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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Hou Hou! Méfions nous!

13 Mai 2024, 06:38am

Publié par PCF Villepinte

Choose France : ce que cache la communication derrière « l’attractivité » prônée par Emmanuel Macron

Ce lundi 13 mai, le chef de l’État s’apprête à mettre en scène sa politique économique à Versailles, à l’occasion du sommet Choose France qui doit annoncer une pluie d’investissements étrangers.

Ce lundi 13 mai, il flottera autour du château de Versailles comme un air de Davos. 180 dirigeants d’entreprises étrangères y sont attendus, dont ceux d’ArcelorMittal, J.P. Morgan, Bank of America, Goldman Sachs ou Coca-Cola. Tout ce beau monde convergera dans le cadre du septième sommet de Choose France, un raout pensé et présidé par Emmanuel Macron pour vanter sa politique en matière d’attractivité, une pluie d’investissements à la clé.

Comme chaque année, quelques projets emblématiques doivent être annoncés, à l’image de l’implantation à Blanquefort (Gironde) d’un site de production de nickel, par une société basée en Suisse, KL1. « C’est là que Ford a fermé son site de production automobile (en 2019), se félicite le ministre de l’Économie. Cela fait plaisir de voir qu’il peut y avoir, sur ce site chargé d’histoire, un nouveau projet industriel novateur et ambitieux qui va voir le jour. »

Quelques annonces spectaculaires… avec un nombre réduit d’emplois

Mais Bruno Le Maire se garde bien de souligner que le nombre d’emplois créés fait pâle figure au regard du nombre de salariés travaillant naguère pour Ford (300, contre environ 850). Par ailleurs, l’investissement global va être financé sur fonds publics, à hauteur de 20 %, soit 60 millions d’euros déboursés par le contribuable. Ce qui revient à la coquette somme de 200 000 euros par emploi créé…

Cet exemple reflète assez bien la logique à l’œuvre dans la politique d’attractivité menée par le chef de l’État : quelques annonces spectaculaires, avec un nombre réduit d’emplois, mais un coût non négligeable pour la collectivité. Ce 13 mai, Emmanuel Macron ne manquera pas de souligner l’appétence des capitalistes étrangers pour l’Hexagone : la France est en effet championne européenne des investissements directs étrangers (IDE), avec 1 194 projets en 2023.

Mais une étude publiée récemment par le cabinet EY invite à tempérer le triomphalisme. D’abord, les deux tiers des projets ne sont que des extensions de sites existants, et non des créations de nouvelles usines. Ensuite, seuls 39 773 emplois ont été créés, soit environ 33 postes par projet (!).  

Réduire encore le « coût » du travail

Surtout, cette moisson relativement maigre se fait à un coût social et fiscal exorbitant. EY rappelle (pour s’en féliciter) que, pour dérouler le tapis rouge aux investisseurs étrangers, la France a multiplié les réformes libérales depuis 2017 : flexibilisation du marché du travail, baisse de la taxation du capital et de l’impôt sur les sociétés, réduction des impôts de production, etc.

EY note que les quelque 500 dirigeants de multinationales interrogés dans le rapport se disent « confiants » dans la « capacité de la France à maintenir ou améliorer son attractivité », mais incitent néanmoins le gouvernement français à ne pas mollir : si elle veut attirer davantage d’emplois sur son sol, « la France doit notamment améliorer sa compétitivité-coût ».

Autrement dit, réduire encore le « coût » du travail pour tenter de combler un peu de l’écart qui nous sépare de l’Espagne, championne européenne du nombre d’emplois créés par projet d’implantation (299). À quel prix ? Là-bas, les salaires sont inférieurs de 30 % à la moyenne tricolore…

 

 

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comme à la SNCF, gagnons des départs anticipés

13 Mai 2024, 06:32am

Publié par PCF Villepinte

Les cheminot·es vont partir plus tôt : à qui le tour  ? Pour partir plus tôt à la retraite, comme à la SNCF, gagnons des départs anticipés. La CGT édite un tract pour ouvrir partout des négociations sur les départs en retraite anticipée ⤵️

Le gouvernement se mobilise contre l’Accord de cessation progressive d’activité signé à la SNCF parce qu’il va permettre aux cheminot·es de gagner quelques mois sur leur départ en retraite. 

