Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

crise

CRISE FINANCIERE ?

14 Mars 2024, 08:17am

Publié par PCF Villepinte

Plus dure sera la chute

CAC 40, Dow Jones, Nasdaq, Standard & Poor’s, Nikkei… L’ensemble des indices boursiers des principales capitales mondiales, battent des records.

La capitalisation des entreprises du CAC 40 atteint désormais 2 600 milliards d’euros, la valeur du PIB français.
© AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

Ces indices boursiers permettent aux investisseurs de gérer leur portefeuille d’actions. Les deux indices boursiers les plus connus de la place de Paris sont le CAC 40 et le SBF 120. Le premier est composé des 40 valeurs qui représentent les plus importantes capitalisations françaises. D’un niveau de 2000 au 1er janvier il a atteint la barre des 8000 points, un sommet dans son histoire ! Et de l’avis même des experts de marchés « la tendance reste favorable ».

Gouvernement, patronat et experts se glorifient, bruyamment et sans retenue, de ces records appelant à l’instar du quotidien des affaires à « célébrer une performance dont il faut se féliciter » (Les Échos 8 mars 2024) Surtout ils feignent de considérer que la santé financière qu’affiche cet indice boursier reflète l’évolution globale de l’économie et de la finance françaises. Ces records traduiraient le retour de la compétitivité du site de production national, montreraient l’attractivité du territoire et exprimeraient la résilience de nos structures productives.

A rebours du conte pour boursicoteurs naïfs

Sauf que la stratégie des « grands groupes tricolores » est à l’opposé de ce conte pour boursicoteurs naïfs. Le développement de ces grands groupes s’opère à l’international au détriment d’une croissance dans l’hexagone : 62 % de leurs effectifs se trouvent dans leurs filiales à l’étranger contre seulement 38 % pour les Allemands -que l’on cite souvent en exemple-. Ces géants du CAC réalisent les trois quarts de leur activité à l’étranger. En incitant à développer une production à bas coût, délocalisation et importation ont été favorisées.

L’attractivité, si attractivité il y a, ne peut être que celle qu’apprécient les actionnaires, grâce à une généreuse politique de distribution de dividendes et de rachats d’actions. Les principaux groupes français ont réalisé 153,6 milliards d’euros de profits l’an dernier. Les dividendes, 67,8 milliards d’euros, tout comme les rachats d’actions, 30,1 milliards, atteignent des montants inégalés.

Pour les analystes les plus sérieux les résultats des entreprises ne justifient pas les valorisations qu’atteignent les actions. Nous serions dans une configuration qui ne serait pas sans rappeler celle qui prévalait au début de l’année 2000. Le record bousier à Wall Street, en 1999, porté par les valeurs internet allait se traduire quelques mois plus tard, par le krach de mars 2000 du fait de l’effondrement des valeurs technologiques.

La phase préliminaire d’une crise financière ?

C’est une autre configuration qui en 2008 avait provoqué un afflux de liquidités et amené les banques à utiliser ces liquidités sur le marché boursier au détriment de l’emploi. Ce qui avait provoqué une inflation financière perceptible dans l’envolée des cours de bourse et avait entretenu une déflation salariale. Le retour à la réalité fut brutal. Les profits exceptionnels attendus par les financiers ne furent pas au rendez-vous et le cours des actions dégringola début avril.

Avec les records boursiers actuels ne sommes-nous pas en train de vivre la phase préliminaire d’une crise financière, aujourd’hui rampante, mais qui s’annonce plus grave et plus globale que la précédente ? La chute sera d’autant plus dure que les excès boursiers ont été importants.

Le trou d’air de la croissance française, l’insuffisance d’investissements, les premiers reculs de l’emploi, et le déficit extérieur en biens manufacturés prennent sens dans ce contexte. La France et l’Europe ne sortiront du piège qu’en posant la question d’une autre utilisation de l’argent : moins de financements pour entretenir le brasier de la finance, plus de crédit pour le développement de l’emploi, de l’éducation, de la santé, de la culture et une vraie réponse aux besoins sociaux telle est la vision nouvelle à promouvoir d’urgence.

 

Voir les commentaires

Publié depuis Overblog

9 Janvier 2024, 10:42am

Publié par PCF Villepinte

 

Voir les commentaires

Remaniement, figure de style

9 Janvier 2024, 10:36am

Publié par PCF Villepinte

C’est fait.

