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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Zones à faibles émissions (ZFE) 

10 Novembre 2022, 10:49am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 09/11/2022 par PCF

Les aides sont toujours très insuffisantes !

– Il faut une aide de 10 000 euros pour l’achat de véhicules d’occasion Crit’Air 1.

Le gouvernement vient de confirmer la mise en place des zones à faibles émissions, avec l’interdiction des véhicules de Crit’Air 3, 4 et 5 au 1er janvier 2025 sur le territoire de 43 métropoles.

 

Il est indispensable d’améliorer la qualité de l’air. C’est une urgence en matière de santé publique, alors que 40 000 décès prématurés sont constatés chaque année. Mais la mise en œuvre de cette mesure sans mesures d’accompagnement revient à allumer une vraie bombe sociale !

14 millions de véhicules sont concernés, c’est énorme. Or, la plupart des propriétaires sont des ménages à bas revenus, qui n’ont pas les moyens de changer de voiture. Pour nombre d’entre eux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour travailler, l’instauration d’une ZFE sans un accompagnement de qualité pour changer de voiture pourrait être dramatique.

Les aides actuelles accordées par l’État sont très insuffisantes. La prime de 7 000 euros ne concerne que l’achat de véhicules électriques neufs, qui sont encore beaucoup trop chers pour un ménage à bas revenu.

Il faut des aides ciblées pour acheter des véhicules abordables. Le PCF propose qu’une aide de 10 000 euros soit offerte comme prime à la conversion pour les propriétaires de vieux véhicules pour acheter des véhicules moins polluants, y compris des véhicules d’occasion de Crit’Air 1. Cela nécessite évidemment un budget de l’État pour ces aides beaucoup plus important. Mais c’est indispensable pour que les ZFE n’entraînent pas de drames humains.

Le système d’aide prévu actuellement par l’État est tellement insuffisant que les ZFE risquent d’être complètement inapplicables au 1er janvier 2025. Pour l’amélioration de la qualité de l’air, pour sauver des milliers de vies, il y a urgence à offrir des aides à un bon niveau, et à dégager les budgets nécessaires, d’au moins 5 milliards supplémentaires par an.

Enfin, en même temps que le gouvernement et les métropoles mettent en place des ZFE, la SNCF supprime des TER, des trains et prive nos concitoyens de transports doux, non polluants.

La mise en place des ZFE doit s’accompagner d’un vrai plan Marshall en faveur du train, du TER, des transports collectifs. C’est le sens du projet du PCF.

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COP 27 à Charm el-Cheikh :

10 Novembre 2022, 10:46am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 09/11/2022 par PCF

 faire le choix de la solidarité et de l'action

« Coopérer ou périr », l'exhortation du secrétaire général de l'ONU António Guterres est plus que jamais d'actualité à l'ouverture de la COP27. Alors que le monde connaît un réchauffement global de 1,2 degré par rapport l'ère préindustrielle, il est déjà le théâtre de catastrophes de grandes ampleurs avec son lot de sécheresses, de feux de forêts gigantesques, d'inondations et d’ouragans plus violents.

Les scientifiques évoquent la possible disparition d’écosystème entier comme la forêt amazonienne, ainsi que des signes inquiétants concernant les calottes glaciaires du Groenland et de l'Ouest Antarctique : malgré tous ces signaux alarmants, l'action internationale tarde et les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d'augmenter.

Si la COP26 de Glasgow a enregistré de nombreux engagements de baisse d'émissions de CO2 de la part des Etats, cela reste largement insuffisant et nous conduit – quand bien même ces promesses seraient respectées - vers un réchauffement de 2,5 à 3 degrés pour la planète, ce qui amplifierait la catastrophe et la rendrait ingérable.


Pour le PCF, l'enjeu de la COP27 est celui d'une réévaluation à la hausse des engagements, en premier lieu par les grands pays émetteurs, afin de limiter le réchauffement à 2 degrés, voire 1,5 degré comme le stipule l'accord de Paris de 2015, ainsi qu'une concrétisation de ces promesses.

Pour parvenir aux objectifs de l'accord de Paris, compte tenu de l'urgence, le monde devra utiliser tous les leviers pour s'affranchir du pétrole, du gaz et du charbon : toutes les énergies bas carbone doivent être mobilisées, nucléaire civil comme énergies renouvelables, ainsi que des mesures d'efficacité énergétique. Aucun de ces leviers ne doit être écarté.

Et la coopération et le partage des technologies entre le Nord et le Sud sont en outre indispensables pour ne pas perdre de temps.

