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crise

Crise sanitaire. État d’urgence, la gauche saisit les sages

9 Novembre 2020, 10:52am

Publié par PCF Villepinte

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L'Humanité 9 11 2020 Florent Le Du

Pendant plus d’une semaine, les ­sénateurs et l’opposition auront tout tenté pour réduire la durée de l’état d’urgence sanitaire, ou y adosser des clauses de revoyure. En vain, celui-ci a été prorogé jusqu’au 16 février 2021, conformément au projet de loi adopté définitivement ­samedi, par l’Assemblée nationale. Le régime transitoire de sortie sera ensuite enclenché et durera jusqu’au 1er avril. Soit cinq mois de régime d’exception pendant lesquels le Parlement et la démocratie seront mis à l’écart.

69 députés, dont les membres des groupes GDR, FI et PS, ont toutefois sorti une dernière carte pour empêcher l’application de ce projet de loi, en saisissant le Conseil constitutionnel. Ces parlementaires considèrent –  «sans mésestimer daucune façon la situation sanitaire que traverse lensemble du pays» – que ce texte contrevient à plusieurs principes constitutionnels. D’abord, la durée de cet état d’urgence sanitaire serait «manifestement disproportionnée en ce quelle porte une atteinte indéniable aux libertés fondamentales constitutionnellement garanties, sans pour autant constituer une réponse adéquate susceptible de mettre fin à l’épidémie». Les sages devront ainsi ­réaliser un «contrôle de proportionnalité», c’est-à-dire vérifier si, malgré l’atteinte des droits et des libertés induite dans l’état d’urgence sanitaire, celui-ci est «adéquat», soit réellement susceptible de permettre la réalisation du but recherché –la lutte contre l’épidémie et sil nexisterait pas dautres moyens moins préjudiciables. Surtout, cette atteinte aux droits et libertés doit aussi être limitée dans le temps et sa durée justifiée.

L’article 4 du projet de loi est également contesté. Il concerne les nombreuses habilitations à légiférer par voie d’ordonnance, dans divers domaines, notamment économiques, sociaux ou en matière de droit du travail et de justice. Selon les 69 députés, ces autorisations constituent «une sérieuse atteinte au principe de clarté et de sincérité des débats parlementaires». En clair, le Conseil devra vérifier si la majorité n’a pas fait preuve d’abus dans la tenue des débats et du vote, ainsi que dans l’ampleur des habilitations accordées.

Le 11 mai dernier, saisi pour une première loi de prorogation, le Conseil des sages n’avait pas conclu à l’atteinte aux principes de ­proportionnalité, ni de clarté et de sincérité des débats. Cependant, à l’époque, la durée du régime d’exception mis en place, ainsi que le nombre d’habilitations octroyées à l’exécutif étaient moindres. 

 

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République/Laïcité : déclaration de Fabien Roussel

8 Novembre 2020, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

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Épreuve(s)

6 Novembre 2020, 08:03am

Publié par PCF Villepinte

Le monde s’agite, la France se fracture. Le pays ne tient qu'à un fil...

https://1.bp.blogspot.com/-oQhSC6HV83U/X6QXX3eFhfI/AAAAAAAAGR0/nc1g-Au86Ww2gNR7bZp_mQSjoOmK442DwCLcBGAsYHQ/s320/30223493-corde-cass%25C3%25A9e-concept-de-tension.jpg

Réalité. 

Un pays qui ne tient qu’à un fil. Le croyez-vous vraiment? Songez-vous à la probabilité même? Les peurs qui nous hantent sexpriment parfois malgré nous. Borges trouvait quil y avait quelque chose de terrible dans la formule de Baudelaire: «Vivre et mourir devant un miroir.» Comme une figure de l’épouvante, continuelle et cristalline présence.

Terrorisme, Covid-19, austérité, paupérisation, atteintes aux libertés publiques, etc. Les chocs et autres catastrophes s’accumulent tels des monstres, tandis que des loups, de moins en moins tapis dans l’ombre, avancent à pas comptés en terrain préparé. À quoi peut bien servir de mettre les peurs à l’épreuve des mots, sinon à instiller critiques et espoirs.

Nous vivons un moment si exceptionnel d’inquiétudes et de tensions que bien des mystères sont là, devant nous, souvent indéchiffrables aux premiers regards. Le mal permanent, la beauté cachée, ce qui fut et sera, toutes les frontières auxquelles l’homme se heurte et devant lesquelles il s’élance ou se résigne. Le monde s’agite, la France se fracture. La réalité ne laisse pas de place au doute: suivre la gestion «des» crises nous donne l’étrange impression de ne plus vivre dans notre propre pays. Où est notre grandeur supposée, sinon dans le labeur de ceux qui servent encore les autres, avec l’assurance de se brûler en tentant de combattre les injustices?

