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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

retraites

RETRAITES PUBLIC PRIVE: Tous concernés !

14 Janvier 2020, 11:21am

Publié par PCF Villepinte

 

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L'ENJEU

13 Janvier 2020, 08:44am

Publié par PCF Villepinte

                                              

Tous les affidés du pouvoir et autres éditocrates misaient sur un essoufflement, sur la division et la fatigue des grévistes. Il n’en est rien. 

Et dans l’air, comme le chant commun d’une détermination, quelque chose de puissant nous étreint. Les porte-flambeaux du trente-sixième jour de grève continuent de toiser crânement l’histoire sociale. Ils délivrent un message en ampleur. Le combat du possible, mature et responsable face à toutes les générations. Tous les affidés du pouvoir et autres éditocrates misaient sur un essoufflement, sur la division et la fatigue des grévistes, imaginant que l’opinion publique allait flancher elle aussi. Ces âmes insensibles parleront, commenteront, minimiseront, bref, elles diront bien ce qu’elles voudront: il n’en est rien! Ce 9 janvier dresse face à elles un «cercle de la raison» qu’elles feraient bien d’entendre, maintenant.

Un million et demi de personnes ont encore manifesté partout en France. Public, privé, le nombre de grévistes dépasse d’ailleurs les prévisions. Le vent déjà levé depuis début décembre décoiffe cette fois les plus pessimistes. Emmanuel Macron et Édouard Philippe, avant même les nouvelles mobilisations prévues ce samedi, ont désormais un problème de taille dont ils ne sortiront pas indemnes politiquement. S’ajoutant à leur attitude provocatrice et à leur manière de transformer toute négociation en mascarade, ils ne peuvent plus tabler sur la mise en douceur dans les clous des contestataires à leur réforme de classe, qui ouvrirait la voie à une retraite à points d’individualisation forcée, antichambre d’un système par capitalisation.

À en croire la petite musique qui nous saoule les oreilles depuis les fêtes, nous savons déjà ce qu’ils pourraient tenter. Le fameux «âge pivot» serait ainsi la clef de voûte d’un éventuel «apaisement», et l’assouplissement de ses principes une «porte de sortie» honorable afin de rallier ce qu’ils nomment les «syndicats réformistes». Mais la vérité nous oblige: l’âge pivot n’est que l’arbre qui cache l’ensemble de la forêt, celle d’une réforme si régressive qu’elle en est devenue un enjeu de civilisation – qui mériterait un vaste débat redéfinissant ce que pourraient être un progrès partagé hérité du CNR, une justice sociale, une solidarité, un recul des inégalités… et un partage des richesses.

Car, pendant ce temps-là, le «ruissellement», lui, continue, tel un geyser, d’abonder vers le haut sans aucune conscience du péril symbolique qu’il délivre. Le Noël des premiers de cordée arrive mi-janvier, mais il s’annonce sous les meilleurs auspices: avec 60 milliards d’euros, les liquidités restituées aux actionnaires du CAC 40 dépassent, en 2019, le record de 2007. Une orgie financière. Ces puissants-là continuent de se gaver en toute impunité et ne rêvent ni de cortèges ni de poésie. Eux n’ont pas besoin de se mettre en grève pour sauver leurs régimes (très) spéciaux. Ils s’enrichissent sans même travailler, juste en dormant.

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 10 janvier 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin à

 

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Que le Premier ministre en prenne bonne note, notre exigence du retrait de la réforme n'est pas provisoire !

13 Janvier 2020, 08:39am

Publié par PCF Villepinte

PCF 11 01 2020

Le Premier Ministre a annoncé dans un courrier aux syndicats son intention de "retirer provisoirement" l'âge pivot du projet de loi. 

C'est un premier recul ! Après plus d'un mois de grèves et de manifestations massives, le gouvernement est en difficulté face à un mouvement social toujours majoritaire dans le pays.

Que le Premier ministre en prenne bonne note, notre exigence du retrait de la réforme n'est pas provisoire. 

