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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

retraites

Retraites :

14 Juin 2010, 07:27am

Publié par PCF Villepinte

Fillon enterre les 60 ans
fifi.jpgLe Premier ministre, François Fillon, a réaffirmé samedi, à quelques jours de la divulgation du projet gouvernemental de réforme des retraites, son intention de toucher au "symbole" de l’âge légal de départ à 60 ans.
- Un plan de rigueur de 100 milliards d’euros sur les rails.

"La justice va nous conduire à solliciter de nouvelles sources de financement parce que l’effort doit être partagé par tous", a assuré François. Fillon lors d’une réunion d’accueil de nouveaux militants UMP salle Gaveau à Paris.

Il n’est cependant pas entré dans les détails alors que le Figaro écrit samedi que le gouvernement a renoncé à une mesure envisagée, taxer temporairement les revenus supérieurs à 11.000 euros par mois. Toutefois, de source proche du gouvernement, on a confirmé qu’actuellement, "l’idée n’est plus à l’ordre du jour".

Xavier Bertrand, numéro un de l’UMP, a appelé à "admettre la réalité". "Si nous vivons beaucoup plus longtemps, il faut accepter de travailler un peu plus longtemps". "Augmenter les impôts, c’est la solution de ceux qui n’ont pas de courage", selon lui.

Lors d’un discours devant de nouveaux adhérents de l’UMP à Paris, le premier monistre a par ailleurs indiqué que la France s’engage à réduire ses dépenses publiques de 45 milliards d’euros d’ici à 2013 pour ramener son déficit public à 3% du PIB dans les limites fixées par l’Union européenne, a déclaré samedi François Fillon.

"Nous avons pris l’engagement d’ici 2013 de ramener notre déficit de 8% à 3% et tous nos efforts vont se concentrer sur cette priorité. Ça veut dire en gros qu’il faut réduire le déficit de 100 milliards d’ici 2013", a-t-il expliqué.

L’Allemagne a présenté pour sa part le 7 juin un plan d’austérité qui prévoit des économies d’un montant global de 80 milliards d’euros d’ici à 2014.


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Retraites

12 Juin 2010, 09:40am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 9 juin 2010
La CGT a déposé 214 188 pétitions
au ministère du Travail

 

Accompagné des membres du comité confédéral national de la CGT, Bernard Thibault et une délégation de dirigeants de la confédération ont déposé 214 188 cartes pétitions et signatures internet au ministère du Travail ce mercredi 9 juin. A l’issue de cette délégation, le secrétaire général de la CGT a indiqué : "Mon court entretien sur la réforme des retraites confirme que tout le monde va y perdre. [...] Le ministre confirme que l’on sera fondamentalement en désaccord sur le projet de texte qui nous sera destiné le 15 juin au soir. Bernard Thibault a notamment cité comme motifs de désaccord l’âge de départ en retraite et la durée de cotisation, et s’est montré critique sur le traitement individualisé de la prise en compte de la pénibilité.

 

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RETRAITES

8 Juin 2010, 06:59am

Publié par PCF Villepinte

LA CAGE (Vidéo)

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Retraites :

4 Juin 2010, 13:06pm

Publié par PCF Villepinte

Retraites : nouvelle mobilisation le 24 juin
rrerr.jpgL’intersyndicale appelle à une nouvelle L’intersyndicale appelle à une nouvelle "journée de mobilisation" le 24 juin.Déjouant les calculs du gouvernement, qui misait sur un échec et avait tout fait pour cela, la journée d’action syndicale d’hier a remporté, avec environ un million de manifestants, un plus grand succès que celle du 23 mars.

photo : le défilé à Marseille

C’est peu de dire que les syndicats étaient attendus au tournant. Et qu’ils avaient affaire à forte adversité. D’abord la tactique du gouvernement consistant à dissimuler au maximum ses intentions ; il a fallu, on l’a vu, attendre mardi soir pour que le ministre du Travail daigne admettre, du bout des lèvres, que la liquidation de la retraite à soixante ans n’est pas une « option », mais bien son dessein. Et il faudra encore attendre le 20 juin pour connaître le texte précis de la réforme. Ensuite, le déluge de propagande officielle, dans les médias, présentant le durcissement des conditions d’accès à la retraite à taux plein, comme la seule « solution » imaginable pour pérenniser le système. Des directions d’entreprises publiques ont, en outre, joué leur partition en communiquant en direction de leurs salariés pour leur donner à croire, à l’instar de la SNCF, qu’ils ne seraient pas concernés par la nouvelle réforme. Ajoutons à cela une discrétion confondante des journaux sur cette riposte syndicale. Enfin, l’unité du mouvement syndical n’était pas complète. FO, qui prépare son propre rassemblement le 15 juin, avait souhaité, par la voix de son leader, Jean-Claude Mailly, que la journée soit « réussie », mais pas au point d’y participer.