Après des 49.3 en rafale et le vote calamiteux de la loi immigration, la première ministre quitte Matignon après un loyal service. Comme on dit, elle a fait « le job » attendu par Emmanuel Macron. Les dernières heures étaient insoutenables. En milieu d’après-midi, Élisabeth Borne arrivait à l’Élysée, puis elle en repartait. On commentait son sourire que l’on disait un peu crispé. Le destin de la France était en suspens. On galèje bien sûr.

Le remaniement annoncé, mijoté, a des allures de jeu de chaises musicales, voire de bonneteau. Il illustre aussi ce côté détestable de la politique française qui voit le président de la République décider seul de son gouvernement. Car il ne faut pas s’y tromper.

S’il a le pouvoir de nommer le premier ministre, c’est, selon les termes de la Constitution, ce dernier qui forme le gouvernement et qui « détermine et conduit la politique de la nation ». On voit bien que, plus que jamais, c’est une figure de style. Le véritable chef du gouvernement, c’est Emmanuel Macron. Mais changement ou pas de l’équipe ministérielle, il est face à la réalité.

Il n’a toujours pas de majorité et les accords escomptés à droite, même au coup par coup et texte par texte, ne fonctionneront pas plus qu’ils n’ont jusqu’alors fonctionné, sauf à venir toujours plus sur le terrain de la droite et de l’extrême droite. Cela avec la conséquence que l’on a bien comprise, pour la loi immigration, de donner à cette dernière toujours plus de poids. C’est dire que la prochaine échéance dans les urnes, les élections européennes, quels que soient les efforts déployés par l’équipe ministérielle, si elle les fait, a déjà un parfum de victoire pour le RN.

On sait, malheureusement, que cette montée des extrêmes droites n’est pas propre à la France, mais Emmanuel Macron, quoi qu’il en soit de ses premiers ministres et gouvernements successifs, porte la lourde responsabilité de ne pas y avoir fait face. Il a fait le choix d’un exercice du pouvoir autoritaire, par-dessus les élus, avec les 49.3 à répétition de madame Borne, au service des puissants et pour une grande part dans le mépris des attentes populaires. Ce n’est pas un remaniement qui y changera quelque chose.

 

Voir les commentaires

république

21 Décembre 2023, 08:50am

Publié par PCF Villepinte

Lorsque l’extrême centre

mène à l’extrême droite

Par Pierre Serna, historien spécialiste de la Révolution Française.

© AFP - Thibaut Durand

Après cette nuit d’infamie sidérante, il nous faut nous réunir et agir, et poursuivre le combat avec nos forces, nos mots. En cette année 2023 qui voit le 230e anniversaire de la constitution la plus démocratique rédigée en France, au mois de juin 1793, voici ce que des députés viennent de voter une loi infâme.

Ils devraient pourtant avoir lu ce qui fonde un des socles de notre citoyenneté, gravé en 1793 : « De l’état des citoyens/Article 4. – Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. »

Être français en clair, constitue le fait de vouloir vivre ensemble dans un ensemble de réseaux de travail, de solidarité de bienveillance, avec un projet commun, celui d’une république où nul préjugé sur l’origine des citoyens ne peut importer.

Ce ne sont pas seulement les principes intangibles de la Révolution qui ont été bafoués dans l’affirmation d’une préférence nationale, faisant de fait référence à un droit du sol détestable car il a été le terreau de tous les racismes du XIXe siècle puis des catastrophes du XXe siècle et aujourd’hui de la remontée des fascismes dans tous les continents. C’est aussi une misérable victoire des Anti-Lumières à laquelle nous sommes contraints d’assister.

C’est la vieille revanche des Taine, des Barrès, des Maurras, les pires réactionnaires qui soient, tenants du droit du sol et toujours inspirateurs des programmes d’extrême droite du XXe et du XXIe siècles. Pourtant l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, le phare des Lumières, est claire : « la nation, c’est une quantité considérable de peuple, qui habite une certaine étendue de pays, renfermée dans de certaines limites et qui obéit au même gouvernement ».

Pas un mot sur l’histoire, la culture, la langue, la religion et l’ethnie. Comme le commente Zeev Sternhell : « Voilà en quoi consiste la naissance du constat sur lequel reposent les droits de l’Homme, cet héritage unique des Lumières françaises ».

