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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Liberté pour Salah Hamouri

11 Avril 2011, 11:47am

Publié par PCF Villepinte

 

salah-copie-1François Asensi, député de Seine-Saint-Denis, est intervenu auprès de Nicolas Sarkozy pour demander à la France de se mobiliser pour obtenir la libération de Salah Hamouri, un jeune franco-palestinien emprisonné injustement en Israël depuis 6 ans.

Ce militant de la cause palestinienne a été jugé coupable de prétendues actions criminelles, jamais démontrées par la justice militaire israélienne.

François Asensi réclame que le Président de la République reçoive au plus vite la famille de Salah Hamouri et plaide avec force la libération de ce citoyen français auprès des autorités israéliennes.

 

 

 

François ASENSI                                                                                      Paris, le 6 avril 2011

Député de SEINE-SAINT-DENIS

Membre du groupe d’amitié

France-Territoires palestiniens

 

 

M. Nicolas SARKOZY

Président de la République

Palais de l’Elysée

Faubourg Saint-Honoré

75008 PARIS

 

 

 

Monsieur le Président de la République,

Depuis près de six années, le français Salah Hamouri est emprisonné en Israël. Pourtant, aucune preuve d’une quelconque culpabilité n’a été apportée par le Tribunal militaire qui l’a condamné, tribunal illégitime d’une armée occupant illégalement le territoire palestinien. Salah Hamouri est de fait un prisonnier politique, puni pour sa lutte pacifique en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien et du respect du droit international.

Je me félicite que le ministre des Affaires étrangères français ait rejoint cette position en reconnaissant récemment que Salah Hamouri « n’a commis aucune crime » et ne « constitue pas un danger pour Israël ». Cette affirmation claire du caractère arbitraire de sa détention doit désormais se traduire par une mobilisation totale de la diplomatie française pour obtenir sa libération.

Comme vous avez pu vous-même le rappeler, la France a un devoir d’assistance envers ses citoyens en danger à l’étranger. Du Mexique au Tchad, la Présidence de la République s’est ainsi pleinement investie en faveur de ses ressortissants condamnés à de lourdes peines de prison, et vous avez personnellement reçu leurs familles afin de leur témoigner la solidarité de la Nation.

Comment comprendre que la détention injuste de Salah Hamouri n’ait pas suscité jusqu’alors une telle mobilisation des autorités françaises ? Sa famille, ses amis, et tous les hommes et les femmes de justice, n’acceptent pas ce qui s’apparente à un « deux poids, deux mesures ».

Les pressions diplomatiques sur Israël pour obtenir sa libération sont en sourdine, au motif du respect des décisions judiciaires de pays souverains. Ce prétexte ne convainc pas, puisque les autorités françaises se sont récemment immiscées dans le fonctionnement judiciaire de plusieurs pays dont la justice est plus respectueuse des droits de la défense que la justice militaire israélienne. Enfin, vous n’avez toujours pas reçu en personne la famille de Salah Hamouri, malgré ses demandes répétées. Cette indifférence à l’égard de l’emprisonnement d’un de nos compatriotes franco-palestinien ne peut durer plus longtemps.

Lors de la mission conduite par l’Assemblée nationale en Territoires palestiniens en décembre dernier, j’ai pu rencontrer Salah Hamouri en prison et lui témoigner mon soutien. La dignité dont il fait preuve dans cette épreuve force l’admiration. L’injustice qui le prive de sa jeunesse n’entame pas son rêve de voir émerger un Etat palestinien indépendant, libre, garantissant les droits de ses citoyens.

Du 21 au 26 avril prochain, la mère de ce jeune franco-palestinien se trouvera en France et a émis le souhait de vous rencontrer. Allez-vous enfin, Monsieur le Président, recevoir personnellement Denise Hamouri? Son fils Salah aura 26 ans à la fin du mois avril. Tout doit être mis en oeuvre pour qu’il puisse fêter son anniversaire en homme libre.

