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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

retraites

30,7 milliards d'exonérations de cotisations sociales pour les employeurs en 2008...

7 Avril 2010, 15:32pm

Publié par PCF Villepinte

 

30, 7 milliards d’euros ! C’est le montant record d’exonération de cotisations de Sécurité Sociale accordée en 2008 par l’Etat aux employeurs. C’est l’agence Acoss* qui révèle l’ampleur de ces cadeaux fiscaux, qui suivent un rythme annuel dynamique, en progression de +13,1% par rapport à l’année précédente (13,5% en 2007 et 13,6% en 2006). Il paraît que c’est pour sauver des emplois ! Tous ceux qui ont perdu leur emploi depuis un an et demi peuvent témoigner de l’efficacité d’une telle politique.


7 avril 2010

Ainsi faut-il rappeler au moment ou le déficit de la Sécurité Sociale, qui dépassera les 30 milliards d’euros en 2009, est brandi pour justifier de nouvelles restrictions de dépenses que chaque année l’Etat laisse à la charge de l’organisme plus de 2 milliards d’euros d’exonération non compensées ; ce qui porte le montant total pour dix années d’exonérations non compensées par l’ETAT à 25,6 milliards d’euros !

Le PCF propose l’arrêt immédiat de cette politique de cadeaux fiscaux et d’exonérations de cotisations sociales. Autant de moyens financiers qui manquent à la sécurité sociale au moment où elle en aurait tant besoin. Un argument de plus pour montrer que les moyens existent pour sauver le système de retraites par répartition, garantir un droit à la retraite à 60 ans pour tous et une augmentation des pensions de retraite.

Les moyens existent pour consolider et moderniser notre « modèle social » pour peut que l’on prenne l’argent où il est !

* ACOSS : Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale

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Pouvoir d’achat des retraités

7 Avril 2010, 15:17pm

Publié par PCF Villepinte

 

Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites

La Fondation Copernic et l’association Attac lancent une pétition pour une "vaste mobilisation citoyenne" sur les retraites, demandant une taxation des profits pour s’attaquer aux déficits et la fin de "l’idéologie absurde du travailler toujours plus".

"Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne pour stopper cet engrenage", écrivent l’association altermondialiste Attac et la Fondation Copernic, qui rassemble notamment des universitaires et des acteurs du mouvement social.

Soulignant que les réformes des retraites menées depuis 1993 "ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20%", elles jugent que le gouvernement prépare un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein et un recul de l’âge légal minimal.

"Ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes", déplore le texte de la pétition.

"La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie", poursuivent ses auteurs pour qui l’objectif principal serait de rassurer les marchés financiers.

Pour régler le problème des déficits, le texte propose comme alternative "un accroissement des prélèvements sur la richesse produite", visant particulièrement les profits pour "en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers".

Le texte comptait près de 500 premiers signataires à la mi-journée.

L’appel peut être signé sur www.appel-retraite.eu.org

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique, car toutes les dispositions prises (calcul sur les vingt-cinq meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen œ†niveau de la retraite par rapport au salaire œ†passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié(e)s les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite. Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir. Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un autre par points ou par comptes notionnels.

Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié(e)s pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps. La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques. Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité(e)s, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité. La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité(e)s, l’idéologie absurde du "travailler toujours plus" et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux pour stopper cet engrenage.

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RETRAITES

31 Mars 2010, 17:44pm

Publié par PCF Villepinte

La pauvreté revient chez les retraités

La hausse de 0,9 % des pensions du régime général, en décalage complet avec l’évolution des dépenses, annonce une aggravation du phénomène de paupérisation, constaté par les associations caritatives.

Les syndicats revendiquent : plus de retraite au-dessous du smic ! « Une provocation ! », ont réagi, en chœur, l’ensemble des organisations syndicales de retraités à l’annonce de la revalorisation de 0,9 %, au 1er avril, des pensions versées par le régime général de la Sécurité sociale. Une pichenette qui laisse augurer, pour les quelque 12 millions de pensionnés, une nouvelle année de recul de leur pouvoir d’achat. Á titre d’exemple, les mutuelles santé ont augmenté leurs tarifs, au 1er janvier, d’environ 5 %, et GDF Suez vient d’annoncer une hausse du prix du gaz de 9,7 % à compter d’avril.

