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Un revenu étudiant

14 Février 2024, 10:28am

Publié par PCF Villepinte

Un étudiant sur dix

a dû dormir dehors par manque d’argent

Alors que la crise du logement et l’inflation frappent de plein fouet les étudiants. Le récent reportage sur le recours estudiantin à l’aide alimentaire alerte. À l’heure où trois étudiants sur quatre vivent avec moins de 100 euros par mois, c’est l’urgence sociale sur nos campus.

Par manque d’argent, un étudiant sur dix a dû dormir dans sa voiture ou dehors au cours des douze derniers mois. 54 % des étudiants sautent régulièrement un repas. Un étudiant sur cinq envisage d’arrêter ses études à cause de la vie chère.

Aucune réponse à la hauteur

Contre la précarité étudiante, la ministre fait l’aumône. Le gouvernement asphyxie le secteur du logement social. Avec seulement 82 000 logements sociaux, dont étudiants, ont été financés en 2023. Il prévoit par ailleurs d’économiser 4 milliards d’euros sur les aides au logement en 2024. Dans le même temps, le prix des denrées alimentaires a augmenté de 13,2 % sur l’année 2023.

Face à la situation, la ministre n’annonce qu’une pérennisation des aides aux associations. La réforme des bourses prévue de longue date promet d’ores et déjà de s’inscrire dans la droite ligne de la cure d’austérité infligée à nos services publics. Les subventions accordées durant la pandémie, à l’origine exceptionnelles, deviennent ainsi une politique permanente de charité qui acte le désengagement de l’État de la lutte contre la précarité.

La précarité n’est pas une fatalité

L’Union des étudiants communistes affirme que pour relever les défis à venir, le pays ne peut pas maltraiter sa jeunesse. La précarité est devenue la première cause d’échec à l’université. Cette situation est le fruit de choix politiques, car la précarité n’est pas une fatalité.

L’UEC revendique donc la création d’un revenu étudiant pour permettre à chacun de se consacrer pleinement à ses études, ainsi qu’une politique de construction de 350 000 logements sociaux étudiants et d’encadrement des loyers dans le parc privé.

Léna Raud

Article publié dans CommunisteS, n°983, 14 février 2024.

 

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Anti-social

11 Février 2024, 10:00am

Publié par PCF Villepinte

Duel ou duo ?

Par Maryse Dumas, syndicaliste

La nomination de Gabriel Attal comme premier ministre serait, paraît-il, due à sa popularité, acquise dans des fonctions où il n’est jamais resté assez longtemps pour avoir à rendre compte de ses actes. Il serait la personne idéale pour tenir la dragée haute au candidat tête de liste du RN aux élections européennes.

Belle histoire qui ne résiste pas aux faits 

: c’est plutôt d’une répartition des tâches qu’il est question pour occuper tout l’espace et n’en laisser aucun aux forces de progrès. Le RN, au moins dans le discours, s’est fait une spécialité des catégories populaires, sans aller bien sûr jusqu’à leur confier les clés de la maison, bien verrouillée par les cadres (dans tous les sens du terme) du parti. Le premier ministre, lui, veut se consacrer aux « classes moyennes ».

Dramatique partage des rôles et des catégories.

C’était déjà l’option choisie par François Hollande, sur le conseil de la fondation Terra Nova qui incitait le Parti socialiste à délaisser les catégories populaires jugées abstentionnistes, donc sans intérêt électoral. François Hollande a été élu, on connaît la suite. C’est la même scène que rejoue le nouveau premier ministre, qui a fait ses premières armes au PS, avant de « cloner » Emmanuel Macron.

Que sont donc ces classes moyennes à qui il dit vouloir consacrer les priorités de sa politique ?

Aucune définition précise ne peut en être donnée. Chacune, chacun peut estimer en faire partie, et donc, être concerné·e par les annonces. Mais l’inverse peut s’entendre aussi. Très pratique pour ménager la chèvre et le chou, et maintenir un flou qui permet de surfer sur les enquêtes d’opinion. Celles-ci montrent justement qu’environ 70 % des Français se sentiraient appartenir aux classes moyennes, un prisme assez large pour une communication illusionniste.