L'humanité a besoin de plus de solidarité et non pas de plus de capitalisme, de déréglementation et d’accords de libre échanges. Le capitalisme et sa volonté de laisser le marché régler la crise climatique nous a fait perdre de précieuse décennies, c’est un échec total : il s’agit aujourd’hui d’enclencher une toute autre logique.

En premier lieu, l'engagement des 100 milliards de dollars par an d'aides promis pour les pays pauvres doit être enfin honoré.

Le PCF rappelle que cette somme n’est toutefois pas à la hauteur et qu'il faudrait mobiliser jusqu'à 1.000 milliards de dollars par an, soit 10 fois plus, pour aider efficacement ces pays dans leurs politiques d'atténuation et d'adaptation au changement climatique.

Une transformation du fonctionnement de la Banque Mondiale et du FMI, réorientée vers le financement massif de grands plans d'investissement pour le climat et le développement, ainsi qu'une solidarité accrue des pays riches pourraient être à la hauteur de ce défi.

Rappelons que les budgets militaires sont en forte augmentation partout dans le monde et que plus de 2.000 milliards de dollars sont dépensés chaque année pour l'achat d'armes. A ce titre le PCF renouvelle son soutien à la pétition internationale des scientifiques demandant aux chefs d'Etats de renoncer à l'arme nucléaire et que l'argent ainsi libéré soit réorienter pour le climat.

La France, forte du succès diplomatique de la COP 21 et de l'accord de Paris, se doit d'être exemplaire et offensive. Pourtant, même si notre pays connaît des baisses d'émissions de CO2 de 2% en moyenne par an, cela reste encore largement insuffisant pour parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050. comme le rappelle régulièrement le Haut conseil pour le climat (HCE). Il faudrait un doublement de l'effort et cesser de réviser opportunément la Stratégie Nationale Bas Carbone, pour compenser les objectifs non tenus par les derniers gouvernements de Macron.

La France doit donc consolider son atout du nucléaire civil, plutôt que de fermer des sites de production comme à Fessenheim, ainsi que le déploiement des énergies renouvelables sous maîtrise publique : un service public unifié et renforcé de l'énergie et la reconstruction d'une filière industrielle sont indispensables pour relever ce défi.

Elle doit décarboner les transports, en soutenant des politiques tarifaires incitatives et en donnant des moyens à la SNCF, pour le transport de passagers et pour le fret, et en démocratisant l’accès à la voiture à faible émission, que le transport, 1er secteur émetteur en France.

La France doit aussi agir aussi de réduire nos émissions importées et notre empreinte carbone en ayant une politique ambitieuse de réindustrialisation résolument orientée vers l'économie circulaire.

Le gouvernement doit également en finir avec les quotas carbone accordés et les subventions accordées sans aucune contrepartie aux entreprises.

Le gouvernement doit au contraire contraindre, par ses politiques fiscales notamment, les grandes entreprises à investir dans l’économie bas carbone, plutôt qu’à les laisser privilégier la distribution de dividendes indécents à l’heure où l’humanité et la planète sont menacées.. La transformation des modes de production impose enfin de doter les salariés de pouvoirs nouveaux dans les entreprises, pour faire valoir l’intérêt général plutôt que les profits.

 

 

 

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Laminoirs

7 Novembre 2022, 08:48am

Publié par PCF Villepinte

UN FRANÇAIS SUR QUATRE

DÉCLARE ÊTRE

EN «SITUATION PRÉCAIRE».

L'Humanité Lundi 7 Novembre 2022

Jean-Emmanuel Ducoin

Il arrive parfois, hélas, dans la vie de nos sociétés, que les informations les plus essentielles passent à peu près inaperçues, comme ensevelies sous le flot ronflant et tragique d’une actualité sens dessus dessous. Alors que nous traversons toutes les crises cumulées (climatiques, énergétiques, alimentaires, guerrières, sociales, politiques, etc.), une étude réalisée par l’institut Ipsos pour le Secours populaire français, révélée en fin de semaine dernière, nous annonce une catastrophe en cours, là, sous nos yeux, et tend sur la France un miroir cruel: un Français sur quatre (27 %) déclare être en «situation précaire».

Vous avez bien lu. Dans les tréfonds du pays, comme une traînée de poudre en voie d’explosion sociale à la manière d’un incendie incontrôlable, les fins de mois difficiles deviennent impossibles, ni plus ni moins, et fonctionnent massivement comme autant de laminoirs qui ruinent l’existence des familles et obscurcissent toutes perspectives.