Santé, énergie, deux postes de dépenses contraintes, incompressibles, qui pèsent proportionnellement plus lourd dans le budget des retraités. La facture énergétique est souvent plus salée pour eux, qui « doivent chauffer toute la journée. Et il a fait très froid cet hiver », souligne Françoise Vagner, secrétaire générale de l’UCR-CGT, dénonçant « un écart grandissant entre le niveau des pensions et les dépenses pour vivre ». L’inflation, qui sert de base au calcul de la revalorisation des pensions, et que l’Insee prévoit, pour 2010, un peu au-dessus de 1 %, ne reflète pas le coût de la vie réel pour les faibles revenus, ceux des retraités comme, au demeurant, ceux des salariés, renchérit François Hun, dirigeant de l’UCR-CFDT. L’impact de ce décalage est bien sûr particulièrement rude pour les petites pensions. Selon les syndicats, « 4 millions de retraités perçoivent le minimum contributif » (590,33 euros) et « plus de cinq millions entre 800 et 1 100 euros ». Rien d’étonnant dès lors si les organisations de solidarité constatent, à l’unisson, l’arrivée dans leurs permanences d’un nombre croissant de personnes âgées. Des hommes et des femmes qui vivent comme « une injustice, une humiliation, de devoir demander de l’aide après avoir travaillé toute leur vie », observe Françoise Vagner.

La pauvreté fait son retour chez les aînés, et le phénomène risque d’empirer : les prochaines vagues de retraités subiront l’impact, sur leurs pensions, de carrières davantage touchées par le chômage et la précarité. Et la facture sera aggravée si, comme le projette le gouvernement, les conditions d’accès à une pension à taux plein sont encore durcies par un nouvel allongement de la durée de cotisation. Pour l’heure, les syndicats exigent à l’unanimité qu’il n’y ait plus de retraite au-dessous du smic. Et au gouvernement qui prétend que « les caisses sont vides », ils répondent que « les retraités ne doivent pas être la variable d’ajustement de la crise ».

Yves Housson

- Á Nice, des retraités ne mangent plus à leur faim.
Un reportage à découvrir dans l’Humanité de jeudi 1er avril

Et notre dossier Retraites

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Réforme des retraites

26 Mars 2010, 16:37pm

Publié par PCF Villepinte

La réforme des retraites au salon des seniorsretra


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Retraites

25 Mars 2010, 18:59pm

Publié par PCF Villepinte

Retraites : une sauce idéologique concoctée par la droite (Olivier Dartigolles - PCF)


Intervenant le 24 mars, à l’issue du Conseil des ministres sur le dossier des retraites, le Président de la République assure ne pas vouloir « passer en force » mais... « dans les six mois ». Appelant chacun « à abandonner les postures partisanes », le chef de l’Etat promet « des mesures nécessaires et justes » pour répondre à « l’inquiétude des français ».

Voilà, en peu de mots, la sauce idéologique concoctée par la droite pour imposer un report de l’âge légal de départ à la retraite avec la poursuite de la hausse de la durée de cotisation.

La feuille de route du ministre Woerth, spécialiste du passage en force dans les restrictions budgétaires est claire : ne pas tenir compte de l’exaspération exprimée dans les urnes et du record historique d’abstention, poursuivre le travail de casse du système social français fondé sur la solidarité nationale.

Le PCF sera de toutes les initiatives de large rassemblement visant à faire échouer un projet présenté par la droite comme le chantier prioritaire de l’année 2010, et appelle à un grand débat national pour garantir le financement par répartition.

La retraite à 60 ans est un droit, un temps utile à chacun. Voilà pourquoi, le PCF propose 3 pistes pour pérenniser notre système de retraites :

- Imposer, au patronat, de taxer le capital et particulièrement la finance qui détruit plus qu’elle ne participe à la solidarité nationale.

- Supprimer les 30 milliards d’exonération de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises. Ces cadeaux au patronat n’ont créé, ni sauvé aucun emploi, pire ils ont permis aux entreprises de mobiliser des capitaux pour les exporter afin de financer leurs délocalisations.

- Prendre toutes les mesures pour assurer le plein emploi et de bons salaires en instaurant un système de sécurité-emploi-formation car la véritable cause des déficits actuels des caisses de retraite est le produit du défaut de cotisations sociales dû au chômage de masse et au blocage des salaires.

Olivier Dartigolles, Porte-Parole du PCF

Paris, le 24 mars 2010.