En effet, cette annonce ne règle en rien le fond du problème. Alors que la part des retraités va augmenter dans les années qui viennent, le gouvernement veut limiter les dépenses pour les retraites à 14% du PIB. Il refuse d'élargir l'assiette des cotisations en mettant à contribution les revenus financiers des entreprises. Il ne veut pas non plus remettre en cause la politique d'exonération des cotisations sociales dont bénéficient les entreprises. Il prépare donc en réalité une baisse des pensions pour les futurs retraités. 

Le projet de loi doit désormais être entièrement retiré et de vraies négociations doivent s'ouvrir sans préalable.

 

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Retraites: Un choix de société

8 Janvier 2020, 09:35am

Publié par PCF Villepinte

 

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La mobilisation continue !

8 Janvier 2020, 08:02am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 08/01/2020 par PCF

La mobilisation continue !

https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/11220/attachments/original/1578468707/visuel-retraites_%286%29.jpg?1578468707Cela fait maintenant plus de trente jours que les grèves et mobilisations contre le projet de réforme du gouvernement ont débuté. La grève s’est inscrite sur le temps long, paralysant toute une partie de l’économie depuis près d’un mois. Le gouvernement avait probablement misé sur les vacances et les fêtes de fin d’année pour mettre fin à la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.

La période des fêtes étant souvent peu propice à la mobilisation et les différentes perturbations auraient dû permettre de mettre à dos une bonne partie de l’opinion publique à l’encontre des grévistes. Alors que nous rentrons dans la sixième semaine de mobilisation, nous pouvons faire le constat que cela n’a pas eu l’effet escompté. Le taux de grévistes reste encore très haut, et les derniers sondages d’opinion montrent qu’une majorité de Français, particulièrement de jeunes, soutiennent la mobilisation.

Alors que cela fait maintenant plus d’un mois que la mobilisation est lancée, le gouvernement continue de jouer sur les divisions. Il a beau dire que cette réforme est là pour assurer aux nouvelles générations d’avoir le droit à une retraite, il n’en est rien. Plus c’est gros plus ça passe. Alors que le gouvernement est en train de détruire le système de retraites hérité du Conseil national de la Résistance, il annonce en même temps que cela permettra de préserver le droit au repos pour les générations futures.

Il est où le droit au repos pour les nouvelles générations dans le nouveau système ? En plus de repousser le départ à 64 ans, le gouvernement a annoncé que seules les nouvelles générations (nées après 1975) connaîtront le système par points. Ainsi, au lieu de calculer les pensions sur les 25 meilleures années, l’ensemble de la carrière sera considéré, dont les débuts de carrière à temps partiel et mal payés.

Sans parler de la valeur du point qui sera réévaluée tous les ans, avec pour limite que l’ensemble des dépenses ne dépasse pas 14 % du PIB. Quoi que dise le gouvernement, en plus d’un départ tardif à la retraite, cette réforme ne pourra entraîner qu’une diminution du montant des pensions. Même Georges Orwell n’a pas été aussi loin dans son novlangue. Au même moment où le gouvernement dit préserver le droit au repos pour les jeunes d’aujourd’hui, il le détruit.

Les jeunes ne sont pas dupes et se mobilisent

Les jeunes ont très bien compris qu’ils allaient être les grands perdants de la réforme. Pendant la première quinzaine de décembre, ils se sont mobilisés contre le projet de réforme aux côtés des syndicats. Pendant les vacances, les jeunes communistes ont continué de se mobiliser aux côtés des grévistes. Dans de nombreuses fédérations, le Mouvement jeunes communistes a participé aux différentes manifestations, actions de blocages, piquets de grèves, assemblées générales... Dans certaines fédérations, le MJCF a même initié des actions pour financer les caisses de grèves.

Dès la rentrée de janvier, les jeunes se mobilisent. Dans les universités, où malgré les grèves dans les secteurs de transports de nombreuses universités ont décidé de maintenir les partiels de début d’année. C’est notamment le cas pour les universités parisiennes, où certaines universités n’hésitent pas à proposer des solutions plus folles les unes que les autres. Mention spéciale pour l’université de Nanterre, où la présidence a été jusqu’à proposer aux étudiants de dormir dans des gymnases pour pouvoir se rendre aux examens le lendemain. Les étudiants se sont mobilisés dès lundi 6 janvier dans un certain nombre d’universités pour bloquer leur lieu d’enseignement afin de décaler les partiels. Dans les lycées aussi, où les jeunes communistes sont présents dès les premières heures de la rentrée pour informer les lycéens de cette réforme et les mobiliser pour les prochaines dates de manifestation.