Imagine-t-on une seconde la France et son histoire sans l’apport de toutes et tous les étrangers qui y sont venus ? Imagine-t-on ce que serait ce pays si pendant, non 48 heures mais seulement 24 heures, les étrangers cessaient de travailler ? Nous serions tout simplement au bord du chaos, dans les hôpitaux, dans la restauration, dans les BTP, dans le nettoyage des lieux publics.

Mais dans quelle galère est allé se fourrer le gouvernement d’extrême centre ? Pourtant est-ce bien étonnant ? De rémissions en démissions, de compromis en compromissions, une triste histoire de France se répète, celle qui sort du pacte républicain par peur, par lâcheté devant les forces toujours vives de la contre-révolution et de tous ses visages différents depuis 1789.

Un gouvernement qui prétend s’élever au-dessus des partis et a construit son programme sur le brouillage idéologique du tout en même temps, une rhétorique d’un calme glacial et une utilisation exagérée des forces de police mises à la disposition du pouvoir exécutif toujours plus invasif, ne peut faire que le jeu des forces réactionnaires, soutenant le pouvoir autoritaire et la croyance en la supériorité du pouvoir exécutif sur la souveraineté nationale.

Ce qui s’est joué au second tour de 2017, avec la réapparition de l’extrême centre, puis le calcul délibéré pour organiser le second tour de 2022, est déjà de l’histoire. Le présent écrit aujourd’hui la logique implacable de ce qui pourrait se jouer en 2027 et qui semble inéluctable par les liens malsains entretenus par l’extrême centre et l’extrême droite, lors de chaque crise historique qu’a dû traverser la France depuis 1799 et le coup d’État de Bonaparte. Mais il n’est pas dit que nous devions subir le futur, au contraire, la constitution de 1793 indique un autre chemin :

« Article 28. Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

Article 33. La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme ».

 

Voir les commentaires

Tribune

16 Décembre 2023, 08:30am

Publié par PCF Villepinte

Qui peut se satisfaire de voir son pays

sombrer dans une crise politique

autour de l’immigration ?

Qui peut se satisfaire de voir son pays sombrer dans une crise politique autour de l’immigration ?

Comme si les Français n’en n’avaient déjà pas assez comme ça.

Comme s’il n’y avait pas une crise sociale grave, d’angoisses pour des millions de ménages, de travailleurs, de retraités, d’étudiants confrontés à l’inflation, au recul des services publics.

Comme s’il n’y avait pas de crise climatique à résoudre en urgence.

Quel désordre en France !

Le premier responsable reste aujourd’hui le premier élu : celui qui se moque éperdument de la vie parlementaire et choisit d’imposer à marche forcée des propositions très dures pour le pays et pour une majorité de Français.

Celui qui a décidé de courir derrière la droite extrême et l’extrême-droite sur le thème de l’immigration et laisse diffuser dans le pays les pires idées de haine et de division.

Ce président de la République porte une grosse responsabilité, tant sur la crise démocratique que sur l’état du pays.

Regardez comment il traite le Parlement : quand un texte de loi comme celui sur les retraites risque d’être battu à l’Assemblée, il l’impose par le 49-3. Et quand un texte est rejeté comme celui sur l’immigration, il décide de l’imposer quand même ! Et après, il faudrait s’étonner du fossé toujours plus grand entre les Français et les parlementaires, les politiques ? S’étonner d’un taux d’abstention toujours plus important aux élections ?

Avec vingt et un 49-3 au compteur, il a imposé la retraite à 64 ans et, ces dernières semaines, une loi de finances et un budget de la Sécurité sociale très régressifs, durs pour nos services publics, notamment ceux de la santé. Il n’y a rien, dans ces textes, pour améliorer la vie des Français, pour leur redonner du pouvoir d’achat, pour lutter contre les déserts médicaux ou redonner des moyens à l’école publique. Rien ou si peu pour investir massivement dans la transition écologique.

Mais le plus grave, c’est qu’au lieu de répondre à ces urgences, il fait le choix d’alimenter l’actualité sur le seul sujet de l’immigration et de la pire des manières.

Oui, ce sujet est important. Nous parlons de vies humaines, d’hommes, de femmes, d’enfants, mais aussi de notre pays, du travail, de l’égalité et de la fraternité républicaines et des relations que nous entretenons avec de nombreux peuples.