 

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Manifestation des retraités devant l'assemblée

25 Février 2010, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

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Retraites

24 Février 2010, 09:20am

Publié par PCF Villepinte

Les dangereux pas de deux d'Elisabeth Guigou

 

Invitée ce samedi 20 février de « Salut les Terriens », l’émission de Thierry Ardisson sur Canal+, Elisabeth Guigou (Députée PS) a confirmé le dangereux « pas de deux » auquel se livre le Parti socialiste sur la question des retraites entre autres.

Face à un Eric Woerth déterminé à faire avaler la pilule de la mise en cause de la retraite à 60 ans, l’animateur vedette avait pourtant enfoncé un coin dans l’offensive sarkozyste contre les retraites, en diffusant – une fois n’est pas coutume – un petit reportage interrogeant le téléspectateur sur les fausses alternatives sur le sujet.

Raillant « les 3 seules perspectives réalistes selon la droite » (allongement de la durée de cotisation – baisse des pensions – recul de l’âge de la retraite) pour résoudre la question du financement, Ardisson évoquait – comme piste jusqu’à lors inexplorée - les 80 milliards € d’évasion fiscale, les 20 milliards € d’exonération de charges des entreprises, les milliards accordés aux banques et aux entreprises de l’automobile, etc… pour en conclure que, peut-être fallait-il « avoir le courage de prendre l’argent là où il est ! ».

Une éventualité que balaiera d’un revers de main… E. Guigou, qui affirma – avec le ton grave de circonstance – qu’il ne « fallait pas mentir aux Français » (sur la possibilité de mobiliser cet argent, NDR) et qu’il faudrait bien en passer par des solutions douloureuses !

Et de s’en prendre au ministre sarkozyste, seulement coupable d’être « inéquitable » pour porter des réformes « douloureuses mais inévitables » et donc de ne pas savoir s’y prendre en la matière !

Autrement dit, « faites un petit geste contre les riches et la mise en cause de la retraite à 60 ans sera une formalité dans l’opinion publique »… Woerth put alors rentrer chez lui, le sourire aux lèvres, heureux d’avoir pu compter sur la Députée socialiste pour convaincre les Français qu’ils devraient travailler plus vieux.

Dans ce débat très consensuel, le téléspectateur n’aura donc eu que l’animateur-télé pour entendre une voix discordante sur le dossier des retraites. De quoi se dire que le 14 mars prochain, lors du premier tour des élections régionales, les salariés inquiets de voir mis en cause la retraite à 60 ans avaient de bonnes raisons d’adresser une bonne gauche à Sarkozy… Et pas seulement à lui !


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Retraite : les Français prêts à se mobiliser

23 Février 2010, 07:01am

Publié par PCF Villepinte


D’après notre sondage exclusif CSA-L’Humanité, 65 % des Français sont prêts à soutenir la journée de mobilisation du 23 mars décidée par les syndicats, ils font plus confiance aux syndicats qu’au gouvernement et au Medef pour trouver des solutions.
Témoignages de retraités du Nord.


Nord, correspondance.

Avec leurs pensions, en économisant sur tout, ils arrivent tout juste à s’en sortir Ils ont consacré leur vie au travail ou à élever leurs enfants. Á l’âge de la retraite, ils doivent tout calculer pour pouvoir se payer le minimum. Ils ne s’en sortent qu’au prix d’une rigueur quotidienne. Qu’ils vivent en couple ou seuls, des retraités du Nord témoignent.

Dans le Nord, à Haubourdin, la savonnerie Lever était là depuis 1914. Une « bonne boîte ». Mimi s’y voyait jusqu’à la retraite. Mais en 2000, l’usine a fermé. Cinq ans de chômage, cinq ans de perdus sur la retraite complémentaire. Jamais il n’est parti en vacances du temps ou il travaillait, nuit et jour. Son épouse a élevé les trois enfants, et cumulé quelques « petits boulots ». Son secret à elle pour « bien vivre » : traquer les promotions sur les prospectus, méticuleusement, depuis toujours. « De plus en plus compliqué avec tous leurs trucs pour nous faire croire qu’un produit vaut le coup ! » Les cahiers de comptes du couple sont tenus à jour, au centime près, depuis toujours. Á soixante-quatre ans, Mimi a même déjà tout réglé côté obsèques. « Pour ne pas peser sur les enfants », qu’il faut parfois encore aider financièrement bien qu’ils aient plus de quarante ans. Maintenant, les vacances et le resto de temps en temps, c’est possible. Un « luxe » que ce couple d’ouvriers doit à une rigueur implacable.