Cette semaine est déterminante pour la lutte contre le projet de réforme. Partout en France les jeunes communistes se mobilisent et vont continuer de mobiliser et organiser les jeunes pour être le plus nombreux possible dans les rues le 9 et le 11 janvier pour arracher la victoire.

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.

 

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Qu'est ce que cela veut dire, une carrière complète ?

7 Janvier 2020, 14:22pm

Publié par PCF Villepinte

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Carte des mobilisations en Publié le France 6 janvier 2020

7 Janvier 2020, 11:09am

Publié par PCF Villepinte

 

 

Temps de lecture : 1 min.
Des manifestations partout dans le pays… tous les lieux et horaires visibles en un clic !
Une carte de France des mobilisations

Pour prendre la mesure de ce qui ce qui se prépare dans le pays, des luttes, manifestations, rassemblements… La CGT a mis en place une carte des mobilisations enrichie par l'ensemble des organisations syndicales qui la compose.

Après le 5 décembre, le 10 décembre : un moment décisif

Alors que l’appel à manifester et à faire gréve du jeudi 5 décembre été suivi massivement, la date du 10 décembre s’affirme toujours plus comme un rendez-vous incontournable pour des millions de salarié·e·s et pour que celles et ceux qui ne sont pas inscrit·e·s puissent trouver le lieu où ils pourront manifester, la CGT vous propose cet outil permettant de collecter et de rendre visible en temps réel les rendez-vous que les organisations syndicales ont prévu, souvent de façon unitaire, sur l’ensemble du territoire.

 

Carte des mobilisations en France
Accéder à la carte ici

 

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Niveau de vie. Par points ou non, la réforme n’épargne personne

27 Décembre 2019, 11:06am

Publié par PCF Villepinte

Vendredi, 27 Décembre, 2019

L'Humanité Pierric Marissal

Si le passage à la retraite à points frapperait les plus jeunes, les autres seraient aussi touchés par le projet du gouvernement. Ce dernier exige de réaliser 30 milliards d’euros d’économies d’ici à 2030, qui se concentreront sur les personnes nées entre 1960 et 1975.

Vous pensiez être épargné par la réforme des retraites, car le passage au système à points ne vous concerne pas? C’était sans compter la mise en place de l’âge pivot, la solution privilégiée par l’exécutif pour couper dans les dépenses. Parmi les grands enfumages du gouvernement, affirmer que les personnes nées avant 1975 ne seront pas concernées peut tenir la palme. Le premier ministre a ainsi affirmé sa volonté de mettre en place des «mesures d’équilibre» avant la généralisation du système à points (en 2037), lesquelles toucheront les personnes nées entre 1960 et 1975. En se basant sur les prévisions du Conseil d’orientation des retraites (COR), il entend réaliser 30 milliards d’économies à l’horizon 2030 à leurs dépens.

 

 

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Déclaration commune : Une réforme des retraites, oui mais pas celle-là!

23 Décembre 2019, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 20/12/2019 par PCF

Déclaration commune : Une réforme des retraites, oui mais pas celle-là!

Ensemble, Europe Écologie Les Verts, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche Républicaine et socialiste, GénérationS, Les Radicaux De Gauche, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Pour une Écologie Populaire, Place Publique, République et socialisme, Union des démocrates et Écologistes

 

Le Premier Ministre s’est exprimé mais rien ne change.

Le Premier Ministre assure qu’il n’y a pas d’autres choix que de travailler plus longtemps pour améliorer notre système de retraite. Nous lui répondons le contraire : Il y a d’autres choix.

Notre pays vit une crise sociale majeure. La colère des français-es contre la réforme des retraites du gouvernement est à la mesure des deux ans et demi de régression sociale, de mauvais coups portés contre la grande majorité de nos concitoyen-nes, contre nos services publics et  devant l’absence de politiques permettant de répondre à l’urgence sociale et climatique.