Prenons bien la mesure de ce qui se trame au cœur de la sixième puissance mondiale: 75 % des parents renoncent aux loisirs, 42 % se privent de nourriture pour tenter d’ «offrir de bonnes conditions de vie» à leurs enfants quand 33 % affirment ne pas être en mesure d’avoir une alimentation variée, tandis que 34 % renoncent à se soigner malgré des problèmes de santé. Terrifiants aveux…

En 2022, entre 3,5 et 10 millions de personnes se trouvent dans cette situation. Combien en 2023? Et dans les années futures? Derrière les chiffres, linsupportable réalité des inégalités stratosphériques. Car, pendant ce temps-là, les faits sont têtus et rien ne se passera sans des taxations d’exception, dans un premier temps, puis une redistribution et une répartition des richesses, à long terme, sans oublier une refonte globale du système fiscal.

À l’image du contexte mondial grâce auquel les milliardaires ont pullulé depuis la crise de 2008 et pendant la pandémie de Covid19, notons que, en France, les 500 plus grandes fortunes sont passées à elles seules entre 2010 et 2021 de 200 milliards à 1000 milliards, soit de 10 % du PIB national à près de 50 % du PIB, deux fois plus que tout ce que possèdent les 50 % les plus pauvres! La cruauté des statistiques dit souvent linhumanité et lindécence des puissants.

UN FRANÇAIS SUR QUATRE DÉCLARE ÊTRE EN «SITUATION PRÉCAIRE».

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Pas de ruissellement

7 Novembre 2022, 08:41am

Publié par PCF Villepinte

Pas de ruissellement

après la réforme de la fiscalité du capital

PUBLIÉ LE 4 NOV. 2022

Contrairement aux promesses de ruissellement faites par le candidat Macron en 2017, la réforme de la fiscalité du capital menée sous son premier quinquennat n’a toujours pas prouvé son efficacité. C’est le nouveau bilan dressé par France Stratégie, institution placée sous l'égide de Matignon.

Fin de l’ISF remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière, « flat tax », surnom du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus de l’épargne : ça ne ruisselle toujours pas !

Quatre ans après la réforme de la taxation du capital de 2018 qui a instauré un prélèvement forfaitaire unique (PFU, 30 % prélevés sur les revenus des actions et les dividendes versés aux actionnaires) et qui a vu l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) remplacé par un impôt sur la fortune immobilière (IFI), le comité d’évaluation placé sous l’égide de France Stratégie livre un nouveau bilan d’étape décevant.

Fin octobre, l’organisme de prospective économique rattaché à Matignon pointe à nouveau le même constat : les effets de la réforme sont mitigés.

Le retour des exilés fiscaux est minime

Si le gouvernement a crié victoire, en réalité, la chute attendue du nombre d’expatriés fiscaux avec la fin de l’impôt sur la fortune est minime : quelques centaines d’exilés fiscaux sont revenus en France ! Ils reviennent, certes, mais ce n’est pas l’afflux : 380 retours en 2021 contre 220 en 2020.

« Depuis 2018, le nombre de retours de foyers taxables à l’IFI dépasse le nombre de départs, alors qu’on constatait l’inverse pour les flux de contribuables à l’ISF (470 versus 1020 en 2016) », calcule le comité d’évaluation des reformes de la fiscalité. On parle ici de foyers qui déclarent un patrimoine immobilier de 2,5 millions d’euros, en moyenne. Il s’agit de « petits effectifs », concède la note d’évaluation. Et il est impossible d’établir un lien de cause à effet « clair » entre la réforme de la fiscalité du capital et la baisse du solde net des expatriations.

Concentration des dividendes

Comme l’avaient déjà souligné les deux précédents rapports, seul un petit nombre de ménages concentre la plus grande partie des volumes de revenus de capitaux mobiliers : dividendes d’actions ou parts sociales, obligations, revenus issus d’un contrat d’assurance vie.


La concentration des plus-values mobilières a augmenté : « En 2020, 62% des dividendes ont été perçus par les 0,1% des foyers percevant le plus de dividendes (39 000 foyers) et 30% par les 0,01% (3 900 foyers) », indique le rapport.
Dernière preuve de l’absence de ruissellement : le taux d'imposition des foyers les plus aisés diminue en 2020 par rapport à 2017 : « Le taux d'imposition a baissé de 4,5 points entre les deux dates [21,3% en moyenne pour les 0,1% des foyers les plus aisés], constate la note d’évaluation ».

Quant aux dividendes éligibles à la « flat tax », surnom donné au PFU, ils se sont maintenus grosso modo au même niveau que 2019 et 2018 :  23,6 milliards d’euros, contre 24,2 milliards en 2019 et 23,2 milliards en 2018).

Enfin, pour connaitre les impacts de la réforme sur le tissu productif et l'investissement, il faudra attendre l'automne 2023 et la publication d’un quatrième rapport d’évaluation. 