Le cap du million de manifestants

Á l’aune de tout cela, la mobilisation de jeudi apparaît comme un sérieux coup de semonce pour le chef de l’État et son équipe. Dès le début de l’après-midi, le succès semblait assuré, pour l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires) qui s’était donné l’objectif de « faire mieux » que la dernière journée d’action interprofessionnelle du 23 mars. Un premier bilan de la CGT, portant sur la moitié des quelque 200 manifestations organisées à travers tout le pays, révélait une participation supérieure de 20 %, comparé aux cortèges du 23 mars. Le cap du million de manifestants, au total, semblait devoir être atteint (contre 800 000 il y a deux mois). Des défilés marqués par la présence des partis de gauche et de leurs leaders. Les appels aux arrêts de travail ont, eux aussi, par-delà des inégalités, remporté des succès significatifs : la direction de France Télécom dénombrait 21,5 % de grévistes parmi les 100 000 salariés, contre 17,5 % le 23 mars ; la CGT cheminots annonçait 28 % de grévistes à la SNCF (32 % il y a deux mois), « pas trop mal », « après une campagne (de la direction) sur l’idée que les cheminots ne seraient pas concernés par la réforme, ce qui est faux », notait Laurent Russeil, un dirigeant du syndicat ; La Poste faisait état de 12,8 % de grévistes (11,45 % en mars).

Les débrayages ont également touché de très nombreuses entreprises privées. « Alors que le gouvernement n’a annoncé sa mesure principale, le décalage au-delà des soixante ans (de l’âge légal de départ à la retraite - NDLR) qu’il y a 24 heures, la réaction est relativement rapide », pouvait se réjouir le leader de la CFDT, François Chérèque, en tête du cortège parisien. Avant de promettre : « Il y aura certainement une autre étape. On décidera avec l’intersyndicale si elle doit avoir lieu fin juin ou début septembre ou les deux. » « On peut s’attendre à ce que le gouvernement réfléchisse après la journée d’aujourd’hui. Je crois que le chef de l’État lui-même va être contraint de réfléchir. Même si on ne connaît que les grandes lignes, ce projet (de réforme - NDLR), ça ne peut pas être celui-là », observait de son côté le secrétaire général de la CGT. Pour Bernard Thibault, cette journée était « le point d’appui nécessaire pour convaincre le gouvernement qu’il n’a pas partie gagnée sur son projet et qu’il y a suffisamment de forces pour résister à ses ambitions ». « C’est un parcours de longue haleine, et pas une course de vitesse comme le veut la stratégie gouvernementale.

Le vrai test sera quand on connaîtra vraiment toutes les mesures », remarquait pour sa part le dirigeant de l’Unsa, Alain Olive. « On sent que le gouvernement a peur des réactions », confirmait Annick Coupé, de Solidaires. Á la suite des nombreux sondages montrant que les pistes officielles de réforme sont majoritairement désavouées par l’opinion, le succès de la mobilisation d’hier montre en effet, à tout le moins, que les jeux sont loin d’être faits. Alors que le gouvernement manifestait sa surdité, hier soir, en feignant de voir une « validation » de sa méthode, cette journée constitue, pour l’intersyndicale, un encouragement à prendre de nouvelles initiatives, comme le souhaite la CGT.

Yves Housson

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RETRAITES

31 Mai 2010, 21:25pm

Publié par PCF Villepinte

DSK et Sarko : Droit Social Killers !

 


28 mai 2010

La démographie française est meilleure que celle de pays voisins comme l’Italie ou l’Allemagne. Une autre répartition des richesses, une réorientation de l’utilisation de l’argent, une politique dynamique de l’emploi et une réforme fiscale dégageraient les ressources utiles pour maintenir ce droit social majeur, et le rétablir en revenant sur la nocivité des réformes de 1993 et 2003.

