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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

On va leur faire un dessin... spécial législatives [non censuré

31 Mai 2012, 18:54pm

Publié par PCF Villepinte

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Grèce: Syriza toujours haut dans les sondages

31 Mai 2012, 07:01am

Publié par PCF Villepinte

le 30 Mai 2012

 

 

 

Un nouveau sondage publié ce mercredi redonne Syriza en tête des intentions de vote aux élections législatives du 17 juin en Grèce. Selon l'institut VPRC, pour le magazine Epikaira, la Coalition de la Gauche radicale est créditée de 30% des intentions de vote, les conservateurs de Nouvelle Démocratie de 26,5%.

Les sondages contradictoires se succèdent - une précédente enquête de l'institut GPO, quelques heures auparavant, donnait Nouvelle Démocratie, favorable aux plans européens de  soutien financier, légèrement devant Syriza. Mais le mouvement d'Alexis Tsipras demeure haut placé dans les intentions de vote des Grecs.

La performance est de taille, alors que les pressions s'accentuent en Europe pour pousser les électeurs grecs à porter leurs suffrages vers des partis qui ne rejettent pas le mémorandum imposé par le FMI, la Banque centrale européenne et l'Union européenne et son cortège d'austérité, comme Nouvelle Démocratie ou le Pasok. Après Angela Merkel la semaine dernière, puis Daniel Cohn-Bendit et Christine Lagarde ce week-end, François Hollande a souhaité ce mercredi soir que "les Grecs fassent le choix de l'Europe" lors des élections le 17 juin. "Les Grecs doivent être mis devant leurs responsabilités: attention ce que vous allez décider le 17 juin, va avoir des conséquences, pour vous et pour nous", a déclaré le président de la République sur France 2.

Alexis Tsipras a lui annoncé qu'il voulait que la Grèce reste dans la zone euro, tout en souhaitant "la fin du mémorandum".

 

  • A lire aussi:

Grèce: les actionnaires du Crédit agricole en panique

Mélenchon: "De quel droit Christine Lagarde parle-t-elle de cette façon aux Grecs?"

Syriza contre-attaque aux critiques de Daniel Cohn-Bendit

Tous nos articles consacrés à la Grèce

S.G.

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Le Secours Populaire lance son été plein de projets et de solidarité

31 Mai 2012, 06:59am

Publié par PCF Villepinte

Solidarité

 

 

Avec les «Olympiades de la solidarité», ce mercredi au Parc des Princes à Paris, l’association démarre fort la saison. Au programme, de nombreux ateliers sportifs, un pique-nique géant et des remises de médailles, le tout accompagné de sportifs de haut niveau et de bénévoles très motivés, pour faire vivre aux enfants et aux familles en difficulté une journée hors du commun.

Le programme était chargé ce mercredi au Parc des princes: de 10 heures à 17 heures, les activités se sont enchaînées pour permettre aux quelques 750 enfants de passer une journée sportive en compagnie de bénévoles à l’écoute, et d’avoir comme partenaires de jeu des sportifs de haut niveau.

La marraine de l’évènement Laura Flessel, double championne olympique d’escrime, s'est dit « très heureuse et fière » du déroulement de la journée. Son histoire avec le Secours populaire a commencé il y a plus de dix ans et qu’elle se sent à chaque fois « à sa place » au côté de l'association. "Fier" lui aussi d'être parrain de l'opération, pour la troisième année consécutive, l’athlète Ladji Doucoure, double champion du monde du saut de haie sourit: «C’est une superbe initiative, et j’aurais aimé, étant gamin, participer à ce genre d’évènement».

« Aujourd’hui, c’est les enfants les vedettes »

Sur la pelouse du stade parisien, c'est avant tout les 750 enfants qui sont à l’honneur. En plus de cette journée, la plupart des jeunes ont participé à des Villages Vacances, organisés par le Secours populaire en partenariat avec Kinder. Marine, 11 ans, et Justine, 8 ans, témoignent : « L’année dernière, on est parties en voyage. On a fait plein de choses: piscine, bascket, hip hop, et des activités qu'on avait jamais fait comme l’aviron ou le canoë kayak.» 