Le gouvernement se permet d’intervenir dans une négociation d’entreprise quand elle est en faveur des travailleur·ses. Mais il reste muet quand, par exemple, les actionnaires augmentent le patron de Stellantis tout en organisant des licenciements. Quant à l’extrême droite, elle abandonne son image de défenseuse des salarié·es et reprend son véritable visage antisyndical et hostile au progrès social.

Cet accord de départ anticipé, s’il est le premier, ne sera certainement pas le dernier. Dans toutes les branches professionnelles, la CGT agit pour obtenir des mesures similaires.

Nous étions contre la réforme des retraites qui a fait passer l’âge légal d’ouverture des droits de 62 à 64 ans, nous n’avons pas changé d’avis. La CGT se battra pour un retour à 60 ans maximum.

 

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Etats généraux de l'industrie

13 Mai 2024, 06:22am

Publié par PCF Villepinte

Les Etats généraux de l’industrie et de l’environnement : Un premier rendez-vous national le 28 mai

Anticiper les évolutions du travail et développer une industrie pour répondre aux défis environnementaux ? Participez aux états généraux de l'industrie le 28 mai pour lancer le plan d'actions syndicales pour l'environnement et construire des solutions alternatives.

Les enjeux de la réindustrialisation et de l’environnement

Comment répondre aux besoins sociaux et aux défis environnementaux ? Comment produire en France en respectant les enjeux environnementaux ? Comment travailler les contradictions sociales et environnementales ?  Ne plus subir la dégradation de notre travail, de notre santé, de nos qualifications, les plans de sauvegarde de l’emploi déguisé (PSE), les plans de départs volontaires (PDV), les restructurations, les réformes, les délocalisations, les mises en chômage technique, etc. 

Lutter et anticiper en proposant des projets de reconversion, d’innovation et de transformation de l’appareil productif pour réindustrialiser le pays en préservant la planète telle est notre ambition ! Pour cela, il va falloir changer le travail et répartir la richesse créée par notre travail autrement. Telle est l’ambition du plan d’actions syndicales pour l’environnement de la CGT. 

Engager un travail en territoire 

L’objectif est de décliner les états généraux de l’industrie et de l’environnement du 28 mai à Paris pour lancer le plan d’actions syndicales pour l’industrie et l’environnement, entre les Fédérations, les Unions Départementales et les Syndicats, avec l’appui des comités régionaux pour assurer la coordination de cette construction revendicative. 

Des outils CGT pour les militant·es

La journée de travail du 28 mai à Montreuil offrira aux militant·es des outils et des arguments pour construire des propositions sociales et environnementales pour la réindustrialisation du pays. Les témoignages d’’expériences des camarades porteurs de projets alternatifs donneront à comprendre comment faire pour construire des projets, des solutions gagnantes pour les travailleur·ses, pour l’avenir des emplois industriels, pour les services publics et l’environnement.

La réindustrialisation une urgence !

Acier, caoutchouc, électronique, automobile, pharmacie, verre, papier, carton, … de nombreuses filières industrielles sont sacrifiées avec la disparition à court et moyen terme de dizaines de milliers d’emplois. Si la réindustrialisation est une urgence, cela ne peut se faire sous la contrainte de la financiarisation. 

La réindustrialisation et la reconquête des services publics nécessitent un travail de toutes les organisations de la CGT. Cette ambition passe par une transformation des situations de travail du modèle de production, en opposition au système capitaliste : par une conquête de nouveaux droits à l’exemple d’une sécurité sociale professionnelle environnementale, d’un nouvel âge de la démocratie au travail afin de reprendre la main sur la finalité de notre travail !

La responsabilité de l’Europe 

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, interpellera les candidats aux Européennes (PCF, LFI, EELV, LR, PS, Renaissance) sur les responsabilités de l’Europe et de la France dans toutes les délocalisations de notre industrie et sur leurs propositions pour améliorer les normes sociales et environnementales.

