gouvernement vient encore d'inscrire 5 milliards d'euros dans le budget 2021 pour de nouvelles armes nucléaires ! C’est 15 millions par jour ! Combien d’hôpitaux, d’écoles, de médecins, d’enseignants nous pourrions construire et embaucher !


La France, enfin, devrait revoir sa politique de vente d'armes, en particulier avec les pays qui violent les droits de l'homme, bombardent des populations civiles ou soutiennent des mouvements djihadistes. Les armes ne peuvent être un élément de compétitivité comme un autre et la place de la France sur le podium mondial des exportateurs d'armements s'apparente davantage à une flétrissure de nos idéaux républicains qu'à une quelconque médaille.


Le PCF, à l'occasion de la semaine des Nations Unies pour le désarmement, réaffirme son engagement pour la paix et le désarmement. Il réitère son soutien au réseau international ICAN (1) dont il est membre et à toutes les organisations qui luttent pour ces objectifs. II appelle, en tant que membre du collectif national En Marche pour la Paix, à signer la pétition initiée par ce collectif pour que la France ratifie le traité sur l’interdiction des armes nucléaires et favorise la construction d’une culture de la paix en s’inspirant de la Charte des Nations Unies.


Attributaire du prix Nobel de la Paix 2017

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Des moyens pour apprendre, on y a le droit !

11 Novembre 2020, 08:34am

Publié par PCF Villepinte

Dans plusieurs villes du département des enseignants et élèves se mobilisent pour le respect de leur dignité, pour exiger des mesures concrètes qui permettent de concilier, autant que possible, protection sanitaire et enseignement de qualité.

De nombreux jeunes lycéennes et lycéens de Seine Saint-Denis se sont vus matraquer et interpeller par la police pour avoir simplement exprimé ces revendications. Il est inadmissible que des jeunes puissent être traités de la sorte pour avoir exigé des conditions décentes d’apprentissage.  La répression ne peut pas s’ajouter aux inégalités flagrantes qui touchent les jeunes de notre département.

Le président et ses ministres se succèdent sur les antennes pour rendre publiques les mesures qu’ils décident seuls, au mépris des enseignantes et enseignants, des parents d’élèves comme des élèves eux-mêmes. Disons-le clairement, dans de nombreux établissements de notre département, la mise en place du protocole sanitaire est matériellement impossible faute d’effectifs suffisants. Ainsi, on a permis la continuité des cours dans les lycées et collèges, mais sans prendre partout les mesures qui permettraient la distanciation physique indispensable à la sécurité sanitaire de tous.

Cette situation de pénurie choisie et assumée par le ministre M. Blanquer est flagrante lors des regroupements d’élèves et de personnels dans les lieux de cantine scolaire.

Face à cette situation, le PCF, qui s'oppose depuis des années à l'assèchement de l'enseignement public, réclame depuis le mois d’avril 2020 la mise en place d’un plan d’urgence dans l’Éducation nationale avec des recrutements massifs pour pouvoir dédoubler les classes, augmenter le nombre d’adultes, et remettre en place une vraie médecine scolaire. Il convient également d’aménager les programmes scolaires pour ne pas créer davantage d’inégalités. Ces avancées doivent se faire en lien avec les enseignants, les élèves et les parents d’élèves.

Force est de constater que la réalité rattrape et met en lumière l’aveuglement idéologique du gouvernement et du ministre de l’Éducation nationale. Les files d’attentes de près d’une heure pour manger le midi, provoquent des tensions et des brassages d'élèves incompatibles avec la situation sanitaire dans les établissements.

Face à cette situation les lycéens, les enseignants… se mobilisent. Le PCF 93 adresse son soutien à ces mouvements juste et responsable. C’est en effet le seul moyen qui existe pour ne pas subir la contamination de centaines de jeunes, personnels et enseignants, à cause de l’irresponsabilité du pouvoir.

Le temps est venu d’engager des décisions qui construisent un « Monde d’Après » qui renoue enfin avec le principe d’égalité et garantit la réussite de tous.

Pour ces raisons, nous serons présents aux côtés des enseignants et du personnel éducatif le 10 novembre pour la journée de mobilisation à l’appel de plusieurs syndicats.

PCF Seine Saint Denis

Le 9 novembre 2020

 

 

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Coup de frein au CDG Express

11 Novembre 2020, 08:25am

Publié par PCF Villepinte

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Charlotte Blandiot-Faride , maire PCF de Mitry-Mory, a obtenu l’arrêt d’une partie des travaux sur sa commune.

Coup de frein au CDG Express

Le Parisien 11 11 2020  Jila Varoquieret Jean-Gabriel Bontinck

 Le tribunal administratif de Montreuil vient de prononcer l’annulation partielle d’un arrêté autorisant les travaux de cette liaison controversée entre l’aéroport de Roissy et la gare de l’Est. La liaison ferroviaire directe de vingt minutes entre l’aéroport de Roissy et la gare de l’Est, prévue pour fin 2025, a de nouveau du plomb dans l’aile.