Pourtant, les choses se compliquent quand on demande aux Français de préciser leur sentiment d’appartenance : là on voit apparaître des classes moyennes supérieures, moyennes inférieures, moyennes moyennes, moyennes en voie de déclassement. Très peu, voire pas du tout se sentent aspirés vers les classes supérieures. Très peu aussi se disent appartenir aux classes populaires, dont on sait pourtant qu’elles sont très nombreuses, mais dont l’image sent trop la dévalorisation pour qu’on se dise y appartenir.

Le premier ministre flatte les « classes moyennes » qui, seules d’après lui « travaillent et financent nos services publics et notre modèle social ».

Qui sont les autres, censées ne pas travailler et profiter de la solidarité nationale ? Les catégories sociales supérieures, dans lesquelles se recrute l’essentiel du gouvernement ? Bien sûr que non ! Le premier ministre pointe du doigt ces classes populaires qu’il présente hostiles au travail et vivant aux crochets des autres.

Gabriel Attal se promet de leur faire suer sang et eau, par une nouvelle phase de contre-réformes régressives, dans la droite lignée de celles menées ces dernières années. Dures aux classes populaires, elles n’ont pas épargné les catégories dites moyennes et ont gangrené l’ensemble de la société. Elles ont nourri la poussée du RN.

Pour le faire reculer, il faudrait en prendre le contre-pied et ouvrir de vraies perspectives de progrès social et de démocratie. Ce n’est pas la voie choisie. La campagne des européennes annonce donc moins un duel entre des conceptions opposées qu’un duo pour enfoncer notre pays dans une régression toujours plus antisociale.

 

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Société

19 Janvier 2024, 07:38am

Publié par PCF Villepinte

Syndicats et partis politiques de gauche se sont retrouvés, mercredi 17 janvier, sur la scène de la Bellevilloise, à Paris. Ils ont appelé à marcher, dimanche, contre une loi immigration inhumaine et contraire aux principes de la République.

L'Humanité Camille Bauer

Face à la catastrophe que représente la loi asile et immigration adoptée le 19 décembre 2023, les forces de gauche ont choisi de se rassembler. Ce mercredi 17 janvier, devant une salle de la Bellevilloise remplie d’un public jeune et enthousiaste, syndicats et partis politiques sont venus appeler chacun à se mobiliser, dimanche 21 janvier.

 « Il faudra être là pour refuser une France dominée par les marchands de haine et l’extrême droite », a résumé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui intervenait en duplex.

Sur le point de rencontrer le nouveau premier ministre, elle a promis de « lui demander de renoncer à promulguer cette loi inique ». Tous les intervenants, jusqu’à l’ancien défenseur des droits Jacques Toubon, qui avait envoyé un message, ont insisté pour dire que ce texte est contraire à la Constitution (saisi, le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur sa régularité, le 25 janvier) et aux valeurs d’égalité.

Arrêt des allocations sociales pour les étrangers en situation régulière, fin du droit du sol, alourdissement des contraintes pour les étudiants étrangers sont autant de mesures qui mettent à mal les fondements mêmes de la République.

« La préférence nationale remet en cause l’universalité de la protection sociale et ce qui a été construit après la guerre par le Conseil national de la Résistance », a ainsi répété Gérard Ré, du bureau confédéral de la CGT, spécialiste des questions migratoires.

Les ravages de la politique migratoire

Avec cette loi, au-delà des principes, ce sont des millions de personnes dont les conditions d’existence vont se trouver menacées. Pour illustrer les drames humains à venir, les représentantes des syndicats étudiants, l’Unef et la Fage, ont toutes deux insisté sur la situation déjà très précaire de leurs collègues étrangers et mis en garde sur l’aggravation que va entraîner l’application de ce texte.

Autre incarnation, plus dramatique encore, des ravages de la politique migratoire, une dizaine de mineurs non accompagnés sont venus introduire les débats. Deux d’entre eux ont pris la parole pour raconter leurs mois de vie dans la rue, dans le froid et le ventre vide, le harcèlement policier. Rendre ces situations encore plus indignes est pourtant un objectif de la loi. Comme l’a rappelé le sénateur PCF Ian Brossat, « le débat visait une seule chose : pourrir la vie des étrangers qui vivent sur notre sol ».