S'inscrire à la journée du 28 mai

Programme de la la journée du 28 mai

9h45 : Message d’accueil

10h00 : Table ronde 1 – Réindustrialiser pour répondre aux besoins et défis environnementaux ?
Comment produire en France en respectant les enjeux environnementaux ? Traiter les contradictions sociales et environnementales.

Etat des lieux de l’industrie en France dans le cadre de la mondialisation- Expert SECAFI 

Etat des lieux environnemental- Antoine Trouche, Pour Un Réveil écologique 

Dépasser les contradictions : les propositions CGT, Virginie Neumayer dirigeante confédérale co-pilote de la commission environnement et transformation de l’appareil production. 

Rôle de l’Europe dans la désindustrialisation et engager la bataille dans la relocalisation - Ludovic VOET – secrétaire confédéral CES 

Témoignages de militant·es CGT dont le site et les emplois sont menacés. 

12h00 : Déjeuner

13h30 : Table ronde 2 – Permettre aux salarié∙es de reprendre la main sur la finalité de leur travail.
Faire connaître les outils CGT et les différentes démarches pour aider à construire un projet alternatif de reconversion ou de transformation de l’appareil productif.

Quels points d’appuis juridiques ? Judith Krivine du Syndicat des Avocats de France

Présentation du RADAR travail environnement de l’Ugict-CGT, Fabienne Tatot, secrétaire nationale de l’UGICT-CGT

Quelles nouvelles prérogatives pour les salarié·es et syndicats sur les enjeux stratégiques et environnementaux ? Nathalie Bazire, secrétaire confédérale

Témoignages de militant·es CGT sur les projets alternatifs portés par la CGT 

15h40 : Table ronde 3 – Faire connaitre les propositions de la CGT.
Interpellation les candidats aux élections européennes (PCF, FI, PS, EELV, LR, Renaissance) sur les propositions de la CGT pour réindustrialiser la France.

Intervention de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et interpellations de militant·es CGT

Quels droits pour les salarié·es ? (Harmonisation européenne pour mettre fin au dumping social/droits des salariés sur les orientations stratégiques/sécurité sociale professionnelle)

Reconstruire la puissance publique 

17h20 : Conclusions – Lancement du Plan d’Action Syndicale pour l’Industrie et l’Environnement  : Impulsion des états généraux de l'industrie et de l'environnement dans les Comités régionaux de la CGT. 

17h30 : Fin des travaux

 Lieu : Siège de la CGT, 263 rue de Paris à Montreuil, patio Georges Séguy

[Télécharger le programme ]

Téléchargement-s

Programme Etats généraux industrie et environnement 28/05/2024

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IMPOSTURE

10 Mai 2024, 07:18am

Publié par PCF Villepinte

RN : dénoncer l’imposture sociale

Publié le 09 mai 2024

Dans tous les pays de l’Union européenne, l’extrême droite progresse, emporte des élections, participe à des gouvernements, ou influe sur la vie et le débat politique dans de nombreux. Le risque est donc bien réel à l’échelle de l’Europe, et dans de nombreux pays dans le monde, de voir l’extrême droite conquérir le pouvoir.

C’est la raison pour laquelle le PCF a mis sur pied un groupe de travail d’analyse et de riposte, tant sur le fond, combattre les idées d’extrême droite, que sur les enjeux électoraux et politiques.

Cette montée de l’extrême droite, et les sondages concernant les européennes de juin prochain confirment cela, est d’abord à mettre en relation avec la crise sociale et économique dans laquelle les politiques libérales nous enfoncent.

La stratégie de l’extrême droite, en France mais partout en Europe, et y compris en Amérique du sud, repose sur deux piliers fondamentaux. D’une part, l’exploitation des crises économiques, sociales, sanitaire, et même climatique, en dévoyant la colère, la peur et les frustrations en direction de boucs émissaires. D’autre part, la construction d’un récit nationaliste et identitaire résumé par le concept de « préférence nationale » qui repose sur une conception ethnique de la nation.

Le rassemblement national travaille un tryptique : fermeté, justice, protection avec un État fort, autoritaire, censé protéger face aux désordres du monde.