Dans l’espoir d’une réponse favorable et en vous remerciant de votre attention, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

 

François ASENSI

Député de Seine-Saint-Denis

Membre du groupe d’amitié France - Territoires palestiniens

 

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Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi

11 Avril 2011, 11:33am

Publié par PCF Villepinte

 Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité. L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti.

 

Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux chant « Va pensiero
> » est celui du Chœur des esclaves opprimés. En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra
> fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l’Italie unifiée.

 

 

Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture
> du gouvernement. Et ce, alors qu’Alemanno est un membre du parti au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi.

 

Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu, d’autant plus que Silvio
> Berlusconi en personne assistait à la représentation…

 

Repris par le Times, Riccardo Muti, le chef d'orchestre, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a eu une grande ovation
> dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement
> senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence
> du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait
> sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! ».

 

Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi
> ! » Des gens du poulailler (places tout en haut de l’opéra) commencèrent à jeter des papiers remplis de messages patriotiques – certains demandant « Muti,
> sénateur à vie ».

 

Bien qu’il l’eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le « bis » pour le Va pensiero. Pour lui, un opéra doit aller
> du début à la fin. « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière.  », raconte-t-il.

 

Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, faisant
> face à la fois au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s'est produit :

 

[Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"]
>
>  Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais...
>
>   [applaudissements]
>
>   Muti : Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays.
> Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que
> ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture
> sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue".
>
>   [Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]
>
>   Muti : Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions
> donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné
> magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.

 

C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le
> Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra. »

 

« Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens.

 

 cliquez sur ce lien :  http://mobile.agoravox.fr/actualites/europe/article/silvio-berlusconi-renverse-par-91522

 

   et vous allez retrouver  le texte ci-dessus…..Mais en bonus vous aurez droit  à la vidéo d’excellente qualité ( 7'’ 23 ‘’) du fameux bis, et de la
> déclaration  du chef MUTI !
>   C’est sublime.

 

 

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Chavanel peut-il prendre le haut du pavé ?

10 Avril 2011, 08:25am

Publié par PCF Villepinte

Sylvain Chavanel (à gauche), dans le Tour des Flandres, dimanche dernier

Sports - le 8 Avril 2011

Cyclisme

 
Éblouissant, mais deuxième au Tour de Flandres dimanche dernier, le Français Sylvain Chavanel peut sur Paris-Roubaix devenir le digne successeur d'un Gilbert Duclos-Lassalle ou d'un Frédéric Guesdon.

Sans doute pour la première fois de sa carrière, Sylvain Chavanel, le Français de la Quick Step dirigée par Patrick Lefevere, partira dimanche dans la peau de l'un des favoris de Paris-Roubaix à l'occasion de la 109 édition de la reine des classiques : « N'oublions jamais qu'il avait terminé huitième il y a deux ans », se souvient son ancien directeur sportif, Jean-René Bernaudeau, chez Bonjour puis Brioche la Boulangère. Dans la lancée d'un Tour des Flandres de haute volée, qu'il a terminé deuxième à moins d'une roue du Belge Nick Nuyens (Saxo Bank-Sungard), le Châtelleraudais fait en effet figure de successeur possible au dernier Tricolore, Frédéric Guesdon, vainqueur en 1997 de cette épreuve mythique. Mais le pour et le contre se pèsent dans cette possible succession.

  •  Des performances qui plaident en sa faveur

Ses performances dans les épreuves d'un jour depuis deux ou trois ans plaident largement en sa faveur : « Sur son talent pur, il peut toutes les gagner, souligne Jean-René Bernaudeau. Le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, bien sûr, mais aussi Liège-Bastogne-Liège, la Flèche wallonne, aucune ne peut lui résister. »

Mais outre son talent que l'on soupçonne toujours incroyable depuis ses débuts professionnels, Éric Boyer, qui fut son manager chez Cofidis, pense « qu'il n'a jamais été dans une forme aussi étincelante. Il est au-dessus des autres cette année, et puis à trente et un ans, il a l'expérience maintenant qui parfois lui faisait défaut par le passé. Je pense aussi que Tom Boonen, s'il est honnête lui doit une revanche et doit faire travailler l'équipe pour Sylvain. Cela compenserait le manque de considération qu'il a eu envers lui dimanche dernier ».