Au lieu d’élever le débat sur ces sujets, de rappeler la richesse de l’immigration dans la construction de notre pays, hier comme aujourd’hui, le président de la République fait le choix de s’aligner sur les thèses de l’extrême-droite française et européenne qui fait de l’immigré le nouveau paria de nos sociétés modernes. Le bouc émissaire pratique quand la crise sociale est là.

Il préfère alimenter les thèses de ceux qui craignent l’appel d’air plutôt que de traiter les causes de l’exil, supprimer l’AME plutôt que d’écouter les médecins unanimes, maintenir des travailleurs sans papier dans l’esclavage dans le seul but de continuer de tirer par le bas les conditions de travail des Français.

La responsabilité du président de la République et de son gouvernement est lourde. En faisant cela, il valide les thèses de l’extrême-droite. Il accepte de nourrir l’opinion publique française de ces thèmes et de les valider en allant toujours plus loin dans les propos qui tirent un trait d’égalité entre immigré, délinquance et terrorisme. Rarement en France, la parole s’est à ce point libérée, avec des idées clairement racistes, antisémites, racialisant les uns et les autres, prétendant honteusement que les uns menaceraient notre sécurité, et que les autres seraient des usuriers ayant la main mise sur l’économie.

Et tout passe. Comment s’étonner que les idées de l'extrême-droite progressent ? Le danger est là. Car l’expérience montre, en Europe notamment, qu’au moment du vote, les électeurs préfèrent toujours l’original à la copie. Nous ne voulons pas ça. Nous ferons tout pour construire un chemin progressiste, humain, républicain pour la France.

Car n’y a pas de fatalité. Et la gauche a une immense responsabilité pour ne pas laisser le terrain aux forces les plus réactionnaires.

Oui, la question de l’immigration doit être traitée, dans les débats avec les Français comme au Parlement. Et bien sur qu’il faut des règles concernant le droit d’asile, la délivrance des titres de séjour comme il faut des moyens pour organiser l’accueil et l’intégration pour mettre fin à la mafia des passeurs. Il faut organiser, aux frontières des voies légales et sécurisées. Mais travaillons aussi sur les causes de l’exil. Abordons la coopération avec les pays concernés, accueillons ces étudiants du monde entier pour continuer de faire connaître la France, sa culture, son économie et pour permettre à tous ces jeunes hommes et jeunes femmes d’être utiles à leur pays. Et ici, régularisons enfin celles et ceux qui travaillent avec des règles claires, inscrites dans la loi, pour leur donner les mêmes droits qu’aux travailleurs français. Protégeons l’Aide médicale d’Etat, traitons avec humanité et dignité ces femmes, ces enfants qui fuient la guerre, comme si demain c’étaient nos femmes, nos enfants qui se retrouvaient dans la même situation.

Traitons ces sujets, sans mettre de côté les questions de sécurité, de protection de tous nos concitoyens puisque ces préoccupations existent face à la réalité de l'insécurité. Mais ne confondons pas le sujet de l'immigration et celui de la sécurité ! Et sur ce sujet, je me suis bien souvent exprimé pour montrer que le PCF, au nom de la gauche, portait une vision tout à fait progressiste, laïque et républicaine de la sécurité publique, faisant de la lutte contre les trafics et le terrorisme, des priorités nationales au même titre que l’égalité républicaine pour tous nos territoires.

Parce que l'immigration doit faire l'objet d'une politique à la hauteur des enjeux, je continuerai de me battre pour avancer, changer la loi, construire des solutions avec des associations comme la Fédération des acteurs de la solidarité, ou encore avec des syndicats comme la CGT, avec la volonté d’obtenir des avancées concrètes. Je continuerai aussi d'échanger avec tous les députés qui ont affirmé vouloir porter auprès du gouvernement l'enjeu de la régularisation de plein droit des travailleurs et travailleuses papiers. Approfondissons le débat, allons au bout des enjeux car pour l'égalité des droits, l'égalité réelle, nous ne pouvons pas rester dans la situation actuelle.

Le gouvernement est plus que jamais face à ses responsabilités. Qu'il cesse sa dérive mortifère, de renforcer la division du monde du travail et d'alimenter le racisme en donnant la main à la droite et l'extrême-droite ! Il doit retirer son texte et ouvrir de réelles discussions, sereinement, avec toute la société.

