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Victoires de la Musique. Les artistes dans la lumière, une ministre dans l’ombre des coulisses

14 Février 2021, 11:25am

Publié par PCF Villepinte

 

Samedi 13 Février 2021

Marie-José Sirach

Biolay, Yseult, Hervé, Pomme récompensés. Une Victoire pour honorer Jane Birkin… et des adresses à Roselyne Bachelot, restée en retrait.

Dans l’immense vaisseau de la Seine musicale qui trône sur l’île Seguin, la 36e cérémonie des Victoires de la musique s’est déroulée devant un parterre constitué de figurants-intermittents clairsemé en raison des mesures sanitaires. Curieusement, la cérémonie avait des allures de retrouvailles sincères, sensibles et dignes. L’émotion était palpable, lors de l’hommage épuré à Jane Birkin ou de la prestation époustouflante de d’Yseult qui, à maintes reprises, a transpercé les écrans des téléviseurs.

Lire aussi : Victoires de la Musique. Yseult, Camélia, Aya... et une compétition qui fait très mâle

On devinait la joie d’être là, tout simplement, de jouer entourés de musiciens, de danseurs, après des mois d’enfermement, coupés de la scène, de la rencontre du public, de ces bouffées d'adrénaline. Les artistes étaient là parce que c’est leur métier, leur raison de vivre, leur raison d’être. Les techniciens aussi qui, tout au long de la soirée, dans l’ombre, ont œuvré à la tenue de cette soirée particulière, changeant les décors en un tour de main, comme par magie. L’ambiance tranchait avec les précédentes éditions comme si, loin des mises en scène tapageuses, parfois racoleuses, la simplicité, la sincérité soudain avaient pris le dessus. 

Un appel au dialogue

Benjamin Biolay, sacré meilleur artiste masculin et récompensé pour son album Grand Prix, a évoqué le silence “le silence étourdissant” de la ministre. “On est des gens sereins, on ne fera pas n’importe quoi”, a-t-il déclaré.

Lire notre entretien : Benjamin Biolay : «Plus les années passent, moins jai de certitudes»

Briser ce silence, entendre ces milliers d’artistes et de techniciens qui, “depuis des semaines ne travaillent plus depuis que les spectacles sont interdits”, dit à son tour un musicien de l’orchestre des Victoires prenant la parole depuis la fosse. “Comment vivre, madame la ministre, quand nous n’avons plus de revenus ? Pourquoi refuser de prolonger l’année blanche pour les intermittents ? N’entendez-vous pas les milliers de manifestants ? Nous sommes prêts, nous avons répété mais qui nous paiera si le ministère refuse de financer les concerts dans les villes, les banlieues, les villages? Dialoguez avec les organisations des artistes, écoutez les artistes”. 

Culture en boîte

Roselyne Bachelot n’a pas quitté les coulisses. Quelques instants avant la cérémonie, elle était sur le plateau de France 5 et se réjouissait des dizaines de milliers de connexions internet sur le site de l’Opéra ou de tel ou tel musicien. C’est formidable, la culture en boîte, numérique, dématérialisée, chacun chez soi. Au même moment, à l’appel de la CGT-spectacle, les intermittents occupaient la Philharmonie. À Bordeaux, ils ont déroulé une banderole demandant sa démission...

Le palmarès des 36es Victoires de la musique

• Meilleure artiste féminine : Pomme

• Meilleur artiste masculin : Benjamin Biolay

• Album de l'année : Grand Prix, de Benjamin Biolay

• Chanson originale : Mais je t'aime, de Camille Lellouche et Grand Corps Malade (lire notre entretien)

• Création audiovisuelle : Nous, de Julien Doré

• Révélation féminine : Yseult

• Révélation masculine : Hervé

• Titre le plus streamé : Ne reviens pas, de Gradur feat Leuss l'Enfoiré

 

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Les méfaits d’une société sans contact

14 Février 2021, 11:22am

Publié par PCF Villepinte

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L’Humanité Samedi 13 Février 2021

Julia Hamlaoui

Travail, cours, services publics, culture, relations, consommation... nos vies tout entières semblent être passées au régime sec du «sans contact». Un basculement vers le virtuel qui altère nos liens sociaux, accroît les inégalités et qui, sous la poussée des Gafam, pourrait bien s’inscrire dans la durée. Retour d’expérience, près d’un an après le premier confinement.