Dans leur guerre ouverte contre le monde du travail, le MEDEF et l’UMP auront trouvé le renfort du dirigeant socialiste et directeur du FMI, Dominique Strauss-Khan, pour qualifier de "dogme" la retraite à soixante ans.

Y compris à rebours de la position officielle prise par le PS. C’est le genre de "courage" qui plaît aux nantis et à la bourgeoisie. Pas étonnant que sa popularité bondisse à 76% d’opinions favorables dans l’électorat UMP !

Les Etats et les peuples qui ont été mis à contribution par centaine de milliards d’euros pour sauver les banques et marchés financiers sont maintenant pris en otage par ces mêmes marchés.

Comme l’a souligné Bernard Thibault : "Cette crise nous a déjà coûté 6 millions d’emplois en Europe en 18 mois et 200 milliards d’euros en recettes fiscales et sociales.

Les politiques publiques sont sous la coupe des banques et des agences de notation internationales, véritables milices privées au service de la défense des intérêts du capital, qui exigent des gages par des économies dans les budgets sociaux."

Les Diafoirus du FMI, de l’Union Européenne, des dirigeants de l’Internationale Socialiste en Grèce ou en Espagne, ou de l’UMP en France n’en ont cure, et ce malgré les avertissements les plus divers comme ceux du Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz " l’austérité mène au désastre". Cinq ans après que le peuple français ait voté NON au référendum du 29 mai 2005, les mêmes sociaux libéraux qui nous prédisaient "Et maintenant l’Europe sociale" ou libéraux qui vantent " L’Europe qui protège" persistent malgré la crise avérée d’une conception libérale de la construction européenne.

Même si le calendrier choisi par le gouvernement, avec annonce du projet de loi le 20 juin et le débat au Parlement début septembre, est calculé pour handicaper une mobilisation populaire, seuls un débat citoyen démultiplié et des mobilisations unitaires les plus larges peuvent changer la donne.

Par leurs initiatives publiques dont un Hors Série de l’Humanité, comme par leur participation à l’Appel "Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites", les communistes y contribueront de toutes leurs forces. Pour mettre en échec les tueurs de droit social.

Jean Paul Duparc (source Le patriote Alpes-Cote d’Azur)


La fiction d’une "concertation ouverte" sur l’avenir des retraites a définitivement sombré. Même si le ministre Woerth emporte la palme du cynisme en affirmant "la concertation continue comme jamais" !

Le secrétaire général de l’UMP considère lui comme "inévitable" le relèvement de l’âge légal du départ en retraite. 61, 62, 63 ans ou plus, ...combinée avec une dose d’allongement de la durée de cotisation pour pouvoir partir avec une retraite complète.

Ajoutons un relèvement du taux de cotisation pour les fonctionnaires. L’attaque est violente, délibérée, contre une conquête sociale garante pour le monde du travail de pouvoir avoir du temps pour vivre, libéré d’un temps de travail contraint. Les ouvriers et les plus modestes, qui ont commencé à travailler tôt, seraient d’ailleurs les plus victimes d’une mise en cause des 60ans.

Aucune raison démographique ou économique n’y oblige. Une étude vient de rappeler que les salariés français ont la productivité horaire la plus forte du monde, loin devant le Japon par exemple.

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Retraites :

31 Mai 2010, 21:18pm

Publié par PCF Villepinte

 nouvelle mobilisation le 24 juin

L’intersyndicale appelle à une nouvelle "journée de mobilisation" le 24 juin.

L’intersyndicale CFDT-CGT-FSU-Solidaires-Unsa a appelé lundi à une nouvelle journée de mobilisation sur les retraites le 24 juin prochain.

A l’issue d’une réunion à Montreuil (Seine-Saint-Denis), les organisations ont estimé que "rien n’était joué", le gouvernement devant présenter son projet de loi de réforme des retraites autour du 18 juin.

Les responsables de l’intersyndicale ont précisé par la suite lors d’un point de presse qu’ils décideraient le 14 juin, à l’occasion d’une prochaine réunion, des modalités précises - grèves, manifestations… - de cette nouvelle mobilisation.

Bien qu’ils n’aient pas réussi à mobiliser massivement lors de la journée de manifestations et de grèves du 27 mai, les syndicats portent, dans une déclaration commune, "une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation".