L'heure est à remettre le travail au cœur de la société, en lui redonnant du sens, de l’ambition et surtout en permettant à chacun de s’émanciper, de vivre, aimer, voyager ! Le vivre ensemble, le travail pour tous, la République laïque et sociale, le bonheur reste pour une grande partie des Français d’une grande actualité !

Nous voulons une France réconciliée, n’opposant plus les Français en fonction de leur origine, de leur couleur de peau, de leur prénom, de leur quartier mais proposant à chacun de travailler au service d’une ambition collective, de l’intérêt général et ouvrant de grands chantiers, que ce soit sur le climat ou le grand âge.

Il y a tellement de défis à relever et du travail, des emplois de qualité à créer pour toutes et tous ! La jeunesse est exigeante et elle a raison, tendons-lui la main. Garantissons un bel avenir à nos enfants, en leur proposant de bâtir cette France des Jours Heureux, en mettant l’être humain et la planète au cœur de tous les choix.

Il n’y a pas que l’extrême-droite en France. Il y a aussi une majorité de femmes et d'hommes qui portent des solutions progressistes, humanistes, écologistes qui ont envie de travailler ensemble, dans leur diversité, de construire un nouveau front populaire, un front du monde du travail, pour la République sociale et démocratique.

Pour sortir d’une telle crise sociale et démocratique, pour rassembler le peuple, pour éradiquer le racisme, mettons le bonheur au pouvoir.

Fabien Roussel.

 

 

 

 

Voir les commentaires

Crise de la démocratie

7 Octobre 2023, 08:57am

Publié par PCF Villepinte

Emmanuel Macron s’obstine

à ignorer la gravité de la crise

de la démocratie dans notre pays 

 

Le président de la République possède décidément l’art de ne jamais répondre aux attentes et priorités des Françaises et des Français.

Au fil des ans, la Constitution de la V° République s’est épuisée en se révélant une impitoyable machine à éloigner le peuple des décisions qui déterminent son avenir. La dérive ultraprésidentialiste du macronisme  aura, dans ce cadre, rendu littéralement explosive la crise de la démocratie dans notre pays.

Célébrant le 65° anniversaire des institutions en place, Emmanuel Macron, trop occupé à en célébrer la force et la pérennité, n’aura émis aucune proposition répondant à cette situation grave et dangereuse.

Il prétend ainsi que la V° République « offre à la nation ce qu’il faut pour répondre de son destin ». Mais, alors que nos compatriotes subissent la terrible détérioration de leurs conditions de vie du fait d’une inflation largement provoquée par la frénésie spéculative des grands groupes capitalistes, alors que simultanément les restructurations d’entreprises aggravent la désindustrialisation du pays, il n’existe pas de plus grande urgence que de donner une nouvelle impulsion à la démocratie sociale.

Celle que le pouvoir n’a précisément cessé de piétiner. Pour l’intérêt général, il est par exemple temps que les salarié.e.s disposent de nouveaux droits leur permettant de s’opposer à la démentielle course aux dividendes des gros actionnaires et d’influer sur les choix stratégiques de leurs entreprises.

De même, se gargarisant du bon équilibre prétendu des institutions, le chef de l’État aura soigneusement écarté les dispositions qui seraient immédiatement indispensables pour reconstruire la confiance des citoyens et des citoyennes en la politique:

- l’inversion du calendrier électoral pour rétablir la prééminence du Parlement sur l’exécutif

- l’abrogation des articles de la Constitution qui permettent aujourd’hui de réduire les Assemblées à l’impuissance, à commencer par l’article 49-3

- l’instauration de la proportionnelle, afin que l’Assemblée nationale reflète vraiment la réalité politique de la nation

- le remplacement pur et simple de la procédure pipée du « référendum d’initiative partagée » par la possibilité réellement donnée aux électeurs et électrices d’obtenir un référendum sur les grands choix politiques et économiques ou les traités internationaux. Et cela devrait commencer par une consultation populaire sur les dispositions des traités européens qui condamnent la France, comme ses partenaires, à l’austérité budgétaire perpétuelle.

