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politique

DSK libéré, le PS est tout chamboulé

5 Juillet 2011, 06:57am

Publié par PCF Villepinte

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Politique - le 4 Juillet 2011

 

 

 Un spectre hante de nouveau 
la primaire socialiste

À peine le dernier coup de théâtre de l’affaire Strauss-Kahn avait-il retenti que le PS ressentait déjà les premières secousses. Posait les premiers questionnements. C’est une fidèle, Michèle Sabban, qui bousculait, quelques heures plus tard, le paysage si difficilement mis en place de la primaire. Ainsi la vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France demandait-elle « aux candidats déclarés à la primaire socialiste de suspendre pendant quelque temps (leur campagne), d’avoir un peu de décence, pour donner un peu de temps de parole à Dominique s’il le peut ». Ajoutant, comme dans une volonté d’effacer tous les épisodes d’un scénario qu’elle n’aurait jamais voulu voir s’écrire et qui relégua de fait leur champion aux oubliettes : « Je ne sais pas s’il aura envie de revenir, mais, simplement, nous, nous aurions envie qu’il revienne. » Le dépôt des candidatures, ouvert mardi dernier, doit en principe se clore le 13 juillet prochain… quand la prochaine audience de Dominique Strauss-Kahn est fixée au 18 juillet. « Moi je n’ai aucune réserve, aucune restriction, par rapport à l’idée qui serait de reporter la date de dépôt des candidatures à fin juillet, voire fin août », affirme, comme Ségolène Royal, François Hollande, qui laboure le terrain depuis de longs mois et a bénéficié dans les sondages du retrait forcé de Dominique Strauss-Kahn. Pour les candidats Manuel Valls et Arnaud Montebourg, le porte-parole Benoît Hamon comme pour Harlem Désir, premier secrétaire du PS par intérim, il « n’y a pas de raison de revenir sur ce calendrier ». Sans doute poussée par les circonstances, et liée par un pacte à l’ancien directeur du FMI, Martine Aubry s’est lancée dans la bataille, soutenue par quelques éminents strauss-kahniens tels que Jean-Christophe Cambadélis et le club Inventer à gauche, qui compte également d’anciens rocardiens. De son côté, Pierre Moscovici, ami de trente ans de Dominique Strauss-Kahn, ralliait François Hollande. Pour l’heure, toute hypothèse d’un retour de DSK dans la vie politique française – et a fortiori d’une candidature à la primaire – relève de la fiction

2. En filigrane, la présidentialisation du Parti socialiste

Le Parti socialiste est incontestablement à la recherche d’un leader... incontesté. Or, à en suivre les récentes enquêtes d’opinion, François Hollande
comme Martine Aubry pourraient, en l’absence de Dominique Strauss-Kahn, se trouver en position de conquérir la majorité indispensable pour accéder à la présidence de la République face à Nicolas Sarkozy. À cet égard, la primaire – et les questions qui reviennent autour d’une éventuelle participation de l’ancien directeur du Fonds monétaire international – prouve que le Parti socialiste a parfaitement intégré les rouages de la Ve République, acté la présidentialisation et le fait que l’échéance élyséenne résulte avant tout de la rencontre d’une personnalité avec son peuple. « On peut préférer aller vers une autre République mais la prochaine élection présidentielle se jouera dans cette rencontre », disait à ce propos à l’Humanité le strauss-kahnien Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. Une fois désigné par la primaire, le futur candidat du PS aura la possibilité de faire valoir ses propres positions, validées par un nombre bien plus important de Français que le projet socialiste. « C’est le basculement direct vers la présidentialisation de notre vie interne, de la vie politique au sein de la gauche », déplorait Marie-Noëlle Lienemann lors
des débats sur la rénovation du parti. Ainsi, le projet socialiste a bel et bien été pensé et construit par la direction pour ne gêner aucun candidat. En effet, cette dernière a délibérément gelé la question du leadership en concentrant le travail du parti sur le projet. Mais le texte, élaboré avec l’ensemble des courants, loin de donner à voir une orientation politique et stratégique claire, est davantage conçu comme une « matrice » assez floue et consensuelle pour que chaque candidat puisse, à sa guise, hiérarchiser les priorités et apporter sa patte.

3. Les Français partagés sur un retour de DSK dans le jeu politique

Dominique Strauss-Kahn demeurerait-il une personnalité incontournable de la vie politique française, et auquel cas pourquoi ? Ces questions valent d’être posées au vu des résultats du sondage réalisé par Harris Interactive, juste au lendemain des nouveaux rebondissements de cette affaire, publié par le Parisien ce dimanche. En effet, à la question de savoir, « sans préjuger de son innocence ou de sa culpabilité », si les Français « souhaitent revoir DSK revenir sur la scène politique française », ils sont 49 % à le souhaiter contre 45 % qui ne le veulent pas. Ce chiffre, sur le retour souhaité de Dominique Strauss-Kahn, monte à 60 % chez les sympathisants de gauche et plus encore chez les électeurs socialistes, puisqu’il atteint 65 %, soit les deux tiers d’entre eux. Le traumatisme d’une affaire, qui depuis le départ paraît incroyable, était-il si fort que son dénouement
est à ce point espéré comme un retour à la normale ? Chez les électeurs de gauche, l’espoir de battre Nicolas Sarkozy est-il si impérieux que l’espoir de voir revenir celui qui apparaissait, en son temps, le plus à même de le battre est si grand ? Toujours est-il que cette image de l’opinion quelques jours seulement après ces retournements interroge. De la à dire que d’aucuns espèrent voir Dominique Strauss-Kahn de nouveau candidat au primaire PS, il y a un pas. Si 51 % des électeurs socialistes souhaitent un report de la date de dépôt des candidatures, « le temps que la justice américaine fasse toute la lumière sur cette affaire », ils ne sont que 55 % à espérer que DSK se présente et 51 % dans l’électorat de gauche. Ce qui tend à montrer que, quelle que soit la décision du juge américain, nombreux sont ceux qui pensent que sa participation à la présidentielle de 2012 est plus qu’improbable. D’ailleurs, 49 % des Français y sont opposés, contre 43 % qui pensent cela encore possible. Quelle sera l’évolution de l’opinion dans les jours à venir après, notamment, les éventuelles déclarations de Dominique Strauss-Kahn ?