Avec sur la forme une entreprise de banalisation de ses idées, et de quête de respectabilité qui porte ses fruits. Face à cela, il s’agit d’engager une riposte sur tous ces aspects et en évitant deux écueils.

- Le combat contre le RN ne se limite pas à la critique des idées du RN, au risque de rester sur une posture défensive. Mais c'est aussi notre propre action pour occuper, réoccuper, sur nos bases communistes, en termes d’idées, d'actions, de propositions, des terrains sur lesquels le RN est perçu comme seul à apporter des réponses.

- Il faut sortir de ce combat uniquement centré sur le terrain des valeurs et replacer la lutte contre l’extrême droite au cœur des enjeux de classes.

Il ne s’agit pas de ne plus dénoncer l’extrême droite de ces points de vue-là, mais de mesurer que ce n’est pas le seul ressort du vote RN et de noter que cette stratégie est un échec au regard de l’évolution du vote RN depuis 20 ans.

Le moteur principal du vote RN est le sentiment de déclassement avec le besoin d’être « protégé », et celui d’abandon avec le besoin de « se faire entendre », avec la désignation de l’immigration comme porteuse de menaces et de dangers. Nous avons toujours été du côté des salariés, du monde du travail, à nous d’incarner et de porter des solutions pour sortir de la crise.

Il s’agit d’abord de dénoncer l’imposture sociale que représente le Rassemblement national. De faire la lumière sur ses votes, à l’Assemblée et au Parlement, et de dénoncer le caractère néolibéral de son programme qui jamais ne pointe la responsabilité du capital dans l’aggravation des crises que nous connaissons.

C’est ce que nous faisons et que nous allons poursuivre dans les semaines qui viennent en direction de celles et ceux qui aspirent au progrès social et démocratique, qui sont en colère face aux politiques libérales menées en France et en Europe.

Il s’agit ensuite de développer des propositions qui unissent la classe travailleuse, sur les questions sociales, le développement des services publics, les réponses à la crise climatique, notamment à l’appui des luttes du mouvement social et de la jeunesse.

Enfin, la réussite du RN interroge notre capacité à mener ce qu’on appelait avant un « travail de masse », incluant l’implantation, le nombre, l’organisation et la structuration de l’activité communiste. En un mot, un parti en capacité de mener la bataille idéologique et politique.

La lutte contre l’extrême droite peut et doit être un motif d’adhésion et de renforcement de notre parti.

Sébastien Laborde

membre du CEN

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Europe

10 Mai 2024, 07:09am

Publié par PCF Villepinte

– Pour une transition énergétique équitable au service des peuples et de la planète

Publié le 09 mai 2024

Extraits de la déclaration commune du PCF, du Parti du Travail de Belgique, du PC portugais et du PC d'Espagne, fruit du travail de la commission nationale Énergie. Après avoir formulé une analyse critique de la situation énergétique, le texte avance les propositions suivantes :

Compte tenu de l’impact négatif des prix élevés de l’énergie sur la classe du travail et de la nécessité urgente de faire face aux crises énergétique et écologique, l’intervention publique directe des États devient impérative.

Notre objectif est que l’ensemble du secteur de l’énergie, y compris la propriété, l’exploitation et la planification, appartienne aux peuples, facilitant ainsi une transition énergétique juste et démocratique basée sur les besoins des personnes plutôt que sur les intérêts du capital.

 1. Contrôle démocratique et souveraineté populaire.

Nous devons reprendre le contrôle public du secteur de l’énergie pour le peuple. Notre ambition est celle d’une société capable d’exercer un contrôle démocratique sur l’économie.

Le débat sur le secteur de l’électricité doit passer d’une discussion technologique, remplie de concepts techniques complexes, à la propriété publique des actifs et à la souveraineté de l’État pour décider de son mix électrique et de la manière de traduire les coûts énergétiques en prix de l’énergie en fonction des besoins de la population.

La planification et le contrôle public sont essentiels : chaque État devrait être en mesure de décider de son bouquet énergétique dès lors que les engagements de réduction des émissions de GES sont respectés.