Et s’il s’agit, comme l’évoque Emmanuel Macron, d’ouvrir le débat sur l’équilibre des pouvoirs et une nouvelle étape de décentralisation, il convient de commencer par la réaffirmation des principes essentiels grâce auxquels nos compatriotes pourront se rapprocher vraiment des lieux de décision.

- la réaffirmation de la primauté des communes et des départements, leurs dotations en moyens budgétaires suffisants pour assumer leurs missions au service des populations et la reconnaissance de leur libre administration

- l’adaptation du fonctionnement des collectivités à leurs spécificités particulières dans le respect strict des principes d’unité et d’indivisibilité de la République

- l’égalité d’accès de chacun et chacune aux mêmes droits sur l’ensemble du territoire national.  

Ce 4 octobre, le président de la République a dit vouloir ouvrir le débat sur notre cadre institutionnel. Celui-ci est indispensable. Mais il aura ignoré, ou même refermé, les pistes qui devraient conduire à une refondation globale de la République, afin de la rendre pleinement démocratique et sociale, laïque et universaliste. C’est maintenant aux forces de gauche et écologistes, aux forces syndicales et associatives, aux forces vives de la nation de faire entendre leurs exigences en ce sens.

 

Parti communiste français,

Paris, le 5 octobre 2023.

 

Voir les commentaires

Logement : pour un sursaut républicain

6 Octobre 2023, 09:17am

Publié par PCF Villepinte

Lors du congrès des organismes HLM qui s'achève, tous les intervenants, dont la présidente de l'USH, ont demandé un sursaut républicain pour le logement par un engagement pluriannuel de l'Etat.

La réponse du gouvernement montre qu'il s'obstine à porter sur les élus locaux la responsabilité de la politique du logement pour laquelle l’État s’est défaussée !

Encore une fois, la politique macroniste vise à se désengager du financement du logement social pour faire de la politique du logement, un logement à deux vitesses.
Le premier laissé au bon vouloir du marché, le second réservé aux plus pauvres financés par les organismes HLM sans aide des pouvoirs publics.

Ces choix politiques ultralibéraux ignorent la réalité de la crise du logement que connaît notre pays. Avec 2,4 millions de demandeurs de logements, le mouvement HLM a estimé les besoins à 518 000 nouveaux logements par an dont 198 000 HLM jusqu’en 2040.

De même le mouvement HLM a rappelé le besoin de financements de l’Etat pour la réhabilitation et notamment la rénovation énergétique.

Le logement devrait être une priorité nationale pour répondre à la préoccupation des français·es.

Le gouvernement a fait un autre choix, celui de répondre aux critères de Bruxelles en économisant 16 milliards dans le budget de l'Etat, au détriment notamment du logement.

Le PCF propose un grand service public national du logement, de l’habitat et de la ville, avec :
- un plan de construction de 200 000 logements sociaux par an.
- un plan de rénovation énergétique du parc HLM traitant en priorité les logements les plus énergivores et les passoires thermiques, conformément aux objectifs de la trajectoire zéro carbone.
- une TVA à 5,5% pour les organismes HLM sur toutes leurs opérations d’investissements et d’entretien du patrimoine.
- la fin de la réduction du loyer de solidarité.
- l’augmentation des APL et du forfait charges.
- une refonte des aides à la pierre. pour permettre la baisse des loyers,
- l’arrêt des expulsions locatives pour les familles en difficultés économiques et sociales.

Le Parti communiste français
5.10.2023

 

Voir les commentaires

En direct.

23 Mars 2023, 09:34am

Publié par PCF Villepinte

9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites

C'est aujourd'hui que se déroule la nouvelle journée d'action organisée par l'intersyndicale. Une journée qui s'annonce suivie.

Découvrez la carte des mobilisations

Voir aussi :

Retraites. Une 9e journée de mobilisation chauffée à blanc par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron n'a annoncé lors de son entretien télévisé du mercredi 22 mars ni le retrait de sa réforme, ni un remaniement, ni une dissolution, ni le référendum réclamé par les oppositions. Il fait le pari d'un pourrissement du mouvement et mise sur la répression policière.

Voir aussi :

Mobilisations retraites. Violences policières : ces vidéos accablantes

La réaction syndicale ne s'est pas fait attendre : Laurent Berger accuse Macron de « déni et de mensonge » concernant la position de la CFDT. Pour Philippe Martinez, les propos de Macron sont « du mépris pour les millions de personnes qui manifestent ».