DOSSIER
Les méfaits d'une sociéte sans contact
«Lobjectif des Gafam est que nous passions notre existence entière connectés»
Services publics en ligne. Cet outil, censé rapprocher, isole et exclut

La menace d’un nouveau confinement «serré» ou «hybride» selon les énigmatiques formules du gouvernement plane au-dessus de nos têtes. Mais les conséquences de la pandémie sont, elles, bien concrètes sur nos relations sociales, dans toutes leurs dimensions. À l’instar de nos cartes bleues, c’est l’ensemble de la société qui depuis mars 2020 s’est mise à l’heure du «sans contact». Ce concept de «société sans contact», développé par François Saltiel, puise son origine dans les nouvelles technologies et l’immixtion toujours accrue des Gafam dans nos vies. Mais le Covid-19 a joué le rôle de catalyseur. Distanciation physique, masque, couvre-feu, confinement, télétravail… En un an, tout a radicalement changé dans une société où le numérique avait largement préparé le terrain.

Lire aussi : «Lobjectif des Gafam est que nous passions notre existence entière connectés»

Le «distanciel» a son lot de conséquences. Un groupe de chercheurs sy est penché, en étudiant de près le premier confinement, via une enquête, «La vie en confinement» (Vico), auprès de 16000 personnes. «On sest beaucoup focalisé sur les inégalités sociales, mais ce dont on s’aperçoit seulement maintenant – alors qu’on le voyait déjà très bien avec notre étude réalisée au printemps –, c’est que ce sont les jeunes et les étudiants qui ont le plus souffert», explique le sociologue Pierre Mercklé. «Ils ont perdu leur petit boulot et leurs études, mais aussi, ce qui fait leur identité sociale: leurs sociabilités intenses», complète le chercheur grenoblois. Une situation partagée par dautres tranches d’âge mais qui pour eux perdure avec d’autant plus de force qu’il leur est impossible de retourner à l’université....

 

 

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Qui se distingue ? Ceux qui se battent pour la dignité des plus faibles…

12 Février 2021, 10:44am

Publié par PCF Villepinte

Sacré(s)

 

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Citoyen.

 Malraux lui-même, pour ne pas provoquer une société qui confondait déjà «sacré» et «divin», évoquait non la sacralité mais convoquait souvent l’esprit de la «valeur suprême». Partant du principe que là où il y a du sacré, il y a de l’enclos, de l’interdit mais surtout du dépassement.

 Une question crucifie le bloc-noteur ces temps-ci: la France est-elle encore sacrée? Au sens par lequel sengager possède un double sens: se mettre au service d’une cause et bloquer son agenda au profit de l’indicible. Mais quand maintenant, tout est maintenant, broyé par le court-termisme, le «nous» a-t-il encore autorité sur le «moi»?

Que deviennent lutilité commune, lavantage de tous, la volonté générale, la nation? Ces mots étaient à lhonneur chez nos grands révolutionnaires de 1789-1793, qui reconnaissaient des droits aux «membres de la société», aux hommes définis comme citoyens de par leur appartenance à un corps politique. La République selon la France.

Comprenez bien la différence: dans le préambule de la charte européenne des droits fondamentaux, la personne se retrouve au centre du monde, tandis que la société a disparu comme sujet. Lindividu versus le citoyen. En bas, la pente est au nombril. En haut, au bonapartisme. Deux dictatures menacent de tout temps le bonheur des citoyens: celle du tout sur la partie, et celles des parties sur le tout. Chez Rousseau, Hugo et Jaurès, ce «tout» a-t-il encore valeur suprême?

Crise.

