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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Un syndicaliste devant la justice: interview d'Hervé Ossant

9 Février 2021, 19:28pm

Publié par PCF Villepinte

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L'Humanité

9 Février 2021, 14:08pm

Publié par PCF Villepinte

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Retrouvez ci-dessous une sélection d'articles parus ce jour sur l'Humanite.fr.
A lire, A découvrir.
La rédaction
 
 
Italie. Mario Draghi à la botte de l’extrême droite
 
Pour sortir de la crise gouvernementale, les partis sociaux-libéraux et libéraux sont prêts à former une majorité parlementaire avec l’extrême droite de Matteo Salvini. Objectif : soutenir un exécutif « technique » de l’ancien dirigeant de la Banque centrale européenne.
 
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Un « Super Mario » pas si génial
 
Mario Draghi a privatisé des centaines d’entreprises, favorisé la chute de Berlusconi et permis un coup d’État financier contre la Grèce en 2015.
 
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Madame la ministre, et si on rouvrait les musées ?
 
Plusieurs pétitions à la ministre de la Culture, sans vraie réponse à ce jour, demandent leur réouverture. Pour Emma Lavigne, directrice du palais de Tokyo, c’est maintenant qu’ils doivent être des lieux « de solidarité et d’humanisme ».
 
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Levée des brevets/vaccins : Fabien Roussel écrit à Emmanuel Macron

9 Février 2021, 13:57pm

Publié par PCF Villepinte

LETTRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

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Monsieur le Président de la République,

La situation sanitaire actuelle est critique et risque de perdurer, si nous ne trouvons pas une solution collective à cette crise.

Il devient de plus en plus difficile de contrôler la pandémie depuis l’arrivée de variants, qu’ils viennent de Grande-Bretagne, de Californie, d’Afrique du Sud ou du Brésil. Outre le maintien des gestes barrières, la politique de tests et d’accompagnement des personnes contaminées et cas contacts, tout le monde s’accorde à dire qu’une campagne de vaccination massive à l’échelle mondiale nous permettra d’entrevoir la sortie de cette crise sanitaire.

Aujourd’hui, plusieurs vaccins existent contre ce virus. C’est la bonne nouvelle de cette année. Il s’agit d’une prouesse scientifique, largement soutenue par les plus de 8 milliards d’euros investissements publics des États et, au sein de l’Union européenne, par la Commission européenne qui a investi 2,3 milliards d’euros pour le développement des capacités de production de l’industrie pharmaceutique. La découverte de ces vaccins a été aussi facilitée par le partage de la séquence complète du génome du coronavirus par les autorités chinoises, dès le 11 janvier 2020.


Il est désormais urgent que ces vaccins puissent être produits massivement et soient accessibles à tous les peuples du monde, le plus rapidement possible. Malheureusement, ce n’est pas ce chemin qui est emprunté. Déjà aujourd’hui, plusieurs grands laboratoires sont incapables de respecter les engagements pris pour la livraison de leurs doses.


De plus, des inégalités apparaissent entre les pays à faibles revenus et les pays riches : ces derniers ont acheté suffisamment de doses pour vacciner deux à trois fois leur population quand les pays pauvres n’ont, à ce jour, qu’une dose pour trois habitants. La plateforme Covax est loin de répondre à cette situation.


Il y a donc urgence à ce que les États prennent le contrôle de cette campagne vaccinale et organisent la production et la diffusion de ces vaccins, comme le demandent l’Inde et l’Afrique du Sud. Pour gagner cette guerre contre le virus, nous vous appelons à saisir l’Organisation mondiale de la santé afin de coordonner les efforts des États et faire du vaccin un bien public mondial. Ne laissons pas la campagne vaccinale dans les mains du secteur privé !


En France, de nombreuses voix s’élèvent ainsi pour appeler à une plus grande coopération à l’échelle de la planète. Les Académies des sciences, de médecine et de pharmacie relaient cet appel. Des scientifiques de plusieurs pays appellent à faire du vaccin un bien public permettant aux pays qui en font la demande de pouvoir le produire rapidement.