Nous, forces politiques issues de la gauche et de l’écologie, condamnons la méthode et le fond de cette réforme des retraites confirmés par le Premier Ministre qui va aggraver la situation des retraité-es et futurs retraité-es de notre pays. Nous demandons que le gouvernement engage de véritables négociations, sans imposer une réforme dont il ne sait pas lui même simuler les conséquences. Nous demandons que s’ouvre un vrai débat qui mette en balance toutes les propositions pour améliorer le système de retraite actuel sans régression sociale.

Le dépôt du projet de loi constituerait un passage en force alors même qu’il n’est soutenu que par le MEDEF et le parti présidentiel. Il doit être retiré pour apaiser la situation, renouer les fils du dialogue et sortir de la situation de blocage du pays. 

Nous partageons ensemble le même diagnostic : le système de retraite actuel n’est pas déficitaire comme l’affirme le gouvernement et ne le deviendra que si les choix budgétaires injustes faits par ce gouvernement n’étaient pas corrigés. Aucune raison budgétaire ou démographique n’impose d’exiger des Français un sacrifice sur leur pension pour sauver notre système de retraite.

Quand les hôpitaux, l’éducation, les forces de l’ordre, la justice, demandent plus de moyens, quand la population réclame plus de services et de répondre l’urgence écologique et climatique, nous devons sans délai changer de cap. 

Nous dénonçons la méthode du gouvernement qui communique sur un supposé “dialogue” mais “en même temps” renvoie aux partenaires sociaux le devoir de trouver des mesures d’économie en un temps record, là où le débat demande du temps et alors qu’aucune urgence n’existe. Mais la méthode est rodée, c’est celle déjà imposée avec l’assurance chômage et qui conduit à la précarisation d’un million sept cent mille chômeurs. 

A l’écoute des besoins de la population, nous voulons offrir aux françaises et aux français des pensions permettant de vivre dignement, supprimer les insupportables inégalités existant entre les femmes et les hommes et une meilleure prise en compte de la pénibilité, des carrières longues ou hachées. Nous voulons garantir aux plus jeunes un haut niveau de protection sociale, dans une France solidaire entre les générations et sans dette écologique.

Toute personne a droit à une retraite en bonne santé et cet objectif doit être le fil rouge de la réforme à venir. Ce projet doit assurer à toutes et tous des conditions de vie digne et une insertion sociale tout au long de la vie.

Ensemble, nous proposons d’améliorer le système de retraite solidaire par répartition sans pour autant augmenter l’âge de départ en retraite ou allonger la durée de cotisations. Des solutions alternatives, progressistes, existent qui permettent d’élargir l’assiette de financement de notre système de retraite et de créer plus d’emplois pour plus de justice sociale.

 

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Après les annonces d’Édouard Philippe, la mobilisation grandit

19 Décembre 2019, 09:49am

Publié par PCF Villepinte

17 décembre 2019 | Mise à jour le 17 décembre 2019
NVO CGT Par | Photo(s) : Bapoushoo

 Mise à jour le 17 décembre 2019

Par Isabelle Avran | Photo(s) : Bapoushoo

Manifestation contre la réforme des retraites, Paris 17 décembre 2019

Après presque deux semaines de mobilisation unitaire, les grèves se développent contre la réforme des retraites du gouvernement et la troisième journée de mobilisation a été un succès avec 1,8 million de manifestants. A la veille des fêtes, la balle est dans le camp du gouvernement.

De nouveau, des centaines de milliers de salariés de tous les secteurs, retraités, lycéens, étudiants ou privé d'emploi ont participé dans tout le pays à des défilés contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement, dont 350.000 à Paris.  « C'est un franc succès, il y a plus de manifestants, plus de manifestations, plus de grévistes » que lors des précédentes journées interprofessionnelles, s'est félicité Philippe Martinez secrétaire général de la CGT qui annonçait en fin de journée 1,8 million de manifestants partout en France.
Toujours unitaire, l’intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU-UNL, UNEF, MNL avait appelé à cette nouvelle journée interprofessionnelle après celles des 5 et 10 décembre derniers et près de deux semaines de mobilisation pour le retrait du projet. De son côté, la Cfdt s'est jointe aux cortèges de même que la CFTC et l’Unsa ; mais, notamment à Paris, elles n'ont pas participé à la tête du cortège, refusant de défiler aux côtés de l'intersyndicale.
La confédération de Laurent Berger, qui rejette comme la CFTC et l'Unsa, le principe d'un âge pivot de départ à 64 ans, continue en effet d'être favorable à un système de retraites par points. Un système qui pourtant pénaliserait tous les salariés, rendant notamment le montant de leurs pensions totalement aléatoire, les obligeant à travailler plus pour gagner moins, et amenant vers la capitalisation pour ceux qui le pourraient au détriment de la solidarité. Une perspective qui permettrait aux assurances privées de s'ouvrir un grand marché.