Pour la CGT, Il est temps d’en finir avec cette réforme de la fiscalité du capital adoptée en 2018. Années après années, le comité d’évaluation mis en place à la demande d’Emmanuel Macron montre qu’à part pour les plus aisé·es, elle ne produit aucun effet positif.

Lire le bilan d’étape publié le 20 octobre 2022 par France Stratégie ici.
 

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Bob Dylan

5 Novembre 2022, 10:13am

Publié par PCF Villepinte

La chanson au miroir du siècle

Édition Avare en paroles publiques, le chanteur légendaire revient sur ses influences avec Philosophie de la chanson moderne. L’artiste y livre son regard sur un répertoire musical parfois méconnu. Et sur les mythes qui ont fait l’Amérique.

L'Humanité Clément Garcia

 

Vendredi 4 Novembre 2022

 

La chanson, art majeur ou mineur? On sait la querelle tenace, mais plus grand monde ne se risquerait aujourdhui à dénier à cet instantané évocateur la légitimité acquise au cours du dernier siècle. Robert Zimmerman, alias Bob Dylan, aura certainement contribué, de sa place de démiurge, à élever cette expression artistique et musicale en décloisonnant les genres et en absorbant les influences pour construire au fil des décennies une œuvre d’une actualité toujours recommencée.

Caméléon, brouilleur de pistes et maître en contre-pieds, le lauréat 2016 du prix Nobel de littérature publie donc un livre – le troisième seulement – au titre académique, Philosophie de la chanson moderne   (Fayard). Encore une fois, ne nous y laissons pas prendre. Nul pensum ici, mais une embardée personnelle dans un répertoire choisi qui puise dans un patrimoine largement méconnu dans nos contrées, à de notables exceptions près: du blues, de la country, du rock obscur, de la soul, de la variété chantés par des personnages parfois illustres, souvent mal compris, mais toujours hantés.

défricheur d’un vaste continent

C’est évidemment l’œuvre de Bob Dylan qui gagne en perspective, s’éclaire d’inspirations décisives, mais c’est encore la musique populaire anglo-saxonne, vaste continent dont il fut le défricheur en chef, qui apparaît dans sa grande richesse et sa complexité. Déjà, de 2006 à 2009, Bob Dylan animait le Theme Time Radio Hour, émission dans laquelle il exhumait quelques titres cardinaux.

Trois volumes de ce florilège d’influences, publiés par le label ACE, pénétraient l’intimité du maître. Philosophie de la chanson moderne y revient sous une forme nouvelle. Ni essai ni livre d’art, mais un ouvrage qui joue habilement le jeu des correspondances entre des textes qui alternent entre digressions littéraires et réflexions et, en contrepoint, des images et photos soignées, puisées dans la culture pop. Soit, donc, 66 chansons du dernier siècle désossées, à partir desquelles Dylan prolonge le propos initial, sonde les sentiments humains et s’interroge sur ce que peut une chanson, en apostrophant le(s) lecteur(s) d’un «tu» ou dun «vous», à la manière de «Mr Jones» dans Ballad of a Thin Man.

la violence, la guerre, l’amour

L’ouvrage nous rappelle combien les États-Unis furent – et restent – une usine à mythes, avec leurs héros et leurs démons, leur divinisation de la violence, de la guerre, de l’amour, de l’argent. La chanson absorbe l’époque, nous explique-t-il: «Quand les auteurs-compositeurs sinspirent de leur propre vie, le résultat est parfois si particulier que personne ne s’y reconnaît.» Lorsqu’il aborde Money Honey, morceau figurant sur le premier album d’Elvis Presley, en 1956, Dylan s’autorise une longue digression: «Lart est un dérangement, largent un arrangement.» 

L’argent que l’on retrouve aux fondations de l’empire Motown avec le premier titre édité par le label des musiques noires du Nord – Money (That’s What I Want) –, auquel il rend un hommage appuyé à travers le couple d’auteurs-compositeurs maison, Barrett Strong et Norman Whitfield. Ce sont eux qui écrivirent War, hymne antimilitariste chanté par Edwin Starr, qui nous vaut une divagation passionnante sur la guerre, indissociable de l’histoire de son pays: «Quand nos élus envoient des troupes au casse-pipe, à l’autre bout du monde (…), et que nous ne faisons rien pour les en empêcher, ne sommes-nous pas aussi coupables qu’eux? Si nous voulons voir un criminel de guerre, il ny a qu’à se regarder dans une glace.»