Achour, 10 ans, raconte qu’il a pu profiter d’une licence d’un an, offerte par l’association, pour faire du football et du basketball. De cette « expérience inoubliable » est née une vocation: « Je veux être footballeur, j’ai découvert ça en débutant ». Il décrit le jour de son anniversaire ou il a pu rencontrer le champion de tennis Jo-Wilfried-Tsonga grâce au SPF comme « le plus beau jour » de sa vie. 

D’autres projets en cours

En 2011, 171 357 personnes en difficulté ont pu bénéficier d’un départ en vacances en 2011. Pour 2012, le président de l’association, Julien Lauprêtre, entend faire « mieux que l’année précédente ». Cette année, 80 000 bénévoles de l’association sont mobilisés et organisent en parallèle des séjours adaptés à chacun, notamment à l’étranger. Du 8 juillet au 18 août, le « Village Kinder » ouvrira ses portes pour la troisième année consécutive, et des séjours sportifs et culturels sont également prévus à Paris du 30 juillet au 3 août. Enfin, des week-ends prolongés sont prévus à partir du 15 août dans chaque région de France, avec les « Journées des Oubliés des vacances ».

Florence Delavaud (texte et images)

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XIIIème législature : le bilan des députés 2007-2012

31 Mai 2012, 06:53am

Publié par PCF Villepinte

 
asensi

Les député-e-s communistes, républicains, citoyens et Parti de gauche, pour reprendre l‘intitulé précis, représentaient 3 % des élus de l’Assemblée nationale, mais ils ont tenu 10 % du temps de parole (pour ce qu’on appelle les longues interventions) ; ils ont présenté 194 propositions de loi ou de résolution, dont 12 (seulement) ont été soumises à la discussion, et rejetées par la droite (sur des en- jeux comme le référendum européen, le pouvoir d’achat, le partage des richesses, la planification écologique, un service public bancaire, les revenus des agriculteurs, la fiscalité, le handicap, etc.).

Chacun de ces élus a déposé en moyenne 4 000 amendements. En matière de contrôle, ils ont interrogé le gouvernement 249 fois ; ont été à l’initiative de 10 débats (transports ferroviaires, emploi industriel, loi SRU, France/Afrique...). Et, comme le dit Roland Muzeau, porte-parole et président du groupe, ils ont « porté une voix unique » sur le traité de Lisbonne, la guerre en Libye, le revenu de solidarité active, l’Europe (traité sur le mécanisme européen de stabilité), les retraites...

Tel est le bilan du groupe GDR, synthétisé dans une brochure « 2007-2012. XIII législature », que l’on peut trouver, ci-joint, sur le site du PCF, ou sur « www.communistes-republicains-partidegauche.assemblée-nationale.fr ». Ce document constitue une mine d’arguments.

Présenté par Roland Muzeau, le texte détaille les propositions alternatives en une dizaine de fiches : emploi, salaire, pouvoir d’achat ; sécurité sociale, retraites ; finances publiques ; environnement, énergie ; industrie, agriculture ; droits, jus- tice, sécurité ; institutions ; union européenne, international, défense ; éducation, culture ; logement.

Prenons ce dernier dossier, par exemple : un argumentaire, tiré de l’intervention de Pierre Gosnat, le 12 novembre 2010, montre comment la majorité délaisse le logement social au profit de l’investissement locatif privé et comment l’ambition du groupe était celle d’un investissement public massif dans le secteur.

Un encadré pointe une dizaine de mesures immédiates et des liens sont proposés vers trois propositions de loi : n° 3273, Programme d’urgence pour le logement et de lutte contre la spéculation ; n° 3868, Encadrement des loyers et renforcement de la solidarité urbaine ; n°1993, Mesures urgentes pour le logement.

Autant de suggestions précieuses dans la bataille des législatives.