Grèves dans de nombreux secteurs

Dans de très nombreux secteurs, une multitude d'assemblées générales ont permis aux salariés de voter la reconduite de la grève. Ainsi dans les raffineries (sept sites sur huit), dans la santé, l'Éducation nationale, l'Energie, le commerce et la grande distribution, chez les cheminots ou à la Ratp, dans de nombreux services publics et entreprises…
Avocats, magistrats, internes des hôpitaux étaient eux aussi mobilisés. A Paris, après des mois de mobilisation partout en France pour la défense de l'hôpital, une manifestation a eu lieu en fin de matinée sur le thème « sauver l’hôpital », nombre de blouses blanches ayant ensuite rejoint le cortège pour la défense de notre système de retraites.
De même que les routiers qui réclament également de meilleures conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires.

Les salariés des métiers de la mer entendent eux aussi défendre leur statut spécifique, d'autant plus que les marins peuvent travailler 14 heures par jour, 84 heures par semaine. La plupart des ports devaient être bloqués dès ce 17 décembre. Comme d'autres, les marins défendent leur régime particulier quand le gouvernement veut supprimer les régimes spéciaux au prétexte d'égalité, alors qu'il n'existe pas d'égalité des conditions de travail ni d'espérance de vie des salariés et que la prétendue équité sociale vise à tirer tous les droits vers le bas.

Édouard Philippe toujours droit ans ses bottes

« Ma détermination, celle du gouvernement, celle de l’ensemble de la majorité est totale », a fanfaronné le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement ce même 17 décembre.

Fragilisé par la démission de Jean-Paul Delevoye contraint de reconnaître treize « omissions » dans ses déclarations de mandat (dont deux rémunérées et dont une comme administrateur dans un institut de formation de l’assurance, l’Ifpass), le Premier ministre qui a répété comme ses ministres les éléments de langage officiel sur la « bonne foi » de celui qui n'a pas respecté la Constitution, se veut encore droit dans ses bottes.

Plusieurs élus de sa majorité tentent pourtant de diviser le mouvement, en annonçant qu'il faudrait peut-être revenir sur le principe d'un âge pivot de départ en retraite à 64 ans. Pour l'instant, Édouard Philippe ne veut pas en entendre parler.

Chantage gouvernemental aux fêtes de Noël

Ayant présenté les grande lignes de sa réforme le 11 décembre, Édouard Philippe espère quelques jours plus tard pouvoir réclamer une trêve de la mobilisation à l'occasion des fête de fin d'année. La ficelle est un peu grosse. Même si Laurent Berger a lui aussi affirmé sur France Info le 16 décembre qu'« il faut une trêve à Noël ».

Or, non seulement près du tiers des citoyens soutient toujours la mobilisation, mais selon un sondage Ifop réalisé le 13 décembre pour Le Figaro , les Français attribuent la responsabilité la poursuite de la grève pendant les fêtes de Noël davantage au gouvernement (46%) qu'aux syndicats (35%).
La solution est simple : le retrait de la réforme et une vraie négociation pour un projet de progrès ambitieux permettant, comme le demande la CGT, d'améliorer « le meilleur système au monde » avec un départ en retraite à soixante ans et un taux de remplacement à 75% des derniers salaires, pour lequel la confédération a formulé des propositions financières concrètes.

Une intersyndicale doit se retrouver pour envisager la suite du mouvement. Fébrile, le gouvernement a annoncé ouvrir des concertations mercredi à Matignon, où Édouard Philippe recevra les organisations syndicales et patronales en bilatérales, avant une multilatérale jeudi. La balle est dans son camp.

 

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