Comme vous le savez, l’OMC, l’Union européenne ou des États, comme la France, disposent des moyens juridiques pour suspendre les brevets en temps d’urgence sanitaire et obtenir les licences nécessaires permettant les transferts de technologie vers tous les laboratoires industriels compétents. Cela peut se mettre en place rapidement, sans spolier les industriels.


En effet, l’article 311 de l’Organisation mondiale du commerce stipule que l’on peut procéder à une levée des brevets « dans des situations d'urgence nationale ou d'autres circonstances d'extrême urgence ou en cas d'utilisation publique à des fins non commerciales ». Nous y sommes !

En France, la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 du 23 mars dernier a prévu « de prendre toute mesure permettant la mise à la disposition des patients, de médicaments appropriés pour l'éradication de la catastrophe sanitaire
 ».

Le 30 novembre dernier, une initiative europ
éenne citoyenne a été lancée2 demandant un changement législatif notamment pour « veiller à ce que les droits de propriété intellectuelle, brevets compris, n’entravent pas l’accessibilité ou la disponibilité de tout vaccin ou traitement futur contre la Covid-19 ».


Cette revendication recueille aujourd’hui l’adhésion d’un large panel d’organisations3 et bénéficie du soutien de nombreux experts de la santé. Il y a urgence. C’est pourquoi, nous souhaiterions être reçus afin de vous faire part de nos propositions pour augmenter la capacité de production des vaccins à l’échelle européenne et à l’échelle mondiale.


Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre haute considération. »


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,

Paris, le 9 février 2021.

 

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L'Humanité

8 Février 2021, 08:16am

Publié par PCF Villepinte

 
 
 
Retrouvez ci-dessous une sélection d'articles parus ce jour sur l'Humanite.fr.
A lire, A découvrir.
La rédaction
 
 
Palestine. La justice internationale va enquêter sur les crimes de guerre d’Israël
 
La Cour pénale internationale s’est dite compétente, vendredi, pour instruire les affaires d’exactions commises dans les territoires occupés et pourra cibler la colonisation. La reconnaissance de la Palestine comme État non membre de l’ONU porte ses fruits.
 
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« La République s’est lepénisée » : entretien avec le sociologue Ugo Palheta
 
Auteur de « la Possibilité du fascisme », Ugo Palheta estime que, si les « sondages ont pour fonction d’encadrer le débat », le plafond de verre pour le Rassemblement national n’existe pas pour autant. Entretien.
 
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Science appliquée à la santé : quelles politiques de recherche pour prévenir d’autres pandémies ?
 
La crise du Covid-19, dont le raté du vaccin en est l’exemple effarant, met en lumière les difficultés du système de recherche français. Que faut-il revoir ?
 
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Théâtre. À Mayotte, même les enfants n’ont plus d’espoir
 
Adapté par Alexandre Zeff, Tropique de la violence, roman de Nathacha Appanah, brosse avec rage et passion le portrait d’une jeunesse perdue.

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Grand Paris Express : quels enjeux pour le plus grand projet urbain d'Europe?

8 Février 2021, 07:44am

Publié par PCF Villepinte

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Musique. Arlo Parks, chanteuse sans frontière

7 Février 2021, 08:16am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Vendredi 5 Février 2021

Michaël Mélinard

Déjà adulée, la poétesse anglaise aux ascendances nigériane, tchadienne et française signe Collapsed in Sunbeams, un premier album à la douce mélancolie.

À l’état civil, Arlo Parks se nomme Anaïs Oluwatoyin Estelle Marinho. Un patronyme qui témoigne de ses origines multiples. Moitié nigériane, la chanteuse a aussi des ascendances tchadienne et française par sa mère.

Icon GPSSoul, jazz, rock... Vous voici à un clic de toutes nos actualités musicales.

À 17 ans, elle est repérée par BBC Introducing, la pépinière de jeunes talents de la radio publique britannique. Avant même la sortie de son premier album, Collapsed in Sunbeams, qu’on pourrait traduire par «Effondrée dans les rayons de soleil», Arlo Parks était déjà précédée dune réputation élogieuse, portée par les succès de Cola, son premier single, en 2018, et de son EP Super Sad Generation («Génération super triste»), chéri entre autres par une jeunesse désabusée.