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Retraites :

28 Mai 2010, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

 la mobilisation gagne en puissance
Déjouant les calculs du gouvernement, qui misait sur un échec et avait tout fait pour cela, la journée d’action syndicale d’hier a remporté, avec environ un million de manifestants, un plus grand succès que celle du 23 mars.photo : le défilé à Marseille

C’est peu de dire que les syndicats étaient attendus au tournant. Et qu’ils avaient affaire à forte adversité. D’abord la tactique du gouvernement consistant à dissimuler au maximum ses intentions ; il a fallu, on l’a vu, attendre mardi soir pour que le ministre du Travail daigne admettre, du bout des lèvres, que la liquidation de la retraite à soixante ans n’est pas une « option », mais bien son dessein. Et il faudra encore attendre le 20 juin pour connaître le texte précis de la réforme. Ensuite, le déluge de propagande officielle, dans les médias, présentant le durcissement des conditions d’accès à la retraite à taux plein, comme la seule « solution » imaginable pour pérenniser le système. Des directions d’entreprises publiques ont, en outre, joué leur partition en communiquant en direction de leurs salariés pour leur donner à croire, à l’instar de la SNCF, qu’ils ne seraient pas concernés par la nouvelle réforme. Ajoutons à cela une discrétion confondante des journaux sur cette riposte syndicale. Enfin, l’unité du mouvement syndical n’était pas complète. FO, qui prépare son propre rassemblement le 15 juin, avait souhaité, par la voix de son leader, Jean-Claude Mailly, que la journée soit « réussie », mais pas au point d’y participer.

Le cap du million de manifestants

Á l’aune de tout cela, la mobilisation de jeudi apparaît comme un sérieux coup de semonce pour le chef de l’État et son équipe. Dès le début de l’après-midi, le succès semblait assuré, pour l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires) qui s’était donné l’objectif de « faire mieux » que la dernière journée d’action interprofessionnelle du 23 mars. Un premier bilan de la CGT, portant sur la moitié des quelque 200 manifestations organisées à travers tout le pays, révélait une participation supérieure de 20 %, comparé aux cortèges du 23 mars. Le cap du million de manifestants, au total, semblait devoir être atteint (contre 800 000 il y a deux mois). Des défilés marqués par la présence des partis de gauche et de leurs leaders. Les appels aux arrêts de travail ont, eux aussi, par-delà des inégalités, remporté des succès significatifs : la direction de France Télécom dénombrait 21,5 % de grévistes parmi les 100 000 salariés, contre 17,5 % le 23 mars ; la CGT cheminots annonçait 28 % de grévistes à la SNCF (32 % il y a deux mois), « pas trop mal », « après une campagne (de la direction) sur l’idée que les cheminots ne seraient pas concernés par la réforme, ce qui est faux », notait Laurent Russeil, un dirigeant du syndicat ; La Poste faisait état de 12,8 % de grévistes (11,45 % en mars).

Les débrayages ont également touché de très nombreuses entreprises privées. « Alors que le gouvernement n’a annoncé sa mesure principale, le décalage au-delà des soixante ans (de l’âge légal de départ à la retraite - NDLR) qu’il y a 24 heures, la réaction est relativement rapide », pouvait se réjouir le leader de la CFDT, François Chérèque, en tête du cortège parisien. Avant de promettre : « Il y aura certainement une autre étape. On décidera avec l’intersyndicale si elle doit avoir lieu fin juin ou début septembre ou les deux. » « On peut s’attendre à ce que le gouvernement réfléchisse après la journée d’aujourd’hui. Je crois que le chef de l’État lui-même va être contraint de réfléchir. Même si on ne connaît que les grandes lignes, ce projet (de réforme - NDLR), ça ne peut pas être celui-là », observait de son côté le secrétaire général de la CGT. Pour Bernard Thibault, cette journée était « le point d’appui nécessaire pour convaincre le gouvernement qu’il n’a pas partie gagnée sur son projet et qu’il y a suffisamment de forces pour résister à ses ambitions ». « C’est un parcours de longue haleine, et pas une course de vitesse comme le veut la stratégie gouvernementale.