 

Héritage. 

S’agrandir, se hisser, s’engager et se changer pour habiter fraternellement notre République, bref, semer pour demain. Est-ce encore possible? Admettons: nous ne sommes pas citoyens de n’importe quelle nation. Un long héritage nous pousse dans le dos. Si la plupart des révolutions se conjuguent au passé, la Révolution française, elle, n’est pas terminée. Nous sommes toujours assis sur un volcan prêt aux 14 Juillet. La soif d’égalité et de justice nous porte d’autant plus qu’elles nous font cruellement défaut, orphelins de gloires passées, de combats fanés.

Sur l’autel de la République, la devise Liberté-Égalité-Fraternité est bien, depuis les origines, mais plus que jamais, la grande sacrifiée. L’âme du pays s’use et se consume à une vitesse accélérée, face à des hiérarchies illégitimes et un pouvoir de fer et de poudre, issu d’un suffrage devenu censitaire. Même les libéraux l’ont compris: leur libéralisme à tous crins, appliqué à l’art de «la» politique au profit de la seule logique économique, vient de subir des déroutes idéologiques majeures. Tout s’effondre par la crise. Jusqu’à l’absurde. En vérité, le pouvoir vacille. Prenez un seul exemple: l’usage à répétition de l’état d’urgence sanitaire. Sur quoi débouche-t-il? Il achève de saper la légitimité de l’institution.

 

Servitude. 

Souvenez-vous de cette étrangeté. Au tout début du premier confinement, l’Élysée, par un retournement sémantique assez odieux, osait chanter les vertus du Conseil national de la Résistance. Pourquoi, selon vous? Pour tenter de partager le fardeau! Une bouteille à la mer, qui consistait à faire croire que les partis républicains d’ici-et-maintenant uniraient leurs forces pour reconstruire. Mais reconstruire quoi, alors que nous entrons à peine en résistance et que celle-ci sera longue à produire du rêve et de l’espérance, loin des replis, des haines et des obscurantismes.

Reste un élément troublant: ne confondons pas «discipline» et «servitude». Disciplinés face au virus, oui. Serviles, non. Comment, par les temps qui courent, accepterions-nous de nous soumettre volontairement? La Boétie écrivait: «Chose vraiment surprenante (…) c’est de voir des millions de millions d’hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu’ils soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient redouter, puisqu’il est seul, ni chérir, puisqu’il est, envers eux tous, inhumain et cruel.» Quoi qu’on en pense, le pays ne tient qu’à un fil… 

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 6 novembre 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

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En Seine-Saint-Denis, un centre de dépistage antigénique et l’espoir d’éviter une nouvelle catastrophe

5 Novembre 2020, 14:59pm

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Jeudi 5 Novembre 2020

Le centre de dépistage antigénique de Saint-Denis, inauguré mercredi, devrait permettre de tester un peu plus la population. Saint-Denis est l’une des cinq premières villes d’Île-de-France à accueillir un tel dispositif et la seule de son département pour le moment. 

REPORTAGE.

Aux alentours de 10 heures, Abdallah Belarbi entre, l’air enjoué, dans un bâtiment anonyme de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Sa fille a été atteinte du Covid-19, il y a deux semaines, et n’est plus positive: il souhaite vérifier que lui aussi est sain en se faisant tester dans le nouveau centre de dépistage antigénique. « C’est simple et c’est à côté de chez moi », explique le Dyonisien qui s’apprête à retourner au travail si son test est négatif. En moins de vingt minutes, il va savoir s’il a été contaminé ou non, sur présentation de sa carte Vitale et sans avoir à payer de sa poche.

Voir aussi : Coronavirus : les 4 choses à savoir sur les nouveaux tests antigéniques

Plus rapides que le test PCR pratiqué depuis quelques mois dans des laboratoires surchargés, les nouveaux tests antigéniques permettent de connaître le résultat rapidement, en dix à trente minutes, indique leur notice d’utilisation.

En près d’un quart d’heure, le résultat se dessine

Saint-Denis est l’une des cinq premières villes d’Île-de-France à accueillir un tel dispositif et la seule de son département pour le moment. Moins d’une semaine après sa fermeture pour cause de reconfinement, l’espace jeunesse municipal a rouvert avec un nouvel aménagement. Des barrières organisent la file d’attente, des salariés de la Croix-Rouge accueillent les patients et les orientent vers deux salles: lune pour les prélèvements, lautre pour attendre les résultats.