 2. Coopération, solidarité et internationalisme.

Reconnaissant la nature globale de la lutte contre l’exploitation capitaliste, nous préconisons des alliances fondées sur la coopération plutôt que sur la concurrence.

Les directives de l’UE sur la libéralisation du secteur devraient être révisées en profondeur afin de s’assurer que le système électrique répond de manière adéquate aux besoins de la population et fonctionne sur le principe de la collaboration plutôt que de la concurrence. En outre, il est impératif de s’attaquer aux pratiques néocoloniales dans le cadre des politiques de l’UE.

Plus précisément, l’utilisation des ressources du Sud doit être subordonnée au respect de la souveraineté des populations de ces régions. Cela inclut la reconnaissance du concept de dette climatique, qui reconnaît la responsabilité historique des nations développées dans les émissions de carbone disproportionnées qui ont contribué au changement climatique.

3. Une transition énergétique équitable.

La définition de l’utilisation des ressources doit donner la priorité aux besoins des personnes plutôt qu’à la reproduction du capital, ce qui est impératif pour lutter contre la crise écologique.

La reconnaissance de la nature limitée des combustibles fossiles et des matières premières, ainsi que du lien entre les émissions de CO2 et leur extraction, est cruciale pour faire face à l’urgence climatique.

Toute proposition de transition énergétique qui ignore l’insoutenabilité de l’anarchie capitaliste marchande non planifiée, qui repose largement sur la consommation de ces ressources finies, nie la réalité matérielle à laquelle nous sommes confrontés.

Il ne suffit pas d’électrifier la consommation d’énergie sans s’attaquer aux modèles de consommation et de production sous-jacents et sans donner la priorité aux solutions collectives plutôt qu’aux solutions individuelles. S’il est essentiel d’accroître les efforts et la coopération en matière de R&D, nous devons aller au-delà de l’hypothèse selon laquelle des technologies immatures résoudront la crise de l’énergie.

 En conclusion, en tant que partis de la classe du travail, nous reconnaissons le rôle de la communauté scientifique dans l’exposition de la menace existentielle du changement climatique.

Il nous incombe de mobiliser les masses et de reprendre le contrôle populaire de l’énergie dans la poursuite d’une transition énergétique juste. Grâce à l’action collective et à la coopération, nous pouvons surmonter les intérêts capitalistes et ouvrir la voie à un monde plus équitable et durable.

Unissons nos forces pour construire un avenir énergétique qui donne la priorité aux personnes et à la planète plutôt qu’aux profits.

 

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PAIX

10 Mai 2024, 07:03am

Publié par PCF Villepinte

Conférence internationale « La paix, notre bien commun » : premiers bilans

La Conférence pour la paix organisée par le PCF le samedi 4 mai a réuni des cadres diplomatiques, des représentant·e·s des partis communistes et formations progressistes d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe et des intellectuels, issus de vingt pays, avec l’ambition de mettre en commun les réflexions et propositions pour une politique de paix, un nouvel ordre mondial débarrassé des blocs et des hégémonies.

Tous partagent le même constat. deux guerres déchirent aujourd’hui la planète, dont les massacres à Gaza avec plus de 34 000 morts, 500 000morts russes et ukrainiens, auxquels il faut ajouter les victimes d’autres conflits moins médiatisés dans le Sahel, en République démocratique du Congo, au Soudan, au Yémen où l’on dénombre plus de 300 000 morts dans l’indifférence générale, ainsi que la montée des tensions dans la zone indopacifique.

Cela révèle la dramatique exacerbation des rapports de domination et de politiques de puissances et impérialistes, dans le cadre de la crise de la mondialisation capitaliste et de la recomposition actuelle des rapports de domination et des rapports de force internationaux.

Les quatre tables rondes ont permis de préciser cette analyse et de dégager des exigences convergentes.

Elles portaient sur : l’importance des luttes des peuples pour leur souveraineté et leur autodétermination contre les politiques impérialistes et coloniales, les solutions pour une paix juste et durable et le respect du droit international dans les conflits en cours, la lutte contre les dominations économiques et monétaires, l’hégémonie du dollar et les solutions pour de nouvelles coopérations, et les questions de sécurité collective en Europe, alors que l’UE se trouve de plus en plus sous l’hégémonie de l’OTAN, bras armé des États-Unis.