Le vrai test sera quand on connaîtra vraiment toutes les mesures », remarquait pour sa part le dirigeant de l’Unsa, Alain Olive. « On sent que le gouvernement a peur des réactions », confirmait Annick Coupé, de Solidaires. Á la suite des nombreux sondages montrant que les pistes officielles de réforme sont majoritairement désavouées par l’opinion, le succès de la mobilisation d’hier montre en effet, à tout le moins, que les jeux sont loin d’être faits. Alors que le gouvernement manifestait sa surdité, hier soir, en feignant de voir une « validation » de sa méthode, cette journée constitue, pour l’intersyndicale, un encouragement à prendre de nouvelles initiatives, comme le souhaite la CGT.

Yves Housson

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Brigade anti vieux

27 Mai 2010, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

Garde A Vieux

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Réforme des retraites

25 Mai 2010, 18:42pm

Publié par PCF Villepinte

Le pouvoir veut démolir les 60 ans 
au 1er janvier
Le gouvernement a tranché les axes de sa réforme sans rien en dire aux syndicats pour ne pas faire grossir la mobilisation de jeudi. Selon les révélations de nombreux médias, vendredi, le projet serait de reculer l’âge de départ à 62 ou 63 ans et d’allonger les annuités au-delà de 42 ans après 2020.

Le scénario est établi depuis des semaines au gouvernement. D’un côté, jouer la montre en faisant traîner en longueur la présentation de ses propres pistes de réforme, pour ne pas donner du grain à moudre à la mobilisation sociale. De l’autre, vouloir prendre tout le monde de court en privilégiant une guerre éclair pour boucler la réforme des retraites en un été, après une phase de pseudo-concertation. Dans ce contexte, les révélations de la presse sur les vrais projets du gouvernement ne pouvaient plus mal tomber pour le pouvoir, quelques jours avant la mobilisation sociale de jeudi prochain. Le ministère du Travail a beau démentir en bloc, les informations parues simultanément sur différents sites Internet de grands médias, vendredi (le Monde, l’Express, les Échos), concordent avec une étonnante précision sur le contenu de la réforme du gouvernement. Celui-ci se préparerait à démolir l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans dès le 1er janvier prochain, en reculant le seuil d’ouverture des droits à 62 ou 63 ans. Un projet qui reviendrait à revenir sur une conquête sociale de près de trente ans, décidée par la gauche arrivée au pouvoir en 1981, et qu’aucun gouvernement s’étant attaqué à la réforme des retraites jusqu’alors, ni celui d’Édouard Balladur en 1993, ni celui de Jean-Pierre Raffarin en 2003, n’avait osé remettre en cause.

Les fonctionnaires ponctionnés

Le gouvernement ne s’arrêterait pas en si bon chemin. La durée de cotisation pour prétendre à une retraite à taux plein serait allongée parallèlement au recul de l’âge légal de la retraite, au-delà du calendrier initial mis en place par la réforme Fillon de 2003, qui prévoit une durée de 41 ans en 2012, pour se prolonger et atteindre 41,5 ans en 2020 et 42 ans et un trimestre en 2030. Des mesures présentées comme indispensables au nom d’une évolution démographique défavorable au ratio actifs-retraités, mais qui en réalité ne suffiront absolument pas pour résoudre le problème du financement du système, selon les prévisions mêmes du gouvernement. Au-delà de ces paramètres, celui-ci s’apprêterait à faire les poches des fonctionnaires dans le but de récupérer 3 à 4 milliards d’euros de recettes manquantes à l’horizon 2020, en augmentant les cotisations vieillesse. Une solution préférée, paraît-il, à la révision à la baisse du mode de calcul des pensions, car celle-ci rapporterait moins d’argent.

Quant à la soi-disant mise à contribution des hauts revenus au nom de la justice sociale, celle-ci ne devrait rapporter au mieux que 600 millions d’euros, soit sensiblement le montant annuel du bouclier fiscal  : en clair, les plus riches récupéreront d’une main ce qu’ils donneront de l’autre…