Elle compte déjà parmi ses fans les chanteuses Billie Eilish et Lily Allen ou l’ex-first lady Michelle Obama. Excusez du peu. Son disque suscitait donc beaucoup d’attentes.

Le résultat est largement à la hauteur des espérances et résonne déjà, alors qu’elle a à peine 20 ans, comme une confirmation. Celle du talent d’une jeune artiste passionnée de poésie, qui s’est précocement essayée à l’écriture.

https://www.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1612685645

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Daphné Bürki : « Le grand drame, c’est que la pauvreté se tait »

7 Février 2021, 08:08am

Publié par PCF Villepinte

france télévisions

 

Samedi 6 février, sur France 2, une affiche 5 étoiles pour une soirée de lives, de duos inédits, de sketchs... © D. Ghosarossian - B. Barbereau -J.P. Baltel - G. Scarella - N. Guyon - P. Leroux - C. Lartige - FTV - S .Cardinale - F. Khan - D. Charriau - Vanturelli - D. Lefranc - D. Wolff - Getty - D. Nivierre - PJB - B. Chibane/SIPA - J. Saget/AFP - Le Bon Bourgeois - Arno Lam/Albane Cleret Agency, Erwann Fichou & Théo Mercier

Daphné Bürki :

«Le grand drame, cest que la pauvreté se tait»

L'Humanité Samedi 6 Février 2021

Grégory Marin

Daphné Bürki est une des marraines du Secours populaire français. Elle anime sur France 2, samedi 6 février, une grande soirée de solidarité et de levée de fonds pour l’association, qui, à cause de la pandémie, a vu son nombre de bénéficiaires exploser. 

Vous vous définissez comme «une bénévole du Secours populaire parmi 80000». Comment avez-vous rencontré lassociation?

DAPHNÉ  BÜRKI J’aime le Secours populaire parce qu’il y a chez lui quelque chose de très naturel, très spontané. Il y a huit ou neuf ans, ils m’ont proposé de venir à un événement au musée des Arts forains ou à l’ONU, je ne sais plus. J’ai beaucoup aimé leur message, leur façon de le faire passer… Il y a plein de choses qui m’ont parlé dans leur manière d’être.

C’est là que votre aventure avec eux a commencé.

DAPHNÉ  BÜRKI Au début, de manière très simple. Je me suis dit: «Tu as une image, on voit souvent ta tête dans les médias, autant utiliser ta voix pour quelque chose d’utile!» Ça marche comme ça au Secours populaire, il y a beaucoup dinitiatives spontanées de ses bénévoles. Après, je me suis mise à imaginer dautres choses.

Je me suis inspirée de ce qua fait il y a quelques années mon compagnon d’alors, Sylvain Quimene (alias Gunther Love, champion du monde d’air guitar – NDLR), qui a créé la marque Secours Pop Rock’s, des concerts solidaires qui ont commencé petits, au Bus Palladium (en octobre 2013, avec la reformation de FFF – NDLR), avec des bénévoles qui assuraient le bar, accueillaient les gens, récupéraient les dons.

Ça a pris: il y a eu une soirée, deux soirées jusquau « Live extraordinaire de -M- » (Matthieu Chedid) au Zénith en 2015. Là, pareil, les places sont parties en deux secondes, on n’avait même pas besoin de faire de la «promo» dans la presse. Cest en partant de ce constat-là que jai eu lidée de proposer il y a deux ans un concept d’émission à France Télévisions.

https://www.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1612685220

 

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L'État français déclaré coupable d'inaction climatique : ce que cela va changer.

7 Février 2021, 08:05am

Publié par PCF Villepinte

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Rapport Benjamin Stora : Pour que vive et grandisse l’amitié des peuples algérien et français (PCF)

6 Février 2021, 19:32pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 06/02/2021 par PCF

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Les liens qui unissent nos deux peuples de part et d’autre de la Méditerranée sont innombrables. Chaque jour, les échos de l’Algérie résonnent en France et réciproquement. C’est le fruit de siècles d’histoire, dont 132 ans dramatiquement marqués par la colonisation ; c’est aussi, pour une part, le fruit de migrations et d’amours. Pour autant, aucune amitié véritable ne pourra s’épanouir entre nos deux peuples sans qu’un discours de vérité soit fermement tenu, sans que des actes forts soient posés par la République française.