 France, l’affaire est entendue. Archipélisée, émiettée. Civisme en berne. Industrie moribonde. Indépendance politique et juridique bafouée. Le pays de Pasteur et du CNR ne sait plus s’imposer et relier ce qui se délite.

Même l’espérance dans le pacte commun – cet horizon qui nous dépasse tous – semble avoir disparu. Notre Jean-Jacques doit se retourner dans son Panthéon qu’on ait si peu lu son Contrat social, où tout a été consigné scrupuleusement pour les générations futures, notamment que dans une République, où le droit ne passe pas les bornes de l’utilité publique, il est impossible «d’être un bon citoyen» sans une «profession de foi purement civile».

Comme l’écrit Régis Debray dans D’un siècle l’autre (Gallimard): «On pense beaucoup en France. On constate un trop-plein d’intelligence et un flagrant manque de courage. Crise de la volonté? Oui et non. Au fond, crise de la croyance. On ny croit plus. En rien ni en personne. Résultat: dans notre rapport au temps, avenir disparu et futur interdit.

 Dans notre rapport aux autres, repli sur soi et chien méchant. Et face au risque, la trouille ou l’accusation. La crise de confiance générale soulève une question prioritaire de religiosité, au sens banal du terme: ce qui nous lie à nos semblables. () Telle est la situation de la France actuelle. Elle est sans précédent dans notre histoire.»

Mémoire.

 Recoller les morceaux, unir un peuple désuni, condamner les séparatismes – celui des riches n’est pas moins puissant que ceux des fanatiques de dieux. Manque, en politique, les reliques fondamentales et patrimoniales.

L’Internationale ouvrière se transmet de moins en moins, et la Marseillaise se chante en sourdine. Debray demande: «Qu’est-ce qui, en dehors de la famille, n’a pas de prix et ne pourrait s’échanger contre rien d’autre?» Ici-et-maintenant, dans cet assèchement symbolique, tout est à reconstruire.

Au moins, dans la mémoire collective, reste-t-il une place pour la Révolution et la Bastille, pour les luttes, pour la révolte, pour les sacrifices. En politique comme en toutes choses, ceux qui se distinguent et laissent une trace sont toujours les mêmes: ils battent dabord pour la dignité des plus faibles. Parce que la France est la France, voilà ce quil y a de plus sacré.

Jean-Emmanuel Ducoin 

 [BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 12 février 2021.]

 

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Une vraie loi climat pour aller plus vite, plus haut, plus fort !

12 Février 2021, 08:42am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 11/02/2021 par PCF

Une vraie loi climat pour aller plus vite, plus haut, plus fort ! https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/12728/attachments/original/1613032076/visuel_climat.jpg?1613032076

Alors que certains pays ont revu à la hausse leurs ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la France laisse le peloton des nations les plus vertueuses s’échapper en n’étant pas capable d’accélérer, elle aussi, le mouvement ! Pire, l’État vient de se faire épingler par la justice comme fautive d’inaction climatique.

 

C’est d’autant plus mérité, que le CESE vient d’émettre un doute sur la capacité à mettre réellement en œuvre cette nouvelle loi, et que, de l’aveu même du gouvernement, celle-ci ne suffira pas à atteindre nos propres objectifs (pour 2030) de réduction des gaz à effet de serre.


Pourtant, la convention citoyenne avait montré le chemin d’une politique climatique nouvelle, avec des propositions concrètes qui ont été atténuées, édulcorées, voire carrément censurées. A l’instar de nombre associations environnementales, nous le regrettons.


Pour autant, nous ne renonçons pas.

Nous souhaitons plus d’ambition climatique de la part de notre pays.

A titre d’exemple, un effort vigoureux doit être fait sur le transport, qui est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre (30% des émissions) :

- Relocalisons nos productions pour réduire les besoins de transport longue distance des marchandises !

- Développons un service public ferroviaire, fret et passager, en réduisant notamment  le prix du billet SNCF pour les usagers !

- Passons à la gratuité des transports en commun pour réduire la pollution automobile !