L'enfer du Nord, épreuve pour gros rouleur, lui irait donc comme une mitaine : « Sur Paris-Roubaix, cela roule vite et longtemps. Ça, il l'a en lui. Maintenant sera-t-il aussi à l'aise psychologiquement sur ce parcours qui ne ressemble en rien, hormis les pavés, au Tour des Flandres ? »

  • Les éléments qui pourraient le déservir

Patrick Lefevere voudra-t-il sacrifier Tom Boonen au profit d'un Sylvain Chavanel ? « La tactique des Quick Step et de son directeur sportif Lefevere a-t-elle un jour était réellement claire à son sujet », s'interroge Jean-François Bernard ? Passé à l'offensive lors de l'édition 2009, le vainqueur d'Á travers les Flandres avait déjà subi l'attaque d'un coéquipier, Stijn Devolder, qui, venu de l'arrière de la course, s'était finalement imposé. »

Pour Jean-René Bernaudeau, le caractère affable de Sylvain fait qu'il n'osera pas imposer ses envies : « C'est un garçon gentil, qui ne fait pas de vagues dans un groupe. Dans les courses, c'est lui qui ouvre toujours les hostilités, mais pour les autres. Ça me fait parfois du mal de le voir dans cette situation. »

Et puis pour en finir, la concurrence sera énorme sur les pavés nordistes : « Il y a Cancellara qui veut une revanche, avance Éric Boyer. Mais aussi Björn Leukemans, Alessandro Ballan, Stijn Devolder, Philippe Gilbert et une équipe BMC très forte collectivement.Tout cela avec la malchance, crevaisons, chutes, peut jouer en sa défaveur. » Les impondérables avec lesquels il faut toujours compter, surtout dans les ornières du Nord.

Éric Serres

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Carrefour : "Succès sans précédent" de la grève

10 Avril 2011, 08:20am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 9 Avril 2011

Magasins tout ou en partie bloqués, caisses fermées, réception des marchandises à l'arrêt: les salariés des hypermarchés Carrefour se sont fortement mobilisés samedi lors d'un mouvement de grève "sans précédent", selon les syndicats, pour ce géant de la grande distribution.

FO, la CFDT et la CGT avaient appelé à la grève pour exiger de la direction qu'elle revoie à la hausse ses propositions salariales pour 2011 pour les 65.000 salariés du groupe. Les syndicats avaient maintenu leur appel malgré l'annonce in extremis, vendredi, par la direction qu'elle allait rouvrir les négociations, en dénonçant un "piège grossier" destiné à casser la mobilisation. "C'est la première fois que je vois toutes les organisations appeler à la grève le même jour, après 38 ans chez Carrefour", a souligné samedi Serge Corfa, de la CFDT Services. "Je n'ai jamais vu une mobilisation aussi importante, touchant même de petits hypermarchés comme Beaucaire (Gard) qui a suivi à 80%", a-t-il ajouté, en estimant qu'entre 150 des 200 hypermarchés avaient été affectés. "Certains ont arrêté la grève après quelques heures. C'était prévu, le but n'étant pas de faire perdre excessivement d'argent à l'entreprise, mais de montrer le malaise profond des salariés", a commenté M. Corfa, évoquant notamment les "8.000 suppressions d'emploi en deux ans, les réorganisations incessantes et les 6 milliards d'euros que vont toucher les actionnaires". "Les gens veulent une redistribution dans les entreprises", a pour sa part déclaré le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, au Mans où il est venu soutenir les salariés de l'hypermarché local.

Les grévistes ont parfois érigé des barrages de chariots pour entraver l'accès aux magasins ou aux parkings, laissant passer les seuls piétons auxquels ils distribuaient des tracts. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, ils bloquaient les entrées de parkings, selon une responsable FO, Dominique Beltrand. "Je peux vous dire qu'à Aix-en-Provence, le magasin est mort", précisait-elle dans la matinée.

