-
Front uni à gauche malgré quelques frictions
Alors que le dépôt des candidatures pour le second tour était prévu ce mardi à 16 heures Le député socialiste François
Lamy, conseiller politique de Martine Aubry, a affirmé mardi en fin d'après-midi que dans 98% des cantons, les "choses étaient réglées" avec les partenaires de gauche, avec "des accords
de désistement réciproques". "On a grosso modo sur 2.001 cantons, 98% des cantons où les choses se passent bien. On a des accords de
désistement réciproques", a-t-il commenté. "C'est la première fois qu'on a un accord de désistement réciproque entre les cinq partis de gauche. Cela s'est fait sur la base de la déclaration
commune de lundi et nous avons regardé l'application départementale en réglant les petits problèmes qui pourraient exister ça et là", a-t-il assuré.
En revanche, Europe Ecologie-les Verts a décidé de maintenir ses candidats face à la gauche dans 37 cantons,
notamment en Val-de-Marne: 30 face au PS et 7 face au Front de gauche. "On a fait un travail pour faire en sorte que les choses se passent bien en termes de report de voix au sein de
la gauche. Les consignes sont claires par rapport au barrage absolu face au Front national, et par rapport à la droite : il n'y aura aucune triangulaire face à la droite, où il n'y aura qu'un
seul candidat de gauche", ", a expliqué Jean-Vincent Placé (Europe Ecologie-Les Verts). Sur seulement 37 cantons sur 2.000 "il y a des duels à gauche lorsque la droite est éliminée",
"c'est parce que la droite est éliminée que nous maintenons notre candidature", explique t'il.
Un peu plus tôt, mardi, Francis Parny, chargé des relations extérieures au PCF, expliquait à l'AFP que les
déclarations du Front de gauche de lundi appelant EELV au désistement, "pèsent un peu, le PS lui-même qui est concerné agit, on est dans un pression forte sur les
Verts".
Ces points d'achoppement n'empêche pas la gauche de battre la campagne. Ce mercredi, Cécile Duflot et Martine Aubry iront
ensemble dans la Sarthe soutenir les candidats socialistes dans ce fief de François Fillon qui pourrait basculer. Jeudi, Arnaud Montebourg (PS) et Jean-Luc Mélenchon (PG) s'afficheront dans le
Jura. Un autre déplacement est prévu avec la patronne du PS et Pierre Laurent.
-
Cacophonie de l'UMP face au Front national
La situation est loin d'être réglée en revanche au sein de la majorité présidentielle. François Fillon a tenté ce mardi de mettre
fin à la cacophonie à droite sur la stratégie à adopter face au Front national au second tour en assurant qu'il n'avait aucune divergence avec Nicolas Sarkozy.
La majorité avait paru se lézarder jusqu'au sommet de l'Etat après que le Premier ministre eut appelé lundi à "voter contre
le FN" alors que le chef de l'Etat avait réitéré la consigne du "ni FN, ni Front républicain", relayée par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. Ce matin, une "explication
de texte" a eu lieu entre les deux têtes de l'Etat lors d'un petit-déjeuner à l'Elysée.
Accueilli dans une ambiance houleuse à la réunion du groupe UMP à l'Assemblée, le Premier ministre s'est ensuite
expliqué: "Il n'y a aucune différence entre la position du président de la République et celle que j'ai exprimée, aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur le Front
national, c'est la position constante du président de la République."
Le FN, avec plus de 15% des voix, talonne l'UMP (16,97%) à l'issue du premier tour, alors qu'il n'avait de candidats que
dans près de 75% des cantons. Il est en mesure de se maintenir dans un cinquième environ des 2.026 cantons dimanche prochain.
Pour le politologue Stéphane Rozès, cet épisode est révélateur "d'une crise de leadership de Nicolas
Sarkozy".
A lire: Des
silences et des heures précieuse, notre éditorial
A lire aussi: toutes les réactions après le premier
tour