Le mythe est souvent plus trivial. Blue Suede Shoes, de Carl Perkins, rappelle l’importance des chaussures dans une culture populaire chantée qui en compte «de toute sorte: vieilles, neuves, crottées, et des baskets, et des chaussures de danse, et une fille aux talons rouges devant le drugstore». C’est encore le mythe de l’imposteur (pretender) chanté par les Platters comme par Jackson Browne, et l’amour enfin, souvent déçu, qui reste la grande affaire d’un répertoire qui l’associe volontiers à l’alcool, aux illusions, à la dépression. 

Dans ce vaste panorama, la focale est placée sur une Amérique où les frontières qui séparent la variété des mondes pop-rock n’ont cessé d’être discutées, déplacées, effacées. Certes, il faut savoir se plonger dans les paroles pour en extraire le miel, mais Dylan nous rassure: «Il y a quelque chose de libérateur à écouter une chanson dans une langue quon ne comprend pas.» On conseillera toutefois aux lecteurs anglophones de se procurer l’édition originale de cet ouvrage, dont la traduction, certes peu aisée, semble faire perdre quelque densité au propos. 

 

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Mégabassines :

5 Novembre 2022, 09:47am

Publié par PCF Villepinte

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Propos raciste à l’assemblée nationale

5 Novembre 2022, 09:28am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 03/11/2022 par PCF

 Le RN révèle ainsi son vrai visage !

Aujourd'hui, à l'occasion des questions au gouvernement, le député RN Grégoire de Fournas a tenu des propos ouvertement racistes en lançant « retourne en Afrique » à l’intention du député Carlos Martens Bilongo qui posait une question au gouvernement.

Le RN révèle ainsi son vrai visage : celui, hideux, de la haine. Il n’a décidément pas changé. Je n’en ai jamais douté !

J'adresse ma totale solidarité à Carlos Martens Bilongo.

Ces propos appellent une condamnation unanime et la sanction la plus lourde prévue par le règlement de l’Assemblée nationale.

Je redéposerai prochainement la résolution, visant à rendre inéligibles les personnes condamnées pour racisme ou antisémitisme, que la majorité avait rejetée au motif que nous étions en période pré-électorale.

J’espère que cette fois-ci, les députés de la majorité prendront leur responsabilité et la voteront.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF,

 

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Coupe du monde

3 Novembre 2022, 08:25am

Publié par PCF Villepinte

Comment le soft power

du Qatar a mangé le football

 L’organisation du tournoi jette une lumière crue sur les violations des droits humains, le désastre écologique et la corruption endémique qui gangrènent le monde du sport. Mais illustre aussi une stratégie lancée voici vingt ans et qui a largement porté ses fruits.

L'Humanité Benjamin König 

Jeudi 3 Novembre 2022

Des travailleurs immigrés, à Doha, le 29 octobre. Selon le journal britannique The Guardian, plus de 6 500 d’entre eux seraient morts sur les chantiers.Jewel Samad/AFP

Ce devait être l’apothéose. Dans dix-sept jours, débutera le Mondial, le second événement le plus regardé sur la planète après les jeux Olympiques, avec près de 3,5 milliards de téléspectateurs. Une vitrine extraordinaire pour un petit pays né il y a cinquante et un ans, peuplé de 2 millions d’habitants – dont seulement 300000 nationaux, le reste étant constitué de travailleurs immigrés.

 «Il faut avoir en tête que cest le Graal, lobjectif principal de cette diplomatie sportive imaginée dès le début des années 2000», pointe Carole Gomez, directrice de recherche associée à l’Iris en géopolitique du sport. Une consécration jalonnée de plusieurs étapes: les jeux Asiatiques d’été de 2006, le championnat du monde de handball de 2015 – où les Qatariens se hissent en finale avec une équipe montée de toutes pièces –, les championnats du monde d’athlétisme de 2019 à Doha, l’obtention d’un Grand Prix de Formule 1 depuis 2021. En attendant l’organisation des jeux Olympiques, pour lesquels l’émirat est candidat depuis 2019?

Mais voilà, rarement les critiques n’ont autant plu sur un pays hôte. D’autres pays organisateurs ont fait l’objet de divers reproches: la Chine, la Russie, le Brésil, la Grèce ou lAfrique du Sud, à loccasion d’événements sportifs de grande envergure. Mais la petite monarchie du golfe et cette Coupe du monde semblent concentrer et symboliser toutes les dérives du capitalisme et du cynisme géopolitique appliqués au sport.