Ailleurs, comme au magasin d'Illzach-Mulhouse (Haut-Rhin), ils empêchaient aussi la réception des marchandises. A Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), une centaine de salariés ont manifesté devant l'établissement, en prévenant les clients qu'ils s'exposaient à une longue attente aux caisses, "tenues par les cadres" du magasin, selon Marc Zeiller, du Syndicat des commerces et services.

Selon Terglav Dejan, secrétaire fédéral FGTA-FO, dans de nombreux magasins la proportion de grévistes étaient comprise entre 85 et 100%. "Même là où nous sommes moins présents, il y a 30 à 50% de grévistes", a affirmé le responsable de FO, premier syndicat chez Carrefour (environ 45% des voix), parlant d'un "succès sans précédent".

Qualifiant le mouvement de "mémorable", Franck Gaulin, délégué syndical central CGT, a souhaité que "la direction l'entende".

Cette dernière a proposé de reprendre mercredi prochain les négociations salariales. Les syndicats jugent insuffisante l'augmentation proposée des salaires de 1% en mars et de 1% en octobre, assortie d'une remise de 10% (au lieu de 7%) sur les achats dans les magasins de l'enseigne et d'une participation aux frais d'entretien des tenues de travail de 6 euros par trimestre. Selon eux, cela ne suffit pas à compenser l'inflation et la perte de pouvoir d'achat des dernières années.

"Il faut savoir que les trois quarts de nos caissières vont faire leur courses dans des hard-discount", indiquait samedi une responsable FO du Var, Chantal Puig.

-->  Carrefour à Charleville-Mézières : grève trés suivie !

 

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Développement : une aide française en trompe l’œil

9 Avril 2011, 22:23pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 8 Avril 2011

A l’occasion de la publication du montant du soutien accordé en 2010 par la France aux pays pauvres, des ONG dénoncent des tours de passe-passe.

Chaque année, c’est la même chose. La publication par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) des statistiques sur l’aide publique au développement (APD), c’est-à-dire sur le soutien accordé par les riches nations aux pays pauvres, donne lieu à une véritable bataille de chiffres et une guerre des communiqués entre les ONG et la France, qui a fait de ce thème l’une de ses priorités de sa présidence du G20, le groupe des grands pays développés et émergents.

  • Les chiffres et les promesses

Selon l’OCDE, l’aide française progressé de 7,3% par rapport à 2009 et représente 0,50% du revenu national brut (RNB) de la France. Soit juste en dessous de l'objectif européen fixé à 0,51%. La promesse de la France, à l’instar des autres pays, est d’atteindre 0,7% du RNB en 2015.

  • Le cocorico de Paris

Ce niveau est « historique » et « reflète la continuité de l'engagement de la France en dépit d'un contexte budgétaire difficile », ont déclaré les ministres de l'Economie et de la Coopération, Christine Lagarde et Henri de Raincourt.

  • La colère des ONG

Oxfam : « La France est devenue experte dans l’art de gonfler. La « hausse » de l’APD française en 2010 est ainsi en partie le résultat d’actions comme la reprogrammation de dettes, l’attribution massive de prêts (au détriment des dons) ou encore les 400 millions d’euros destinés à Mayotte, 101ème département français qui sortira des chiffres de l’APD l’année prochaine ». 

Luc Lamprière, directeur d’Oxfam France : « Personne n’est dupe : après cette année d’artifices pour faire bonne figure au G8 et au G20, la  baisse de l’APD française déjà programmée fera mal. L’aide publique au développement représente pourtant une bouée de sauvetage pour des millions de personnes. Les plus pauvres ne doivent pas payer pour une crise dont ils ne sont pas responsables ».

Coordination Sud : «Seuls les pays émergents sont solvables pour avoir accès aux prêts (…) Cela prive de financement les défis urgents de la faim, de l'eau ou de la santé ». 

