Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

politique

Jean-Luc Mélenchon : « Notre objectif sera de montrer que le peuple peut reprendre le pouvoir »

23 Juin 2011, 08:02am

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 20 Juin 2011

PCF

 

 

 

Jean-Luc Mélenchon, investi candidat du Front de gauche, estime qu’en prenant une décision exceptionnelle, le PCF est « fidèle aux seuls intérêts du peuple ».

Vous souhaitiez un vote « franc » 
en votre faveur. Avec près de 60 % des voix, êtes-vous satisfait ?

Jean-Luc Mélenchon. Je vis pleinement l’honneur qui m’est fait et le poids de la tâche qui 
est dorénavant la mienne. 
Je mesure surtout l’importance du moment. Les communistes viennent de prendre une décision exceptionnelle. Elle répond à la situation exceptionnelle que nous vivons. À gauche, nous avons le devoir de sortir de nos routines pour ouvrir au plus vite un chemin progressiste dans la catastrophe que répand le capitalisme. 
Les communistes ont su le faire. Cela démontre au passage à tous les sceptiques qu’un parti politique peut être fidèle aux seuls intérêts du peuple.

 Comment, avec votre candidature, l’ensemble des partenaires, actuels et à venir, du Front de gauche vont-ils s’inscrire dans la campagne présidentielle et législative ?

Jean-Luc Mélenchon. Comme ils 
le souhaitent ! Nous sommes 
à la fois unis et divers. Dans notre rassemblement, chacun reste lui-même et apporte ce qu’il a de meilleur. Mon modèle est la campagne de 2005 (sur le traité constitutionnel européen – NDLR). Pas seulement parce que nous avons gagné. Mais aussi parce que, cette année-là, nous avons inventé un type de campagne radicalement collectif, fondé sur l’implication du peuple et l’imagination de chacun.

 Vous vous référez volontiers 
à votre livre et ses cinq chapitres programmatiques. Le « programme partagé » du Front de gauche, 
qui vient d’être élaboré, sera-t-il celui du candidat que vous êtes devenu ?

Jean-Luc Mélenchon. Je suis le candidat du Front de gauche, de ses militants et de son programme. Ce n’est pas difficile car nous l’avons écrit ensemble ! Je m’y suis personnellement beaucoup impliqué. Mes convictions s’y retrouvent assez largement pour que je ne sois jamais embarrassé et plutôt enthousiaste. Et pour le reste, je suis comme tout le monde, j’ajouterais et je retrancherais volontiers ici ou là.

À la veille des congés d’été, quelle sera votre campagne sur le terrain ?

Jean-Luc Mélenchon. Mon premier déplacement sera dans les Bouches-du-Rhône, auprès de travailleurs de Fralib, qui veulent reprendre en coopérative leur usine menacée de délocalisation. Leur action résume bien ce que porte le Front de gauche. En se mobilisant et en dépassant les limites étroites de la propriété capitaliste, ces salariés défendent l’intérêt général contre les logiques financières. Ensuite, le 29 juin, à Paris, place Stalingrad, ce sera notre premier meeting de campagne et d’appel au rassemblement. Tous ceux qui le souhaitent pourront investir ce soir-là une place publique, comme le font les peuples arabes ou les Indignés en Espagne et en Grèce. C’est un symbole car nous pensons qu’en France aussi il nous faut une révolution citoyenne.

 Face à Sarkozy, que porte d’original 
à gauche le Front de gauche ?

Jean-Luc Mélenchon. Il est le seul 
à porter l’ambition de regrouper une majorité pour gouverner la France sur un programme de radicalité concrète, sociale, écologique et républicaine. Il est le seul à appeler à une implication populaire forte à travers des assemblées citoyennes. Et il s’en donne les moyens : le Front de gauche incarne l’unité, comme va le confirmer dans les jours 
à venir son élargissement à plusieurs mouvements politiques.

 Le Front de gauche peut-il forcer
le passage face au vote utile qui 
se profile ?

Jean-Luc Mélenchon. C’est tout l’enjeu de la bataille. Personne ne peut en prédire l’issue. Nos idées sont en phase avec l’exaspération sans précédent que provoque 
la mise en coupe réglée des sociétés par les intérêts financiers. Dans la campagne, notre objectif sera de montrer que le peuple peut reprendre le pouvoir que l’oligarchie lui a confisqué. Si nous y parvenons, tout est possible. Nous sommes le vote utile pour le grand nombre. Les autres votes sont des votes de résignation 
ou d’accompagnement de
la crise en cours.

 Le débat est ouvert au sein du Front de gauche pour qu’il trouve sa voie dans son élargissement. 
Quelle est votre opinion ?

Jean-Luc Mélenchon. Cet élargissement est en train de se réaliser avec l’entrée de nouvelles organisations. J’invite maintenant tous ceux qui nous regardaient avec intérêt, mais hésitaient en se demandant si nous étions capables de continuer ensemble 
à franchir le pas, à venir participer à notre campagne. Surtout, j’appelle chaque personne 
qui se sent concernée par notre action à s’y impliquer elle-même 
à son rythme et avec ses méthodes. 
Face aux millions d’euros que 
les autres vont mobiliser pour
faire campagne, notre grande force est celle qui vient du terrain, 
c’est notre nombre, notre 
savoir-faire, notre intimité 
avec notre peuple.

Entretien réalisé par Mina Kaci

Voir les commentaires

Les militants communistes ont choisi Mélenchon pour 2012

20 Juin 2011, 07:41am

Publié par PCF Villepinte

Près de 60% des militants communistes ont voté pour Jean-Luc Mélenchon lors de la désignation du candidat du Front de gauche pour l'élection présidentielle de 2012, a annoncé samedi soir Marie-George Buffet dans un communiqué.