Des mensonges véhiculés par les politiques, relayés par certains médias

Au-delà du combat contre cette loi, chacun a insisté sur l’importance de la bataille des idées. « Le plus alarmant, c’est que 70 % de la population se réjouissent de l’adoption de ce texte », a alerté Maëlle Nizan, de la Fage. Une partie de cette adhésion s’explique par les mensonges véhiculés à longueur de temps par les politiques, soutenus par une grande partie des médias, le tout avec la bénédiction d’un parti au pouvoir qui s’était pourtant présenté comme un rempart contre l’extrême droite.

 

Une image contenant Visage humain, personne, habits, costume

Description générée automatiquement

201 personnalités appellent à marcher contre la loi immigration

 

« Sur l’immigration, nous avons eu un débat sur des réalités alternatives », a analysé l’écologiste Yannick Jadot, parlant de « virage trumpiste ». Comme lui, Danielle Simonnet (FI) a mis en garde contre l’hypocrisie d’une classe dominante qui n’hésite pas à faire appel à des travailleurs immigrés… à condition qu’ils soient isolés et exploités, pour ne pas rejoindre un front uni de revendications.

Plus de 150 défilés prévus dans toute la France

Aux quatre coins du pays, quelque 151 manifestations sont prévues, ce dimanche.

À Paris, le cortège s’élancera à partir de 14 heures depuis le Trocadéro en direction des Invalides. Le carré de tête portera une banderole « Liberté, égalité, fraternité, non à la loi asile immigration » sans autres drapeaux, et comptera des signataires de l’appel des 201. Les associations, les syndicats puis les partis politiques suivront respectivement, sans ballons et avec uniquement trois camions sono communs.

Dans les autres grandes villes de France, il faut noter un rassemblement à 14 heures à Marseille à la porte d’Aix, à la même heure à Lyon, place Bellecour, ainsi qu’à Bordeaux, depuis la place de la Bourse. À Toulouse, le défilé partira à 11 heures de la chambre de commerce et d’industrie. Les rassemblements sont tous répertoriés par département sur le site 21janvier.fr. La liste sera mise à jour jusqu’à dimanche.

 

 

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Loi immigration :

23 Décembre 2023, 08:39am

Publié par PCF Villepinte

 Un désastre pour les étudiants étrangers et les universités

Le 19 décembre, le gouvernement a ajouté l’acharnement à l’indignité en intégrant, dans un projet de loi relatif l’immigration, déjà catastrophiquement régressif, des mesures qui stigmatisent spécifiquement les étudiants étrangers : restriction d’accès aux APL, suppression de toute possibilité d’exonération des frais d’inscription, et surtout, exigence de dépôt d’une caution retour - laquelle jette sur tout parcours d’étude la suspicion infâme qu’il serait un prétexte à un séjour illégal en France.


Jadis, les étudiants étrangers étaient accueillis parce qu’ils participaient au rayonnement culturel et scientifique de la France, patrie des Lumières ; aujourd’hui pèse sur eux la suspicion de principe de choisir notre pays pour ses avantages sociaux.

Le sénateur Pierre Ouzoulias a qualifié cette méfiance, voire cette haine de l’autre, d’un symptôme d’une « nation qui se rabougrit ». Il le rappelle, « la France était le troisième pays d’accueil de ces étudiants, il n’est plus qu’au septième rang. Son déclassement va s’accélérer et ce gouvernement en sera responsable.

La loi immigration va considérablement freiner l’accueil des cerveaux dont nous avons tant besoin, en plus de complexifier inutilement nos relations diplomatiques » alors même que la France compte 300 000 étudiants internationaux, dont 25 000 doctorants internationaux, soit 1/3 des doctorants.

L’heure est au sursaut pour défendre une certaine idée du savoir, un savoir émancipateur qui bénéficie à tous, sans distinction de nationalité.

En faisant s’exprimer d’une même voix les présidents d’université contre la réforme, le gouvernement n’a pas seulement unifié la communauté universitaire contre lui, il a ajouté les représentants de ceux qui, enseignants, chercheurs, étudiants, feront le monde de demain, aux rangs de ceux qui dénoncent aujourd’hui un terrible basculement hors du champ républicain.

La Commission Enseignement Supérieur et Recherche du PCF
Le 20 décembre 2023

 

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Loi immigration :

22 Décembre 2023, 11:26am

Publié par PCF Villepinte

 45 syndicats et associations

interpellent E. Macron,

Éric Tschaen/REA

la CGT appelle à la « désobéissance civile »

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a appelé « à la désobéissance civile et à la multiplication d’actions de résistance », contre une loi qui « remet en cause en profondeur tous nos principes républicains ». Dans une déclaration commune, 45 syndicats, associations et ONG demandent à Emmanuel Macron de « surseoir à la promulgation de la loi », et feront un point d’étape sur la mobilisation dans la société civile, à la rentrée, le 11 janvier.