Le PCF a ainsi offert un cadre original permettant de débattre, d’avancer, de travailler collectivement des pistes, rassembler et agir pour la paix et la coopération des peuples. L’ensemble des interventions souligne l’importance d’entendre la voix des peuples et d’agir concrètement pour un autre ordre du monde fondé sur les principes de la sécurité collective et humaine et sur ceux de la charte des Nations unies.

La nécessité de construire, pour ce faire, un rapport de force au niveau continental et international n’en sort que davantage renforcée. Ainsi, imaginer un espace de dialogue souple et ouvert rassemblant, dans le respect des diversités, des forces et mouvements progressistes prend tout son sens.

Une telle initiative se place ainsi dans l’ambition que les communistes se sont fixée lors du 39e congrès : « Le PCF est le parti de la paix. Tout au long de son histoire, il a toujours été en pointe dans les luttes pour la paix, le désarmement global, y compris nucléaire, l’anticolonialisme et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Ces combats, il les réinvestit dans l’urgence de la situation actuelle, aux côtés des autres forces de paix, organisations et militants pour la paix avec lesquels il réaffirme sa solidarité. »

C’est la raison pour laquelle Fabien Roussel, dans son discours de clôture, a lancé deux appels. Un appel à la gauche, celui de ne pas céder aux sirènes du bellicisme, mais de reprendre la méthode Jaurès, celle d’une analyse partagée, d’une action pour le droit international et une politique de paix et de la construction d’un rapport de force pour y parvenir.

Un appel à la France et aux Français afin que notre pays, en toute indépendance, agisse pour faire appliquer le droit et la justice. Car, comme l’écrivait Jean Jaurès, « c’est par le droit et l’idée du droit que nous reprendrons en Europe notre rôle ». Ce serait ainsi faire vivre l’héritage révolutionnaire de notre pays.

Les matériaux de la conférence seront prochainement rendus disponibles.

 

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Hommage à Jack Ralite

4 Mai 2024, 08:27am

Publié par PCF Villepinte

 

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Publié depuis Overblog

3 Mai 2024, 11:44am

Publié par PCF Villepinte

 

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santé

3 Mai 2024, 07:32am

Publié par PCF Villepinte

Alerte, déserts médicaux - Notre santé bradée, nos vies sont en danger ! Le gouvernement est responsable

Publié le 02 mai 2024

Monsieur Attal veut taxer les patients qui manquent leur rendez-vous d’une pénalité de cinq euros afin, dit-il, de permettre aux Français de trouver plus facilement un rendez-vous.

Du côté des médecins, cette pénalité ne fait pas l’unanimité, car dans la plupart des cas, connaissant ces patients, l’explication directe est suffisante et c’est sans grande conséquence sur leur activité…

Montrer du doigt les assurés sociaux alors que de plus en plus de patients sont sans médecin traitant, que l’hôpital est dans une situation catastrophique, que l’accès aux soins est de plus en plus difficile, est-ce bien raisonnable ?

Dans le même discours le Premier ministre annonce plus sérieusement vouloir former à l’horizon 2027 16 000 médecins au lieu de moins de 10 000 actuellement. Tant mieux, c’est ce que nous demandons depuis longtemps !

On remarquera que cela engage peu le pouvoir actuel, la rentrée universitaire 2027 c’est loin et... c’est après la prochaine présidentielle... Mais surtout, si cette annonce n’est pas accompagnée d’un plan ambitieux pour mettre en place rapidement des moyens pour l’université et les lieux de stage, cela risque de n’être qu’un effet d’annonce.