 

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Eliane Assassi sollicite une entrevue avec le ministre de l’intérieur

31 Mai 2012, 06:48am

Publié par PCF Villepinte

Eliane Assassi sollicite une entrevue avec le ministre de l’intérieur
En sa qualité de rapporteure de la mission « sécurité » du budget de l’Etat et dans la perspective de son examen par le parlement à l’automne prochain, Madame Eliane ASSASSI sollicite, dans un courrier daté du 29 mai 2012, une entrevue avec Monsieur Manuel VALLS, ministre de l’intérieur.

Elle souhaite en effet s’entretenir avec lui des enjeux liés à la sécurité de tous sur l’ensemble du territoire de la République qui nécessite des moyens humains, matériels et financiers ambitieux, ainsi qu’une redéfinition des missions dévolues aux forces de l’ordre qui passe notamment par le rétablissement d’une police de proximité.

Elle précise que ce rendez-vous pourrait également être l’occasion d’évoquer les attributions de ce ministère dont les contours demeurent les mêmes que sous Monsieur GUEANT.

L’opposition d’hier avait alors souligné l’amalgame et la stigmatisation que représentait le rattachement de l’immigration et de l’asile au ministère de l’intérieur. Maintenir cette situation ne risque-t-il pas à cet égard d’être perçu comme le prolongement des politiques menées antérieurement amalgamant insécurité et immigration ?

 

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[EXCLUSIF] Non au Pacte budgétaire Merokzy !

29 Mai 2012, 21:53pm

Publié par PCF Villepinte


[EXCLUSIF] Non au Pacte budgétaire Merokzy !

Le 1er janvier 2013, les États européens devront appliquer un nouveau traité. Très peu d’informations sont disponibles sur ce traité : que contient-il ? que va-t-il changer pour les États ? Cette vidéo explique le contenu de ce traité et montre en quoi il va imposer l’austérité partout, et ce sans même demander l’avis des peuples. En ce 29 mai, sept ans après le « Non » au Traité constitutionnel européen, n’oublions donc pas les luttes menées et celles à venir ! Plus d’infos sur le blog européen de Jean-Luc Mélenchon.

Même s’ils intéressent de nombreux citoyens, et les concernent tous, ce que contiennent les nouveaux traités européens – Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) et Mécanisme européen de stabilité (MES) – a été peu débattu dans les médias grands publics. Il faut dire que la dernière fois que les Français ont été consultés sur la question, ils ont dit non à cette construction européenne mercantiliste et à une Union technocratique coupée des peuples. C’était il y a 7 ans jour pour jour et trois ans plus tard, le Président Sarkozy trahissait l’avis du peuple, ratifiant le traité de Lisbonne sans consultation référendaire…

Pour en savoir plus sur le sujet :
- TSCG, MES… L’Europe du pire, par Pierre Khalfa
- déclaration du Comité de direction de la Confédération européenne des syndicats sur le nouveau traité européen.
- Mécanisme européen de stabilité : la purge sociale en préparation, par Patrick Le Hyaric.
- Les petits secrets du Mécanisme européen de stabilité, par bakchich.info
- Lire le Traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (PDF)
- [VIDÉO] Homer Simpson ne comprend rien à la nouvelle Europe, et vous ?
- [VIDÉO] Pacte budgétaire européen : Le Parti socialiste irlandais dit « Non », par Paul Murphy

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Travailleurs sans papiers: des syndicats et des associations interpellent Jean Marc Ayrault

29 Mai 2012, 21:50pm

Publié par PCF Villepinte

Une manifestation à Paris en 2008 pour réclamer la régularisation des sans papiers

 - le 29 Mai 2012

 

 

 

Dans une lettre ouverte, des associations et syndicats demandent la régularisation des travailleurs sans papiers en France et « l’égalité de traitement entre Français(es) et Etranger(e)s dans les études comme au travail » à l’occasion des premières rencontres entre partenaires sociaux et du gouvernement ce mardi à Matignon.

Le courrier transmis au premier ministre par le représentant de la CGT a été signé par les premiers dirigeants de 12 organisations agissant conjointement pour la régularisation des travailleurs sans papiers : la FSU, l’UNEF, l’Autremonde, La Cimade, le Collectif du 31 mai, Femmes Egalité, la JOC, la LDH, le MRAP, le RESF et enfin SOS Racisme.