De même, la rénovation des logements et des bâtiments est un sujet majeur. Pour atteindre l’objectif d’un parc de logement basse consommation en 2030, il faut mobiliser 10 milliards d’euros par an, former et embaucher des dizaines de milliers de salariés.

Quant aux questions de l’agriculture, afin que chacun mange sain et à sa faim, elles restent entières.

Enfin, les objectifs proclamés de la loi climat du gouvernement se trouvent démentis par ses choix visant à privatiser la production d’énergie, avec le projet Hercule ou encore avec son souhait de relancer le Mercosur.

 

Parti communiste français,

 

 

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L'HUMANITE

11 Février 2021, 10:40am

Publié par PCF Villepinte

Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez ici
 
 
Retrouvez ci-dessous une sélection d'articles parus ce jour sur l'Humanite.fr.
A lire, A découvrir.
La rédaction
 
 
Pandémie. La pression s’intensifie pour extraire les vaccins du carcan des brevets
 
De plus en plus de voix sur la planète attendent des institutions multilatérales et des États qu’ils reprennent la main dans la lutte contre le Covid-19. Des instruments existent au niveau international, comme ceux adoptés dans le cadre de l’OMC.
 
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Confiserie. Les salariés de Carambar refusent de se faire croquer
 
Les employés de l’usine nordiste de caramels se sont d’abord vu imposer un déménagement à quelques kilomètres. Avant de comprendre que leurs payes seraient sérieusement amputées dans l’opération.
 
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Asie du sud-est. En Birmanie, Spider-Man défie l’armée et l’ordre social
 
Après le coup d’État, la génération Z, descendue massivement dans la rue, invente ses propres codes inspirés de la pop culture. Elle s’insère également dans l’alliance qui, de Hong Kong à Bangkok, souhaite bousculer l’influence de la Chine.
 
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Élections régionales. « Une région rempart à la crise »
 
« Choc de solidarité » comme « bifurcation sociale et écologique » sont au programme de Clémentine Autain, qui se lance jeudi en Île-de-France pour battre la droite. Entretien.
 
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Quartier libre pour Tavares, ses « messieurs » et ses « dames »
 
Le romancier portugais publie en recueil les dix premiers livres, dont deux inédits en français, consacrés au Bairro, son « village d’Astérix » utopique, « micro-histoire littéraire où on essaie de barrer la route à la bêtise ».
 
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Éducation nationale. Carte scolaire, le ministère a vraiment perdu la boussole

11 Février 2021, 09:23am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Mercredi 10 Février 2021

Olivier Chartrain

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Malgré la crise sanitaire et ses conséquences sur la scolarité des élèves, les dotations des collèges et lycées pour 2021 s’annoncent parmi les pires de ces dernières années.

Malmenée par la crise sanitaire, l’école est exsangue. Partout, les inégalités se sont creusées, au détriment des plus faibles. Partout, les enseignants eux-mêmes sont au bord de la crise de nerfs, secoués par la succession des protocoles sanitaires qui les empêchent d’exercer dans de bonnes conditions...

Villepinte «Nos enfants ne sont que des chiffres»

Mercredi 10 Février 2021

Olivier Chartrain

Quatre classes supprimées au collège Dolto: une saignée qui met profs et parents en ordre de bataille, contre ce mépris qui menace l’avenir des élèves.

Le 27 janvier, c’est comme si la foudre était tombée sur le collège Françoise-Dolto, à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Au lendemain de la journée de mobilisation du secteur, l’équipe éducative apprend ce matin-là que la dotation de la Direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) pour la rentrée de septembre 2021 aboutirait à la fermeture de… quatre classes. Soit une par section, de la 6e à la 3e – ou, pour le dire autrement, plus d’une classe sur six dans cet établissement qui en compte 23. Face à cette menace, ni une ni deux, les profs se mettent en grève. Pour justifier cette coupe claire, la DSDEN explique que, selon ses prévisions, le collège devrait subir une baisse de ses effectifs d’environ 40 élèves.

https://www.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1613035218

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L'action coup de poing des salariés EDF et GRDF "contre l'enfumage des projets Hercule et Clamadieu"

11 Février 2021, 09:17am

Publié par PCF Villepinte

Mercredi 10 Février 2021

Les syndicats se sont remobilisés ce mercredi contre le projet de scission d'EDF au moment où se tenait à l'Assemblée nationale l'audition du patron de l'électricien. Il s'agit de la 5e journée de grève à l'appel de l'interfédérale CGT, CFE-CGC, CFDT, FO depuis le 26 novembre, la deuxième en 2021.