"Les communistes, à près de 60% dans toute la France ont choisi de présenter Jean-Luc Mélenchon comme candidat à l'élection présidentielle pour porter le programme du Front de gauche", a fait savoir l'ex-ministre des Sports dans un communiqué samedi. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a salué dimanche le "choix clair, net et massif" des militants communistes et de "l'accord global" concernant notamment les législatives de 2012. "A Jean-Luc, désormais notre candidat, je veux dire la valeur de notre engagement et de celui de tous les communistes", a-t-il dit. Le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne a pris "acte de la décision majoritaire des communistes" (...) et s'"engage pleinement dans la perspective d’un large rassemblement des Françaises et des Français autour de l'ambition commune et du programme populaire et partagé". Le Parti de gauche déclare quant à lui, dans un communiqué, que "le choix définitif formulé ainsi par le PCF donne du sens à la dynamique politique du Front de gauche engagée depuis les dernières élections européennes"

 

Au final, 59,12% des votants ont choisi l'option accord global sur le programme partagé, les législatives et la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, a dit Pierre Laurent. Le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, favorable au Front de gauche (FG), a obtenu 36,82%, et Emmanuel Dang Tran, responsable d'une section communiste parisienne, opposé au Front de Gauche, 4,06%. Les 670 délégués communistes avaient déjà approuvé, le 5 juin dernier, à 63,6% des voix, le choix du co-président du Parti de gauche (PG) pour représenter le Front de gauche aux présidentielles de 2012.

Un total de "48.631" communistes ont participé à la consultation, soit "plus de 70% des adhérents à jours de leurs cotisations", a souligné le numéro un communiste, y voyant une "mobilisation exceptionnelle qui souligne la valeur des choix effectués". "Le choix des communistes est donc clair, net et massif" et "les communistes peuvent désormais se rassembler", a-t-il ajouté.

Voir les commentaires

Intervention d' Hervé Bramy à la conférence nationale

16 Juin 2011, 11:48am

Publié par PCF Villepinte

INTERVENTION D’HERVE BRAMY
Secrétaire départemental PCF de Seine-Saint-Denis
A LA CONFERENCE NATIONALE DES 3, 4 et 5 Juin 2011



Lors de la conférence départementale à Saint-Ouen, en Seine –Saint-Denis,  le 28 mai dernier, les 122 délégués de sections ont décidé l’urgence, dans les rassemblements et dans les luttes, de la mobilisation des communistes.
• L’urgence sociale face à la crise et à la domination des marchés financiers
• L’urgence de la mobilisation pour l’emploi des dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui en sont privés
• L’urgence contre la vie chère et pour l’augmentation des salaires, des pensions, le blocage des produits de première nécessité ainsi que des loyers
• L’urgence pour l’école et le développement des services publics
• L’urgence démocratique pour bâtir des majorités d’idées alternatives
• L’urgence politique face aux dangers du FN et pour ouvrir les portes de l’espoir face à l’abstention

Les communistes en Seine-Saint-Denis ont réaffirmé très majoritairement le choix stratégique du Front de Gauche. Nous avons conscience que le Font de Gauche est un processus de rassemblement encore en construction, loin d’être achevé. Un chemin pour bâtir l’alternative en commun dont le parcours est jalonné d’obstacles mais aussi d’accélérations politiques. Les communistes ont décidé de prolonger le chemin en y associant très largement des personnalités, des syndicalistes et surtout des citoyennes et des citoyens en quête de perspectives progressistes innovantes. Comme pour toute construction nouvelle elle est escarpée. Il y a bien sûr des disputes et des désagréments mais il y a aussi ce qu’il y a de meilleur : l’élan partagé qui permet de dynamiser les possibles. Malgré le fait que nous ne sommes pas parvenus à un accord départemental avec nos partenaires du PG et de la GU lors des cantonales ; tous les candidats et candidates, membres du PCF ou non, se sont engagés avec le
 Font
de Gauche bénéficiant ainsi de sa démarche offensive de conquête.

Beaucoup de camarades estiment que les communistes ont une grande responsabilité dans la période présente. En effet, par leur nombre ils peuvent décider de tout. Pourtant ce qui est apprécié, par celles et ceux qui sont à la recherche d’une issue et qui se tournent vers nous, c’est finalement notre capacité de donner à voir des formes nouvelles de rassemblements et d’union quitte même à afficher des désaccords. Cette dynamique en large convergence pour affronter les puissants doit être consolidée. Pour cela, beaucoup dépend des communistes, de leur attitude et de leur comportement politiques afin de contribuer au rassemblement le plus large.

Nous avons également une grande responsabilité à l’égard du programme. Pour qu’il soit réellement partagé il faut savoir être en écoute de l’autre, veiller à valoriser les convergences et acter sans drame les divergences. A cette étape nous avons les grandes options et priorités pour une alternative. Toutefois il nous faut concevoir le programme comme un corps vivant qui doit s’enrichir des paroles de tous les indignés ici, en Europe et dans le monde. Le débat est donc loin d’être fini ! La campagne populaire nous amènera sans doute à partager l’intégration de nouvelles propositions progressistes. Les ateliers législatifs constitueront aussi de forts moments de créativité populaire. Nous avons du pain sur la planche pour donner vie à tout cela.

Les communistes  en Seine-Saint-Denis apprécient tout particulièrement l’engagement dans un même mouvement de la campagne de la présidentielle et des législatives. Ainsi se sont plus de 1200 voix qui donneront à entendre d’autres choix. La constitution d’un groupe avec un plus grand nombre de députés Front de Gauche et notamment communistes constitue un défi qu’ils veulent relever au plus tôt.

Après avoir pris connaissance des quatre candidatures soumises au vote des communistes le débat dans les assemblées générales s’est prioritairement porté sur celles d’André Chassaigne et de Jean Luc Mélenchon qui s’inscrivent dans la dynamique du Front de Gauche. Après avoir débattu des atouts et inconvénients de chacune de ces deux candidatures, une majorité de communistes qui ont participé aux AG et à la conférence départementale considèrent qu’il est possible que Jean Luc Mélenchon devienne le candidat du Front de Gauche à la présidentielle ; tout en exprimant des exigences dont certaines se sont exprimées lors de notre conférence nationale. Pour ma part je partage ce point de vue.

Montreuil le 4 juin 2011.