« C’est depuis que je suis en retraite que je paye des impôts »

Rose-Marie, soixante-cinq ans, n’a pas d’enfant et c’est son grand regret. Dès quatorze ans, ouvrière du textile puis auxiliaire de vie à domicile, au smic, veuve depuis 2002. Son mari, ouvrier du bâtiment, a vécu le chômage, l’intérim et la longue maladie. La petite maison en impasse (en « courée », comme on dit dans le Nord, à Loos) a été acquise pour 30 000 francs il y a trente ans, « avec beaucoup de travaux et même pas de toilettes ». Encore aujourd’hui la salle de bains est au fond du jardinet. « J’ai 900 euros par mois de retraite et environ 300 euros de pension de réversion de mon mari, et c’est depuis que je suis en retraite que je paye des impôts, 55 euros par mois ! » s’insurge-t-elle. « Heureusement », elle aime manger des abats, se fiche un peu d’avoir des meubles dépareillés, et réussit à faire durer les chaussures dans lesquelles elle se sent bien. « J’ai une voiture aussi… », soupire-t-elle. Un poids financier pour se garantir une autonomie, même si elle ne s’en sert qu’au minimum, pour la faire durer elle aussi. Rose-Marie n’a jamais pris le train de sa vie. Sa consommation d’électricité a diminué, mais « la facture a augmenté de 3 euros par mois » ! Pas question pourtant de renoncer au médicament qui soulage sa hernie hiatale. Même s’il est de moins en moins bien remboursé, il lui évite pour l’instant une opération. Elle en veut surtout à l’euro, Rose-Marie. « La laitue est passée d’un coup de 3 francs à 1,50 euro et la retraite n’a pas augmenté d’autant ! »

« Travailler plus, pour gagner moins ! », peste Christian

Odette, soixante-quatre ans, et Christian, soixante-cinq ans, sont, « heureusement », eux aussi propriétaires. « Mais pourvu que la chaudière ne lâche pas cette année. » Cinq enfants qu’ils ont tous menés au bac ou au BEP. Ouf ! Ils ont tous une situation. Des ménages toute sa vie, Odette. Christian, dix ans pour retrouver un emploi après un licenciement. Pas les moyens de prendre une assurance pour le prêt de la maison, remboursé péniblement. Avec 1 400 euros de retraite pour deux, « on végète ». Ils récupèrent l’électroménager quand les enfants se payent du neuf, font les courses dans les « discounts » et les boucheries arabes de Lille-sud. Christian a décidé de retravailler un peu. Six semaines d’extra, au smic, au marché de Noël 2008. Résultat : imposable de 80 euros, donc redevable de la taxe d’habitation de 540 euros et 6 % de perte sur le montant de la retraite. « Travailler plus, pour gagner moins ! », peste Christian. Alors, ils attendent le rappel pour payer la facture d’eau. Et quelquefois, ils envoient sciemment le chèque sans signature, pour retarder encore l’échéance de quelques jours… Diabétiques tous les deux. « Mon veinotonique n’est plus remboursé, donc pas de générique et une boîte qui vient encore d’augmenter de 1 euro », commente Odette. Christian appréhende les dépassements d’honoraires dans le cadre de ses problèmes d’yeux. Déjà deux greffes de cornée. Cinéma et cirque une fois par an et dernièrement un voyage à Saumur. « Nos sorties, ce sont des cadeaux de nos enfants. » La maman de Christian, quatre-vingt-neuf ans, souffre de la maladie d’Alzheimer. La maison de retraite, c’est 2 000 euros par mois, qu’elle peut encore payer grâce à la vente de sa propre maison. Pour combien de temps ? « Si un jour on a besoin d’être placés, on aura peut-être droit à un petit lit pour deux », ose plaisanter Odette, qui a surtout « peur, peur, peur pour les générations à venir » et pour ses quatorze petits-enfants.

Laurence Mauriaucourt

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Retraites :

21 Février 2010, 20:38pm

Publié par PCF Villepinte

Les retraités ont de bonnes raisons de revendiquer !

 

Pour beaucoup de retraités, la fin de l’activité de salarié, les débarrasse enfin des horaires de travail, des pressions de la hiérarchie, de la crainte parfois de la perte de son emploi. Pour autant vivent-ils ce dont-ils rêvaient il y à quelques années ?