Critique directe du gouvernement de Nicolas Sarkozy

La lettre revient sur la lutte qui s’est organisée depuis 2006 pour soutenir les milliers de travailleurs et travailleuses sans papiers, une "lutte, faite de grèves, de manifestations de temps médiatiques et qui, comme vous le savez, a perduré tout au long du quinquennat de Nicolas Sarkozy". Le courrier dénonce le blocage du gouvernement Sarkozy qui considérait la question  comme une "gestion de flux migratoires" et cible également "la circulaire du 31mai » de Claude Guéant, visant à sélectionner « qui peut travailler et étudier dans notre pays ou pas » . Selon les syndicats et associations signataires de la lettre, c’est "dans leur mise en œuvre" que "ces avancées durement conquises se sont heurtées et se heurtent encore trop souvent au  pouvoir discrétionnaire des préfets".

"ls ne prennent le travail de personne"

La contrainte de travailler dans le "non dit" et le "non droit" est d’autant plus injuste que les travailleurs étrangers" ne prennent le travail de personne" et assurent "le fonctionnement de pans entiers de secteurs économiques de notre pays".  Mis a part l’absence de papiers, ces personnes "vivent et travaillent ici" se comportent en citoyens, "règlent leur cotisations sociales et leurs impôts". Pour les auteurs de la lettre ouverte, la représentation du travailleur étranger est amenée aujourd’hui à évoluer. Elle ne correspond plus à la réalité perçue par l’opinion publique, mais symbolise au contraire "l’image d’une France du courage".

  • A lire aussi:

La lettre des syndicats et associations addressée au premier ministre

"Le vrai travail?", tribune de Gérard Filoche, inspecteur du travail

Employeur de sans-papiers, la fin du bonheur?

Tous nos articles consacrés aux sans-papiers

Florence Delavaud

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Thibault : les salariés veulent "des décisions les plus rapides et les plus concrètes"

29 Mai 2012, 21:44pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 29 Mai 2012

 

 

 

Le secrétaire générale de la CGT, Bernard Thibault, s’est entretenu ce mardi avec le Premier ministre. Il l’a informé de l'"impatience" des salariés, de leur souhait de mesures "rapides", "qui modifient le quotidien". Le leader de la centrale syndicale s’est affiché plutôt satisfait au sortir de cet entretien.

"On n’est pas mécontents que ce ne soient pas les mêmes interlocuteurs" et "on a même la faiblesse de penser qu'on y est pour quelque chose", a même ajouté Bernard Thibault après sa rencontre avec Jean-Marc Ayrault à Matignon. La CGT avait appelé à faire battre Nicolas Sarkozy. Bernard Thibault a aussi invité le gouvernement à s'appuyer "sur les forces vives qui ont souhaité le changement".
"Déjà sur la méthode, l'ambiance change, c'est déjà important". "Nous avons un gouvernement qui affirme haut et fort sa volonté de dialogue et de concertation avant toute décision. Nous ne pouvons que nous en féliciter (mais) ça ne veut pas dire pour autant que par avance nous allons nous féliciter de toutes ses décisions", a-t-il averti.

Les priorités sociales

"On n'a pas caché l'impatience qu'il y avait chez les salariés d'avoir des décisions les plus rapides et les plus concrètes (...) qui modifient le quotidien", a-t-il déclaré à la presse. "C'est une majorité de salariés qui a contribué au changement", a insisté M. Thibault. Ce premier contact officiel a permis selon lui "un tour d'horizon" des sujets à ses yeux prioritaires: salaires, Smic, obligations des entreprises, mise à plat des aides publiques, rétablissement de l'Allocation équivalent retraite et retour à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler tôt.
Sur le décret en préparation sur les retraites, "la porte n'est pas totalement fermée à une modification du champ d'application" du décret "mais on ne peut pas vous en dire plus aujourd'hui. Le gouvernement nous a entendu", a-t-il dit.