Voir les commentaires

Les délégués communistes montrent la voie pour 2012

7 Juin 2011, 09:42am

Publié par PCF Villepinte

La conférence nationale du Parti communiste français (PCF), réunie à Montreuil depuis vendredi, a voté ce dimanche midi à 63,6% (36,39% contre) en faveur de la résolution proposant aux communistes la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle, couplée à l'accord global qui porte sur les présidentielles et les législatives.


  • Trois noms sur un bulletin

Cette proposition sera soumise au vote des militants dans deux semaines, du 16 au 18 juin. Pour ce faire, la conférence nationale a décidé à 79,9% (20,09% contre) le principe de faire figurer sur le bulletin de vote les noms des trois candidats en lice: André Chassaigne (PCF) et Jean-Luc Mélenchon, dans le cadre du Front de gauche, et Emmanuel Dang Tran, opposé au Front de gauche. André Gerin choisi lui de retirer sa candidature juste avant le vote de ce midi.

"Nous sommes attachés à ce que chaque communiste puisse s'exprimer avec l'ensemble des options qui ont été portées dans le débat. Le bulletin de vote comportera donc toutes les candidatures déclarées et leurs motivations", explique le texte de la résolution adoptée.

 

  • Un programme bien partagé

Par ailleurs, le programme "populaire et partagé" adopté propose un "partage des richesses", une "reprise du pouvoir aux banques et aux marchés financiers", un "affranchissement du traité de Lisbonne" et la "construction d'une autre Europe", un changement du "cours de la mondialisation", ou encore la constitution d'une "VIe République". L'accord sur les législatives (répartition des circonscription) est "en voie de finalisation". Le PCF espère qu'une réunion le 10 juin sera conclusive.

 

  • "Un très grand honneur" pour Mélenchon

"Je forme le voeu que la décision" des militants communistes "le soit d'une manière nette, claire massive et franche", a réagi dimanche soir Jean-Luc Mélenchon, peu après la clôture de la conférence nationale. "Si c'est vers ma candidature que se fait, pour une raison ou pour une autre, le choix du plus grand nombre, alors que ce soit avec élan et enthousiasme! (...) C'est un très grand honneur".

A la question de savoir s'il n'aurait pas souhaité un score plus important que 63,6 %, Le co-président du Parti de gauche a expliqué: "Le même score aux présidentielles me conviendra! Le plébiscite n'est pas dans nos traditions. Ce dont je suis sûr, c'est qu'à la sortie, la décision sera incontestée".

  • Pierre Laurent veut "rassembler"

En clôture des débats, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a appelé les militants communistes "à se rassembler autour (du) choix" de la conférence nationale. Nous proposons, a t-il expliqué, de "désigner à l'élection présidentielle pour porter les couleurs du Front de Gauche, bien que nous en soyons la force la plus importante, un candidat qui n'est pas issu de nos rangs, mais qui est Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche... C'est un choix fort, un choix audacieux, un choix courageux. Et j'appelle les communistes à se rassembler autour de ce choix dans la consultation des 16, 17 et 18 juin."

Voir les commentaires

A 8 jours de leur conférence nationale les communistes

2 Juin 2011, 06:43am

Publié par PCF Villepinte

 réaffirment leur choix d’un « accord global » du Front de gauche pour des candidats communs aux élections de 2012.

La direction du PCF aura-t-elle une proposition d’« accord global » liant les partenaires du Front de gauche pour la présidentielle et les législatives à soumettre au débat des communistes les 3 et 4 juin ? C’est l’un des enjeux de la dernière ligne droite de la préparation de la conférence nationale du PCF, qui s’ouvre dans huit jours. Une quarantaine de départements ont déjà réuni leurs adhérents, la majorité – la soixantaine de départements restants – devant le faire dans les jours à venir. De la première moitié des procès-verbaux de discussion, il ressort « une très grande adhésion à la stratégie du Front de gauche », assortie d’une « grande exigence sur les conditions de l’accord politique à réaliser » pour réussir la campagne, indique Pierre Laurent. Exigence sur le contenu du programme partagé, où « la question de l’affrontement avec les marchés financiers doit être première », de même que celles d’une autre répartition des richesses, ou encore celle d’une autre Europe. « Nous sommes d’accord avec le Parti de gauche sur la proposition d’un salaire maximum, mais il faut aller plus loin : il faut mettre en avant la question des salaires en général, celle du secteur bancaire avec des nationalisations, celles de la réforme fiscale, des nouveaux droits pour les travailleurs », énumère, entre autres axes forts, le secrétaire national du PCF. La conférence nationale s’ouvrira d’ailleurs par un rassemblement contre la vie chère, vendredi 3 juin, à Paris, devant le ministère des Finances, dans le cadre de la campagne des communistes sur ce thème. Exigence également sur le dispositif collectif de campagne à mettre en place, pour faire pièce à toute tentative de personnalisation qui serait « vouée à l’échec » dans le cadre de la féroce compétition médiatique à l’œuvre, estime Pierre Laurent.

«L’intérêt mutuel de tout le Front de gauche»

Reste, enfin, la question cruciale des législatives, non réglée à ce jour. « Les discussions avancent lentement », concède Pierre Laurent, qui espère toutefois parvenir à un accord avant la conférence nationale. Le principe de la reconduction des sortants ne pose pas de problème, ni celui d’une répartition globale où les communistes seraient titulaires dans une très forte majorité des circonscriptions. Mais c’est dans le détail des implantations locales et des situations prises isolément que les difficultés surgissent. Pour le secrétaire national du PCF, parvenir à un accord est dans « l’intérêt mutuel de tout le Front de gauche », insiste-t-il. Le dirigeant communiste compte réaffirmer devant la conférence nationale son avis personnel en faveur d’un accord global incluant la désignation de Jean-Luc Mélenchon comme candidat à la présidentielle. Mais « il n’y aura pas d’accord en pièces détachées », prévient le dirigeant communiste, qui précise : « Il est inenvisageable que la conférence nationale exprime un choix de candidat à la présidentielle et renvoie à plus tard l’accord sur les législatives. » Si les discussions n’avaient pas abouti d’ici là, la conférence donnera un « mandat » précis à la direction nationale sur le contenu de l’accord à finaliser, qui conditionnera la possibilité de déboucher sur un accord global. Avec l’objectif de clore au plus vite ces discussions pour entrer dans la campagne.