Après un long feuilleton, le CDG Express avait fini par être autorisé par le gouvernement début 2019, mais retardé au-delà des JO 2024 face au trop-plein de travaux sur les voies au nord de Paris. Les opposants à ce « train des riches », qui empruntera des voies parallèles au RER B sans desservir les banlieues en souffrance, dénonçaient régulièrement les nuisances de cette ligne pour les transports du quotidien, que ce soit pendant les travaux ou quand le CDG Express roulera.

 L’intérêt du projet remis en cause Les élus communistes et écologistes, en particulier, viennent de remporter une victoire devant le tribunal adminis-tratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Une élue en particulier : la maire (PCF) de Mitry-Mory, en Seine-et-Marne, Charlotte Blandiot-Faride. Sa commune a attaqué l’autorisation interpréfectorale de créer le CDG Express. En contestant notamment les exceptions au Code de l’environnement.

 Et c’est grâce aux espèces protégées d’oiseaux que Mitry-Mory a gagné. Le tribunal, dans son jugement rendu lundi, a rappelé que la dérogation obtenue pour mener les travaux malgré les menaces aux espèces protégées ne pouvait s’obtenir que si le projet était d’intérêt général. Et c’est cet intérêt que le juge, suivant l’avis du rapporteur, a contesté.

Le CDG Express n’étant pas prêt pour 2024 et le trafic aérien étant en chute libre avec le Covid, le tribunal a estimé que le projet « ne peut être justifié ni par la raison impérative de suivre la croissance des flux de voyageurs ni par celle d’honorer les prévisions du dossier de candidature de Paris à la manifestation sportive de 2024 ». Balayant aussi l’argument de la réduction des bouchons sur l’autoroute A 1. Par ailleurs, « il ne ressort pas […] que le CDG Express apportera une contribution significative au maintien de l’attractivité de la capitale et de sa région », assure le tribunal.

 Conclusion, sans appel : le CDG Express « ne peut être regardé, à la date du présent jugement, comme constituant une infrastructure indispensable, répondant à des raisons impératives d’intérêt public majeur ». L’autorisation environnementale est par conséquent « illégale ».

 « C’est une grande victoire », a salué Charlotte Blandiot-Faride, sans savoir encore si les travaux allaient continuer sur sa commune : « Cela nous donne beaucoup d’espoir, surtout les conclusions du rapporteur public. Cela nous enjoint à continuer. » Les associations de voyageurs opposées au projet, comme Plus de Trains, ont salué cette décision. La Vignette du respect, une autre association, s’est félicitée de cette « victoire pour les transports du quotidien face aux grands projets d’infrastructures ». Une analyse en cours pour identifier les adaptations nécessaires

De son côté, le CDG Express — société commune entre Aéroports de Paris, SNCF Réseau et la Caisse des dépôts —, a « pris acte » de la décision. « Seules les dérogations relatives à la réglementation sur les espèces protégées sont annulées. Aussi, les chantiers non concernés par cette dérogation se poursuivent. Une analyse est en cours afin d’identifier les adaptations nécessaires pour les autres chantiers », a-t-on indiqué. « Le projet est pleinement pertinent malgré la crise que connaît le secteur de l’aérien. La reprise du trafic, prévue en 2025, coïncide avec la mise en service du CDG Express », conclut la société.

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Déclaration de l’ARAC pour le 11 novembre 2020

11 Novembre 2020, 08:21am

Publié par PCF Villepinte

Il y a 102 ans, le 11 novembre 1918, la guerre de 1914-1918 qui opposa les puissances de l’entente, Grande-Bretagne et France, aux empires centraux ayant pour centre le Reich allemand, prenait fin lors de l’armistice négocié et signé par les représentants des deux coalitions.

Cette 1ère guerre mondiale avait éclaté au moment où les puissances colonialistes avaient pratiquement terminé un partage du monde, où elles ont pratiqué sans retenue la violence.

Ces pratiques coloniales furent reprises et généralisées dans le cadre de la guerre sur tous les fronts : combattants des tranchées, travailleurs forcés, combattants originaires des colonies, femmes, qui eurent pour résultats des hécatombes massives telles Verdun, Gallipoli, les Dardanelles, etc.

Tout au long de ces combats les soldats des deux camps ont été éprouvés aux points qu’ils finissaient par montrer leurs désespoirs, leurs refus de cette guerre par des refus d’engager l’assaut. Alors qu’ils faisaient preuve d’un courage exceptionnel pour défendre leur patrie à la souveraineté de laquelle ils étaient profondément attachés.