4. La droite peine à se réjouir

«L’affaire DSK, c’est le double effet kiss cool : ça a emmerdé le PS une première fois, ça va l’emmerder une seconde », expliquait un membre du gouvernement sous le sceau de l’anonymat. Officiellement, l’heure est à la retenue. Le premier ministre, samedi, a donné le ton, désormais convaincu que les rebondissements inattendus peuvent piéger des auteurs de déclarations hâtives. À l’instar de celles de Bernard Debré, député UMP de Paris. Quelques heures après le déclenchement de l’affaire, il avait qualifié Dominique Strauss-Kahn « d’homme peu recommandable ». « Je reconnais, a-t-il plaidé, samedi, que je suis allé trop vite. Si les faits se révèlent exacts autour de cette femme, elle a quand même berné tous les gens qui travaillent au Sofitel. » Ajoutant : « On sait qu’il a eu des rapports avec la femme de chambre et qu’il avait eu une call-girl entre 1 heure et 3 heures du matin. » Pour le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, « pas de commentaires ». Il a néanmoins déclaré à l’AFP : « On est un peu sonné. On regarde attentivement la suite avec un peu d’inquiétude tout de même. » L’inquiétude était aussi perceptible chez Chantal Jouanno, ministre des Sports. Peu fair-play, elle a insisté : « DSK n’a pas donné une image extrêmement positive ces derniers temps, entre ses goûts de luxe et autres sujets. » Reste que la droite n’est à l’évidence pas rassurée quant à la présidentielle par l’éventuel retour sur le scène de l’ex-patron du FMI. Nicolas Sarkozy avait déjà tiré un trait, accusant désormais François Hollande ou Martine Aubry de ne pas avoir d’expériences internationales fortes pour gérer la crise financière, lors de sa conférence de presse d’il y a quelques jours. Inquiétude encore quant à la tactique. Hervé Novelli, secrétaire général adjoint de l’UMP, a avoué, dans un entretien accordé au Monde, que « si les charges qui pèsent contre DSK venaient à s’évanouir, son soutien à Martine Aubry serait un soutien de poids ». Les sondages montrent que DSK, présent à la présidentielle, mais peut-être aussi en soutien à un autre candidat socialiste, peut exercer une attractivité sur un électorat de centre droit déçu par le sarkozysme et que peuvent aussi se disputer Jean-Louis Borloo ou François Bayrou.

Dominique Bègles, Lina Sankari, Max Staat

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Elections en Thaïlande : changement de majorité

4 Juillet 2011, 06:14am

Publié par PCF Villepinte

 

Monde - le 3 Juillet 2011

 

 

 

Le parti Puea Thai, de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra aujourd'hui dirigé par sa soeur Yingluck, obtient la majorité absolue aux élections législatives.

Ces élections vont rendre la situation complexe en Thaïlande. Et tout tourne autour de l’exilé Thaskin, homme d’affaire milliardaire et populiste, condamné par contumace à deux ans de prison pour malversation financière. Avec la victoire de son parti à ces législatives, avec 260 élus sur 500 pour son parti Puea Thaï contre 163 au Parti démocrate de l’actuel Premier ministre Abhisit Vejjajiva, il pourrait bien revenir reprendre les rênes du pays. Sa sœur Yngluck (en photo), actuellement à la tête du parti, devrait prendre le poste de Premier ministre, et faire voter une loi d’amnistie qui permettrait le retour de son frère, renversé en 2006 par un coup d'Etat militaire. Le Premier ministre actuel Abhisit Vejjajiva a admis sa défaite invitant le parti de l'opposition à former un gouvernement, et ce, avant même la publication des résultats définitifs.

Le bilan au pouvoir (2001-2006) de Thaskin est mitigé. Et malgré sa condamnation, il conserve un impressionnant soutien populaire. Les fameuses  Chemises Rouges, qui ont manifesté et se sont faites violemment réprimés en 2010, demandaient son retour. Ce qui s’explique notamment par le fait que c’est Thaskin qui a instauré un salaire minimum et une sécurité sociale en Thaïlande. D’un autre côté, son mandat est entaché par de sanglantes opérations, dans sa guerre contre la drogue et pour réprimer les manifestations des minorités musulmanes qui ont fait plusieurs milliers de morts. Aujourd'hui si les Chemises Rouges se sont globalement détachées de la figure de Thakshin et sont principalement en lutte pour une meilleure répartition des richesses, certains voient encore l'ancien Premier ministre comme un messie, un sauveur.
En exil depuis Dubaï, Thaskin a déclaré : "J'espère que toutes les parties respecteront la décision du peuple, sinon notre pays ne peut pas parvenir à la paix". D'importantes tensions sont effectivement à craindre.

  • Voir aussi : L’ONG Human Rights Watch critique l’inertie de Bangkok qui n’a pas poursuivi les responsables d’exactions lors de la répression contre les chemises rouges en 2010 : Meurtres à la thaïlandaise

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Sarkozy pour une remise en cause des 35 heures en 2012

3 Juillet 2011, 07:16am

Publié par PCF Villepinte

 

Politique - le 2 Juillet 2011

 

 

 

C'est le secrétaire général adjoint de l'UMP, Hervé Novelli, qui prévient les Français : si Nicolas Sarkozy est réélu en 2012, la loi sur les 35 heures sera supprimée ! Autre mesure proposée : une hausse de la TVA pour réduire le fameux "coût du traval".