La journée a commencé avec une banderole "Hercule-Clamadieu (le patron d'Engie), stop à l'enfumage" tendue devant le siège d'EDF, avenue de Wagram à Paris puis celui de GRDF, rue Condorcet, tandis que près de 200 électriciens et gaziers ont lancé des fumigènes rouges et des pétards.

"On est en train de voler un service public au peuple et à la nation et on essaie de faire croire que c'est la solution d'avenir alors que depuis 2004 et la privatisation, les prix du gaz ont augmenté de 80% pour les usagers et plus de 40% pour l'électricité", martèle Cédric Liechti, responsable de la CGT Énergie Paris.

 

Voir aussi : Electricité. Les collectivités se dressent contre le plan Hercule

D'autres actions éparses comme des barrages filtrants ou des baisses de charge dans les centrales nucléaires sont attendues. Un rassemblement  était également prévu autour de l'Assemblée nationale, où devaient être justement auditionnés le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, et le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Depuis la dernière grève du 19 janvier, les élus nationaux, après les collectivités locales, sont venus grossir le mouvement : 80 députés de gauche comme de droite ont ainsi cosigné une lettre de protestation et demandé au gouvernement de recevoir des représentants de l'intersyndicale d'EDF.

Le retrait du projet

"On a gagné la bataille des idées, estime Sébastien Menesplier, secrétaire fédéral de la fédération CGT Mines Energie. On se doute qu'il y a un souci quelque part. Les négociations se font dans la plus complète opacité, donc il est difficile de savoir d'où viennent les blocages". "On considère qu'on n'a jamais été aussi près d'obtenir le retrait du projet, c'est important de rester mobilisés", ajoute-t-il.

Les syndicats redoutent un "démantèlement" qui pourrait se traduire par une scission en trois entités de l'électricien détenu à 83% par l'Etat: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.

La maîtrise publique du secteur de l'énergie

Après l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, auteur d'une tribune vendredi dans Le Monde pour demander le retrait d'Hercule, un collectif de cinquante personnalités, dont d'anciens dirigeants d'EDF, Laurent Berger (CFDT) et Eric Piolle (EELV), ont également pris la plume dans le même journal paru mercredi. "Nous (...) appelons le président de la République à renoncer au projet Hercule, et le Parlement à dresser le bilan de vingt ans de libéralisation afin de reprendre la maîtrise publique du secteur de l'énergie", écrivent-ils.

"Socialiser les dettes, privatiser les profits, c'est un grand classique des logiques de privatisation. L'Etat assumerait les financements onéreux, les investisseurs privés en tireraient les bénéfices". "L'Etat doit, comme en 1946, reprendre la main sur l'énergie. Hier pour reconstruire le pays, aujourd'hui pour sauver le climat", concluent les signataires.

 

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Bobigny: une vidéo démontre un mensonge policier pour criminaliser une manifestation syndicale.

11 Février 2021, 09:05am

Publié par PCF Villepinte

9 février 2021 | Mise à jour le 10 février 2021

Par Frédéric Dayan | Photo(s) : Bapoushoo

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021 en présence de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Ce devait être le procès d’un syndicaliste CGT qui aurait prétendument giflé un membre des forces de l’ordre lors d’un rassemblement près de la préfecture en octobre 2019. Mais grâce à ces vidéos que policiers et gouvernement ne veulent plus voir captées par les citoyens, l’audience qui s’est tenue le 8 février à Bobigny a obligé le procureur à requalifier les faits en outrage.