L'Humanité Naïm Sakhi

Jeudi matin, sur RMC, Sophie Binet avait appelé à la « multiplication d’actions de résistance » contre un texte qui « déroule le tapis rouge à l’extrême droite. »

Vers un début de rapport de force contre la loi immigration ? Ce jeudi, deux jours après l’adoption du projet de loi durcie par une commission mixte paritaire du parlement, la CFDT, la CGT, FO, la FSU, Solidaires et l’Unsa ont « condamné » le vote de la loi immigration. « La priorité doit être l’égalité des droits en particulier des droits sociaux, la régularisation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers et la solidarité avec les migrants », écrivent les syndicats, dans une déclaration commune.

Ces centrales demandent au président de la République, « solennellement » de « ne pas promulguer », le texte de loi.

La veille au soir, mercredi 20 décembre, syndicats et associations s’étaient retrouvés à la Bourse du travail de Paris. Dans une déclaration commune, ce jeudi soir, quarante-cinq d’entre elles, dont Attac, la Cimade, la CFDT, la CGT le Mrap, la LDH et SOS racisme entendent « poursuivre cette mobilisation avec toutes les forces de la société qui s’expriment d’ores et déjà dans les collectivités locales, les universités, les entreprises et dans toute la société civile ». Elles se donnent rendez-vous le 11 janvier pour un point d’étape, en appelant Emmanuel Macron à « surseoir à la promulgation de la loi »

Dans un communiqué ce jeudi, la CGT appelle à la mobilisation et à la désobéissance civile « contre la loi de la honte ». Citant notamment les principes de préférence nationale sur l’accès aux allocations familiales et logements, « le contenu de ce texte reprend ainsi les principales propositions du Rassemblement National et remet en cause nos principes républicains », note le document.

« Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites »

Jeudi matin, sur RMC, Sophie Binet avait appelé à la « multiplication d’actions de résistance » contre un texte qui « déroule le tapis rouge à l’extrême droite. » « Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites, là on touche le fond avec cette loi qui incarne le monde de l’argent et de l’idéologie rance et xénophobe d’extrême droite », poursuivait la secrétaire générale de la CGT.

En outre, la centrale de Montreuil, qui mobilise plus de 500 travailleurs sans papiers depuis la mi-octobre, réclame leur régularisation.

« Grâce à cette grève, ils ont contraint leurs employeurs à leur donner toutes les preuves de leur travail mais ne sont toujours pas régularisés », tance le communiqué de la CGT. « Contrairement à ce que le gouvernement prétend, cette loi ne facilite en rien les régularisations par le travail », conclut le texte.

 

 

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Monsieur le Président : renoncez !

21 Décembre 2023, 08:28am

Publié par PCF Villepinte

Monsieur le Président,

Ce soir, à l’occasion de votre intervention télévisuelle, nous vous demandons solennellement de prendre la seule décision qui vaille : vous devez renoncer à une loi qui porte une atteinte fondamentale aux valeurs de notre République et qui, au-delà de fracturer votre propre majorité, va fracturer notre pays.

Vous avez été élu et réélu face à l’extrême droite. Vous vous étiez même posé en ultime barrage contre les idées du Rassemblement National. C’est la raison pour laquelle de très nombreux Français ont voté pour vous, non par adhésion à votre politique, mais pour éviter le pire.

Mais hier soir, une digue a lâché. Loin de régler quoi que soit aux désordres du monde, à l’exil face aux guerres et au changement climatique, à la crise de l’accueil et ses conséquences, la loi sur l’immigration adoptée hier, la plus régressive depuis des décennies, consacre la préférence nationale, remet en cause le droit du sol et les droits fondamentaux affirmés dans le préambule même de notre constitution, issu du Conseil national de la résistance.

 Le texte voté est un désastre moral, une trahison de notre Histoire, de ce qu’est notre pays et l’esprit des Lumières, et une reddition devant l’extrême droite qui peut légitimement évoquer une victoire idéologique.