 Dans la lettre de mission qu’il a adressée à Benjamin Stora en juillet dernier, Emmanuel Macron évoque une « volonté nouvelle de réconciliation » : cela implique de regarder en face l’abjection du colonialisme et de ses crimes. Cela implique de considérer toutes les plaies, toutes les souffrances, sans toutefois oublier qu’elles ont été provoquées par l’acharnement d’un État à perpétuer sa domination en réprimant dans le sang la lutte d’un peuple pour sa libération nationale.

Cela appelle un « esprit de concorde » mais sans la moindre complaisance envers une hiérarchie militaire qui n’aura pas hésité à pratiquer la torture à grande échelle et à recourir aux crimes de masse, ainsi qu’avec les terroristes de l’OAS (dont le sinistre sigle ressurgit en notre période troublée) et de leurs complices. Le seul chemin de paix réside dans la considération lucide et franche de la plus longue expérience de domination coloniale française.

De ce point de vue, si le cadre de la mission proposée par le président de la République souffre de dommageables ambiguïtés semblant faire primer le souci de concorde unanimiste sur celui de vérité, nous nous réjouissons que le rapport ait été confié à un historien à l’érudition et à la droiture indiscutables.

Le rapport de Benjamin Stora constitue sans nul doute un pas important vers le rapprochement des peuples algérien et français. Nombre des préconisations qu’il avance doivent être soutenues et promptement mises en œuvre, qu’il s’agisse de la levée des entraves récemment instaurées dans l’accès aux archives classées « secret défense » (en violation de l’article L. 213-2 du code du patrimoine), du soutien actif à la recherche sur cette histoire partagée de part et d’autre de la Méditerranée, de la restitution aux Algériens du canon « Bab Merzoug » (retenu en France depuis l’été 1830), pour ne prendre que quelques exemples.

Plus globalement, en évoquant synthétiquement l’histoire des liens entre Algérie et France depuis le XIXe siècle, Benjamin Stora contribue utilement à faire reculer ce voile d’ignorance qui continue d’exister pour le plus grand nombre sur ce passé colonial, entreprise mal connue quand elle n’est pas outrageusement maquillée pour lui donner les allures d’une œuvre positive.

Par-delà la question coloniale, c’est aussi plus simplement la connaissance de ces territoires si proches et pourtant si largement ignorés dans un enseignement qui reste étroitement centré sur le cap occidental de l’Eurasie. Les propos d’Aragon tenus en 1963 ont-ils tant vieilli quand, expliquant la genèse du Fou d’Elsa, il indiquait : « Qu’est-ce qu’un Français sait de l’histoire de l’Égypte, de la Tunisie, de l’Algérie, du Maroc, du Mali, du Soudan ou de l’Espagne musulmane ? »

 Ne faut-il pas dire avec le poète, eu égard à l’importance de ces civilisations, des liens qu’elles ont entretenues avec la France, de la persistance des préjugés racistes visant ceux qui sont issus – plus ou moins directement – de ces pays, à commencer par les immigrés algériens et leurs descendants : « D’avoir touché mon manque de connaissances me rendait intolérable d’en demeurer là. » C’est un enjeu dans les relations entre France et Algérie ; c’est aussi un enjeu en soi pour le peuple de France.

 En ce sens, les préconisations visant à renforcer l’enseignement de l’histoire de l’Algérie, à tous les niveaux, sont particulièrement bienvenues. Pour autant, disons-le nettement : au vu du retard accumulé en France depuis bien des décennies, il faut aller plus loin. Ainsi, si l’assassinat de l’avocat Ali Boumendjel doit effectivement être reconnu, il ne faut pas en écarter son confrère Amokrane Ould-Aoudia, dont la mort est imputable à de hauts responsables français (le gouvernement étant alors dirigé par Michel Debré, qui ne pouvait évidemment agir sans en référer au président de Gaulle).

 Au-delà, si des démarches positives ont été menées en direction du mathématicien communiste Maurice Audin à la suite de combats et campagnes majeurs, n’est-il pas grand temps de mener un travail systématique de recensement de toutes les personnes enlevées par l’armée française et officiellement portées « disparues » pendant la guerre (une première liste figure sur le site « 1 000 autres ») ?