Gabriel Attal affirme vouloir former 12 000 médecins/an à partir de 2025, mais on peut se demander pourquoi ne pas commencer par une augmentation significative en 2024 ? Car il y a vraiment urgence…

Or, rien n’indique que le gouvernement ait pris la mesure de la tâche, alors même qu’aucune disposition concrète (hormis quelques vulgaires raccommodages) et surtout pas de moyens financiers supplémentaires n’ont été ne serait-ce qu’évoqués dans les documents prospectifs officiels, la Stratégie nationale de santé 2023/2033 ou les Plans régionaux de santé 2023/2028…

Impéritie ou volonté assumée de laisser aller, en se désintéressant de la réalité vécue par le commun de nos concitoyens, peu importe, dans tous les cas c’est irresponsable, car depuis longtemps on sait que la question de la pénurie de professionnels de santé est le point clé de la politique sanitaire du pays.

Quarante ans de numerus clausus ont détruit l’équilibre de notre système de santé. On a formé en moyenne 20 % de médecins en moins chaque année, soit un déficit sur l’ensemble de la période de 70 000 médecins, ce qui a asséché la démographie médicale.

Aujourd’hui, pour 50 000 médecins de plus de 60 ans il n’y a que 16 000 médecins de moins de 34 ans ! Et ce déficit de professionnels est 2,5 fois plus élevé si on intègre la hausse de la population et son vieillissement. Depuis le début des années 80 la population a augmenté de 20 %, et le nombre de plus de 60 ans a doublé, comme celui des plus de 75 ans.

Malgré cela, les gouvernements successifs depuis plus de vingt ans ont décidé... de ne rien faire. Il en a été de même depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, alors que nul ne pouvait ignorer que la pénurie allait s’aggraver mécaniquement d’ici 2030 et perdurer au-delà si aucune mesure d’anticipation n’était prise.

Au bout de cette logique mortifère, la décennie actuelle est bien celle de tous les dangers pour les malades ; et la décennie suivante, avec un quota de formation rehaussé mais encore tout juste équivalent à celui de 1972 (où il y avait 30 % de population en moins) ne permettra pas de rattraper cet énorme retard...

La situation est encore plus critique s’agissant des dentistes dont le quota de formation est resté inférieur à 1972. C’est d’autant plus dommageable que l’on connaît les effets de la santé bucco-dentaire sur la santé tout court. C’est un signe fort que de constater que les effectifs sont déjà insuffisants pour couvrir un recours aux soins dentaires très faible en France (41 %), nettement inférieurs à la moyenne européenne (71 % en Allemagne et au RoyaumeUni)...

Si pour les autres professionnels de santé c’est plus contrasté, c’est tout aussi préoccupant, et pour certains, infirmier·es, aides soignant·es, se posent aussi les questions de niveaux de rémunération peu attractifs et des conditions de travail qui épuisent et découragent… En santé comme ailleurs, ce sont les travailleurs qui créent les richesses, et la formation de professionnels en nombre et en qualité permet seule de répondre aux besoins sociaux.

Certes, il faut aussi réformer, démocratiser les études médicales, mieux répartir les spécialités et les effectifs, permettre l’évolution des pratiques des paramédicaux, réorganiser les soins primaires, etc. Mais sans volonté ferme, réelle et concrétisée de former beaucoup, beaucoup plus, tout cela restera lettre morte.

 Mettre en place un grand plan de formation est urgent et primordial, notamment en commençant à former avec les moyens nécessaires tout de suite 15 000 médecins et 1 900 chirurgiens-dentistes/an. Pour cela il faut aussi rendre à l’hôpital les moyens d’assurer le rôle formateur qui est le sien et cesser cette casse du service public qui renvoie les assurés sociaux vers le secteur privé lucratif et ses dépassements d’honoraires. Cette sélection par l’argent en matière de santé est injustifiable, sauf pour enrichir les actionnaires.

Il faut revenir sur les reculs de prise en charge de la Sécurité sociale - le seul système apte à assurer un accès universel et égalitaire aux soins - au profit des assurances privées inégalitaires et, pour certaines, de leurs dividendes. Il faut également revenir sur les exonérations de cotisations sociales qui assèchent les ressources de l’ensemble du système de protection sociale qui est notre bien commun…

Notre système de santé est passé en vingt ans de la 1re à la 20e place mondiale. Il serre la vis à l’hôpital, réduit les remboursements, et la question de la désertification médicale génère des angoisses existentielles, alors qu’il se révèle incapable de maîtriser les dépenses considérables que l’industrie pharmaceutique impose à la Sécurité sociale.