Nous, forces politiques, syndicales, associatives, ne nous résignons pas. Nous sommes là pour résister à l’arbitraire et à l’inhumain. Nous appelons l’ensemble des organisations de la société civile, toutes les forces progressistes et républicaines à agir face à cette attaque majeure contre notre République et sa Constitution, et à construire ensemble des initiatives dans les jours et les semaines qui viennent.

Monsieur le Président : renoncez !

 

ASSOCIATIONS ET SYNDICATS

ATTAC
ANVITA
Confédération paysanne
Confédération Générale du Travail
CRID
Droit Au Logement
EMMAUS France
Fédération Syndicale Unitaire
Jeune Garde
MRAP
Les Amis de la Terre
Ligue des Droits de l’Homme
SOS Racisme
Union étudiante
Union syndicale Lycéenne

PARTIS POLITIQUES

La France Insoumise
L’Engagement
Les Écologistes - EELV
Les Radicaux De Gauche
Génération·S
Gauche Républicaine et Socialiste
Mouvement Républicain et Citoyen
Parti Communiste Français
Parti de Gauche
Parti Radical de Gauche
Parti Socialiste
Place Publique
REV

 

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La psychiatrie ne peut être le bouc-émissaire des failles de la lutte anti-terroriste !

14 Décembre 2023, 20:10pm

Publié par PCF Villepinte

Depuis l’attentat terroriste du 2 décembre, des déclarations, à l'instar de celle du ministre de l’Intérieur, visent à imputer la responsabilité de cet acte à un manque de suivi psychiatrique.

Il n’y a pas de corrélation systématique entre idéologie islamiste et pathologie mentale. Et lorsque cette corrélation existe, elle est très difficile à délimiter.

Ainsi, la psychiatrie n'a pas à prendre en charge tous les cas de radicalisation, à prédire si telle ou telle personne radicalisée commettra un acte terroriste ou à maintenir enfermée des personnes radicalisées en dehors de décision judiciaire. Ce serait totalement contraire à sa mission et aux règles de notre État de droit. La mission de la psychiatrie est d'évaluer l'état d'une personne et de la soigner.

Plutôt que de détourner la psychiatrie vers une logique policière d’enfermement sécuritaire, donnons lui enfin les moyens de ses missions. Et donnons nous parallèlement tous les moyens de lutter contre le terrorisme sans confondre les missions.

La psychiatrie publique est le parent pauvre de la Santé en France, comme l'avait reconnu lui-même le ministre de la santé O. Véran « elle souffre de 40 ans de paupérisation ». Elle manque cruellement de moyens pour prendre en charge toutes les souffrances psychiques de notre population. Ce qui est pourtant sa mission.

De nombreux patients n’ont pas accès aux soins en centre médico-psychologique et sont renvoyés vers le libéral, le plus souvent vers leur médecin généraliste. Pour ceux qui ont la chance d’être pris en charge, il y aura encore des délais d’attente insupportables avant d’avoir un premier rendez- vous, allant de plusieurs mois en psychiatrie adulte à plus d’un an en pédopsychiatrie.

Et aujourd’hui les patients dit stabilisés mais qui le sont parce qu’ils bénéficient d’un suivi hebdomadaire, voire quotidien, sont en train d’être exclus de ce suivi au prétexte que depuis la Loi Touraine de 2015 la psychiatrie ne devrait s’occuper que de la crise, le suivi des patients stabilisés relevant du parcours de soins, donc de leur généraliste qui n’a ni la formation, ni le temps pour s’occuper de patients souffrant de psychose.


Parmi nos propositions pour répondre aux besoins de la population, nous proposons :

- la reconnaissance de la psychiatrie comme une discipline à part entière et non comme une simple spécialité de la médecine, ce qui implique que le dispositif de Secteur soit considéré comme un parcours de soins spécifique.

- la création de dizaines de milliers de postes soignants, avec un plan pluriannuel de formation et le rétablissement de formations spécifiques tant pour l’internat que pour les infirmiers, l’embauche immédiate dès 2024 de milliers de psychologues cliniciens qui ont dû renoncer à leur métier par manque de postes dans les Secteurs de psychiatrie publique.

 

Le Parti communiste français 

Le 8 décembre 2023

 

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Loi immigration

12 Décembre 2023, 08:50am

Publié par PCF Villepinte

 

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Loi immigration

6 Décembre 2023, 20:03pm

Publié par PCF Villepinte

ou comment faire

encore une fois diversion !