Lire aussi notre entretien ave le directeur médical du Samu 93 : Covid-19. «Les soignants ne sont pas prêts à affronter cette nouvelle vague», assure le Pr Frédéric Adnet

Ouvert mardi 3 novembre, le centre ne reçoit pour l’instant pas la même foule que dans les laboratoires PCR. « Les gens ne sont pas encore au courant qu’on est ouverts », décrit Mamie Kamwanya. Infirmière libérale, elle est habituée au maniement des écouvillons dans les centres de dépistage habituels. Lors d’un test antigénique, la manipulation est la même: la professionnelle agite la tige au fond du nez de la personne testée. Le prélèvement est aussitôt soumis à un réactif chimique. Un quart dheure après, pour Abdallah Belarbi, le résultat se dessine. «Une barre: il est négatif. Cest comme les tests de grossesse, explique linfirmière. Quand il est positif, il est considéré comme sûr, quand il est négatif, il lest un peu moins. »

86 % des lits de réanimation du département occupés

Les tests antigéniques détectent les traces de protéines du virus dans l’organisme. En cas de positivité, les personnes contaminées peuvent vérifier avec un test sanguin si elles sont encore contagieuses. Pour l’infirmière, ces nouveaux tests pourraient permettre de désengorger les autres centres, de détecter et d’isoler bien plus de malades que les tests PCR, qui nécessitent au moins 48 heures avant de donner un résultat: « Ça leur permet d’éviter de contaminer tout leur entourage pendant deux ou trois jours. » La soignante espère que ces tests massifs éviteront une situation comparable à celle qu’elle a connue pendant la première vague, même si « pour l’instant, dans les hôpitaux, c’est parti pour se passer comme au printemps ». L’infirmière craint que la situation sanitaire se dégrade autant qu’en mars et avril: « Nous aussi, les infirmières libérales, on a souffert. On a perdu des collègues.» Dans le département où est mobilisée linfirmière cet automne, les habitants ont été particulièrement touchés. Entre le 1er mars et le 19 avril 2020, la Seine-Saint-Denis a enregistré un taux de surmortalité de 134 %. Au 3 novembre, 86 % des lits de réanimation du département étaient occupés.

 

 

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Loïc Pen, médecin urgentiste : "Il y avait des choses à faire pour ne pas en arriver là !"

5 Novembre 2020, 14:58pm

Publié par PCF Villepinte

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BRANCARDIER

2 Novembre 2020, 17:08pm

Publié par PCF Villepinte

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Reconfinement : les vies humaines doivent primer sur l'économie

2 Novembre 2020, 12:14pm

Publié par PCF Villepinte

PUBLIÉ LE 30 OCT 2020

 

Au vu de la situation sanitaire alarmante, le président de la République vient d’annoncer un nouveau confinement à partir du vendredi 30 octobre.

La CGT fait de la santé des citoyens sa priorité mais comprend et partage leur lassitude et leur ras-le-bol de se retrouver, une nouvelle fois, privés de libertés et de vie sociale. Ceci d’autant plus que cette situation est la conséquence de l’incurie et de la malhonnêteté du président et de son gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire, s’agissant notamment des moyens alloués au secteur de la santé et du médico-social.

La CGT réaffirme la nécessité de donner les moyens nécessaires à la santé et aux personnels

Lors d'une réunion avec le ministre de la Santé le 27 octobre dernier, la délégation CGT a signifié que la santé de toutes et tous devait être la priorité, et en particulier que les salariés ne peuvent être les sacrifiés de la crise sanitaire.

Alors que les organisations syndicales et patronales représentatives ont été réunies le lundi 26 octobre à Matignon, peu d’annonces prenant en compte les demandes formulées par les organisations syndicales, dont la CGT, particulièrement sur l’annulation de la réforme assurance chômage (dont la mise en œuvre est juste repoussée à avril 2021), de celle des retraites ainsi que des attentes en matière de conditionnalité réelle et efficace des aides publiques aux entreprises.

 

Suite à la demande des organisations syndicales sur la lutte contre la pauvreté des jeunes (de 16 à 24 ans), le gouvernement affirme la volonté de trouver des solutions mais sans aucune piste proposée.

Si lutter contre la pandémie est indispensable, il y a nécessité aussi que le gouvernement donne des signes forts en matière sociale, de lutte pour l’emploi et prise en charge du chômage. Il est nécessaire de ne pas continuer à perdre du temps en matière de cadrage interprofessionnel sur le télétravail et d’ouvrir rapidement la négociation avec pour objectif de déboucher une un accord national interprofessionnel.