Sophie Tolachides, d’Eau vive : « L’APD française finance essentiellement de gros investissements dans les centres urbains et sous forme de prêts. Seuls 12% des engagements de l’aide « eau et assainissement » iront aux 14 pays prioritaires et 6% seront accordés sous forme de dons »

  • Et les autres pays ?

L'aide fournie par les 23 principaux Etats bailleurs de fonds en 2010 s'élève à 129 milliards de dollars, soit le "niveau le plus élevé jamais atteint", selon l’OCDE. Le Royaume-Uni a ravi à la France le rang de deuxième donateur mondial en volume, après les Etats-Unis, ce qui relativise le montant des aides françaises. La Suède, le Danemark, le Luxembourg et les Pays-Bas sont déjà au-delà de la barre de 0,7% tandis que la Belgique et la Finlande dépassent le seuil de 0,51%. Les mauvais élèves sont ceux qui sont touchés par la crise : Irlande, Grèce, Espagne, Italie. Globalement les promesses faites en 2005 pour permettre d'atteindre en 2015 le fameux objectif des 0,7% ne sont toujours pas respectées. Selon l’OCDE, « il manque encore quelque 19 milliards de dollars ». Face à ce constat, l’OCDE pourrait se tourner vers d’autres puissances comme la Chine, l'Inde, l'Indonésie ou l'Afrique du Sud.

 

Damien Roustel

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Edwy Plenel : « Hervé et Stéphane sont nos héros »

9 Avril 2011, 06:55am

Publié par PCF Villepinte

Médias - le 7 Avril 2011

 

Pour Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, journalistes, otages en Afghanistan depuis 464 jours

Edwy Plenel

Journaliste, directeur de Médiapart

 

«Otages en Afghanistan depuis 464 jours, nos confrères de France 3 Hervé et Stéphane n'ont évidemment pas choisi d'être des héros. Ils le sont pourtant. Non pas les héros d'un métier, celui d'informer, ni d'une profession, le journalisme. Mais les héros d'un droit fondamental qui nous dépasse et nous requiert tous, tant il est au cour de la vitalité démocratique : le droit de savoir des citoyens.

Leur sort en fait les symboles de cette liberté essentielle, le droit à l'information. Sans information libre sur la réalité, il ne saurait y avoir d'authentique délibération démocratique. Régime de tous les citoyens, sans privilège de naissance, de diplôme ou de fortune, une véritable démocratie suppose que tous soient pareillement informés pour être libres dans leurs choix et autonomes dans leurs décisions.

La guerre met toujours à l'épreuve cette exigence, tant la vérité risque d'en être la première victime. Le journalisme y rencontre son devoir démocratique, tant l'information libre ne saurait défiler en uniforme ni rester au garde-à-vous. C'est ce qu'ont fait Hervé et Stéphane, et c'est pourquoi ils sont nos héros. »

Propos recueillis par Marion d'Allard

Chaque jeudi, un message de soutien aux journalistes otages en Afghanistan. Prochain rendez-vous, le jeudi 14 avril.

Edwy Plenel

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Grève pour les salaires à Carrefour ce samedi

9 Avril 2011, 06:48am

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 8 Avril 2011

Les syndicats FO, CFDT et CGT appellent à la grève samedi dans tous les hypermarchés Carrefour pour exiger de la direction qu'elle revoit à la hausse ses propositions salariales pour 2011 afin de maintenir le pouvoir d'achat des 65.000 salariés.

Cet appel intersyndical, peu habituel chez le géant de la grande distribution (le dernier remonte à février 2008), fait suite aux négociations salariales au cours desquelles la direction a proposé une augmentation de 1% en mars et de 1% en octobre, assortie d'une remise de 10% (au lieu de 7%) sur les achats dans les magasins de l'enseigne et d'une participation aux frais d'entretien des tenues de travail de 6 euros par trimestre.