Au plan symbolique, il est très positif que le rapport envisage l’installation d’une plaque dédiée à Abd el Kader à Amboise – commune dans laquelle cette haute figure algérienne de combat contre la colonisation fut illégalement retenu prisonnier après sa défaite. Pour autant, alors que la capitale de la France compte encore une longue avenue portant le nom du maréchal Bugeaud (qui, dans la conquête de l’Algérie, s’illustra par les procédés les plus ignobles, non sans massacrer républicains et révolutionnaires dans le reste de sa carrière française), le minimum ne serait-il pas d’inscrire dans l’espace parisien cette volonté d’amitié ? L’idée d’une statue pour Abd el Kader a été avancée ; elle n’est pas retenue par le rapport.

 Pour notre part, nous la soutenons vivement. Dans le même sens, ne conviendrait-il pas de débaptiser enfin la station de métro Gallieni pour lui donner le nom de Maurice et Josette Audin ? Afin que les générations nouvelles et celles à venir puissent conserver une trace des nombreuses expériences vécues, ne pourrait-on pas également mettre en place un large dispositif de recueil de témoignages, stimuler activement le réveil et l’enregistrement d’une mémoire populaire irréductible aux archives de l’administration ?

Le travail de Benjamin Stora doit être assurément salué. Pour autant, nous ne pouvons taire certains désaccords. Le peuple de France n’avait pas tout entier le visage de Massu, Aussaresses ou Salan. Construire la paix et l’amitié sur le sol ferme de la vérité passe d’abord par la fin des cérémonies officielles ou poses de plaques organisées ici ou là à la mémoire de militaires ayant, au nom de l’Algérie française, tenté de renverser la République. 

Elle exige la reconnaissance du mouvement populaire pour la paix en Algérie, par la mise en avant de ces figures qui, en France, se sont opposées à cet ordre criminel et inique : qu’il s’agisse des « soldats du refus » ou, plus largement, de ces appelés, maintenus ou rappelés manifestant dès 1955 ou refusant de suivre les putschistes en 1961, de ces travailleuses et travailleurs multipliant grèves et débrayages, de ces militants, nombreux, distribuant tracts et collant affiches malgré les risques encourus – que ceux-ci émanent des ultras de l’Algérie française ou de la police nationale.

De ce point de vue, s’il est très positif que le rapport propose de commémorer enfin comme il se doit la si terrible manifestation du 17 Octobre 1961, le silence total fait sur celle de Charonne est absolument incompréhensible. Toutes deux doivent être clairement reconnues comme des massacres d’État. Des massacres perpétrés, avec la complicité des plus hautes autorités du pays, par un préfet de police qui s’était auparavant illustré dans l’organisation de la déportation des Juifs de France mais qui avait pu poursuivre sa sinistre carrière faute d’une épuration suffisante de la haute administration. 

De même, comment séparer Gisèle Halimi – dont la panthéonisation, à plus d’un titre, serait un geste souhaitable –, de ces collectifs d’avocats si précocement et durablement engagés dans la défense des nationalistes algériens – et parmi eux, le si décisif collectif d’avocats communistes ? S’il faut organiser un colloque sur « certaines grandes personnalités » ayant refusé la guerre d’Algérie, on ne parvient pas à comprendre que d’indubitables « grandes personnalités » soient exclues du rapport comme Madeleine Rebérioux, Henri Alleg, Pierre Vidal-Naquet, Francis Jeanson, Aragon ou Henri Curiel.

 Ces silences et ces contournements nourrissent une inquiétude quant à la composition de la commission « Mémoires et vérité » dont le rapport souhaite la création. On espère ainsi que des associations (non citées dans les remerciements et sans doute non consultées) comme Agir contre le colonialisme aujourd’hui, Les amis de Max Marchand et Mouloud Feraoun, le Comité Vérité et Justice pour Charonne ou l’Association républicaine des anciens combattants, notamment, y trouveront toute leur place, aux côtés des autres structures qu’il convient d’associer.