Les syndicats confirment le projet

Interrogé par l’AFP, le ministère du Travail a démenti « formellement ces informations », tout comme l’Élysée l’avait fait, au début du mois, au moment des révélations du Monde sur le projet du président de la République de porter l’âge de la retraite en 2030 à… 63 ans. « Tout sera connu au moment de la présentation du projet de réforme autour du 20 juin », s’est borné à déclarer le ministère d’Éric Woerth, tandis qu’à l’Élysée, on répète qu’« aucune décision n’a été prise ». Il n’empêche  : les leaders syndicaux ont eux aussi l’intuition, au vu des éléments en leur possession, que le gouvernement travaille bel et bien à des projets conformes à ce qu’en disent les médias. « Vu les documents écrits et la façon dont le gouvernement mène la discussion, on a vraiment le sentiment qu’il (le gouvernement) va décaler l’âge de départ vers 61 ou 62 ans », a prévenu, la veille des fuites des projets gouvernementaux dans la presse, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, soulignant l’importance pour les salariés de « se mobiliser » dès jeudi. Même pressentiment chez son homologue de la CGT, Bernard Thibault, qui s’est dit convaincu que le gouvernement entend jouer sur « l’âge et la durée de cotisation ». Aujourd’hui, l’UMP tient une importante convention de travail sur ce thème. Sera-t-elle l’occasion d’en savoir plus  ? Mercredi dernier, Valérie Rosso-Debord, députée UMP, a déclaré que son groupe était « très en phase » avec le gouvernement, évoquant même un recul de l’âge légal « par paliers », de 63 à 65 ans…

Sébastien Crépel

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Strauss-Kahn prend la porte à droite

23 Mai 2010, 12:01pm

Publié par PCF Villepinte

Applaudi par la droite, Dominique Strauss-Kahn remet en cause la retraite à soixante ans… mais pas les marchés financiers.

Par Patrick Apel-Muller

sk.jpgC’est le baiser qui tue. Le ministre du Budget a applaudi hier aux propos du directeur du FMI soutenant le report de l’âge de la retraite et s’exclamant : « Si on vit cent ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à soixante ans ! » François Baroin, trop content de dénoncer « les gros mensonges » des défenseurs de cette conquête sociale qu’il a jugés « tellement irresponsables qu’ils ne sont pas dignes d’être un parti de gouvernement », a quasiment proposé un ban d’honneur : « Je pense que tous ceux qui nous écoutent peuvent se dire, ,Äò,Äò tiens, Strauss-Kahn, il est intelligent " . » Provoquer une telle ferveur chez un homme qui vient de rallier la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy devrait alerter ceux qui, à gauche, caressent le rêve d’une candidature de l’ancien responsable socialiste. En revanche, le président de la République ne doit pas regretter d’avoir appuyé sa candidature à la tête de la principale institution financière internationale.

Á ce poste, DSK se montre d’une sagesse exemplaire pour qui voit dans les marchés financiers les meilleurs moteurs de la marche du monde. Au plus gros de la crise financière, il a réclamé l’engagement massif des fonds publics pour garantir les banques, soutenir les fonds pourris, assurer des perfusions massives de liquidités. Une fois que les budgets nationaux eurent transformé en déficits publics les pertes privées, le FMI se retourne vers les peuples en leur enjoignant de payer l’addition des folies de la Bourse et des grands actionnaires. Pour voler, disait en substance Bertold Brecht dans l’Opéra de Quat’sous, mieux vaut devenir banquier qu’en dévaliser un.

L’air bonasse, craignant les « projets ambitieux qui ne sont pas crédibles », Dominique Strauss-Kahn n’en est pas moins l’un des grands ordonnateurs de la saignée qui fait défaillir la Grèce et des plans d’austérité européens. Les hommes en noir du FMI ont débarqué à Athènes comme à Bucarest, à Vilnius comme hier à Buenos Aires pour tailler dans les services, les budgets sociaux, les salaires ou les retraites. Là où ils passent, les marchés financiers se surpassent et les économies trépassent. Combien de pays ces recettes ont-elles mis à genoux ? Les institutions financières internationales affichent toujours les meilleures intentions - de quels effets ont été suivies les proclamations régulatrices des grands de ce monde ? -, mais leurs critères sont à ce point libéraux qu’elles sèment à foison sur leur passage misère et chômage. Mais DSK reste serein : « La crise peut être un mal pour un bien. » Sans doute pense-t-il au futur sort des fonctionnaires grecs, aux retraités espagnols et aux chômeurs portugais. N’était-ce pas hier la journée mondiale contre l’obésité qui ne connaît sans doute pas de meilleur remède que se serrer la ceinture.

Alors que les pays émergents contestent le fonctionnement du FMI, que l’utilisation du crédit au service de la croissance et de l’épanouissement humain devient une revendication, le directeur du FMI se contente d’accompagner la mondialisation capitaliste et de prêcher la mise en cause d’acquis sociaux aussi considérables que la retraite à soixante ans. Hélas, il emprunte « la porte à droite ».

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