La situation sociale et psychologique est différente du mois de mars pour beaucoup de travailleurs confrontés depuis à des pertes d’emploi, de revenus et des situations familiales difficiles. La précarité grandissante conduit vers à la pauvreté de la population, et une attention particulière doit être porté à la jeunesse, qui est très touchée par ce basculement.

Il est scandaleux d’affirmer que la situation sanitaire est plus grave qu’au printemps et, en même temps, prévoir une protection plus faible, en décidant de maintenir une activité économique plus importante, quoi qu’il en coûte en vies humaines. Le coronavirus circule activement mais le président décide que les enfants comme les salariés viennent augmenter le nombre de citoyens en deuxième ligne exposés à un risque plus élevé d’être contaminé.

Si la situation devait encore se dégrader, le président en portera toute la responsabilité et il devra rendre des comptes.

La CGT restera vigilante quant aux effets d'annonces du gouvernement et continuera à pointer les incohérences entre les actes et la communication gouvernementale.

Malgré les difficultés à déployer une activité syndicale normale dans cette période inédite et imprévisible, la CGT va continuer à être présente auprès des salariés, des privés d’emploi, des retraités et de la jeunesse, pour défendre leur santé ainsi que leurs droits sociaux.

La CGT a rappelé au gouvernement les questions urgentes sur lesquelles elle attend des décisions:

- l’annulation de la réforme assurance chômage,
- la revalorisation des salaires en particulier des bas,
- la « conditionnalité » des aides publiques octroyées aux entreprises,
- la mise en place d’un véritable plan de rupture en matière d’emploi, en concrétisant une politique ambitieuse de développement des entreprises, de lutte contre les fermetures et même de réouverture d’entreprises.

 

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Notre rejet est un vote d'opposition aux choix politiques et à la méthode qui sont les vôtres

31 Octobre 2020, 08:03am

Publié par PCF Villepinte

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Deuxième vague

31 Octobre 2020, 07:58am

Publié par PCF Villepinte

 

Bonjour à chacune et chacun,

 De toutes parts – surtout du côté des plus hautes autorités de l’Etat – il avait été annoncé qu’il n’y aurait pas de deuxième vague de l’épidémie de Coronavirus. Puis, le 14 juillet dernier, un « nous sommes prêts » avait été lancé avec assurance et aplomb par le président de la République, au cas où par hasard elle surviendrait quand même. La vérité c’est que malgré la réunion dite du « Ségur de la santé, le pouvoir a continué à fermer des lits dans de nombreux hôpitaux, à Caen, Nantes, Tours, Limoges, Nancy, Reims, Marseille, Nice…

 Aujourd’hui la deuxième vague est là, et elle semble arriver avec plus de force que la première. Certains médecins ont même annoncé ces derniers jours que l’épidémie est hors de contrôle. De fait le nombre de malades augmente, tout comme le nombre de lits de réanimation occupés. Autrement dit, même si nous savons qu’il est difficile de combattre ce virus, il faut bien noter que cette reprise épidémique signe l’échec de la stratégie gouvernementale à laquelle il faut évidemment ajouter les politiques d’austérité menées depuis des années sous injonctions des institutions européennes. Nous pensons à toutes celles et ceux qui sont touchés par la maladie et à leur famille en souffrance. D’autres malades en attente de soins voient leurs traitements ou opérations retardés du fait de la sur-occupation des hôpitaux, avec parfois de graves conséquences à moyen terme.

Il est indispensable de prendre toutes les mesures de précautions et de protections sanitaires. On s’étonnera cependant que les travailleurs puissent se rendre sur leurs lieux de travail mais qu’on ne puisse pas aller au théâtre, au cinéma ou à la librairie du coin.

D’autre part, dès lors que les masques sont obligatoires parce qu’ils constituent un moyen de préservation de la santé, ils doivent être gratuit. Une campagne populaire devrait être animée pour cet objectif.

Signez la pétition ici

 

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Covid-19 / reconfinement :

29 Octobre 2020, 07:51am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 28/10/2020 par PCF

Tout mettre en œuvre pour protéger nos vies, se rassembler pour imposer d'autres choix politiques (PCF)

Le constat dressé par le président de la République, ce 28 octobre, oblige à la responsabilité et à la mobilisation du pays et de l'ensemble de ses forces vives.