  • Conférence, mode d’emploi

La conférence nationale du PCF, convoquée les 3 et 4 juin à Montreuil (Seine-Saint-Denis), aura pour mandat d’élaborer une « résolution » contenant une proposition de nom de candidat à la présidentielle et les contours d’un accord global électoral avec 
les partenaires du Front de gauche. Un bulletin de vote en vue de la consultation des adhérents des 16, 17 et 18 juin sera adopté par la conférence comportant une ou plusieurs propositions de candidat. Quatre candidats sont en lice : Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et André Chassaigne (PCF) pour représenter le Front de gauche, et deux autres communistes : André Gerin et Enmmanuel Dang-Tran pour porter les couleurs du seul PCF.

Sébastien Crépel

Voir les commentaires

Les 'Indignés" s'installent place de la Bastille

30 Mai 2011, 05:37am

Publié par PCF Villepinte

 

Social-Eco - le 29 Mai 2011

 

 

 

Près d'un millier de personnes se sont rassemblées dimanche place de la Bastille à Paris pour protester, sur le modèle des "indignés" espagnols, contre "le chômage, la précarité et la corruption", ainsi que contre les "dérives de la démocratie".

Alors qu'une grande banderole portant "démocratie réelle maintenant" est déployée au dessus des marches de l'Opéra-Bastille, une autre déposée sur le parvis proclame "Paris, réveille-toi", formant du même coup une sorte de no man's land entouré par des jeunes écoutant les orateurs. "Les Espagnols nous donnent l'exemple, il faut aussi qu'on soit là pour les renforcer", a dit une responsable du mouvement au micro, tandis que retentissait le slogan "Tous ensemble". Des jeunes de plusieurs pays étaient présents, notamment des étudiants grecs brandissant une pancarte disant "Grèce générale" pour protester contre le programme d'austérité appliqué dans leur pays très endetté et des Britanniques. "Join the green side" ou "Spanish revolution", pouvait-on lire sur des T-shirts.

Des slogans comme "Paris debout, soulève-toi" ont été scandés par les quelques 800 manifestants selon les organisateurs, sous la surveillance discrète des forces de l'ordre à quelques mètres de la place. Les manifestants brandissaient également des pancartes invitant la population au soulèvement comme "Mai 1968 demandait l'impossible, mai 2011 réalisera l'impossible" ou encore "Le peuple uni, jamais il ne sera vaincu".

"Il faut changer les structures économiques pour un meilleur partage des ressources mondiales, car si on continue comme ça dans l'injustice et dans la misère, ça risque de mal se terminer", a averti Chantal Piganau, une enseignante venue manifester pour la "Faim de vivre en paix". "Le souverain c'est vous, ce n'est pas les élus qui adoptent les directives européennes sans se poser de questions, encore moins les dirigeants de la BCE (Banque centrale européenne, ndlr) et du FMI que personne n'a élus", a lancé sous un tonnerre d'applaudissements Céline Meneses, venue d'Espagne pour soutenir le mouvement. 

La mobilisation parisienne a débuté le 19 mai faisant écho au mouvement de contestation spontané, né le 15 mai à la Puerta del Sol à Madrid, les jeunes Espagnols exprimant leur ras-le-bol face à la crise économique et au chômage, qui touche près de la moitié de 25 ans.

--> Place de la Bastille en direct

 

A lire :

--> Témoignages d'"Indignés" de la première heure

--> Les « indignés » font des émules

Voir les commentaires

Non aux clichés xénophobes de l’UMP !

28 Mai 2011, 17:56pm

Publié par PCF Villepinte

Dans le défilé de la manifestation antiraciste du 4 avril 2010 à Paris

Société - le 27 Mai 2011

Immigration

 

 

 

Alors que la droite, par des provocations quotidiennes, instrumentalise l’immigration, des rassemblements sont organisés partout en France samedi, à l’initiative du collectif D’ailleurs nous sommes d’ici.

Lui, il ne connaît pas de limites. Pas une semaine sans que Claude Guéant ne monte « au front » pour dénoncer une « immigration incontrôlée » qui donne aux Français « le sentiment de ne plus être chez eux ». Échecs scolaires, chômage, immigration légale, le ministre de l’Intérieur, avec ses déclarations mensongères, a vite fait oublier son prédécesseur.

Si la France de Claude Guéant n’a pas besoin « de maçons et de serveurs de restaurant », l’UMP, elle, ferait mieux d’embaucher directement Le Pen. Non content d’avoir rompu les digues qui le séparaient du FN, le parti de Sarkozy est décidé à surfer sur la boue xénophobe jusqu’en 2012. « Ça n’a rien à voir avec la xénophobie, c’est un problème comptable. Il y a un certain nombre de mesures à caractère social, dont peuvent bénéficier les immigrés », que « nous ne pouvons pas financer », a déclaré mardi Jean-François Copé. Et le secrétaire général de l’UMP de conclure par l’annonce d’une convention UMP sur l’immigration, le 7 juin. Comment s’étonner, dès lors, que les préjugés s’expriment très facilement : « 32 % des personnes pensent que les Noirs sont plus forts physiquement que les autres, contre 24 % en 2009 et 28 % en 2010 », révèle un sondage publié lundi par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme.

Mais des citoyens s’unissent contre cette stratégie de la confusion et de la peur. Syndicalistes défendant les travailleurs sans papiers, collectifs de sans-papiers, parents d’élèves mobilisés au sein du Réseau Éducation sans frontières et partis progressistes ne travaillent plus séparément. Depuis novembre 2010, ils sont réunis au sein du collectif D’ailleurs nous sommes d’ici et appellent à un grand défilé parisien de Barbès à Nation (14 heures). Et pour ne plus répondre au coup par coup, des collectifs locaux ont été lancés pour se battre partout contre cette lepénisation des esprits visant à détourner l’attention des classes populaires des dégâts du libéralisme.