45 000 emplois menacés

Bernard Thibault a confié au Premier ministre une liste de 45000 emplois actuellement menacés dans 46 entreprises en France. Au-delà de "l'urgence de se pencher sur certaines situations", il réclame une loi pour "permettre aux salariés de contrarier la décision des gestionnaires lorsqu'il n'y a pas de bien-fondé économique aux licenciements".
Parmi les entreprises citées figurent le constructeur automobile PSA, le groupe pharmaceutique Sanofi, Carrefour ou Fralib, filiale du géant anglo-néerlandais Unilever que le distributeur de presse Presstalis.

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Sophie de La Rochefoucauld, l’aristo rouge du Front de gauche

28 Mai 2012, 07:59am

Publié par PCF Villepinte

ARTICLE PARU DANS RUE 89

 

rencontre 27/05/2012 à 20h55

Augustin Scalbert | Journaliste Rue89

 

Issue d’une famille de ducs et princes vieille de mille ans, cette actrice, candidate aux législatives à Paris, est surtout marquée par l’héritage communiste de ses parents.


Sophie de la Rouchefoucauld, candidate Front de gauche à Paris (Audrey Cerdan/Rue89)

Dans la 15e circonscription de Paris, qui couvre une partie du XXe arrondissement, l’attelage du Front de gauche pour les législatives est garanti « vu à la télé ».

Le candidat, Didier Le Reste, est l’ancien patron de la CGT-Cheminots qu’on voyait au 20h à chaque grève de la SNCF, entre 2000 et 2010.

Sa suppléante, Sophie de La Rochefoucauld, comédienne de 46 ans, est surtout connue du grand public pour ses rôles dans des séries policières, comme « Groupe flag » ou « Les Cordier, juge et flic ».

Alors quand on les accompagne pour un porte-à-porte dans une pimpante résidence HLM de la rue de la Chine, des gens les reconnaissent.

« Vous êtes aussi jolie qu’à la télé »

Pas le premier à répondre, au dernier étage, qui dit « surtout pas ! je suis de droite ». Ni ce sexagénaire à l’accent serbe pour qui « le seul communiste, c’était Marchais ».

On descend l’escalier et les candidats, Le Reste avec sa fine moustache, « La Roche » et sa voix rieuse, séduisent la plupart des résidents. Surtout ceux qui les ont vus à la télé.

A Le Reste : « Vous allez manquer au syndicalisme. »

Avec La Rochefoucauld, c’est un peu plus fréquent : « Je vous ai vue à la télé ! Vous êtes aussi jolie. »


Sophie de la Rochefoucauld lors d’un porte-à-porte (Audrey Cerdan/Rue89)

Dialogue surréaliste avec une habitante de ce HLM, Nivernaise d’origine comme Didier Le Reste :

« La haute aristocratie française, ça fait plaisir. J’adore l’aristocratie, leur façon de vivre, ces grandes fêtes somptueuses que vous organisez...
– Ah mais non, ce n’est pas du tout ce que vous imaginez ! Je n’ai pas de château, je ne vis pas dans le XVIe, je n’organise pas de grandes fêtes. »

« Une particule peut être une plus-value »

La dame semble un peu déçue. Didier Le Reste, lui, est ravi :

« Dans la mesure où elle est engagée depuis des années à gauche, c’est un bonheur. Ça veut dire qu’on a beau avoir un nom à particule, ce qui compte, c’est les idées.

Ça peut même être une plus-value pour la gauche. »

Comme son nom ne l’indique pas, la suppléante a grandi dans une famille d’extrême gauche. Son père, le comte Jean-Dominique de La Rochefoucauld, scénariste et réalisateur disparu en 2011, fut membre du Parti communiste. Son père à lui, qui a dilapidé la fortune familiale, l’avait envoyé grandir chez les curés.

Sa mère, la productrice Michelle Bessy Podroznik (un des piliers de « Plus belle la vie »), est fille d’immigrés polonais, communistes et juifs. « Quand je dis aux gens que je suis juive, ils éclatent de rire », s’amuse Sophie en se racontant entre deux gorgées de Coca, dans un resto bobo.