Face à l'explosion du nombre de patients admis à l'hôpital et dans les services de réanimation, face au nombre de décès et de drames familiaux, la protection de la santé des Français est plus que jamais une priorité. La situation de tension au sein de l'hôpital public, la détresse des personnels soignants confrontés à l'afflux constants de nouveaux patients, imposent de prendre toutes les mesures nécessaires pour enrayer la progression exponentielle de l'épidémie.

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Si le reconfinement est sans conteste devenu nécessaire, c'est bien parce que la stratégie sanitaire du pouvoir a échoué, et que les alertes des scientifiques ont été minimisées. Emmanuel Macron et le gouvernement portent une lourde responsabilité. Et si chacun.e comprend que nous allons devoir vivre avec le virus, il est dangereux que cela conduise à priver durablement nos concitoyen-nes de leurs droits et libertés fondamentales, de leur vie sociale, familiale, culturelle.

• Le déconfinement aurait dû être celui d'un changement de politique.

Celui d'une vaste mobilisation de moyens pour des recrutements massifs et des mises en formation, dans la santé et l'éducation, pour permettre de dédoubler les classes et garantir les meilleures conditions pour la réussite de tous les élèves.

Celui de la création de milliers d'emplois, notamment en recrutant des jeunes, au lieu du plan gouvernemental qui les enferme dans la précarité.

Celui d'une autre utilisation de l'argent, d'une sécurisation de l'emploi et de la formation de chaque salarié.e, d'une aide à la hauteur des besoins des TPE-PME au lieu de déverser des centaines de milliards d'euros à des groupes supprimant des activités et des emplois, de l'encadrement du télétravail, de mesures d'ampleur contre la pauvreté et la précarité.

• La politique de l'exécutif a échoué

Le gouvernement ne peut s'exonérer de la situation dans laquelle se trouve l'hôpital.

Lors des trois derniers PLFSS, trois milliards d'économies ont été demandées à l'hôpital public. Entre 2018 et 2019, 7 600 lits d'hospitalisation ont été fermés. Des fermetures de lits dans certains hôpitaux se sont poursuivies depuis mars. Pire, plus de 800 millions d'euros de baisse de crédits pour 2021 sont encore prévus dans le Projet de Loi de Finances. Quant aux personnels hospitaliers et des Ehpad, la revalorisation de leurs métiers est très loin d'être à la hauteur.

Le gouvernement a également échoué dans sa stratégie de prévention comme en témoigne le fiasco sur les tests, le traçage et l'isolement des malades.

Il a enfin refusé d'assumer la gratuité des masques.

Le Parti communiste français regrette, pour toutes ces raisons, que ses propositions, au printemps, n'aient pas été entendues par le gouvernement et le président de la République.

• Ce nouveau confinement nécessaire doit être mis à profit pour engager une véritable rupture avec les choix opérés depuis le début de la pandémie.

Au contraire des décisions prises par un pouvoir isolé, cette rupture, urgente et incontournable, doit se construire sur une véritable démocratie sanitaire, qui permette l'expression du Parlement, des élus locaux, des organisations de salariés, des équipes de recherche et des personnels médicaux, des acteurs des services publics.

À ce titre, le Parti communiste français réitère sa demande de mise en place d'un comité d'urgence nationale, prenant appui sur des structures similaires dans les territoires.

L'urgence sanitaire est inséparable de l'urgence sociale. Ce deuxième confinement peut être celui d'une aggravation terrible de la crise sociale. Tous les moyens doivent être mobilisés afin qu'il ne conduise pas à de nouvelles inégalités, à une explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Les aides annoncées par le gouvernement ne suffiront pas à l'éviter. C'est une toute autre politique économique et sociale qu'il faut engager.

Immédiatement, l'aide massive, dont ont besoin nos hôpitaux et nos soignants pour faire face à la crise, doit être débloquée. Il ne faut pas se contenter de voeux pieux sur la protection des salariés qui continueront à se rendre sur leurs lieux de travail, des dispositions concrètes doivent être décidées après négociation avec les organisations syndicales. Un plan pauvreté doit être déployé afin que toutes celles et tous ceux qui vont subir un terrible choc social ne sombrent pas dans l'exclusion.

Le PCF appelle à la mobilisation de toutes les forces de progrès, des forces syndicales et associatives, des forces politiques de gauche et écologistes pour faire de cette période un temps utile afin de construire un projet rompant avec le désastre des politiques poursuivies depuis des décennies et contribuer à des victoires sociales et politiques. 

Ses militant.e.s et élu.e.s continueront, comme lors du premier confinement, à porter cette ambition et à organiser les solidarités indispensables dans les territoires.

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