Depuis 1945, les élus de la République ont voté plus d’une centaine de textes sur l’immigration. Le gouvernement Macron n’échappe pas à la règle et présente sa deuxième loi en cinq ans (2018 Collomb et 2023 Darmanin).

Cette frénésie législative qui s’accélère au début des années 70 est caractéristique de la stratégie du « bouc émissaire » faisant des immigrés les responsables de toutes les crises pourtant générées par le capitalisme le plus débridé.

Diviser le monde du travail a toujours été une des armes essentielles de l’exploitation capitaliste et c’est aussi un moyen d’entraver la nécessaire convergence des intérêts de classe. Cette dernière loi immigration particulièrement durcie après son examen au Sénat permet de faire diversion face à la montée en puissance d’un État autoritaire et la mise en place d’une économie de guerre en France, en Europe et dans le monde.

Ces discours xénophobes s’appuient sur des mythes et des affirmations infondées qui trouvent un écho bien au-delà des rangs de l’extrême droite.

Par exemple, en 2022, la France compte 4,5 millions d'étrangers, soit 7,7 % de leur population, ce qui la situe autour de la moyenne européenne 8,4 %. Contrairement aux arguments rabâchés pour durcir encore plus la loi soumise au Parlement, les migrants et les réfugiés participent à la vie économique et ne prennent pas le travail des nationaux.

Pourquoi ?

En premier lieu, les immigrés sont avant tout des consommateurs dont les besoins, pour être satisfaits, nécessitent de développer l’emploi. Ils participent ainsi à accroître la demande de biens de consommation, de services, de logements.

En second lieu, il existe une réelle relation de complémentarité plutôt que de substituabilité entre la main-d’œuvre immigrée et la main-d’œuvre autochtone. Il existe plusieurs marchés du travail séparés par des cloisons pratiquement étanches. Des secteurs comme le bâtiment, la restauration (cuisine et plonge), le nettoyage, la sécurité, l’aide à la personne sont largement réservés aux étrangers.

Ceux-ci ne prennent le travail de personne, car aucun « national » n’accepterait les conditions de de travail désastreuses dans ces branches professionnelles. En d’autres termes, les étrangers se chargent des tâches que les nationaux ne veulent plus accomplir, tâches caractérisées par les célèbres « trois D » (dégueulasses, difficiles, dangereuses).

Pour le Parti communiste français, les raisons objectives et positives d’intégrer les populations migrantes sont avérées et l’Europe vieillissante a besoin d’une population active renouvelée. Nos budgets fiscaux et sociaux ont besoin de travailleuses et travailleurs cotisants dont le régime de la clandestinité et de l’exploitation les prive. Régulariser la situation des migrants pourrait tarir à la source les réseaux de passeurs et mafieux de tous genres.

Nos élus au Sénat et à l’Assemblée nationale ont porté et porteront des amendements de très grande qualité pour « dénoncer la défiance, les préjugés, la suspicion à l'égard des étrangers, considérés comme des profiteurs, voire des délinquants.

Ils réfutent cette vision populiste anti-immigration et considèrent que la France doit faire preuve de responsabilité et garder à l’esprit l’immense apport humain et matériel que les étrangers lui ont déjà apporté. Les migrants ne doivent pas être perçus comme un fardeau pour la société. Il faut en finir avec la politique migratoire répressive menée depuis plusieurs années qui réduit le migrant à la figure du clandestin, du retenu destiné à être expulsé ».

Ensemble, élus, militants et adhérents nous mettront tout en œuvre et participeront aux rassemblements pour la journée internationale des migrants et migrantes le 18 décembre prochain partout en France. Journée de mobilisation mondiale pour que soit respectée « la convention internationale de l’Onu sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille ». 

Patricia Tejas, membre du CEN

 

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Manif #NousToutes : "Le féminicide doit être inscrit dans le Code pénal"

26 Novembre 2023, 08:44am

Publié par PCF Villepinte

Le collectif #NousToutes, les associations féministes, lesbiennes, trans, les syndicats et les partis politiques ont répondu au mot d’ordre “contre les violences de genre, les violences sociales et d’Etat”.
AFP

"Le féminicide doit être inscrit

dans le Code pénal"

 

“Cette année nous ouvrons la marche avec toutes les femmes mortes des mains de leur conjoint sous la présidence Macron. La grande cause de son quinquennat, c’est 850 victimes.”