Un sentiment renforcé par l’annonce, le 4 octobre, de l’attribution des jeux Asiatiques d’hiver à l’Arabie saoudite autour d’un projet délirant de 500 milliards d’euros en plein désert. Le président de la Fifa, Gianni Infantino, n’a-t-il pas déclaré que cette Coupe du monde serait «la meilleure de tous les temps» ? Les milliers de travailleurs migrants morts pour construire des stades climatisés en plein désert pour un coût exorbitant de 6,75 milliards de dollars (6,82 milliards d’euros)? Les soupçons étayés de corruption? Les droits humains bafoués, ceux des personnes LGBT et des femmes reniés? De son côté, l’émir Tamim ben Hamad Al Thani dénonce «des calomnies», «un deux poids deux mesures» et «un niveau dacharnement qui a amené beaucoup de gens à sinterroger, malheureusement, sur les véritables raisons et motivations de cette campagne».

Les États-Unis crient à la corruption

Quand, le 2 décembre 2010, le vote du comité exécutif de la Fifa désigne l’émirat pour organiser cette Coupe du monde 2022, «tout le monde est surpris: la candidature du Qatar n’était pas considérée comme crédible», rappelle Carole Gomez.

Candidats malheureux, les États-Unis crient à la corruption. « Il fallait réagir avant», entend-on parfois revenir dans la bouche des défenseurs du Qatar et des intérêts capitalo-footballistiques. «Il ny a dailleurs pas que le Qatar qui dit cela, fait remarquer Carole Gomez. C’est, par exemple, le cas de Noël Le Graët (président de la Fédération française de football – NDLR).

Or, il y a eu des réactions dès le lendemain…» Dès 2011, Amnesty International alerte sur les discriminations et les violences envers les femmes ou les travailleurs migrants, privés de leur dignité et souvent de leur passeport. «Depuis douze ans, une lumière crue est jetée sur l’émirat», relate la chercheuse, énumérant les critiques.

Pour Jean-Baptiste Guégan, auteur de Géopolitique du sport, une autre explication du monde (Bréal, 2017), le monde découvre en réalité le soft power qatari. «Il y a deux manières de voir les choses: la première est que le Qatar a déjà gagné: il est désormais inscrit sur la carte du monde, il est visible. La seconde, cest le boomerang du soft power: plus on lenvoie loin, plus il revient fort. Le Qatar sest retrouvé exposé à la réalité.»

Le Qatar aurait donc gagné son pari? «Ce point est très difficile à évaluer», tempère Carole Gomez. Car cette diplomatie du sport répond à «plusieurs objectifs – économiques, de politique intérieure et extérieure, de visibilité. Cest désormais un pays connu et reconnu». Mais avec cette Coupe du monde, il s’agit pour l’émirat «dun réel enjeu de crédibilité», résume-t-elle.

Cette diplomatie du sport répond également à des problématiques de «Nation Branding et Nation Building (développement d’une image de marque et d’une identité nationale – NDLR)», analyse Jean-Baptiste Guégan. Selon lui, le sport «est le meilleur moyen de faire connaître le pays car il touche plus de la moitié de lhumanité, et le Qatar est un pays jeune, pour qui le sport est un moyen de rassembler sa population, de créer de la cohésion sociale», sans oublier «de renforcer la mainmise de la famille régnante».

 Cette irruption a entraîné une réaction des pays voisins concurrents: lArabie saoudite, donc, avec le football (Manchester City), le sport automobile (Grand Prix de Formule 1, Paris-Dakar qui y débutera en janvier 2023), mais aussi Bahreïn (cyclisme, Formule 1) ou les Émirats arabes unis (cyclisme, Formule 1, football). Avec une différence notable, selon Carole Gomez: «LArabie saoudite na pas besoin du sport pour être reconnue et crainte sur la scène internationale.»

L’émir, sarkozy et platini à l’Élysée

Cette reconnaissance et cette respectabilité nécessitent de s’assurer les bonnes grâces d’autres puissances internationales. Dès 1995, le Qatar s’est rapproché des États-Unis, dont il est un allié régional privilégié. Mais c’est avec la France, qui a joué un rôle – obscur mais majeur – dans l’obtention du Mondial, que l’émirat a développé des liens multiples.

Au point qu’une expression persifleuse fasse de l’Hexagone «le pays coorganisateur officieux». Plusieurs enquêtes de Mediapart et de Radio France ont fait état du fameux dîner organisé à l’Élysée en novembre 2010, en présence de l’émir du Qatar, neuf jours avant l’attribution du Mondial. Dîner où Nicolas Sarkozy mena un intense lobbying auprès d’un Michel Platini réticent, alors président de l’UEFA et vice-président de la Fifa, afin de le convaincre d’user de son influence auprès du comité exécutif de l’organisme du football mondial en faveur du Qatar.