Au total, le rapport proposé par Benjamin Stora n’en est pas moins, indubitablement, un événement d’importance, susceptible d’œuvrer à cette si nécessaire politique d’amitié entre les peuples algérien et français. Si ses préconisations sont suivies, c’est un grand pas en ce sens que la République aura fait. Communistes, nous avons de longues traditions de solidarité avec le peuple algérien et, de ce fait, nous soutenons cette démarche et appelons à la pousser plus avant. Hier comme aujourd’hui, nous pensons que l’amitié se mérite : elle appelle des mots de vérité et des gestes forts. Il est grand temps.

 

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Le PCF du Pays bigouden crée un collectif de défense de la pêche artisanale post-Brexit

5 Février 2021, 19:26pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 03/02/2021 par PCF

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Malgré sa restructuration des années 1990 qui a vu la disparition d’un bon tiers de ses navires (plan Mellick), la pêche française reste un secteur économique important, notamment au Pays bigouden qui a su développer au fil des ans un modèle de pêche spécifiquement artisanal.

Malgré sa restructuration des années 1990 qui a vu la disparition d’un bon tiers de ses navires (plan Mellick), la pêche française reste un secteur économique important, notamment au Pays bigouden qui a su développer au fil des ans un modèle de pêche spécifiquement artisanal.

Cependant, le Brexit et la crise sanitaire du coronavirus entraînent des difficultés supplémentaires à celles déjà constatées depuis longtemps par les règles européennes, les variations des cours du poisson, celles du prix des carburants, la gestion des ressources halieutiques (impactées par la surpêche, le changement climatique et les pollutions de l’eau).

Pour faire face aux menaces qui pèsent de plus en plus sur la pêche artisanale et aux graves conséquences économiques et sociales qu’elles pourraient engendrer localement (actuellement un emploi en mer induit quatre à cinq emplois à terre), les communistes du Pays bigouden qui bénéficient d’une histoire locale riche en grandes luttes populaires ont décidé d’entreprendre un travail de sensibilisation et de mobilisation. Afin non seulement de sauvegarder notre modèle de pêche à taille humaine mais aussi de lui préparer un avenir qui lui permettra, dans un contexte mondial de demande croissante en produits de la mer, d’affronter les nouveaux défis.

À cet effet et suite à l’accord post-brexit du 24 décembre 2020 qui devrait amener progressivement jusqu’à l’horizon 2026 les pêcheries européennes à perdre 25 % de leurs capacités de production dans les eaux britanniques, un collectif à été mis en place, avec pour objectif de mettre à profit cette période transitoire pour favoriser la mise en place d’un plan plus audacieux que le plan d’accompagnement prévu par la ministre de la Mer Annick Girardin.

Plutôt que d’encourager de nouvelles sorties de flotte, ce plan devrait :
- Faciliter les investissements nécessaires à sa modernisation avec des navires moins accidentogènes et moins dépendants des énergies fossiles.
- Encourager une pêche vertueuse sur le plan environnemental face aux armements industriels de nature capitalistique dont les navires XXL ne cessent de bouleverser les écosystèmes et les chaînes alimentaires.
- Renégocier aux niveaux européen et national les règles d’attributions des TAC et quotas de pêche trop souvent captés par les grands groupes à capitaux européens.
- Mobiliser les banques pour qu’elles participent à l’effort de modernisation en accordant par exemple des prêts à taux zéro aux jeunes pêcheurs qui désirent s’installer.
- Engager la région Bretagne à soutenir ce plan, auquel l’Union européenne doit participer, en l’abondant et en l’adaptant aux besoins de la pêche bretonne.

Enfin, en lien avec la commission Mer et Littoral PCF29, les communistes du Pays bigouden entendent faire valoir au travers de ce collectif les 34 propositions “pour soutenir et moderniser la pêche française” que la Commission nationale d’information sur la pêche, présidée par le député PCF Sébastien Jumel, a déposé dans un rapport à l’Assemblée nationale.

Comme actuellement la crise sanitaire réduit fortement nos moyens d’expression (nous avons dû annuler l’été dernier nos trois fêtes du Travailleur de la Mer, Guilvinec-Lesconil-Loctudy), une page Facebook “Défense de la pêche artisanale du Pays bigouden” a été créée pour le collectif qui s’est fait connaître également dans la presse locale (Le Télégramme et Ouest France).


Philippe Moreau

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