FO, premier syndicat chez Carrefour (environ 45% des voix), a jugé ces propositions "minimalistes" et refusé de signer un projet d'accord "qui n'augmente pas les salaires à la mesure de l'inflation annoncée à 2% en 2011". La direction de Carrefour a de son côté annoncé vendredi à l'AFP qu'elle allait "rouvrir les négociations" et proposait "à ses partenaires sociaux de se retrouver à la table des négociations la semaine prochaine", selon le directeur des ressources humaines, Jean-Luc Masset.

Pour les trois syndicats, la direction "tente de casser la grève et de faire diversion en annonçant une nouvelle réunion de +négociations+ à la veille d'un mouvement social national qui s'annonce d'ampleur". "Cela ne change rien pour nous, c'est une tentative de déstabilisation, ça montre que notre mobilisation porte, le mouvement va être très suivi", a affirmé à l'AFP Dejan Terglav, délégué FO. "Depuis trois ans, nous avons perdu 10% de pouvoir d'achat", a expliqué M. Terglav, "alors que les profits explosent et que nos dirigeants viennent de mettre en vente les magasins Ed avec à la clé six milliards qui vont aller dans les poches des actionnaires".

"Les hausses proposées par la direction correspondent à une augmentation de 1,64% sur l'année 2011", selon Serge Corfa, délégué CFDT. Il a déclaré à l'AFP être "surpris de l'ampleur que prend le mouvement". Pour la CGT, "les bénéfices sont au rendez-vous, ils ne doivent pas servir qu'à gonfler le portefeuille déjà très grassouillet des dirigeants du groupe".

Carrefour a annoncé en mars des bénéfices en hausse de 11% en 2010 (382 millions d'euros), malgré des charges importantes dues notamment à la réorganisation du groupe au Brésil. Le groupe a aussi récemment annoncé sa volonté de scinder son activité de hard-discount (enseigne Dia) et 25% de sa filiale Carrefour Property (propriétaire des murs des magasins).

 

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Front de gauche: le processus pour 2012 est lancé

8 Avril 2011, 22:03pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 8 Avril 2011

Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est prononcé à titre personnel, au cours de la réunion du conseil national ce jeudi, en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, si un accord global sur le programme, la nature de la campagne et les candidatures aux élections législatives était conclu avec les partenaires du Front de gauche. "Je pense que la candidature de Jean-Luc Mélenchon peut être envisagée par notre parti, dans le cadre d'un accord avec nos partenaires", a-t-il dit.

Appréciant cette prise de position franche, le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, qui brigue aussi la candidature au titre du Front de gauche, a estimé qu’il n’y avait pas d’obligation à ce que le candidat soit membre du PCF ou qu’il ne le soit pas. Portant une appréciation « extrêmement positive » sur le Front de gauche qui « redonne envie de se battre » et qui « élargit le rassemblement », il a souhaité un débat « en toute transparence » pour désigner le candidat. Deux autres responsables communistes, André Gerin et Emmanuel Dang Tran, se sont portés candidats pour ne porter que les couleurs communistes. Plusieurs interventions ont fait part d’inquiétudes sur la pratique du co-président du Parti de gauche et l’espérance de renouvellement que porte le Front de gauche.

La procédure doit aboutir lors d'une conférence nationale du PCF début juin qui proposera un choix au vote de tous les militants du PCF.

Les responsables communistes ont apprécié le résultat du Front de gauche aux élections cantonales, mais ils ont jugé que « le fossé entre les attentes et les réponses apportées par les politiques mises en œuvre ne cesse de s’accroître » et s’exprime à la fois par l’abstention et les tentations populistes. Faire grandir un « front contre la vie chère pour changer la vie du peuple français », mobiliser contre la pacte d’austérité pour l’euro, ancrer une « démarche populaire et citoyenne au plus près des populations et des territoires », « ouvrir un chemin concret d’alternative » loin du spectacle présidentiel qui transformerait les électeurs en supporters, sont autant de thèmes que les responsables communistes veulent développer.

Les discussions se poursuivaient vendredi soir et devraient reprendre samedi.