 Et la durée du travail sera négociée par les entreprises. L'UMP organiserait de très floues "Assises de la démocratie sociale", pour régler tout cela. C'est en tout cas ce qu'Hervé Novelli déclare dans un entretien accordé au Parisien ce samedi. Ces propositions, à but de programme pour les présidentielles, seront explicitées et débattues mardi prochain, lors d'une convention UMP sur la refondation sociale, qu'il animera avec François Copé. Sur le temps de travail, la mesure peut se résumer simplement : « les entreprises auront trois ans, à compter de 2012 si nous sommes élus, pour négocier la durée du travail qui leur conviendra. » L'UMP en profitera pour revenir sur la détaxation des heures supplémentaires, qui n'aura plus lieu d'être. Avec un certain cynisme, il précise toutefois que les entreprises qui "négocient vraiment" bénéficieront d'un allègement fiscal...

Novelli veut aussi se pencher sur le financement de la protection sociale, essentiellement basée sur les salaires, répétant la maxime moult fois entendue qu'il y aurait un problème de coût du travail en France. La solution ? Augmenter de 4 points la TVA, récupérer 32 milliards d'euros sur le dos du citoyen, et ainsi faire baisser d'autant les charges patronales.

Enfin le même Hervé Novelli a lancé une proposition, encore floue mais potentiellement effrayante : il suggère que les Assises sociales "traitent de la répartition" entre la loi et le contrat, "de l'autonomie des partenaires sociaux, de l'organisation du dialogue social, du code du travail, du financement des syndicats".

 

  • Autour des 35 heures :

« L’humain d’abord »: le programme populaire partagé du Front de gauche
« Les conditions de travail se sont dégradées », tribune de Frédéric Mau responsable de la fédération CGT de la construction
Les 35 heures, "un acquis du quinquennat" de Sarkozy, selon Nathalie Kosciusko-Morizet

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Meeting 29 juin 2011 Place au Peuple!

2 Juillet 2011, 07:37am

Publié par PCF Villepinte

 
Place au peuple, la force du rassemblement

Place au peuple, la force du rassemblement

Ce mercredi 29 juin, dès 18 heures, la place Stalingrad à Paris commence à se remplir. Les premières notes de musique remplissent l'air pendant que les adhérents des 6 organisations qui ont choisi Jean-Luc Mélenchon comme candidat à l'élection présidentielle arrivent. Bientôt, ils sont rejoints puis dilués dans la foule des anonymes qui retrouvent dans ce rassemblement politique inédit un message d'espoir, une force pour créer l'alternative politique. Au début du discours de Jean-Luc Mélenchon, la place déborde : 6 500 personnes sont réunies pour faire place au peuple. L'enthousiasme est là, palpable dans les réactions de l'assistance ; la volonté se traduit dans les discussions d'après meeting. Ce soir-là, place Stalingrad, c'est plus qu'un meeting qui a eu lieu : nous avons assisté au changement d'ère politique. Le vent du sud qui s'est levé d'Egypte et de Tunisie pour balayer la Grèce, l'Espagne, le Portugal trouve en France, avec le Front de Gauche élargi, une traduction politique inédite. Vite la Révolution citoyenne ! Tous ensemble, Mélenchon Présidons !

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La campagne du Front de gauche pour 2012 est lancée

1 Juillet 2011, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

 

Politique - le 30 Juin 2011

 

 

 

Entre 4000 et 5000 personnes ont assisté ce mercredi soir au coup d'envoi de la campagne présidentielle du Front de gauche. Une campagne collective et combative lancée d'un lieu symbolique - la Place Stalingrad, près du métro Jaurès, à Paris - comme un salut fraternel adressé aux manifestants de Grèce, d'Espagne, de Tunisie ou d'Egypte.

Tour à tour Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Martine Billard, Co-présidente du PG, Christian Picquet, Président de la Gauche Unitaire, Laurent Jallamion (République et socialisme), Danielle Obono (Convergences et alternative) et Clémentine Autain (FASE), ont pris la parole. Ce fut ensuite au tour de  Jean-luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle, qui synthétise: "Nous ne sommes pas réunis pour rassembler un candidat, mais une force collective".

Il a rendu hommage aux communistes qui ont "rendu possible notre union, notre programme populaire partagé, notre candidature commune à l'élection présidentielle et aux législatives", en votant pour sa candidature le 18 juin dernier. Dans la foule d'hommes et de femmmes de tout âge qui applaudissent, plusieurs drapeaux communistes du PCF s'agitent.

La deuxième "dédicace" de l'eurodéputé est allée à Xavier Mathieu, syndicaliste CGT qui avait refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN, relaxé ce mercredi, ce qui montre que "l'action syndicale pour protéger son gagne-pain n'est pas un crime, c'est un droit!'". Taclant "le tohu-bohu" à gauche (visant le PS et Europe-écologie Les Verts), fustigeant le Front national qui entre autres "propose de renoncer à notre grandeur", l'eurodéputé du Front de gauche assure: "Nous sommes le pôle de stabilité et d'union".

En faveur d'"une nouvelle révolution citoyenne", il égrenne ensuite les principaux axes du programme: "partage des richesses" avec l'instauration d'un "salaire maximum (grand succès dans le public), "planification écologique", titularisation des précaires de la fonction publique, ou encore constitution d'une "VIe République".

Peu avant lui, Pierre Laurent (PCF) avait assuré que le FG entrait "en campagne, pour chasser la droite", "pour débarrasser la France du Front national", "pour construire l'espoir" et pour ne pas se laisser voler le débat démocratique".