« On s’attarde au nom et aux apparences »

Elle est franche, volubile, drôle, charmeuse – ou juste charmante, peut-être. Résignée :

« On s’attarde toujours au nom et aux apparences. »

Elle a grandi en vendant « Révolution » à la sortie de Duruy, le seul lycée public du très chic VIIe arrondissement de Paris, où ses parents habitaient. Chez eux, dans les toilettes, Ho Chi Minh s’affichait au-dessus du trône.


Sophie de la Rochefoucauld lors d’un porte-à-porte (Audrey Cerdan/Rue89)

Mais avant son père, il n’y avait pas de communistes chez les La Rochefoucauld. Cette maison (un terme réservé aux plus grandes familles aristocratiques), cumule depuis le XIe siècle les titres de noblesse : princes de Marcillac, ducs de La Rochefoucauld, de La Roche-Guyon, d’Estissac, de Liancourt, de Doudeauville, d’Estrées, d’Anville... parmi nombre d’autres titres et fiefs.

Un ancêtre parrain de François Ier

C’est un La Rochefoucauld qui a donné son prénom au roi François Ier, dont il était le parrain. Un autre, François XII (ce genre de lignée additionne aussi les chiffres), réveilla Louis XVI dans la nuit du 14 au 15 juillet 1789, suscitant l’étonnement du roi :

« Mais c’est donc une révolte ?
– Non, sire, c’est une révolution. »

Pas moins de six membres de la famille étaient députés aux Etats généraux, représentant la noblesse ou le clergé ; une partie a décidé de rejoindre le Tiers Etat.

Certains ont été victimes des massacres de Septembre. D’autres, guillotinés.

« Mes ancêtres méritaient de perdre la tête »

Quand on rappelle à Sophie de La Rochefoucauld que Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de gauche, compte parmi ses modèles Robespierre et Saint-Just, deux des révolutionnaires les plus enragés contre les aristocrates, elle dit à propos de ses ancêtres :

« S’ils ont perdu la tête, c’est qu’ils le méritaient. Je ne suis pas pour la Terreur, mais cette période était mouvementée, complexe. Une révolution ne se fait pas sans quelques dégâts collatéraux. »

On subodore quelques difficultés relationnelles avec sa famille, côté paternel. Elle n’en rejette pas totalement l’héritage – « le duc de Liancourt a créé les premières bourses pour les étudiants », souligne-t-elle.

Pas d’accord avec l’auteur des « Maximes »

Mais voilà : digne fille de son père, à la fois excellent connaisseur de l’histoire familiale et « grand spécialiste de la Révolution » qui a réalisé un téléfilm inspiré de Robespierre, Sophie détonne dans une maison dont le représentant le plus célèbre, mémorialiste au XVIIe siècle, a écrit dans ses « Maximes » :

« Le travail du corps délivre des peines de l’esprit, et c’est ce qui rend les pauvres heureux. »


Sophie de la Rochefoucauld lors d’un porte-à-porte (Audrey Cerdan/Rue89)

Sa descendante estime, elle, « anormal que plus de 8 millions de gens vivent sous le seuil de pauvreté, soit 900 euros par mois, en majorité des femmes ». Et qu’à l’école de sa fille, dans le XXe arrondissement, « des mômes prennent du pain à la cantine pour le rapporter à la maison ».

Sa famille paternelle, elle la fréquente peu. Il y a bien ce cousin germain « catho de droite », fils d’une tante qui n’avait pas tourné le dos à son frère, le père de Sophie :

« C’est un humaniste. D’ailleurs, il était à deux doigts de voter Mélenchon à la présidentielle. Mais il a choisi Bayrou. »

Au marché : « La Rochefoucauld ? On se demande ce que vous faites là ! »

Les autres, « je les aime bien, mais la vie est courte : j’ai ma famille, mon métier, la politique... »

Proche à la fois de Jean-Luc Mélenchon, de Marie-George Buffet (qui l’a faite entrer en politique en 2005) et de Pierre Laurent, la jolie comédienne est soupçonnée par certains cousins de se servir de son nom « pour réussir ».