En échange de quoi? Cest lobjet de lenquête menée depuis 2016 par le Parquet national financier, qui a ouvert en 2019 une information judiciaire confiée à deux juges dinstruction, Marc Sommerer et Bénédicte de Perthuis. À ce sujet, «il ne faut pas se limiter à la diplomatie sportive», analyse Carole Gomez, mais aussi «politique, économique dans le secteur du luxe, de la culture, de limmobilier. La Coupe du monde est la partie émergée de liceberg». Une partie où trône également le rachat du PSG en 2011. Quant à la partie émergée, les soupçons se portent notamment sur des ventes d’armes et en particulier de Rafale: le contrat portant sur la vente à l’émirat de 24 chasseurs fut signé en avril 2014. Pour un montant de 6,3 milliards d’euros.

Alors, la coupe est-elle pleine? Condamnations mondiales, appels au boycott, cette diplomatie du sport – et de largent – aurait-elle atteint ses limites? Lattribution des jeux Asiatiques de 2029 à lArabie saoudite, alors même que la polémique mondiale bat son plein, permet d’en douter.

Malgré des signes encourageants comme le fait que «l’équipe nationale dAustralie ait pris la parole, cest inattendu», signale Carole Gomez. Peu d’acteurs du jeu, les premiers concernés, ont pris position. Cependant, «il y aura forcément un avant et un après», analyse Jean-Baptiste Guégan, qui estime qu’un «bilan sera fait» mais ne croit pas à une fin subite de cette diplomatie, «puisque ça marche», en termes de visibilité, de reconnaissance, de… diplomatie, donc.

Le chercheur évoque même un rapprochement entre l’Arabie saoudite et le Qatar via la chaîne Bein Sports, l’étendard télévisuel de cette diplomatie sportive, car «leur rivalité les dessert sur la scène mondiale». Mais, avec la mobilisation de la société civile, des ONG, des sponsors, «quelque chose est en train de se jouer, même si 2029 a montré que le monde du sport na pas tout à fait compris ce qui se passait», estime Carole Gomez.

La gouvernance du Comité international olympique et de la Fifa va-t-elle évoluer? Lattribution des Jeux 2036 devrait donner un élément de réponse. Si Doha les obtenait, raille Jean-Baptiste Guégan, «un siècle après Berlin, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée».

 

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À droite toute ?

3 Novembre 2022, 08:19am

Publié par PCF Villepinte

 L’école publique menacée

par les idéologies réactionnaires

L’accélération ces cinq dernières années d’une politique néolibérale déjà bien installée a montré une vraie porosité entre une droite gouvernementale et une extrême droite de plus en plus autorisée à avancer ses pions en toute impunité. Les dernières élections l’illustrent si c’était nécessaire.

Le précédent ministre de l’Éducation s’est montré particulièrement ecace pour rendre actives des convergences entre droite et extrême droite, montrant dans les prescriptions et autres décrets, comme dans sa gouvernance, que le néolibéralisme sait emprunter quand il en a besoin aux conservatismes les plus réactionnaires. Réaction qui s’en satisfait, malgré quelques oppositions, et renvoie l’ascenseur, comme à l’Assemblée nationale. 

Bien sûr il ne saurait être question d’assimiler les uns aux autres, mais il n’est pas possible non plus de totalement dissocier l’idéologie réactionnaire de l’extrême droite et les mises en marché d’un système ultra libéral installé depuis des décennies. 

L’emprise des marchés sur les choix politiques nationaux ne peut nous faire oublier que l’idéologie véhiculée par l’extrême droite se diffuse de différentes manières dans les esprits.

Avec une grande efficacité : on le voit dans le traitement de l’enseignement professionnel et la promotion de l’apprentissage le plus tôt possible, qui cumule une naturalisation des différences, le rejet d’une culture pour tous et un cadeau aux logiques du privé. On le voit dans la prescription de fondamentaux, dont la caractéristique est qu’ils ne le sont en rien, qui pour les uns sont le retour à une école mythifiée mais inégalitaire et pour les autres visent à l’employabilité de ceux qui n’ont pas le privilège d’être « méritants » ou « talentueux ».

Les intentions ne sont pas nécessairement les mêmes mais se rencontrent étonnamment ! Autoritarisme, chasse aux « pédagogistes » ou autres « islamogauchistes » pour imposer une pédagogie officielle, formation des enseignants exsangue, individualisation des apprentissages qui rend les élèves issus des milieux populaires responsables de leurs échecs scolaires, évacuation de la question sociale, instrumentalisation des savoirs à des fins idéologiques, mépris et haine de classe, mérite pour tout viatique, organisation hiérarchisée de l’école, pilotage par l’évaluation, laïcité dévoyée dans ses fondements… Les similitudes sont nombreuses.