A consulter: notre dossier Mélenchon est désigné candidat pour 2012

A lire: Jean-Luc Mélenchon: "Notre objectif sera de montrer que le peuple peut reprendre le pouvoir"

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6.500 à Paris pour lancer la campagne du Front de gauche

30 Juin 2011, 15:19pm

Publié par PCF Villepinte

Marée humaine ce mercredi soir pour lancer la campagne du Front de gauche, une campagne offensive, unitaire, "belle et rebelle".

 

www.placeaupeuple2012.fr

 
 

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Les sénatoriales, un enjeu capital : pour la première fois une réelle chance d’alternance

30 Juin 2011, 07:32am

Publié par PCF Villepinte

 

m-dem.jpgMichelle Demessine. Sénatrice (PCF), 
membre de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

 

 

Martine Aubry entre à son tour dans le jeu de la présidentielle, un rendez-vous crucial pour chacun d’entre nous. Pour autant, la focalisation des médias sur le 22 avril 2012 ne doit pas nous faire minimiser les autres rendez-vous électoraux : les législatives et, plus près de nous, les sénatoriales. Le 25 septembre prochain, dans moins de trois mois, le Sénat sera renouvelé pour moitié, avec pour la première fois une réelle chance d’alternance. L’enjeu est capital. D’abord parce qu’avec un Sénat à gauche, il sera plus difficile d’imposer aux Français les réformes dont ils ne veulent pas ; je pense à la révision constitutionnelle nécessaire pour acter le pacte pour l’euro et la mainmise des technocrates européens sur les politiques nationales. Je pense à la réforme des collectivités territoriales adoptée de justesse au Sénat en décembre.

Avec mes amis sénateurs communistes, je continue à combattre cette réforme qui porte en germe le démantèlement de notre administration locale et des services publics et engendre un recul de la démocratie en éloignant un peu plus les citoyens des lieux de décision. Les schémas départementaux de coopération intercommunale imaginés par les préfets, et actuellement présentés aux conseils municipaux pour avis, en sont les premières traductions. Dans le Nord, le représentant de l’État ambitionne de réduire le nombre des intercommunalités de 48 à 18, au mépris des besoins des populations et des territoires. De toutes parts, et notamment des communes rurales, le mécontentement monte. Ce qui conduit bon nombre de candidats de droite à se proclamer « porte-parole des petits maires ». Ne nous leurrons pas : ce sont les mêmes qui, depuis 2007 au Sénat, votent sans broncher toutes les réformes du gouvernement, et ils continueront à le faire sitôt les sénatoriales passées. 
À l’inverse, nous avons toujours prôné une intercommunalité choisie où la solidarité entre les territoires est au cœur des projets politiques. Le 25 septembre, le vote des élus locaux peut exprimer un refus net du mouvement en cours et ouvrir la voie à une autre réforme.

Michelle Demessine

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29 juin 2011Meeting de lancement de campagne du Front de Gauche

28 Juin 2011, 14:52pm

Publié par PCF Villepinte

 

 
Meeting de lancement de campagne du Front de Gauche

Pour ce premier meeting de campagne, l’esprit est à la fête ! Car notre rassemblement est une première victoire. Deux ans après sa création, le Front de Gauche est au rendez-vous, uni et élargi. Nous vous convions à partager un moment musical, écouter nos propositions et participer à des animations ludiques et instructives.

 

Les temps forts de la soiréeÀ partir de 18h30, la soirée commence en musique avec la Batucada Del Mundo, le groupe de rock La Belle Rouge et les chants militants de La Parisienne Libérée.Vous pourrez découvrir les stands du « village militant » :Gauche Unitaire, République et Socialisme, Parti de Gauche, Parti Communiste Français, FASE, Convergences et Alternative, le collectif l’Appel et la pioche, ainsi que l’association « Casse-toi pov’ con! ».Vous trouverez aussi :- une librairie en partenariat avec les Editions Bruno Leprince- des jeux : « 30 secondes chrono pour le Front de Gauche », « le Dégage tout », « la Roue des grosses fortunes » et « Questions pour une révolution »- et bien sûr la buvette où vous trouverez casse-croûte et boissons (sans alcool). »À 20h00 Meeting unitaire :

  • · Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste Français.
  • · Christian Picquet, porte-parole de la Gauche Unitaire.
  • · Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche.
  • · Lucien Jallamion, porte-parole de République et Socialisme.
  • · Danielle Obono, Convergences et Alternative
  • · Clémentine Autain, de la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique.

Et Jean-Luc Mélenchon, le candidat commun à la présidentielle de 2012 

 
29juin19:00

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Sur le blog de J-L Mélenchon

26 Juin 2011, 07:37am

Publié par PCF Villepinte

 
Ma présence au travail de rédacteur de ce blog a souffert de l’intensité des évènements que j’ai vécus. Pourtant j’aurais eu le goût d’en dire mon mot à mesure. Cela n’a pas été possible et on devine pourquoi. Après l’intense émotion de l’annonce du vote des communistes, les heures qui l’ont entourée ont été un maelström de sollicitations. Mais serais-je encore longtemps en mesure de combiner le point de vue de l’acteur et celui de l’observateur ? A présent que le temps disponible m’est compté comme jamais, je mesure, quel privilège ont été ces heures calmes et recueillies derrière mon clavier. Le lundi matin je me mis en route vers l’usine du Thé Eléphant, à coté de Marseille. Dans cette usine en lutte contre la délocalisation, ceux qui font tourner les machines veulent faire une coopérative ouvrière. C’est à eux que je dédiais mes premiers pas de candidat du Front de gauche. Et pour recevoir d’eux cette sorte d’investiture que je recherche auprès de tous ceux que nous voulons représenter.