1. La France n’a pas besoin de maçons étrangers

En ciblant l’immigration par le travail, Claude Guéant recycle le vieux refrain frontiste : « Y nous piquent nos boulots », soigneusement nappé d’un coulis d’immigration « choisie ». Objection ! Malgré un taux de chômage attisé par la crise, les postes non pourvus continuent à fleurir. Les « offres valables d’emploi », pourtant si difficiles à refuser, n’y ont rien changé : entre 300 000 et 600 000 postes sont invariablement boudés par les Français. Ce sont les fameux métiers dits « sous tension », au premier rang desquels trônent la restauration… et le BTP. Des jobs physiques, à horaires décalés et payés au lance-pierre. On comprend aisément que ceux qui ont le choix ne se bousculent pas au portillon, au nom de la sacro-sainte valeur travail. Le constat a beau être cynique, il prouve qu’il n’existe pas de concurrence entre nationaux et étrangers sur ce plan. D’autant que, sur les 20 000 immigrés ayant obtenu un titre de séjour par le biais de leur activité professionnelle en 2009, seuls 16 % sont des ouvriers ou des employés non qualifiés, ces emplois étant davantage prisés par les ressortissants européens qui, eux, n’ont pas besoin de permis de travail.

2. L’immigration coûte cher aux finances publiques

« Il y a un certain nombre de mesures sociales, dont peuvent bénéficier les immigrés, que nous ne pouvons pas financer », estime Jean-François Copé. Mais, en réalité, l’immigration, c’est tout bénef ! Jeunes, avec peu de dépenses de santé et des taux de chômage moins importants que les autochtones, les étrangers travaillant en France rapportent 12 milliards d’euros à la Sécurité sociale, d’après une étude de l’université de Lille-II de juillet 2010. Privés de la nationalité, ils ne peuvent pas bénéficier des allocations familiales. Au lieu de s’interroger sur les coûts des immigrés, la droite ferait mieux de se pencher sur celui de sa politique migratoire. L’État consacre 394 millions d’euros chaque année à entretenir les centres de rétention. Une somme dérisoire à côté du demi-milliard d’euros dépensé pour assurer les 
28 000 reconduites à la frontière organisées en 2010, et qui coûtent près de 27 000 euros chacune.

3. La France est submergée par les flux migratoires

Faire trembler les citoyens avec les flux migratoires incontrôlés qui menaçaient d’arriver en France après les révolutions arabes n’était pas suffisant pour Nicolas Sarkozy. Il est « de bon sens », pour le chef de l’État, de poser aussi « la question de l’immigration légale », « avec (nos) difficultés à fournir un travail à tous (nos) nationaux, et un chômage à 23 % pour les étrangers non communautaires ». Mensonges. Selon l’Institut national d’études démographiques, le nombre d’étrangers en France n’a cessé de baisser, pour s’établir à 5,8 % de la population. Des chiffres inférieurs à ceux de l’Allemagne ou de l’Espagne, où l’immigration est pourtant bien plus récente qu’en France. Quant aux 20 000 Tunisiens passant la frontière à Vintimille, ils ont suscité maintes affabulations, alors qu’ils ne sont qu’une faible minorité comparés aux 
600 000 réfugiés provisoires de l’ex-Yougoslavie accueillis par les États européens dans les années 1990, ou aux 130 000 boat-peoples arrivés dans l’Hexagone à la fin des années soixante-dix. 

4. Les deux tiers des échecs scolaires concernent  les enfants d’immigrés

Des statistiques trafiquées pour mieux stigmatiser. « Les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés », a asséné le ministre de l’Intérieur, dimanche, sur 
 Europe 1. Les deux tiers ? C’est l’OCDE et le
 rapport 2010 du Haut Conseil à l’intégration (HCI) qui le disent, affirme le ministère. Sauf que c’est faux. Selon l’OCDE, un quart des échecs scolaires, au maximum, sont susceptibles de concerner ces enfants, puisqu’ils ne représentent que 13 % des élèves soumis aux épreuves. Dans le rapport 2010 du HCI non plus, rien ne confirme cette statistique « pifométrique ». Certes, il y est dit que les élèves issus de l’immigration connaissent plus de difficultés (27 % d’entre eux préparent un bac général, contre 40 % pour les autres). Mais c’est la profession et le niveau d’études de leurs parents, plus que leur origine et les facteurs culturels, qui pèsent sur leur destin scolaire. D’ailleurs, à niveau social équivalent, les enfants d’immigrés, portés par une plus grande ambition, réussissent mieux, souligne le rapport.

  • Des militants antiracistes, rédacteurs en chef d'un jour prennent la parole dans l'Humanité

Olivier Le Cour Grandmaison, enseignant-chercheur. Pendant que son maître s’active au G8 en essayant de « prendre de la hauteur », selon l’expression forgée par les communicants de l’Élysée, le vibrionnant ministre de l’Intérieur, cette éminence très grise, et très à droite, prétend veiller sur le pays 
et ses frontières. --> Lire la suite

Clotilde Maillard membre du Réseau Éducation sans frontières (RESF). Le bilan de la grève des 6 804 travailleurs 
et travailleuses sans papiers, soutenue par onze organisations syndicales et associatives, pour arracher une circulaire de régularisation de tous les travailleurs sans papiers est plutôt amer. --> Lire la suite

Catherine Lebrun, secrétaire nationale de l’union syndicale Solidaires et Clotilde Maillard, membre de RESF. L’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, qui a procédé à l’expulsion groupée, en 38 vols, de 1 622 étrangers en 2010 et qui a déjà fait décoller 7 charters depuis le début de l’année, améliore encore son palmarès. À la suite de la mort, ces derniers mois, de plus d’un millier de migrants au large des côtes européennes, sa responsabilité directe est posée. --> Lire la suite

Consultez la carte des mobilisations en France contre le racisme de samedi 28 mai

Pierre Duquesne, Flora Beillouin et Medhi Fikri

Voir les commentaires

Le G8 tente de garder la main sur le printemps arabe

27 Mai 2011, 18:19pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 27 Mai 2011

 

 

Deauville, envoyé spécial. Les grandes puissances, toujours fragilisées par la crise et soucieuses de préserver leur leadership, décident de manier les sucreries et le martinet: Paquet d’aides financières pour la Tunisie et l’Egypte et guerre jusqu’au bout à la Libye avec accentuation des menaces sur la Syrie et l’Iran.