Si ses idées ostracisent Sophie de La Rochefoucauld au sein de sa famille paternelle, en dehors, c’est sa particule qui est souvent « stigmatisante ». En politique, comme dans les milieux de la télé ou de la comédie.

Dans la rue, aussi. Un jour qu’elle tractait sur un marché, une femme s’est offusquée :

« La Rochefoucauld ? On se demande bien ce que vous faites là ! »

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Cannes 2012 : Une palme nommée « Amour »

27 Mai 2012, 21:24pm

Publié par PCF Villepinte

Jean-Louis Trintignant, l'acteur principal d'Amour

 

 

Cannes, envoyé spécial. Le réalisateur autrichien emporte sa deuxième palme pour ce film entièrement français. Il est aussi le premier auteur dans l’histoire ce Cannes à obtenir la distinction suprême pour deux films consécutifs.

Bravo à Nanni Moretti et à son jury pour leur choix judicieux. Le réalisateur italien, lui-même ancienne Palme d’or, avait laissé entendre qu’aucun réalisateur l’ayant déjà obtenue, ne bénéficierait de son vote. Or, nous seulement ce fut le cas ce qui n’est jamais arrivé qu’à Francis Ford Coppola, Shoei Imamura, Emir Kusturica et aux frères Dardenne, mais c’est la première fois qu’elle est attribuée à deux films consécutifs d’un même réalisateur. Comment s’en sortir alors qu’« Amour » était le favori indéniable de la Croisette et le nôtre au demeurant ? La belle idée a été, à l’oral, d’attribuer le prix au film mais « en rappelant la contribution fondamentale de ses deux acteurs » comme l’a souligné Nanni Moretti, et quels acteurs, ces deux monstres sacrés que sont Jean-Louis Trintignant, 81 ans, et Emmanuelle Riva, 85 ans, d’ailleurs appelés sur scène à égalité avec leur metteur en scène. Du coup, cela laissait la voie libre pour des prix d’interprétation spécifiques. Côté français, cela a fait des victimes, obligé, le drame intime d’Haneke, produit par Margaret Menegoz aux Films du Losange, étant tout à fait français. On peut déplorer l’absence d’Alain Resnais surtout, pour qui on aurait pu inventer un prix à la carrière du 65è anniversaire du festival. On n’a que peu de regrets pour « De rouille et d’os » : Jacques Audiard remplit déjà les salles, il a encore du temps devant lui et son film précédent était vraiment meilleur. Il en va de même pour Leos Carax, qui avait ses fanatiques mais divisait trop pour l’emporter dans les urnes : a-t-on déjà vu un jury primer Rimbaud ou Lautréamont ?

Les autres précédentes Palmes d’or à nouveau en compétition, n’ont pas été oubliées. Ken Loach a obtenu le Prix du jury pour « la Part des anges », que notre équipe avait défendu. Quant à Cristian Mungiu, défendu également dans nos colonnes, il a obtenu pour son « Au-delà des collines », à la fois le Prix du scénario et un double prix d’interprétation féminine pour ses comédiennes Cristina Flutur et Cosmina Stratan. Signalons aussi notre joie personnelle de voir la Caméra d’or, attribuée par un jury indépendant, aller à Benh Zeitlin pour « Beasts of the southern wild », succès que nous avions anticipé, le film ayant également emporté, dès samedi, le Prix de la critique internationale et une mention du Jury œcuménique.

Cette soirée nous a donc fait oublier et la pluie qui tombait à verse (c’est d’ailleurs la Marine qui rendait les honneurs sur les Marches) et d’autres prix dont on ne dira pas qu’ils étaient mal attribués mais qui auraient pu tout aussi bien distinguer d’autres titres. Enfin, c’est aussi important, tous les films qui n’avaient pas leur place au palmarès ont été évités. Ce qu’on appelle maintenir le cap tout en contournant les écueils. Bravo encore.

Jean Roy

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