 

Je n’étais pas muet pour autant. J’ai donc donné à lire deux entretiens que j’ai donnés à des journaux qui ont pensé que c’était un évènement digne de l’intérêt de leurs lecteurs que celui de mon investiture comme candidat commun du Front de Gauche. Il aura été frappant pour moi que, dans la presse écrite, ce soit un journal gratuit, « Direct Matin », et le journal « L’Humanité », qui m’aient donné la parole le lundi matin. Je n’exprime à ce sujet nulle rancœur. Je n’ai pas de raison de le faire. « Direct matin » est distribué à plus de quatre millions d’exemplaires. Bien davantage, plus du triple, que toute la presse quotidienne parisienne vendue ce jour là. De plus les gratuits sont extrêmement scrupuleux dans leurs questions comme dans le respect de celui qui répond. Rien à voir avec les exercices de persiflages fielleux qu’il faut si souvent subir. Ils sont en ce sens extrêmement utiles à ceux qui lisent ces entretiens. Bien davantage que tout ce que produit cette presse écrite qui n’explique rien de ce qui se passe mais seulement ce qu’il faut en penser. Quant à l’entretien avec « L’Humanité », il me donnait un magnifique accès immédiat à la sphère des militants communistes, syndicalistes et animateurs de la gauche de terrain à qui j’avais en effet un message et des explications à donner. Pour moi, tout était donc convenable. Cependant j’ai été sidéré par la violence anti communiste qui s’est exprimée à propos de mon investiture, à la radio et sur certains plateaux. Elle n’enlève rien au bonheur que je ressens considérant le travail accompli. Car, par certains aspects elle y ajoute. J’y vois le signe d’une rage brouillonne qui signale l’importance de l’acte que les communistes ont posé. Et la peur qu’il suggère chez les belles personnes. Ces excès de haine mettent en alerte l’opinion engagée et nous vaut même de nouvelles sympathies. A vrai dire que ferions-nous du soutien de tels personnages ? Nous en serions embarrassés et nous aurions honte car nos amis nous trouveraient soudain louches.

La journée de dimanche avait été bien remplie. Je la vivais sous la pression du rendez vous le soir sur TF1. C’était une première pour moi. Je ne suis allé sur le plateau de TF1 qu’une fois, une soirée électorale, au cours des dix dernières années. Le 20 heures est un évènement quotidien. Beaucoup qui savaient m’y retrouver en attendaient beaucoup et me mirent ainsi une pression considérable. Elle m’a distrait du sentiment poignant qui me gagnait à mesure que, les heures passant depuis que je connaissais le résultat du vote, infusait en moi le sens personnel de ce que les communistes venaient de boucler. Un schéma abstrait, politique, un succès à partager avec les co-auteurs d’une idée qui ne m’appartient pas en propre devient aussi un fait humain. Pour moi, comme personne, cela va de soi. Et je ne sais qu’en retenir d’abord. L’honneur ? La charge qui s’abat sur moi ? Je sens seulement que ces sortes de situations travaillent dans la durée.

On entre dans ce rôle et le rôle entre en soi, à son rythme. Ce n’est pas instantané. J’en ai eu l’expérience dans le passé. Par exemple quand j’ai été élu pour la première fois, ou bien quand j’ai été nommé ministre . Il ne faut rien brutaliser en soi. Mais ici, aujourd’hui, le fait humain c’est aussi ce que ressentent beaucoup de gens, non seulement autour de moi mais également si loin, que je les connaisse ou pas. Beaucoup font un bilan. Ils comprennent ce que cela veut dire que cette union scellée par le vote des communistes. Leur émotion est palpable. A beaucoup, extérieurs à nos engagements, elle paraitra disproportionnée. Mais l’idée d’être enfin réunis, enfin en état de tenir tête à tout le monde du fait que nous avons mis nos efforts en communs galvanise. Les vainqueurs de 2005, frustrés de leur victoire relèvent la tête. Quel chemin a été parcouru ! Rien ni personne ne pourra jamais effacer que c’est un vote libre et contradictoire des communistes qui a scellé notre projet commun.

La décision des communistes est davantage qu’une investiture. Elle l’est bien sûr. Mais pas seulement. Sur ce plan, une fois de plus, j’ai été frappé par la courte vue des commentaires. Les communistes ne se prononçaient pas que sur un nom. Il y avait d’autres enjeux. Ils en étaient très parfaitement conscients. Le vote et la pluralité des noms sur le bulletin ouvraient tout le champ des stratégies possibles pour les communistes : pour ou contre le Front de gauche ? Il ne faut pas croire que la question ne se pose pas. Le front de gauche, au singulier, est une idée nouvelle pour tout le monde et pour les communistes aussi. La sagesse de notre construction est d’avoir marché pas à pas plutôt qu’à partir d’un modèle. Depuis le début de sa mise en œuvre et à chaque étape, la stratégie du Front de gauche, au Parti communiste, a fait l’objet de plusieurs votes, notamment avant chaque série d’élection. Il faut se souvenir de cela pour comprendre le sens du vote d’investiture. La première donnée, celle qui et fondamentale, c’est ce nouveau vote extraordinairement massif en faveur du Front de Gauche. Puis cela posé, la question suivante venait: faut-il un candidat issu du PC ou un candidat qui ne le soit pas ? Le nom, dans ce cadre, est presque secondaire pour un militant. Et il l’est en effet. Sur le plan humain, politique et intellectuel nous nous valons tous et la différence est toujours sur une double colonne d’avantages et d’inconvénients. C’est donc bien un choix sur la stratégie qui a guidé le vote. C’est pourquoi j’ai pris la peine de commencer par là. Ce qui fait la différence qui a joué pour ma candidature n’est pas vraiment personnel.