Le G8 aura été marqué par une volonté affichée de démontrer sa solidarité avec le printemps arabe. Les grandes puissances ont décidé à Deauville d’apporter aux pays qui viennent d’être traversés de mouvements révolutionnaires une aide financière d’un montant de 20 milliards de dollars (environ 14 milliards d’euros). Auquel il faudrait ajouter, a indiqué Nicolas Sarkozy en clôturant les travaux du sommet hier après midi, « les prêts du FMI, des engagements bilatéraux dont de la France pour 1 milliard de dollars (780.000 euros) et 10 milliards de dollars (7,8 milliards d’euros) émanant des pays du Golfe (Arabie Saoudite , Koweit…) ». Ce qui porterait le montant global des soutiens financiers à 40 milliards de dollars (28 milliards d’euros) d’euro. « Les changements en cours au Moyen-Orient et en Afrique du nord, écrit le G8 dans sa déclaration finale, sont historiques et peuvent ouvrir la voie aux mêmes bouleversements que dans l’Europe centrale et orientale après la chute du mur de Berlin.»

Les besoins d’aides financières sont effectivement considérables. Jaloul Ayed, ministre des finances du gouvernement intérimaire tunisien, l’a relevé à Deauville pointant que la croissance de son pays serait voisine de 0% en 2011 (après 5,5% l’année précédente). En Tunisie comme en Egypte, les secteurs touristiques, jadis importantes sources de devises sont exsangues. C’est cependant le contenu de cette aide qui sera déterminant pour « répondre à l’impatience de la population en particuliers dans les régions les plus déshéritées du centre et du sud », selon les termes utilisés devant les journalistes par le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsie. Et là le programme esquissé par les grandes puissances est pour le moins teinté d’ambiguïtés. Et la référence à la « transition » en Europe orientale où l’appui occidentale a bien davantage servi une intégration à marche forcée aux marchés occidentaux, via des « thérapies de choc », n’est guère de bon augure. Une partie des aides interviendrait ainsi sous forme de simples garanties destinées, selon le ministre des finances tunisien, à « ouvrir l’accès de la Tunisie aux marchés financiers internationaux.»   

  • Les grandes puissances occidentales tentent une opération de récupération à l’égard des pays du « printemps arabe »

La « générosité » du G8 à l’égard des pays du « printemps arabe » est donc bien loin d’être exempte d’arrière-pensées. Après avoir été pris de court par des mouvements qui ont fait « dégager » les dictateurs qu’elles ont soutenu quasiment jusqu’au bout, les grandes puissances occidentales tentent une opération de récupération. Celle-ci vise à garder la haute main sur la région quitte à imposer, sous couvert d’aide et de « soutien à la démocratisation», de nouvelles réformes libérales. Aux antipodes des attentes formulées bien souvent par les vastes mouvements sociaux qui ont constitué l’une des caractéristiques des révolutions tunisiennes et égyptiennes.

  • Nicolas Sarkozy, chef du G8 s’est voulu aussi chef de guerre

Pour parvenir à maintenir la région sous influence ces mêmes grandes puissances entendent combiner manière douce et manière forte. Les coulisses du sommet de Deauville ont ainsi été transformées en un véritable conseil de guerre pour examiner la situation sur le théâtre libyen et les moyens de venir à bout de la résistance des kadhafistes alors que le conflit s’enlise. Nicolas Sarkozy, chef du G8 s’est voulu aussi chef de guerre, demandant au dirigeant libyen de « partir » sous peine d’en « payer les conséquences s’il s’entête.» En marge du sommet Sarkozy et Obama auraient proposé, apprenait-on hier, à Dimitri Medvedev de jouer les intermédiaires avec le dirigeant libyen. Pour lui proposer un éventuel exile ?

Nicolas Sarkozy et les dirigeants occidentaux se sont fait également très menaçants à l’égard du régime syrien, indiquant même explicitement à Bachar el Assad , comme ils le font avec Kadhafi, que la seule issue serait de se soumettre ou de partir. Et ils n’ont « pas oublié l’Iran », comme l’a relevé à plusieurs reprises le chef d’Etat français, qui soigne d’évidence un profil très va-t-en guerre, se réjouissant de « nouvelles mesures à venir pour renforcer encore les sanctions » contre Téhéran.

Le président de la République n’a pu masquer l’ombre des crises qui continuent d’affecter les grands pôles de la planète capitaliste. En particuliers les menaces qui pèsent sur la zone euro avec l’accentuation des rumeurs autour d’une éventuelle restructuration de la dette grecque, le FMI ayant indiqué jeudi qu’il pourrait ne pas autoriser un nouveau crédit à Athènes. Le chef de l’Etat français a rejeté cette perspective avec la plus grande virulence. « Le mot restructuration ne fera pas partie du vocabulaire de la France », a-t-il indiqué en pointant que ce processus pourrait être fatal à la monnaie unique. « Or l’euro c’est la construction européenne» a-t-il justifié en substance.

  • Les pays émergents semblent ainsi avoir tranché sur la candidature de Christine Lagarde au FMI

Enfin si le G8 ne s’est pas formellement rallié à la candidature de Christine Lagarde pour succéder à Dominique Strauss Kahn à la direction du FMI, « il en a beaucoup été question entre nous, » a reconnu Nicolas Sarkozy en se réjouissant de façon quasi jubilatoire des déclarations d’Hillary Clinton à ce propos. La ministre des affaires étrangères de Washington a hier ouvertement envisagé favorablement la candidature de la française. Les  Etats-Unis, en position d’arbitres entre le « vieux continent » et les pays émergents qui contestaient le bienfondé de reconduire un européen à la tête du FMI, semblent ainsi avoir tranché. C’est là l’illustration supplémentaire d’une volonté de resserrer les liens entre des grandes puissances occidentales dont le leadership est malmené; volonté qui aura, à sa manière, marqué tous les dossiers traités par ce G 8.