Des chercheurs, des syndicalistes partagent leurs outils d’analyse, avec des illustrations sur la réalité du frontisme municipal en France, ou dans des pays comme le Chili et le Brésil, qui ont « montré le chemin » en matière de casse de l’école publique. Malgré des discours lénifiants, se joue à trop bas bruit une droitisation extrême des politiques éducatives. 

Ce numéro de Carnets rouges a pour ambition de participer à une réflexion collective sur la réalité des menaces qui pèsent sur le système éducatif, afin de les combattre pour imposer des transformations démocratiques aujourd'hui plus nécessaires que jamais.

Christine Passerieux

rédactrice de Carnets rouges

 

 

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Mobilisation dans les transports

3 Novembre 2022, 08:13am

Publié par PCF Villepinte

signer la pétition stopgalere.fr

Le 20 octobre, les communistes de toute l’Île-de-France ont lancé une grande campagne pour des transports en commun de qualité. Durant la journée, ce sont 200 militantes et militants qui ont diffusé et fait signer la pétition stopgalere.fr dans près de 40 gares des 8 départements de la région.

Rien ne va plus dans les transports franciliens : temps d’attente exponentiels, rames bondées, dysfonctionnements en cascade, salariés poussés à bout… Chaque jour, les transports publics franciliens s’effondrent un peu plus.

Cette campagne est à la fois un moyen d’expliquer comment le meilleur système mondial de transports urbains en est arrivé à ce seuil critique et de nommer les responsables de cette situation et, en premier chef, la Présidente de Région depuis 2016, Valérie Pécresse. Elle pose la nécessité d’une solidarité entre les usagers et les agents des transports mais montre qu’il est possible de faire autrement afin de sauvegarder le service public de transport encore plus à l’heure de l’urgence climatique.

Depuis 2016, Valérie Pécresse a accéléré le calendrier du processus de privatisation du réseau de transports. Au 1er janvier 2025, l’ensemble du réseau historique des bus de la RATP devrait être privatisé. Le dépeçage a déjà commencé avec l’ouverture à la concurrence qui s’accompagne d’une détérioration des conditions de travail des agents, variable d’ajustement financier pour que la filiale privée de la RATP puisse gagner des marchés dont le principal critère est le prix.

Ainsi, depuis le 1er août, les chauffeurs travaillent 59 minutes de plus par jour sans aucune augmentation de salaire. Leurs contrats de travail de droit public basculent vers le droit privé. Des milliers d’agents ne savent pas pour qui et dans quelles conditions dégradées ils travailleront dans quelques mois. Cela engendre des démissions de plus en plus nombreuses qui s’additionnent à la pénurie générale et inédite d’agents des transports.

Pour les usagers, cette situation se traduit par moins de bus, de métros et de trains. Cette baisse de l’offre s’ajoute à celle votée en octobre dernier par la droite régionale au prétexte du Covid, alors que les usagers revenaient déjà vers les transports en commun. Ces décisions politiques accumulées prises par Valérie Pécresse et votées par les droites régionale et macroniste plongent les transports dans une situation chaotique. Et alors que la dégradation était vécue, au quotidien, par les usagers, Valérie Pécresse a annoncé une hausse importante des tarifs pour l’année prochaine afin de combler le trou financier de 750 millions € pour le budget de 2023.

La campagne stopgalere.fr porte des propositions alternatives.

Il est possible d’épargner le porte-monnaie des usagers et de financer les transports en commun avec une hausse du versement mobilité, une augmentation de la taxation des transactions immobilières ou une création de taxe des jets privés… Cela permettrait de geler les tarifs, d’assurer le droit à la mobilité de tous en rendant notamment gratuits les transports pour tous les moins de 18 ans, mais aussi d’assurer le financement des investissements à venir. Tout est affaire de choix politique !

Il est aussi possible de stopper la privatisation des bus. Rien n’y oblige, pas même les directives européennes. Tout est, une nouvelle fois, affaire de choix politique. C’est aussi pour cela qu’il est indispensable de faire entendre les propositions communistes au Parlement.

Les usagers doivent donc s’en mêler. Pour prolonger cette pétition, une série de réunions publiques avec les syndicats, les associations d’usagers, les autres forces politiques… aura lieu dans les prochaines semaines avant le vote du budget d’Île-de-France mobilités le 7 décembre prochain.

L’ampleur de la mobilisation peut déjouer le mauvais scénario que les libéraux ont écrit pour les transports. C’est possible ! C’est à quoi nous nous emploierons les prochaines semaines.

Céline Malaisé

présidente du groupe communiste Région Île-de-France

membre du CN

 

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