Second point, à contre courant des apparences. Le choix en ma faveur n’exprime pas la faiblesse du PC. Ce n’est pas le PC qui est faible, c’est l’autre gauche en miette ! Et dans ce contexte, au cas précis, c’est au contraire en raison de la force du PC, de son nombre, de sa visibilité sur le terrain et dans les assemblées locales que la crédibilité du Front de gauche, c'est-à-dire de sa diversité réelle, exigeait que le candidat, cette fois ci, ne vienne pas du plus important parti. En Espagne, par exemple du fait de la force du PCE et de la faiblesse extrême des autres composantes du front « Izquierda Unida », quoique veuille le PCE, ce front passait pour une simple extension de ce parti jusqu'à une date récente. Je sais que ce raisonnement contredit les analyses simples et confortables de quelques chroniqueurs. Mais, moyennant nuances et précisions c’est le schéma qui a guidé les choix.

Bien sûr, il faut beaucoup d’audace et non de conformisme pour faire tous ces choix. Chacun de nous depuis 2005 fonctionne à l’audace. Chacun a rompu ses routines à plusieurs reprises. Et comme le succès a toujours suivi, l’habitude s’en est gardée. A mes yeux cela finit par devenir une culture commu ne. Tant mieux, mille fois. Une authentique culture politique majoritaire est en train de se construire. Toutes ces audaces ont un fil conducteur : c’est vers la société que sont tournés nos regards, notre engagement. Nous discutons entre nous. Mais cette discussion n’est plus une fin en soi. Ce qui compte c’est ce que nous pouvons faire bouger, entrainer, conquérir. Cet état d’esprit est contagieux. L’arrivée de nouveaux groupes politiques en atteste. Sur le terrain le mouvement entrainera de tous côtés comme je le vois déjà avec ceux qui viennent me le dire. Il ne fait que commencer je l’espère bien. Il faut comprendre ce processus comme une sorte de bouleversement permanent. A chaque étape, l’adhésion à l’idée s’étend et s’enracine, modifiant les comportements, les ambitions, l’ardeur. Nos organisations comme nos personnes ne sortent pas indemnes de ce tourbillon. Le grand air du large disperse les miasmes de la résignation, requinque ceux qui se lassaient, et fabrique une nouvelle génération de gagnant.

Dans cette semaine si spéciale, un évènement non moins particulier a eu lieu. A Bruxelles, au parlement européen se votait le paquet des mesures de cohésion décidées pour mettre toute l’Europe au pas de la politique d’austérité. C’est tellement barbare que le front du « oui » au traité de Lisbonne s’est rompu. Les socialistes ont voté contre et même le Verts ont rejeté une partie des textes. Je sais que vous trouvez parfois lassant mes commentaires sur l’actualité des décisions européennes. Je me sens tenu pourtant d’y revenir car cette fois-ci j’estime qu’un seuil a été franchi dans la dérive autoritaire de l’Union Européenne. J’y reviens donc. Pour caler ma pensée par écrit, bien sûr. Et aussi parce que cela fait partie de l’idée que je me fais de mon mandat. Je reviendrai sur ce point très bientôt puisque j’ouvre un blog spécialement réservé à mes travaux parlementaires en utilisant le matériau que constitue depuis le début de mon mandat mes résumés de textes et mes explications de vote. Aujourd’hui c’est la gravité de la situation qui me ramène au sujet. On devine le contenu économique de la politique qui s’appliquera désormais. Je vais y venir. Le fait nouveau est que dorénavant cette politique s’appliquera de gré ou de force. C’est le point essentiel. Une mutation fondamentale du système politique de l’Union s’opère. Je suis frappé de la faiblesse du débat sur le sujet, et pour mieux dire, de son inexistence.

Le système mis en place prévoit une politique économique, des indicateurs de réussite obligatoire dans le cadre posé et des sanctions pour les récalcitrants. Oui, des sanctions. Leur absurdité saute aux yeux. Il s’agit d’une amende correspondant à une fraction de la richesse totale du pays. Prendre de l’argent à ceux qui en manquent, quelle trouvaille ! La décision de prendre cette sanction est l’apanage de la Commission et d’elle seule. Il n’est possible de s’y opposer en réunion du conseil des gouvernements qu’en réunissant une majorité qualifiée contre l’amende. Autant dire qu’elle devient automatique. C’est un changement considérable à mes yeux. Jusque là les nations déléguaient au niveau européen des compétences qui relevaient jusque là de sa souveraineté. C’était un acte libre, sans contrainte. De bas vers le haut en quelque sorte. A présent c’est la Commission qui a le droit de prendre et de contraindre un Etat que ce soit en le menaçant de sanction ou en les lui appliquant.

Il est évident que ce système ouvre une nouvelle ère dans la construction européenne. Celle de la souveraineté limitée sous contrainte des nations qui compose nt l’Union. C’est une sorte de fédéralisme autoritaire qui est institué. Mais au moment où l’arrogance est la plus grande, cette nouveauté signe la faillite d’un modèle de construction. Car c’est bien de cela dont il est question. Ce système ne peut pas marcher. Même dirigé par des lâches ou des illuminés du libéralisme, quelle nation acceptera en pleine crise de payer des amendes aussi terribles ? Au total un tel ordre contraint ne peut marcher qu’en évacuant aussi loin que possible l’intervention des citoyens. L’Europe de la contrainte ne peut tenir que par contrainte. Nous voici rendus donc au point que pronostiquait Emmanuel Todd dans son dernier livre lorsqu’il prévoyait que la fin de la démocratie est un des moyens du système pour bien fonctionner et davantage encore pour éviter sa mise en cause.