Les Français ne peuvent plus se permettre cette politique qui fait reculer la santé publique, tant il est vrai qu’en la matière, l’égalité est une condition de la qualité, que le soin apporté à chacun, du plus pauvre au plus riche, conditionne l’état de santé de tous.

La responsabilité du gouvernement et de tous ceux qui mettent en place cette politique est engagée ; il s’agit de non-assistance à une population dont la santé, la vie sont en danger !

 

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PAIX

3 Mai 2024, 07:27am

Publié par PCF Villepinte

La paix, notre combat commun ! Conférence internationale organisée par le PCF

Publié le 02 mai 2024

Le 4 mai prochain, le PCF organise une conférence internationale pour la paix.

À quelques jours des commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe et de la victoire contre le nazisme, à un mois des 80 ans du Débarquement en Normandie, alors que 22 conflits ensanglantent la planète, il est urgent de développer la solidarité internationale pour une politique de paix, de sécurité collective et humaine.

La gravité de la situation est extrême. Nous nous trouvons dans une séquence historique de recomposition armée des rapports de forces entre puissances grandes et moyennes et de redéfinition des aires d’influence, marquée par une montée des nationalismes agressifs et un aiguisement des concurrences capitalistes.

Pour les classes dirigeantes, pour les bourgeoisies, la guerre signifie asservissement, pillages, économie de guerre, afin de masquer les fragilités insignes des États engagés dans les conflits.

L’objectif de cette conférence est d’échanger sur notre analyse des causes politiques, sociales, économiques, climatiques des conflits et sur les moyens politiques et économiques pour rompre avec l’engrenage de la guerre et avec les politiques d’hégémonie, de forces et de blocs qui l’exacerbe.

L’ambition est de réfléchir sur les moyens d’action pour faire émerger un nouvel ordre global, un autre ordre du monde respectueux de la souveraineté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, par le respect du droit international, par de nouvelles coopérations économiques et financières et par la constitution d’un nouvel espace de sécurité collective en Europe.

C’est donc poser la question des ruptures nécessaires avec les politiques impérialistes et capitalistes qui provoquent et nourrissent la militarisation des rapports de force internationaux. Cela implique également d’évoquer la recomposition des rapports de force internationaux et les voies qui se cherchent pour un autre ordre international débarrassé des politiques hégémoniques, du dollar par exemple.

C’est combattre l’essor des nationalismes et de l’extrême droite qui, de Moscou à Tel Aviv, attisent les haines et les paniques identitaires. C’est enfin analyser l’hégémonie de l’OTAN en Europe et avancer les alternatives possibles, et nécessaires, pour une véritable autonomie stratégique.

La conférence a également pour but de dessiner notre conception de la paix, qui n’est pas uniquement l’absence de guerre, mais qui implique de développer une politique pour des solutions négociées aux crises qui sont à l’origine des guerres.

La paix est bien au cœur d’un projet politique émancipateur global car elle se situe au croisement des luttes pour l’émancipation des peuples contre l’impérialisme et les politiques de force, des questions sociales, car les guerres produisent et sont le produit des inégalités, des questions écologiques, car les concurrences dues à la raréfaction des ressources naturelles aggravent les tensions.

De nombreuses organisations communistes et progressistes ont répondu à notre invitation. Nous pouvons citer à titre d’exemple : des forces d’Asie (parti communiste Japonais, parti Toudeh d’Iran, parti Dem – ex HDP-, parti communiste d’Israël), d’Afrique (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire), d’Amérique latine (Parti des travailleurs du Brésil), et d’Europe (PGE, PCE, PCP, PTB).

Des économistes apporteront également leur contribution, à l’image de Martial Ze Belinga, spécialiste du franc CFA, arme de domination néocoloniale de la France. Enfin, nous pourrons également compter sur des représentations diplomatiques, avec notamment la participation des ambassadeurs de la République de Cuba et du Vietnam.

 

 

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