Le commandement, devant cette colère de la troupe, pour masquer sa responsabilité, a convoqué des conseils de guerre qui provoquèrent 2500 condamnations de soldats à être fusillés pour l’exemple dont 639 furent fusillés et les autres déportés.

Encore aujourd’hui, l’ARAC exige la réhabilitation collective de tous ces fusillés pour l’exemple ce qui permettrait de les honorer sur les monuments aux morts de la guerre 1914-1918, de leur rendre hommage aujourd’hui devant leurs familles et le pays aux côtés de leurs 1.400.000 camarades tués dans les combats sans oublier les 740.000 invalides, les 3.000.000 de blessés et les centaines de milliers de veuves et orphelins.

Le 11 novembre 1918, la guerre cessait du fait de l’accord entre tous les belligérants sans qu’aucune victoire définitive ne fût remportée.

Les affreuses conditions de son déroulement, la répression de masse, l’insuffisance des ressources vitales des populations des pays qui avaient été engagés dans la guerre provoquaient des mouvements populaires que les dirigeants de ces Nations entendaient maitriser et, pour ce faire, disposer des moyens d’agir sans être encombré d’une guerre qui n’en finirait pas. D’où l’armistice.

Du côté des populations civiles, le 11 novembre 1918 constituait la victoire de la paix et sa commémoration annuelle a gardé depuis cette signification contre la guerre et ses dramatiques conséquences.

L’ARAC qui est née de cette guerre, autrement dit de la volonté de ses soldats survivants, y est profondément attachée. Sur ce plan, elle tient a rappelé qu’elle a vivement protesté et refusé la loi du 28 février 2012 qui fixa au 11 novembre le jour de la commémoration de tous les morts pour la France quel que soit le conflit.

Vouloir confondre les situations historiques, c’est gommer les spécificités, les raisons de ces engagements, c’est laisser penser que tout se vaut. C’est un obstacle au nécessaire travail de mémoire, c’est nier l’histoire de notre pays.

Pour l’ARAC, commémorer le 11 novembre 1918, c’est d’abord agir pour la paix, agir pour faire cesser les conflits, agir pour que chaque homme, chaque femme, chaque enfant, chaque famille dispose des moyens de vivre dans une paix durable.

Villejuif, le 12 octobre 2020

 

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Ethiopie : Pour l'arrêt immédiat des combats. Le pouvoir central doit défendre la paix à tout prix (PCF)

10 Novembre 2020, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 09/11/2020 par PCF

Ethiopie : Pour l'arrêt immédiat des combats. Le pouvoir central doit défendre la paix à tout prix (PCF)

Face au risque de sécession du Tigré, région du nord du pays, le pouvoir central éthiopien intervient militairement. Une guerre lancée après des attaques de bases militaires par le Front de libération du peuple du Tigré, qui pourrait être longue, destructrice en vies humaines et en infrastructures. Elle viendrait s'ajouter aux nombreuses tensions internes mettant à l'épreuve l'unité du pays avec sa mosaïque des peuples.

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Le premier ministre éthiopien, Abiy Hamed, est face à ses responsabilités. D’autant qu’il est récipiendaire du prix Nobel de la Paix 2019 pour son action dans la sous-région. Cela oblige le pouvoir fédéral à agir en faveur d’un règlement politique du conflit, pour dépasser le piège des rivalités internes et des ingérences extérieures.


Le remplissage du barrage de la Renaissance avive les tensions avec le Soudan et l’Egypte qui redoutent de graves conséquences avec la diminution du débit du Nil Bleu.


En octobre, le président américain Donald Trump avait jeté de l’huile sur le feu en incitant les Egyptiens à la guerre contre l’Ethiopie. Une attitude dangereuse. Seules les négociations pourront permettre de sortir de l’impasse. Le barrage doit fournir de l’électricité à des dizaines de millions d’Ethiopiens et elle sera exportée, y compris au Soudan.


Comme le souligne le Secrétariat général des Nations Unies demandant un cessez-le-feu immédiat, « la stabilité politique de l’Éthiopie est importante pour l'ensemble de la corne de l'Afrique », ajoutant « qu'Addis-Abeba accueille le siège de l'Union africaine ».


L’Éthiopie, 2e pays le plus peuplé d'Afrique, avec un fort taux de croissance, doit gagner en auto-suffisance, en particulier alimentaire, et garantir l'avenir de sa jeunesse de mieux en mieux formée.


Le PCF, ami et solidaire des peuples d’Éthiopie, demande aux forces en présence de cesser les combats sans délai, d'engager un dialogue politique, seul moyen de résoudre durablement la question de l'autonomie des régions et de l'unité du pays.


La France et l'Union européenne doivent user de leur influence en ce sens afin que l’Éthiopie préserve une paix indispensable pour répondre aux immenses défis qui sont devant elle en matière de sécurité humaine.

 

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