 

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La revue du projet

8 Avril 2011, 10:56am

Publié par PCF Villepinte

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Syrie: Bachar al-Assad tient une partie de ses promesses

8 Avril 2011, 09:52am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 7 Avril 2011
 Le chef de l'Etat syrien a mis fin ce jeudi à un contentieux d'un demi-siècle en naturalisant des dizaines de milliers de Kurdes tandis que la commission chargée de préparer l'abolition de la loi d'urgence a achevé ses travaux. Pour autant, les opposants maintiennent la pression sur le régime. Ils ont invité à des rassemblements jeudi devant les sièges du Baas pour le 64ème anniversaire de la fondation du parti et lancé des appels sur Facebook pour un "vendredi de la résistance pour manifester en dépit de nos blessures" et "des sit-in pacifiques jusqu'à la liberté".
  • "Les Kurdes continueront à revendiquer tous leurs droits"

"Le président Bachar al-Assad a promulgué un décret octroyant à des personnes enregistrées comme étrangères dans le gouvernorat de Hassaké la citoyenneté arabe syrienne", affirme le communiqué officiel. Cette mesure concerne en principe environ 300.000 personnes. En 1962, 20% des Kurdes de Syrie avaient été privés de leur citoyenneté à la suite de ce recensement controversé, et la question empoisonnait depuis la vie des personnes concernées et les rapports entre les autorités syriennes et la communauté kurde. "Il s'agit d'une mesure positive", a réagi Radif Moustapha, président du comité kurde pour les droits de l'Homme. "Mais les Kurdes continueront à revendiquer leurs droits civiques, politiques culturels et sociaux."

  • Nouvelle loi de sécurité début mai

Dans le même temps, "les juristes ont achevé de rédiger une nouvelle loi sur la sécurité remplaçant la loi d'urgence, et ont transmis jeudi leur texte au commandement régional du Baas", le parti au pouvoir depuis 1963. "Selon moi, le chef de l'Etat en prendra connaissance ce week-end et lancera ensuite une consultation auprès de différents représentants de la société civile", a affirmé une source anonyme à l'AFP. La nouvelle loi devrait être adoptée début mai par le Parlement. L'abolition de cette loi adoptée en 1962 et qui réduit sensiblement les libertés publiques, est une des principales revendications des manifestants.

  • Le gouverneur de Homs limogé

Le président Assad a de plus limogé jeudi Mohammad Iyad Ghazal, le gouverneur de Homs, à 160 km au nord de Damas, où des violences avaient eu lieu le 1er avril lors de manifestations, a annoncé l'agence officielle Sana. Il s'agit du deuxième gouverneur démis en moins d'un mois par le chef de l'Etat, après celui de Deraa (sud), ville devenue l'épicentre de la contestation contre le régime.

  • Les médias officiels changent de ton

Signe du changement depuis le début de la contestation mi-mars, les médias officiels, qui se distinguaient par leur langue de bois, ont changé de ton. Le quotidien al-Baas a ainsi publié une tribune sur la loi d'urgence de Haytham Maleh, farouche défenseur des droits de l'Homme et opposant de longue date, libéré de prison il y juste un mois.

Autre nouveauté, la télévision syrienne donne depuis plusieurs jours la parole à des citoyens de différentes régions qui expriment leurs revendications, en majorité à caractère social. Certains affichent même leur désir de voir l'abolition de la loi d'urgence et même de l'article 8 de la Constitution sur le rôle central du parti Baas dans la société et l'Etat. "Nous avons commencé il y a près d'une semaine ce programme qui s'intitule Ce que les gens veulent et nous débuterons la semaine prochaine une autre émission sur la corruption", a affirmé une responsable de la télévision, qui a tenu à garder l'anonymat.

Deux opposants, Rarghida Hassan et Ammar Cheikh Haïdar, ont été condamnés à deux ans de prison par un tribunal militaire de Homs, et trois autres jugés par contumace ont écopé de trois ans, pour avoir "propagé des informations mensongères susceptibles de nuire au moral de la nation", a affirmé Me Khalil Mattouk, président du Centre syrien de défense des prisonniers d'opinion.

 

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