Notre dossier : G8, les dossiers à la trappe

Reportage : Au Havre, résonne le cri : 
« G8, dégage ! »

Table ronde : Comment mobiliser 
contre le G8 de Deauville ?

Bruno Odent

Voir les commentaires

Les"indignados", les nouveaux dons Quichottes

27 Mai 2011, 11:19am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 26 Mai 2011

Tolède

 

Reportage. Si Madrid focalise tous les regards, 
des campements ont lieu dans d’autres villes espagnoles. 
Tolède n’a pas échappé 
au soulèvement populaire. 
Ici aussi, on réclame l’indépendance 
de la justice, 
la défense du service public et la fin 
de la corruption.

Ce qui frappe le plus lorsqu’on arrive à Tolède, ce sont ces dizaines de lotissements surgis de nulle part, posés là en plein cœur de la Meseta balayée par le vent et la chaleur. Ce sont ces kilomètres d’autoroutes, de bretelles, de ponts, de chantiers à ciel ouvert, de pelleteuses et autres engins qui se meuvent comme au ralenti au milieu de motels et de stations-service étrangement vides. On est en plein Far West castillan, hors du temps. De Tolède l’arabe, de Tolède la juive, il reste des traces indélébiles. Et l’esprit de don Quichotte, dont les moulins, à quelques kilomètres de là, tournent à vide, semble veiller de loin sur cette ville étonnante, belle, trop peut-être à force d’être toilettée et briquée pour les centaines de touristes qui déambulent tous les jours au milieu de ses ruelles étroites, de ses coupe-gorge où l’on craint de croiser un rufian brandissant son épée. Mais Tolède s’est transformée au fil des ans en une ville conservatrice, catholique, apostolique et romaine qui a bouté dehors les Arabes et les juifs pour devenir l’une des villes symboles du franquisme lorsque le général Moscardo, du haut de l’Alcazar, refusa de se rendre aux troupes de la République. C’est aussi une ville qui, dimanche dernier, a renouvelé sa confiance au maire PSOE mais qui vote, lors des autres scrutins, à droite.

C’est sur la place Zocodover, en plein cœur de Tolède, que le campement du mouvement M15 s’est installé. Ils sont une vingtaine à se relayer jour et nuit, un peu plus de deux cents lors des assemblées publiques qui se déroulent chaque soir à 20 heures. Loin du brouhaha et de l’effervescence madrilène de la Puerta del Sol, à Tolède, tout est plus tranquille. Chacun parle en son nom propre, me répète-t-on, en boucle. Mais ce qu’expriment Raul, Ana, Gustavo ou Sonia est à l’image de cette prise de conscience qui vient, comme un chien dans un jeu de quilles, bousculer l’apathie générale, réveiller les esprits, déstabiliser les états-majors politiques.

On pourrait croire qu’ils sont une génération spontanée. Mais si l’on se penche attentivement sur les mouvements qui ont traversé le pays ces dernières années (manifs pour le logement, manifs contre la précarité, manifs contre les lois anti-étrangers, contre le traité de Bologne, contre les expulsions de squats), cela faisait plusieurs mois que le feu de la contestation couvait. Et ce sont ces jeunes qui, les premiers, font le lien avec ces luttes très récentes et l’histoire de leur pays, l’histoire de la transition démocratique, les dérives néolibérales des partis qui se sont succédé au pouvoir. On pensait cette génération accro aux jeux vidéo et bourrée de hamburgers aux hormones et voilà qu’au beau milieu de la conversation, Raul invoque les lois mémorielles, Roberto rêve de voir démolir El Valle de los Caidos ; qu’Ana, infirmière au chômage, refuse bec et ongles la privatisation des hôpitaux, de considérer les malades comme des clients ; qu’Alejandro ne lâchera pas les autorités tant que le Taje, autrefois majestueux, ressemblera à un cloaque. Non loin de là, de petits vieux, quatre-vingt-huit ans au compteur, béret vissé sur la tête, observent du coin de l’œil cette 
agitation. Ils comprennent la colère de ces jeunes « mais le chômage, c’est à cause de l’autre ». Quel autre ? 
« Felipe », précise l’un. « Zapatero, vous voulez dire ? » Bien sûr. Mais élevés au biberon du franquisme, la peur du rouge, même très pâle, et même très ancien, est encore vive par ici.

Tout est affaire de contraste. Sol y sombra. Mais le soleil l’emporte ces derniers temps sur l’obscurantisme et la résignation. On ne peut toutefois s’empêcher d’éprouver une étrange sensation devant le contraste de plus en plus marqué et troublant entre la rue et les politiques. D’un côté, une rue déterminée, soudée, solidaire, qui fait l’apprentissage de la politique et de la démocratie directe chaque jour qui passe. De l’autre, des états-majors qui s’agitent. Au PP, on ne parle que d’élections anticipées. Au PSOE, c’est Règlement de comptes à OK Corral et ses camarades d’hier couvrent de goudron et de plumes Zapatero. À Izquierda Unida, on ne sait plus si l’on doit reconduire les alliances avec le PSOE en Estrémadure ou dans certaines villes de la banlieue sud de Madrid. Et au Pays basque, conservateurs (PP), PSE (Parti socialiste Euskadi) et PNV (nationalistes conservateurs) sont prêts à pactiser afin d’empêcher Bildu de diriger les régions de Vizcaye et de Guipuzcoa, détournant, sans état d’âme, le résultat des urnes qui a donné gagnante cette formation hybride qui regroupe des anciens de Batsasuna et une partie d’IU.