Bien au contraire il assure que la réforme entrera en vigueur d'ici la fin de l'année. Fragilisé par une motion de censure couperet qui l’a manqué de peu, l’exécutif est dans une impasse.

L'idée d'un référendum commence à s'imposer comme un moyen de continuer et délargir le mouvement

Mise à jour Il y a 1 heure 29 min

 

Voir les commentaires

Trente minute pour du vent,

23 Mars 2023, 09:29am

Publié par PCF Villepinte

Emmanuel Macron entre en période

de cohabitation avec les Français

 

Ce midi, le Président de la République a souhaité prendre la parole sur TF1 et France 2 après le recours au 49.3, après deux mois de conflit social et un rejet de la réforme des retraites qui s’amplifie.

 

Trente minute pour du vent, les Français viennent donc de découvrir qu’une éolienne a désormais pris place à l’Élysée.

 Au terme de son intervention, Emmanuel Macron s’est, en effet, montré à la fois terriblement creux face à la situation sociale et politique et terriblement sourd face aux attentes légitimes du monde du travail. Le pays fait face à un Président qui apparaît de plus en plus isolé et déconnecté, ne semblant aucunement prendre la mesure du moment de colère politique que nous traversons.

 Ce midi, Emmanuel Macron vient d’entrer en période de cohabitation avec les Français.

 Face à ce constat, j’appelle les Françaises et les Français à se mobiliser massivement, demain, dans la rue, aux côtés de l’intersyndicale. Je crois possible d’être plus de 4 millions à battre le pavé, partout dans le pays.

 Le peuple est toujours la solution. C’est pourquoi, au nom du Parti communiste français, je renouvelle une proposition de sortie de crise à travers l’organisation d’un référendum.

 Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

 

Voir les commentaires

La faillite de la Silicon Valley Bank (SVB)

22 Mars 2023, 13:27pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 22/03/2023 par PCF

Une catastrophe possible…

sans les moyens de la conjurer !!

La faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) puis son sauvetage ne concernent pas que le système bancaire. Ils sont annonciateurs de profondes difficultés qui peuvent s’étendre et que les gouvernants, mus par la logique du capital à tout prix, peuvent reporter sur toutes et tous.

Pompiers et incendiaires en même temps, ils comblent les trous tout en renforçant les marchés financiers et en alimentant le feu de l’austérité. Cela montre qu’il faut faire tout autrement. Contrairement à ce qui est prétendu, les banques centrales ne sont pas armées pour agir comme il faudrait et ne font pas ce qu’il faut. Elles ne savent qu’augmenter les taux ou les baisser … pour tous les prêts, indifféremment.

Les faits.

Le 10 mars, la banque SVB (Silicon Valley Bank, États-Unis) fait faillite, elle est sauvée par la banque centrale des États-Unis, la Fed. Puis, cela s’étend au Crédit Suisse : la Banque centrale doit lui apporter la somme énorme de 50 milliards de francs suisses, et la banque suisse UBS la rachète. Entre-temps, jeudi X mars, la BCE a continué à augmenter ses taux d’intérêts (de 0,5 point de pourcentage) pour « lutter contre l’inflation » et les gouvernants passent leur temps à rassurer, à dire qu’il n’y a pas de sujet.

Les mécanismes.

L’augmentation des taux d’intérêt, engagée par une décision des banques centrales prétendant « lutter contre l’inflation », a pour effet de faire baisser la valeur du stock d’obligations existantes (1). La SVB avait beaucoup d’obligations dans son bilan. Or, elles y sont valorisées à leur prix de marché, presque en continu, et non à leur valeur « faciale », celle à laquelle elles ont été achetées. Du coup, panique des déposants de SVB qui se ruent pour retirer leurs dépôts « bank run ». La SVBN ne peut faire face. Elle est virtuellement en situation de dépôt de bilan.

La FDIC (fédéral deposit insurance corporation) garantit en principe les dépôts, mais jusqu’à une certaine limite (250 000 $). Mais la SVB est une « vraie » banque : les start up de la Silicon valley y ont leurs comptes courants, des milliards, y compris les salaires à payer… 100 000 à 200 000 emplois sont concernés. Ils pétitionnent et obtiennent que la Fed apporte des liquidités à la SVB pour garantir l’entièreté des dépôts. Pour cela, la Fed « innove » : comme contrepartie des liquidités apportées, elle accepte les obligations… à leur valeur faciale et non à leur valeur de marché, dépréciée !