Hervé Ossant, le secrétaire général de l’union départementale CGT de Seine-Saint-Denis était poursuivi par le tribunal correctionnel de Bobigny pour des violences commises sur un policier lors d’une manifestation le 31 octobre 2019 à l’occasion d’un déplacement du Premier ministre Édouard Philippe avec plusieurs ministres, pour annoncer une batterie de mesures spécifiques au département.

La CGT avait organisé un rassemblement devant la préfecture de Seine-Saint-Denis pour interpeller le chef du gouvernement et avait rassemblé quelques manifestants qui avaient déployé sur le parvis de la préfecture une banderole avec le message « halte à la casse des services publics » . Le petit groupe avait été repoussé violemment par les forces de l’ordre qui avaient chargé les manifestants.

Et dans la cohue, un policier avait perdu son calot. Hervé Ossant avait été interpellé et placé en garde à vue pendant près de sept heures. Dans son procès verbal, le policier décoiffé a indiqué avoir reçu « une gifle« . Un autre collègue confirmera les propos.

Les policiers ont failli à leur mission. Ils ont chargé de façon brutale. Il y a eu un dérapage, mais du fait de la police.Maître Laurence Cambonie, avocate

Mais les images tournées par Abdel Sadi (élu depuis maire PCF de Bobigny) montrent clairement que le couvre-chef du policier vole au milieu de la cohue mais qu’aucune gifle n’est donnée. Elles mettent en évidence un mensonge policier destiné à criminaliser une manifestation sociale. De fait, le parquet a demandé au procès la requalification des faits en « outrage » et a requis une amende de 500 euros avec sursis.

L’avocate d’Hervé Ossant a demandé « l’abandon des poursuites. Les policiers ont menti », a insisté Me Laurence Cambonie. « On ment sur la qualification qu’on veut modifier en outrage », s’est insurgé l’avocate. « Il n’y a pas eu de violence mais une charge brutale d’une cinquantaine de policiers contre une quinzaine de manifestants », a-t-elle conclu.

« Cette convocation fait suite à une mobilisation de la CGT pour défendre le service public. On réclame une égalité en Seine-Saint-Denis et on envoie les forces de l’ordre puis on envoie un camarade en garde à vue » , a fustigé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, présent lors d’un rassemblement près du tribunal lundi 8 février avec plus d’une centaine de personnes dont de nombreux élus de Seine-Saint-Denis venues  apporter leur soutien au responsable syndical. Il s’agit « d’un nouvel exemple de criminalisation de l’action syndicale », a notamment réagi Stéphane Peu, député PCF du département.

Ce procès dont on connaitra le jugement le 22 février plaide pour l’abandon pure et simple des articles des projets de loi Sécurité globale et lutte contre le séparatisme qui visent à interdire la captation vidéo et la prise de photos tant par les citoyens que par les journalistes. Il repose aussi de manière caricaturale la question du maintien de l’ordre lors des manifestations sociales par un exécutif qui ne tolère aucune contestation de sa politique. Cette criminalisation de l’action syndicale et militante est devenue une constante. Elle vise à dissuader les citoyens d’user de leur droit de manifester.

https://www.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1613034049

 

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Convention citoyenne. Tout ce à quoi la loi climat ne servira pas

10 Février 2021, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

La mission confiée aux 150 citoyens était d’étudier des propositions en vue de baisser de 40 % les émissions françaises de gaz à effet de serre en 2030. Boris Horvat/AFP

 

L’Humanité Mercredi 10 Février 2021

Lucas Martin-Brodzicki

Le projet de loi issu des travaux des 150 citoyens tirés au sort est présenté, ce mercredi, en Conseil des ministres. En l’état, le texte ne permettra pas d’atteindre les objectifs climatiques de la France, ni même de les effleurer. 

EXPLICATIONS.

Ce doit être «une nouvelle étape décisive» pour accélérer la transition écologique en France. Le gouvernement présente ce mercredi, en Conseil des ministres, le projet de loi «climat et résilience», issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC). L’exécutif se sait sous pression.