Sous les fenêtres des mairies, là où los Indignados ont planté leurs tentes, les édiles restent sourds à la rue. Mais le débat se poursuit. À Tolède, on réclame l’indépendance de la justice, une réforme fiscale plus juste, la fin de la corruption, la défense du service public, une presse libre qui ne dépende plus des groupes financiers. À l’applaudimètre, Gustavo emporte le morceau : « Voilà quinze ans que l’on privatise, externalise dans tous les services publics de Castilla la Mancha. On le doit à un gouvernement qui se dit socialiste mais il est aussi corrompu que les autres. Ils ont favorisé la corruption, le clientélisme, j’approuve les revendications de la plate-forme ! » On décide d’étendre le mouvement dans quatre autres quartiers ce samedi : barrio Santa Maria, barrio Santa Teresa, barrio Santa Barbara, barrio de la Paloma. On approuve l’idée de retirer 155 euros le 30 mai prochain (15 pour le jour, 5 pour le mois, date de naissance du mouvement du M15). Enfin, « ceux qui le peuvent ! » lance un garçon qui récolte applaudissements et rires. Carlos reprend la parole. « Nous devons réfléchir à la suite du mouvement. Va-t-on lever le camp, rester ? On a pris Tolède, la rue est à nous. Mais si nous décidons de partir, qu’on se le dise bien fort : nous reviendrons ! »

  • A lire :

"J’ai couru devant la police de Franco, alors ce mouvement, ça m’a mise en joie. Cela fait des années que la classe politique se moque de nous, nous trompe et que nous encaissons, encaissons, alors quand les gens relèvent la tête, ça redonne de l’espoir. Sous Franco, on n’avait pas de liberté, on avait peu de choses, nous étions un pays sous-développé, et soudain, la démocratie : tout vous semble ouvert, possible." --> Lire la suite du témoignage

--> Témoignages d'"Indignés" de la première heure

--> Les « indignés » font des émules

Tolède (Espagne), envoyée spéciale.

Marie-José Sirach

Voir les commentaires

Le PCF pour une campagne 
collective

27 Mai 2011, 11:16am

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 26 Mai 2011

Présidentielles

 

À huit jours de leur conférence nationale, les communistes réaffirment leur choix d’un « accord global » du Front de gauche pour des candidats communs aux élections de 2012.

La direction du PCF aura-t-elle une proposition d’« accord global » liant les partenaires du Front de gauche pour la présidentielle et les législatives à soumettre au débat des communistes les 3 et 4 juin ? C’est l’un des enjeux de la dernière ligne droite de la préparation de la conférence nationale du PCF, qui s’ouvre dans huit jours. Une quarantaine de départements ont déjà réuni leurs adhérents, la majorité – la soixantaine de départements restants – devant le faire dans les jours à venir. De la première moitié des procès-verbaux de discussion, il ressort « une très grande adhésion à la stratégie du Front de gauche », assortie d’une « grande exigence sur les conditions de l’accord politique à réaliser » pour réussir la campagne, indique Pierre Laurent. Exigence sur le contenu du programme partagé, où « la question de l’affrontement avec les marchés financiers doit être première », de même que celles d’une autre répartition des richesses, ou encore celle d’une autre Europe. « Nous sommes d’accord avec le Parti de gauche sur la proposition d’un salaire maximum, mais il faut aller plus loin : il faut mettre en avant la question des salaires en général, celle du secteur bancaire avec des nationalisations, celles de la réforme fiscale, des nouveaux droits pour les travailleurs », énumère, entre autres axes forts, le secrétaire national du PCF. La conférence nationale s’ouvrira d’ailleurs par un rassemblement contre la vie chère, vendredi 3 juin, à Paris, devant le ministère des Finances, dans le cadre de la campagne des communistes sur ce thème. Exigence également sur le dispositif collectif de campagne à mettre en place, pour faire pièce à toute tentative de personnalisation qui serait « vouée à l’échec » dans le cadre de la féroce compétition médiatique à l’œuvre, estime Pierre Laurent.

«L’intérêt mutuel de tout le Front de gauche»

Reste, enfin, la question cruciale des législatives, non réglée à ce jour. « Les discussions avancent lentement », concède Pierre Laurent, qui espère toutefois parvenir à un accord avant la conférence nationale. Le principe de la reconduction des sortants ne pose pas de problème, ni celui d’une répartition globale où les communistes seraient titulaires dans une très forte majorité des circonscriptions. Mais c’est dans le détail des implantations locales et des situations prises isolément que les difficultés surgissent. Pour le secrétaire national du PCF, parvenir à un accord est dans « l’intérêt mutuel de tout le Front de gauche », insiste-t-il. Le dirigeant communiste compte réaffirmer devant la conférence nationale son avis personnel en faveur d’un accord global incluant la désignation de Jean-Luc Mélenchon comme candidat à la présidentielle. Mais « il n’y aura pas d’accord en pièces détachées », prévient le dirigeant communiste, qui précise : « Il est inenvisageable que la conférence nationale exprime un choix de candidat à la présidentielle et renvoie à plus tard l’accord sur les législatives. » Si les discussions n’avaient pas abouti d’ici là, la conférence donnera un « mandat » précis à la direction nationale sur le contenu de l’accord à finaliser, qui conditionnera la possibilité de déboucher sur un accord global. Avec l’objectif de clore au plus vite ces discussions pour entrer dans la campagne.

  • Conférence, mode d’emploi

La conférence nationale du PCF, convoquée les 3 et 4 juin à Montreuil (Seine-Saint-Denis), aura pour mandat d’élaborer une « résolution » contenant une proposition de nom de candidat à la présidentielle et les contours d’un accord global électoral avec 
les partenaires du Front de gauche. Un bulletin de vote en vue de la consultation des adhérents des 16, 17 et 18 juin sera adopté par la conférence comportant une ou plusieurs propositions de candidat. Quatre candidats sont en lice : Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et André Chassaigne (PCF) pour représenter le Front de gauche, et deux autres communistes : André Gerin et Enmmanuel Dang-Tran pour porter les couleurs du seul PCF.

Sébastien Crépel

Voir les commentaires