 Digne, Sandrine Bouchait tient la banderole de tête signée par l’Union nationale des familles de féminicide qu’elle préside, ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, à Paris.

Comme les femmes qui l’entourent, elle a perdu une proche, sa sœur Ghylaine, brûlée vive par son compagnon au Plessis Robinson (Hauts-de-Seine) en 2017. “Il est temps que leur mort ne soient pas vaines. Il faut que le féminicide soit inscrit dans le Code pénal.

Nous ne sommes pas la propriété des hommes. Nous ne sommes pas contre les hommes, nous sommes pour les femmes”, scande au micro Jodie Coste, ambassadrice de l’association. Derrière elle, une forêt glaçante de pancartes en noir et blanc représentent le profil des 850 victimes. Mounia, 30 ans, mère de deux enfants, 2017. Nadia, 62 ans, 2022. Marcelle, 80 ans, 2019… Quand une minute de silence leur rend hommage, les yeux se ferment au premier rang. 

Baptiste Girardet marche à leurs côtés. Depuis sept ans, il a fondé l’association Sang froid après avoir été formé au Canada au nettoyage des scènes de crime. “Il faut du sang froid pour faire mon métier, et c’est aussi sa présence qu’on constate sur les murs, les plafonds quand on intervient.

Après avoir été pompier de Paris puis policier scientifique, j’ai créé mon entreprise, et je mets en lien les familles et les professionnels du nettoyage.” Nombreuses sont encore les familles qui récupèrent les logements souillés après l’assassinat de leur proche.

Une violence ajoutée à la violence de la perte contre laquelle Baptiste Girardet se bat. En avril 2022, il a enfin obtenu, avec Sandrine Bouchait, qu’un décret permette à la justice d’ordonner ce nettoyage pour en dispenser les familles. Mais le texte n’est pas encore assez connu des magistrats.

Le collectif #NousToutes, à l’origine de ces manifestations du 25 novembre, les associations féministes, lesbiennes, trans, les Rosies d’Attac reconnaissables à leur bleu de travail et leurs chorégraphies, les syndicats et les partis politiques, toutes et tous, cette année, ont répondu au mot d’ordre “contre les violences de genre, les violences sociales et d’Etat”.

“Quand la Fondation des femmes estime à 2,6 milliards d’euros par an le budget minimum que l’État devrait consacrer à la protection des victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles en France, il n’en dépense que 184,4 millions”, résume le PCF. “Les violences au travail ne peuvent plus durer, patronat et gouvernement doivent sortir de l’immobilisme”, renchérit Sophie Binet, de la CGT, alors qu’une syndicaliste brandit derrière elle une affichette : “En France, un viol toutes les six minutes”.

Le collectif #NousToutes réclame aussi “l’application de la loi de 2001 prévoyant trois séances par an à l’éducation à la vie sexuelle et affective dès le premier cycle de scolarité”, le “financement de la recherche pharmaceutique et médicale adaptée aux besoins des femmes et des personnes LGBTQIA+”, la création de nouvelles places d’hébergement pour les victimes, mais aussi “la pérennisation et le financement de la Civiise”, cette commission agissant contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants dont l’avenir et les nouvelles missions restent floues. De nombreux partis d’opposition s’inquiètent aussi que la France refuse de définir le viol comme un crime dans la directive européenne sur la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. 

En marge de la manifestation, deux copines aux cheveux verts et violets décorent les trottoirs au pochoir : “Violeurs, hors de nos ministères”, peut-on lire au sol. Régulièrement, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – contre lequel des femmes ont porté plainte pour viol et abus de faiblesse mais les affaires ont été classées – est appelé à démissionner.  

Si le groupe d’extrême droite Nemesis ne s’est pas distingué cette année comme l’an dernier ou il y a trois ans, un autre collectif dit “citoyen” s’est agrég en fin de cortège, dénonçant un “féminicide de masse du Hamas”. Anonymes, ces organisatrices aux pantalons tachés volontairement de sang assuraient s’être organisées spontanément malgré des pancartes et photos imprimées avec du matériel professionnel. Devant elles, des hommes en cagoule insistaient pour mettre “les femmes devant”. Cantonné en queue de cortège, isolé par les autres militantes, le collectif n’a finalement pas réussi à provoquer les autres manifestantes. 

Kareen Janselme 

 

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