Une semaine après que le tribunal a reconnu l’État coupable d’inaction climatique dans le cadre de l’Affaire du siècle pour la période 2015-2018, il compte clairement sur ce texte pour démontrer qu’il a désormais pris les choses en main. Au risque de perdre le peu de crédibilité qu’il lui reste.

Un torpillage en règle des propositions après des mois de travail

Un peu de calcul pour mieux se rendre compte. En 1990, la France a émis 548 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt éq CO2). C’est l’unité de mesure permettant de regrouper l’ensemble des gaz à effet de serre.

La mission, confiée par Emmanuel Macron aux 150 citoyens tirés au sort de la CCC, était d’étudier une série de propositions permettant d’entraîner une baisse de ces émissions de 40 % en 2030. Partant du niveau d’émissions de 2019, la CCC avait un cap chiffré: trouver les bonnes variables afin d’éviter 112 Mt éq CO2.

Le projet de loi est-il raccord avec la commande présidentielle? Clairement, non. C’est écrit noir sur blanc dans l’étude d’impact du gouvernement. «Ce projet de loi contribue à sécuriser latteinte dentre la moitié et les deux tiers du chemin à parcourir entre les émissions en 2019 et la cible en 2030», calculent ses auteurs. Pis, cette estimation gouvernementale serait largement surévaluée.

Dans son avis du 27 janvier, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) conclut que «les nombreuses mesures du projet de loi, considérées une par une, sont en général pertinentes mais souvent limitées, souvent différées, souvent soumises à des conditions telles qu’on doute de les voir mises en œuvre à terme rapproché». En trois lignes, le Cese a résumé ce quONG et militants écologistes dénoncent depuis des mois: le torpillage en règle des propositions de la CCC. Les citoyens avaient pourtant bien travaillé.

Illustration concrète avec trois mesures dans des secteurs clés:

 

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Birmanie : Agir sans tarder pour mettre un coup d'arrêt à la répression du mouvement populaire démocratique

10 Février 2021, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 09/02/2021 par PCF

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Huit jours après leur coup D’État, et alors que des centaines de milliers de Birmanes et Birmans se mobilisent pacifiquement depuis près d'une semaine pour s'opposer au retour de la dictature militaire, la junte est passée des menaces aux actes avec l'emploi, ce mardi, de canons à eau et de balles en caoutchouc contre les cortèges massifs de manifestants.

Alors que la mobilisation populaire s'étend à travers tout le pays pour imposer le respect des résultats des élections du 8 novembre et la libération de la dirigeante Aung San Suu Kyi, placée en résidence surveillée, ainsi que celle des 150 élu-e-s et manifestant-e-s maintenus en détention depuis le 1er février, les militaires conduits par le général Min Aung Hlaing viennent de faire le choix de la répression de la contestation du peuple birman.

La violence des forces armées peut conduire au bain de sang comme cela a été le cas dans le passé. Les militaires et les extrémistes bouddhistes se sont livrés à maintes reprises à des exactions contre les forces de progrès.

Aujourd’hui comme hier, les Birman-e-s en lutte pour leurs droits et la démocratie ont besoin d'un puissant mouvement de solidarité internationale appuyé d'actions diplomatiques déterminées de la part des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, au premier rang desquels la France.

Le Parti communiste français (PCF) se joint aux appels à la solidarité avec le mouvement populaire démocratique birman, et fait sien l'appel à la libération immédiate de tou-te-s les opposant-e-s au coup d'Etat et de tou-te-s les représentant-e-s élu-e-s incarcéré-e-s par la junte.

Le PCF dénonce avec force l'usage de la violence contre les manifestant-e-s et appelle instamment les autorités françaises à prendre une initiative forte, de concert avec les pays membres de l'ONU, pour mettre sans délai un coup d'arrêt au nouveau coup d’Etat militaire et à l'escalade de violence dans laquelle la junte semble décidée à engager le pays.

 

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