Les pensions permettent-elles à chacun de satisfaire les besoins élémentaires d’assurer son indépendance, de se nourrir, se soigner correctement, de sortir au cinéma, au théâtre, de voyager selon ses désirs ?

Après plusieurs réformes (selon le Larousse : "en vue d’améliorer") le montant des retraites est abaissé et leur revalorisation devient insignifiante au prétexte qu’il existe un déficit et qu’il serait aujourd’hui nécessaire de maitriser les dépenses pour ne pas aller droit dans le mur !


21 février 2010

Les retraités subissent la crise dont ils ne sont, pas plus que les salariés, responsables. Les dérembousements des médicaments, les dépassements d’honoraires des médecins, les forfaits hospitaliers, les franchises médicales, pénalisent principalement les retraités qui ont davantage besoin de soins médicaux après un vie de travail !

Pour le gouvernement et le patronat les retraités deviennent un coût ! Oubliés les services rendus au développement de l’entreprise, à la famille, à l’Etat ! Ils ne cessent de tenir, à l’égard des retraités des discours culpabilisateurs, moralisateurs et conduisent à la division des générations en exprimant que ce sont nos enfants qui vont subir les coût des déficits si la réforme des retraites ne modifie pas les financements.

Bien évidemment, pour moderniser la France, il n’y a pas d’autres solutions que de retarder l’âge de départ, de relever les cotisations sociales des salariés et des retraités (ils paient la CSG et la CRDS) et de maitriser les pensions !

Le président de la République annonce deux grands chantiers en 2010 : Une nouvelle réforme de la retraite. Et une réforme sur la dépendance. Pas d’illusions à se faire, il s’agit une fois de plus de s’en prendre à ce qu’il reste de la solidarité nationale pour la transférer vers le secteur de l’assurance privée. Pour la dépendance, de viser à faire payer par les malades et leur familles les frais encourus pour l’aide à domicile ou le placement en établissement médicalisé ! A l’inverse, on entend jamais parler de profits qui s’accumulent, des dividendes versés aux actionnaires, des parachutes dorés, des salaires mirobolants des grands PDG, du train de vie du chef de l’état sarkozien ! Celà démontre, si besoin est, que les retraités doivent se préoccuper et se mobiliser pour leur avenir, et que même en retraite il faut continuer à lutter pour porter des revendications !

Nous n’ escamoterons pas la question du financement des retraites. Comme pour l’ensemble de la Sécurité Sociale, il faut arrêter les exonérations des cotisations sociales patronales, il faut instituer une taxation des revenus financiers au niveau des cotisations des salariés. Pour le MEDEF, le principal obstacle à la compétitivité de l’économie française serait le coût du travail excessif, qui tiendrait d’abord aux poids exagéré des cotisations sociales. Pour nous, la principale pression qui pèse sur le développement économique est celle imposée par les actionnaires. En 1985, les dividendes représentaient 0,5% de la valeur ajoutée des entreprise non financières. Aujourd’hui, c’est plus de 25% qui sont détournés par les actionnaires !

Ainsi pour le PCF, le problème de l’économie française, c’est la dévalorisation du travail dont témoignent la baisse des salaires dans la valeur ajoutée (la part des salaires dans la valeur ajoutée, stable depuis le début des années 1990 est inférieure de 3 points à son niveau des années 1960), la persistance d’un chômage massif et le développement de la précarité qui permet aux employeurs de bénéficier d’exonération de cotisation sociales.

Aujourd’hui, nous n’avons pas le choix, il faut hausser le ton et renverser le capitalisme ultralibéral européen pour imposer la solidarité nationale dans les financements de la Sécurité Sociale et des retraites par le partage des richesses produites.


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MG Buffet sur France Info

16 Février 2010, 17:14pm

Publié par PCF Villepinte

 

3 propositions pour garder la retraite à 60 ans

mgbmardi 16 février 2010



 

Sur France Info, le 16 février, Marie-George Buffet a rappeler qu’il y a des solutions pour garder la retraite à 60 et avoir de bonnes retraites. Elle formule 3 propositions simples.

- revenir sur les exonérations de cotisations sociales d’entreprises = 30 milliards d’euros qui rentrent dans les caisses de retraites

- faire cotiser les revenus financiers = 22 milliards d’euros qui rentrent dans les caisses de retraites

- avec une vraie politique industrielle en France, il y aurait 100 000 chômeurs en moins = 2 milliards d’euros qui rentrent dans les caisses de retraites

 

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