Quand nous faisions campagne en 2005 contre le TCE, nous dénoncions souvent cette tentative de constitutionaliser un modèle économique et de faire de ses normes un invariant perpétuel. Nous rappelio ns qu’une telle prétention ne se retrouve que dans la Constitution de la république islamique d’Iran. On nous objecte que ce qui se fait aujourd’hui n’a rien à voir avec une idéologie en particulier. Ce serait juste une politique de bons sens et peut-être même d’évidence. Seulement de la bonne gestion pour tenir les comptes en ordre. Je ne fais pas l’injure aux lecteurs de ce blog de reprendre le raisonnement qui montre comment il ne s’agit au fond que d’obliger les Etats à nourrir sans fin l’appétit de banques. Et en tout cas de maintenir un ordre économique où le capital financier transnational conserve tous ses droits acquis en trois décennies d’amputation de tous les autres compartiments d’activité économique et humaine.

Ici encore, le maître des lieux, à cet instant de décisions si brutales, montre encore le nez. Sachez que la seule exception acceptée pour des dépenses nouvelles d’un Etat serait celle qui résulterait de la mise en œuvre d’un programme de privatisation des retraites. Oui. Pourquoi cela ? Parce que l’instauration d’un régime de retraite par capitalisation ne marche jamais s’il n’est pas encouragé par des avantages fiscaux. Et cela coute. Donc, comme l’objectif et la recommandation du nouveau pacte "euro plus" c’est la mise en place des retraites par capitalisation il ne fallait pas que le plan de contrainte des dépenses des Etats n’empêche la poursuite de la manœuvre. Je vois là comme une signature ! Souvenez-vous que ces gens qui considèrent les retraites par capitalisation comme des dépenses prioritaires ont refusé de retirer du calcul des déficits un investissement pour l’avenir comme le sont les dépenses dans le budget de l’éducation. Tout est dit, non ?

A présent, je vais revenir sur l’analyse d’ensemble du pacte "euro plus" qui est dorénavant la table de la loi en Europe. Pour le faire je reproduis ici le texte de la tribune que j’ai signée, avec Liem Hoang Ngoc du PS et Pascal Canfin des Verts Europe écologie. Le journal « Libération » l’a publiée. Les trois, nous nous retrouvons pour donner nos arguments et mettre en garde solennellement. Il est possible que l’on trouve ça dérisoire. Mais ce travail d’alerte me parait au contraire fondamental. Les élus sont aussi des sentinelles. Et de toute façon, tant que tient le consensus des partisans du oui, une chape de plomb pèse sur l’information européenne qui est quasi totalement embrigadée. Au moment où nous avons signé ce texte, nous ne savions pas encore que nous n’avions pas fini d’en voir. En effet au moment où les textes sont arrivés devant le parlement, celui-ci a décidé de reporter son vote final à la session de juillet pour pouvoir encore négocier avec la Commission Barroso et le Conseil des gouvernements le contenu du texte. Ne rêvez pas. La majorité estime que ce texte est insuffisamment contraignant ! Donc, à l’issue d’un cycle de négociations avec le Conseil et la Commission, le Parlement européen devait adopter le 23 juin le durcissement du Pacte de Stabilité. Voici notre analyse parue dans Libération. Elle vous annonce que l’Union Européenne a fixé à 27 milliards d’Euros la charge qui pèsera sur la France de la prochaine législature.

« Cette réforme organise une austérité généralisée en Europe qui portera des coups terribles à nos acquis sociaux. Le texte précise tout d’abord le contenu du volet « préventif » du Pacte de Stabilité en  indiquant le rythme de réduction des déficits publics que chaque Etat membre devra respecter, fixé à 0,5 point de PIB par an. Ce document définit ensuite le volet « correctif » du Pacte, dictant le rythme de la réduction de l’endettement d’un pays. Chaque Etat membre devra réduire de un vingtième l’écart entre l’endettement observé et l’endettement correspondant aux 60% du PIB autorisés par le Traité de Lisbonne.
Dés lors, au total, ce sont donc quelques 27 milliards qu’il faudrait affecter en France à la baisse des déficits et de l'endettement au cours la première année de la prochaine législature ! Pire, les pays qui n’atteindraient pas les objectifs fixés sous la surveillance de la Commission dans le cadre des programmes nationaux de réforme se verraient infliger des amendes ! Leur montant sera compris entre 0,2 et 0,5% de leur PIB. Il est certes précisé : « sauf si le Conseil s’y opposait à la majorité qualifiée des Etats membres de l’Eurogroupe ». Mais c’est  dire par là même que la sanction deviendrait quasiment automatique, tant une telle majorité est difficile à obtenir. Surtout sans le consentement de l’Allemagne.

Pour atteindre ces objectifs, la nouvelle gouvernance économique de l’Europe impose à tous les Etats membres des politiques d’austérité. En l'absence de coopération fiscale permettant de générer des recettes nouvelles  et compte tenu de l'idéologie libérale de la majorité des gouvernements en Europe, cette austérité réduira à nouveau le périmètre des services publics, le champ de la protection sociale et le pouvoir d’achat des plus modestes. Les marchés financiers l’exigent, nous dit-on ? Mais à aucun moment, le rachat des dettes souveraines par la banque centrale, comme arme de dissuasion face à la pression des marchés (massivement utilisée par les banques centrales américaine et britannique), n'est évoqué.