Interprétation.

Tout en déconnectant du marché la valeur des obligations, les banques centrales renflouent à fond les marchés. Elles redonnent donc du carburant à la spéculation. En plus, elles continuent à augmenter leurs taux, ce qui continue à fragiliser les bilans bancaires met à plat la croissance, les salaires etc., pourtant facteur fondamental de consolidation, et cela n’a qu’un faible effet sur l’inflation, car cette dernière est due à l’insuffisance d’emploi et de production, et à une production qui consomme trop de matières premières. Elles n’ont pas d’autre logiciel intellectuel que de taper l’emploi et la croissance pour agir sur l’inflation !

Risques.

Une masse considérable de capitaux est concernée dans le monde, beaucoup de banques détiennent des obligations dans leur bilan. La contagion et l’extension sont possibles. Même Jean-Claude Trichet ne l’exclut pas. L’inquiétude a déjà fait dévisser les cours boursiers, provoquant les difficultés du Crédit Suisse, les banques « moyennes » comme SVB représentent aux États-Unis la moitié des prêts à l’économie.

De plus, le dollar peut être dans la tourmente : les bons du trésor américains sont la plus grande masse d’obligation. À travers elles, le financement de l’économie US, son attractivité sont concernés, donc le dollar lui-même.

Quant aux retraites par capitalisation dans le monde, gérées par des fonds de pension, elles vont en prendre un coup !

Perspectives.

Est-ce à dire que le système bancaire va s’effondrer d’un coup ? C’est peu probable. Les tenants du système ont des moyens. Ils vont s’en servir. Ils viennent de le faire. Ils le feront, ils sont prêts à mettre des milliards… Mais combien de milliards faudra-t-il mettre ?

Des milliards qui n’iront pas à l’emploi, aux salaires, à l’hôpital, à l’école, aux autres services publics, à des dépenses écologiques ou au financement des systèmes de retraites… ! Sauf si… Sauf si des conditions nouvelles sont mises aux banques. C’est un enjeu politique majeur ! Au moins autant qu’en 2008.

Et ils vont continuer - plus prudemment peut-être - à augmenter les taux, continuant d’assumer ouvertement le risque de plonger les économies dans une grave récession à force de les « refroidir »…

Bref, ils chercheront à sauver le capital au prix de souffrances accrues.

CONCLUSION

En augmentant les taux les banques centrales mettent à mal l’économie (fragilisation des bilans bancaires, augmentation des intérêts payés par les États et les particuliers, durcissement des conditions de tous les prêts aux entreprises) et soufflent sur les braises en regonflant les banques. En baissant les taux, elles donnent du carburant aux spéculateurs pour qu’ils empruntent et nourrissent le feu.

Les gouvernements doivent leur donner les moyens d’agir autrement. Elles doivent pouvoir pratiquer une sélectivité de leurs taux et de leur refinancement en faveur de l’emploi, de la formation et des services publics, et contre la spéculation, les pollutions, etc. Une évidence doit s’imposer : ce qui sécurise l’économie, nos vies et lutte contre l’inflation, c’est de développer l’emploi, la formation, les bonnes productions, les services publics, la valeur ajoutée efficace.

Ces dépenses doivent être prioritaires et financées à très bas taux. Pour cela, il faut dans le même temps lutter contre le coût du capital et la finance. Cette sélectivité nouvelle est une exigence pour toute la société. Combler les trous ? Oui, si les banques utilisent leurs fonds pour financer l’emploi, les salaires, la formation, les investissements efficaces économiquement, socialement et écologiquement.

C’est une question politique ! Faire monter ces idées et perspectives, c’est faire de la politique autrement. C’est aussi un axe de convergence internationale entre forces progressistes d’Europe et du monde que nous pouvons faire progresser. Des prises d’initiatives sont à imaginer en ce sens.

Frédéric Boccara

économiste, membre du CEN du PCF et de l’exécutif du PGE (Parti de la gauche européenne)

______________________________

1. Car des nouvelles obligations étant sans cesse émises, les marchés préfèrent acheter les plus récentes, affichant un taux de rémunération plus élevé. Ils vendent les anciennes dont la valeur baisse alors.

 

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>