Les députés libéraux, conservateurs et souverainistes au Parlement européen ont refusé les amendements que nous avons déposé qui visaient à sortir du calcul des déficits les dépenses préparant l’avenir, telles que les investissements verts et les investissements dans le domaine de l’éducation. Ils se sont également opposés à l’intégration, dans les comptes nationaux, de nouveaux indicateurs de richesse non monétaire, nécessaires pour tenir compte des impératifs sociaux et environnementaux. Conservateurs et libéraux ont même proposé de durcir le texte de la Commission en soutenant la suppression de la notion de « circonstances exceptionnelles », telles que la survenue d’une nouvelle crise, susceptible de justifier des dépenses publiques supplémentaires. Ils invitent les Etats membres à inscrire dans leur constitution une règle d’équilibre budgétaire absurde parce qu'elle ne tiendrait plus compte des cycles économiques. Ils entendent punir les Etats « hérétiques ». Au-delà de la réduction des déficits budgétaires, conservateurs et libéraux se sont entendus pour faire de la modération salariale – entendez la baisse des salaires -  le levier principal du retour à la compétitivité des pays aujourd’hui en difficulté dans la zone euro.

La droite libérale et conservatrice soutient que les déficits sont avant tout le fruit de la mauvaise volonté des Etats et de manipulations comptables malintentionnés de leur part. Certes, les problèmes de recouvrement fiscal et les erreurs de prévisions plus ou moins volontaires existent. Mais, alors que dans tous les Etats, la compression drastique des effectifs des services publics (pudiquement appelée en France Revue Générale des Politiques Publiques) sévit, on fait comme si les baisses d’impôts massives réalisées dans tous les pays au cours de la dernière décennie au bénéfice des créanciers de l'Etat étaient étrangères à la montée des déficits. On oublie que le capitalisme subit sa plus grave crise depuis 1929 et qu’il engendre plus que jamais une répartition inégalitaire des richesses ; la pression incessante qu'il exerce sur les salaires et la bulle immobilière qu'il nourrit est la cause profonde des défauts de paiement des plus modestes, que l'industrie financière encourage encore à s'endetter. Jamais, nos apprentis sorciers n’ont tenu compte de l’impact récessif et régressif qu’auront inévitablement vingt-sept plans de rigueur. Loin d’atteindre leurs cibles, ces politiques accroîtront le chômage et entretiendront les déficits, attisant par la même la spéculation des marchés sur les dettes souveraines. Ce n’est pas pour cette politique que nous voulons construire l’europe. »

Je reviens un instant sur la tonalité des chroniqueurs matinaux du lundi qui a suivie mon investiture chez les communistes. En fait je n’ai rien entendu moi-même. Ce sont les alertes et messages de solidarité qui m’ont été adressés à la suite qui m’ont alerté. Joffrin et July se sont dépassés m’a-t-on dit. Le fond du refrain était bien sûr essentiellement tourné contre le parti communiste sur un ton et avec des arguments de dinosaure de la guerre froide. A cet instant tout cela n’avait plus rien à voir avec du journalisme. C’était du militantisme pur. Sans qu’on sache pourquoi de nouveau il fut question de mon « passé trotskiste » et même de la « revanche du piolet » et autres stupidités glauques de cet acabit. Jean Michel Aphatie aussi battit des records de rage aveuglée sur le plateau du grand journal. Ce déchainement de plaisanteries de mauvais goût et de propos fielleux n’est pas qu’un handicap pour nous. C’est l’ambiance haineuse de 2005 quand nombre de médiacrates, dont ceux que je viens de citer, perdant tout sang froid et incapables d’argumenter, se mirent pour finir à injurier les électeurs pendant la campagne et tout autant ensuite. Il est honnête de dire que tout cela nous sert. Cela radicalise les nôtres et les mobilise. Et beaucoup de gens qui ne supportent pas ces excès sont mis en alerte. De plus comme ces médiacrates ont beaucoup d’ennemis, la base de sympathie pour ceux qu’ils injurient s’élargit.

Les sottises les plus bouffonnes finissent par arriver dans cette ambiance ! Ainsi quand Sylvie Pierre Brossolette s’en prend à moi et glapit ses récriminations contre ce qu’elle croit connaitre de mon caractère. Elle annonce avec gourmandise qu’il « pourrait bien y avoir un candidat communiste dissident ». Elle hésite sur le nom. Puis elle cite Christian Picquet. Bravo ! Problème : Christian Picquet est le président de la Gauche Unitaire, membre fondateur du Front de gauche. Il est le premier à avoir proposé ma candidature. On voit le peu de sérieux de tout cela. Je pronostique que ces façons de faire vont nous servir. Si humiliant qu’il soit d’entendre de tels mots de mépris, si révoltant que cela soit venant de telles personnes déjà si déchues en sectarisme, il faut serrer les dents et passer sans réagir. J’y insiste, pensant à tous ceux qui m’envoient des messages pour me recommander le contraire. En particulier ceux qui me demandent de répliquer aux refrains concernant Cuba, la Chine et toutes ces bêtises qui me sont attribuées en boucle, l’un recopiant l’autre sans se soucier de vérifier. Ces thèmes sont désormais des attrapes mouches pour moi. Nous constituons pour l’instant un florilège de phrases et d’auteurs. Le moment venu, on saura proposer un démenti construit et… drôle. Evidemment cela ne fera pas rire tout le monde. C’est décisif.

C’est à ce prix que nous gagnerons la confiance du grand nombre, celle du pays. Nous sommes une réponse à la crise. Nos manières d’être, comme nos choix, doivent être à la hauteur du moment. Ca doit se voir sur nos visages. Nous n’avons pas pour objectif d’être ordinaires dans des moments extraordinaires. Je l’ai dit déjà, pour moi, ce temps est celui du tumulte et du fracas. Pour y faire face, nous sommes unis. Et, du coup, nous sommes le pôle de stabilité de la gauche. Nous en sommes le cœur, non la marge. Le moment venu, c’est vers nous que se tournera l’élan de riposte à la dureté des temps pour s’accomplir. Telle est la stratégie.

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Pierre Laurent invité du Talk Orange-Le Figaro (VIDEO)

24 Juin 2011, 11:27am

Publié par PCF Villepinte

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